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Accueil du site > Tribune Libre > Obama, Ebola et les non-dits

Obama, Ebola et les non-dits

L’épidémie d’Ebola qui sévit dans les pays ouest-africains, depuis février dernier, livrera peut-être un jour ses inavouables secrets. Pour l’instant, elle donne déjà lieu aux initiatives qui, en dehors du contexte de crise, auraient mérité qu’on s’y arrête quelques instants. Ainsi le président Barack Obama a-t-il décidé d’envoyer 3000 soldats américains « pour combattre le virus d’Ebola ». Dans le flot des informations alarmistes qui nous inondent, cette information-là passe comme une lettre à la poste. Et pourtant…

On parle bien d’une épidémie, d’un côté et des militaires de l’autre. Quelqu’un s’est-il simplement posé la question : quel rapport ? Face à une épidémie on s’attend à ce que soient mobilisés des fonds, des traitements, des médecins, des volontaires,… Non, on enverra des militaires ! C’est assez épais, mais ça passe. Et lorsqu’on sent poindre des questionnements, on prend les devants. Les unités de l’armée américaine auront pour mission de construire des centres de traitement et des hôpitaux. Il serait plus cohérent d’envoyer des maçons et des ingénieurs en bâtiment. L’initiative est si grotesque que des voix, certes minoritaires, commencent à percer le mur des « grands médias ».

Le militant congolais Kambale Musavuli n’y est pas allé par quatre chemins. Après avoir rappelé qu’Ebola ne signifie pas nécessairement « condamnation à mort »[1] pour le patient et que 99% des survivants du virus, depuis des années, l’ont été sans aucune aide américaine, le militant assure que l’épidémie d’Ebola devient un prétexte au déploiement en grande pompe des militaires américains sur le Continent noir[2]. C’est une vieille obsession de l’Oncle Sam qui tient à implanter des bases militaires sur un continent considéré comme le moteur de la croissance mondiale dans les décennies à venir. Pour les grandes puissances et les « requins » du capitalisme prédateur, l’Afrique est un énorme steak dont il faut s’octroyer la part du lion dès que l’occasion se présente.

L’enjeu du déploiement militaire américain est de « sécuriser » les ressources minières et pétrolières du continent au profit des intérêts américains. C’est l’enjeu qui avait prévalu à la création d’Africom[3], une structure militaire et diplomatique préconisée par un think tank israélo-américain, l’Institute for Advanced Strategic and Political Studies (IASPS) pour coordonner les activités militaires et sécuritaires des États-Unis sur le continent africain[4]. Annoncé par l'administration Bush en février 2007, Africom a commencé à fonctionner le 1er octobre 2008 sous le commandement du général afro-américain William E. Ward[5]. Officiellement, Africom a pour mission d’assurer la sécurité en Afrique face aux menaces comme le terrorisme islamiste. En réalité, il s’agit d’un dispositif destiné à « sécuriser » l’accaparement des ressources du continent au profit de l’Amérique et de ses alliés.

 Pour la petite histoire, le département américain de la défense avait voulu installer le centre de commandement d’Africom dans un pays africain, mais aucun pays du continent n’avait accepté de l’accueillir. Ainsi ce centre de commandement a-t-il été installé à Stuttgart, en Allemagne. Provisoirement. Le militant Kambale croit savoir que l’arrivée des 3000 soldats américains sur le continent, sans mandat de l’ONU, est le premier pas vers une implantation unilatérale et pérenne d’Africom sur le continent. Evidemment. On se demande bien quel dirigeant africain, dans l’avenir, osera exiger le départ de ces « gros bras » du capitalisme états-unien sans risquer de s’attirer de gros ennuis pour lui-même et pour son pays. Les « boys » viennent pour rester !

Bien sûr, il n’y aurait pas de quoi se triturer les méninges sur l’arrivée massive des troupes américaines en Afrique si les « Yankees » avaient la réputation de laisser de bons souvenirs dans les endroits du monde où ils posent leurs valises. Le cas de la République du Soudan du Sud, pratiquement créée par les Américains en juillet 2011, doit faire réfléchir sur le péril qui se profile dans le ciel des pays africains où vont s’implanter les Américains. La jeune république soudanaise n’avait mis que deux petites années avant de sombrer dans le chaos. En y ajoutant l’Afghanistan, l’Irak et la Libye, où l’Amérique était supposée apporter « le bien », on s’inquiète légitimement pour ces pays africains, au-delà de la tragédie d’Ebola.

Malheureusement, dans le contexte actuel de crise sanitaire majeur, ces pays ne sont absolument pas en situation de dire « non » à quoi que ce soit. Mais lorsque tout ceci sera fini, ils se réveilleront devant un fait accompli. Une encombrante présence militaire qu’il s’agira, dès lors, de subir.

Pour le meilleur et pour le pire.

Boniface MUSAVULI



[1] “Liberia : The boy who tricked Ebola”, msf.org, 16 September 2014. Cf. http://www.msf.org/article/liberia-boy-who-tricked-ebola ;&nbsp ; Grégoire Remund, “How I survived Ebola”, interview of Doctor Senga Omeonga recovered from the Ebola virus, observers.france24.com, September 1st, 2014, Cf. http://observers.france24.com/content/20140901-survivor-ebola-liberia-doctor-zmapp-epidemic.

[3] Africom : Commandement des États-Unis pour l'Afrique (en anglais United States Africa Command ou AFRICOM).

[4] « AfriCom : Contrôle de l’Afrique », Cf. http://www.voltairenet.org/mot2299.html?lang=fr.

[5] William E. Ward était précédemment le coordinateur de la sécurité entre Israël et l’Autorité palestinienne.


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21 réactions à cet article    


  • Diogène diogène 19 septembre 2014 15:05

    Obama a déclaré que c’est « un exemple de ce qui se passe quand l’Amérique prend le leadership pour affronter les plus grands défis mondiaux ». et que seule l’Amérique a « la capacité et la volonté de mobiliser le monde contre les terroristes de l’Isis », de « battre le rappel mondial contre l’agression russe », et de « contenir et anéantir l’épidémie d’Ebola ».

    L’Afrique occidentale, où le Pentagone installe son quartier général avec la motivation officielle de lutter contre l’Ebola, est très riche en matières premières : pétrole au Nigéria et Bénin, diamants en Sierra Leone et Côte d’Ivoire, phosphates au Sénégal et Togo, caoutchouc, or et diamants au Libéria, or et diamants en Guinée et Ghana, bauxite en Guinée. Les terres les plus fertiles sont réservées aux monocultures de cacao, ananas, arachides et coton, destinées à l’exportation. La Côte d’Ivoire est le plus grand producteur mondial de cacao.

    Les Etats-Unis ont constitué en 2007 le Commandement Africa qui, derrière le paravent des opérations humanitaires, recrute et forme dans les pays africains des officiers et des forces spéciales locales par l’intermédiaire de centaines d’activités militaires. Cest une façon de se mettre en travers de l’influence de la Chine et de récupérer ce que l’ancien empire colonial français est en train de perdre.


    • Ruut Ruut 19 septembre 2014 15:41

      Bien vu :)
      Triste époque.


      • Laurent 47 19 septembre 2014 18:18

        Moi qui croyais naïvement que le nazisme avait été définitivement éradiqué en 1945, je m’aperçois qu’il n’en est rien, et que de jolies étoiles ont remplacé la croix gammée de triste mémoire ! Obama, ce prix Nobel de la guerre, veut maintenant bombarder la Syrie et envahir l’Afrique, mais c’est dans un but uniquement humanitaire bien sûr ! Pas besoin de mandat de l’ONU pour venir piquer les richesses du Moyen-Orient ou de l’Afrique. Mais que voulez-vous, il faut bien combattre Ebola ! Et quoi de mieux qu’un béret vert ou un marine pour tirer à la mitrailleuse sur un virus ! Même les africains, que l’on traite d’arriérés, ont compris le but final de la manoeuvre, contrairement aux européens, ces êtres supérieurs ! Je viens de voir, sur Russia today, qu’Obama avait promis de répliquer avec toute la puissance de l’armée américaine, si par malheur les militaires tentait d’abattre des intercepteurs qui survolaient l’espace aérien syrien ! On croit rêver ! Il se prend pour qui, ce mégalomane ? Il n’a pas l’air de savoir qu’un accord militaire lie la Russie à la Syrie, et qu’une agression contre la Syrie serait considérée comme une déclaration de guerre à la Russie ! C’est ce que vient de déclarer Dmitri Medvedev. Quand on provoque un pays qui possède plus de 10.000 bombes atomiques, et qui a tous les vecteurs nécessaires, sous-marins compris, pour les envoyer aux quatre coins du monde, c’est, soit qu’on est sûr de gagner, soit qu’on est vraiment con ! Je penche plutôt pour la deuxième hypothèse ( rappelez-vous Pearl Harbor, ou les tours de Manhattan, réponse dans le premier cas à un blocus du Japon, et dans le deuxième, aux « armes de destruction massive » de Saddam Hussein ). Et je pense qu’il y a beaucoup plus d’abris anti-atomiques en Russie qu’aux Etats-Unis !


        • César Castique César Castique 19 septembre 2014 18:22

          « 

          Les unités de l’armée américaine auront pour mission de construire des centres de traitement et des hôpitaux. Il serait plus cohérent d’envoyer des maçons et des ingénieurs en bâtiment. »


          Infiniment, mais le problème, c’est que construire un hôpital avec un architecte, un ingénieur et des maçons, et pas seulement, des ferblantiers, des installateurs sanitaires, des menuisiers, des électriciens, des carreleurs, des peintres, des monteurs en tous genres (ascenseur, climatisation, ventilation, équipements médicaux), serruriers, étancheurs, ça prend deux ans, ou trois, tandis qu’on peut imaginer qu’une armée comme l’américaine est équipée pour mettre en place des hôpitaux de campagne susceptibles d’être opérationnels en quelques semaines voire en quelques jours, avec le personnel médical incorporé.


          Vous comprendrez que, dans ces conditions, je n’aie pas poursuivi la lecture de votre texte. Je n’aime pas les Américains, je n’aime pas la politique des Américains, mais il y a des limites aux âneries qu’il est possible de supporter.


          • Diogène diogène 19 septembre 2014 18:45

            « il y a des limites aux âneries qu’il est possible de supporter. « 


            Alors, épargnez-nous les-vôtres !


          • César Castique César Castique 19 septembre 2014 20:10

            « Alors, épargnez-nous les-vôtres ! »


            Ca sent l’expert en BTP, ce genre de fine remarque  smiley

          • Duke77 Duke77 20 septembre 2014 13:15

            @Ceasr : C’est vrai que « des hôpitaux de campagne susceptibles d’être opérationnels en quelques semaines voire en quelques jours », si ont leur envoie le matos, les africains, ils ne savent pas faire car ils sont encore à l’âge de pierre… lil

            Je sais pas si tu es un expert en BTP mais tu m’as l’air d’avoir de bon préjugés racistes...



          • Duke77 Duke77 20 septembre 2014 13:17
            On pourrait mettre une grosse crotte sur le nez de Cesar, il dirait que ça sent pas la merde...



          • César Castique César Castique 20 septembre 2014 14:55

            « ...si ont leur envoie le matos, les africains, ils ne savent pas faire... »



            Ce n’est pas parce qu’ils sont à l’âge de pierre, c’est parce qu’ils n’ont pas appris et n’ont aucune expérience en la matière... Un hôpital de campagne, c’est pas juste des toiles imperméables, des ficelles et des sardines.


            « Je sais pas si tu es un expert en BTP mais tu m’as l’air d’avoir de bon préjugés racistes... »


            L’antiracisme aussi pousse à écrire pas mal de conneries.

          • rotule 20 septembre 2014 21:22

            des hôpitaux de campagne susceptibles d’être opérationnels en quelques semaines
            Les militaires savent faire, oui.
            Normalement, la Protection civile, les pompiers, la Croix Rouge Internationale, aussi. On a aussi l’OMS qui existe ... pas de raison de laisser le monopole aux militaires et particulièrement aux américains.


          • César Castique César Castique 20 septembre 2014 23:15

            « ... pas de raison de laisser le monopole aux militaires et particulièrement aux américains. »


            C’est possible, mais je n’ai pas d’informations sur l’ampleur des moyens disponibles et les capacités de déploiement immédiat.

            Cela dit, je ne répondais pas à quelqu’un qui réclamait une aide d’autre provenance que l’armée américaine, mais - caféducommercement, pour rester poli - des architectes, des ingénieurs et des maçons.

          • joelim joelim 19 septembre 2014 19:53

            Ça me rappelle cette Une d’un journal quelconque qui il y a quelques semaines titrait :


            « Désastre humanitaire en Irak »

            avec en sous-titre « Obama enverra-t’il des avions ? » ou quelque chose dans le genre.

            Evidemment j’y avais pas pensé, bombarder résout les drames humanitaires. smiley 

            Pour le Reich des USA tout se résout désormais par les bottes de leurs GI’s et par les bombes de leurs avions.

            Quand on est marteau on ne voit plus que des clous partout, partout.

            • le moine du côté obscur 19 septembre 2014 21:48

              S’ils cherchaient un prétexte pour envoyer des soldats en Afrique, ils l’ont trouvé. De là à prétendre que l’épidémie a été créée par les étasuniens (ce que semblent penser pas mal d’africains subsahariens) il y a un pas que mon esprit franchi aisément. Je pense que nous tarderons pas à voir clair dans cette affaire. Comme toujours pauvre Afrique.


              • Doume65 20 septembre 2014 11:56

                Ebola n’est pas un nouveau virus. Il sévit depuis toujours en Afrique.

                D’habitude, une épidémie d’Ebola fait des ravages, mais dans une zone limitée. Il semblerait que cette fois-ci, les déplacements des populations lors des funérailles aient fait se propager l’épidémie qui devient du coup une pandémie.
                Pourquoi cette fois-ci plus que les autres ? Ce serait bien qu’un spécialiste nous l’explique.


              • leypanou 20 septembre 2014 12:48
                • On n’apprend pas dans les médias mainstream que la propagation du virus Ebola a suivi peu les premiers essais contre Ebola organisés par une équipe de recherche etats-unienne sur les armes bactériologiques au Sierra Leone

                • On n’apprend pas de même que le gouvernement du Sierra Leone a décidé de fermer ce centre de recherche etats-unienne, en liaison avec une université etats-unienne.

                On (les journalistes atlantistes et consorts) présente toujours l’empire comme étant le bienfaiteur de l’humanité et l’apparente contradiction à envoyer 3000 soldats pour combattre Ebola n’est rien du tout par rapport à ce qui se passe sur le continent africain depuis pas mal d’années déjà, aidé « softement » par les églises évangélistes et autres Peace Corpseet USAiD.


              • Doume65 21 septembre 2014 11:21

                « Il semblerais que ce virus soit « un mutant » plus efficace. »

                Ce n’est pas ce que dit l’article dont tu as joint le lien.
                Voici ce qui est écrit :
                «  C’est une souche du virus local que l’on retrouve typiquement en RDC et qui est très, très proche des épidémies qui ont eu lieu en 1976 et en 1995, à Kikwit. Ce qui veut donc dire que l’épidémie qui sévit actuellement en RDC ne provient pas d’un déplacement de l’épidémie de Guinée. Même si cette souche appartient à la même espèce – à l’espèce Zaïre du virus Ebola – c’est une souche qui est vraiment très différente de celle de Guinée »

                Cela confirme qu’au contraire la souche n’est pas nouvelle.


              • iarivo 21 septembre 2014 10:20

                Avec l’expansion démographique et la mondialisation, les besoins deviens universels.

                La planète n’étant pas extensible, il faudra trouver les ressources naturelles là où elles se trouvent !

                Les richesses naturelles (bauxite, pétrole, phosphate, or, diamant, etc.) n’appartiennent pas à ceux qui habite au-dessus mais fait partie du patrimoine UNIVERSEL !

                Depuis 10 000 ans, 100 000 ans et plus, les différentes communautés humaines (mais aussi animales) se sont fait la guerre entre elles (y compris en Afrique) pour s’accaparer par la FORCE de territoires riches (sol et sous-sol) pour assurer en premier lieu leur survie !

                Les conquêtes coloniales ont été une des dernières expressions de ces expansions impérialistes pour s’accaparer de nouveaux espaces (nécessairement au détriment d’autres communautés) et de nouvelles sources de matières premières.

                Avec la décolonisations nous nous acheminons progressivement, , nous DEVRONS nous acheminer vers un meilleur partage de toutes ces matières premières entre TOUTES les communautés humaines qui se trouve au quatre coin de la planète, sans aucune exception et en toute égalité !

                Nous avons donc un double choix :

                1 - soit nous considérons que tout ce qui se trouve sur notre sol et notre sous-sol nous appartient en exclusivité et nous en faisons ce que nous voulons !

                2 - soit tout ces richesses naturelles sont géré conjointement et collectivement par l’humanité en totalité (par un organisme du genre ONU, par exemple), pour que tout le monde puisse en bénéficier équitablement et sans excès !

                Dans le premier choix, nous disons alors OUI à de nouvelles conquêtes coloniales « new style » ...

                Dans le second choix, il nous faudra changer notre mentalité (culture) et nos habitudes pour apprendre à vivre en commun et partager équitablement des biens communs qui sont universels !
                Ce sera très dur, surtout pour tous ces nationalistes bidons de tout bord qui ne rêve que de confrontation pour calmer leurs frustrations !

                Quoiqu’on en dit, la RUSSIE et la CHINE (RPC) sont les deux derniers « empires coloniaux » qui existe encore !


                • MUSAVULI MUSAVULI 22 septembre 2014 08:40

                  "ces richesses naturelles sont gérées conjointement et collectivement par l’humanité en totalité (par un organisme du genre ONU, par exemple), pour que tout le monde puisse en bénéficier équitablement et sans excès !"

                  Iarivo, 

                  Dans le monde réel, seules les grandes multinationales, liées aux dirigeants politiques et aux armées des grandes puissances ont la capacité de contrôler ces richesses. Au profit d’une infime minorité des ultra-riches de la planète. Les populations des régions riches en ressources minières sont chassées de leurs terres par les guerres et finissent parfois en exil pendant que les richesses de leur sol et leur sous-sol sont pillés par les multinationales et leurs filiales. L’ONU, sur ce point, est une coquille vide. 


                • lsga lsga 21 septembre 2014 15:13

                  pfff... vraiment n’importe quoi.

                   
                  Et la grande peste noire ??? C’était un complot de Obama aussi ???

                   


                  • Ruut Ruut 22 septembre 2014 07:49

                    La maladie fut l’arme la plus efficace dans le temps.
                    L’Amérique fut conquise non pas par les armes mais par les nouvelles maladies inconnues des autochtones.


                  • Mowgli 22 septembre 2014 10:56

                    — Mayday, mayday ! virus ebola à 11 heures !
                    — Pan, pan, pan !

                    Merde, raté.

                    Panpanpanpanpanpanpanpanpanpanpan !

                    Victoire ! On l’a eu, les gars !

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