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Accueil du site > Tribune Libre > Or noir : l’humanité bientôt au fond du baril ?

Or noir : l’humanité bientôt au fond du baril ?

L’humanité technique a assuré son expansion et assis son confort sur l’exploitation des molécules d’hydrocarbures fossiles bon marché. Mais notre mode de vie consumériste et hypermobile, considéré comme un dû irréversible, est-il vraiment assuré de sa pérennité, compte tenu de l’épuisement inexorable des réserves de pétrole et d’énergie ?

Notre société thermo-industrielle est bien jeune à l’échelle de l’espèce et de la planète : si des sources d’huile bitumineuse ont été découvertes dès la haute Antiquité, le pétrole n’est devenu le principal carburant de notre machinerie économique que depuis un siècle et demi d’usages industriels : « L’énergie du pétrole a été comme offerte à un moment clé de l’essor de notre espèce » rappelle le journaliste Matthieu Auzanneau dans une fresque passionnante, rééditée en collection de poche, qui retrace la montée en puissance de l’industrie pétrolière et sa géopolitique.

Depuis les deux premières révolutions industrielles, l’expansion technique et économique de nos sociétés ainsi que la puissance des nations ont été déterminées par la question énergétique. Est-ce un hasard si les deux grandes puissances économiques du XXe siècle, les Etats-Unis et l’URSS, ont été des pays producteurs de pétrole ? Mais cette source primordiale se révèle tarissable : « En seulement un siècle et demi de développement industriel, l’humanité a pompé près de la moitié du brut exploitable sur Terre, que l’évolution géologique aura mis des dizaines de millions d’années à produire »…

D’abord, les hommes utilisent le pétrole pour s’éclairer puis pour graisser les essieux de leurs chars. L’usage de lampes à pétrole, attesté à Bagdad au IXe siècle, permet d’allonger la durée de labeur jusqu’à l’invention de l’ampoule électrique à la fin du XIXe siècle...

Les premiers essais de distillation du pétrole commencent en 1734 en France, sur le site de Pechelbronn (« la fontaine de poix »), au nord de l’Alsace, où une source bitumineuse est réputée depuis le saint empire romain germanique – les habitants en puisaient la substance huileuse pour graisser les essieux et roues de leurs chariots.

Depuis le jaillissement, ce samedi 27 août 1859, de pétrole brut d’un forage en Pennsylvanie, un jeune comptable entreprenant, John D. Rockefeller (1839-1937), a assis sa fortune sur l’extraction massive de ce liquide matriciel qui a permis l’expansion d’une société complexe à partir d’une source d’énergie plus efficace et plus abondante que le charbon, le bois, la pierre, les graisses et les alcools biologiques : « Les maîtres des flux énergétiques sont les maîtres ultimes du nouveau monde industriel. »

La civilisation automobile « s’épanouit dans le pays le plus riche en or noir », l’humanité s’affranchit de ses limites et consomme son union avec la machine, mais cet affranchissement « offert par les armées d’esclaves énergétiques que le pétrole charrie n’est pas obtenu sans une contrepartie : la soumission de l’humanité à l’écheveau dense des nécessités opaques qu’impose l’extension des domaines de la machine ».

L’humanité technique finit par « consumer dans l’atmosphère davantage de pétrole qu’elle n’en découvre sous terre ». Après les « chocs pétroliers » de 1973 et 1979 (avec leur cortège d’endettement et de chômage de masse), elle réalise que son essor vertigineux tient davantage à une énergie abondante et bon marché qu’à son génie – mais se complaît pourtant dans l’illusion d’une croissance sans limites, bercée par la fable d’une « dématérialisation » de l’économie. L’inévitable déclin de sa production totale d’énergie sonnera-t-il la fin de dispendieuses chimères ?

Jorge Luis Borges écrivait : « Le futur est inévitable mais il peut ne pas arriver ».

Matthieu Auzanneau précise les enjeux du monde qui vient : « Notre avenir dépend de celui que nous donnerons au pétrole, ou bien de celui qu’il nous imposera. La fin du pétrole, en tant que carburant de l’essor de l’humanité, devrait se produire bien avant que le siècle ne s’achève. De gré ou de force. Et nul ne peut dire où cette fin va nous conduire.  »

Alors que se précisent les contours du monde de l’après-pétrole, l’humanité n’est toujours pas prête à l’épreuve du sevrage et sa zone de confort se réduit sensiblement alors qu’elle ne dispose d’aucune source d’énergie alternative.

Le « vieux roi charbon » reprendra-t-il au pétrole sa place originelle de carburant principal de la machinerie thermo-industrielle ? Si l’electro-mobile a précédé son homologue thermique dans l’histoire de l’automobilité, ses ratés se prolongent alors que le mythe du « nucléaire pas cher » prend l’eau…

L’homo mobilis pourra-t-il encore, alors qu’il se rapproche du fond du baril, se payer le luxe de piloter son destin à tombeau ouvert sur la route de l’évolution ? Peut-être s’agirait-il, comme le suggérait Bernard Charbonneau (1910-1986) en son temps, d’avoir « les machines de notre société et non la société de nos machines », de se libérer de la chimère d’un monde à conquérir ou à dominer et de vivre désormais moins vite et plus présent à soi. Ne serait-ce que pour ne pas heurter le « mur de l’impensable ».

Matthieu Auzanneau, Or noir – La grande histoire du pétrole, La Découverte, 882 p., 14 €

 

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61 réactions à cet article    


  • Paul Leleu 15 octobre 2016 13:07

    le numérique a entraîné des millions de morts au Congo ces dernières années pour l’appropriation des métaux rares. Le nucléaire des guerres au Mali et dans tout le sahel pour la maitrise de l’uranium. La ’’dématérialisation’’ requiert terres rares et électricité massive. Elle n’est pas viable.

    quant au pétrole il a permis l’étalement urbain et la dérégulation immobilière. La fin du tout-voiture est impossible sans la ’’nationalisation’’ du logement dans les centres urbains... on n’y est pas encore.


    • Alren Alren 16 octobre 2016 15:36

      @Paul Leleu

      le numérique a entraîné des millions de morts au Congo ces dernières années pour l’appropriation des métaux rares.

      Euh, des millions ça fait quand même beaucoup ! Sans compter que ce ne sont pas les métaux rares qui sont responsables du massacre mais la rapacité des dirigeants du Congo qui font se battre des factions à leur service pour s’approprier égoïstement de l’argent qui devrait revenir au peuple tout entier.

      On a d’ailleurs tout lieu de penser que ces métaux rares se trouvent dans les nodules polymétalliques qui se trouvent au fond des mers et surtout que chaque appareil fabriqué à l’avenir en nécessitera toujours moins pour fonctionner, selon une pente descendante déjà amorcée. Et que ces métaux seront récupérées et recyclés à l’égal de l’or, irremplaçable pour les contacts.

      Les data-centers consomment beaucoup d’électricité mais desservent un nombre considérable de clients.

      Ce n’est pas le cas d’un avion de ligne qui parcourt parfois des 15 000 km pour emmener deux cents touristes dégrader par leur seul présence des sites qui sont le trésor culturel de l’humanité tout entière.

      Le jour où la réalité augmentée permettra à tout un chacun de visiter chez lui ces sites bien mieux que dans la foule des visiteurs qui se bousculent, avec un guide parlant mal la langue du client et n’ayant qu’un savoir superficiel, on aura économisé bien de l’énergie d’origine pétrolière.

      Cette énergie essentiellement croissante devra être produite comme il est dit dans un autre article par le thorium. les centrales nucléaires au thorium sont le grand défi de la première moitié de ce siècle. (Ainsi que le stockage écologique de l’électricité produite pour les appareils ne pouvant, à la différence des trains, être branchés dans leur déplacement.)


    • Paul Leleu 16 octobre 2016 17:29

      @Alren


      non. Je ne dis pas n’importe quoi malheuresement. Renseignez-vous sur les ressources minières dans l’est-congo... et leur utilité vitale pour toute l’industrie moderne, dont le numérique. 

      Ensuite faites un petit « bilan » humanitaire de la région ces dernières décennies. 

      - 1998-2006 : 6 millions de morts dans des guerres « ethniques » localisées par hasard juste au dessus des mines (tiens, tiens).
      - 1997 : remplacement du dictateur francophone Mobutu par le dictateur anglophone Kabila.
      - 1994 : la France laisse ses alliés locaux faire un génocide au Rwanda voisin par peur de perdre ses positions stratégique dans le coin (« C’est Fachoda ! » a déclaré à l’époque Roland Dumas)
      - 1978 : « La Légion saute sur Kolwezi »... pour sauver quelques européens sur place... et accessoirement pour empêcher la « rébellion marxiste » venue d’Angola de mettre la main sur la région au profit du bloc soviétique. 
      - 1961 : seulement deux semaines après l’indépendance, la « sécession Katangaise » (Bob Denard, vous vous souvenez ?) prétend faire un petit « Koweit » local ! Créer un micro-état séparatiste qui garde les sous-sols riches au profit de l’Union-Minière-du-Haut-Katanga basée à Bruxelles, et représentante des intérêts occidentaux. Le social-démocrate Patrice Lumuba gagne les élections... mais il est enlevé, emmené au Katanga et assassiné par les militaires Belges. La sécession prend fin, et Mobutu, pro-occidental prend les rênes du pays.

      Voilà un petit extrait de l’histoire récente du Katanga et du Kivu, et de la zone frontalière avec le Rwanda. Entre 1994 (avènement de Kagamé au Rwanda) et 1997 (avènement de Kabila au Zaïre), les milieux pro-américains dégomment la vieille influence française. Les capitalistes changes, mais le principe reste le même. 


    • lephénix lephénix 15 octobre 2016 13:53

      @Paul Leleu

      merci pour votre rappel

      après les deux chocs pétroliers la dangereuse illusion d’une croissance illimitée s’est nourrie à bon compte de la chimère d’une « dématérialisation » de l’économie

      or tout le monde sait désormais ou devrait savoir qu’il n’y a rien de plus energivore et de moins écologique qu’une centrale de data centers : l’énergie consumée à faire marcher de pitoyables connexions à nos frivolités ordinaires fait fondre les banquises et suscite des guerres dont nous ne finirons jamais de payer la facture...


      • Martha 15 octobre 2016 16:00

         @lephénix :

         Les photos sont sympa, vous semblez bien angoissé, mais rassurez-vous, la fin du pétrole, ce n’est pas pour demain.

         Informez-vous.
         Cliquez sur : Origine abiotique des hydrocarbures.


      • gogoRat gogoRat 15 octobre 2016 18:29

        ( remarque annexe, par cet aphorisme :
         « Qui croit ne croire en rien ne doute de rien. » )

        ----
        « matter matters too » disait le physicien/économiste Georgescu Roegen.
        (’ He argued that the principle o entropy applied to materials as well as energy ’ ...)
         
         Il semblerait que l’éclairage de certaines Lumières (ou phares ? ou projecteurs ?) induise quelques effets d’auto-éblouissements aveuglants. La cécité de l’autruche lui permet pareillement de rester ’optimiste’ !
         Car point n’est même besoin d’examiner la controverse (cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_p%C3%A9trole_abiotique) pour accéder à une prise de conscience encore plus pertinente que celle de la difficulté croissante d’accéder au pétrole !
        ( Bien sûr que l’arguent intello et pseudo-scientifique selon lequel « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », permet à certains de rêver à une possibilité infinie, pour leurs enfants et leurs descendants d’aller traquer sur notre globe chacune des particules, de plus en plus disséminées, des ressources rares que nous avons encore la chance aujourd’hui de pouvoir trouver assez potablement déjà quasiment toutes rassemblées-triées ...)
         
         
         Mais la prise de conscience des nouvelles générations est d’une tout autre nature encore :
         même en supposant le miracle d’un accès des Humains à une énergie facile d’accès et inépuisable, resteraient les problèmes écologiques bien plus fondamentaux soulevés par ce qu’évoquent les mots de ’réchauffement climatique’ ou accroissement d’entropie (de désordre) à l’échelle de notre planète ( Ici et maintenant ! pour les encore-vivants : pas dans je ne sais quelles projections théoriques dans une échelle des temps géologiques du futur qu’aucun humain n’atteindra jamais si nous ou nos enfants continuons à ’errare’ selon le mode ’diabolicum’ - cf ... ’ errare humanum est, sed perseverare diabolicum’)


      • JC_Lavau JC_Lavau 15 octobre 2016 20:15

        @gogoRat. Les problèmes miniers sont réels, eux, incontournables et sans solution à long terme.
        Le RCA, « Réchauffement Climatique Anthropique » est une mythologie, financée au départ par Rockefeller, Shell et BP, afin de gêner leurs concurrents non pétroliers.
        De même que ce sont les fortunes pétrolières au centre de Shell et BP qui ont formé le WWF et son antenne PisseVerte, pour lancer ses commandos contre l’électronucléaire français.
        Tu as déjà vu des milliardaires philanthropes, toi ? Des milliardaires honnêtes ? Ils attendent un excellent retour sur investissement, d’autant qu’il leur a suffi d’acheter les politiciens les plus bêtes pour faire ensuite financer ces menteurs professionnels par nos impôts.
        Echange de bons procédés, et utilisation astucieuse du capital, PisseVerte est actionnaire de BP.

        C’est le même WWF qui promeut la réintroduction du loup dans les montagnes italiennes et françaises, pour égorger les bergers en même temps que leurs moutons, dégauloiser la Gaule pour en faire un parc à safaris, pour les touristes les plus riches.

        Répète avec moi le Credo :
        Je crois au GIEC tout puissant,
        à l’extinction du Gulf Stream pour nous punir de nos péchés,
        à la submersion des atolls quelle que soit l’évolution verticale de leurs planchers océaniques,
        à la disparition des glaciers de l’Himalaya en 2035.
        je crois que la neige est un souvenir du passé que nos enfants ne verront plus,
        je crois en des usines d’enfouissement du dioxyde de carbone, et tant pis pour la minorité de riverains malchanceux,
        je crois que la spéculation sur les indulgences-carbone est une bénédiction pour la planète,
        je crois que l’ours blanc est menacé par le réchauffement climatique,
        je crois à l’acidification des océans puisque les plus grands simulateurs l’ont brillamment simulée,
        Je crois que l’érosion chimique des continents va s’arrêter puisque le GIEC l’a complètement oubliée,
        Je crois que désormais les rivières ne charrieront plus aucun cation, seulement des anions HCO3+. D’ailleurs les lois de la chimie sont des lois que nous n’avons pas votées, et que nous abolirons dès que nous aurons tous les pouvoirs.
        Je crois que le Soleil est une étoile invariable,
        je crois que Greenpeace n’est pas actionnaire de BP,
        je crois que le climat va se dérégler et échapper à toutes les prévisions sauf celles du GIEC,
        je crois qu’il y aura 50 000 000 de réfugiés climatiques en 2010, oups ! en 2020, enfin en 2050, quoi,
        Je crois que la physiologie végétale c’est tout des menteries inventées par le démon. D’ailleurs nous en abolirons les lois dès que nous aurons tous les pouvoirs.
        Je crois que la dynamique des sols, c’est tout des menteries inventées par le démon.
        Je crois qu’à Libé Sylvestre Huet est honnête, courageux et indépendant de son patron, lequel est encore plus honnête encore.
        Je crois qu’à Li Monde Stéphane Foucart est honnête, courageux et indépendant de son patron, lequel est encore plus honnête encore.
        Je crois que Jean Jouzel est assis à la droite du GIEC le tout-puissant.
        Je crois que l’atmosphère de Vénus est dispensée de la loi de la compression adiabatique, parce que les lois de la physique et de la thermodynamique ce sont des lois que nous n’avons pas votées. D’ailleurs les deux gradients adiabatiques dans l’atmosphère terrestre, nous ne les avons pas votés non plus, alors ils sont désormais abolis.
        Amen.


      • julius 1ER 16 octobre 2016 09:35

        @JC_Lavau


        tu as oublié un élément important 

        je crois que notre salut passe par Hulot président !!!!

      • gogoRat gogoRat 16 octobre 2016 09:38

         Ma foi, à cette mythologie d’adeptes d’un complotisme à base de milliardaires ou égorgeurs de bergers, je préfère cette remarque qui éclaire le lien entre entropie et causalité anthropique
        (à ne pas confondre avec ’principe anthropique’ pour éviter de laisser noyer le poisson) :

        ’Truly, in a finite planet, with finite material resources, recycling is needed for ecological salvation.
         For recycling, energy is essentially required and the greater the material dispertion the more energy is needed [...]
         As matter is increasingly subject to friction, cracking, chipping, blistering, corrosion, fatigue, mixing and allowing, it degrades and disperses, making the complete recycling of matter an unattainable task.
         Man is thus doomed to extract currently available materials from the crust only to convert them subsequently into unavailable ones, in order to sustain economic activities.
         This makes an everlasting steady-state economy impossible.’
          cf G. Roegen


      • abcdef (---.---.70.146) 16 octobre 2016 10:37

        @JC_Lavau, changez vous les perspectives : « la terre est bleu comme une orange », une émission d’Etienne Klein, cette planète à une histoire avant notre préhistoire :
        http://www.franceculture.fr/emissions/la-conversation-scientifique/la-terre-t-elle-toujours-ete-aussi-bleue-qu-une-orange


      • Martha 16 octobre 2016 12:41

         
         @JC_Lavau :

         Remarquable votre post explosif.
         C’est un régal.

         Un clic sur votre pseudo permet de mieux voir l’allégorie dessinée que vous avez choisie. Vous semblez être particulièrement remonté contre les absurdités que « nos » médias veulent nous faire avaler.

         Nous sommes sans doute à un moment charnière sur le plan technologique et ce n’est pas une situation nouvelle.
         Un homme remarquable illustre bien ce genre d’état transitoire : Nicephore Niepce, l’homme (génial) qui se promenait en vélocipède, qu’il a mis au point, dérivé de la draisienne, sur ses terres. Inventeur du « procédé héliographique » nommé plus tard photographie et co-inventeur avec son frère ainé Claude du pyréolophore (cliquer sur ce mot, cela en vaut la peine), le premier moteur à explosion du monde. Après avoir utilisé la poudre de lycopode pour faire fonctionner leur moteur, puis de la poudre de charbon mélangé à de la résine, il a l’idée d’utiliser de l’alcool puis du pétrole.
         Pétrole (le bitume de judée, qui est noir et qui a la propriété de devenir blanc en surface, quand il est exposé au soleil) qu’il utilisa pour réussir les premières « photographies » que l’on connaisse.
         lire tout çà, c’est passionnant.


      • biquet biquet 16 octobre 2016 16:56

        @JC_Lavau
        La famille Rockfeller s’est complètement retirée des énergies fossiles en avril 2016, elle a vendue ses dernières actions d’Exxon et a dit que les énergies fossiles devaient rester dans le sol (enfin ce qu’il en reste).


      • Doume65 16 octobre 2016 20:42

        @JC_Lavau
        « Le RCA, « Réchauffement Climatique Anthropique » est une mythologie, financée au départ par Rockefeller, Shell et BP, afin de gêner leurs concurrents non pétroliers. »

        N’importe quoi ! Ce sont justement les compagnies pétrolières qui nient, avec les néocons, soit le réchauffement climatique, soit la responsabilité de l’homme dans ce changement.


      • njama njama 15 octobre 2016 15:25

        On ne cesse de trouver des nouveaux gisements de pétrole, de gaz ... d’autre part certains ne sont pas du tout en exploitation comme à Haïti réserves stratégiques pour les États-Unis même si cela maintient les ha¨tiens dans a pauvreté.

        S’ajoute à cela que le pétrole serait plus vraisemblablement de nature abiotique, ce qui veut dire des réserves gigantesques.

        La peur de la pénurie permet de maintenir des prix, la révélation d’immenses réserves les ferait chuter vertigineusement, ce qui serait un cataclysme pour les économies mondiales.

        Autres faits technologiques, l’essor de l’exploitation de sources d’énergies alternatives ... une grande partie du parc automobile passerait paraît-il à l’électrique d’ici 2030

        Le peak oil, ça fait plus de 40 ans qu’on en parle ... surtout depuis la crise de 1973, qui en réalité n’était qu’un fake L’imposture du choc pétrolier de 1973

        et le pétrole était toujours plus abondant. Étrange, non ?
        le fond du baril ? ... pas pour tout de suite ...


        • Abcdefg (---.---.144.96) 15 octobre 2016 22:37

          Imaginez un puits sans fond mais ou le niveau d eau baisse quand on le vide, c est comme un puit avec fond sans source pour l alimenter en plein été, sauf que le fond semble inaccessible. Au début pas de problème vous pouvez boire en penchant la tête dans le puits, mais au fil de vos usages le niveau descend, alors vous allez chercher une corde et un seau, mais avec le temps la fatigue aidant, vous bricolée un système pour mouliner plutôt que tirer et pourtant a un moment le temps et l énergie nécessaire pour remonter l eau vous semblerons tellement esclavagisant que vous fuierez l endroit pour un autre a l eau plus accessible. Le pétrole c est pareil, au début il faut une pioche, puis un puits, le voilà offshore, tant pis s il faut extraire des bitumes, etc... Imaginez au début un point d énergie en rapporte mille, puis cent car il vous en a fallut 900, puis 10 car vous en avez utilisé 990, qu elle est la probabilité de cramé tout le pétrole ? Aucune, car on arrêtera avant d arriver a un baril de pétrole depenser pour un baril de pétrole récolter. C est un rendement décroissant.


        • Abcdefg (---.---.144.96) 15 octobre 2016 22:40

          Imaginez un puits sans fond mais ou le niveau d eau baisse quand on le vide, c est comme un puit avec fond sans source pour l alimenter en plein été, sauf que le fond semble inaccessible. Au début pas de problème vous pouvez boire en penchant la tête dans le puits, mais au fil de vos usages le niveau descend, alors vous allez chercher une corde et un seau, mais avec le temps la fatigue aidant, vous bricolée un système pour mouliner plutôt que tirer et pourtant a un moment le temps et l énergie nécessaire pour remonter l eau vous semblerons tellement esclavagisant que vous fuierez l endroit pour un autre a l eau plus accessible. Le pétrole c est pareil, au début il faut une pioche, puis un puits, le voilà offshore, tant pis s il faut extraire des bitumes, etc... Imaginez au début un point d énergie en rapporte mille, puis cent car il vous en a fallut 900, puis 10 car vous en avez utilisé 990, qu elle est la probabilité de cramé tout le pétrole ? Aucune, car on arrêtera avant d arriver a un baril de pétrole depenser pour un baril de pétrole récolter. C est un rendement décroissant.


        • sls0 sls0 16 octobre 2016 02:50

          @njama
          Les réserves de pétroles sont connues et leur cout d’exploitation aussi, on arrête de rêver.


        • biquet biquet 16 octobre 2016 17:00

          @sls0
          Non, car elles sont surévaluées. Les pays producteurs de pétrole surévaluent leurs réserves de pétrole afin d’avoir des quotas plus important (déclaration de Margerie lors d’un forum).


        • theodore 2 (---.---.20.132) 15 octobre 2016 18:07

          Sachant que dans la plupart des formations géologiques, le taux de récupération est de l’ordre de 20 pc hors techniques de récupération assistées et peut tomber très bas dans des réservoirs non conventionnels il y à de la marge sans compter les gisements exploités (mal) il y très longtemps, et oubliés (je ne dirais pas ou) et qui conservent un énorme potentiel avec les techniques modernes et à venir. En fait la quantité d’hydrocarbures disponibles dépens principalement du prix du baril et des possibilités d’accès (guerre, situation politique, moratoire écologique,dispute sur les frontières) 


          • sls0 sls0 16 octobre 2016 03:01

            @theodore 2
            Aucune compagnie ne va investir au dessus de 120-130$ le baril, de l’essence à 2-3€ à la pompe il y en aura pas, pas assez rentable. Une voiture du fric pour payer un prix important mais pas d’essence, c’est tout.
            Peut être pour du stratégique il y en aura, on le payera via nos impôts mais nada pour la bagnole.


          • raymond 2 15 octobre 2016 18:34

            Le solaire est en train de devenir la source d’énergie la moins chère ! ex au chili 0.029$/kwh
            http://actu-solaire.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=3252:le-photovoltaique-a-etabli-un-nouveau-record-de-prix-a-0-029-kwh-au-chili&catid=37&Itemid=149
            Donc même sans pétrole c’est possible bon d’accord c’est plus difficile a stocker.


            • raymond 2 15 octobre 2016 18:55

               Pour enfoncer le clou le solaire bientôt aussi peu cher que le charbon c’est bfm tv qui le dit pas seulement le réseau sortir du nucléaire !
              http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/energie-le-solaire-sur-le-point-de-couter-aussi-peu-cher-que-le-charbon-879397.html


              • JC_Lavau JC_Lavau 15 octobre 2016 21:23

                @raymond 2. A un poil de microdétail près : le solaire produit de l’énergie aux heures où on n’a a guère besoin, à la saison où on en a le moins besoin. Alors qui fonctionne la nuit en hiver ou par mauvais temps ?


              • raymond 2 16 octobre 2016 09:18

                @JC_Lavau
                Oui le problème c’est le stockage et c’est là qu’il faut travailler maintenant quelques pistes intéressantes :
                http://www.energiestro.fr/
                et aussi les steps, l’hydrogène (power to gas)
                http://www.engie.com/innovation-transition-energetique/pilotage-digital-efficacite-energetique/power-to-gas/


              • lephénix lephénix 15 octobre 2016 20:14

                @njama

                merci pour ce coup de phare sur les profiteurs et rentiers de la rareté et de la pénurie organisées : on aurait pu les oublier, rien qu’un peu...

                Auzanneau parle de ce choc pétrolier made in usa : « le doublement de l’or noir imposé par le shah d’Iran équivaut au largage de la bombe atomique financière » - il a précisément fourni le « stimulus nécessaire au déveoppement des énergies synthétiques aux usa en éliminant les différentiels de prix entre les synthétiques et le pétrole naturel »...


                • lephénix lephénix 15 octobre 2016 20:22

                  @Martha

                  non la fin de l’hypermobilité n’est pas source d’angoisse, bien au contraire...la question qui se posera peut-être avant la question du coût de production de ce pétrole synthétique est celle de la pénurie de terres et de minerais rares pour fabriquer nos gadgets dont l’electromobile sur laquelle le marketing mise beaucoup trop... manger ou rouler il faudra choisir ou faire durer nos vieilles Peugeot comme à cuba

                  de toute façon, aucune source alternative d’énergie n’offre le « cocktail de commodités, de souplesse et de puissance que procure l’ »« énergie contenue ans les liens électromagnétiques des molécules d’hydrocarbures fussent-elles de synthèse » (p 766)

                  cette énergie peut être démultipliée par l’intelligence selon les lois de plus faibles résistances offertes...


                  • lephénix lephénix 15 octobre 2016 20:32

                    @theodore2

                    il y a 60 ans encore la France avait du pétrole à Pechelbronn puis le site a été fermé pour d’évidentes raisons de coût de production, l’autre aspect du problème étant l’accès

                    le charbon semble l’emporter de nouveau en Chine et revient en force en Europe

                    d’ailleurs « produire » de l’energie serait présomptueux : on peut la transférer, en changer la forme pour la dissiper, sachant que la meilleure énergie est celle que n’avons pas besoin de consommer...


                    • lephénix lephénix 15 octobre 2016 20:38

                      @Raymond

                      nous sommes des « structures dissipatives d’énergie » comme nos sociétés : le tout est d’« optimiser » les flux d’énergie .........

                      François Roddier : « nourrie jusqu’ici par les énergies fossiles, sorte de lait maternel fourni par la terre qui l’a engendrée, l’humanité va devoir apprendre ) se nourrir par elle-même et réaliserae seule l’énergie solaire peut assurer sa survie à long terme »


                      • lephénix lephénix 16 octobre 2016 00:21

                        @gogorat & jc lavau

                        le réchauffisme a du plomb dans l’aile comme le soucoupisme le complotisme et la fable du « nucléaire propre »...

                        on dit désormais : « changement climatique » puisque d’autres « ’cxperts » nous prédisent une nouvelle ère glaciaire...


                        • Martha 16 octobre 2016 13:20

                           
                           @lephénix :

                           Sortez le complotisme de votre liste svp.

                           D’une part ce mot n’a aucun sens.
                           Vous parlez de quoi au juste là ?
                           D’un levier utilisé pour faire dérailler la raison ?

                           D’un mot cache misère qui n’est autre qu’un aveu ?

                           
                           


                        • Paul Leleu 16 octobre 2016 17:44

                          @lephénix


                          disons que si j’ai bien compris, le « réchauffement climatique global » entrainera un tarissement du « Gulf-Stream »... et donc une glaciation en Europe... Mais cela n’est un secret pour personne, on en parle depuis des années. 
                          L’absence de Gulf-stream sur la côté américaine fait que New-York qui est à la même lattitude que Naples connait pourtant chaque hiver de sacrés blizzars. 
                          Voilà pour mes maigres connaissances. 

                          De ce fait, effectivement, les scientifiques préfèrent parler de « dérèglement climatique », afin de mieux se faire comprendre. Je crois qu’ils veulent dire : « réchauffement global » = « dérèglements locaux ». A mon avis. 

                        • sls0 sls0 16 octobre 2016 03:26

                          De l’énergie pas chère c’est du PIB et de la population.
                          Quand on regarde ce graphique on peux voir que la courbe de la population suis la courbe d’énergie disponible et surtout le pétrole.
                          C’est depuis les années 70 qu’on sait (ou qu’on veut l’ignorer) que les ressources poseraient des problèmes au 21ème siècle.
                          Une projection de la production de pétrole en fonction du prix qu’on veut bien y mettre.

                          Une autre approche de l’énergie du futur avec un monde sans pétrole.
                          Pas de pour ou contre, du constat simple avec des chiffres vérifiés et une règle de trois. C’est à la portée de tout le monde, c’est n’est pas trop technique. C’est cette simplicité qui fait que les résultats sont difficiles à remettre en cause. J’ai modifier quelque peu ma façon de voir après la lecture.


                          • abcdef (---.---.70.146) 16 octobre 2016 11:22

                            @sls0, rien que le chapitre sur chaque grand geste compte devrait faire l’objet de de débat.
                            Après je suis plus pessimiste, l’énergie seul est ré-solvable (c’est-à-dire si c’est notre unique problème), la raréfaction des métaux seuls est ré-solvable (si on a une énergie infini), l’augmentation seul de la population est réalisable avec un maintient suffisant de la biodiversité (avec une énergie ou des métaux infinis limitant l’utilisation de biomasse en énergie et facilitant le recyclage des eaux), mais la combinaison d’un rendement décroissant d’extraction des ressources et d’une augmentation de la population va forcement coincer.


                          • sls0 sls0 16 octobre 2016 21:37

                            @abcdef
                            En étant optimiste, en 2100 je ne vois pas 7 milliards d’habitants ni même 6 milliards.


                          • abcdef (---.---.70.146) 17 octobre 2016 20:44

                            @sls0, le dite pas aux démographes ils sont persuadés qu’on sera au moins 12 milliards....


                          • julius 1ER 16 octobre 2016 09:24

                            D’abord, les hommes utilisent le pétrole pour s’éclairer puis pour graisser les essieux de leurs chars


                            @le phénix,

                            grosse erreur !!!! ce sont les baleines qui ont fait les frais de la voracité énergétique jusqu’à leur presque extinction avant d’être remplacées pour leur huile par le pétrole .... n’oublies pas qu’elles se comptaient par millions il y a quelques siècles !!!!!!

                            mais sinon cet article jette les bases que tout un chacun devrait avoir sur la sobriété énergétique dans un premier temps car le pétrole dans la durée est une illusion ...... 

                            JM Jancovici l’a très bien expliqué dans une vidéo que l’on doit retrouver sur Youtube où il fait la corrélation entre énergie et croissance .... 

                            jusqu’à ce jour c’est l’une des démonstrations les plus magistrales sur le devenir ou pas de cette société et malheureusement cette démonstration est très méconnue puisque cet article pose encore ces mêmes questions ?????????

                            sinon revenir à la modestie ne ferait pas de mal à cette civilisation qui n’en porte plus que le nom malheureusement !!!!!!!!!!!!!!

                            • lephénix lephénix 16 octobre 2016 10:17

                              @Julius 1er

                              précisément c’est l’exploitation industrielle des gisements de pétrole à partir de 1865 à partir d’un procédé plus rentable que l’extraction des sables qui a sauvé la vie des baleines..............avant, elles fournissaient effectivement la graisse à multi usages mais les populations continentales vivant près d’une source d’huile bitumineuse compensaient l’absence de graisse animale par cette substance huileuse de proximité que des colporteurs vendaient de village en village...

                              pour la modestie, le rêve d’automobilité (se mouvoir sans recourir à la traction musculaire ou animale) vient du désir d’être semblable aux dieux se mouvant en majesté, rouler carrosse à chevaux ne suffisant plus...


                              • lephénix lephénix 16 octobre 2016 10:25

                                @slsO

                                effectivement, on va vers une propulsion/traction à deux vitesses : il y aura toujours du pétrole, abiotique ou non, pour les « élites » et rationnement pour les manants et soutiers du système qui les spolie...

                                la voiture pour tous, ça se termine comme le « petit papa noël » déposant « des joujoux par milliers » dans les chaussons des enfants - la chanson de Tino Rossi qui en 1947 a donné le coup d’envoi des « trente glorieuses » et de la consommation de masse comme la 4CV a donné le coup d’envoi de la « motorisation heureuse » de masse... en 1962 on fermait le gisement de pétrole français à pechelbronn : coût d’extraction trop élevé...


                                • lephénix lephénix 16 octobre 2016 11:14

                                  @abcdefg

                                  loi du rendement décroissant, baisse tendancielle du taux de profit, déclin pétrolier us, efforts d’investissements de plus en plus colossaux pour maintenir les extractions, tout se tient et il ne reste plus qu’à retarder d’une décennie ou plus ce déclin de la production totale d’énergie : on ne peut s’affranchir des lois de la nature... ;


                                  • abcdef (---.---.70.146) 16 octobre 2016 11:46

                                    @lephénix
                                    yep mais c’est utile de le rappeler que le rendement d’extraction est décroissant, car ce n’est pas intuitif, j’écoutai hier la conversation scientifique d’Étienne Klein et Elie During a eût une remarque était pertinente sur l’ensemble de nos problématiques (même si le thème était la relativité) cela était approximativement : les philosophes et la plupart des hommes raisonnent dans un monde aristotélicien (pré-galiléen), il faut un sérieux bagage en physique pour comprendre que le mouvement n’est pas un absolu", le mouvement d’une partie de notre espèce vers le progrès n’est pas un absolu... il y a des inerties (dans l’extraction justement).


                                  • lephénix lephénix 16 octobre 2016 13:14

                                    @abcdef

                                    il y a des inerties et des régressions surtout en matière de transition énergétique qui devrait idéalement être porteuse de « cohésion sociale »...il y a épuisement de toutes les dimensions du progrès dans nos sociétés occidentales, observable depuis les 70ies et substitution de la notion d’amélioration des conditions de vie par des mots d’ordre creux comme « mondialisation » etc

                                    il faudrait repenser la notion de progrès avec la transition vers de nouvelles énergies ou avec la décroissance alors que jusqu’alors le « progrès » était de nature technique et industrielle car résultant de l’usage croissant d’énergie fossile pour la production ce qui éliminait les contraintes sur la disponibilité de la « force de travail » animale ou humaine...


                                    • abcdef (---.---.70.146) 16 octobre 2016 14:44

                                      @lephénix, avant la fin de Sumer je suis certain que des paysans ont alertés sur la diminution des rendements (à cause de l’irrigation qui a permit à l’eau salé de rentré dans les nappes par décompression qui ont salés les sols et aujourd’hui encore ses terres sont stériles) et les notables ont du leurs dire, vous vous plaignez tout le temps et tout cela est moins important que les affaires courantes qu’une cité exige, avant la fin de l’empire Romain, il y a dû avoir des tenants de la chose publique qui ont dû rappeler qu’une extension infini de l’empire provoquerai sa perte, etc.. et si on veut sortir de l’Eurasie, les pré-colombiens ont eût quelques civilisations déchues....
                                      Ils ont pas envies, comme le rappeler Edgar Morin, l’urgence et l’essentiel, bah l’urgence est toujours aux affaires internes de la cité, l’essentiel peut toujours attendre.
                                      Prenez un débat simple (à la base), après guerre on a déterminé qu’un partie du revenu des salariés seraient mutualisés dans des caisses (pour les retraites, la santé, etc...) sous tutelle de l’état. Bon pour un patron à la base c’est simple (la mise en pratique administrative et législative est elle compliqué) qu’un salarié coute 2000 euros par mois, que le salarié touche directement 2000 euros, qu’il touche 1200 et que 800 euros soient mutualisés (le droit au chômage est un droit vis-à-vis des autres salariés, cela n’a rien à voir avec le patron, d’un point de vue théorique) ou qu’il touche 0 euros mais qu’il cotise pour 2000 euros à des caisses qui lui fournissent un logement et la nourriture c’est pas le problème du patron, lui ce qui lui importe c’est le coût du salarié 2000 euros (que les charges soient patronales salariales c’est la même chose), bon qui a compris cela ?, cela 70 ans qu’ on a fait ce choix et à aucun moment j’ai l’impression que les politiques, les journalistes, les syndicats, le patronat n’ont compris ce fait simple, on fait un choix, si on ouvre les frontières le salaire est en concurrence, mais baisser les cotisations c’est forcement baisser le salaire (même si c’est la part mutualisé).
                                      Une voisine infirmière a voulu passer en libéral, chouette elle gagnait plus (de 1200 à 1600 euros par mois, à la base elle comptai juste la voiture comme coût supplémentaire), mais en fait un fois enlevé les vacances (10%), puis les assurances complémentaires en cas de maladie (je crois 300euros par mois et elle n’avait pas besoin de ce couvrir pour ce faire remplacer, elle était dans un cabinet ou les autres infirmiers compensaient les maladies), puis une complémentaire retraite, elle c’est aperçut au bout d’un an qu’elle gagnait beaucoup moins qu’avant, on est même pas foutu d’explicité des décisions d’il y a 70 ans (on a juste droit à des débats sur les charges entre patron et syndicat), alors expliquer la modernité et ses conséquences, j’y crois pas.


                                    • abcdef (---.---.70.146) 16 octobre 2016 20:16

                                      @abcdef pour ceux qui auront eût le courage de tout lire les 300 euros de complémentaire inclus des indemnités maladies (sauf qu’elles sont en générales au bout de 15 jours d’arrêt) sinon c’est beaucoup.


                                    • lephénix lephénix 16 octobre 2016 13:30

                                      @Martha

                                      comme vous dites, ce terme est un cache-misère à piètre effet de levier...utilisé là au même niveau que le réchauffisme...la promesse de « progrès » ne peut être tenue que si on fait l’économie de toute notion de domination à piètres effets de levier langagiers et d’accaparation pour en revenir aux besoins humains fondamentaux


                                      • gogoRat gogoRat 16 octobre 2016 14:48

                                        @lephénix
                                        Serait-ce le terme lui-même ou le ’complotisme’ qui aurait un ’piètre effet de levier’ ?
                                        Quant au terme ’effet de levier’, que cache-t-il à son tour ? ne laisse-t-il pas entendre un lapsus ?
                                         Effet de levier pour quoi faire ? Ceux qui cherchent à comprendre par eux-mêmes et pour eux-mêmes n’ont que faire de cet outil de manipulation !
                                         
                                         Au lieu d’enfoncer leur tête dans le sable pour y prospecter un optimisme douteux, d’autres préfèrent le pari de la tourner vers le haut pour méditer cette conjecture bien connue :
                                          « Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas »

                                         ( ce qui laisse à voir que les préoccupations bien entendues de bien de nos concitoyens ne visent pas forcément à toujours réchauffer davantage le même matérialisme. )


                                      • Martha 17 octobre 2016 11:25

                                         

                                         @gogoRat :

                                         Le mot « complotisme » est tout neuf, c’est l’arme qu’ont trouvé nos médias pour clouer le bec aux chercheurs de vérité contestataires qui prouvaient par a + b que les attentats du 911 étaient un coup monté, « an inside job ».

                                         Il est à noter qu’aucun des arguments très précis mis en avants par les « chercheurs de la vérité » n’a reçu de réponse, seule leur a été imposé l’anathème : complotiste ! (on a même entendu certains utiliser le mot comploteurs !) et tout ce que cela comporte de certitude sur l’état mental de l’intervenant...

                                         C’est donc l’arme absolue qui ressemble beaucoup à une autre que je vous laisse deviner.

                                         Le plus impressionnant c’est que cela a marché et que la très grande majorité des téléphiles*** ont gobé cela tout net et n’ont plus remis en question la « VO » et par la suite les « truthers » ont été regardés de travers.

                                         Et pourtant ce mot n’est que du vent comparé à la force des preuves.

                                         C’est internet qui a permis le débat et il est allé très loin, ceux qui sont allés au bout de cette démarche, n’ont plus aucun doute sur la réalité de cette forfaiture et sur les dimensions giga de ses conséquences et ils mesurent très bien à quel point les médias aux ordres se sont compromis à ce sujet.
                                         Sur ce point je vous rejoint : « le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas ! ». Mais pas comme le pensait sans doute son auteur : ce sera celui où la vérité règnera. Internet est une tribune extraordinaire.
                                         Tout de suite, si certains s’en écartent, ils entendent sonner les cloches.

                                         ***Téléphiles = téléspectateurs accros qui prennent ce qui est dit dans cet engin (nuisible) comme une référence incontestable.

                                         Le problème, c’est que les faits sont têtus et pour ceux qui cherchent, ce qui a été dit sur « le web » reste et à fait son travail de sape.
                                         Il suffit de voir dans quel état se trouve maintenant le pouvoir aux U.S.

                                         


                                      • Martha 17 octobre 2016 11:56


                                         PS :
                                         Cliquer sur : => Le mot « complotisme » fait son entrée dans le Petit Larousse 2017.

                                         Vous lirez :
                                         Cinq ans après le mot conspirationniste, complotiste fait son entrée dans l’édition 2017 du Petit Larousse qui en donne la définition : 
                                         - « Se dit de quelqu’un qui récuse la version communément admise d’un évènement et cherche à démontrer que celui-ci résulte d’un complot fromenté par une minorité active. »
                                         

                                         L’article continu de façon très sérieuse (et c’est cela qui est tout à fait drôle) : "Une définition qui prête le flanc à au moins une critique, dans la mesure où elle néglige une dimension tout à fait essentielle du discours complotiste : son caractère abusif.

                                          !!!!

                                         L’association conceptuelle est immédiate : cela conduit à dire que le complotisme est une maladie mentale !!

                                         Mais que dire de ceux qui utilisent cet anathème pour masquer leur mensonge ! Ils dissimulent un crime extrêmement grave qui n’a pas fini de mettre des pays, qui n’ont rien demandé à personne, à feu et à sang et qui a sciemment fichu en l’air la confiance et la Paix mondiale.

                                         Nous le savons maintenant parfaitement et cela nous le devons à internet.


                                      • Martha 17 octobre 2016 12:09

                                         Noter la finesse des artistes communiquant, vendus : « quelqu’un qui récuse la version communément admise d’un évènement et .... »

                                         Que c’est drôle !

                                         Quelle inversion ! « la version communément admise ». Là, c’est une perle !


                                      • Martha 18 octobre 2016 10:54

                                         PS.
                                         Lire : fomenté,
                                         => cette définition, qui n’est pas à piquer des vers, n’en sera que plus belle.

                                         Elle illustre au mieux le langage pernicieux que nos académiciens ont décidé de faire rentrer nos crâne.
                                         Si ce n’est pas de la « novlangue », de quoi s’agit-il ?


                                      • lephénix lephénix 16 octobre 2016 15:44

                                        @abcdef

                                        le terme qui résume le mieux la prétendue « ignorance » de nos « élites » c’est « prédation » : il faut saigner la bête jusqu’au bout comme au temps des mayas et d’autres civilisations, disparues après avoir démotivé leur base productive... quand les parasites ont tué leur hôte, leur tour arrive, c’est le baba de la parasitologie, vérifié encore une fois par l’actuelle « ingéniérie sociale »...


                                        • abcdef (---.---.70.146) 16 octobre 2016 16:55

                                          @lephénix
                                          Je crois plutôt à une limite dans nos capacités de projections et d’empathies, c’est assez rare d’essayer de penser une planète sur des siècles et d’essayer de ce mettre à la place de celui qui nous énerve, après je crois beaucoup à le parasitisme des institutions et des corps avec le temps, par la connivence et l’entre-soi, la sécu est aussi une conséquence de la collaboration, je sais qu’arriver dans les anciens ministères les alliés sont arrivés dans des bâtiments vident, avec des papiers brulés dans les cheminés, à partir de là plus de connivence, plus d’entre-soi, on part sur des base saines, puis on case ses marmots, on vaut un service, etc... et puis les générations suivent dans un confort douillé, l’empathie baisse, ainsi que les compétences nécessaire pour penser un globe et non une carrière.
                                          J’ai un point de vue un peu trop systémique, c’est un peu triste, cela ne nourrit pas la hargne pour espérer qu’il suffise de couper des têtes, déjà des jurys populaires qui puissent décider sur les demandes administratives, qui puissent appuyer un fonctionnaire souhaitant sortir de son devoir de réserve afin de contredire son administration au nom de son devoir publique, enfin des trucs comme cela, en sachant que tout système ce dégrade et qu’il faut toujours y veiller.


                                        • lephénix lephénix 16 octobre 2016 15:50

                                          @gogorat

                                          cette phrase apocryphe, prêtée à tort à Malraux par de piètres journaleux enfilant de trop commodes clichés et autres paresseux éléments de langage est en fait de William James 1842-1910, le père de la psychologie moderne et l’auteur de « l’expérience religieuse » (1898), suite de la phrase : « les Galilée et les Lavoisier de l’avenir viendront en métaphysiciens » - ce qui pourrait confirmer ce que vous avancez...

                                          le terme « effet de levier » n’est venu que pour rebondir sur le post de Martha l’ayant utilisé : trop tentant, trop facile aussi...


                                          • biquet biquet 16 octobre 2016 17:05

                                            « alors qu’elle ne dispose d’aucune source d’énergie alternative. » Pour l’instant oui, mais à l’avenir ?


                                            • lephénix lephénix 16 octobre 2016 17:56

                                              @abcdef

                                              précisément, la parasitologie permet une pensée systémique qui nous fait échapper à ces éléments de langage prétendant « moralisant la phynance » etc et de sortir des projections anthropomorphiques...


                                              • lephénix lephénix 16 octobre 2016 17:59

                                                @biquet

                                                l’avenir ce pourrait être la baisse de la production totale d’énergie - du moins les énergies connues à ce jour... quant à l’énergie libre, Tesla y travaillait déjà mais il serait peut-être chimérique de spéculer sur une injection croissante d’énergie dans nos sociétés ce qui les porte à ébullition et les fait imploser, de « crises » en krachs et guerres...


                                                • lephénix lephénix 16 octobre 2016 18:05

                                                  @ Paul Leleu

                                                  en vérité nous n’en savons pas assez pour voir venir d’assez loin mais la brève histoire de l’humanité technique semble s’approcher de son terme, les expédients techniques comme les pétroles non conventionnels font juste durer l’illusion, il faudra bien penser le moyen terme pour faire face à la « petite ère glaciaire » annoncée...


                                                  • vachefolle vachefolle 17 octobre 2016 09:52

                                                    La fin du pétrole est la meilleure nouvelle que puisse attendre l’humanité...
                                                    Pour la France cela représente 45 milliards de dépense par an, rien que sur le pétrole

                                                    Voila largement de quoi investir pour payer la transition énergétique.

                                                    L’Europe n’aura aucun problème pour s’adapter, puisqu’il s’agira de supprimer cette drogue.
                                                    Par contre bybye Arabie Saoudite et consorts, ils vont devoir apprendre a travailler !

                                                    Évidemment, la fin du pétrole c’est aussi une chance, je dirai LA SEULE CHANCE, de l’humanité pour contrôler l’effet de serre.

                                                    Tout Bénéfique.


                                                    • abcdef (---.---.70.146) 17 octobre 2016 20:50

                                                      @vachefolle
                                                      d’après Pablo Servigne et Jancovici 1 litre de pétrole équivaut à l’effort d’un homme sur 1 mois (enfin si ma mémoire est bonne, mais c’est à peu prés cet ordre de grandeur), le prix d’1 litre devrait 1smic, c’est pas une drogue qu’on va ce passer le sourire aux lèvres.


                                                    • lephénix lephénix 17 octobre 2016 12:41

                                                      @vachefolle

                                                      cela pourrait être une chance assurément comme la « crise » de 2008 aurait pu en être une pour « moraliser la phynance » mais rien de tout ça n’a été fait, bien au contraire... et en matière énergétique, tout est fait pour retarder l’épreuve de vérité du sevrage


                                                      • yvesduc 17 octobre 2016 21:15

                                                        « Or noir – La grande histoire du pétrole » est l’un des meilleurs essais de ces dernières années. Le livre est formidablement écrit et documenté, ce qui n’est déjà pas si courant, et en outre très complet puisque l’auteur interconnecte à l’histoire du pétrole proprement dite, la géopolitique et l’économie. On aimerait avoir sur tous les sujets un livre de cette qualité.


                                                        • lephénix lephénix 19 octobre 2016 00:18

                                                          @yvesduc

                                                          non seulement c’est un essai remarquablement documenté et argumenté mais en plus il se dévore comme un roman - en captivant bien davantage qu’une fiction de divertissement puisqu’il s’agit de notre «  !histoire vraie »

                                                          il peut être lu en complément de « éloge du carburateur » de Matthew Crawford et nous ne pouvons que souhaiter pouvoir lire d’autres essais de cette qualité en lieu et place de l’eau de vaisselle habituellement servie et encensée

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