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Accueil du site > Tribune Libre > Le TSCG, l’échec de la théorie de l’engrenage et les derniers (...)

Le TSCG, l’échec de la théorie de l’engrenage et les derniers feux de l’Euro

Privée d’Etat et de fédéralisme coopératif, enserrée dans un ensemble de règles contraignantes à la légitimité douteuse, la monnaie unique était mal partie dès sa création (Traité de Maastricht, Pacte de stabilité et de croissance). Mais son funeste destin, qui se dessine année après année, mois après mois, n’était pas non plus une fatalité. Il faut d'abord admettre pour cela que la plupart des vertus attachées à l’euro ne lui sont en fait pas vraiment propres. Elles dépendent bien plus, en réalité, de l’évolution politique de la construction européenne. Seule la naïveté commande en effet de croire que la simple existence d’une monnaie unique suffit à garantir le dynamisme économique de la zone monétaire en question. Un sens plus aigu des réalités enseigne que l’euro ne pouvait marcher qu’à une double condition : d’une part, qu’il fût l’outil d’une communauté de nations et de citoyens libre de déterminer son usage et d’autre part, que cette communauté scellât une solidarité politique suffisamment élevée pour mettre de l’harmonie et de la cohérence là où les différences socio-économiques laissées à elles-mêmes n’engendrent que désordres et, finalement, chaos.
 
La première condition exige une politique monétaire commune adaptée aux circonstances et au choix politique majoritaire, forcément fluctuant. La seconde condition implique une fiscalité européenne, un budget commun bien doté et des politiques économiques communes, que ce soit sous forme de coordination ou d’impulsion via des politiques publiques communautaires. Nous savons qu’à l’origine, ces deux conditions n’étaient pas réunies. Mais, envisagée comme un pari, la monnaie unique pouvait engendrer dans son sillage une dynamique politique communautaire qui aurait gommé les incohérences initiales, donné à l’euro sa force pour, finalement, garantir sa pérennité. Or, au grand dam des tenants de cet engrenage vertueux, c’est un véritable scénario de la catastrophe qui s’est déroulé et se déroule encore sous nos yeux. Car fragilisés par les incohérences de la zone euro dans le contexte économiquement déprimé que nous connaissons, les décideurs de cette zone n’ont aujourd’hui rien mieux à proposer, à travers le TSCG, que la reconduction renforcée des conditions initiales dont on sait qu’elles sont arbitraires, bancales et en tous cas parfaitement incapables de garantir la pérennité de la monnaie unique, même en tenant compte des changements observés depuis 2008 du côté de la Banque Centrale Européenne sous les coups de boutoir des marchés financiers.
 
Il ne faut pas s’y tromper : ce nouveau traité a une portée historique majeure car il signe l’enterrement de la théorie de l’engrenage vertueux, supplantée par un fédéralisme coercitif juridiquement sanctifié qui ne permettra, au mieux, que de gagner du temps avant la décomposition finale de la zone monétaire. Car l’espoir de corriger les déséquilibres avec des budgets publics assainis partout et durablement, est déjà mort si l’on veut bien admettre que les cures d’austérité correspondantes alimenteront l’impopularité de l’Union tout en aggravant la situation économique des Etats membres, et parmi eux ceux qui connaissent le plus de difficulté. Il ne suffira pas de neutraliser les politiques budgétaires pour sauver l’euro : c’est un remède qui n’a rien à voir avec le mal mais qui, en revanche, constituera la raison suprême des réformes structurelles partout en Europe tout en actant encore un peu plus le divorce de la démocratie et des organes supranationaux. En fait de remède, le TSCG ouvre plutôt la voie à un suicide collectif. Il se pourrait d'ailleurs qu'il ne soit que le dernier enfant d'une Europe communautaire agonisante.
 
En conséquence, et sauf à se réjouir du monde européen selon le TSCG, il demeure deux issues cohérentes possibles. La première consiste à prendre acte de l’échec de la monnaie unique. Cela suppose de conserver un minimum de bon sens économique et politique, suffisant en tous cas pour ne pas se lancer dans une aventure de sauvetage de l’euro au prix de la démocratie et du déclin économique et social de la grande majorité des Etats membres. Cette option conduit logiquement à organiser intelligemment la fin de la monnaie unique. Par intelligemment, il faut comprendre sans haine envers l’Union européenne, en gardant à l’esprit qu’au-delà de l’euro, il y a une maison commune à conserver en partie et, surtout, à rafraîchir. L’autre issue consiste à réaliser l’union politique de l’Europe à travers une Constitution qui la réconcilie avec la démocratie et qui la dote des moyens institutionnels, financiers et économiques de cette solidarité. Bref, il s'agirait pour la construction européenne d'une improbable sortie par le haut.
 
Sans faire ici le tour de la question et sans fermer complètement la porte aux deux issues, je ne vois rien dans la conjoncture actuelle qui rattache l’Europe communautaire à l’engrenage vertueux qui permettrait encore de sauver l’euro. Je vois des élites dirigeantes qui ne croient pas majoritairement à une fédération politique et dont la carrière dépend de résultats électoraux nationaux, et donc à la défense de leurs intérêts nationaux devant des électeurs qui, ma foi, y sont encore fort sensibles surtout quand il s’agit de l’argent de leurs impôts. D’un autre côté, il n’y a guère d’enthousiasme non plus dans les masses vis-à-vis d’une intégration européenne accrue. Au contraire, chaque jour qui passe la rend de plus en plus impopulaire, et, comme nous l’avons souligné, ce n’est pas le TSCG qui arrangera les choses ! En outre et peut-être surtout, la question cruciale de l’avenir européen, entre confédération et fédération, n’irrigue pas fondamentalement les débats publics, en tous cas sa portée demeure très largement insuffisante pour espérer la voir occuper une place de choix et ainsi influencer les événements. J’ajouterai enfin que l’Europe politique, perpétuelle arlésienne, a surtout fait fonction jusqu'ici de mythe improbable permettant d’avaler tellement de couleuvres que notre gorge est aujourd’hui complètement saturée.
 
Avec le chemin pris par le TSCG, le réalisme politique inspire donc deux avenirs possibles : soit celui d’un total collapsus, l’Europe étant jetée avec l’eau de l’Euro ; soit celui d’une stabilisation confédérale de l’Union, dans la foulée d’un inévitable abandon de l’Euro, d’un retour des monnaies nationales et d'une reconfiguration partielle des contours de l'Union européenne (institutions et politiques). Ce qui selon moi n’est pas de nature à rassurer les euro-enthousiastes, c’est que l’Euro n’est pas le seul "boulet", si l'on veut bien me pardonner la formule, d'une Union dont l’idéologie de marché constitue la problématique à vrai dire fondamentale. Si les Européens venaient à rejeter le libre-échangisme et le sacro-saint principe de concurrence libre et non faussée, il se pourrait que l’Union soit alors l’objet d'un rejet viscéral, validant le retour aux souverainetés nationales. Perspective qui serait dommageable au regard des apports réels de l’Union, mais qui ne serait vraiment alarmante au demeurant que si les démocraties étaient menacées dans les espaces nationaux et qu’un nouvel esprit nationaliste et militariste se faisait jour. Ce qui, on en conviendra, est un risque mais pas une certitude. La seule chose qui me paraît à peu près certaine se situe sur le plan géopolitique, puisque je ne vois guère comment une Europe divisée pourrait échapper à une inféodation toujours plus grande envers Washington. Vous me direz, l’Europe communautaire ne l’aura pas plus empêché. Sans doute, finalement, parce que l’explication est beaucoup plus simple : fatiguées par l’Histoire, les nations européennes ne rêvent peut-être plus que de devenir des Suisse plus ou moins grandes, à l’abri d’une puissance américaine qui a le grand mérite de neutraliser celle des voisins immédiats.

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34 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 11 octobre 2012 11:10

    Bonjour, Aurouet.

    Excellent article qui pose parfaitement les données du problème européen.

    C’est très exactement le genre de travail didactique qui devrait être fait pour informer les citoyens et les conduire à réfléchir sur ce qu’ils veulent pour l’avenir. Cela demande de la patience, du charisme et sutout de la pédagogie.

    Bref tout ce qui manque actuellement à ceux qui veulent sortir notre pays et ses voisins de la voie périlleuse et potentiellement mortifère dans laquelle ils se sont engagés. Depuis de décennies, les citoyens européens votent toujours pour les mêmes partis qui reconduisent les mêmes politiques dans une fuite en avant irresponsable. Ces citoyens ont besoin, pour être convaincus de choisir une autre voie en votant différemment, d’être brossés dans le sens du poil, pas d’être brocardés, voire traités de décérébrés.


    • ecolittoral ecolittoral 11 octobre 2012 11:57

      Une autre voie ! C’est ce que souhaitent 6 milliards d’habitants sur terre.

      L’Europe est au bord de l’implosion mais ce n’est pas la seule.
      Les peuples souhaitent la souveraineté. Tous les peuples. 
      Dans ce cas, on parle de protectionnisme. Fin du débat.
      Quand on prend l’ensemble des problèmes, on ne sait pas à l’avance ce qui va lâcher ; l’euro, le dollar US, la flambée des prix des énergies, le renversement du pouvoir en Grèce ou en Espagne....
      On ne doit pas oublier les leçons du printemps arabe !
      Tout à commencé par l’immolation d’un jeune anonyme dans une ville quelconque de Tunisie.
      On ne doit pas sous estimer les possibles d’aujourd’hui.
      Tout le monde est au courant, en quelques secondes, de ce qui se passe dans le monde.

    • Fergus Fergus 11 octobre 2012 15:25

      Bonjour, Ecolittoral.

      Vous écrivez « tout le monde est au courant aujourd’hui de ce qui se passe dans le monde ». Je crains que cela ne soit pas la réalité : seule une minorité de gens plus ou moins politisés ou intéressés par les affaires publiques se tient au courant des affaires. Et c’est d’ailleurs là que se trouve la raison principale de la constante reconduction des mêmes partis au pouvoir depuis des lustres.


    • nicolas_d nicolas_d 11 octobre 2012 21:12

      Bonjour Fergus

      non non nononononononon !

      Ce n’est pas un excellent article. Il est intéressant, bien saupoudré de gauche, et tout et tout.
      Mais je trouve qu’il sent la propagande grossière qui ne pose pas les bien les données du problème justement.
      Une propagande grossière pro Europe
      - les « apports réels » de l’union (qui me fait penser aux « effets positifs de la colonisation »)
      - le « sinon c’est le retour des gros méchants et c’est la guerre »
      -...

      Pourquoi donc l’Europe ?
      Vous vous êtes posé cette question ?

      Parce que « ensemble on est plus fort » ?
      Plus forts pour quoi ? Et au détriment de quoi ?

      Parce que « l’Europe c’est la paix » ?
      C’est bon ! On a pas besoin d’eux, on la veut la paix, nous les peuples d’Europe !

      Réfléchissez ! Il y a un monde entre l’Europe et le fascisme !


    • nicolas_d nicolas_d 11 octobre 2012 21:27

      @Fergus
      Pardon,
      je n’aurai pas dû dire « réfléchissez » c’est injuriant et de plus je crois comprendre que vous cogitez pas mal.
      C’était dans le « feu de l’action »
      Le mot le plus juste était... « cherchez ».... ouuuuu « ne sous-estimez pas » une autre voie que l’uniformisation, dans le partage et la paix.


    • cameleon29 cameleon29 12 octobre 2012 06:21

      Bonjour,

      ....Tout le monde est au courant, en quelques secondes, de ce qui se passe dans le monde.....

      L’important serai d’en tenir compte et non de mettre les œillères.

      Je me rend compte qu’il est très difficile de ne pas « être un problème » quand on dénonce le système face à quelqu’un qui ne veut pas l’entendre car trop perturbant.


    • Robert GIL ROBERT GIL 11 octobre 2012 12:08

      la solution la plus efficace et la plus facile pour restaurer la compétitivité de la zone euro consiste à dévaluer. Mais, pour cela, il faudrait dissoudre cette zone Euro.........

      voir :
      http://2ccr.unblog.fr/2012/10/05/la-devaluation-on-en-parle/


      • Romain Desbois 11 octobre 2012 12:16

        Ce qui l’effare c’est d’entendre tout le temps qu’il faut sauver l’euro , que l’euro est en danger, que c’est la fin de l’euro, etc....

        Mais personne nous démontre ces affirmations.

        Perso je ne vois rien de tout cela.


        • Romain Desbois 11 octobre 2012 12:17

          « Ce qui m’effare »

          GRR saloperie de correcteur automatique smiley


        • Yvance77 11 octobre 2012 13:25

          Salut,

          C’est clair que dans le rôle de Jim Jones tu trouves le présidnet US, dans le rôle des adorateurs tu as les présidents et leaders tiers (G.B, Allemagne, France, Italie etc...)

          Tous sont en train de faire comme à Guyana, un suicide collectif, car ils sont sûr que seul leur principe à vidée libérale est valable.

          Pauvres petits hommes au pieds qui ne touchent pas terre !

          Il faut les virer par la violence... c’est malheureusement la seule option vitale que nous avons à cet instant.


          • nicolas_d nicolas_d 11 octobre 2012 21:35

            Il faut nous rendre indépendants d’eux.
            C’est plus simple. Et de toute manière on n’a pas d’armes smiley


          • lionel 11 octobre 2012 13:34

            @ l’auteur,

            Vous écrivez :« un nouvel esprit nationaliste et militariste ». Mais les guerres ne se font pas avec un état d’esprit. Il n’y en a jamais eu qui ont été menées ainsi. Elles ont besoin d’une logistique qui sont de lourds investissement et l’on investit jamais sans attendre un retour d’investissement. 
            Les guerres que nous avons connus en Europe récemment ont été planifiées dans la perspective d’énormes bénéfices financiers, de l’application de la Stratégie du Choc pour optimiser le changement culturel et ouvrir des marchés. Même si la Grèce connaissait un état d’esprit belliqueux, où trouverait elle les fonds pour attaquer ses voisins ? Les militaires se payeraient en razzia ?

            Le Grand Capital seul est générateur de l’état d’esprit nationaliste belliciste et guerrier dont vous parlez et qui entre dans la tête des peuples grâce à la propagande qu’eux seuls ont les moyens de mettre en oeuvre. 

            L’état d’esprit belliciste actuel est tournée vers les Musulmans pour couvrir les horreur liberticides et biocides des maitres psychopathes du Grand Capital. 

            • nicolas_d nicolas_d 11 octobre 2012 22:29

              @Lionel

              Oui !
              J’ajouterai que même l’ « esprit », « nationaliste et militariste », vient d’en haut.
              Le peuple, les peuples, eux, ils s’en foutent de ça. Ce qu’ils veulent c’est bien vivre, bien espérer, bien construire, bien profiter, bien partager je l’espère, etc etc...
              Cet « esprit » n’est que la propagande pour justifier leur « bizness »


            • julius 1ER 12 octobre 2012 13:23

              ce que tu dis est faux, on peux armer les consciences avant d’armer les gens physiquement !!!

              de toutes façons nous allons vers la guerre car le complexe militaro - industriel américain nous mènera à la guerre( 700 milliards de dollars ont été dépensés cette année au USA pour l’armement) si cela n’est pas pour faire la guerre alors à quoi çà sert ???? et c’est un concept très ancien lorsque l’on atteint un niveau insoluble de problèmes à l’intérieur on porte le fer à l’extérieur. Mais rien n’est jamais écrit pour de bon, il est toujours possible de changer le cours des choses à condition d’avoir une idée claire de ce qu’il faut faire. et comme les petits ruisseaux font les grandes rivières, il faut tous réclamer davantage de qualité partout ou l’on est , ne plus considérer que tout est joué déjà il faudrait changer les médias , une meilleure information plus contradictoire serait nécessaire pour que les citoyens puissent se faire une idée juste des choses ! etc ......

            • taktak 12 octobre 2012 20:37

              Pour illustrer ce que dis Nicolas D, il suffit de voir comment quelques uluberlus ultra nationalistes poussés par l’Ouest afin de contrer à tout prix le communisme et de récupérer de l’influence dans les balkans ont réussi à faire exploser la Yougoslavie dans un immense bain de sang.
              Il faut d’ailleurs se souvenir du role de l’UE dans cette guerre sanglante (dans laquelle tout n’est pas réglé, voir par exemple la question du Kosovo qui reste en suspens). Elle fait un beau prix Nobel décidément cette union européenne qui bombarda Belgrade et fut un soutien ardent de tout les nationalistes, notamment en reconnaissant le séparatisme slovène et croate ce qui permis d’ouvrir la boite de pandore.


            • Jean-Louis CHARPAL 11 octobre 2012 16:58

              On peut dire bien plus simplement les choses.

              Il faut arrêter de confondre le contenant et le contenu, le flacon et ce qu’il y a dans la bouteille.

              L’Union européenne et l’euro sont des outils. Ils sont neutres en terme de politiques à suivre.

              Entre les mains de démocrates progressistes voulant assurer le bien commun et la justice sociale, essayer, autant que faire ce peut, de mettre l’économie au service de l’Homme, ces deux outils seront précieux.

              Entre les mains de droites dures et de gauches molles confiant les clefs de la maison aux spéculateurs, aux banquiers et aux plus grosses multinationales, ils deviendront le bras armé d’une clochardisation des peuples scandaleuse.

              Laissons de côté le « cadre » et intéressons nous à la qualité de la peinture !

              Inutile d’hurler au « fédéralisme », si c’est pour fédérer des ultra libéraux entre eux, pour qu’ils fassent des petits, nous aurons des monstres, car ils ne savent faire que ça !


              • Croa Croa 11 octobre 2012 20:10

                « L’Union européenne et l’euro sont des outils. Ils sont neutres en terme de politiques à suivre. »

                FAUX !

                C’est justement là qu’est l’arnaque : En signant les traités nous nous engagions dans une politique de plus en plus libérale (relis les derniers ! )


              • nicolas_d nicolas_d 11 octobre 2012 23:06

                Oui.
                Et des outils pour quoi faire ?


              • taktak 12 octobre 2012 21:03

                Croa a raison.

                L’UE depuis le traité de Rome et l’UE sont les deux outils du totalitarisme capitaliste européen pour s’assurer de la domination de la classe dominante en s’affranchissant de l’expression populaire des peuples.
                Qui plus est en ce jour où on récompense l’UE de prix nobel de la paix (bon sur les rang il y a lech walesa qui en est jaloux, Obama le guerrier etc... donc sa permet de relativiser) il convient de se souvenir que la construction de l’UE trouve avant tout son origine dans la nécessité des pays de l’Ouest d’opposer un front unis des capitalistes aux pays socialistes de l’est. Il n’y avait là rien de pacifiste.
                Qui plus est le fondement de l’UE c’est uniquement le marché commun, c’est à dire un espace régie par et pour le marché. Il est donc logique que les peuples les travailleurs ne puissent par construction pas y avoir voix au chapitre.
                Bref, oui il est possible de faire une europe (mais pourquoi se cantonner à l’europe d’ailleurs, on peut tout aussi bien envisager de se rapprocher de pays d’afrique, d’amérique du sud ou du nord....) basé sur la volonté des peuples de coopérer. C’est d’ailleurs là la voie la plus sûre d’une intégration capable de transcender les clivages culturelle et les préjugés générateurs de xenophobie.


              • ddacoudre ddacoudre 11 octobre 2012 19:26

                bonjour aurouet

                "Seule la naïveté commande en effet de croire que la simple existence d’une monnaie unique suffit à garantir le dynamisme économique de la zone monétaire en question. Un sens plus aigu des réalités enseigne que l’euro ne pouvait marcher qu’à une double condition : d’une part, qu’il fût l’outil d’une communauté de nations et de citoyens libre de déterminer son usage et d’autre part, que cette communauté scellât une solidarité politique suffisamment élevée pour mettre de l’harmonie et de la cohérence là où les différences socio-économiques laissées à elles-mêmes n’engendrent que désordres et, finalement, chaos.« 

                Tu as tout résumé, mais tu n’a pas désigné la cause.
                je vais pas reprendre mes explications, tu peut les lire dans mon commentaire à Robert Bibeau »la bataille de l’euro.
                En attendant, ce traité n’est pas acquis car il est anti constitutionnel.
                http://ddacoudre.over-blog.com/article-le-traite-budgetaire-ce-n-est-pas-acquis-110988884.html.
                cordialement.


                • iciailleurs 11 octobre 2012 21:10

                  Pour l’instant, je constate, que l’on veut construire une Europe ’fédérale’, sans demander l’avis des peuples, et , surtout ouverte à tous vents.
                  Comment dit-on mafia en langage politique ? Ah oui, lobby.


                  • Romain Desbois 12 octobre 2012 07:10

                    Sans l’avis des peuples ?

                    Savez-vous qu’il y a des élections en France ?

                    Locales,
                    Départementales,
                    régionales,
                    nationales,
                    européennes !!!!!

                    Ces élus ne sont pas arrivés là par l’opération du St Esprit ?


                  • colza 12 octobre 2012 13:06

                    @ Romain Desbois
                    Saint Esprit, je ne pense pas.
                    Mais Saint IFOP, Saint OpinionWay, etc... et ceux qui se dissimulent derrière et les financent.
                    Qui a financé les sondages qui ont tenté, jusqu’au naufrage final, de nous vendre DSK ?
                    Puis l’idole étant tombée de sa stèle, de nous fourguer Hollande, avec le résultat que l’on voit ?
                    Qui, dites moi !!!!


                  • Romain Desbois 13 octobre 2012 00:44

                    Colza
                    Bah non ce sont les électeurs qui votent pas les sondages.

                    Et à chaque fois on me sort cet argument,je me dit que si tout le monde sait que les manipulent, alors ils n’ont plus de pouvoir de nuisances (à moins de penser que les autres sont manipulés mais pas vous qui êtes éclairés)

                    Quand à DSK, faut arrêter le révisionnisme ! Il y a eu des primaires au PS, vous y êtes allés ?
                    Et rien ne dit que DSK aurait été choisi par les électeurs des primaires (il en a déjà perdu une)

                    Ps : je vais me faire une liste de trucs en copié collé parce que j’ai l’impression de répondre tout le temps aux mêmes arguments.

                    Faut penser un peu avec sa tête de temps en temps.


                  • BA 12 octobre 2012 12:55

                    Prix Nobel de la paix 2012 : l’Union Européenne.

                     

                    Prix Nobel de chimie 2012 : Alfred Nobel, inventeur de la dynamite, car l’Union Européenne va exploser.

                     

                    Prix Nobel de physique 2012 : Edward John Smith, commandant du Titanic, pour ses travaux sur la mécanique des fluides.

                     

                    Prix Nobel de médecine 2012 : la BCE, car la BCE a guéri la Grèce.

                     

                    Prix Nobel de littérature 2012 : Herman Van Rompuy, pour l’ensemble de son oeuvre :

                     

                    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2010-04-15/van-rompuy-presente-son-recueil-de-haikus-764586.php.


                    • julius 1ER 12 octobre 2012 13:01

                      le problème n’est pas l’Europe, c’est ce qu’on en fait ! le problème n’est pas l’Euro c’est ce qu’ on en fait ! le problème n’est pas les institutions, c’est ce qu’on en fait !!!!!!

                      réveillez - vous, hier on apprenait que pour la reconstruction industrielle en Europe eh bien il n’y a pas d’argent, pas de crédit ?????? Pendant ce temps on apprend aussi qu’il y a 24 trillions de dollars dans les paradis fiscaux alors Quizz 1er est-ce que l’argent dormant dans les paradis fiscaux est le produit d’un système économique ou 2 ie est-ce que cet argent vient de la planète Mars ?? vous avez une minute pour répondre. Au même moment on lit partout dans de nombreux pays que les banques ne financent plus l’activité économique, beaucoup d’entrepreneurs s’en plaignent et que fait- on eh bien rien. tout le monde entérine cela comme quelque chose d’inéluctable soit , alors en 2012 pour créer une entreprise donc de l’activité, il faut faire appel au système D, mais on marche sur la tête ! vous pouvez blablater et écrire de la prose,dire il faut faire la révolution et après ??? si l’on ne remet pas l’économie à l’endroit qu’aura -t-on gagné ???mon humble avis si l’économie fonctionnait normalement il n’y aurait pas de problème ni avec l’euro ni avec l’europe ce qui ne fonctionne pas c’est le modèle actuel et c’est çà qu’il faut changer !!!

                      • Cassiopée R 12 octobre 2012 15:09

                        La mondialisation qui est en réalité l’ouverture des marchés pour les multinationales, afin d’exploiter de la main d’oeuvre à très faible coût, dans le but d’obtenir des marges bénéficiaires, que la compétitivité nationale ne pourra pas concurrencer.

                        Ce dumping fait que les écarts sont tellement élevés que même des baisses très importante au niveau national, ne pourront concurrencer les productions comme en Chine ou en Inde. Les marges bénéficiaires des multinationales sont calculées avec un très faible coût du travail, pas de revendications quelconque possible et sans coût pour la protection sociale.

                        Le discours sur la compétitivité vise à accentuer un nivellement vers le bas, sur les salaires, la protection sociale ou les revenus fiscaux. Comme les marchés financiers et les multinationales refusent que leurs profits, sur l’exploitation de la pauvreté et le vide législatif des pays importateurs (Union Européenne, Etats-Unis,...) et exportateurs (Chine, Inde,...), baissent à court-terme, il ne reste qu’à s’aligner sur le modèle asiatique pour concurrencer sur ses marchés.

                        Ce modèle n’est pas possible, il y aurait un effondrement de la demande, les prix et les salaires ne seraient pas compatibles pour un circuit de consommation. Les délocalisations ont un impact sur ce circuit, et appauvrissent les populations et les recettes publics, pendant que les multinationales et les marchés financiers (dont les banques) s’enrichissent.

                        La situation des dettes actuelle permets de légitimer le discours sur la compétivité, afin de faire accepter qu’il faut produire des richesses pour rembourser les dettes. Seulement l’ouverture des marchés va dans le sens contraire, et les dettes sont contractés à partir d’emprunts et de taux d’intérêts exorbitants sans l’avis des citoyens (comme le référendum en Islande), impossible mathématiquement à rembourser et concernant les Etats-Unis, l’ Union Européenne, l’ Inde ou encore la Chine.

                        Le marché très rentable des dettes entraîne une servitude pour dettes, qui consiste à endetter monétairement une personne ou un Etat afin qu’il effectue un travail pour les rembourser.


                        • Hervé Hum Hervé Hum 12 octobre 2012 19:38

                          D’accord avec votre commentaire sauf une nuance pour la dernière phrase.

                          Ce n’est pas le principe de la dette qui est mauvais, mais ceux qui la manipule. Ou comme l’on dit, ce n’est pas l’arme qui tue vraiment mais celui qui s’en sert réellement. La dette est un capital dont l’objet est l’acquisition d’un service ou biens. La dette représente donc un échange de temps de travail. Ainsi, la dette contracté envers d’autre pays est un capital travail que l’équité oblige à son remboursement par le paiement d’un capital travail équivalent.

                          Le problème est bel et bien l’intérêt à payer et surtout la spéculation sur la valeur travail. Il y a bien d’autres chose qui devraient être changé car totalement immoral, comme le fait de devoir acheter un terrain pour construire sa maison. Car la terre est un bien commun, comme l’eau que l’on boit, l’air que l’on respire, ils sont de la responsabilité collective et individuelle, mais pas de la propriété ! Bref, contracter une dette pour l’achat d’une terre pour construire sa maison est du vol.


                        • Hervé Hum Hervé Hum 12 octobre 2012 19:02

                          Si les Européens venaient à rejeter le libre-échangisme et le sacro-saint principe de concurrence libre et non faussée, il se pourrait que l’Union soit alors l’objet d’un rejet viscéral, validant le retour aux souverainetés nationales.

                          Cette phrase résume bien l’impasse actuelle. Que l’on reste dans cette Europe là où que l’on revienne aux souverainetés nationales, cela ne changera rien à l’affaire. Pourquoi cela ? Parce que l’Occident n’est plus maître du monde, sauf à atomiser les autres et espérer qu’ils n’en fasse pas de même avec nous !

                          Conséquence, le seul bon choix ne consiste pas à rejeter le libre-échangisme mais la fausse libre concurrence puisque celle ci n’existe plus réellement pour cause de dictature financières. Ces dernières réduisant la concurrence entre les pays aux seuls travailleurs.

                           La conclusion est toujours la même, la question n’est pas de revenir ou non au souverainisme, mais de s’affranchir de la dictature financière.


                          • Francis, agnotologue JL 12 octobre 2012 20:07

                            hum (!) , post mal placé !

                            Désolé, Hervé Hum,

                            le libre échangisme et la dictature financière sont deux choses aussi différentes que le vent et la pluie, la peste et le choléra.

                            Je vous ai justement interpellé sur un autre fil, « scandale aux États Unis ». J’attends toujours votre réponse ?


                          • Hervé Hum Hervé Hum 12 octobre 2012 21:51

                            Cher JL

                            Le rejet de la concurrence implique de revoir les règles du libre-échange. Notre monde à besoin de coopération et non de concurrence. Dès lors que l’on parle de coopération la notion de libre échange ne se pose plus dans les même termes puisqu’il s’agit alors de complémentarité.

                            Alors interdire le libre échange ? Je crois plutôt qu’il faut favoriser la liberté de mouvement des personnes toujours sur la base de la coopération. Ce n’est pas tant les biens qui doivent bouger mais surtout les personnes. Je crois surtout en la diversité culturelle sans que celle ci interdise l’affirmation d’une culture mondialisé. Bien au contraire ! On admet faire partie de la culture française tout en étant fier des cultures bretonnes, occitanes, basques, auvergnate, etc. C’est précisemment cette richesse culturelle qui fait notre fierté... Au sein de la culture française !
                            .


                          • Francis, agnotologue JL 12 octobre 2012 20:00

                            péripate,

                            les « gauchisto-nationalistes », c’est une sorte d’anti « extrême droite mondialistes » ?

                             smiley  smiley  smiley


                            • lionel 12 octobre 2012 22:49

                              JL,


                               je vous ai répondu sur le fil de l’article de Monsieur Asselineau. Vous pourriez je pense, améliorer quelque peu la formulation de vos questions.

                            • kemilein 13 octobre 2012 02:32

                              encore un article a côté de la plaque.

                              l’UE sait que l’équilibre va a terme ruiner les classe « populaire » c’est a dire 90% de la population

                              l’UE sait que ca prendra environ 10-15-20 ans pour bien se mettre en place

                              l’UE sait que d’ici 20 ans les premières véritables secousses sur les matières premières (entendre véritable crise et émeutes) arriveront

                              l’UE n’est pas impersonnel, se sont des gens.

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