Le projet de LGV marocain : l’art de la désinformation
Le projet de Ligne à grande vitesse au Maroc qui doit relier la ville de Tanger au Nord du Maroc à la ville de Casablanca suscite plusieurs interrogations et fait face à une forte contestation.
Le 20 Février 2012, un collectif baptisé Stop TGV voit le jour. Il a pour objectif de contester le projet de Ligne à Grande Vitesse marocaine. Les membres de ce collectif, principalement composé d'associations marocaines altermondialistes et de jeunes, avancent les arguments suivants :
1. Plusieurs pays ont abandonnés leur projet de LGV : France, Espagne, Brésil, Royaume Uni, l’Italie...
2. Le budget alloué à ce projet pourrait être utilisé pour la réalisation d’écoles, d’hôpitaux, de médiathèques, de routes rurales,…
3. Le droit d’accès à l’information des citoyens n’a pas été respecté, notamment les éventuels impacts environnementaux.
4. La bonne gouvernance n’a pas été respectée : attribution directe de composantes importantes du projet,...
5. …
Tous ces arguments ont été applaudis et relayés par certaines associations de la société civile et plus particulièrement les associations proches du collectif.
Mais ces associations n’ont-elles pas droit de tenir informé les citoyens qu’elles prétendent représenter et défendre.
Un minimum d’honnêteté svp
En effectuant une recherche, on découvre que les pays cités dans le premier argument du collectif ont bel et bien maintenu leur projet :
1. Le Royaume-Uni prévoit la réalisation d’une ligne à grande vitesse reliant Londres au Nord ud pays.
2. La France et l’Italie viennent de signer une convention pour la réalisation d’une ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin
3. En France, le TGV breton avance
4. Le Brésil se lance dans la réalisation d’une LGV pour 2018.
5. L’Espagne a alloué un budget pour la construction d’une ligne reliant sa capitale Madrid à Galice. De même, l’année 2013 doit voir la mise en route du TGV Barcelone-Perpignan.
L’Inde prévoit de réaliser une LGV. On peut également citer l’Arabie Saoudite, la Libye et l’Egypte qui envisagent également de mettre en place un projet de transport ferroviaire à grande vitesse.
Concernant le droit d’accès à l’information, plusieurs études ont été réalisées et mises en ligne par le cabinet Systra dont notamment les impacts environnementaux : http://www.coface.fr/CofacePortal/ShowBinary/BEA%20Repository/DMT/fr_FR/documents/Environnement/DOCS/EIE-Detaillee.pdf
Une autre étude sur la qualité de l’eau a également été réalisée par Fadwa Ougrirane et le Professeur Lahcen Bahi.
Les membres du collectif Stop TGV oublient également que plusieurs entreprises marocaines bénéficient du projet de LGV étant donné que ce dernier est réalisé sur le territoire marocain et qu’une clause de préférence nationale est établie pour les appels d’offres publics.
Mais l’objectif n’est pas de dénoncer les contre-vérités avancées par tel ou telle partie mais de demander plus d’honnêteté dans les débats et dans les arguments.
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