Les BRICS : unis face aux défis actuels
Le 28 avril a eu lieu la réunion extraordinaire par visioconférence des ministres des Affaires étrangères des pays BRICS. Plusieurs initiatives importantes y ont été abordées et proposées. Une chose est sûre, les puissances membres de l’organisation semblent décidées à jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre les défis du moment, dont évidemment le Covid-19.
En effet, au sein du groupe des principales puissances dites « émergentes » selon les termes utilisés par le mainstream occidental, regroupant pour rappel le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, l’heure est incontestablement à la coordination conjointe, et ce dans plusieurs secteurs. Surtout à l’heure de la poursuite de la propagation du coronavirus et des effets néfastes sur l’économie mondiale.
Les chefs des diplomaties respectives ont émis plusieurs appels, en vue aussi bien de s’entraider mutuellement dans le cadre de la crise mondiale actuelle, mais également afin de contribuer aux efforts dans le cadre planétaire. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a appelé tous les pays des BRICS à défendre fermement le multilatéralisme, le système international centré sur l’ONU et les objectifs et principes de la Charte des Nations unies.
« Nous devons défendre l’approche de la consultation et de la coopération pour des bénéfices partagés en matière de gouvernance et prendre l’initiative de faire avancer la réforme de la gouvernance mondiale dans la bonne direction », a déclaré M. Yi. Il a également appelé les pays membres « à sauvegarder, via des efforts conjoints, les droits et intérêts légitimes, ainsi que l’espace de développement non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour tous les autres pays émergents et en développement ». Tout en rappelant la nécessité de mesures économiques, notamment dans le maintien de la coordination afin de préserver la sécurité et le bon fonctionnement des chaines industrielles et d’approvisionnement mondiales.
Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a de son côté appelé à unir les efforts conjoints au sein des BRICS, notamment dans la lutte contre le coronavirus qui est aujourd’hui la priorité pour l’organisation. Plus concrètement, M. Lavrov a appelé de toute urgence à lancer le mécanisme des BRICS pour le développement et la production d’un vaccin contre le coronavirus. Une proposition sans aucun doute plus que jamais d’actualité, compte tenu d’une part de la situation sanitaire internationale, et de l’autre du potentiel scientifico-intellectuel des pays membres. En effet, un pays comme l’Inde est reconnue comme une puissance dans la conception et la production de produits pharmaceutiques, au niveau mondial. La Chine, la Russie, l’Afrique du Sud et le Brésil possèdent eux-aussi un potentiel très important dans ce secteur. Et en joignant les efforts, les pays de l’alliance ont en effet toutes les chances de pouvoir contribuer grandement à ce que le résultat recherché, pour l’humanité toute entière, soit atteint.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie russe a tenu à rappeler que les mesures restrictives applicables à certains pays empêchent une lutte pleinement efficace contre la pandémie du coronavirus, tout en causant des dommages importants au développement socio-économique des pays respectifs. A ce titre, il aurait été juste de rappeler que la Russie, la Chine, l’Iran, la Syrie, Cuba, le Nicaragua, le Venezuela et la Corée du Nord, avaient transmis récemment un appel au secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres pour lui faire part de la nécessité d’une levée des sanctions unilatérales, imposées par un certain nombre d’Etats. Une initiative qui avait été d’ailleurs soutenue par le chef onusien mais bloquée par les pays qui poursuivent l’imposition de ces sanctions – et qui se reconnaitront sans problèmes.
Sergueï Lavrov, à l’instar de son collègue chinois, n’a par ailleurs pas manqué lui aussi d’apporter son soutien à la recherche de réponses concrètes aux défis du moment, tout en rappelant qu’il n’y a pas d’alternative à une approche multilatérale égale, sans la politisation de la coopération des Etats souverains dans la résolution des questions les plus urgentes du moment.
Une approche saluée par les autres membres des BRICS, particulièrement la République d’Afrique du Sud, ayant en passant démontré jusqu’à maintenant une gestion efficace du coronavirus sur son sol. A noter également, que La Nouvelle banque de développement – créée en juillet 2014 par les Etats BRICS – allouera un montant équivalent à 15 milliards de dollars afin de stimuler les économies des pays membres de l’alliance.
A suivre donc. Ce qui est néanmoins sûr, c’est que malgré la crise que traverse l’humanité au stade actuel, les BRICS confirment une fois de plus leur capacité à unir les efforts aussi bien dans le cadre de leurs propres intérêts respectifs, mais également dans le cadre des intérêts conjoints et plus globalement encore dans le cadre mondial. Une approche qui d’ailleurs ne fait que confirmer la raison du pourquoi l’avenir se trouve au niveau des puissances non-occidentales. Cela évidemment sans oublier que les cinq pays membres de l’organisation, à eux seuls, représentent près de la moitié de la population mondiale, un quart de la surface terrestre, et pas moins de 35% du PIB mondial, appelé à croitre. A noter aussi que dans le classement récent du Top 10 des pays par PIB à parité du pouvoir d’achat (PPA), quatre des cinq membres des BRICS y sont présents, en l’occurrence la Chine, l’Inde, la Russie et le Brésil – respectivement première, troisième, sixième et huitième dans ce classement. Cela sans oublier que le rôle de l’Afrique du Sud, 30ème au classement, puissance économique et politique indiscutable du continent africain, continue d’aller à la hausse au niveau international. Notamment à l’heure actuelle – en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, où Pretoria représente un soutien de poids au duo sino-russe.
Mikhail Gamandiy-Egorov
Source : http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=1560
14 réactions à cet article
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La Pravda parle aux français , message à tous les cocos et Poutinistes , la Russie est grande et invincible.
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@dimitrius
Avec le coronavirus on s’est aperçu que coté monde occidental c’est assez le chacun pour soi allant jusqu’au vol de masques.
Coté orgueil ils sont au top mais quand on compare le nombre de morts par habitants c’est assez la honte.Pour vous tout ce qui n’est pas propagande US ou OTAN c’est la pravda ?
Nota : sur le lien que j’ai mis en première ligne il y a San Marin avec un nombre impossible.
Beaucoup d’italiens ont été soignés dans ce confetti de pays, un problème de population trop petite. -
@sls0
Choisis ton camp camarade , moi j’ai choisi le mien , il est rock and roll. Jamais tu m’entends , jamais je ne collaborerai aux saloperies bolcheviques et Maoïstes. -
@dimitrius
Je n’ai pas de camp, personnellement je trouve que l’idéologie c’est bon pour les bas du front car ça ne demande pas de réfléchir. Pas besoin d’argumenter, on a en stock des phrases de propagande prémachées.
Du bolchévique je ne sais pas si ça se trouve encore en Russie. Le russe est très « rodina » mère patrie, le président pour le peuple et le peuple pour le président.
Dans d’autres pays c’est le président pour les marchés financiers, c’est moins « bolchévique » je l’admets.
Les russes comme les chinois d’après les critères d’Emmanuel Todd sont du type familial autoritaire/égalitaire. Pour un français du type libertaire/égalitaire c’est à moitié compréhensible. Pour un anglosaxon du type libertaire/inégalitaire c’est une autre planète.
En regardant vos commentaires et en les comparant aux critères RAW, vous votre idole c’est plus Pinochet que Gandhi. Votre camp vous y êtes bien, ne changez pas, ça vous obligerait à réfléchir et ça peut être douloureux pour certains. -
@Caoudal.
Je réside dans un pays où il n’y a pas de Toufik mais voler pour certains c’est inscrit dans leur code génétique. Cet après-midi je leur encore dit qu’un séjour en Arabie leur ferait le plus grand bien pour les tempérer. Une main en moins suite à un vol ça fait réfléchir.
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@sls0
C’est drôle tu n’as pas de camp mais tu ressors une saloperie de droite Pinochet , moi je pourrai te rétorquer Pol Pot , Kim Jong , Staline , Mao d’horribles tortionnaires de leur population. Le monde n’est ni blanc ni noir , il est gris et chaque idéologie comporte son lot de saloperies . Je vais te dire pourquoi je n’adhère pas à l’idéologie des cocos , parce que j’ai toujours été rétif à l’autoritarisme , aux ordres , à la pensée unique , qui transforme les hommes en robots. Je vais te dire pourquoi les USA sont les dernières vrais démocraties de ce monde , simplement parce que le peuple a encore le droit de s’armer pour défendre sa propriété et sa famille. Partout ailleurs les peuples sont soumis aux dictats d’une minorité politique faisant régner l’ordre sans partage , les gilets jaunes en sont un exemple flagrant. -
@dimitrius
En psychologie sociale pour voir ou se situe une personne au niveau idéologie fasciste il y a le test RWA pour tester les attitudes politiques exrêmes.
C’est un questionnaire avec des idées plus ou moins extrême droite. C’est noté de 1 à 7, c’est le testé qui note. Ca enlève la subjectivité du ou des observateurs.
On peut aussi noter des commentaires. D’après vos commentaires vous êtes plus proche idéologiquement d’un Pinochet que d’un Kim Jong.
Ce test n’a pas vocation de dire quel est le meilleur système politique mais l’idéologie extrême droite du testé. Il sert aussi à montrer que un sous effectif de policiers lors d’intervention en quartier sensible engendre un rejet de l’autre et une idéologie extrême droite.
Si pour vous le fait de pouvoir acquérir une arme est le sumum de la démocratie, chez moi c’est encore plus facile. Un prise de sang pour la drogue et c’est bon. Le prix et la taxe annuelle empêche les pauvres d’en acquérir, c’est démocratique que pour les riches.
Aux USA monsieur tout le monde s’il a les moyens peut acquérir une arme mais pas dans tout les états, il y en a que 28.
La police a récupéré pour 5 milliards d’armes de guerre, pas sûr que monsieur tout le monde puisse lutter à arme égale.
On se plaint de LBD en France, aux USA il y a 20000 mitrailleuses qui équipent les forces de l’ordre. C’est sûr que la mimi-mini ou la 12.7 ça risque de calmer des manifs.
Pendant la crise du Golfe, il y a eu plus d’assassinats dans la seule capitale fédérale que de soldats américains tués durant toute la durée de l’opération « Tempête du désert ». -
@sls0
sauf que les révolutions les vrais se sont faites avec des armes , pas avec des stylos et des ordis , aux USA tu peux acheter un fusil d’assaut et quand les amerloques en auront plein le cul de Goldman Sachs et Rothschild , j’en connais qui vont courir vite en Israel , et n’oublies pas que la troupe US est faite de sans dent , ils ne se retourneront jamais contre leurs familles. Petites différences avec les tarlouzes françaises qui veulent faire la révolution de salon. Castro et Chavez en avaient dans le pantalon , pas comme toi et pour prendre le pouvoir ben ils ont massacré eux aussi , la prise de pouvoir c’est sanglant , pas une discussion de lopettes LGBT. -
@Cadoudal
Le test RWA US c’est pour la population US, il y a du français.
Si je supprime virtuellement un pays comme le Niger ou la Russie, les cartels mexicains existent encore ? Oui.
Si je supprime virtuellement les USA, les cartels disparaissent. Plus de demandeurs, plus d’achats d’armes US.
Je ne dis pas que les USA ont crée les cartels mais ils sont un paramètre important du problème.
Pour votre culture personnelle Zapata est mort en 1919. Lui sa lutte c’était les grands propriétaires fonciers. Au niveau idéologique c’était aussi le monde paysan contre le monde citadin. Il y a eu des brigades de travailleurs anarchistes contre lui. Difficile d’être réducteur avec Zapata, c’est plus complexe qu’il y parait. -
@dimitrius
La troupe US constitutionnellement ne peut pas intervenir aux USA. Les sans dents sont plutôt à l’étranger.
Quand on regarde les différentes révolutions, 3,5 à 4% de la population décidée ça suffit. Oui ça fait peu mais au regard des forces de l’ordre en France (0,2%) ça fait beaucoup.
Un peuple ne fait pas la révolution, il se révolte. S’il y a des personnes qui veulent être grand vizir à la place du grand vizir, la révolte se transforme en révolution. La révolution française ça été le remplacement de la noblesse par la bougeoisie.
Les deux révolutions auquelles à participé Chavez on fait entre 143 et 300 morts dans les deux camps sur 30 millions d’habitants, comme massacre il y a pire.
A Cuba ça été plus hard, 5000 morts sur 7 millions d’habitants ou 0,07% de la population, le même pourcentage que la grippe de 57-58 à la même période.
Merci de m’avoir fait rigoler avec les américains qui foutraient Golgman Sachs et Rosthchild à la porte, ils partiraient avec leurs économies et surtout leurs pensions. C’est un des symboles de la réussite à l’américaine. C’est la mentalité anglo-saxonne, si t’es pauvre c’est de ta faute ou dieu l’a voulu, si t’es riche c’est de ta faute ou dieu l’a voulu. Très inégalitaire la société anglo-saxonne.
Les armes c’est pour défendre ses, sa et non défendre le bien commun. -
@Cadoudal
Non Zapata n’a pas repoussé les gringos, suite à la guerre USA/Mexique, il restait une certains ressentiment qui empêchait le brassage.
Un moment les USA ont aidé à destituer le président en place, presque des alliés objectifs.
Les cartels il n’y a qu’aux USA qui doivent dire merci.
Leur fortune ce n’est pas en euros, en rouble, en pesos, en yens mais en dollars. Leurs armes c’est US.
Un peu de lecture où l’on voit que sans la CIA le cartel de Silanoa n’aurait pas pris cette dimension montrueuse.
https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique/mexique-la-fausse-guerre-anti-narcos_947089.html -
@Caoudal
Calmo mon gars, je ne fais pas la promo du brassage je dis simplement que suite à la guerre américano-mexicaine il n’y a certainement pas eu un brassage de population suite au ressentiment et que des gringos au Mexique ce devait être une denrée rare et expulser des gens qui n’existe pas c’est assez difficile.
Je rappelle que le sujet de l’article est sur les BRICS, juste avant le Mexique, maintenant l’Allemagne. Vous essayez d’inclure votre propagande anti « autres » mais essayez quand même que ça colle au sujet.
Vous ne donnez pas d’arguments pour infirmer les mieux, vous faites du mille feuilles même pas argumentaire sans queue ni tête.
J’ai l’impression que même sur un forum de cuisine ou de jardinage vous devez essayer de vendre votre salade de rejet de l’autre.
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@dimitrius
« sauf que les révolutions les vrais se sont faites avec des armes, pas avec des stylos »
J’ai deux contre-exemples : l’Inde et l’Afrique du Sud
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