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Accueil du site > Tribune Libre > Philippe Pétain : l’improbable dictateur ou le dangereux destin (...)

Philippe Pétain : l’improbable dictateur ou le dangereux destin d’un militaire

Encore célébré par François Mitterrand sous sa Présidence, le maréchal Philippe Pétain reste l’un des mystères de l’Histoire. Adulé comme vainqueur de Verdun et contributeur décisif à la victoire de la Première guerre mondiale, maréchal de France, académicien, ambassadeur, ministre, il a été le fossoyeur sans scrupule de la République et de la démocratie, et l’un des grands initiateurs de la collaboration avec l’oppresseur nazi sous l’Occupation.

Il y a soixante ans, le 23 juillet 1951, le maréchal Philippe Pétain s’éteignit à 95 ans à Port-Joinville, sur l’Île-d’Yeu, dans une maison où il avait été transféré le 29 juin 1951, après une lente agonie et de nombreuses pertes de mémoire et de lucidité. Une date qui n’est évidemment pas à célébrer mais qui me donne l’occasion de revenir sur ce militaire déchu très particulier.


Décrié… mais parfois célébré

Aujourd'hui, Pétain est globalement décrié, et je fais partie de ses nombreux détracteurs (ce qui est assez facile avec le recul de l’Histoire). Il a été un énorme malheur pour la France. Une épine qui a profondément blessé la République et la démocratie. Qui a meurtri la France. Cela dit, je voudrais vous rappeler très succinctement son destin très contrasté. Et encore propice aux polémiques, si on en juge par exemple par la lecture de sa fiche sur Wikipédia.

Je ne veux pas ici polémiquer, car je pense que "nous" pouvons être tous d'accord sur le fait que l'Histoire a factuellement porté un jugement définitif sur cet odieux personnage : sa condamnation à l’indignité nationale le 15 août 1945. Et sa condamnation à mort un peu hypocritement suivie d’une recommandation de ne pas exécuter la sentence.

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Pourtant, régulièrement jusqu'en 1993, François Mitterrand envoyait discrètement une gerbe de fleurs sur sa tombe (gerbe payée par les contribuables)... jusqu'à ce que cela se sût et que le passé trouble de Mitterrand (francisque, Bousquet etc.) refît surface. Ses prédécesseurs De Gaulle, Pompidou et Giscard d’Estaing avaient fait de même pour commémorer respectivement le 50e, 55e et 60e anniversaire du 11 novembre 1918. Pas Jacques Chirac. Ni évidemment son successeur ni les prochains.

De Gaulle préférait voir dans l’étrange trajectoire de Pétain un gâtisme avancé : « Les années, par-dessous l’enveloppe, avaient rongé son caractère. L’âge le livrait aux manœuvres de gens habiles à se couvrir de sa majestueuse lassitude. La vieillesse est un naufrage. Pour que rien ne nous fût épargné, la vieillesse du maréchal Pétain allait s’identifier avec le naufrage de la France. » ("Mémoire de guerre, l’Appel"). Cette vision plutôt idyllique de la personnalité de Pétain ne correspond cependant pas à la réalité historique. De Gaulle a préféré rapidement tirer un trait pour rassembler le plus possible le peuple d’après-guerre, car il voulait encore gouverner.


Militaire de second rang jusqu’à la retraite…

Je voulais juste vous parler de dates. Que les destins, cela tient parfois à peu de choses. En bien (car il fut le vainqueur de Verdun quand même) comme en mal (1940-1944).

Pétain est né le 24 avril 1856. Il a fait Saint-Cyr (admis 403e sur 412 en 1876 et sorti 229e sur 336 en 1878), puis une carrière militaire classique et pas très brillante. Il a été enseignant et s'opposa à l'esprit revanchard très répandu chez les militaires à la suite de l'échec de 1870 (il s'opposa notamment à Foch sur les tactiques envisageables). Resté apolitique, il soutenait plutôt le capitaine Alfred Dreyfus tout en acceptant l’éventuel sacrifice de ce dernier pour sauver la réputation de l’armée.

Nommé colonel le 31 décembre 1910, Pétain rencontra le 8 octobre 1912 pour la première fois le sous-lieutenant Charles De Gaulle à sa sortie de Saint-Cyr à Arras où il commandait le 33e régiment d’infanterie. En juillet 1914, il allait prendre sa retraite comme simple colonel à 58 ans. Après, on n'en aurait plus jamais entendu parler.

Paul Valéry lui fit remarquer par la suite : « Vous alliez quitter cette armée, Monsieur, abandonner la carrière qui avait séduit votre jeunesse et rempli votre vie ; et goûter les mélancoliques douceurs de la retraite, puisque vous avez cinquante-huit ans, quand l’heure sonne. Le sang de l’archiduc a coulé. Les derniers moments de la paix sont venus. ».

En effet, le 3 août 1914, ce fut le début de la Grande Guerre. Pétain reprit alors du service par le commandement d'une brigade d’infanterie, fut vite promu général de brigade le 27 août 1914, puis général de division le 14 septembre 1914 et enfin général de corps d'armée le 20 octobre 1914. Il commença à être connu et reconnu comme un officier qui cherchait avant tout à épargner les vies humaines. Assez nouveau et assez progressiste donc (on garde cependant la nausée quand on connaît la suite). Rappelez-vous : à l'époque, la fleur au fusil, avec ces subtils pantalons rouges, nos Poilus partirent l'été pour n'en faire qu'une bouchée, de l'ennemi allemand, et comptaient bien revenir avant la fin de l'année, pour fêter Noël... Chair à canon...


Vainqueur de la Première guerre mondiale

Le 21 février 1916, il y a plus de quatre-vingt-quinze ans, Pétain commanda les troupes françaises à Verdun. Après dix mois de terribles combats, il remporta la victoire. Le 15 mai 1917, après le renvoi de Joffre puis de Nivelle, il est appelé à 61 ans par Clemenceau, Président du Conseil ("le Tigre"), à la tête des armées françaises afin de stopper le total mépris de ses prédécesseurs pour les pertes en vies humaines (entre cent et deux cent mille hommes périrent au Chemin des Dames du 16 au 21 avril 1917).

Pour reprendre du terrain, Pétain a rédigé cette directive le 12 juillet 1918 : « La surprise tactique sera obtenue soit par la soudaineté de l’attaque à la faveur d’une préparation par l’artillerie et l’aviation de bombardement aussi brève et aussi violente que possible, soit sans préparation à la faveur de l’action de rupture des chars d’assaut ouvrant la voie à l’infanterie et à l’artillerie. Le rôle de l’aviation est de la plus haute importance. ».

Huit jours après la fin de la guerre, le 19 novembre 1918, il est nommé Maréchal de France, qui est la plus haute distinction militaire. À 62 ans. Et a reçu le bâton étoilé à Metz le 8 décembre 1918 des mains du Président Raymond Poincaré. Avec Foch, Pétain fut salué comme le vainqueur.

À l’origine progressiste dans les idées militaires, il "rédigea" quelques ouvrages dont le "nègre" fut Charles De Gaulle alors colonel. Plutôt favorable à la guerre défensive et à la ligne Maginot à laquelle il s’était rallié, Pétain s’opposait aux idées de De Gaulle qui voulait concentrer dans les divisions blindées les chars légers capables de se déplacer rapidement.

Il succéda à Ferdinand Foch le 20 juin 1929 (à 73 ans) à l'Académie française, reçu par Paul Valéry le 31 janvier 1931. Il bénéficiait alors d'un prestige personnel exceptionnel. Il prit sa retraite de commandant en chef des armées le 9 février 1931 (à 74 ans) remplacé par Maxime Weygand. Du 9 février au 8 novembre 1934 (à 78 ans), il resta quelques mois Ministre de la Guerre. Il fut également quatre jours Ministre d’État dans le gouvernement de Fernand Bouisson le 1er juin 1935.


L’ambition sénile ?

Le 2 mars 1939 (à 82 ans), il fut nommé par Édouard Daladier ambassadeur de France à Madrid, auprès de Franco récemment devenu maître de l'Espagne avec pour mission de négocier la neutralité de l’Espagne en cas de guerre (Franco refusa l'entrée sur son territoire des troupes allemandes alors qu'il était enclin idéologiquement à leur venir en aide ; en pratique, les résistants français passèrent par l'Espagne pour gagner Londres).

De Gaulle craignait à l’époque que Pétain se transformât en arriviste : «  Il accepterait n’importe quoi, tant le gagne l’ambition sénile. » alors que dans "Mémoire guerre", il expliquait plus tard : « Trop fier pour l’intrigue, trop fort pour la médiocrité, trop ambitieux pour être arriviste, il nourrissait en sa solitude une passion de dominer, longuement durcie par la conscience de sa propre valeur, les traverse rencontrées, le mépris qu’il avait des autres. ».

Et il poursuivait ainsi, pour préfigurer 1940 : « Et voici que, tout à coup, dans l’extrême hiver de sa vie, les événements offraient à ses dons et à son orgueil l’occasion tant attendue de s’épanouir sans limite, à une condition, toutefois, c’est qu’il acceptât le désastre comme pavois de son élévation et le décorât de sa gloire. ».

Le 17 mai 1940 (à 84 ans), il entra au gouvernement de Paul Reynaud comme Vice-Président du Conseil. Le 14 juin 1940, le gouvernement se réfugia à Bordeaux après l'arrivée des troupes nazies à Paris.

Le 16 juin 1940, Albert Lebrun, le Président le plus ballot de toutes les Républiques françaises (qui connut 1934, 1936 et 1940), jugeant à tort que les ministres étaient majoritairement favorables à l'armistice (ce qui se révéla faux), nomma par conséquent son principal protagoniste, Pétain, à la tête du gouvernement. « Sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur. », s’est-il cru obligé de dire le lendemain avec sa fameuse voix chevrotante, ajoutant comme une trahison pour de nombreux combattants : « C’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat. ». L'armistice fut signé le 22 juin 1940 (entrant en vigueur le 25 juin 1940). Le 1er juillet 1940, il s'installa à Vichy.

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Pendant ce temps, homme politique habile, combinard, Pierre Laval manœuvrait afin d'atteindre le pouvoir suprême via Pétain. Pourtant socialiste, Laval réussit alors à faire un véritable coup d’État qui remit en cause l'idée républicaine dès le 10 juillet 1940. La loi constitutionnelle mit fin à la IIIe République et attendait de Pétain la rédaction d’une Constitution qu’il ne proposa jamais (souhaitant attendre la fin de la guerre). Ce régime dit de Vichy (bien malgré les habitants de cette ville thermale) se fit appeler "État français" à défaut d’autre chose.


Dictateur sciemment antisémite surgi des profondeurs de la "race"

Dans son éloge au maréchal Foch, malgré sa prudence politique légendaire, Pétain exprimait déjà un nationalisme assez particulier : «  Une fois de plus, à une heure grave de son histoire, la France a vu surgir des profondeurs de la race, pour réunir, diriger et exalter ses forces combatives, une haute intelligence et un grand caractère. Car, en définitive, la force de la pensée et celle de la volonté, sont les traits essentiels de la physionomie de Foch. ».

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Avec sa "Révolution nationale", Pétain devint seul maître à bord, rencontra à sa demande Hitler à Montoire le 24 octobre 1940 où il engagea résolument la France dans une collaboration active avec les nazis (« Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J’en ai accepté le principe. » ; 30 octobre 1940) et favorisa la politique de discrimination exécutée par Laval, lui-même soutenu sur le plan intérieur par les nazis. Il se comporta en véritable dictateur, réprimant les libertés individuelles, usant et abusant de son pouvoir de faire seul la loi, parfois antidatée et rétroactive pour envoyer à la mort des communistes.

Grâce à une habile campagne mêlant culte de la personnalité, paternalisme, pseudo-patriotisme de pacotille et voyages en province, Pétain a même pu s’assurer au début d’une certaine popularité auprès de la population, dont il est très difficile de connaître la sincérité, avec par exemple ce troublant déplacement de Pétain à Nancy le 26 mai 1944 suivi de l’arrivée de De Gaulle sur cette même place Stanislas le 25 septembre 1944 (voir photos).

On sait aujourd’hui que Pétain, loin d’être un vieux gâteux manipulé par Laval, a été le premier antisémite de France, alors que l’antisémitisme était très répandu. Il a mis douze jours seulement (après le vote de ses pleins pouvoirs) pour promulguer une loi retirant la nationalité françaises aux Juifs. Moins de deux semaines !

Selon le livre de Paul Baudoin, qui fut son Ministre des Affaires étrangères, lors du Conseil des ministres du 1er octobre 1940, où il fut question de faire un statut des Juifs : « C’est le maréchal qui se montre le plus sévère. Il insiste en particulier pour que la justice et l’enseignement ne contiennent aucun Juif. » ("Neuf mois au gouvernement, avril-décembre 1940", éd. de la Table Ronde, 1948).

Une réalité désormais confirmée depuis le 3 octobre 2010 par la publication par Serge Klarsfeld du texte original du projet de loi instaurant le statut des Juifs (promulguée le 3 octobre 1940) rédigé par son Ministre de la Justice Raphaël Alibert et annoté par Pétain lui-même dans un sens plus répressif (voir photos).

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Le pire a été que les nazis n’avaient jamais réclamé à la France un tel statut, tout comme ils n’avaient pas demandé de déporter les 16 et 17 juillet 1942 des enfants juifs à la rafle du Vel’ d’Hiv qui a été heureusement commémorée par Jacques Chirac le 16 juillet 1995.

La question de la responsabilité réelle de Pétain trouve une réponse dans son allocution du 30 octobre 1940 après Montoire : « Cette politique est la mienne. Les ministres ne sont responsables que devant moi. C’est moi seul que l’Histoire jugera. Je vous ai tenu jusqu’ici le langage d’un père : je vous tiens aujourd’hui le langage du chef. Suivez-moi ! Gardez votre confiance en la France éternelle ! ». Et l’Histoire a jugé.


L’heure des comptes

Le 20 août 1944, les nazis le déportèrent à Sigmaringen puis, il retourna selon sa volonté en France le 26 avril 1945. Son procès commença le 23 juillet 1945. Le 15 août 1945 (à 89 ans), il fut condamné à mort mais sauva sa tête en raison de Verdun et de son grand âge et fut finalement interné à l'Île d'Yeu jusqu'à sa mort.

Que Pétain fût nationaliste et qu'il profitât des circonstances de la débâcle pour appliquer ses idées contre-républicaines, c'est compréhensible.

Que Pierre Laval, à l’origine homme politique respectable et expérimenté, mais plus ambitieux que soucieux de ses convictions ou de l’intérêt national, ou plutôt, pragmatique jusqu’à la trahison (« Je souhaite la victoire de l'Allemagne, parce que, sans elle, le bolchevisme, demain, s’installerait partout. » ; 22 juin 1942), en profitât pour essayer d'en tirer – odieusement– parti et avoir le pouvoir personnel à force de combines et de manœuvres, c'est encore compréhensible (je recommande la biographie de Pierre Laval par son gendre, René de Chambrun).


Pourquoi le naufrage de la IIIe République ?

Pour moi, la vraie question restera la suivante. Alors que IIIe République ne fut pas déstabilisée entre 1914 et 1918 où tous les partis se sont regroupés derrière Clemenceau pour combattre l'ennemi, pourquoi s'est-t-elle effondrée en 1940 ?

Pétain avait lui-même apporté une (fausse) réponse le 20 juin 1940 en désignant le Front populaire : « Depuis la victoire [1918], l’esprit de jouissance l’a emporté sur l’esprit de sacrifice. On a revendiqué plus qu’on a servi. On a voulu épargner l’effort ; on rencontre aujourd’hui le malheur. » mais en oubliant un peu trop vite, comme l’ont justement rappelé Léon Blum et Édouard Daladier au cours de leur procès à Riom en mars 1942, que la défaite provenait justement des responsables du haut commandement militaire qui avaient très mal conseillé les gouvernements d’entre-deux-guerres.

Mon début de réponse serait assez simple : pas à cause des structures (des institutions qui furent les mêmes, même si, tout au long des années 1930, on a cherché à les réformer pour donner plus de pouvoir à l’Exécutif, notamment André Tardieu qui échoua dans cette tentative), mais à cause des personnes, du personnel politique, de la classe politique...

Et soudain une inquiétude pointe dans mon esprit : et si une nouvelle débâcle survenait maintenant, quelle serait la réaction des actuels leaders de notre classe politique ? Toujours facile de demander : "et en 1940, vous auriez fait quoi ?". Ma question se retourne : serions-nous comme en 1914 ou comme en 1940 ?

C'est un critère. Pour le choix à la future élection présidentielle de 2012. D'imaginer ce que feraient les différents candidats en pareil cas.

Bien sûr, rien n'est statique. Et les personnes peuvent changer. Peuvent bouger. Dans un sens comme dans un autre.


Aussi sur le blog.

Sylvain Rakotoarison (23 juillet 2011)
http://www.rakotoarison.eu


Pour aller plus loin :
L’anti-Pétain.
Quelques discours de Pétain et de Laval (1940-1942).

Réception de Pétain à l’Académie française (31 janvier 1931).

Discours de Paul Valéry recevant Pétain (31 janvier 1931).



(Illustrations : 1° Pétain à son procès le 23 juillet 1945 ; 2° Pétain avec Pierre Laval ; 3° Affiches de propagande anti- ou pro-Pétain ; 4° L’affligeante rencontre Pétain-Hitler ; 5° Les annotations manuscrites personnelles de Pétain au projet de loi sur le statut des Juifs le 1er octobre 1940 ; 6° Pétain sur le balcon de l’Hôtel de Ville de Nancy le 26 mai 1944, quelques mois avant la libération de la ville et la venue de De Gaulle le 25 septembre 1944).

Documents joints à cet article

Philippe Pétain : l'improbable dictateur ou le dangereux destin d'un militaire

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32 réactions à cet article    


  • jaja jaja 23 juillet 2011 09:28

    "Et soudain une inquiétude pointe dans mon esprit : et si une nouvelle débâcle survenait maintenant, quelle serait la réaction des actuels leaders de notre classe politique ? Toujours facile de demander : "et en 1940, vous auriez fait quoi ?« . »

    Il me semble que pour répondre à votre question il suffit d’examiner attentivement ce qu’ont fait dans le passé nos actuels leaders politiques pour savoir ce qu’ils feraient demain... et surtout ne pas se fier à leurs déclarations d’intention, programmes etc...

    Ainsi Pétain n’était pas avant 1940 que le « héros » victorieux du premier conflit mondial mais aussi le boucher « fusilleur » des mutins du Chemin des Dames... Déja un criminel....


    • GillesR 23 juillet 2011 09:49

       : « et en 1940, vous auriez fait quoi ? »."



      Personne ne peut répondre à ça.

    • Mmarvinbear Mmarvinbear 24 juillet 2011 02:29

      Et si j’étais né en 17, à Leidenstadt

      Sur les ruines d’un champ de bataille
      Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens
      Si j’avais été allemand ?

    • GillesR 23 juillet 2011 09:49

      Très bon article.


      Sinon, vous allez vous attirer les foudres du PS qui ne manquera pas de voir la continuité du complot destiné à plomber leurs primaires smiley 

      Allons monsieur l’auteur, rappeler que Laval était socialiste et que leur grand, leur immense chef de file, leur « vainqueur », celui qui leur a donné le goût des palais dorés, des R25 puis des safranes, des magouilles financières et qui leur a permis d’oublier le sens du mot socialiste, j’ai nommé l’immense François Mitterrand et un coup porté très bas aux forces progressistes de la nation

      • arobase 23 juillet 2011 18:45

        je ne suis pas socialiste ni juif mr frédo, mais vos posts divers et avariés sur ce site, antisémites à l’occasion et mensongers toujours ?


        si la droite n’avait pas été collabo ça se saurait. vous allez citer quelques noms ? et alors ? les résistants en majorité étaient de droite ?

        dans 50 ans vous direz que la gauche française d’aujourd’hui était de droite puisque Eric besson l est devenu ? 

        rien n’est plus exécrables et malhonnête que le principe qui consiste à dire le plus c’est gros , plus ça passe. 

        vous êtes payés par qui ? 

      • BOBW BOBW 23 juillet 2011 09:52
        Tout enfant ,de véritables traîtres masqués par « Leur faux drapeau tricolore » ont osé nous faire chanter Maréchal nous voilà.

        Bravo et Merci pour cet article réaliste ,rappel d’un mirage trés dangereux qui risque de détruire la véritable France républicaine . 

        La haine raciste insidieuse pareillement cultivée actuellement, pourrait bien se transformer en un cancer irréparable si les citoyens se laissaient leurrer et intoxiquer par le chant enjoleur des sirènes « marines ».


        Allez  seul véritable espoir : Debout  « Ma France »

        • LE CHAT LE CHAT 23 juillet 2011 15:56

          et c’était une assemblée majoritairement de gôôôche , comme aiment l’oublier ceux qui veulent faire porter la responsabilité des crimes de cette époque sur d’autres épaules !
          une bonne partie des collabos étaient radicaux , socialistes ou communistes !


        • ali8 23 juillet 2011 13:08

          avez vous déjà pensé que Pétain ait pu sacrifier sa vie et son honneur pour éviter le pire à la France car les Allemands arrivés à Marseille pouvaient intrôniser un gauleiter à la botte des Nazis


          • GillesR 23 juillet 2011 13:18

            En devançant les désirs nazis ? En allant bien plus loin que ce qu’ils exigeaient ? C’est une blague ?


          • GillesR 23 juillet 2011 16:32

             Watremez, je vous vois venir.


            Alors sachez que mon grand-père paternel, capitaine, est mort en minant une route pour ralentir l’avancée de blindé. Que son frère, mon grand oncle a été déporté, et que mon grand-père maternel était au Glières.

            Si ces faits d’armes ne disent pas ce que j’aurais fait ils donnent une tendance. Maintenant, quiconque, internaute planqué derrière son clavier ou tout autre personne, qui s’aventurerait à dire : MOI JE !" m’arrachera un sourire.

          • arobase 23 juillet 2011 18:48

            mr gilles


            le fait que Mr watremez a certainement moinssé les exploits de vos anciens répond à sa question : qu’aurait-il fait lui ?

          • Gargantua 23 juillet 2011 15:04

            Les récents documents exhumée sur la période de Vichy prouvent que Pétain m’est un salaud.


            • Clojea Clojea 23 juillet 2011 15:50

              C’est bien de rappeller que Mitterand était membre d’honneur de la Francisque, donnée par Pétain. C’est peut être pour ça qu’il lui faisait porter des fleurs.
              Le fait que Pétain ait été le vainqueur de Verdun ne l’excuse pas pour 1940. Ceci dit, le pays était en pleine débacle avec une armée française en déroute totale et il fallait arrêter le massacre, d’où l’armistice. Après il y a eu les dérapements que l’on connait et qui sont inexcusables.


              • 9thermidor 23 juillet 2011 17:14

                Pétain , la Résistance, tout cela a été mis en avant pour masquer l’ essentiel :


                le Front Populaire a mené la France à un rapide , complet, irréparable désastre militaire ,
                 deux millions de prisonniers,
                 le territoire occupé, et le reste ...

                Pétain , ou un autre, ne pouvaient atténuer les conséquences inévitables de la gestion des nullités radicales socialistes qui ont mis la France au fond du ravin. 

                •  C BARRATIER C BARRATIER 23 juillet 2011 18:22

                  J’aime bien cet article. On peut être un grand homme en étant anti républicain comme PETAIN l’a été, et on peut être un grand homme en étant républicain. Hitler fut un grand homme hélas. Ils avaient, Petain et lui des points communs : l’orgueil, la dévotion à ce qu’ils appellent leur patrie éternelle, ce que Marine LE PEN appelle les traditions d’une France de rois et seigneurs et maîtres.
                  La France éternelle, pour lui et pour la dynastie LE PEN est celle de la France catholique, l’auteur oublie cet aspect des choses. PETAIN rétablit dans toutes les écoles l’enseignement obligatoire des devoirs envers ce dieu là !
                  Cette tradition catholique explique peut être son racisme anti juif. Les frères ennemis sont les pires entre eux.
                  Voir la continuité de ce courant à travers les siècles dans l’article Résistants d’hier et d’aujourd’hui ci dessous : on ne s’étonnera pas que PETAIN eût comme ennemis numéro un avec les juifs, les résistants où se retrouvaient toutes les confessions avec les athées pour la liberté.

                  http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=194

                  La République a retrouvé sa sérénité en laissant les religions dans leur sphère, en les empêchant de s’entre tuer, et en faisant la promotion de la laïcité qui n’est qu’une chose : la liberté de pensée, donc le respect de la pensée des autres.


                  • CAMBRONNE CAMBRONNE 23 juillet 2011 18:42

                    Désolé de vous contredire mais Philippe Pétain n’était pas un catholique pratiquant . De plus il « vivait dans le péché ».


                    Il a considéré comme Napoléon avant lui que la religion catholique était un bon ciment pour la nation .
                    La religion catholique en France ne représente plus grand chose , donc vous avez gagné .
                    Mais ou est passé le ciment ?
                    Vive la république quand même .

                  • CAMBRONNE CAMBRONNE 23 juillet 2011 18:35

                    Salut à l’auteur


                     Un article moins manichéen que la moyenne sur ce sujet qui engendre la polémique et les injures . De moins en moins d’injures quand même car les défenseurs du maréchal , ceux qui ont servi sous ses ordres ou qui tout simplement faisaient partie de la grande débâcle de 40 , civils ou militaires ne sont plus très nombreux .Ceux là savaient que ce n’était pas Pétain qui les avait foutu dans la merde et ils lui furent reconnaissant d’avoir atténué leurs souffrances . 

                    Certains plus jeunes, nés après la guerre ont essayé de réfléchir sur le personnage , sur ses zones d’ombre et de lumière ( oui de lumière car de tous les grands chefs de 14/18 il était le seul considéré comme républicain et adoré de ses anciens soldats) . Parmi les historien ils ne sont plus trés nombreux à accorder des circonstances atténuantes à Philippe Pétain .

                    AMOUROUX a bien écrit , avec justesse selon moi sur cette période mais il n’est plus considéré comme historiquement correct .

                    Donc la pensée unique a gagné et Pétain est bien le Salaud dont parlait l’Humanité en 45 , c’est un parfait bouc émissaire historique , celui par qui le malheur et la honte sont arrivés.
                    Cela permet d’oublier les nuls ou les méchants qui « nous ont fait tant de mal ». 

                    Pétain étant un homme secret il est quasiment impossible de savoir exactement ce qui le motivait lors des prises de décisions qui furent les siennes . Marc Ferreau qui n’est pas un homme de droite cerne assez bien sa personnalité , avec plus de nuance que la majorité .

                    Une remarque importante pour la compréhension de l’esprit de l’époque : J’ai relevé dans votre article , un grave contresens quand vous parlez de Race .

                    Dans toutes les citations de la guerre de 14/18 on trouve des phrases comme :« a bien illustré les qualité de la race » Celle de Guynemer en particulier . La race française était opposée à la race allemande de façon tout à fait erronée selon les critères actuels mais reconnus par tout le monde à l’époque . Le terme race n’avait donc pas le caractère raciste que vous lui accordez .

                    Vive la république quand même .

                    • Spip Spip 23 juillet 2011 20:42

                      Encore un article sur notre point Godwin, à nous...

                      Il a fallu, c’est vrai, attendre la traduction du livre de Paxton, pour avoir enfin une vue non partisane de la période Pétain. Depuis c’est devenu la référence sur le sujet. En tant qu’américain il a pu (su) travailler sur des documents de première main de l’ambassade en France qui est restée en activité jusqu’à Pearl Harbour.

                      Un petit lien pour établir la réalité sur la journée du 10 Juillet 1940 et le vote de « gôche ».

                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Vote_des_pleins_pouvoirs_%C3%A0_Philippe_P%C3%A9tain_le_10_juillet_1940

                      Quant aux communistes, ils n’ont pas votés et pour cause, déchus de leurs mandats par une loi de Daladier en 1938 (sanctionnant leur soutien au pacte germano-soviétique)

                      Autre vieille lune : la gauche aurait désarmé la France face au danger montant du nazisme. Historiquement faux : c’est bien la droite, revenue au pouvoir en 1938, qui a mise en œuvre une politique « d’apaisement » vis à vis d’Hitler, avec des conséquences évidentes sur notre Défense Nationale..

                      Dernier petit détail : pourquoi le fils de De Gaulle a t-il été prénommé Philippe ? En hommage à son parrain, bien sûr...


                      • wesson wesson 23 juillet 2011 23:53

                        Bonsoir Spip,

                        "c’est bien la droite, revenue au pouvoir en 1938, qui a mise en œuvre une politique « d’apaisement » vis à vis d’Hitler, avec des conséquences évidentes sur notre Défense Nationale..« 

                        Oh que oui ! Et elle était aidé en cela par une oligarchie industrielle qui avait trouvé un formidable débouché avec l’Allemagne en cours de réarmement qui leur achetait tout leur stock d’acier et de bauxite. Mieux, cet Hitler là avait réussi à en finir avec les syndicats et les revendications salariales, en mettant au pas les ouvriers de son industrie, pourtant d’ordinaire plutôt sage !

                        La France de l’oligarchie en 1938, c’était »plutôt Hitler que le front populaire« . C’est dire la »divine surprise« que fut les évènements qui ont suivi ...

                        J’invite les gens qui veulent réellement s’instruire sur la période à consulter l’ouvrage de Annie Lacroix-Riz, »le choix de la défaite". ça permet de comprendre comment tout ceci est arrivé, et ne constituait nullement une surprise pour certains.


                      • 9thermidor 23 juillet 2011 21:04

                        on parle de Pétain, syndic de faillite de la 3°. 

                        pour ne pas parler de la nocivité de la République
                        de son incapacité à gérer les affaires de la France.
                        les radicaux socialistes ont voulu la guerre
                        ils ont mené les troupes au désastre.

                        on n’est pas prêt de s’ en relever.

                        • Raie's kareray 23 juillet 2011 22:37

                          La bonne question a bien été posée :
                          « Et vous ? qu’auriez-vous fait en 1940 ? » Elle ne précise pas quand exactement : avant ou après le 6 juin ???

                          J’ai du mal a trouver une réponse à cette improbable question...On est bien en 2011 ? oui !
                          J’essaye de faire marcher la machine à remonter le temps...
                          Si j’avais été civil, je serai probablement rentré dans la résistance...
                          Si j’avais été mobilisé et sur le front dans le Nord-est de la France ? J’aurais fait comme les copains : le tenue de bidasse à la poubelle et vite !! L’Angleterre ? peut-être...
                          Si j’avais été ailleurs qu’en France ? Les FFL ?? Impossible de répondre à une telle question aujourd’hui.
                          Si j’avais été en Nouvelle Calédonie (là où je réside aujourd’hui), j’aurais voulu m’engager mais on m’aurait répondu que je ne suis pas Français !! ( durant la Coloniale, les ressortissants n’avaient pas d’identité et n’étaient pas appelés.)

                          Je me serais engagé volontaire ; grâce à de Gaulle qui envoya un petit cargo dans le Pacifique, au mépris des torpilles allemandes et japonaises, pour récupérer les Volontaires du Pacifique...les Volontaires du Pacifique ont pû apporter leur participation.
                          Je me serais retrouvé en Afrique du nord face aux panzers d’Hitler (Bataille de Bir Hakeim).
                          30% en sont revenus, donc il y a 7 chance sur 10 que je ne pourrais répondre...



                          • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 23 juillet 2011 23:00

                            Après Céline, Sylvain Rakotoarison poursuit son téméraire et fastidieux périple parmi les personnages diaboliques qui ont marqué l’histoire de l’humanité par leur folie meurtrière et démoniaque.


                            Aujourd’hui : Pétain.

                            Pétain méchant ou pas méchant ? Dangereux ou pas dangereux ? ouille ouille ouille, sur quel terrain miné nous emmène Rakotoarison ?

                            C’est un sujet tabou qui n’a jamais été abordé, ni ans la presse, ni à la TV, ni surtout dans les milieux des politicards. Quelle prise de risque !

                            Merci Sylvain de nous ouvrir de nouveaux horizons, on commençait à s’ennuyer.

                            • Raie's kareray 23 juillet 2011 23:20

                              Les articles de morison sont en effet les bienvenus.
                              Il y a aussi celui sur la Libération, bonne lecture Axel.


                            • Raie's kareray 23 juillet 2011 23:22

                              A cheval sur deux pages, j’ai trouvé le moyen de confondre. L’auteur me pardonnera !


                            • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 23 juillet 2011 23:42

                              Pour moi, la vraie question restera la suivante. Alors que IIIe République ne fut pas déstabilisée entre 1914 et 1918 où tous les partis se sont regroupés derrière Clemenceau pour combattre l’ennemi, pourquoi s’est-t-elle effondrée en 1940 ?


                              Parce que la deuxième fois la cavalerie était en retard smiley

                              • Gargantua 24 juillet 2011 11:46

                                En réalité c’est que certain le voulait,pourquois tous la question est là ?


                              • Mmarvinbear Mmarvinbear 24 juillet 2011 14:05

                                Peut-être parce que la situation militaire n’était pas la même ?


                                En 14, le front s’est rapidement figé sur la Marne pour ne quasiment plus bouger pendant 4 ans.

                                En 40, le front s’est effondré et les blindés allemand ont rapidement coupé les armées alliées en deux, forçant les anglais à rembarquer à Dunkerque, et privant les français de toute possibilité de contre-attaque.

                                Même De Gaulle savait que la bataille de la métropole était perdue.

                              • Gargantua 24 juillet 2011 15:25

                                Une des causses possibles, est la peur viscérale de la révolution Russe qui a tétanisé les esprits critiques de certains dirigeants politiques de l’époque, qui faut mettre en parallèle avec l’émergence de plusieurs dictatures qui sont nées dans différents pays Européens.
                                Italie, Allemagne, Pologne, Hongrie, Autriche, Espagne, Portugal,


                              • Axel de Saint Mauxe Axel de Saint Mauxe 24 juillet 2011 21:00

                                Je voulais dire la cavelerie américaine.


                                La république aurait-elle tenu sans l’intervention américaine ?

                              • Spip Spip 24 juillet 2011 12:21

                                Une des causes motrices, peut-être LA cause, me semble avoir été l’avènement du communisme.

                                Déjà en 1917, la paix séparée entre la Russie de Lénine et l’Allemagne avait libéré beaucoup de divisions allemandes qui se sont reportées illico sur le front Ouest. Les alliés n’avaient pas apprécié, bien sûr...

                                Après, la confiscation réussie du prolétariat par Hitler, au dépens du PC allemand (la SA comptait beaucoup d’anciens communistes dans ses rangs) a suscité l’intérêt de nos industriels et d’une bonne partie de la droite.

                                Donc l’ennemi historique, en 1939, avait des admirateurs chez nous, ce qui n’était pas du tout le cas en 1914. Le ver était dans le fruit.


                                • sophie 29 juillet 2011 18:15

                                  Très simple à répondrfe aujourdh’ui, si des dorifors s’attaquent à ma vie
                                  et bien je combatrais les dorifor
                                  il faudra passer par cela et leurs trippes serviront de codres


                                  • totor83 18 septembre 2018 18:07
                                    Je cite : "il a été le fossoyeur sans scrupule de la République et de la démocratie, et l’un des grands initiateurs de la collaboration avec l’oppresseur nazi sous l’Occupation.« 

                                    Sans blague , vous sortez d’où ? Le »fossoyeur sans scrupule de la républiqe et de la démocratie" ! quelle propagande !

                                    Heureusement qu’on a quelqu’un comme vous pour nous sauver s’il y a une autre guerre. Même de gaulle s’est enfui devant les nazis , seul un vieillard est resté tenir tête et maintenant on le critique ... Honte a vous.


                                    Je cite « Dictateur sciemment antisémite » alors là , quel torchon cet article, on atteint un niveau de médiocrité impensable.


                                    Bref , en cas de malheur il faut appeler AGORAVOX ! ils viennent peter la gueule des nazis eux ! coup de boulle balayette et hop ! (tranquillement assis derrière leur écran et leur clavier)


                                    Votre torchon de propagande est une insulte à l’histoire et a la mémoire du maréchal.

                                     smiley


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