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Ondes de choc !

Fin du suspense : le nouveau gouvernement est la copie conforme du précédent sans Cécile Duflot et Pascal Canfin. La première interview de Manuel Valls ne laisse aucun doute : sa priorité, ce sont les résultats qui découlent du "pacte de responsabilité" et du "pacte de solidarité". C'est la feuille de route de François Hollande. Autrement dit, les ministres devront s'activer pour "réduire les déficits" (contraction des services publics, diminution des crédits attribués aux collectivités territoriales, suppression de postes dans la fonction publique), "défendre l'emploi"( baisser les cotisations patronales, donner 30 milliards à celui-ci sans contre partie, baisser les prestations chômage, accélérer la main mise des grands patrons sur la formation professionnelle, baisse du pouvoir d'achat).

Le bruit des "chaises musicales" ne couvre pas le tonnerre sorti des urnes. Avant sa mise en place, ce gouvernement bis ne recueille pas le satisfecit espéré. Les gens ne sont pas si dupes. On ne soigne pas la maladie avec des calmants. Seul, un changement complet d'orientations permettrait la sortie de l'impasse libérale. Faudra bien plus que des râles inoffensifs de la gauche socialiste. L'abstention préconisée par certains dirigeants du PS sur la confiance au gouvernement marque le trouble qui les gagne mais ne suffit pas à créer les conditions pour ouvrir une perspective de changement de politique.

Les écologistes décident d'abandonner le navire. Vont-ils changer de bord et rejoindre le front de gauche dans un vote de défiance à la politique d'austérité caractérisée par le pacte de responsabilité ? La confrontation entre les partisans de rester ou de partir doit s'accompagner d'une autre interrogation : faut-il ou non combattre cette politique nocive pour le monde du travail ?

Le Front de gauche répond clairement. Ses élus ne voteront pas la confiance ! Cet acte important est un signal pour les forces syndicales, associatives, progressistes qui espèrent encore dans une gauche anti-libérale, républicaine, combative. Nouveau jalon dans la perspective de la construction d'une force de transformation qui rassemble majoritairement le peuple pour sortir de la crise du système financier.

La manifestation du 12 avril exprimera cette volonté unitaire. Le choc des municipales passé, le Front de gauche reprend sa marche en avant pour modifier les rapports de force et ouvrir un chemin nouveau.


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7 réactions à cet article    


  • lsga lsga 6 avril 2014 14:23

    Je ne suis pas convaincu que la dissolution de l’assemblée nationale soit une bonne solution vu le score des forces réactionnaires aux municipales et le faible score du FdG. 


    • eric 7 avril 2014 08:03

      Tout a fait. Si les citoyens rejettent a de l’ordre de 60% les idées de gauche en général, en ce qui concerne le FdG et les verts, on se situe plutôt entre 80 et 90%. En revanche, la question de la dissolution est mal posée.

      Certes, elle permettrait au peuple citoyen d’exprimer démocratiquement ce rejet profond et construit ( n’oublions pas que le niveau monte et qu’avec 80% d’une classe d’age au niveau bac, la population est beaucoup mieux armée pour faire des choix éclairés), mais ce n’est pas le plus gros risque.

      En admettant même un succès a coup de manœuvres électorales et médiatiques, d’alliances contre nature, instrumentalisation du FN, façon 2012, mais avec une influence supérieure des extrêmes grâce au reflux du PS, on aurait un pouvoir orienté par des gens incapables de convaincre plus de 15% de leurs concitoyens. Et encore. ceux qui sont convaincus ont en général des raisons matérielles de l’être. Ce sont les électorats les plus typés en France. En gros, ils votent pour la hausse des dépenses publiques parce qu’ils en vivent. On peut douter a priori de leur capacité intellectuelle a gérer les problèmes complexes d’une société moderne, sur la base de leur incapacité a prendre en compte les besoins du reste de la population.

      D’autre part, ils n’existent, institutionnellement, que comme supplétifs du PS ( troupes auxiliaires indigènes au temps de la colonisation). Toutes leurs tentatives de faire baisser le PS se traduit en réalité par une diminution de leur capacité de nuisance.s

      Enfin, il est plus facile de s’arc-bouter sur de l’existant concernant 15% de la population, que de peser réellement pour des changements concernant tous le monde.

      C’est pourquoi ces forces constituent un des cœurs des conservatismes français.

      Elles ne peuvent donc être en tendance qu’hostiles aux processus démocratiques. Il est logique qu’elles préfèrent manifester que participer a des élections, en particulier législatives et surtout après une dissolution.

      Pour toutes les autres forces politiques, la stratégie doit être de contribuer institutionnellement a réduire leur capacité de nuisance minoritaire, notamment grâce aux processus démocratiques (par exemple en démocratisant le droit de grève et le syndicalisme).


    • Hétérodoxe 7 avril 2014 15:25

      @ eric
      C’est reparti pour les chiffres bidons
      1 .. D’où sortent les 60 à 90% évoqués dans ton commentaire ?
      2... Il y a 65% des dernières classes d’âge qui ont le bac, non pas 80%
      3... Ensuite, pourquoi pas la démocratisation du syndicalisme et du droit de grève, MAIS pourquoi un syndicat devrait être démocratique quand les entreprises ne le sont pas du tout ??

      Les entreprises fonctionnent sur un système ploutocratique assumé. Les actionnaires sont donc assez culottés d’exiger de la démocratie quand ça les arrange.


    • colere48 colere48 6 avril 2014 15:10

      Le cynisme de nos dirigeants amènera inéluctablement la population à obtenir un vrai changement dans rue. La violence qui est faite au peuple ne peut que provoquer la violence en retour.
      Élection après élection le résultat est non seulement ignoré mais méprisé, détourné et finalement totalement bafoué !

      Ce dernier épisode , n’est qu’une farce cynique qui montre à quel point le pouvoir n’ a aucun lien avec le peuple qu’il est sensé gouverner.
      Pourquoi ? Pour qui ? Peu importe désormais, il est temps de passer au vrai changement !!!


      • eric 7 avril 2014 08:11

        Vos propos sont assez scandaleux. On ne peut pas prétendre être une sorte « d’avant garde éclairée du prolétariat »disposant de solutions miracles aux problèmes de notre pays, et affirmer qu’on a été grugé par un personnage aussi falot que Hollande et des promesses aussi transparentes que celles du PS.
        Au lieu de serrer vos petits poings humides et de descendre dans la rue, vous devriez vous livrer a un long travail d’introspection intellectuel. Qu’est ce qui n’a pas collé dans vos analyses du réel et vos choix politiques pour en arriver la. Parce que vous avez faits des choix concrets qui sont a l’origine de la situation actuelle. Comment voulez vous qu’on croit a vos propositions de résolution des problèmes quand on voit a quoi a mener la compréhension que vous en aviez ?
        Non, l’heure n’est pas a une « nieme » manif inutile vu votre faible nombre, mais a l’autocritique et a une « refondation » comme on dit dans votre jargon....


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 7 avril 2014 10:40

        On prend les mêmes pour faire ce que Bruxelles attend depuis longtemps :
        les Lois Hartz à la française. C’est la fin du modèle social français.

        Sarkozy en a rêvé, Hollande- Vals -Fabius vont -ils y arriver ?

        Dans la mondialisation, où nous a fait entrer de force l’ UE, la concurrence est constamment faussée par de la main d’oeuvre à bas coût.

        Les seules solutions sont de revenir au franc, de dévaluer, d’augmenter les droits de douanes pour les produits originaires de pays à bas coût, et de remettre en place le contrôle des capitaux pour arrêter l’hémorragie des délocalisations etc.

        C’est à dire de faire une politique intérieure nationale, ce qui est interdit dans l’UE.

        Si nous ne voulons pas finir comme la Grèce, il faut se rassembler pour sortir de ce Titanic !


        • logan 7 avril 2014 13:07

          La mondialisation et le tournant libéral des gouvernements français n’ont pas attendu la création de l’euro vous êtes mal informé. Elle date de l’adhésion à l’OMC dans les années 1950.
          Sortir de l’euro n’y changera donc rien. Cela sera même ajouté un nouveau terrain de concurrence, celui de la monnaie. Vous vous trompez de cible totalement.

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