Le socialisme sexuel
Pénalisation de la prostitution, baisse de la TVA sur les préservatifs, mariage homosexuel : la gauche, ne parvenant absolument plus à assurer notre bonheur dans le domaine économique et social, se rabat sur la sexualité.
Avec la loi pénalisant la prostitution et la baisse de la TVA sur les préservatifs, le gouvernement vient de mettre la dernière main à ce que l'on pourrait appeler le "socialisme sexuel".
La gauche, ne parvenant absolument plus à assurer notre bonheur dans le domaine économique et social, se rabat sur la sexualité. Celle-ci devient laïque, gratuite et obligatoire. Malheur à celui qui ose sortir du plaisir organisé par la loi et les règlements. C'est "Le meilleur des mondes" décrit par Aldous Huxley en 1932.
Le gouvernement avait commencé très fort avec la gratuité de la contraception pour les mineures et la banalisation totale de l'avortement, deux des premières mesures prises après l'élection de François Hollande. Il continue avec son oeuvre majeure, la loi autorisant le mariage homosexuel, privant des enfants d'un père et ou d'une mère.
Ce gouvernement réussit ce tour de force de faire descendre dans la rue, à quelques mois d'intervalle, tour à tour les mères de famille catholiques et les prostituées. Pour des raisons apparemment inverses. Mais dans les deux cas, le gouvernement a tenté de réformer la sexualité de l'être humain, de le faire rentrer dans un moule "sexuellement correct".
Il ne s'agit pas seulement d'un rideau de fumée destiné à nous faire oublier les plans sociaux et le matraquage fiscal. Pour la génération post-soixante-huit, celle de Hollande et Ayrault, la libération sexuelle, c'est une longue histoire. Rendre les gens heureux en détruisant les conventions bourgeoises, c'est un impératif qui relève du dogme. Pour être heureux, il suffit d'être libre. Ca ne se discute pas. Même lorsque toutes les illusions sont tombées, même lorsque socialisme rime avec tournant de la rigueur, depuis 1983, le rêve de l'éden sexuel demeure.
Certes, depuis les années 70 les désillusions ont été nombreuses, dans ce domaine comme dans tous les autres. En témoigne, par exemple, la tragédie du Sida. Mais elles sont moins visibles, moins quantifiables, plus subtiles, plus longues à détecter, que dans le domaine économique, où les erreurs d'un gouvernement se lisent dans les statistiques du chômage. Ici, c'est l'erreur de toute une société, non d'un parti politique. La gauche peut donc encore relancer la balle, faire croire à un Progrès inéluctable, indéfini, dans les moeurs, par "extension du domaine de la lutte", comme dirait Houellebecq.
Le sexe est la dernière frontière de l'utopie de gauche...
Un stéréotype sexuel au gouvernement
Ce socialisme sexuel dispose d'un symbole, la Marianne du timbre-poste choisie par François Hollande, représentant Inna Shevchenko, la Femen en chef, qui avait réagi à cette promotion en se réjouissant de "se faire lécher le cul par les fascistes français". Il a un visage, celui de Najat Vallaud-Belkacem, la starlette sexy du gouvernement.
Mais ici, je commets peut-être un délit, en évoquant le physique d'une ministre qui pourtant use et abuse de son principal atout.
Ce gouvernement met au premier rang de ses préoccupations la "lutte contre le stéréotypes sexuels" (en réalité, un faux-nez de la théorie du Gender). Mais il ferait bien de balayer devant sa porte. Pour rendre attrayante la politique décidée par des technocrates, il utilise une vieille ficelle : la faire vendre par une attachée de presse de luxe, qui vient faire les yeux doux à la télévision et la danse du ventre devant les parlementaires. Tout en affirmant aux hommes qui la dévorent des yeux qu'ils ne doivent pas avoir "de besoins sexuels irrépressibles".
Valaud Belkacem est un stéréotype sexuel à elle toute seule. Elle est aussi un stéréotype idéologique.
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