Le terrorisme est-il plus grave que le terrorisme intellectuel ?
Les mêmes qui condamnent le terrorisme, qu’il soit islamiste, norvégien de souche ou autre, sont souvent eux-mêmes des terroristes. Mais au lieu de tuer des gens avec une kalachnikov, ils tuent des idées, parce qu’elles sont nouvelles, différentes ou émises par quelqu’un d’inconnu ou d’iconoclaste. Et ce terrorisme intellectuel finit par tuer des gens, directement ou indirectement, mais dans le silence gêné et général. Parce qu’il y a ce qu’on voit, et ce qu’on ne voit pas.
Le célèbre économiste français Frédéric Bastiat avait cette formule, titre d’un de ses livres et restée célèbre : “Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas”. Voici le résumé de cette idée géniale : “Dans la sphère économique, un acte, une habitude, une institution, une loi n’engendrent pas seulement un effet, mais une série d’effets. De ces effets, le premier seul est immédiat ; il se manifeste simultanément avec sa cause, on le voit. Les autres ne se déroulent que successivement, on ne les voit pas ; heureux si on les prévoit.”
Si l’on prend maintenant pour exemple le cas du terrorisme, on constate une hypocrisie générale sur le sujet. D’un côté, on condamne comme un seul homme qui les islamistes, qui les blonds aux yeux bleus qui posent des bombes et tirent sur des innocents. De l’autre, on exclut, on excommunie, on calomnie les esprits libres, les innovateurs et les chercheurs géniaux, qui survivent tant bien que mal, ou finissent par mourir bien plus tôt que prévu. Qui dénonce ce terrorisme-là, à part ceux qui en sont victimes ?
Prenons quelques cas concrets, histoire de ne pas être accusé par les terroristes intellectuels de raconter n’importe quoi (un grand classique chez ces gens-là).
Michel Bounias, chercheur à l’INRA
Nous laisserons la parole à Jean-Pierre Petit, dont il était l’ami, et qui a été un témoin direct de cette mise à mort : “Michel Bounias est mort. Qui s’en soucie ? Qui en parle ? Ce décès ne laissera aucune trace dans la grande presse. Pourtant cet homme aura sans doute fourni une des plus importantes contribution à la science de notre temps, et à l’histoire de notre planète. [...] Un jour, je mourrai, moi aussi. Les choses sont tellement bloquées qu’il est possible que lorsque je passerai l’arme à gauche, après Aimé Michel, Pïerre Guerin et Michel Bounias, la scène ufologique soit toujours occupée par les mêmes clowns tristes et parasitée par les même envoyés des “services”. Mes livres finiront dans des greniers. Sur Terre, arrivera ce qui arrivera. N’importe quoi, comme d’habitude. Michel Bounias a du être enterré quelque part. Sous peu, combien se souviendront encore du nom de ce terrien courageux qui ne retourna jamais sa veste, résista à toutes les pressions et qui, un jour, fit fonctionner le premier “piège à ovni”, peut être dans l’histoire du monde. [...] Même chose pour un Bounias, dont les imbéciles ne retiendront que ce qui alimente leurs rêves : les passage sur le petit écran, pour eux ” sublime consécration “. Ils oublient la répression, l’infâme guerre des nerfs dont l’homme fut aussitôt l’objet de la part de sa hiérarchie de l’INRA. On lui a enlevé ses collaborateurs, son matériel, ses locaux, au moment même où, en toute discrétion l’Armée clonait son labo dans ses sanctuaires de l’ETCA (établissement Technique Central de l’Armement), sans le moindre complexe. En France répression et pillage ne sont nullement incompatibles quand la raison d’Etat couvre le tout. ” Source
Le cas de Jean-Pierre Petit serait lui-aussi à étudier en détail, ainsi que celui d’autres hérétiques. Une série de 4 livres a été consacré aux savants maudits et chercheurs exclus, 48 personnes en tout, toutes plus géniales les unes que les autres, et toutes victimes de la répression intellectuelle et morale d’organisations puissantes, de lobbies que leurs découvertes mettaient en péril.Combien de milliers, de millions d’hommes et de femmes sont morts à cause du terrorisme intellectuel envers ces chercheurs et savants géniaux, qui avaient trouvé le moyen de mieux soigner le cancer, la tuberculose, la sclérose en plaques, les maladies du sang, etc. ?
Le livre n°2 traite notamment du cas de Jacques Benveniste, autre chercheur exclu pour ses découvertes sur la “mémoire de l’eau”.
Jacques Benveniste, chercheur à l’INSERM
Autre chercheur maudit, autre mort par acharnement médiatico-politico-médical, le cas de Jacques Benveniste est proprement révoltant. Un chercheur reconnu au plus haut niveau mondial, ce qui n’est pas donné à tout le monde, et du jour au lendemain, la curie, l’hallali, la calomnie, simplement parce qu’il a osé touché à un dogme de la science et de la médecine. Le dogme est le suivant : il ne peut exister d’action physico-chimique en l’absence totale de la matière qui l’exerçait habituellement. Or le Pr Benveniste l’a pourtant démontré pour l’eau, qui garderait une “mémoire” des substances qui ont été à son contact. Comme l’explique Pierre Lance dans son livre (tome 2, pp. 281-282) : “Le médicament homéopathique serait une sorte de disque qui vous transmet de la santé au lieu de vous transmettre de la musique. Et les négateurs qui s’écrient : “Ce n’est pas possible, il n’y a plus de substance !” seraient un peu comme les moyenâgeux à qui on ferait écouter du Mozart sur un disque et qui diraient : “Mais ce n’est pas possible, il n’y a pas d’orchestre !“.
Alors que les médias et notamment les magazines scientifiques comme Science et vie ou Science et Avenir l’ont descendu en flammes, en 2001 un article du Guardian indiquait que les expériences de Benveniste avaient été refaites par la biologiste Marthe Ennis, de la Queen’s University de Belfast. Elle qui voulait achever Benveniste a dû se rendre à l’évidence : Benveniste pourrait avoir eu raison depuis le début de ses travaux ! Un avis partagé par Luc Montagnier, découvreur du virus du SIDA, qui a travaillé en immunologie avec Benveniste à un moment de sa carrière.
Malgré ces soutiens de poids (et celui de Jean-Pierre Petit, faut-il le noter), rien n’a changé de la perception qu’a le grand public de cet immense chercheur, et ses travaux semblent pour longtemps enfouis. Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose. Mais qu’est-il arrivé à ces terroristes intellectuels-là, pour qui le contradictoire et la démarche scientifique étaient totalement étrangers, tout en se réclamant de la science ? Rien, sinon les honneurs pour avoir craché sur l’hérétique, comme on crachait sur celui qui était sur le bûcher pour expier ses blasphèmes, réels ou imaginaires.
Quelles sont les causes de ce terrorisme intellectuel dans les sciences ? Principalement l’étatisme, comme l’explique Pierre Lance (vol 2, pp. 284-285) : “Les scientifiques fonctionnaires sont en France la majorité (CNRS, INRA, INSERM) [...] L’étatisme français, monarchique d’abord, puis jacobin et collectiviste, offre, depuis au moins Colbert, d’incroyables opportunités de carriérisme et de pouvoir aux esprits les plus médiocres, les plus mesquins, les plus veules. Il leur donne tous les moyens de barrer la route aux créateurs, aux découvreurs, aux pionniers, à tous ceux qu’ils envient et qu’ils jalousent parce qu’ils les devinent supérieurs.”
Oui, il faut condamner le terrorisme, mais tout le terrorisme, et notamment le terrorisme de la pensée, qui est plus insidieux et souvent bien plus mortel.
Jean Robin
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