« On n’attend pas le grand soir, on met les mains dans la terre »
Thierry, militant à Attac
L’idée n’est pas banale et dans ces temps un peu sombres où l’on ne voit plus très bien où le politique pourrait bien nous mener, l’idée de créer et d’entretenir un potager non pas pour soi, derrière chez soi entre ses murs, mais bien devant chez soi et pour nous faire tous rêver. Ce n’est plus un rêve, il existe même des communautés sur facebook qui sèment la bonne parole sous le titre générique « Incroyables comestibles », tapez et trouver : les potagers libres !
C’est du Royaume Uni que nous est venue l’inspiration en 2008, à Todmoden pour être plus précis. Ce sont des citoyens de cette ville qui ont pris l’initiative de créer des potagers ouverts à tous, d’où le nom « d’incredible Edible » qui prospère désormais en France. Confrontée à une grave crise économique la petite ville du yorkshire a poussé l’une de ses habitantes Pam Warhurst à investir les terres libres de sa commune pour y faire pousser librement fruits et légumes.
Désormais le commissariat de police se voit affubler de quelques rangs d’épis de maïs, le parc de l’hôpital d’arbres fruitiers, et le devant des maisons en rangs d’oignons, de poireaux, haricots et carottes ….
Même le Prince Charles se serait penché sur cette initiative citoyenne remarquable. Elle ne demande aucun capitaux, juste un peu de terre mise à disposition, tout est possible, devants de maison, terrasses extérieures, pots et jardinières en libres accès et un peu de semences. Il s’agit juste d’opérer une légère collectivisation de l’espace privé en espace public, pas de grands discours juste quelques gestes emprunts d’humanité et d’altruisme.
Nos grands mères et encore plus arrières grands mères le faisaient usuellement. La civilisation moderne malheureusement a emporté tout cela.
Nos illustres concitoyens de Todmorden, sûrs de leur juste cause, ont mis au point un « Incredible Edible Tour » ouverts à tous les visiteurs un peu curieux. On s’y presse désormais du monde entier. Il y a bien sûr une visite des sites eux-mêmes, mais aussi des conférences explicatives, et des rencontres avec les habitants à l’origine du projet. L’office du tourisme a même prévu des traducteurs pour tous les pays : Chine, Australie, chili, Québec, Allemagne et France sont déjà venus.
Tous ont à cœur de comprendre et d’exporter dans leurs communes respectives le principe du légume gratuit pour tous. Je cultive et je mets à disposition.
En France c’est à Cédric Dérouin à Saint Nazaire que revient l’initiative d’avoir relayé l’expérience anglaise en terre de France. Il a lui-même mis en œuvre le principe dans sa commune et devant sa propre maison et créé un groupe facebook pour populariser le projet.
Depuis la bonne nouvelle circule : article dans le Monde (du 27 décembre 2012), enquête au journal de TF1 etc…
Désormais fini les bacs à géraniums et à Chrysanthèmes, place aux fruits et légumes et aux pancartes ‘Help your self », « Food to share » et « nourritures pour tous ».
Et si nous faisions fît de nos égoïsmes et si nous abandonnions nos débats idéologiques stériles et si nous nous tournions tout simplement vers ce qui nous colle au pied : la terre…
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