Nicolas et Carla Sarkozy en Espagne : l’incroyable envers du décor.
On a appris avec stupeur que le chef de l’Etat français s’est plaint auprès d’Eric Fottorino le président du directoire et directeur de la publication du Monde parce que le journal n’avait pas assez couvert son escapade ibérique. « Comme un ouragan » nous chantait la princesse monégasque Stéphanie mais Sarkozy, lui, a déboulé en Espagne en parfait VIP, attaché de presse, manager, conseiller en marketing de la France, c’est son rôle, et de …Carla Bruni-Sarkozy. Michel Barnier a été mis à contribution pour alimenter les produits du terroir avec…le CD (compact disque) de l’ex-chanteuse et ex- mannequin. 14 000 copies distribuées gratuitement avec du fromage ou des bons crus. Explications.
Carla Bruni-Sarkozy a fait un véritable bide avec son dernier opus « comme si de rien n’était » qui ne s’est vendu qu’à 90 000 exemplaires et encore…en un an, ce que le rappeur Rhoff a fait en quelques semaines. Or, tout était pourtant réuni pour que la chanteuse à voix (c’est une blague) fasse un carton comme on dit dans le jargon du Show-biz. Publicité gratuite, mariage princier, tutti frutti summer love, bref, la totale. Cet exploit retentissant ne lui a même pas donné le droit et le privilège d’espérer avoir un disque d’or car, il faut en France écouler 100 000 copies pour mériter ce trophée. Les « soirées gauloises » de Madrid ont tenté de combler ce déficit, moins important que celui de la Société Générale du veinard Daniel Bouton, l’ancien directeur qui bénéficie d’une voiture de fonction, d’un chauffeur et d’une secrétaire après sa démission…
La campagne promotionnelle n’aurait semble-t-il pas plu aux 19 ambassadeurs et assimilés qui ont eu la surprise de découvrir dans leur panier, ce disque de la première dame française dans les mains. C’était une façon de mettre du beurre dans les épinards, agrémentant les petits plats dans les grands. Personne ne sait néanmoins qui a eu cette idée saugrenue, folle même, de marier une bonne dégustation d’un doux Cordier-Mestrezat ou d’un Château Lafite-Rothschild dégoulinant avec bonheur tel un plaisir charnel sur le palais, tout en croquant, que dis-je, en savourant avec parcimonie un Picodon, un Roquefort ou un Saint-Marcellin avec par exemple en écoute, « tu es ma came ». Mais quel sacrilège, heureusement que dans le lot il y avait aussi des tire-bouchons qui se mariaient, eux, avec cet opus !
Cette information passée inaperçue ici en Hexagone va sans doute plaire au chef de l’Etat qui n’a pas hésité à décrocher son téléphone pour dire son amertume de la très petite couverture de cet évènement majeur au journal Le Monde. Non, de l’évènement même de l’année. Il est servi désormais. Hélas, malgré cette belle initiative, les délégations étrangères se sont montrées intraitables, critiquant cette drôle de façon de procéder je cite : « faire de son épouse, une femme sandwich ». Alors que le Gouvernement français tentait de rassurer ses hôtes pour semble-t-il accroître la visibilité des produits de terroirs pour ainsi renforcer les échanges avec ses partenaires, ce sont plutôt des railleries qui ont accompagné cette mise en scène ridicule.
Comme toujours, c’est la presse anglo-saxonne qui a été la plus virulente à l’égard du couple français et de son nouveau vaudeville. C’est ainsi que le Dailymail parle de « Carla-Antoinette », allusion faite à Marie-Antoinette dont le martyr a déjà été commenté dans les livres d’Histoire, avec son époux le Roi Louis XVI, dont la tendresse « féroce » était de l’ordre de la plaisanterie. Elle ne compta pas les humiliations avant in fine, d’être guillotinée sur la place publique en 1793. Cette presse affirme même que cette initiative est le fait du ministère français de l’Agriculture mais que l’Elysée ne s’y est pas opposé. Alors, que vient faire un album de chansons dans tout ça ?
Pour conclure, avec un cynisme dont il a le secret, le tabloïd anglais martèle que la première dame était furieuse lorsqu’elle a appris qu’elle ne faisait pas partir du palmarès des Victoires de la musique de mars dernier. Mais, pour couronner le tout avec un costard sur mesure fait à la belle italienne, le journal a mentionné que régulièrement, Carla Bruni-Sarkozy offre son album aux personnalités qu’elle croisent mais, de Gordon Brown en passant par Barack Obama, personne ne lui a déjà fait le moindre commentaire sur son art. Un désert abyssal de félicitations et d’encouragements.
>>> Allain Jules
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