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Législatives d’Amérique du Nord, on prend (presque) les mêmes et on recommence

Dans un monde sans intrigues, la question de savoir qui va représenter les Français en Amérique du Nord serait déjà tranchée. Ce monde n'existe pas. Le 15 février dernier, l'élection de la représentante du PS Corinne Narassiguin est invalidée par le Conseil constitutionnel, au motif qu'elle a ouvert deux comptes bancaires, dont un à l'étranger. Une irrégularité qui lui vaudra un an d'inéligibilité. Celle qui avait étrillé son rival Frédéric Lefebvre lors du premier galop, obtenant plus de 54% des voix, ne pourra donc pas se représenter. Logique.

 

Bonnet blanc et blanc bonnet

 Pour la remplacer au pied levé, Franck Scemama. L'homme a notamment été préféré à Olivier Minne lors de la primaire socialiste. Informaticien, il a travaillé 7 ans au Canada. Problème : son bagage en tant qu'élu frise le néant. Mis à part un siège de conseiller à l'Assemblée des Français de l'étranger obtenu en 2009, rien. Un manque d'expérience qui pourrait bien lui porter préjudice, mais n'est pas le seul à lui plomber l'aile.

 Franck Scemama a rejoint en 2012 la direction de l'équipe de campagne de Corinne Narrassiguin. Autrement dit, sans en être l'homme de paille, il est directement influencé par cette dernière. Une proximité qui peut lui mettre des bâtons dans les roues, les électeurs français d'Amérique du Nord rechignant sans doute à accorder une seconde fois leur confiance à une équipe flirtant avec l'amateurisme.

 Plus globalement, c'est l'appartenance même de Scemama au PS qui rend sa candidature périlleuse. Si le parti de gauche est sorti grand vainqueur de la première "édition" de ces législatives, il n'est traditionnellement pas celui qui remporte le plus grand succès en Amérique du Nord. Pour preuve, lors des seconds tours des présidentielles de 2007 et 2012, le PS n'avait obtenu que 43,85% et 46,37% des voix. Encore une fois, il y a fort à parier que les électeurs hésitent à accorder une seconde chance à un challenger qui les a déçus une première fois.

 

Lefebvre un jour, Lefebvre toujours

 Lefebvre, rappelons-le, s'est fait sérieusement dézinguer la première fois, dans un fief pourtant largement acquis à la cause sarkozyste. Qu'importe, l'UMP décide de l'aligner de nouveau. Avec le même résultat ? Il y a fort à parier que oui. L'ancien conseiller de Sarkozy ne séduit pas outre-Atlantique. Et pour cause. Sa légitimité à briguer un mandat aux Etats-Unis est aussi dérisoire que le temps qu'il y a passé : un an et demi, quand il était "bébé"...

 Lefebvre maîtrise mal la langue, mais manque surtout de repères culturels au pays de l'Oncle Sam. Des lacunes qui lui valent d'être considéré comme un candidat "parachuté", et devraient promettre à sa nouvelle candidature le même destin que la première. Voire pire, tant l'impression qu'il dégage est de vouloir "passer en force".

 

C'est son d'Estaing ?

 Dernier candidat à peser dans la balance, Louis Giscard d'Estaing. Le fils de l'ancien président a annoncé il y a un mois et demi sa candidature, sous la bannière de l'UDI. La piètre opposition qui le sépare du siège de député de la première circonscription des Français établis hors de France devrait lui permettre de s'en tirer à bon compte. Pourtant, les arguments en sa faveur ne sont pas tous négatifs.

 Louis Giscard d'Estaing considère l'Amérique du Nord comme son "second pays". Des mots forts, qui trouvent leur explication lorsqu'on sait qu'il y a travaillé deux ans et demi, et qu'il a été président du groupe d'amitié France-Etats-Unis de l'Assemblée nationale de 2007 à 2012.

 Même du côté de l'UMP, on ne s'y trompe pas. D'après un article publié par Frenchmorning.com, LGE bénéficierait du soutien d'une frange importante des cadres du parti de droite. Les dirigeants de l'UMP Côte Est seraient en effet à l'origine de l'organisation d'une rencontre avec lui. Du rififi à l'UMP ? Probablement, lorsqu'on sait que ces mêmes dirigeants ont officiellement annoncé ne pas vouloir soutenir Lefebvre. 


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nabab

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