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Accueil du site > Tribune Libre > Lettre à de pseudos responsables de TAHER ou d’ailleurs

Lettre à de pseudos responsables de TAHER ou d’ailleurs

        Je hais l’éloge et le culte des gens réputés. Je hais les rois et les princes, les livres où ils n’écrivent qu’une ligne. J’en veux aux foules qui acceptent ces derniers comme commandeurs. Ni les rois ni les foules ne méritent qu’on les respecte. L’art, la gloire, la manière, l’élégance, le sens et le bon sens m’inspirent et m’opposent aux intrus dont l’indécence et l’impertinence viennent des hasards.

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     Comme le précédent article, ce texte traite de Tharoussaf. Il est tout aussi subjectif. Les mots aspirent à la beauté et au courage. Pas étonnant donc que la colère, par moments, retrouve ses droits. Bonne lecture à toutes et à tous.

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                                                Lettre ouverte d’un habitant de Tharoussaf

                                      à de pseudos responsables

                             De Taher ou d’ailleurs

                  (Sans excepter la foule des obséquieux qui gravite autour d’eux)

 

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Par Mohammed-Salah Zeliche

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      On délivre des certificats de bonne moralité et de compétence inégalée à ceux des oubliés que les hasards ramènent sur leurs grands chevaux boiteux. On part d’un cas isolé qui a échappé à la peste, au covid et au choléra pour annoncer la fin de toutes les épidémies.

       Moi, je dis oui à l’exigence. Et non à la complaisance. Je ne m’inscris pas dans le sillage de ceux qui biaisent pour tromper les regards. Je ne prends pas l’apparence pour le fond. Et pour les miroirs déformants, je n’ai aucune sympathie. Le paradis promis ni les espérances ne sont guère pour moi argent comptant. A biaiser et à s’acoquiner avec le premier venu, on devient la main agissante de la décadence et l’instrument qui rétrograde les peuples.

        Je n’attends rien de la médiocrité. Et ne ferai guère chemin avec elle. Je ne tomberai pas dans le piège de la prétention. Je ne veux pas croire que tout doit être rose. La réalité, seule, me suffit. Je ne crie pas victoire alors que mon parcours est jonché de défaites.

       Loin de constituer le moindre tort, mes propos ont de quoi tenir. Mon histoire m’en a montré de toutes les couleurs. J’ai vu ce qu’il ne fallait pas faire. J’en ai conclu de ne pas faire les yeux doux à la bêtise. Je vous laisse avec la face qui fâche. Et qui ne fera rien de bon pour le pays. Lisez la suite jusqu’au bout. Et vous verrez jusqu’où l’absurde peut être porté.

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        Je hais l’éloge et le culte des gens réputés. Je hais les rois et les princes, les livres où ils n’écrivent qu’une ligne. J’en veux aux foules qui acceptent ces derniers comme commandeurs. Ni les rois ni les foules ne méritent qu’on les respecte. L’art, la gloire, la manière, l’élégance, le sens et le bon sens m’inspirent et m’opposent aux intrus dont l’indécence et l’impertinence viennent des hasards.

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       En vacances à Tharoussaf depuis mars dernier, je me retrouve sans connexion Internet, sans ouverture sur le monde, privé de ses commodités, passant des heures à m’échiner pour envoyer le moindre courriel. Je répète comme à dessein pour les légions de malentendants – barrant la voie au progrès, à la liberté, et ce pourquoi plus d’un million et demi de valeureux martyrs ont donné leur vie.

      Malentendants parce qu’irresponsables, indignes des sacrifices des premiers. Les libérateurs qui leur ont offert à leurs fesses des sièges propres. Ils les ont souillés ces sièges et les ont tournés à contresens du mouvement du monde, de l’Histoire et de la connaissance.

      Vous aimez tant tendre l’oreille à vos mensonges. Tant tordre l’oreille en fait à la vérité. Hein ? Les mots n’ont pas de sens ? C’est vrai, j’oubliais ! Et vous êtes habitué à votre folie. Tellement que vous taxez tout le monde de cinglé, vous prendre pour ce que vous n’êtes pas.

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       Tharoussaf donc dont tout récemment j’ai chanté la beauté du paysage et la mémoire des ancêtres – sur Facebook, sur Agoravox et sur un site Internet conçu pour promouvoir son histoire et réhabiliter ses faits d’armes et ses résistances. Savoir : sites.google.com/view/tharoussaf-mmoire-mtb/ Là, je disais de Tharoussaf qu’elle était le douar « retiré du monde, […] qui en a tant vu, tant connu durant son histoire. Et en effet, confiné géographiquement, humainement et socialement, on a vu souvent tromper ses espérances, empêcher ses désirs de progrès ».

       En fait on n’a pas souvent mais toujours trompé ses espérances. Tout autant que ses désirs de progrès ont pu essuyer d’ironie. Je demande à être connecté au réseau filaire existant. On me répond de m’inscrire d’abord, de me doter de l’équipement de base. Ensuite d’attendre tranquillement qu’on vienne l’installer. Mais je risquais de les attendre toute ma vie. Je connais la musique. La chanson aussi. Après quoi, nous avons donc continué à les attendre et à les relancer. Quand, eux, poussaient l’insouciance jusqu’à tergiverser, à éconduire ceux qui les sollicitaient comme des maîtres omnipotents mais trouvant tout de même des échappatoires.

       A noter que Tharoussaf est de tous les douars celui qui ne bénéficie des plans d’aménagements qu’une fois que tous les autres auront été servis. Réflexes tribaux ? Impérities ? Laxisme ? Pas seulement. Le cancer a atteint des organes si éloignés que toute espérance de rémission n’est plus autorisée. Bref, la liste des désordres des pouvoirs publics, si fastidieuse, m’impose de l’écourter. On aura compris ici les méthodes anarchiques, les abus, les mesures autoritaires, voire arbitraires et injustes qu’on a de tout temps fait endurer aux populations.

      C’est dire si ma famille et moi avions cessé de relancer les services en question. Dire en fait si l’entreprise cessa jamais de tergiverser. Voilà le motif bidon : « il nous manque un fil » qu’ils firent jouer. Ne cherchez pas beaucoup à en connaître la cause : le fil provient d’Alger. Et Alger se trouve à 400 km de Taher. On ne se dégourdit pas la jambe ici : on attend qu’on le leur ramène d’Alger leur fil (j’allais dire le fil d’Ariane).

       Le facteur ne vient pas ce matin, ni d’ailleurs l’après-midi, ni jamais. Aucun facteur pour Tharoussaf. C’était décidé par de petits chefs rancuneux. Vous trouvez bizarre. Déjà un quart de siècle après l’an 2000. Et le facteur se fait toujours attendre. Oui soixante ans après l’Indépendance. On serait au pôle nord le facteur nous ramènerait le courrier jusqu’à nos igloos.

       La raison ? Les pouvoirs publics n’ont jamais trouvé dignes les Tharoussafois de recevoir leur courrier chez eux. Du mépris et des rancœurs aux relents de tribalisme infect. Aujourd’hui je le dirai sans sourciller à ceux qui ont maintenu Tharoussaf dans un statut de non-droit. Et sans fléchir jamais le bras je pointerai du doigt le front des intouchables pour leur rappeler leur totale responsabilité. Leur dirai qu’ils n’avaient été que des tyranneaux sans consistance que celle que leur permettait leur arrogance d’arrivistes.

       Pourtant, non loin de là, Oudjana, douar plutôt montagnard, en a bien eu son facteur. Des traitements de faveur : voilà à quoi les pouvoirs publics nous ont habitués. Et aujourd’hui, demain et aussi longtemps que les droits de Tharoussaf le réclament, nous les donnerons en pâture à l’opinion publique.

       Vous attendez le moment où Tharoussaf disposera d’une Poste ? Mais la chanson est maintenant connue. Le mensonge est votre devise. Le sordide est votre âme. L’ère de l’Internet vous rattrape. Et vous n’avez rien pour vous en préserver que de vous mettre à la tâche – sérieusement. On ne vous demande rien que vous ne sachiez faire : redevenez des humains.

       Tharoussaf sans Poste ni facteur, sans électricité ni eau courante, sans transports publics ni rues, sans routes, ni téléphone : ce sont là des revendications qui remontent aux années 1980 mais dont l’aboutissement attend encore. A l’ère d’Internet, il n’est plus permis de se taire, et de laisser faire.

        Le mot d’ordre : ne plus subir les larbins ni les élus sortis des casquettes de barons féodaux – ceux-là qui barbotent en eaux troubles et que la justice ne rattrape jamais. J’arrêterai là. Et je conclurai. Pas sur un ton d’optimisme. Tant il faut assainir résolument. Mes droits personnels recoupent ceux de Tharoussaf et sans doute ceux de la majorité silencieuse.                                                                                                                                     Mohammed-Salah Zeliche

        PS/ Mon doigt reste pointé vers vos fronts désinvoltes. Je ne fais confiance qu’aux gens efficaces. Et je ne flatte que le progrès qui est en eux. Ce n’est pas sans rancune que je vous quitte. Sincèrement.


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6 réactions à cet article    


  • sophie 13 juin 2023 10:35

    Vous voudrez bien SVP nous communiquer la réponse ?


    • Mohammed-Salah ZELICHE Mohammed-Salah ZELICHE 13 juin 2023 11:17

      @sophie
      La réponse est dans la question. Et le sens dans les ailes des paroles.


    • sophie 13 juin 2023 11:33

      @Mohammed-Salah ZELICHE
      Bonjour, oui je me doutais bien


    • Mohammed-Salah ZELICHE Mohammed-Salah ZELICHE 13 juin 2023 12:01

      @sophie
      J’espère bien Sophie. J’ai peut-être la réponse mais pas la solution. Si quand même : on ne m’a pas coupé la langue. Autant vous dire les désastres dont sont capables que le silence et l’obséquiosité. 


    • Mohammed-Salah ZELICHE Mohammed-Salah ZELICHE 13 juin 2023 19:22

      Merci à tous ceux qui ont bien voulu partager cet article avec moi sur leurs sites ou leurs pages Facebook.


      • Mohammed-Salah ZELICHE Mohammed-Salah ZELICHE 19 juin 2023 18:45

        Petite remarque à l’attention d’Agoravox d’une part.

        Et d’autre part et essentiellement à celle de l’Etrév :

        Etrév, je vous ai « bloqué » pour avoir mis n’importe quoi à la suite de mon article. Mais n’étant pas un agent de propreté je vous ai laissé partir. c’est-à-dire laissé aller voir ailleurs. Sévir ailleurs !

        Or j’attendais votre réaction d’une façon ou d’une autre. D’une façon que je prévoyais on ne peut plus lâche.

        Doté de votre vingtaine de comptes, et vous sachant blessé comme une bête féroce, blessé dans votre fierté qui ne mérite nul égard, je prévoyais que votre réaction allait être féroce, malsaine et lâche.

        On vous a refusé d’être un blogueur connu, eh bien vous allez mettre régulièrement vos Etr... j’ai dit quoi en fait ? Vos moins ! Et rien d’autres. Avec vos moins et votre anonymat vous revisitez les articles de vos ennemis et les poignardez chaque jour dans le dos.

        Vous avez de vraies pulsions vous. Criminelles je veux dire. Pour y trouver autant de satisfaction. Vous avez moinssé mon article hier, avant-hier, aujourd’hui et comptez refaire la même chose demain, après-demain. J’allais dire jusqu’à ce que mort s’ensuive ou qu’on vous mette derrière les barreaux.

        Etant donné que je ne suis pas de ceux qui reçoivent les coups sans les rendre, j’ai mené une enquête en me basant sur les données publiques d’Agoravox. Vos manières de contributeurs incompétents feront l’objet d’un article qui sera soumis à la communauté Agoravox.

        Vous ne serez nullement à l’abri après cette étude qui, j’espère, assainira ce formidable carrefour des idées de tous horizons qu’est Agoravox.

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