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Accueil du site > Tribune Libre > Ni de droite, ni de gauche : l’écologie de bon sens ou la (...)

Ni de droite, ni de gauche : l’écologie de bon sens ou la permaculture

La Loi Naturelle, nous a tout offert à portée de main, mais l'homme dans son arrogance absolue, se pensant le centre du monde, est aveugle et destructeur. Comme pour tous les sujets de notre existence, il existe une voie simple, de bon sens, en accord avec La loi Naturelle. Combien de temps encore l’oligarchie apatride pourra-t-elle aller à contre-sens, imposer des options contre-nature aux populations endormies, endoctrinées par des médias complices ? L'écologie de bon sens n'est ni de droite, ni de gauche, mais au-dessus, donc : royaliste ?

Cette vidéo démontre ce qu'un homme, retournant à l'essentiel, peut générer avec ce qui nous a été offert à tous sur cette terre, tout naturellement.


Quand les hommes seront humbles et prendront conscience qu'ils ne sont que des passagers éphémères sur cette planète, qu'ils ne représentent en rien l'Essentiel, nous aurons peut-être enfin une chance de nous sauver et de transmettre un monde équilibré à nos enfants.

Cette vidéo présente un couple d'agriculteurs, Sepp et Veronika Holezer sur le Krameterhof en Autriche qui ont créé un jardin d´Eden, à 1500 mètres au-dessus du niveau de la mer. En quarante ans, Kameterhof est devenu un symbole de ce que la permaculture peut réussir, transformant un "désert de sapins" en une ferme produisant une nourriture saine, de l´eau et de l´énergie, des plante médicinales et autres légumes, qui pousse normalement en Méditerranée, dans la région la plus froide de l'Autriche. Tous est pris en compte : la nature, la famille, les astres, et même la disposition de ces plantations

Sepp Holzer excelle dans de nombreux domaines : légumes, fruits, céréales, élevage et pisciculture, champignons. Son expérience est d’autant intéressante qu’elle fut menée sur 40 ans et dans des conditions climatiques (froid, altitude entre 1000 et 1500 m) et géologiques (pente forte) difficiles. De quoi trouver des solutions pour les situations ingrates de nos sites agricoles ou potagers mais aussi partout ailleurs, pour améliorer voire transformer profondément notre façon de cultiver.

La ferme der Krameterhof se situe dans l’endroit le plus froid de l’Autriche, à une altitude comprise entre 1 100 et 1 500 mètres. C’est sur ces terres que Sepp Holzer expérimente depuis plus de quarante ans une forme d’agriculture alpine inspirée des principes de la permaculture. Les résultats sont là : la ferme produit des légumes, des fruits, des porcs, des poissons, des champignons, des céréales, des graines et des plants. Sepp Holzer réussit à faire pousser en plein air des citrons, des cerises et du raisin sous le climat peu favorable de ce que l’on appelle la « Sibérie autrichienne ».


 

Aménager le paysage et construire des partenariats écologiques

La méthode de Sepp Holzer consiste à réaménager le paysage, à remodeler la montagne, en créant des terrasses et des bassins sur les versants de sa propriété. Il a ainsi créé plus de 70 bassins totalisant une superficie de 3 hectares. Selon un principe d’efficacité énergétique énoncé par ce promoteur de la permaculture disant qu’un élément doit remplir plusieurs fonctions, les aménagements mis en place contribuent à stopper et canaliser les ruissellements d’eau responsables de l’érosion des sols, à fournir une importante réserve haliotique, et à créer des microclimats bénéfiques aux cultures.

La mise en place de ces systèmes nécessite l’utilisation de gros engins, comme les tractopelles, mais, une fois les terrasses et les étangs créés, la maintenance de ces aménagements ne nécessite que peu d’énergie, ce qui en fait d’excellents investissements.

 

 

Ces aménagements remplissent plusieurs fonctions, qui sont centrales à la réussite écologique de la ferme. Les terrasses de pierres et les étendues d’eau accumulent la chaleur pendant la journée, et la diffusent pendant la nuit, réduisant ainsi les écarts de température. Les bassins réfléchissent les rayons du soleil sur les forêts ou vergers alentour, leur permettant d’emmagasiner la chaleur, créant ainsi un microclimat sur chaque lieu. Pour assurer une protection supplémentaire face aux vents et au gel, une rangée d’arbres est disposée en forme de « U » permettant d’emprisonner encore plus la chaleur de la zone et lui assurant des conditions clémentes pour les plantes exigeantes (arbres et arbustes fruitiers, légumes).

Pour Sepp Holzer, il est fondamental de coopérer avec la nature plutôt que de la combattre. Les animaux domestiques et sauvages ont un rôle dont il peut tirer avantage. Les cochons – une race slovène ancienne et rustique – ameublissent constamment la terre en cherchant leur nourriture dans le sol avec leur groin ; ce labourage animal permet en plus d’accélérer la décomposition des matières organiques pour enrichir le sol. Même les taupes et les souris, souvent considérées comme nuisibles, lui permettent de propager les plantes en laissant des racines ou des graines dans leurs abris hivernaux.

Concernant les végétaux, Holzer s’appuie sur un compagnonnage d’espèces formant une guilde où chaque plante tient un rôle. Les espèces repoussent les parasites des autres par leur couleur, leurs épines ou leurs sécrétions, offrent une protection contre le vent, fournissent des minéraux inaccessibles aux systèmes racinaires des autres plantes. La synergie créée bénéficie à toute la communauté de plantes. Lorsqu’il plante des arbres pour son activité de pépiniériste, Holzer sème dans la foulée un mélange de graines d’une cinquantaine d’espèces qui apportent au plant les conditions nécessaires et naturelles pour sa bonne évolution. Ses choix en matière de plantes compagnes sont issus des observations qu’il a pu faire depuis son installation.

 


Grâce à ses aménagement astucieux et aux partenariats écologiques qu’il a mis en place, Holzer peut cultiver une production étonnamment diversifiée sans utiliser d’engrais industriel ni de pesticides.

 

Le mélange des graines de sepp holzer :

Pommes de terre à partir de semences, radis, betteraves, seigle russe vivace, pavot, lupin, marguerites, citrouilles, salades, et notamment roquette, maïs, plantes aromatiques, Digitalis purpurea (digitale pourpre) à côté de plantes fruitières, mauvaises herbes"(anthrisque sauvage (Anthriscus sylvestris) ou cerfeuil des bois, ortie), menthe, maïs noir, épinards sauvages, seigle russe vivaces, chicorée, gentiane, luzerne, Mélilot, vesces, pois, Lupins, Tournesols, Topinambour, Rutabaga, Navet, fèves, Trèfles (Trifolium pratense, subterraneum, hybridum, repens, incarnatum, resupinatum, alexandrinum ; Anthyllis vulneraria, Lotus corniculatus ...), Serradelle (Ornithopus sativus), sainfoin (Onobrychis Onobrychis), Colza (Brassica napus), Sarrasin, Phacélie tanacetifolia, Chicorée, Bleuets, armoise, Inula, Arnica, Calendula, Angelica des jardins, Marrube commun, Guimauve, Consoude, livèche, ou ache des montagnes, Armoise, Molène, Ononis spinosa ou Bugrane épineuse, Menthe poivrée, Potentilla, Agripaume, Valériane, Hypericum perforatum (millepertuis), Achillée millefeuille, carottes, prêle.



Traduction de la présentation des Holzer et de leur ferme Krameterhof :

« Depuis notre enfance, qui a été imprégnée de vie à la ferme de nos parents, des exploitations de montagne, nous avons été profondément enracinés dans la nature. Beaucoup d'idées, que nous avons réalisées avec succès, datent de cette période. La nature était notre terrain de jeu et nous avons appris à la comprendre. Comme la plupart des enfants d'agriculteurs de montagne de cette génération que nous aidions les travailleurs à la ferme. Étant donné que nous n'avions pas vraiment de jouets, nous avons joué avec le sol, l'eau, les plantes, les racines et les pierres. Il n'y avait pas de limite à notre imagination.

À un âge précoce, nous avons commencé à cultiver des plantes dans les jardinières de notre mère et très vite en jouant avec la nature, cela s’est transformé en passion pour tous les êtres vivants et en pleine croissance. Quand j'ai commencé ma formation d'agriculteur spécialisé en vergers, j'ai été dirigé sur une fausse piste : l'agriculture avec des engrais et des pesticides.

Très vite, j'ai commencé à réaliser que l'agriculture conventionnelle ne ferait que créer des coûts plus élevés, plus de travail, et des plantes qui demandent des soins constants. Ainsi, après quelques échecs, je suis retourné aux méthodes d'élevage que j'avais été utilisées étant enfant. Depuis plus de 30 ans, mon épouse et moi avons fait tourner le Krameterhof dans la région de Lungau, qui est dans la province de Salzbourg, et appartient à l'agriculture de montagne zones III et IV.

Nous avons étendu notre ferme, à l’origine de 24 hectares, à 45 hectares. Les principaux domaines de la ferme qui étaient stériles, sont redevenus productifs. En conséquence, la valeur standard de la ferme a été portée de 1,744 € à 17,950 €. Notre façon de penser l'agriculture dans les cycles naturels et les interactions s’est révélée utile.

 


C'est seulement en 1995 que nous avons appris, que notre approche non conventionnelle de l'agriculture pouvait être décrite comme la permaculture. Le terme a été inventé par l'Australien de l'environnement scientifique Bill Mollison. La Permaculture implique l'agriculture dans les cycles, sur le modèle des écosystèmes autosuffisants naturels. » Sepp Holzer

 

« J'ai vécu à Krameterhof pendant plus de 30 ans, et j'ai appris que vous pouvez surmonter les situations les plus difficiles, si vous vous souciez de la nature et vous êtes reconnaissants pour ce qu’elle vous offre. Mère Terre appartient au Créateur et nous pouvons vivre de sa générosité. » Veronika Holzer

 

Diaporama de visite de krameterhof :

http://picasaweb.google.com/permaculture.biz/SeppHolzerTriebergAustria#

 


Presentation de la Permaculture 1/2 par sergiocalzone
Presentation de la Permaculture 2/2 par sergiocalzone

 

Sources :

http://www.krameterhof.at/en/index.php?id=aktuelles

http://www.krameterhof.at/en/index.php?id=holzersche_permakultur

http://madeinearth.wordpress.com/2010/01/19/der-krameterhof-ou-comment-faire-pousser-des-citrons-dans-la-%C2%AB-siberie-autrichienne-%C2%BB/

http://www.penser-bio.fr/La-permaculture-de-Sepp-Holzer


Moyenne des avis sur cet article :  3.82/5   (17 votes)




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14 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 13 avril 2011 13:17

    ni de droite ni de gauche ???
    l’ecologie, c’est quoi....

    http://2ccr.unblog.fr/2010/10/23/ecolo-ecolo/


    • Leo Le Sage 13 avril 2011 20:10

      @Par Marc Gelone (xxx.xxx.xxx.225) 13 avril 18:30
      « c’est être contre les migrations du tiers monde »
      Effectivement le gélonisme est de retour.
      C’est bien à vous qu’on disait que vous ne respectez personne même dans vos écrits...
      Les règles d’internet vous ne les avez toujours pas assimilés ?
      C’est vrai, vous n’êtes pas français lorsque vous êtes sur internet...
      A moins que ce soit un gosse ?

      Vous êtes contre les migrations mais vous me dites que vous avez déjà vécu aux USA ?
      (ce qui n’est pas vrai évidemment...)
      Quelle honte de lire çà...


    • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 13 avril 2011 18:34

      Respectueuse en tout cas des micromes et bactérie qui constitue la biologie du sol par exemple. 
      Vous vivez peut-être dans une bulle aseptisée, mais ce n’est n’est pas le cas de la plupart des gens sur cette planète.

      Quel est l’intérêt de ce commentaire ? Essayer de mélanger ce mouvement écologique aux mouvement sectaire anti-vaccin ? N’avez vous rien d’autre à faire ?


    • epapel epapel 13 avril 2011 23:04

      Ça me paraît difficile de faire réfléchir les gens par la provocation et l’insulte qui sont l’antithèse de la réflexion.


    • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 13 avril 2011 18:28

      Merci pour cet article, sur le projet de Sepp Holzer et sa vision de la permaculture.
      Voir aussi Martin Crawford en Angleterre, ou ici,
      Un projet permaculturel (qui ne pas son nom) communautaire exceptionnel, à voir ici :
      http://www.ted.com/talks/willie_smits_r ... orest.html - Sous titres français disponibles à la rubrique « Subtitles available in : »

      La permaculture, c’est intégrer nos propres besoins aux besoins écologiques et a l’équilibre de notre environnement.

      Sur la production alimentaire, vue sous l’angle de la permaculture :
      LA PERMACULTURE - UN INTÉRÊT ECONOMIQUE - Cliquez pour télécharger.


      • epapel epapel 13 avril 2011 23:00

        Très intéressant, merci.


      • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 14 avril 2011 22:50

        De rien, c’est un savoir qui en vaux la peine.

        Par contre, je réagis à un de vos commentaire sur un autre article, mais qui rejoins une info abordé dans l’article sur la permaculture..

        Une étude de 2002 de l’Ecole John Hopkins Bloomberg de santé publique estime que, dans le système actuel, trois calories d’énergie ont été nécessaires pour créer une calorie de nourriture comestible.
        Mais ce n’est qu’une
        moyenne, corrigé par les auteurs même du rapport.
        Tout d’abord, certains
        aliments prennent beaucoup plus, par exemple le bœuf nourri au grain qui dévore trente-cinq calories pour chaque calorie de bœuf produite.

        De plus, l’étude John Hopkins ne comprend que de l’energie brulée dans la ferme (tracteurs, angrias, pesticides.. ;etc) - elle exclue l’énergie utilisée dans le traitement et le transport de denrées alimentaires - il ne s’agit

        Les études qui prennent en compte les « énergies grises » (étude de David Pimentel and Mario Giampietro - 1994) estiment qu’il faut une moyenne de sept à dix calories d’énergie d’entrée pour produire une calorie de nourriture.


      • COVADONGA722 COVADONGA722 13 avril 2011 20:24

        sont sympas les bobos biosains peuvent vivre écologiquement dans leur bulle naturelle
        uniquement parce que le reste du monde bosse pour nourrir les hordes qui ne manqueraient pas de venir polluer leur air parce que le reste du monde phosphore pour les soigner m’etonnerais qu’en cas de peritonite ils se soignent par les plantes peuvent vivre dans leur bulle parce que des connards veillent aux remparts pour empecher les hordes affamées d’envahir leur espaces !
        les biosains c’est le nouveau luxe que se paye l occident ; des hédonistes communautaires
        à l image du communautarisme sexuel consumeriste .
        yep vivement la prochaine guerre je suis d’accord avec eux sur un seul point la terre à besoin d’etre purgée de parasites sont sur la liste !yep


        • epapel epapel 13 avril 2011 23:05

          Prenez garde à vous, on ne sait jamais.


        • kitamissa kitamissa 14 avril 2011 09:47

          en tout cas bien gras ,ce Holezer ,il ne doit pas bouffer que des épinards et des tomates ! y’aurait pas un Macdo dans le secteur ?


          • kitamissa kitamissa 14 avril 2011 10:39

            sans aller plus loin,j’ai une belle soeur écolo-bobo dingo ..étudiante jusqu’à 45 ans ,elle en a 60 maintenant !


            étant jeune,elle s’était faite engrosser par un espèce de Baba Cool qui s’est tiré vite fait quand il a appris qu’elle était en cloque ..

            elle a eu une fille,qu’elle a failli faire crever de faim et de mauvais soins vu qu’elle la nourrissait et l’élevait avec des principes d’une bande de fêlés qui s’étaient invités chez elle !

            j’étais allé les virer dare dare ,et confié la gamine à la grand-mère !

            maintenant elle a 30 piges,mais garde des séquelles de cette malnutrition et manque de soins subis durant sa petite enfance !



            • velosolex velosolex 14 avril 2011 16:09

              Je vous fait une prescription pour qu’elle s’en sorte, mais il ne faut pas perdre de temps.
              - Alternance de choucroute, de pot au feu, et de cassoulet, avec deux trois cornets de frites au gouter.
              - Pop corn à foison en regardant la télé jusqu’à plus soif, pour la guérir à jamais des études.
              - Pour la soif, justement commander deux ou trois tonnelets de bière. Ne la privez surtout pas non plus de sodas.

              Elle devrait sans sortir sans suivi psychologique.
              Au mieux, donner le contrat à un tueur pour qu’il vous ramène la peau du baba-cool, surement caché à Katmandu ou chez Pierre Rabbi. Ca devrai l’’aider à faire son travail de deuil.

              Bon chance, et surtout bon appétit


            • Kalevala 14 avril 2011 22:04
              Ni de droite, ni de gauche : l’écologie de bon sens encore il faut quelle perce l’indifférence de nos politiques qui s’en rappels qu’aux moment des élections et le reste du temps il s’en foute.

              • Vladivostok 1919 Vladivostok 1919 14 avril 2011 22:41

                @ Kovadonga et Kitamissa,

                Impossible d’être plus à coté de la plaque !!
                Qui vous parle de médecine ?? Qui vous parle de végétarien ??
                Il n’est question ni de l’un, ni de l’autre dans cet article !
                Il s’agit de production alimentaire, fruit, légumes, céréales, poissons et viandes..

                Qui est le plus gogo ?
                Quelqu’un qui se penche sur la compréhension scientifique et l’utilisation des écosystèmes, ou les pauvres taches dans votre genre qui ne cherche même pas à comprendre, et ne cultiverons jamais rien d’autre que leurs à priori ridicules.

                Quel pauvreté intellectuelle, c’est à se demander si vous savez lire dés que ça dépasse 10 lignes.

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Camille Messine

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