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Accueil du site > Tribune Libre > Nicolas Sarkozy, fossoyeur économique

Nicolas Sarkozy, fossoyeur économique

Il faudrait savoir ce que sont devenus les pompes à louanges journalistiques qui nous disaient en 2008 que Nicolas Sarkozy avait sauvé l'Europe de la crise et par la même bonne occasion l'euro. Il y a quelques mois encore, puis quelques semaines et enfin quelques jours, ce furent toujours les mêmes articles : Sarkozy le sauveur de l'Europe et de l'euro. Que tout cela est étrange et surtout bien propagandiste tout en étant à mille lieues de la vérité. Ici la répétition des victoires est la preuve d'une succession d'échecs car il a fallu à nouveau intervenir. Certes à la fin, la toute dernière victoire célébrée, le feu est éteint mais il n'y a plus ni maison ni habitants. Ils sont partis en fumée.

S'il devait y avoir un prix pour tout cela et que nous devions en décerner le premier - ne parlons pas des chantres de l'UMP, leurs chansons sont écrites au château et ils ne font que la bêler avec des porte-voix - ce serait sans aucune compétition au Figaro : Sarkozy endosse ses habits de « président des crises »

Le contenu de l'article est édifiant : Quel que soit le résultat du G20, Nicolas Sarkozy espère qu'il aura fait la preuve devant les Français de son obstination à trouver des solutions. Pour son entourage, « le président des crises » apparaît complètement à son affaire au moment où François Hollande « se contente d'ironiser sur le chef de l'État », avance un proche du président. « La semaine dernière, Hollande aurait dû saluer l'accord de Bruxelles au lieu de faire du Montebourg en regrettant que l'Europe se soit mise dans les mains de la Chine », avance ce proche. « Ce n'est pas une attitude d'homme d'État, surtout de la part d'un fils spirituel de Jacques Delors », constate ce dernier. […] Pendant que François Hollande semble chercher encore les bons réglages face à cette crise qui se durcit et se répand, Nicolas Sarkozy continue de creuser son sillon de président au travail. De plus en plus, les tourbillons et les cyclones qui balayent les grandes économies de la planète apparaissent aux proches du président comme la voie qui lui permettra de reconquérir une opinion qui lui reste pour le moment largement réfractaire.

Avant d'aller plus loin, on voit tout ce que cette crise a d'important pour le Président de la République, selon le Figaro. Régler le problème de la crise ? Epargner les Français ? Non, que nenni : De plus en plus, les tourbillons et les cyclones qui balayent les grandes économies de la planète apparaissent aux proches du président comme la voie qui lui permettra de reconquérir une opinion 

Mais ceci nous le savons depuis que la terre tourne autour du soleil, le seul credo de Sarkozy c'est : faire un coup politique. Et ce avec tout ce qui lui tombe sous la main : un attentat, une guerre, un otage, un assassinat, une crise. Tout fait ventre comme disent les grand-mères. Ce qui est merveilleux c'est ceci : Nicolas Sarkozy espère qu'il aura fait la preuve devant les Français de son obstination à trouver des solutions.

En effet, pour le Figaro, trouver des solutions est une bonne chose. Je parle ici du pluriel. Pourtant ce même Figaro, et nombre d'autres journaux, journalistes, éditorialistes, économistes, politologues nous avaient dit qu'en 2008 Nicolas Sarkozy, président de l'Europe comme il se nommait lui-même, avait tout réglé en deux coups de cuiller à pot. Or quelques-uns - dont je faisais modestement partie - avaient dit que cette gestion de crise de 2008 avait été catastrophique (et c'était en son temps. Pauvres Cassandre que nous étions !). Elle avait commencé avec un très grand retard (dix jours), dans l'intimité et en vexant nombreux pays européens. Seuls quatre furent invités dans un premier temps. Ensuite on a fini par réunir tout le monde. Enfin aucune politique commune ne fut décidée. Ce fut chacun pour soi avec autant de méthodes que de pays concernés. L'Europe n'était pas un ensemble uni dans l'adversité qui prenait à bras le corps cette crise, qui y mettait solidarité et moyens en frappant un grand coup : protection de la zone euro par un grand emprunt de forte ampleur, sécurisation de tous les pays par une solidarité commune. Non ce fut le parfait opposé : égoïsmes démultipliés, solutions personnelles et parfois opposées. Sarkozy avait l'immense occasion de donner sens et vie cette Europe, il a raté ce moment historique, pour notre malheur. De cette gestion catastrophique est née la suite. En effet le désordre entraîne le désordre, c'est une loi de la physique. La non solidarité entraîne des chutes plus importantes qui à leur tour entraînent les non solidaires avec eux car l'économie est interdépendante. La non solidarité a des conséquences tragiques. Les premiers pays en difficultés voient leur taux grimper de façon insoutenable et c'est la spirale qui aboutit à ce que vit la Grèce. Et tout cela renforce les égoïsme qui renforcent la crise. Le diable se mord la queue dans une spirale infernale jusqu'aux enfers.

Sarkozy, grand ordonnateur européen a été l'initiateur par sa gestion minable de l'ouragan qui sévit aujourd'hui.

Trois ans plus tard la crise est amplifiée malgré sa résolution par le pompier pyromane. Cette présidence de l'Europe ne lui suffisant pas, Sarkozy a voulu être le président du monde en tant que président du G 7, G8, G9 et G 20 devenu G 27 (ah que les nombres sont beaux). En réalité c'est plutôt un « j'ai zéro » ! 

Il voulait ce nouveau hochet, mais qu'en a-t-il fait ? Il aurait dû donner cette impulsion magnifique (que c'est beau !) qui aurait permis de résoudre cette crise. Qu'a-t-il fait ? Railler Cameron et Berlusconi, parti de très nombreux jours en vacances, a fait du vélo, des réunions avec tous les caciques de l'UMP de façon hebdomadaire ou pluri-hebdomadaire, a fait sa campagne électorale dans nos villes et campagnes, s'est tu, n'a eu de cesse de faire des réunions inutiles avec Merkel qui annonçaient, non qu'ils feraient quelque chose d'efficace, mais d'autres réunions en s'en glorifiant à grands coups d'olifant. En quelque sorte de l'immobilisme braillard. C'est la grande pagaille. Papandréou veut un referendum, puis ne le veut plus. On appelle la Chine à la rescousse, le couple franco-allemand n'est qu'une funeste rigolade, l'Allemagne impose ses vues et tout cela pour quoi ? Pour voler d'échec en échec.

Revenons en donc à ces solutions au pluriel. Si Sarkozy avait été ce qu'un simple d'esprit aurait fait dès 2008, il aurait trouvé la solution, la première et seule nécessaire qui aurait tout résolu (solution dans le sens d'un plan ordonné, concerté, cohérent bien sûr). Mais comme un pompier pyromane, il rate la première solution et met du kérozène sur le feu. Alors il fait un grand discours, s'auto-congratule, célèbre son énergie, transforme la situation en tragédie grecque (et la tragédie grecque n'a pas besoin de lui, elle y réussit toute seule) et la crise s'aggrave. Alors il déclare qu'il va la résoudre, remet un peu de fuel et déclare que tout est sauvé jusqua'à la crise suivante. Et ainsi de suite jusqu'à aujourd'hui. Il serait intéressant de citer le nombre de fois où Le Figaro a décrété que Sarkozy avait sauvé l'Europe et l'euro. Intéressant et instructif. Cela se traduit par, en réalité, que chaque nouvelle victoire est la preuve de l'échec de la solution précédente. Et c'est là l'important : chaque nouvelle corne de triomphe sacralise et démontre que la fois d'avant a été un échec magistral.

Ce qui est donc extraordinaire c'est qu'il va peut-être réussir à faire croire qu'il est le rempart contre la catastrophe alors qu'une analyse saine et simple prouve que ses actions n'ont été que des échecs successifs. C'est ce coup du sort extraordinaire qui risquerait de nous accabler : le pompier pyromane qui se fait photographier avec une lance à la main devant une maison en ruines et encore fumante, alors que son autre main déverse du bio-carburant afin qu'il revienne un autre jour sur le devant de la scène pour nous montrer comment il va éteindre un nouveau feu.

Le Figaro encourage donc le pyromane à être pyromane et lui donne des médailles à la partie suivante quand elle n'est pas terminée, mais juste quand il a très bien parlé en oubliant que la précédente a été un énorme échec et que la suivante la rejoindra dans son tombeau.

Sarkozy est définitivement le fossoyeur de l'économie. Qu'on se le dise. Faites passer.

 

Il nous reste un peu moins de huit mois pour nous débarrasser de ce pouvoir. Faisons notre Révolution en 2012, et avant si possible.
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Si vous êtes intéressés par les textes ci-dessous, vous pouvez les retrouver en cliquant sur les liens et ce totalement gratuitement car il est hors de question que je touche un Kopek sur le dos de la Sarkozye qui, étant le règne du bling bling et de l’argent roi et corrupteur, sera combattue par son contraire : la gratuité (ou en compensation faire un don à Agoravox ou vous abonnez à Médiapart). Pour simple information, si vous êtes sur iPhone ou iPad, sans flash, en haut de la page dans le bandeau vous pouvez télécharger les textes en pdf, et pour tous les diffuser le plus possible autour de vous. Pour le télécharger il y a un onglet sous le texte. Il faut vous inscrire à Issuu ce qui permet aussi de télécharger tous les textes nombreux et intéressants de ce site. Sinon vous pouvez toujours vous désinscrire ensuite. Si tout cela vous gêne je pourrais vous les envoyer par e-mail ([email protected]). Le texte sur Woerth est régulièrement mis à jour (aujourd’hui 19é version du 17 septembre 2011) :
 N’oublions jamais :
  • l’affaire Karachi
  • l'affaire Takieddine (patrimoine de 40 m€ non imposé, Karachigate, SAWARI II, MIKSA (350 millions d'euros), contrats avec la Libye et commissions occultes, tractations obscures avec la Syrie, la protection qu'il a ou a, eu selon Mediapart, de la DGSE
  • l’affaire GDF
  • l’affaire Tapie, enrichie d'évasion fiscale du magot vers la Belgique
  • l’affaire Clearstream
  • l’affaire Bettencourt
  • les affaires Wildenstein
  • l'affaire César
  • l'affaire Pleyel
  • l’affaire de Compiègne
  • l’affaire Peugeot
  • l'affaire Abdallah Senoussi, bras droit de Kadhafi, patron des services spéciaux libyens et beau-frère de Kadhafi, condamné à une peine de perpétuité en France dans l'affaire de l'attentat contre le DC10 d'UTA et visé depuis lors par un mandat d'arrêt international., que Guéant et Sarkozy ont tenté de protéger
  • les affaires Djourhi, Takkiedine
  • les micros partis de Copé, Wauquiez, Woerth, Sarkozy etc.
  • l'affaire du Fetia Api
  • les discours de Dakar, Riyad, Latran et du Puy en Velay, la lettre de Guy Môquet, le parrainage d'un enfant de la Shoa, sur la mort de Ben Laden
  • l'invitation des dictateurs pour le 14 juillet, celle de Kadhafi avec les ors, le tapis rouge, les petits plats dans les grands, celle d'El Assad en décembre 2010, le copinage avec Dos Santos, les silences sur le Tibet, le Darfour, le prix Nobel de la paix, la présence l'ouverture des JO de Pékin et le fils Louis dans les bras de Poutine
  • les fils Pierre et Jean invités dans les voyages officiels à l'étranger (Mexique, Maroc) alors qu'ils ne représentent aucun intérêt pour le bien de la nation.
  • la gestion catastrophique de la crise Géorgienne (le Russes y sont encore et ont implanté des bases de missiles), celle de la crise financière, celle de l'Europe, celle des révolutions tunisienne et égyptienne, le fiasco libyen, l'inaction en Syrie
  • l’affaire de la Jatte, du Fouquet's payé par Desmarais, du Paloma payé par Bolloré, de la villa mexicaine, de Wolfeboro payé par les dirigeants de Prada et Tiffany, des repas au Bristol 2 fois par semaine, du voyage en Egypte, celle du stylo …
  • l’affaire Pérol
  • l’affaire de l’Epad (et du scooter)
  • Gandrange
  • les vaccins du virus H1N1
  • les accords entre l'UMP et le Parti Communiste Chinois, l'UMP et la mairie de Paris pour payer les frasques de Chirac, l'envoi par l'UMP des bulletins d'adhésion aux restaurateurs dans la période de la baisse de la TVA à 5,5 %
  • les affaires Yade, Boutin, Copé, Juppé, Joyandet, Bertrand, Blanc, Estrosi, Lefebvre, Santini, Proglio, Amara, Laporte, Péchenard, Mitterrand, Ouart, Solly, Soubie, Richard, Fillon, Squarcini, Marleix, Charon, Longuet, Bachelot, Mignon, Morano, Giacometti, Besson, Courroye,Tron, Laroque (Baroin), Guéant (contrats avec la Libye), Dupuydauby, Fontaine, Ceccaldi Raynaud …
  • l'utilisation du contre-espionnage pour des affaires privées
  • l'utilisation de l'Elysée pour recevoir les caciques de l'UMP et les satellites jusqu'à plusieurs fois par semaine, l'utilisation des moyens de l'Etat pour la propagande et pour préparer et faire la campagne du candidat Sarkozy, la proposition de Sarkozy à Lauvergeon d'une prime de 2 ans de salaires comme si Aréva lui appartenait et qu'il sortait l'argent de sa poche
  • les légions d'honneur (Servier, Widenstein, Desmarais, Frère, Maistre, Peugeot etc.)
  • l'Air Sarko One (250 millions d'euros dont 50 % de dépassement selon René Dosière) et ses deux fours à plus de 131 000 € (TTC et avec l'étude), le cocktail de New York à 400 000 euros, le dîner pour l'UPM à 1 million d'euros, les 4 X 4 Nissan de Megève
  • la proposition de loi sur la déchéance de la nationalité française et son extension, et le débat sur la nationalité, le fichier EDVIGE, Wauquiez et son cancer de la société, le RSA
  • l’affaire de la rémunération illégale de septembre au 31 décembre 2007 (rémunération comme ministre de l'intérieur alors que Nicolas Sarkozy est président), l'augmentation stratosphérique, le divorce, le mariage, l'inscription hors délai sur les listes électorales, la déclaration des impôts en retard, le tout illégal ou non pénalisé
  • la circulaire Hortefeux, ses amitiés avec Takieddine, ses déclarations d'Auvergnat, celles de Guéant dont celles répétées sur l'échec scolaire des enfants d'immigrés, l'autre récidiviste, celles de Guaino (béatification, prison, etc.)
  • la nomination à la têtes des chaînes audio et vidéo publiques par le pouvoir
  • la réforme constitutionnelle
  • les ministres aussi maires ou élus, le mélange des genres, la non séparation de l'exécutif et du législatif avec le retour sans élection des députés virés du pouvoir 
  • l'irresponsabilité pénale du Président de la république
  • la position d'Hortefeux dans la condamnation des 7 policiers, et ses deux condamnations à lui
  • l’affaire des sondages
  • les classements du parquet
  • le site France.fr (des millions d'euros pour rien)
  • les évictions des préfets pour crimes de lèse-pelouse ou de sifflets
  • la paralysie des villes et les moyens de quasi guerre (2 000 CRS pour 600 habitants par exemple) au coût pharaonique pour les déplacements du président
  • l’affaire de l’espionnage des journalistes par le contrespionnage
  • l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
  • la scientologie
  • l'affaire Servier dont Nicolas Sarkozy a été l'avocat. Coût 1,2 milliards à la Sécurité Sociale en plus des morts.
  • l'affaire Bongo
  • la proposition de MAM d'aide à Ben Ali et son pouvoir pendant la révolte tunisienne, les lacrymos et son voyage entre Noël et le jour de l'an et ses quatre mensonges fondamentaux, les petites affaires des parents, et Ollier (ses amitiés libyennes en plus), l'utilisation de la Libye et du Japon par Nicolas Sarkozy pour raison électorale
  • les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc. Et la Ferrari prêtée en 2009 en pleine crise à Fillon, ses voyages à 27 000 € pour retourner en Sarthe alors que le train met 1h20

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19 réactions à cet article    


  • penajouir penajouir 4 novembre 2011 08:43

    Voilà un type qui n’est même pas capable de régler les problèmes chez lui et qui donne des conseils chez les autres. Il veut moraliser la finance mondiale alors qu’il se comporte un tricheur et un voleur dans et en vers son pays. Gonflé le mec ! Comment se fait il, quand mentant et se foutant ouvertement de gueule des français, il y en a encore qui vote pour lui ? Décidément, il ni aura jamais assez d’arbres pour y pendre tous les cons !


    • Taverne Taverne 4 novembre 2011 08:59

      Sarkozy fait du sur-place en chantant très fort. C’est très agaçant pour les oreilles des Européens. Pas de quoi pavoiser pourtant, le pompier pyromane n’arrête pas de se prendre les pieds dans sa lance à eau. L’humiliation infligée au peuple grec laissera des traces et va fermenter quelque chose...


      • Maurice Maurice 4 novembre 2011 09:28

        Bonjour l’auteur,
        très bon article. Juste une remarque. Vous vous focalisez sur Sarkozy, mais c’est toute la clasee politique française qui ne dit mot sur cette Europe hérétique. Mario Draghi président de la BCE ? Personne ne moufte... Pourtant il y aurait de quoi se mettre en avant pour une élection à dénoncer cet individu.
        Qui finance les campagnes de nos candidats « naturels » UMPS ? Ceux-là même à qui l’heureux élu promet un retour d’ascenseur. Le pouvoir ils ne l’ont plus par ce qu’ils l’ont abandonné aux oligarques financiers. 
        Et le Papandréou ? Je ne comprenais pas le timing de son annonce de référendum. Après avoir dépecé la Grèce et vendu son patrimoine à des hedges funds, il eut comme un sursaut démocratique. Branle-bas de combat dans les médias qui nous ont inondé avec cette information, qui finit malheureusement en queue de poisson. Pendant ce temps la société de courtage MF Global faisait faillite suite à des malversations scandaleuses. Et pas un mot plus haut dans les médias, juste quelques lignes par ci par là. Je comprend mieux ce retournement de veste de la part du traître grec, focaliser l’opinion publique sur un faux problèmes : en ces temps électriques, une couverture médiatique plus large de l’evenement MF Global aurait était comme une étincelle dans ce champ inondé d’essence.

        Notre cher Papandréou est surement un agent zunien. Son éducation :
        1970–1975 BA in Sociology
        Amherst College, USA
        1972–1973 Undergraduate studies in Sociology
        Stockholm University, Sweden
        1976–1977 M. Sc. in Sociology and Development
        London School of Economics, UK
        1992–1993 Fellow at the Center for International Affairs
        Harvard University, USA
        2002 Honorary Doctorate in Law
        Amherst College, USA

        Il y a de quoi se poser des questions.

        Le mal du siècle est la finance dérégulée, la finance folle (pas la finance en général).
        Et cela à part les promesses que nous font nos candidats nous attendons toujours les actes.
        Mais vous savez ce qu’on dit, les promesses n’engagent que ceux qui les croient.

        « Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement, qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit. L’argent n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence leur unique objectif est le gain. »
        N. Bonaparte


        • Imhotep Imhotep 4 novembre 2011 14:42

          Pour Draghi, j’avais fait un article contre sa nomination. Pour les autres dirigeants européens je suis atterré du peu de considération qu’ils ont des européens eux-mêmes, du parlement européen, et en ce qui concerne Sarkozy et Merkel le gigantesque mépris que leurs déclarations font peser sur les autres quinze membres de la la zone euro qui pourtant, à eux 15, représentent les 50 % du PIB zone euro, les 56 % de la population et les 60 % de la surface.


        • bigglop bigglop 6 novembre 2011 02:40

          Bonjour à tous,

          Merci pour cette analyse précise et inquiétante que je partage.

          Mais notre Grand Timonier n’est pas à une contradiction près, car il affirmé, le 28 octobre, me semble-t-il, que "l’entrée de la Grèce dans l’Union Européenne a été une erreur" et aujourd’hui avec Merkel il hurle "il faut que la Grèce reste dans la zone euro, donc dans l’Union" et ils imposent la question d’un référendum grec qui finalement n’aura pas lieu. Pauvre peuple grec « enpapandréouté », avec le cul aussi rouge que celui du discobole qu’il ont peint.

          Mais qui dirige ce grand orchestre du G20 ?
          Certainement pas les Thénardiers (dixit Ariane) européens, Merkel et Sarkozy.
          Mais plutôt, les représentants très discrets des marchés financiers spéculatifs, des hedges funds, des fonds de pensions, du shadow banking
          B. Obama, représentant de l’ISDA (International Swaps and Derivatives Association) est arrivé pour distribuer les bons points à tous les participants et remettre un peu d’ordre dans cette cacophonie.

          Une rapide analyse du dispositif du FESF mis en place le 28/10/2011 pour démontrer qu’il est catastrophique :

          • l’abandon de créance de 50% par les banques européennes sera limité par l’obligation de recapitalisation des banques grecques aura une efficacité réelle de 19 à 27%. A l’issue de ce G20 inénarrable, il est passé à 60% alors que la provision devrait être de 100%.
            - la garantie de 20% de la première perte sur des obligations souveraines est insuffisante pour rassurer les marchés et les banques, à terme.
            - le renforcement du fond par un effet de levier est dangereux car il peut mener à la création d’une pyramide de Ponzi.
            -la création dans le FESF d’un "special purpose vehicle" ou Fonds Commun de Créances est un clone des supports à l’origine des ’subprimes"
            Après la mise en place du MES (Mécanisme Européen de Stabilité) qui devrait se faire très rapidement, certainement avant les présidentielles de 2012 (et non en juin 2013, comme prévu), nous serons livrés pieds et poings liés à une organisation supranationale européenne qui gèrera directement les budgets de tous les états européens.


          Sur la « démocratie européenne  »

          Je ne reviendrai pas sur la loi de 1973-Pompidou/Giscard, les Traités de Maastricht, Amsterdam, Nice et de Lisbonne (ex-TCE) marqué du sceau de l’infamie, de la forfaiture, notamment du PS.

          Une précision sur " l’astuce juridique " pour faire passer la création du FESF et du MES sans recourir à un référendum  :

          Après la crise de la dette de zone euro qui a conduit au renflouement des États membres de l’Union, il y eut des tentatives de réformer le fonctionnement de la zone euro en cas de crise. Cela a conduit à la création de mécanismes de renflouement : Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) et le Mécanisme Européen de Stabilité Financière (MESF). Ceux-ci, conjointement avec le FMI, ont pour objectif de renflouer les États membres en difficulté. Toutefois, le FESF et le MESF étaient destinés à être temporaires (jusqu’à fin 2013) car ces deux mécanismes n’avaient aucun fondement juridique dans les traités de l’Union européenne.

          Afin de résoudre le problème du fondement juridique, le gouvernement allemand indiqua qu’un amendement au traité serait nécessaire. Cependant, après la ratification difficile du traité de Lisbonne,certains hommes d’État se sont opposés à une modification du traité, notamment le gouvernement britannique qui s’opposait à des changements affectant le Royaume-Uni. C’est finalement avec le soutien du président français que l’Allemagne obtint l’aval du Conseil Européen d’octobre 2010.

          La proposition allemande demandait une modification minimale visant à renforcer les sanctions et à créer un mécanisme permanent de sauvetage. Cette modification minimale ne répondant toutefois pas à l’exigence allemande de sanctionner les manquements des États par la suspension du droit de vote. En effet, une telle exigence nécessiterait une modification plus importante du traité.

          Le 16 décembre 2010, le Conseil européen trouva un accord pour un amendement de deux lignes au traité, ce qui permit d’éviter la tenue de référendums. En effet, le Président du Conseil Européen, Hermann Von Rompuy fut chargé d’examiner les changements à travers la procédure de révision simplifiée (article 48 TFUE) La modification change simplement le Traité de Fonctionnement de l’Union Européenne pour permettre l’instauration d’un mécanisme permanent.

          Maintenant, quand j’entends politiques, journalistes, experts, parler de « démocratie », j’ai envie de sortir un 357 magnum (que je n’ai pas). A moins qu’ils ne parlent de " démocratie couchée"

          Comme disait un certain Coluche :

          « nos hommes politiques sont très gentils, ils nous laissent des libertés que s’ils nous les enlevaient on ne s’en apercevrait pas ».

          Cela résume parfaitement notre situation, aujourd’hui, dans laquelle nous avons une responsabilité à la fois individuelle et collective.

          ISDA
          http://www.worstlobby.eu/fr/2010/no...

          http://leblogalupus.com/2010/10/06/bale-iii-pousse-le-risque-vers-le-shadow-banking/

          http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-le-fesf—le—subprime—de-la-zone-euro.aspx?contributor=Gabriel+GimenQ-ìRoche&article=3684398960G10020&redirect=False

          MES

          http://www.courtfool.info/fr_MES_le_nouveau_dictateur_Europeen.htm

          http://blogs.mediapart.fr/edition/la-theorie-du-tout/article/261011/le-mecanisme-europeen-de-stabilite-pour-les-nuls-le-r




        • caramico 4 novembre 2011 10:20

          Notre gros souci, c’est que les boeufs, et ils sont majoritaires, préfèrent le vent brassé à l’action silencieuse. Donc je ne suis pas tout à fait rassuré pour 2012.


          • Dzan 4 novembre 2011 10:55

            rCarmico
            Je partage votre analyse
            Naboléon, va encore apparaitre sur les « étranges lucarnes » avec son poteau Obama, pour se faire mousser, et dire « Oyez, Oyez braves électeurs, comment qu’cest qu’jai sauvé l’monde avec mon ami Barack »
            Et dans les fonds de campagne où il n’y a qu’une chaine TF1 ( il est vrai que Notre Immense Conducator a aussi mobilisé FR2) les petits vieux vont se dire ; Quel bon président nous avons.

            Mais quid, de notre chômage galopant, de la désespérance de nos jeunes. Quid de la République irréprochable, du « je ne vous mentirai pas » etc..................
            C’est la faute à la crise ! J’y peux rien. !
            Alors..............DEGAGE !


            • desmotscratie 4 novembre 2011 14:29

              « Figaro : Sarkozy endosse ses habits de « président des crises »

              ==> ce qui est excessif est insignifiant !

              Pas d’affolement, ce Système s’effondre ; Personne n’a le pouvoir de l’en empêcher ! Chacun joue sa partition avec plus ou moins de conviction ! Les dirigeants ne décident plus grand chose. Ils suivent comme ils peuvent au rythme des accès de fièvre qui jalonnent cette crise terminale. Ils osnt comme des fétus de pailles ballottés par les vents déchainés ! A défaut de contrôler la débâcle, ils feignent de l’organiser et à grand renfort de ripolinage communicationnel, ils entretiennent un story telling, grand classique du genre, pour entretenir l’illusion que l’heure est grave mais que tout est fait pour sauver le système. Sous-entendu : il est sauvable !

              Nous ne vivons pas tant une crise économique qu’une crise psycho-sociale ! Les fondements anthropologiques sur lesquels l’édifice est construit depuis le tournant des années 70 est à reprendre. Il faut réorganiser le vivre ensemble sur des bases plus démocratiques et moins consuméristes. Plus de politique et moins de société de loisirs. Sinon, c’est l’esclavage sous régime autoritaire au bout de la route !


              • desmotscratie 4 novembre 2011 14:43

                « des réunions avec Merkel inutiles » ==> mais utiles à sa stature (enfin c’est ce qu’il veut croire) !

                2008, ct l’année ou tSarkomzy était consacré Maître du monde par Claude Askolovitch dans les colonnes du JDD !

                Sarkozy n’est pas le fossoyeur de l’économie : il est le plus zélé des fossoyeurs de l’économie, une sorte de figure achevée du déclin du personnel politique qui va de paire avec le déclin de la société où nous vivons. Se pose alors la question de l’oeuf et de la poule quand vient le moment de chercher les responsabilités ! Une société a les politiques qu’elle mérite collectivement !


                • Fergus Fergus 4 novembre 2011 16:03

                  Bonjour, Imhotep.

                  Bravo pour ce nouvel opus qui cerne bien le personnage de l’opportuniste Sarkozy : un homme de « coups » politiques qui cherche avant toute chose l’effecacité médiatique et électorale. Et c’est bien un « pompier pyromane » qu’encense Le Figaro. Les Français, de plus en plus échaudés par les précédentes rodomontades non suivies d’effets, seront-ils dupes ? Pas sûr, car à force de tire sur la corde...

                  Cordialement.


                  • velosolex velosolex 4 novembre 2011 16:41

                    Au delà du personnage de Sarkozy, il est bien peu d’hommes politiques qui ne se mettent pas dans la main des investisseurs économiques.
                     L’idéal de nation, ou de défense du groupe, dans la notion de progrès social, n’a aucune importance pour eux.
                    Ils représentent juste les actionnaires, ce monde du fric qui a tissé sa toile d’araignée, en se moquant des anciennes frontières, en jouant, c’est un comble, sur la fibre universaliste.
                    Ne nous leurrons donc pas. Il ne suffira pas de changer de bonhomme.
                    Faudra s’attaquer à ce système qui vacille, mais qui garde une capacité d’encaissement et de renaissance assez incroyable.
                    Le roi est nu et la révolte des indignés nous montre la feuille de vigne derrière lequel il tente de se cacher encore. « Si ca ne marche pas, c’est bien la preuve qu’il reste des entraves » disent -ils. Le même discours que les communistes d’autrefois qui réclamaient encore plus de communisme quand le système calait.
                    Désigner ce « un pour cent ! » est un formidable raccourci, mais très salvateur.
                     Il scie au pied toutes ces tentatives de déplacement du débat, mettant parfois la capacité des exclus à s’autonomiser et à réussir, le clivage expliqués par des causes marginales ( appartenance à une groupe social, couleur de peau ; pratique pour diviser et culpabiliser les gens, tout en leur donnant la petite jouissance d’appartenir « encore au bon camp).
                    L’obscénité du monde présent est totale. Il ne faudra pas qu’un petit replatrage pour s’en sortir .L’impossibilité du monde économique a esquissé un semblant d’évolution, particulièrement remarquable à leur façon de freiner devant la mini révolution que représenterait la loi Tobin est révélatrice.
                     »C’est un principe" Disent-ils.
                    Ces gens là sont habitué à fonctionner maintenant sans règles, et même quand elles existent ( sur les banques censées ne pas avoir de fonds de placements dans les paradis fiscaux) à s’en moquer, tant le personnel politique est dans leur poche.
                    Mais j’en suis revenu à mon point de départ.


                    • Imhotep Imhotep 4 novembre 2011 20:36

                      Et voilà un titre du Figaro économique qui en dit long sur l’imbécilité et la starisation des journalistes : 

                      Le CAC replonge à cause de Merkel et de l’Italie
                      En effet ce n’est pas, selon ce journal, le fait que quasi aucun pays du G20 se soit engagé à aidé le Fond de solidarité c’est que c’est parce c’est Merkel qui le dit. C’est donc elle qui ferait plonger la bourse. On marche sur la tête. Et ceci doit bien doucher la victoire de Sarkozy.

                      • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 5 novembre 2011 00:43

                        En même temps Le Figaro a perdu les 2/3 de ses lecteurs depuis l’élection de l’affreux. Plus personne, à part les salafistes de l’UMP, ne lit ce papier cul.


                      • manech42 manech42 4 novembre 2011 21:13

                        Bientôt notre tour viendra, nous verrons nous aussi nos salaires et pensions amputées de moitié, alors ne critiquons pas les grecs qui s’offusquent d’être ainsi maltraités alors que les riches ne sont pas touchés, suivons les dans la lutte dés à présent.


                        • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 5 novembre 2011 00:57

                          Si Sarkozy et Merkel continuent de payer les rançons exigées par les banksters leur tour viendra aussi. Fatalement, inexorablement.

                          Les marchés ont déjà oublié la Grèce ; le tribut a été versé et, désormais, ils cherchent à faire main basse sur le butin de l’Italie. Chacun son tour. Et puis, entre-nous, pourquoi ces voleurs se priveraient de dépouiller les peuples et les nations quand des gogos, très haut placés, acceptent de se faire racketter ?


                        • BA 4 novembre 2011 21:40

                          Vendredi 4 novembre 2011 :

                           

                          Italie : taux des obligations à 10 ans : 6,370 %. Record historique battu.

                           

                          Les investisseurs internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacité de l’Italie à rembourser ses dettes.

                           

                          Le graphique des taux de l’Italie montre que le quatrième domino va bientôt tomber.

                           

                          Après la Grèce, après l’Irlande, après le Portugal, c’est maintenant le domino italien qui va tomber.

                           

                          http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND


                          • gaston gaston 6 novembre 2011 14:58

                            Sarkozy aura été un fossoyeur économique et aussi un fossoyeur industriel , lui qui dénonce les délocalisations , mais qui laisse faire tranquillement par derrière ,et qui même encourage , rappeler vous comme Peugeot qui a bien touché les milliards du contribuable a annoncé des délocalisation ( alors que la non délocalisation était une contrepartie ) avec le « ministre » Besson ( un habitué des trahison ) qui faisait oui avec la tête juste derrière le patron de Peugeot , ces gens devraient être condamné pour haute trahison envers le peuple Francais , sur que si l’ont étaient en 1789 ils passeraient par la guillotine puisque on sait très bien de quel coté auraient été ces gens la !


                            • eric 6 novembre 2011 23:38

                              Beaucoup de choses justes ou injustes dans tous cela. Mais allons à l’essentiel : en face, il y a Hollande qui vient de dire coup sur coup :
                              « Non les 60 000 enseignants que je vais recruter ne couteront pas cher parce que de toute façon, il n’y aura pas de candidats vue les perspectives de carrière.... »
                              "Ce qui est vrai, en revanche, c’est que le gouvernement a été pris de court par le ralentissement de la croissance. Un retournement qui était pourtant prévisible et qui l’a obligé à inventer, à la hâte, des mesures« , le même type qui a annoncé qu’il allait changer les programme voté par 100% des participants à la primaire partisane il y a quinze jours parce que la prévision de croissance avait changé la semaine dernière. Ça, c’est de l’anticipation......

                              Manque de bol, on a pas le choix entre De Gaulle et Jeanne d’Arc, mais il va bien falloir quand même avoir un Président.

                              Et quand je dis De Gaulle ou Jeanne, ce n’est pas un hasard. Toute la littérature de gare spécialisée prétend que les hommes ont besoin de trouver des solutions, les femmes de »parler pour parler pour faire baisser les tensions". A chacun de voir quel est le traitement approprié de la situation actuelle.

                              Evidemment il y a Bayrou, Le Pen, melenchon et autres petits candidats, mais bon, au second tour, quel que soit le premier...


                              • BA 19 novembre 2011 20:51
                                A propos de l’attentat de Karachi, le clan Balladur-Sarkozy tente d’envoyer le juge Trévidic dans une fausse direction. Sarkozy a demandé à la DCRI de mentir. La DCRI a contacté le juge Trévidic pour lui annoncer que le coupable de l’attentat de Karachi, c’était Al Qaida.

                                En clair : Sarkozy utilise la DCRI pour envoyer un juge d’instruction dans une mauvaise direction.

                                Lisez cet article :

                                Dans cette lutte d’influence, la galaxie Sarkozy a aussi pu compter sur quelques électrons libres. Le plus remuant s’appelle Pierre Sellier. Ex-conseiller d’EADS, grand amateur de notes en tout genre, il est à la tête de la société Salamandre, soupçonnée d’avoir jouer un rôle trouble en marge de l’affaire Clearstream. Comme l’ont révélé Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme dans « Le Contrat » (Stock), Pierre Sellier s’est également démené dans l’affaire Karachi. Avec un seul objectif : mettre en garde contre l’exploitation « fallacieuse » du dossier par la presse, et soutenir contre vents et marées la thèse d’une implication d’al-Qaida dans l’attentat de Karachi.

                                En clair : l’attentat qui a fait 14 morts le 8 mai 2002 n’est pas dû à l’arrêt des rétro-commissions mais aurait été perpétré par des terroristes islamistes. Cette version, longtemps soutenue par le juge Bruguière, n’a jamais convaincu les nouveaux magistrats chargés de l’enquête. Elle continue pourtant régulièrement à refaire surface.

                                Cette semaine, le Nouvel Observateur révèle ainsi que des fonctionnaires de la DCRI auraient approché le juge Trévidic, en charge du volet terroriste du dossier, pour lui servir à nouveau la thèse d’Al Qaida. Avec de nouveaux détails : l’attentat de Karachi aurait été commandité par un des cerveaux du 11 Septembre, Khaled Cheik Mohamed, aujourd’hui enfermé dans les geôles de Guantanamo. Un coupable idéal servi sur un plateau d’argent par les services de renseignements français, l’idée laisse un peu sceptique Olivier Morice, l’avocat des familles des victimes de l’attentat de Karachi :

                                « Au début de l’affaire, la DST et le juge Bruguière avaient déjà caché aux victimes un rapport d’expertise qui excluait la piste d’un kamikaze. Je crains qu’en cherchant de nouveau à imposer cette version, la DCRI soit instrumentalisée par le pouvoir. C’est d’autant plus gênant que c’est le seul service dont le juge Trévidic dispose pour l’enquête sur le volet terroriste. Mais notre force, c’est qu’il y a plusieurs fronts judiciaires dans ce dossier. On peut étouffer un des aspects, il sera impossible d’étouffer l’ensemble de l’affaire. »


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