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Portrait troublant : Roger KOLO, le médecin genevois qui a voulu prendre le pari de remettre Madagascar sur pied !

1) Un minimum d'histoire, afin que vous puissiez comprendre l'importance du nouveau gouvernement pour les malgaches...

Le peuple malgache était pris en otage par le FMI et la majorité des pays bien pensants depuis le coup d'état d'Andy RAJOELINA, DJ porté au pouvoir par un milieu étudiant et la population d'Antananarivo, aidé en cela par de nombreuses maladresses du président alors en place, Marc RAVOLOMANANA, pro-américain, ayant privatisé (à son propre nom) à peu près tout ce qui pouvait l'être. Les tribunaux malgaches l'avaient en 2008 condamné à quatre ans de prison et à 70 millions de dollars de dommages et intérêts pour « conflits d’intérêts » dans l’achat fin 2008 d’un avion présidentiel qui avait cristallisé l’opposition à son régime et contribué à sa chute.

En termes de politique intérieure, malgré quelques efforts pour l'éducation (certains enfants malgaches partent encore à l'école aujourd'hui avec ce qu'il reste des "kits scolaires" distribués à l'époque), et le désenclavement de quelques régions de la grande île (superficie à peu près équivalente à celle de la France) par la construction et la remise en état de routes, le règne de Marc RAVOLOMANANA a été calamiteux et n'a pas fait reculer la pauvreté de ce pays magnifique (151ème mondial en terme de pauvreté).

Le "coup d'état" en douceur d'Andry RASOELINA a été catastrophique pour la population de Madagascar, en premier lieu parce que son âge ne permettait pas de valider constitutionnellement sa présidence. Ainsi, à l'échelle internationale, toutes les relations et subventions ont été coupées, avec comme condition de retour "à la normale", l'organisation d'élections démocratiques. Ce blocus des aides internationales ont plongé la population dans une misère humanitairement inacceptable. Parallèlement, des contrats étaient signés, bradant par exemple une partie des réserves de matière premières à l'une des multinationales les plus contestées au monde, "Glencore"

(http://www.bastamag.net/Glencore-comment-une).

 

2) Election à la présidence de Hery RAJAONARIMAMPIANINA, enfin un espoir concret pour Madagascar de sortir de la crise.

Ce n'est qu'en décembre 2013 qu'enfin, un président légitime et reconnu par la diplomatie mondiale, Hery RAJAONARIMAMPIANINA, est élu et intronisé officiellement en janvier 2014. Contrairement à ses 2 prédécesseurs, Hery R. est issu des milieux universitaires de Madagascar, et du Canada, et est titulaire d' une maîtrise en sciences économiques à l'Établissement d'enseignement supérieur de droit, d'économie, de gestion et de sciences sociales (EESDEGS) de l'université d’Antananarivo. Il a poursuivi ses études au Canada ou il a décroché un DEA en finance et comptabilité à l'Université du Québec, 4 ans plus tard. En 1991, il obtient dans ce même pays son diplôme d'expertise comptable du "Certified General Accountant's Association" .

(http://fr.wikipedia.org/wiki/Hery_Rajaonarimampianina).

 

3) Une éminent radiologue genevois suisso-malgache nommé 1er ministre : Roger KOLO.

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Roger KOLO
Le nouveau 1er ministre de la République de Madagascar : une vraie chance pour un peuple en crise.

La nomination d'un autre universitaire brillant, Roger KOLO, spécialiste des questions médicales, confirme la volonté du président Hery R. de former un gouvernement fort, compétent, ayant pour objectif un progrès social, et non pas l'enrichissement personnel. Roger KOLO, après une carrière brillante en Suisse, ou il est reconnu comme l'un des plus éminents spécialistes de radiologie, administrateurs du plus important centre de radiologie de Genève, aurait pu prendre sa retraite. Ses enfants ont eux-même réussi un excellent parcours universitaire. Mais fort de sa réussite, plutôt que profiter de sa fortune pour se reposer, Roger KOLO a souhaiter mettre sa vie à la disposition de son pays d'origine. Sa bi-nationalité est cruciale, la Suisse s'étant lourdement désengagée de ses aides à Madagascar suite à l'assassinat doublé de torture d'un coopérant suisse au développement des routes, Walter ARNOLD. A ce jour, la Direction suisse du Développement et de la Coopération (DDC) a programmé son retrait définitif pour 2016.

 

4) Roger KOLO : un important réseau professionnel au sein des ONG, des instances médicales suisses, et de la diplomatie internationale

 Dans un pays ou de nombreuses personnes meurent faute de soins (par exemple, le diabète n'est que peu détecté, et un traitement à l'insuline coûte l'équivalent d'un salaire médian), ou toute consultation doit être payée d'avance, de même que les médicaments, le challenge de Roger KOLO est loin d'être une promenade de...santé. La problématique est la même pour la scolarité, payante, même s'il ne s'agit "que" de 50€/ an, une grande partie des familles les plus pauvres ne peuvent pas scolariser leurs enfants (50€ étant équivalents à un smig malgache, scolariser 4 enfants est purement impossible). Son arrivée a été le signal du déblocage par le FMI et la Banque Mondiale de 450 millions de $, le 1/20ème de ce qu'il faudra au tandem "RAJAONARIMAMPIANINA/ KOLO" pour sortir les régions les plus reculées de l'île de la misère sociale, médicale et scolaire. L'alimentation est moins problématique dans ces régions encore sauvages que dans la capitale, malgré des dégâts énormes causée par les cyclones et les crickets.

 

5) Les 7 paris a priori impossibles de Roger KOLO :

 Pari 1 : développer un système médical, voire une forme de sécurité sociale pour l'ensemble de la population.

Pari 2 : développer un système de communication routière permettant les échanges "capitale-Provinces".

Pari 3 : offrir à l'île une indépendance énergétique grâce aux réserves off-shore (permettant la fin de la déforestation)

Pari 4 : renégocier les contrats désastreux avec Glencore et autres concernant l'exploitation de gisements minéraux.

Pari 5 : démocratiser l'accès à l'école, qui plus est pour les familles nombreuses, ouvrir des écoles dans les zones reculées.

Pari 6 : assurer au sein de écoles des services de cantines assurant une alimentation minimale aux enfants scolarisés.

Pari 7 : éradiquer la corruption à tous les niveaux, qui est à ce jour le système "de secours" à l'économie du pays.

 

 CONCLUSION : Monsieur le Président de la République de Madagascar, Hery RAJAONARIMAMPIANINA, et Monsieur le Premier Ministre de la République de Madagascar, Roger KOLO, auront besoin de tous les soutiens tant au sein de leur pays, qu'au sein des diplomaties mondiales et des ONG, ainsi que des instance financières, FMI et BMI. Reprendre la main sur l'exploitation des réserves naturelles pillées par des multinationales sans scrupules, développer des forages off-shore pour amener de nouvelles ressources énergétiques et sauver les forêts victimes de l'omniprésence du charbon de bois pour cuisiner, nécessitera une aide sans faille (voire sans rancune) de l'aide internationale, Suisse en tête. Leurs missions seront aussi de désenclaver Madagascar, que ce soit au niveau de l'accès à des compagnies aériennes low-cost (Etihad ?), ou au niveau des télécommunications (appeler Madagascar depuis l'Europe coûte 50 cents/ minutes, contre 0,08 cents pour appeler la Chine !).

Souhaitons tous bonne chance à ces personnes compétentes, ainsi qu'à toute la population malgache, dont la gentillesse, même éprouvée par une crise longue et terrible, reste une référence mondiale.

Gilles SONDEREGGER


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5 réactions à cet article    


  • leypanou 25 juin 2014 16:32

    Vous auriez mis le Pari 7 en premier, personne n’aurait trouvé rien à dire concernant vos propositions car apparemment, vous savez un peu de quoi vous parlez. Car c’est le plus important.

    Concernant la compétence, être radiologue ou expert comptable ne donne pas de compétence particulière pour être premier ministre ou président de la république. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas vu de signe fort comme quoi le régime actuel veut vraiment lutter contre la corruption, constatable à tous les échelons de l’administration (un exemple, prenez un taxi-brousse pour se rendre compte du racket opéré par des policiers ou des militaires sur les chauffeurs et accepté par ceux-ci pour continuer leur surcharge sans réfléchir un seul instant sur le danger pour la sécurité, vu l’état des routes et l’âge des véhicules).

    Madagascar, comme beaucoup de pays, ne décollera jamais tant que son économie est vassalisée et ce n’est pas l’absence de richesses ou de compétences qui est le problème mais la gestion des richesses et au profit de qui (cf par exemple la République Démocratique du Congo ou l’Angola).

    PS Parmi le plus de centaine de pays vers qui on peut téléphoner via son ADSL, donc gratuitement, il y a seulement 3 pays d’Afrique et téléphoner de et vers les pays d’Afrique est l’un des plus chers au monde : le quasi-racket opéré, avec l’aide de politiciens locaux corrompus et/ou incompétents, est très rentable.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 25 juin 2014 17:27
      1-Développer la sécurité sociale est une hérésie. Les exemples partout sur terre indiquant que partout le collectivisme de la santé ne dégage que des dettes sur les générations suivantes ne suffit pas ?
      Développer l’obligation de s’assurer pour la santé serait plus intelligent et ne créera pas une dette sur les futures générations. De nombreux médecins sont formés a Madagascar. Parier sur une médecine libérale a plus d’avenir à long terme.

      -2. Les routes, c’est la seule réussite de Ravolomanana. Les routes permettent le commerce et l’échange source de profits et de développement.

      3-Indépendance énergétique...Vaste fumisterie. Les gens veulent simplement l’électricité, et n’ont rien a foutre d’une indépendance à l’état et de la production. Dans un pays corrompu, les gens souffrent d’un monopole de distribution de l’électricité, et d’une mafia qui détourne les stocks de combustible des centrales électriques. Le mieux est de laisser aux privé le soin de créer et fournir l’électricité. Le marché privé se chargeant de retenir que les bons fournisseurs face aux mauvais. 
      4-L’état n’a pas a se mêler de l’économie. Juste payer une entreprise privée pour contrôler les conformités. Stigmatiser une entreprise est déja le début d’un dirigisme malsain pour le futur. La planification de Ratsiraka a déja détruit le pays pour en faire un des plus pauvres de la planète vous voulez un bis répétita ? 

      5-Absurdité socialiste qui veut imposer son « école d’endoctrinement ». Le mieux est de donner aux parent des bons scolaires a échanger dans des écoles. Les écoles privées se formeront d’elles même là ou est le besoin. Si l’état les construit la corruption endémique phagocytera les aides.

      6-Madagascar ne connait pas la « famine » même si le taux de pauvreté est élevé. Le riz est l’aliment principal. Plutôt que de créer des cantines, l’accès a des bons de riz aux enfants déclarées permettrait de créer des restaurations plus rentables. 

      7-La corruption est de loin le 1er problème du pays. La solution passe par la concurrence et le minimum de monopoles. Le minimum d’interventionnisme de l’état.

      Madagascar a la chance d’avoir tout a construire. L’expérience socialo-communiste de Ratsiraka a laissé un pays dans la misère. Sa chance pourrait être l’économie de marché et le libéralisme comme l’a fait l’Île Maurice dans la même situation il y a 20 ans. Va t-elle retomber dans le socialisme ???


      • nah_gasy 25 juin 2014 23:01
        A la lecture de votre commentaire, je ne pus m’empêcher d’émettre quelques réflexions que je me permets de vous partager.

        Le tout laisser-faire laisser-aller ne peut pas fonctionner à Madagascar. Non seulement le système ne le permet pas, mais le niveau de pauvreté et la situation économique en elle-même ne permettent pas d’envisager de ne laisser faire que les mécanismes de marché et de désengager entièrement l’Etat. Je suis d’accord que le gouvernement n’a pas à garder l’emprise des secteurs d’activités les plus importants, mais dire que l’« Etat n’a pas à se mêler de l’économie » est une encore plus « grande fumisterie qu’autre chose dans un pays où les imperfections du marché sont inénarables.
        1) Je conviens que l’Etat actuel des finances publiques de Madagascar ne permet pas d’envisager la viabilité d’un tel système sauf à en répercuter le coût sur les générations futures. Effectivement, l’ardoise risque d’être salée. Cependant, l’ »obligation de s’assurer« que vous proposez implique nécessairement une participation de l’Etat puisque les 80% (et quelques) de foyers malgaches vivant en dessous du seuil de pauvreté ne peuvent pas se le permettre.
        3)Si l’on s’intéresse aux générations futures, si on prend en compte les répercussions de la hausse incéssante des prix de carburant, si on se penche sur la vitesse de la déforestation, alors cette idée d’indépendance énergétique n’a rien d’une calembredaine. Par ailleurs, laisser entièrement le privé se charger de la fourniture d’électricité - privatiser la JIRAMA - n’est pas à propos pour le moment. Cela ne ferait, justement, que réduire le nombre de foyers qui pourront y accéder : une entreprise privée cherchera principalement à faire des profits, ce qui se répercutera sur les prix et sur la bourse des ménages malgaches les plus pauvres. Des entreprises privées fournissant de l’électricité existent déjà à Madagascar mais seules les grandes entreprises peuvent se permettre d’y recourir.
        4)J’admets que là, ça relèverait du miracle s’il y arrive. Cependant, il n’y a pas mention d’un dirigisme étatique, juste une tentative de corriger des erreurs tactiques passées qui font que moins de10% des recettes de ces exploitations se retrouvent dans les caisses de l’Etat. Concernant le retrait total de l’Etat, j’en ai déjà fait mention mais j’ajoute : l’Etat ne peut pas se contenter de regarder.
        5)L’éducation pour tous est dans les OMD (bien que très discutables, cet objectif n’est pas absurde). De même que les médecins refusent d’être affectés dans les campagnes d’Antanilavitrinimaso, les écoles privées n’ont pas intérêt à s’implanter dans un coin reculé où les gens vivent d’agriculture d’autosubsistance et ne disposent que d’un maigre revenu par mois et ne peuvent donc pas payer pour y envoyer leurs enfants. Pour qu’ »elles se forment là où est le besoin", encore une fois, l’Etat devra mettre son grain de sel afin de les inciter à y aller quand même (subventions, partenariat public-privé,kit scolaires tout au long de l’année).
        6)J’ai visité plusieurs écoles publiques, et je vous assure que ce système de cantine peut être une question de survie pour les enfants. Témoignage des enseignantes : des enfants arrivent à l’école tellement fatigués et frêles, qu’ils doivent parfois acheter (de leur poche) de quoi leur redonner des forces.
        7)Oui, la corruption est un poison qui mine l’économie malgache mais ce défi impliquerait une restructuration complète de l’administration ... C’est certainement une priorité, mais certainement pas la plus facile à mettre en oeuvre. Pour permettre à cette concurrence/compétitivité de générer ce qu’il faut de croissance, l’Etat a nécessairement un rôle proactif à jouer (sécurisation des financements des entreprises, incitations à l’investissement, consensus privé-public sur les réformes structurelles à mettre en place...).

        Sommes toutes, la différence entre Madagascar et Maurice est structurelle et l’on ne saurait appliquer les mesures qui ont permis à cette dernière d’atteindre son statut actuel. Une formule tout libéralisation a déjà fait ses preuves : rappelons-nous des effets des ajustements structurels. Les pays qui ont pu en tirer parti sont ceux qui ont adopter des voies hétérodoxes nuancant les conditionnalités les moins adaptées à la situation du pays. Si la planification sous Ratsiraka est largement criticable, la situation actuelle n’y trouve pas sa source unique. Madagascar a plus que jamais besoin d’une implication responsable, consensuelle et active de tous les acteurs économiques (du public au privé) sans tomber dans l’oligarchie ou le capitalisme de copinnage, qui, je suis tout à fait d’accord, ne ferait que faire régresser le pays.

        Cordialement

      • Spartacus Lequidam Spartacus 26 juin 2014 10:21

        Bonjour Nash gazy


        -1 Personne ne dépense l’argent des autres avec autant de soin que le sien propre. (Milton Friedman).
        La sécurité sociale comme l’assurance privée, tu payes pas t’y a pas droit
        Vous ne cotisez pas vous n’y avez pas droit. L’important est de ne pas choisir un système social (sécurité sociale) qui a montré qu’il ne fonctionnait pas et qui rend en servitude jusqu’a la génération qui ne peut plus payer.
        En fait la différence est la gestion. Une gestion privée s’adapte au « client ». Une gestion étatique s’adapte aux groupes de pression qui font le plus de bruit et dans un pays ou l’administration est ultra-corrompue la sécu est une hérésie.
        Pour la partie « retraite », la capitalisation a remplacé la répartition au Chili après Alliende, pays en cessation de paiement et ultra-endetté. Le pays est devenu la première économie d’Amérique du sud avec 8% de croissance 20 années de suite grâce aux fond de pension qui ont permi le développement économique.

        -3 Jirama. Je trouve étonnant votre manque d’analyse de la réalité. Vous constatez que Jirama est un fournisseur merdique, une mafia dans l’état et vous voulez persister dans le même système ?
        Les panneaux solaires permettent aujourd’hui de créer de « petites centrales privées ». 
        La déforestation doit être vue avec d’autres yeux que ceux de « bobos » Parisiens. Le bois de rose a permis ces dernières années le développement de classes « moyennes » a la place de la misère. Scooters, 4x4, maisons se sont construites avec. Reprocher a d’autres d’exploiter leur foret alors qu’ici, il y a des décennie que nous l’avons fait....

        -4 Le « contrôle indépendant » des réalités d’extractions doit être fait et rapportera bien plus que tout interventionnisme. L’important n’est pas que l’état devienne plus riche, mais que les pauvres deviennent plus riche. Que les gens aient un travail et des ressources minimales de revenus. Mieux vaut que l’argent soit donné en revenus aux population, en investissements, et en compétitivité des entreprises que redonner à un état corrompu qui le gaspillera de toute manière en clientélisme. 

        Ne croyez pas que Hery a été élu sans la corruption. 

        5-Absurde. Le privé se met là ou est le besoin. L’état subventionne les groupes de pression. Les subventions en France ne vous informent pas ? Regardez le livre jaune des subventions en France. Les premiers profiteurs sont les associations du ministère des finances...

        6-La corruption la plus destructrice est celle des employés de l’état. Seule la concurrence est destructrice nette de corruption, car elle crée des agents dénonciateurs et les signaux d’alerte.

         Le mieux pour en finir est de ne laisser que les forces régaliennes à l’état.
        Moins de fonctionnaires= moins de corruption.
        Tous les pays du monde ou il y a moins d’état s’en sortent mieux et font plus de croissance. Suisse, Corée du Sud, Israël, Australie, Chili, Pologne, Hongrie.

        Si Madagascar passe au Socialisme ou Keysianisme des pseudo-économistes d’Europe, se sera un pays foutu. Si elle passe au libéralisme elle peut devenir une Corée du Sud ou un Chili.







      • JP94 30 juin 2014 20:57

        Aujourd’hui , le peuple malgache est désorganisé face à la dévastation organisée dont le pays est victime , de la part des puissances occidentales capitalistes .


        Pourtant il avait su résister dans certaines régions ( le Sud) de longues années à l’invasion colonialiste française ( 1896 ) dont le prétexte était justement le refus par l’Etat malgache de céder aux pressions libérales de la France , qui voulait le libre-échange impérialiste .

        A la base de la colonisation , il y a les traités de commerce ( asymétriques ) et à Madagascar , c’est le cas dès l’origine de la part de la Compagnie des Indes.

        L’article ci-dessus omet de mentionner un fait essentiel dans le déclenchement du renversement de Ra8 = Ravalomanana ( c’est dire l’image de souverain autoritaire qu’en ont les Malgaches) : la question des Terres . Ra8 ayant violé la Constitution malgache et offert sur un plateau des millions d’ha de terres arables à la multinationale Daewoo au détriment de la population malgache .

        Au passage le délire prolibéral ne passe pas à Mada où la population vit la violente réalité de ce libéralisme . Ra8 , la Tribune de Genève l’avait annoncé avant même son autoproclamation en tant que président , est un ultralibéral homme de paille des intérêts US mais aussi ex n°2 de l’Eglise Protestante malgache .Et l’appui de l’Eglise a été déterminant pour son accession au pouvoir . A présent , elle s’en désolidarise ... mais un peu tard . ( elle n’a pas fui le pays avec des montagnes de fric dans un avion US comme Ra8) .

        Il y a eu un espoir lors du renoncement de Ra8 au pouvoir ( avec des morts ) .
        Mais comme le dit cet article , l’espoir a été enterré par Rajoelina , qui lui est l’homme des milieux d’affaire canadiens . ( sans plus de détail ici) . Rajoelina est aussi un libéral pur sucre et prétendre que le libéralisme sauverait Mada est risible et dramatique . Il a édicté certaines lois dictées par le Canada ... et le Canada est le 1er investisseur à Mada ...

        La Suisse , autre pays protestant , est sur les rails , comme la Norvège et aussi l’Allemagne ( Port de Tamatave ) .

        Madagascar , comme beaucoup de pays africains apparemment fort pauvres , intéresse donc les puissances occidentales ( et même la Thaïlande pour les saphirs ...) mais pas pour les tirer de la misère : José Maria Arguedas disait : « le sous-développement n’est pas une étape du développement , il en est un des appuis » .

        Or il se trame sans doute un drame affreux à Mada où l’on vient de découvrir du pétrole qui intéresse les compagnies pétrolières US . Pour la première fois on observe à Mada l’émergence d’un certain fanatisme religieux alors que Mada était le pays le plus tolérant pour son islam ... on voit aussi beaucoup de sectes américaines s’y développer : de là à voir derrière ces manigances la main des USA ...

        Je doute que la Suisse soit de taille , malgré ses banquiers , à protéger Mada d’une guerre civile si jamais les USA y réalisent leur plan désormais classique ça et là dans la Monde ...

        Déjà la misère et l’affaiblissement de l’Etat national ont eu pour effet de détruire les magnifiques traditions de solidarité et d’hospitalité malgaches .

        Diviser , pour régner : la devise occidentale est en train de faire basculer une situation de pauvreté vers une situation de violence qui instaurera des haines entre les diverses composantes du peuple malgache , qui a pourtant su s’unir massivement et politiquement face au colonialisme , au sein du MDRM .

        Le peuple malgache ne peut pas compter sur un homme providentiel ( la liste des chefs d’Etat donne une idée de ces hommes opportunistes qui déçoivent les espoirs de changement ) .
        Il ne peut compter que sur lui-même . 
        Il a su imaginer des formes de lutte originales et fortes ( Menalamba , grèves ... ) .
         Il peut aussi compter sur la solidarité des autres peuples , à la condition que ceux-ci se montrent aussi plus conscients qu’une autre société est possible , en renversant l’ordre actuel .

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