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Les catholiques aussi ont le sens de l’humour... et du paradoxe

Le 19 Mars dernier, jour de la Saint-Joseph, était en Espagne également le jour de la fête des pères. C'était le cas également pour d'autres pays de tradition catholique comme le Portugal, l'Italie, la Belgique, la Bolivie, etc...

Cette célébration de la paternité remonte au Moyen-âge et elle est donc, comme la grande majorité de nos fêtes, d'origine religieuse, jusque là, rien de plus normal.

Ce qui est surprenant dans cette affaire, c'est que les autorités ecclésiastiques aient choisi le jour de la Saint Joseph pour mettre à l'honneur les Pères ... Un choix étonnant, car de toutes les paternités de l'ancien et du nouveau testament, la seule qui soit sujette à caution, à débat et à interprétation, c'est justement celle de Joseph...

En effet, je rappelle pour les non-initiés que la Sainte Vierge, peu après l'annonce de l'ange Gabriel, fût mise enceinte par l'Esprit Saint qu' on représente généralement aux élèves du catéchisme comme une espèce de Colombe Divine.

 

Certains me répondront que Joseph acceptera la paternité légale de Jésus, mais il n'en reste pas moins vrai qu'il n'en est en aucun cas le père, au sens biologique du terme.

Comment interpréter donc, ce choix audacieux de la part des "pères" de l'Eglise ?

Il y a certainement mille et une bonnes raisons pour arrêter son choix sur la personnalité de Joseph qui fût sans doute un bon père aimant, mais, pour un esprit mal tourné comme le mien, il est difficile de ne pas y voir une forme de clin d'oeil, de blague à l'anglaise en forme de non-sense, digne du film LA VIE DE BRIAN des Monty Python ...

Alors, il ne nous reste plus qu'à choisir : humour volontaire très second degré en forme de clin d'oeil, ou bien humour très involontaire de nos responsables religieux, ne saisissant pas le paradoxe pas très orthodoxe de leur choix ?...

En attendant de vous laisser trancher vous-mêmes cette question bien épineuse, je vous laisse, chers amis, sur cette belle chanson-hommage de Georges Moustaki.


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8 réactions à cet article    


  • J.MAY MAIBORODA 21 mars 2015 17:34

    Parlons alors, pour Joseph, de père adoptif.

    De toute façon, les religions sont construites sur des mythes fondateurs. Il suffit de les accepter.

    • lsga lsga 21 mars 2015 17:40

      ce ne sont pas des « mythes », mais des vérités révélés, des textes sacrés. C’est précisément le problème. 


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 21 mars 2015 18:05

      @MAIBORODA
      D’ accord avec vous.Par ailleurs je mets cette idée comme une pierre en faveur de l’ Eglise...une position d’ avant-garde, celle de choisir comme symbole de la paternité un père adoptif car après tout ce sont les sentiments et les actes d’ amour qui prévalent et non pas l’ ADN...


    • Aldous Aldous 21 mars 2015 18:13

      @lsga
      La bible a été rédigée par l’Eglise. Ce n’est ni le décalogue ni le coran.

      La Vérité est professée par l’Eglise, qu’il ne faut pas confondre avec le clergé.
      Et cette vérité c’est que Dieu est amour et qu’on le glorifie par l’amour qu’on a pour son prochain.
      Ca ne pose problème qu’à ceux qui veulent du mal à leur prochain.

    • Passante Passante 21 mars 2015 18:29

      au contraire, le choix est on ne peut plus précis.
      en posant la paternité comme strict au-delà du biologique,
      on se positionne sur un tout autre versant que FIV / PMA / GMA et tout le patatras -

      éprouvantes éprouvettes, le père est dans le discours ou il n’est pas ;
      on devient père bio par accident du père réel, qui est toujours symbolique,
      le reste est l’imaginaire du maternel.

      la vision que notre soeur actuelle a du père ne semble donc
      pas du tout la même que celle de mère l’église.
      le préservhâtif est partout de la cène, il faut que la paternité se réduise à ça.
      mais comme on connait pas le sexe des anges...
      impossible de savoir s’il ovule ou éjacule.

      comme on sait qu’il jacule, dire que le père est dire
      en accule de nombreux à s’en dédire.


      • alinea alinea 22 mars 2015 14:21

        Oui, le père, toujours incertain, n’est que celui qui élève !
        Le porteur de spermatozoïdes n’est qu’un étalon, une bête quoi. Il arrive que les deux soient le même, mais il arrive de plus en plus souvent que les mères cherchent un géniteur et se passent de père pour leur progéniture !
        Les enfants adoptés, les enfants éprouvette le savent : le père est celui qui choie ou qui broie.
        L’esprit saint nous hisse hors de nos gènes et en cela rejoint la science infuse !


        • kalachnikov lermontov 22 mars 2015 18:39

          C’est Aphrodite qui a mis Eros à la chaîne ; du coup, depuis ce temps, les unions sont de bonne intelligence.

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