Présence policière massive ce 1er mai. Et pas seulement pour tenter d’impressionner et d’intimider les manifestants. A Paris, les colonnes de CRS sont allées directement aux contact des manifestants et on bloqué le cortège dans une stratégie de la tension pour tenter de provoquer des incidents. Prétexte pour gazer le cortège pourtant pacifique et le bloquer pendant plus d’une heure, et lancer des charges sur les manifestants, pour couper le cortège en deux. En espérant faire dégénérer la situation ? En espérant causer des victimes ?
Violente, fascisante, la stratégie de ce gouvernement qui n’est que l’exécutant des ordres du MEDEF et de l’Union Européenne est une fuite en avant dans l’irresponsabilité vis à vis de ses plus élémentaires devoirs devant l’état de droit
Les images, visibles aussi bien en direct sur les réseaux sociaux via les vidéos tournées en direct, mais également sur les chaines d’infos en continue sont incontestables (lire ici : les CRS frappent des manifestants menottés). Le gouvernement tente d’utiliser la force – avec la police – pour briser le mouvement social, pour faire taire la colère du pays.
Mais après plus d’une heure de face à face, les divisions de CRS sont obligées de quitter le cortège, les dizaines de milliers de manifestants pouvant reprendre, avec détermination, la manifestation.
Tout ce qu’il réussit à faire, c’est à faire détester les policiers par l’ensemble de la population
#JeSoutiensLaPolice … ou pas.
Vidéo des CRS hués même par les non-manifestants. #Manif1erMaipic.twitter.com/7OeuSAeACV— Marabuntlack (@marabuntlack) 1 mai 2016
Malgré les vacances scolaires, forte mobilisation. Les chiffres
Alors que selon les sondages c’est toujours plus de 70% de la population qui exige le retrait de la Loi Travail, les cortèges syndicaux du 1er mai pour le retrait de la Loi Travail ont rassemblé environ 200 000 manifestants en France, soit plus du double de l’année dernière.
Partout en France, les militants du PRCF étaient présents dans les cortèges, faisant entendre notamment les slogans de la JRCF pour le retrait de la Loi Travail, pour le tous ensemble et en même temps. Du désormais « c’est pas au patronat de faire la loi, la vraie démocratie elle est ici » lancée par le PRCF en 2003 et repris désormais de Lille à Paris en passant par Grenoble, au « Plus un pas en arrière pour la classe ouvrière »
Dans le détail on a pu compter :
Paris : plus de 70 000 manifestants
- Marseille : 20 000
- Toulouse : 12 000
- Grenoble : 5 000 – malgré une pluie et un froid glacial
- Nantes : 5 000
- Strasbourg : 4 500
- Bordeaux : 3 500
- Rennes : 3 500
- Lyon : 3 000
- Lille : 2 000 A noter la participation de l’UD CFDT du Nord, pour le retrait de la Loi Travail
- Montpellier : 2 000
- Le Havre : 2 000
- Rouen : 1 500
- Nancy : 1 000
- Dijon : 1 000
- Caen : 1 000
- Dieppe : 500
- Dunkerque : 1 000
- Douai, Boulogne, Calais, Valencienne : 400, 200, 400, 400
- Brest : 700
- Ancenis : 600
- Le Mans : 600
- …
D’ores et déjà, les syndicats appellent à la mobilisation, par la grève et la manifestation le 3 mai alors que le gouvernement va tenter de faire passer en force la dure potion empoisonnée de Bruxelles et du MEDEF au parlement.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
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