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Accueil du site > Tribune Libre > Pour en finir avec le « dépassement de soi »

Pour en finir avec le « dépassement de soi »

Il faut « sortir de sa zone de confort », « repousser ses limites ». Cette injonction omniprésente est un poison qui nous empêche de jouir de la vie et de nous révolter contre un système social tyrannique. Et si on essayait de s’en désintoxiquer ?

Tête de mort - Source Wikipedia - Domaine public

Avertissement

Avant toute chose, j’aimerais prévenir un malentendu : le but de ce billet n’est pas de faire l’éloge d’une vie fade, routinière, exempte de nouveauté et de créativité. Ce qui me gêne, dans l’idée qu’il faut se dépasser soi-même, c’est moins le dépassement de soi que ces deux petits mots : « il faut ». La thèse que je vais défendre ici, c’est qu’une telle injonction est à la fois nuisible, superflue et contre-productive. Elle est nuisible, car elle nous rend perpétuellement insatisfaits de nous-mêmes, tout en nous disposant à nous soumettre aux exigences inhumaines du capitalisme. Elle est superflue, car nous avons naturellement le désir de découvrir et d’inventer de nouvelles choses. Elle est contre-productive, car elle nous incite à nous conformer à un idéal tout fait, sans originalité, et parce qu’elle nous pousse, par le stress qu’elle provoque en nous, à nous réfugier dans des routines rassurantes ou des addictions.

Un stress hautement morbide

Si le stress peut être utile sur une courte durée, pour faire face à un danger, il empoisonne l’organisme et le psychisme lorsqu’il devient chronique. Ce point est bien expliqué dans cette émission de France Culture. Or, nous sommes dans une société qui favorise le stress chronique, en nous incitant en permanence à nous dépasser, à prendre des risques, à repousser nos limites. Pour illustrer ce point, je prendrai l’exemple du système scolaire français (mais la France n’est pas si exceptionnelle que cela). L’autre jour, j’écoutais sur France Culture une émission très intéressante sur le lien entre l’anxiété des enfants et des jeunes et les évaluations scolaires. Parmi les intervenants, on pouvait entendre Charles Hadji, agrégé en philosophie, professeur honoraire en sciences de l’éducation de l’université de Grenoble Alpes, et auteur de Les défis d'une évaluation à visage humain. Dépasser les limites de la société de la performance (ESF sciences humaines). Je retranscris ici un extrait de cette émission (à partir de la minute 48), où M. Hadji répond à une question de la productrice et animatrice Louise Tourret :

Louise Tourret : « Il y a une question qui m’intéresse, ce soir, puisqu’on parle de réussite, on parle d’échec aussi, et de peur de l’échec, c’est peut-être ce trou dans nos représentations, Charles Hadji, entre l’un et l’autre. Qu’est-ce qu’il y aurait, qu’est-ce qu’on pourrait mettre entre la réussite et l’échec, est-ce qu’il y a un entre-deux sur lequel on peut poser des mots ? »

Charles Hadji : « Tout dépend de la conception que l’on développe de la réussite ; parce que [...] le stress est lié aux attentes et tout dépend du niveau d’attente : il peut y avoir excès d’attente jusqu’à la rupture. Alors, il ne s’agit pas de bannir la compétition, mais de lutter contre l’obsession du résultat. Et je pense que ce qu’on peut mettre, entre l’échec et la réussite, c’est peut-être une autre conception de la réussite et de l’échec, et ne pas se contenter de concevoir la réussite comme victoire dans une compétition sociale où le vainqueur rafle tout et où l’autre n’est qu’un concurrent qui doit être, sinon écrasé, du moins écarté, mais penser la réussite comme une progression de soi par rapport à soi. Et ceci implique que l’on puisse disposer d’un modèle de l’homme pleinement développé, ce modèle que Kant désignait comme le modèle de l’homme divin que nous portons en nous : la personne pleinement développée […]. »

En apparence, ce programme ne peut que favoriser le bien-être de chaque individu. Au rebours d’une organisation sociale inhumaine, où la concurrence écrase impitoyablement les plus faibles et stresse même les plus forts, il s’agit d’aider les individus à développer leurs potentialités personnelles. Mais le moyen proposé pour atteindre ce but est problématique. Se comparer à soi-même, tâcher de voir si on a « progressé », c’est toujours prendre le risque de constater qu’il y a un décalage entre ce que l’on est actuellement et l’objectif qu’on s’était fixé. Et si, comme le propose Charles Hadji, cet objectif consiste à se conformer à un « modèle de l’homme divin », alors la frustration n’est pas seulement un risque : elle est inévitable. Finalement, il n’y a pas de différence essentielle entre se comparer aux autres et se comparer à soi afin d’évaluer sa progression. Dans les deux cas, l’individu est aliéné : il est sommé de s’identifier à un idéal qui ne vient pas vraiment de lui, une idole inaccessible et inhumaine. Il y a là une forme sécularisée de religiosité, et ce n’est pas un hasard si Charles Hadji se réfère ici à Kant, un auteur très marqué par le christianisme.

Le christianisme est une religion séduisante, car il promet aux hommes de se libérer du péché et de la tristesse grâce à l’intervention d’un Dieu aimant et paternel, qui incite ses enfants à s’aimer les uns les autres. Mais cette promesse ne s’est pas réalisée. Le christianisme, loin d’apporter la liberté, la joie et l’amour, a plutôt cultivé la mauvaise conscience, une forme de haine de soi qui ne favorise guère l’amour du prochain (celui-ci consistant à aimer autrui « comme soi-même »). Cet échec s’explique peut-être par le fait que l’amour a été présenté comme un devoir plus que comme quelque chose de désirable, comme un idéal inaccessible plus que comme une réalité agissante ici et maintenant. Au lieu de dire aux êtres humains qu’ils sont tous dignes d’un amour inconditionnel, quelles que soient leurs imperfections (y compris le fait de ne pas parvenir à aimer autrui inconditionnellement), le christianisme a exigé d’eux un amour parfait, sans lequel ils ne pourront jouir du bonheur éternel que Dieu promet à ceux qu’il a choisis : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu, V, 48, traduction de Louis Segond). Face à une telle exigence, il n’est pas étonnant que tant de chrétiens aient craint de souffrir éternellement en enfer.

Il me semble que nous ne sommes pas vraiment sortis de ce climat anxiogène. Certes, avec le triomphe de la bourgeoisie, aux alentours de la Révolution française, la religion chrétienne a perdu de son importance. Mais les idéologies bourgeoises ont conservé l’idée que l’être humain doit sans cesse repousser ses limites, ne jamais se contenter de ce qu’il est ni de ce qu’il a. Cela vaut bien sûr pour la fraction la plus puissante de la bourgeoisie, celle qui détient le capital financier : le but, pour cette classe dominante, c’est d’accumuler toujours plus de capital, sans aucune limite – quitte à détruire pour cela les liens sociaux et affectifs, les services publics, la santé physique et psychique des êtres humains et l’ensemble des écosystèmes de la planète. Car pour parvenir à leurs fins délirantes, les capitalistes mettent à contribution toutes les « ressources » possibles, qu’elles soient naturelles ou humaines. Dans cette perspective, le discours selon lequel chacun doit « repousser ses limites », « sortir de sa zone de confort », apparaît comme un outil très précieux au service de l’accumulation du capital. Sous prétexte de donner une occasion aux travailleurs d’exploiter leur potentiel et de s’épanouir personnellement, cette forme de management sert à capter leur énergie physique et psychique pour accroître le profit des actionnaires. Même le sport, qui devrait être un loisir, est devenu une industrie dont les salariés sont traités comme des machines à produire de la performance.

Et cette moderne religion du dépassement de soi, comme le christianisme, instille en ses adeptes la peur de l’enfer. L’enfer, dans nos sociétés modernes et « démocratiques », ce sont tous les maux réservés à ceux et à celles qui n’ont pas suffisamment « repoussé leurs limites ». C’est la misère, le fait de ne pas pouvoir manger à sa faim et de ne pas pouvoir nourrir correctement ses enfants. C’est le fait d’être stigmatisée comme une personne « assistée », qui « coûte un pognon de dingue » alors qu’il lui suffirait de traverser la rue pour trouver du travail. L’enfer, c’est aussi le fait de se donner corps et âme dans son travail pour finir par être viré-e, harcelé-e ou placardisé-e. L’enfer, c’est encore l’échec scolaire et la conséquence probable de cet échec : le fait d’être assigné-e à une position méprisée dans la société (sauf dans des circonstances exceptionnelles, comme lorsque les « premiers de cordée », confinés chez eux, se rendent compte de l’importance des « premiers de corvée », ou lorsque les damné-e-s de la terre relèvent la tête et s’unissent pour faire valoir leurs droits).

Une injonction inutile

On vient de voir en quoi l’injonction à se dépasser soi-même est un élément essentiel d’une maladie sociale qui détruit les êtres vivants en général, et l’être humain en particulier. Mais, pourrait-on m’objecter, cela vaut surtout si cette injonction est permanente, comme c’est le cas dans le capitalisme. Ne pourrait-elle pas devenir utile si on en faisait un usage raisonnable, afin de lutter contre la paresse naturelle de l’être humain ? Il me semble qu’on peut répondre négativement à cette question. Pour empêcher notre paresse de prendre des proportions excessives, nous disposons déjà de deux moyens naturels très efficaces.

Le premier, c’est l’aiguillon de la faim. Pour satisfaire nos besoins primaires, nous sommes contraints de travailler un minimum. Le deuxième moyen, c’est notre créativité et notre curiosité naturelles, qui nous poussent à étudier le monde, à accroître nos connaissances, à inventer des techniques, à créer des œuvres ou des performances artistiques, et à réformer les institutions sociales et politiques. En tant qu’êtres vivants, conscients et pensants, nous ne sommes jamais complètement en repos. La vie, y compris la vie de l’esprit, c’est un perpétuel dépassement de soi. Il est donc inutile de se forcer – ou de forcer les autres – à relever des défis ou à se conformer à un idéal plus ou moins lointain : il suffit d’être à l’écoute de ses désirs, et de laisser autrui accomplir les siens. Les seules contraintes qu’il est raisonnable d’instaurer, dans une société, ce sont des règles collectives qui limitent les désirs de tout le monde (y compris les capitalistes, en admettant que de telles personnes aient leur place dans une société raisonnable), de manière à ce que chacun respecte la liberté des autres. Nous n’avons pas à contraindre les autres à désirer : cela n’aurait aucun sens. Et c’est pourtant ce que nous essayons de faire quand nous disons à des jeunes : « C’est dommage que tu n’aies pas plus d’ambition pour ton avenir, avec tes capacités et tes bons résultats scolaires ! »

Une injonction contre-productive

On vient de voir qu’il est absurde de commander à quelqu’un d’avoir des désirs : que ce soit le désir de faire le bien à autrui (« Tu aimeras ton prochain comme toi-même »), le désir de s’instruire ou le désir de créer de nouvelles choses. Mais pour absurde qu’il soit, ce genre de commandement n’en a pas moins des effets. Alors qu’elle est censée favoriser la créativité et l’initiative personnelle, l’injonction à se dépasser soi-même conduit plutôt les individus à vouloir imiter un modèle préexistant, à se conformer à un idéal présenté comme désirable par la société, par des parents ou des pédagogues. La créativité véritable ne peut venir que des profondeurs de l’inconscient et du désir : c’est un processus vital qui peut éventuellement déboucher sur une image consciente qu’on souhaite matérialiser, mais qui ne saurait se réduire avec le fait de se conformer à une telle image. Dans Whiplash, de Damien Chazelle, un professeur de jazz tyrannise ses élèves, en alternant des moments de séduction, voire de gentillesse apparente, et des séances d’humiliation. À la fin du film, il prétend justifier son comportement pervers par l’intérêt supérieur de l’art. Ce qu’il veut, ce n’est pas former des élèves médiocres, qui font un travail correct (« good job »), mais inciter chacun à repousser ses limites de manière à produire un résultat excellent, une perle rare. Mais de quelle excellence parle-t-il ? On a souvent l’impression, dans le film, qu’il s’agit surtout d’une perfection technique (par exemple d’une extrême rapidité d’exécution, pour le personnage principal, qui est percussionniste). Et peut-être cette méthode brutale est-elle efficace dans ce domaine, encore qu’elle ne soit peut-être pas la meilleure. Mais qu’en est-il de la créativité ? Comment peut-on être à l’écoute de ses propres désirs et de sa propre imagination, si on est obsédé par le regard des autres, terrifié par la perspective d’une humiliation ? Un professeur qui maltraite ses élèves ne cherche pas réellement à les aider à dépasser leurs propres limites : tel un contremaître d’usine ou de centre d’appels, il veut au contraire les enfermer dans une routine, discipliner leur corps et leur esprit pour en faire des machines prévisibles et performantes.

Ajoutons que le stress produit par l'injonction à se dépasser soi-même pousse les individus à se replier sur des routines sécurisantes et à plonger dans toutes sortes d'addictions (tabac, alcool, séries télévisées, jeux d'argent, sucre, cannabis, cocaïne, etc.) pour tenter de créer artificiellement une "zone de confort" qui leur est refusée. Là encore, cette injonction s'avère contre-productive. 

Désintoxication

Je pense avoir donné quelques arguments solides pour soutenir l’idée que l’injonction du dépassement de soi est nuisible, inutile et contre-productive. Mais comment faire pour s’en débarrasser ? Le problème, c’est que ce n’est pas seulement une idée. S’il s’agissait seulement d’une erreur intellectuelle, il suffirait pour s’en défaire de lire des ouvrages de philosophie (ceux de Spinoza ou d'Épicure, par exemple), de sociologie, de biologie ou de psychologie. Mais il s’agit d’une idéologie qui imprègne à la fois les structures de la société et la totalité de notre personne : nous sommes intoxiqués intellectuellement, mais aussi au niveau de notre imagination, de nos affects, de notre système nerveux… L’exigence de l’auto-dépassement produit du stress, et le stress, en devenant chronique, renforce l’illusion que cette exigence est légitime. Voilà pourquoi notre cure doit être multidimensionnelle. Nous avons tout intérêt, non seulement à nous instruire, mais aussi à lutter collectivement pour mettre fin au capitalisme, dont le caractère mortifère est de moins en moins à démontrer. Mais notre lutte, me semble-t-il, pourra être d’autant plus efficace qu’elle s’accompagnera de pratiques personnelles. Nous serons d’autant plus épanouis que nous nous adonnerons à des activités qui sont en elles-mêmes leur propre but, qui nous procurent un plaisir immédiat, indépendamment de leur utilité sociale ou de leur conformité à un idéal. Cela peut être passer du temps avec des amis, écouter une musique qu’on aime bien, se promener pour le plaisir, sans se forcer à réaliser une performance sportive, éventuellement avoir une activité productive ou créatrice, du moment que c’est un loisir. Mais l’épanouissement passe aussi par le repos, la paresse, et par des moments où l’on se contente de prendre conscience de ce qu’on est en train de vivre, ici et maintenant, au lieu de se demander si on est conforme à un modèle parfait. Au fond, c’est peut-être cela, une vie « divine ».

Appendice

Pour prolonger cette réflexion, je propose aux lectrices et aux lecteurs endurant-e-s de réfléchir à cette question : faut-il vraiment « sortir de sa zone de confort » ? Ce sujet a été abordé en 2020 par Géraldine Mosna-Savoye, productrice à France Culture, dans son Journal de la philo. On pourra lire ou écouter ici l’intégralité de sa chronique.

En voici un extrait particulièrement significatif :

« Pour bien poser le problème que pose cette injonction à “sortir de sa zone de confort”, il faut déjà éclaircir un certain nombre d’éléments qui la composent : l’idée, d’abord, que le confort serait le synonyme du calme plat, de la passivité, ou de l’engluement ; l’idée, par suite, qu’en sortir signifierait forcément, à l’inverse, être actif, avancer, s’éprouver ; l’idée, si je fais la synthèse, que rester confort et en sortir reviendrait donc à une alternative entre stagner et progresser. 

On voit là les couches de présupposés qui ont englouti cette expression devenue un cliché. Il serait bon de progresser et ce mouvement passerait par le fait très concret de sortir d’un certain état. Mais plus que de sortir d’un certain état, comme on passe de la tristesse à la joie, ou du canapé à une salle de sport, il s’agirait que cette sortie nous mette en danger, nous mette mal à l’aise, qu’il y ait là comme une prise de risques. 

C’est cette dimension-là qui me frappe tout particulièrement, et le mot de “confort” n’y est pas pour rien : l’inconfort serait nécessairement le signe que quelque chose se passe, et a priori, ce serait là quelque chose de bien.

Mais d’où vient cette idée que prendre un risque serait forcément un progrès ? Que l’inconfort, bien qu’il dise quelque chose de nous, soit forcément un bienfait ? Et que quelque chose se passe soit d’ailleurs une bonne chose ? 

Certes, je vois bien ce qui est à l’œuvre : cette valorisation perverse de ce qui nous met ou nous fait mal, ce retournement sournois du malaise en bien-être, cette dialectique perfide de tous ces “ça en vaut bien la peine”, “le travail, c’est la santé”, ou encore, “il faut souffrir pour être belle”. 

Mais ça n’en reste pas moins paradoxal : par quelle magie un mieux-être passerait-il par un moins bien, littéralement par un mal-aise ? Par quel paradoxe devrait-on sacrifier son réel bien-être au nom d’un mieux-être potentiel ? » 

Pour compléter l’argumentation de Mme Mosna-Savoye, on pourrait chercher à définir plus précisément ce que signifie l’expression « zone de confort ». Voici ce que j’ai trouvé dans Wikipedia : « La zone de confort est un état psychologique dans lequel une personne se sent à l'aise. Dans cette zone, elle peut garder le contrôle tout en éprouvant un faible niveau de stress et d'anxiété. Dès lors, un niveau constant de performance est possible

Bardwick définit le terme comme « l'état comportemental d'une personne qui choisit de vivre dans une position neutre d'anxiété. » Brown le décrit comme « l'espace où notre incertitude, le manque et la vulnérabilité sont réduits au minimum et où nous croyons que nous aurons accès à suffisamment de nourriture, d'amour, d'estime, de talent, et de temps. Où nous avons le sentiment d'avoir un certain contrôle. »

[...]

Sortir de sa zone de confort cause de l'anxiété et entraîne une réaction de stress. En effet, White (2009) fait référence à la « zone optimale de performance », dans laquelle la performance peut être améliorée par une certaine quantité de stress. Yerkes (1907) a indiqué que « l'anxiété, améliore les performances jusqu'à un certain seuil estimé optimal. Au-delà, cet effet se détériore à mesure que des niveaux plus élevés d'anxiété sont atteints. » Il s'agit de la « zone de danger » dans laquelle la performance diminue rapidement sous l'influence d'une plus grande anxiété. »

On le voit, il n’y a rien de honteux à vouloir rester dans sa zone de confort. C’est même plutôt sain !


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33 réactions à cet article    


  • Yann Esteveny 18 juillet 2023 17:36

    Message à tous,

    Parvenir à lire un long article est impossible aux paresseux.

    Faire des efforts est une nécessité pour s’élever. Apprendre à gérer des objectifs difficilement atteignables demande un certain effort où la connaissance de soi est capital.

    Voici un bon article d’Agoravox et une courte présentation de l’excellent ouvrage de Stefano Boni « Homo Confort » :

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/homo-confort-a-un-clic-de-la-241364

    https://www.ledevoir.com/lire/739158/essai-homo-confort-stefano-boni


    • Brutus Grincheux 18 juillet 2023 17:37

      Les injonctions sont par définition des actes de manipulation.

      Enjoindre de « se dépasser » revient à faire comprendre à l’intéressé qu’il n’a à s’en prendre qu’à lui-même s’il se sent exclu ou défavorisé. Lui faire croire qu’il pourra devenir Rockefeller ou Marilyn Monroe en faisant un effort est une imposture qui fonctionne par culpabilisation.

      Mais elles sont encore plus redoutables quand elles sont doubles. Fixer à quelqu’un deux objectifs contradictoires est le meilleur moyen de le désorienter et de le mettre en situation de toujours avoir tort. Par exemple : « Sois obéissant et laisse aller ta fantaisie » : quel que soit le comportement de l’intéressé, on lui reprochera de toute façon de ne pas mettre l’autre injonction pratique. Celui qui affirme « il faut te dépasser » dit en même temps : « il faut être prudent et raisonnable », respecter le code de la route et battre des records de vitesse !


      • Yann Esteveny 18 juillet 2023 17:46

        Message à avatar Grincheux,

        Faisons court. L’injonction de « dépassement de soi » est une injonction paradoxale ontologique qui ne peut que mal finir pour la personne.
        En revanche, s’efforcer de s’élever est parfaitement sain.

        Respectueusement


      • magatst 18 juillet 2023 18:28

        Encore merci pour cet excellent article.
        je partage avec plaisir.


        • ZenZoe ZenZoe 18 juillet 2023 20:44

          Très intéressant tout ça.

          Comme le dit Grincheux, il faut se méfier. On fait croire aux gens qu’ils ont le choix, il suffit juste de faire des efforts, alors qu’en vérité, c’est plus nuancé.

          Pour autant, je pense qu’apprendre à surmonter sa peur pour réaliser un rêve a du bon aussi. Au lieu de suivre le cursus études-boulot-famille après le bac, je suis partie jeune à l’aventure et j’ai atterri à l’autre bout du monde. Je n’ai jamais regretté, même si j’y ai perdu des plumes (mais j’en ai gagné aussi). Beaucoup de gens m’ont dit qu’ils auraient bien aimé faire pareil, mais qu’ils avaient eu peur de quitter ce qu’ils avaient. D’un autre côté, peut-être que l’envie de rester a été pour eux plus forte que celle de partir, ce qui est très bien aussi.

          En conclusion, l’essentiel est de vraiment savoir ce que l’on veut soi, et de le faire sans se soucier des injonctions des uns et des autres, sous peine de regrets éternels qui dureront au moins jusqu’à la mort !


          • mmbbb 19 juillet 2023 10:49

            @ZenZoe chaque personne a sa propre nature , C est ainsi .

            Moi comme tant d autres , j ai composé avec la vie mais une la seule certitude c est que je me suis détaché depuis fort longtemps de ces injonctions pour adopter la formule suivante « le moins d emmerdes possibles » .

            Pas de mariage pas de gosses . et peu d amis , les relations humaines sont si ténues . Le mariage cela se pête la gueule au bout de 10 max ,

            J ai une vie  de relatif confort bien que je regrette d être issu du milieu social duquel j ai eu à me départir puisque par nature un milieu social normatif dont la finalité etait notamment ce conformisme social . Les cathos trad , je ne les supportais déjà pas . Et à la catachèse , la femme patronesse n avait pas l intelligence d un Abbé Breuil ou d un Lemaitre . Hélas 

            J ai connu plus de médiocres gens que des personnes lumineuses .

            L éternel débat de l origine sociale qui imprime la personnalité . Entre l inné et l acquis .

            Mais je me suis forgé au fil du temps et maintenant j ai pris une certaine distance .

            Les regrets  , c est que l on fait graver sur pierre tombale . 

            Et maintenant comme l on dit vulgairement « je m en tape » et de cette " légéreté de l être ne m est pas insoutenable .


          • Xenozoid Xenozoid 18 juillet 2023 20:47

            La pauvreté contre laquelle l’homme a lutté tout au long de l’histoire n’est pas seulement la pauvreté des biens matériels ; l’ennui et la désorientation subie par les membres des classes moyennes et supérieures dans les pays industrialisés riches d’aujourd’hui ont révélé une pauvreté existentielle.

            Les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui ne peuvent pas être attribués à la seule lutte des classes. Ce n’est pas simplement une question de classe dirigeante au détriment du peuple, car nous avons vu que les gains de ceux qui ont le capital ne fait pas leur vie plus épanouissante. Ce n’est pas grave si une personne est enterrée vivante dans une prison, dans une école, dans un atelier dans un ghetto, dans une université prestigieuse, dans une copropriété achetée à crédit, ou dans une maison avec une piscine, elle restera enterrée vivante. Tout le monde souffre de statu quo d’aujourd’hui, quoique différemment, mais si un homme meurt de faim avec son salaire minimum, épuisé par ses responsabilités répétitives au bureau, ou envahi par un curieux sentiment de vide qui accompagne l’acquisition de la richesse matérielle, il a aussi tout à gagner dans la lutte pour le changement. Donc, nous devons tous, riches et pauvres, s’unir et tenir compte de cette situation et lutter pour la modifier.

             

            Cela signifie également qu’il n’y a pas mythique « Ils ». D’innombrables mouvements radicaux et critiques de la société se sont appuyés sur ce concept de motiver les gens pour attiser la haine des « mauvais » orchestrateurs de la souffrance humaine, les ennemis qui conspirent contre nous. Mais ce genre de réflexion ne sert qu’à nous diviser les uns contre les autres, et si nous sommes divisés sur des lignes de classe, sur des lignes de couleur, ou selon d’autres catégories, cela nous distrait des questions importantes et entrave notre progression. Nos véritables « ennemis » sont les forces sociales et les modes de travail qui nous définisse et ce sont ces forces que nous devons comprendre et combattre.

            Mais ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’individu dont le comportement est particulièrement néfaste pour les autres, dans la mesure où ils perpétuent ou amplifient l’état d’urgence actuelle. Même si ces personnes ont de mauvaises intentions, il est encore peu probable qu’elles possèdent une compréhension claire des conditions extrêmement complexes auxquels elles contribuent.
            Les personnes qui ne sont pas satisfaites de cette vie, qui sentent la « pauvreté » de l’existence que la civilisation moderne a à offrir, doivent chercher les autres qui éprouvent des symptômes similaires. Ensemble, pour construire et diffuser une analyse de la situation :

            Une théorie du pourquoi, les êtres humains agissent et interagissent de la même façon dont ils le font aujourd’hui, et comment cela conduit à nos sensations d’aliénation, de désorientation et d’épuisement.
            Cette analyse doit avoir une action efficace d’un certain type nécessaire et immédiate, ou bien, cela n’aboutira à rien.
            Et cette lutte suppose, de la part des participants qui se battent, de voir et de sentir le changement au cours de leur propre vie, comme nous allons le voir . . .

            Quelle que soit la solution, ou révolution, proposée, elle doit être présent-orientée plutôt que tournée vers l’avenir si l’on veut véritablement voir un quelconque changement. Mais aussi, ne plus réagir, mais agir.


            • Ecureuil66 19 juillet 2023 06:36

              Je suis tout à fait d’accord avec le titre de cet article .....d’ailleurs il n’y a qu’a voir qui sont les personnes qui vous demandent de vous dépasser ha ha ha ! en général ce sont des gens qui eux y trouvent leur compte dans votre « dépassement »

              il convient de suivre la voie de la nature (le tao) tout arrive quand c’est le moment, il n’y a pas d’effort particulier à faire


              • L'apostilleur L’apostilleur 19 juillet 2023 09:10

                @ l’auteur 

                « ...Le christianisme, loin d’apporter la liberté, la joie et l’amour, a plutôt cultivé la mauvaise conscience, une forme de haine de soi qui ne favorise guère l’amour du prochain ... »

                J’en parlerai à l’abbé Pierre et à soeur Emmannuelle qui n’avaient rien compris.

                Et à leurs coreligionnaires...

                https://onenpensequoi.over-blog.com/2022/11/l-eglise-et-les-enfants-une-longue-histoire-bouleversante.html


                • zygzornifle zygzornifle 19 juillet 2023 09:34

                  Demande au premier de cordée .... Les autres sont de corvées .....


                  • L'apostilleur L’apostilleur 19 juillet 2023 09:34

                    @ l’auteur 

                    Texte intéressant qui montre aussi les clichés (œillères) - bourgeois = mauvais, bourgeois = chrétien donc mauvais...- qui colle à la réflexion des personnes citées. 


                    • Naëlle Markham Naëlle Markham 19 juillet 2023 09:37

                      Je suis tout à fait enchantée de ce texte qui va dans le sens de ma ligne de vie. Je me suis souvent définie comme une fainéante avec mon sang du sud qui m’incite plus au farniente qu’à l’effort. Quant à me dépasser, « questi peccati non si fanno » chez moi... malgré un sentiment diffus de culpabilité qu’on essayait de m’instiller avec chaque incitation (il faut que tu..., tu n’as qu’à...., tu pourrais... et j’en passe). Même si ma tendance générale est d’éviter le stress, je suis parfois sortie de ma zone de confort pour aller voir plus loin. Mais l’impulsion venait de l’intérieur et ne me laissait pas le choix, comme pour écrire par exemple. Alors, sortir de sa zone de confort, oui, mais en temps et en heure à notre rythme. Et n’en déplaise aux gnangnans de service qui vont hurler en lisant la suite, la vie/ la nature sont injustes et distribuent de façon tout à fait arbitraire dans les cerveaux les dons, les aptitudes, tout ce qui fait partie de l’inné. Alors, OK de travailler, faire des efforts pour obtenir des acquis, des compétences, améliorer toutes ces choses qui ne tombent jamais toutes cuites dans le bec. Mais à un moment donné, il faut être conscient de ses propres limites et savoir que certaines sont infranchissables et que même en y passant une vie, on n’y arrivera pas. Et là, apprendre à dire « stop », « non ». Et il n’y aucune honte à avoir et il ne faut pas stresser. En ce moment, se jouent les championnats du monde de Scrabble en Suisse et c’est un exemple parlant pour moi (parce qu’on lutte plus avec soi-même plutôt que contre les autres) : je ne serai jamais en série 1 ni même 2 (pour info, ce sont les extraterrestres qui trouvent toutes les solutions comme l’ordinateur), c’est un fait. Et alors ? Je ne vais pas en faire une maladie. Comme pour tous les autres participants, en tout cas je l’espère pour eux, j’ai un max de plaisir à relever le défi et faire de mon mieux. 


                      • L'apostilleur L’apostilleur 19 juillet 2023 10:05

                        @Naëlle Markham
                        On sent à vous lire un plaisir de vivre qui ne se retrouve pas dans certaines salles de marchés. 


                      • L'apostilleur L’apostilleur 19 juillet 2023 09:45

                        @ l’auteur 

                        Poursuivre votre réflexion supposerait de produire de longues interventions. 

                        Pour faire court, je suis partisan de chercher sa « zone de confort » et d’y rester. Elle est propre à chacun.

                        L’effort en toute chose, gage de satisfactions et d’enrichissements, n’est pas incompatible. 

                        Le pire de tout est l’insatisfaction permanente de ceux qui réclament ce qu’ils n’ont rien fait pour l’avoir.


                        • L'apostilleur L’apostilleur 19 juillet 2023 10:00

                          @ l’auteur 

                          « ...Nous avons tout intérêt... à lutter collectivement pour mettre fin au capitalisme, dont le caractère mortifère est de moins en moins à démontrer... »

                          Ce lieu commun participe avec d’autres à planter le décorum d’une bien-pensance obsolète.

                          Le capitalisme n’est plus le système à combattre (même les chinois s’y sont mis), c’est la finance, le « bourgeois » un archaïsme depuis que mon boucher fait du ski à Megève, les chrétiens ne sont plus prosélytes depuis des lustres mais défenseurs de nos racines...

                          Des clichés qui trahissent souvent la perception sclérosée de ceux qui refusent de voir l’évolution de notre Nation.


                          • Astrolabe Astrolabe 19 juillet 2023 10:05

                             

                            Une fois, j’ai réussi à me dépasser.(c’était facile : avancer sans réfléchir)

                            ’Faut dire que j’allais vite, je roulais à tombeau ouvert.

                            Et je m’y suis vu dedans ! Ça m’a refroidi et depuis j’ai ralenti.

                            Maintenant, je laisse les autres me dépasser et s’ils le font pendant longtemps,

                            je les aurais dans le dos, rotondité oblige !

                            Penseront-ils alors s’être fait dépasser par quelqu’un qui est resté sur place ?


                            • charlyposte charlyposte 19 juillet 2023 10:16

                              @Astrolabe
                              Comme quoi la voiture à pédale n’a pas dit son dernier mot smiley


                            • Astrolabe Astrolabe 19 juillet 2023 10:32

                               

                              En effet, vous pouvez garder ce moyen de locomotion qui vous sied à merveille, car il est écologique et gai smiley

                              ps : n’oubliez pas le « s » si vous y montez avec un ami.smiley


                            • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 19 juillet 2023 10:33

                              André Comte-Sponville dit exactement la même chose en déconseillant d’aller au bout de ses rêves. 


                              • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 19 juillet 2023 10:51

                                Hello, il est impossible de se dépasser, sauf de se couper en deux et que une tierce personne jette d’abord la 1ere moitié du haut d’une tour genre les 3 tours du 119, juste avant que on ne les écroule, puis de jeter la deuxième moitié et voir alors si cette deuxième moitié dépasse la 1ere et arrive en bas avant la chute finale des tours , à la vitesse de la chute libre tout ceci..

                                quel intérêt ? aucun...

                                nous pourrions passer des milliers de non vies à s’occuper de sujets tous aussi insignifiant et non existant les uns que les autres...

                                pourquoi faisons nous cela ? par refus de la vie telle qu’elle est, car entre autre elle inclut que naître = mourir..=refus de la vie

                                déjà là refus absolu..

                                alors faut bien imaginer quelque chose d’autres pour remplace la vie, qui est LE miracle dont nous ne voulons pas car nous avons mis notre psyché en panne avec ceci

                                moi>dieu-origine ultime

                                ensuite ma foi il ne s’agir que de « contes de la folie ordinaire humaine », bien sur auto créée..

                                ceci isole chaque humain dans sa propre mémoire désirs peurs...mémoire qui inclut bien sur celle de mon futur fantastique où je ne meurs pas..

                                tout ceci n’existe pas........= souffrance permanente

                                alors tous en combat pour avoir plus, et éliminer, on appelle cela compétition pour faire appel au pire en nous, qui est tout pour ma gueule et chacun sa merde,nous pensons ainsi atteindre une sécurité absolue imaginaire qui restera illusoire..

                                la seule sécurité relative que nous aurons ce sera quand volontairement nous coopérerons avec équité, ce que nous ne voulons pas, coincés que nous sommes dans cette insécurité du refus de la vie..

                                Ceci empêche nos autres capacités elles aptes à la vie de fonctionner..

                                etc simple comme bonjours..

                                et bien sur nous ne voulons ni n’allons rien changer à tout ceci...sauf ??

                                Ce qui veut dire que la raclée auto créée qui arrive est devenu inévitable et bien sur méritée, ce qui est très bien car c’est un choix...

                                or comme chacun a toujours raison ce choix global est forcément le meilleur

                                CE MONDE C’EST NOUS ...SAUF MOI X PAR TOUS= PONCE PILATE..


                                • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 19 juillet 2023 12:04

                                  @Géronimo howakhan

                                  La seule issue, qui est aussi le seul chemin dès nos débuts, est la volonté indéfectible, spontanée et naturelle de coopérer avec équité.
                                  Mais le point de départ n’est pas celui-là..
                                  le réel est : les autres je m’en tape totalement ..si moi j’ai assez..
                                  les deux chemins n’ont rien en commun sauf l’humain.
                                  l’un est issu de notre psyché dégénéré, l’autre est celui de L’Origine..
                                  il n’y a jamais eu de libre arbitre concernant le chemin..
                                  nous pouvons choisir des moyens de survivre mais pour le chemin nous n’avons rien à dire..
                                  la folie de refuser le chemin de la vie n’est pas du libre arbitre mais de la démence..
                                  quelque chose guide, avant que cela ne devienne de la souffrance il ya un léger souffle qui est là et nous susurre : mauvaise route attention..
                                  Bien sur nous n’écoutons pas, enfin plus, alors l’intensité de ce souffle augmente.
                                  Adam et Eve hermétiquement parlant implique que nous ne fumes pas toujours déments et que ce fut un choix !!
                                  ceci implique que quelque chose sait et le communique entre autre ainsi de manière indirecte dans ce cas.
                                  Nota bene : ce processus contient un compte à rebours..
                                  ça approche, et nous ne contons surtout rien faire du tout ensemble ..
                                  ceci peut changer en 1 milliardième de seconde, si nous faisons ce qui est nécessaire...
                                  mais voila nous sommes englués dans la fuite de ce qui est et perdu dans le bouc émissarisme...
                                  ça sent l’écurie donc..
                                  Reste le miracle Divin....


                                • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 19 juillet 2023 11:04

                                  ’’Il faut « sortir de sa zone de confort », « repousser ses limites ». Cette injonction omniprésente est un poison qui nous empêche de jouir de la vie et de nous révolter contre un système social tyrannique.’’

                                    >

                                  Ah ? J’aurais pensé au contraire que c’est la propension à demeurer dans sa zone de confort qui nous empêche de jouir de la vie et de nous révolter contre un système social tyrannique

                                  « La bêtise c’est de la paresse  » Jacques Brel 

                                  La paresse ... de sortir de sa zone de confort.


                                  • mmbbb 19 juillet 2023 11:51

                                    @Francis, agnotologue la NUPES se bat pour sortir de ce syteme social tyrannique mais hypothese si Melenchon avait le pouvoir de son « autorité » il imprimerait sa volonté et je doute que son systéme soit meilleur .

                                    Le systeme social en France n est pas si tyrannique ,  l etat pallie le plus souvent à l inconséquence des personnes .

                                    Si certaines personnes etaient un plus responsables et ne se déchargeaient pas sur cet etat honni, ce serait une avancée .

                                    L enfer est toujours pave de bonnes intentions , l histoire nous l appris .

                                    Quant aux sentences , elles sont souvent lapidaires .


                                  • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 19 juillet 2023 12:19

                                    « le but de ce billet n’est pas de faire l’éloge d’une vie fade, routinière, exempte de nouveauté et de créativité »

                                    Ouf...


                                    • tashrin 19 juillet 2023 12:57

                                      Ca fait partie des outils sémantiques régulièrement utilisés pour diffuser gentiment dans l’opinion, au meme titre que :

                                        les exploités sont devenus des défavorisés (dans le premier cas ya un exploiteur, dans le second juste t’as pas de bol...)

                                        Les cotisations qui deviennent des charges (dans le premier cas c’est un bout de mon salaire, dans l’autre juste un truc qui pèse lourd, sans corrélation avec la contrepartie)

                                      etc etc...

                                      Le truc, c’est que les injonctions n’ont d’efficacité que si on les met en oeuvre :)

                                      Mode balek activé ! option resistance intellectuelle

                                      Merci pour l’article


                                      • tashrin 19 juillet 2023 12:59

                                        « le but de ce billet n’est pas de faire l’éloge d’une vie fade, routinière, exempte de nouveauté et de créativité »

                                        Pourquoi ? Ya des gens à qui ca plait la routine prévisible, qui n’éprouvent pas le besoin systématique d’être occupé en permanence pour éviter de se retrouver en tete à tete avec soi-même


                                        • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 19 juillet 2023 14:00

                                          @tashrin

                                          Salut, de mon avis expérimentalement basé sur des faits perçus, chez moi, chez d’autres, ceci : Y’a des gens à qui ca plait la routine prévisible, qui n’éprouvent pas le besoin systématique d’être occupé en permanence pour éviter de se retrouver en tête à tête avec soi-même

                                          c’est exactement ça, une tentative permanente d’essayer de se fuir...ce qui est impossible sauf suicide mais « je » disparaît aussi..le reste ne marche pas, d’où la folie globale, la souffrance , le non sens etc ...ce qui est une sorte de suicide en fait, d’où cette pulsion de mort..enfin c’est ce que je vois ..
                                          mes respects


                                        • tashrin 19 juillet 2023 16:46

                                          @Géronimo howakhan
                                          Plutot d’accord, et j’irai meme plus loin. C’est justement d’avoir mis dans la tete des gens que leur vie devait absolument etre dénuée de routine, voire legerement extraordinaire pour vendre des yaourts et des bagnoles qui a fini par créer des bataillons de frustrés instatisfaits de leur vie. 


                                        • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 19 juillet 2023 16:53

                                          @tashrin

                                          re....oui entre autre.
                                          pour moi c’est très pertinent..


                                        • I.A. 19 juillet 2023 13:55

                                          « l’inconfort serait nécessairement le signe que quelque chose se passe, et a priori, ce serait là quelque chose de bien. »

                                          Ce passage explique aussi la grande tendance journalistique du siècle, avec un leitmotiv qui pourrait parfaitement se résumer à « c’est en sortant le public de sa zone de confort, qu’on lui prouve qu’il se passe quelque chose d’extraordinaire. »

                                          • L’ épidémie devient pandémie mondiale, le virus devient nouveau, il s’avère extrêmement mortel, et puis mutant comme jamais.
                                          • Le réchauffement climatique devient sécheresse jamais vue, qui devient canicule inédite, laquelle porte des risques d’incendies inhabituels.

                                          Je passe les tempêtes, le virus monkeypox, les inondations, la guerre en Ukraine, le manque d’eau douce, de gaz bon marché, l’inflation ou la fin de l’abondance...

                                          Stress et peur engendrent des formes de sidération et d’obéissance inconditionnelle (presque d’hypnose).

                                          On peut alors émettre l’idée que le public devrait rester chez lui, le maire est d’accord, les vieux acquiescent, le préfet ordonne.

                                          Enfermé chez lui, pris en otage par son téléviseur pour ainsi dire, le public se transforme alors en téléspectateur de gré ou de force.

                                          Et les plateaux télé jubilent, et nos chers journalistes deviennent animateurs-experts...

                                          Ce sont eux, qui rentrent alors dans leur zone de confort.




                                          • charclot charclot 19 juillet 2023 16:03

                                            être soi est déjà assez difficile alors se dépasser est une gageure que seule permet l’exception et là encore rien de très sur. To be or not to be that is the question but not to be is dead


                                            • Xenozoid Xenozoid 19 juillet 2023 16:06

                                              @charclot

                                              d’un autre coté on a une ribambelle de soi qui se prennent pour des moi


                                            • alinea alinea 21 juillet 2023 14:25

                                              Cette conception de la réussite et de l’échec avait un tout autre sens quand j’étais lycéenne puis étudiante, il y a un millénaire certes, mais ça a existé !

                                              Non, l’ambiance générale est culpabilisante, et ce n’est pas un hasard, le sadisme qui règne dans toutes les oppressions et les répressions relève bien de ce fait. Aussi, la pression que reçoivent les gamins, c’est cela qu’il faut supprimer, garder la pression, la répression et/ou la punition et inciter à la responsabilisation, l’effort et « le dépassement de soi » ; les gentils disent, injonctions contradictoires, les méchants disent sadisme avéré.

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Jordi Grau

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