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Pour une politique progressiste, il faut sortir de l’UE et de l’euro

Le week-end dernier, à l'occasion du congrès du parti de gauche, un de ses dirigeants en dénonçant le "coup d'état financier" conduit par l'UE à Chypre pointait à raison la responsabilité totale du ministre des finances du gouvernement français et le fait que le PS fasse le choix de servir la classe dominante plutôt que de répondre aux aspirations du peuple que l'a élue.

Mélenchon, porte parole éminent du Front de Gauche enfonçait le clou en déclarant que ce Moscovici" ne pensait plus en Français mais avec la langue de la finance", ajoutant également que "entre la souveraineté du peuple" et l'euro, il "choisit la souveraineté du peuple". Cela tranche avec les déclarations habituelles du FdG affirmant en dépit du bon sens que "l'euro est notre monnaie" ou déclinant à tout les modes l'appel à un changement vers "une autre europe" alors que l'ensemble de la construction européenne depuis le traité de Rome démontre l'impossibilité de changer la destination de cet outil construit dès l'origine pour servir les marchés, et faire respecter la concurrence libre et non faussée.

Un récent article de J Sapir, économiste progressiste reconnu, proche du Front de Gauche réaffirme des éléments d'analyse économique mais aussi politique intéressants démontrant la position intenable du Front de Gauche sur la question européenne.

http://russeurope.hypotheses.org/1102

Notamment, Sapir y critique les rodomontades d'un Mélenchon qui - pour ne pas égratigner ni son rêve fédéraliste européen sans doute issu de son idéalisme trotskysant de sa jeunesse, ni la position d'un appareil du PC tenant à toute force aux subsides du PGE (au point de régner la faucille et le marteau pour le symbole du PGE) et de ses alliances avec un exécutif PS même totalement discrédité - préfère désigner l'allemagne comme responsable que de constater que c'est bien la construction européenne et l'euro qui empêche une politique progressiste en France.

"Pourquoi prétendre donc qu’il existe un « plan de Mme Merkel » en réalité inexistant (du moins sous cette forme et avec ce contenu) ? Essentiellement pour cristalliser une opinion française, aujourd’hui plutôt anti-allemande (et non sans quelques bonnes raisons) et présenter une position qui revient en fait à accepter les conditions de l’Allemagne comme constituant une résistance à cette dernière. Par une présentation d’un plan imaginaire, Jean-Luc Mélenchon peut ainsi se draper dans une posture avantageuse qui masque une position largement incohérente. Il propose tout une série de mesures qui sont strictement incompatibles avec l’existence même d’une monnaie unique." [Sapir - Mélenchon : l'Euro et l'outrance 29 mars 2013]

Face à un Cahuzac fier d'affirmer que son camps avait fait le choix de se trouver face à la barricade où s'affronte d'un coté les peuples travailleurs, de l'autre les marchés (euphémisme désignant les capitalistes), le revendiquant en niant la lutte des classes, Mélenchon revendiquait à raison la défense des travailleurs en dénonçant la politique d'austérité au service des capitalistes de Cahandréou et Hollandréou.

L'alternative progressiste qu'appelle le FdG à travers un programme au service des travailleurs a su réunir les bases traditionnelles de l'électorat de la gauche il n'a pu convaincre plus largement, à cause du vote utile, mais aussi à cause de la captation d'une partie de l'électorat populaire par un FN se posant en seul recours pour défendre le pays face à l'Europe et la mondialisation. On sait bien que la discours anti-mondialisation du FN n'est que de façade et quiconque gratte un peu retrouve rapidement les antiennes libérales et propatronales de toujours de ce parti financé des son origine par la classe dominante(discours anti syndical et corporatiste, volonté de baisser les salaires, soumissions à l'Allemagne). Néanmoins, il est patent que ce parti, ultime recours de la classe capitaliste pour conserver sa domination sur les travailleurs, peut surfer seul et sans trop de contradiction sur la dénonciation des méfaits de l'UE et de l'euro, méfaits suscitant un large rejet de l'UE et de l'Euro par nos concitoyens.

Ce programme résolument progressiste n'a donc su convaincre car il porte en lui la contradiction entre une politique certes souhaitable mais absolument inapplicable dans le cadre contraint d'une UE et d'une BCE imposant par construction et de façon totalitaire la primauté des intérêts des capitalistes.

C'est bien pourquoi cela fait longtemps, par exemple lors des dernières élections, qu'à gauche, certains interpellent le FdG et son candidat.

Tel le PRCF à travers une lettre, par exemple : http://www.initiative-communiste.fr/wordpress/?p=10476

Comme d’autres forces politiques progressistes, nous pensons au contraire que l’UE est intrinsèquement une construction du capital, que l’Euro est l’axe structurant de cette politique de guerre au monde du travail et aux nations constituées. Nous jugeons donc impossible une orientation progressiste de l’UE : on ne transforme pas un crocodile en doux végétarien. Rappelons que 80% de la classe ouvrière, selon les derniers sondages, partage notre constat et plus largement les couches populaires de façon majoritaire.

Bien entendu il ne s’agit pas simplement de constater la divergence mais d’étudier la manière de la surmonter de façon dynamique, dans une perspective qui nous serait éventuellement commune, et cela dans une situation où notre pays vit sa crise existentielle la plus grave depuis 1940, ce qui appelle à des efforts unitaires de tous les patriotes progressistes. Et cela d’autant plus qu’il serait gravissime d’abandonner au FN le combat contre l’euro : ce combat, à la fois national et social, fut en effet au cœur de la campagne du PCF de G. Marchais et de la CGT d’Henri Krasucki pour le « non » à Maastricht, qui impliquait le « non » à la monnaie unique.

C’est pourquoi nous souhaitons vous interpeller sur une question cruciale.

Si une fois élu président, vous constatiez, – ce qui nous parait inéluctable au vu des rapports des forces en Europe et en Allemagne -, que vos propositions pour transformer l’UE se heurtent au refus des autres gouvernements de l’UE (menaces et sanctions financières à l’appui),
quelle serait votre attitude ?

Vous soumettre en attendant des jours meilleurs comme l’a fait Jospin en 1997 ? Ou bien vous battre frontalement pour dégager notre pays de l’étau qui paralyse toute alternative progressiste, y compris jusqu’à la sortie unilatérale de l’euro et à la rupture totale avec l’Europe supranationale du grand capital ? Le vote de millions de citoyens dépend en réalité de la levée de toute ambiguïté sur cette question. [Lettre du PRCF au citoyen Mélenchon 10 février 2012 ]

Les déclarations de ce WE pourraient être un début de réponse à cette lettre qui n'avait alors suscité qu'un étonnant silence de la part du FdG.

Il est urgent que les organisations politiques de gauche, au service de la classe des travailleurs adoptent une réelle position de classe face à la construction européenne et à l'euro, et en défendant la souveraineté de la Nation permettent au peuple de recouvrer sa souveraineté et ainsi de pouvoir initier une large contre offensive face à la violente guerre de classe que conduit la classe capitaliste utilisant ses armes de destructions massives que son la construction européenne, la troïka, le FMI mais aussi le démantèlement des États à par une balkanisation rampante (décentralisation acte 3, création d'euro région telle le référendum en Alsace) ou l'exacerbation des indépendantisme (catalogne, flandre, italie du nord, etc.) qui divise les travailleurs. Il faut reconnaître que certaines organisations - tel le PRCF - défendent de telles positions depuis longtemps, dénonçant la construction européenne et l'euro , combattant pour la souveraineté de la Nation et portant une politique progressiste et patriotique d'alliance populaire pour un nouveau CNR. Cela s'est traduit par exemple par un appel commun pour un nouveau CNR, "Pour que reviennent les jours heureux" par le M'PEP, le PRCF, les CPF :

http://lepcf.fr/appel-commun-pour-un-nouveau-CNR-M

Cette article de J Sapir, et l'analyse qu'il y développe vient confirmer la pertinence de l'analyse portée par des organisations telles que le PRCF ou le MPEP de ce que sont l'UE et l'Euro et la légitimité de l'interpellation critique à l'égard des militants du FdG qui en tant que première organisation de gauche, et à ce titre portant l'essentiel de la responsabilité d'être à la hauteur de la défense des intérêt du peuple et du combat contre le fascisme dont l'histoire nous apprend qu'il sera l'ultime recours une fois que les organisations politiques traditionnelles au service de la classe dominante (PS, UMP, EELV, MODEM...) seront définitivement discréditées. Ces militants doivent entendre cette critique et y répondre rapidement, car l'actuelle position du FdG désarme les travailleurs et renforce le FN.

Citons à nouveau J Sapir :

La position de Jean-Luc Mélenchon, et hélas à travers lui celle du Parti de Gauche, est ainsi une double erreur, à la fois stratégique et tactique.

C’est une erreur stratégique à deux niveaux. D’une part parce qu’elle désarme les Français dans la lutte contre l’austérité et la politique de dévaluation interne que même actuellement le gouvernement avec l’appui du MEDEF. À chaque fois que l’on avance que cette politique est un désastre annoncé, on nous répond qu’elle est nécessaire compte tenu de nos « engagements européens », c’est-à-dire de l’Euro. D’autre part parce que cette le discours de Jean-Luc Mélenchon ne voit pas que le plus grand danger aujourd’hui en Europe vient justement de l’existence de l’Euro qui pousse les pays à s’affronter [...] En fait, sous le masque d’un « internationalisme » de façade, la politique de Jean-Luc Mélenchon va faire le lit des pires replis nationalistes.

C’est une erreur tactique ensuite. Elle rend inaudible le Front de Gauche et en son sein le Parti de Gauche. Elle le condamne à végéter électoralement. Elle pousse alors à une surenchère, soit verbale [...] soit politique qui est une impasse. Il y a à gauche un débat qui s’est amorcé sur l’Euro, et qui touche à la fois le Parti Socialiste, où les doutes se font jour dans certains secteurs, mais encore la gauche « hors-parti » (on le voit dans un mouvement comme le M’PEP ) 1 et aussi le Front de Gauche. Ce débat dépasse par ailleurs largement ce que l’on nomme la gauche. Si le Parti de Gauche et Jean-Luc Mélenchon avaient adopté une attitude cohérente sur la question de l’Euro en proposant des voies de sortie qui ne soient pas purement propagandistes et en proposant des formes de maintien d’une coordination minimale entre les nations, une fois dissoute la zone Euro, ils auraient gagné une crédibilité importante qui leur permettrait d’être l’un des pôles de recomposition de la vie politique française. Faute de l’avoir fait, ils se condamnent à n’être que les spectateurs de cette crise au lieu d’en être les acteurs. Il faut à cet égard méditer sur l’élection législative partielle de l’Oise qui a vu la candidate du Front National arriver à plus de 48%. On estime que plus de 40% des votes des électeurs du Parti Socialiste se sont reportés sur elle. C’est une leçon qu’il convient de méditer. [Sapir - Mélenchon : l'Euro et l'outrance 29 mars 2013]

[1] [ cote à cote avec le PRCF ajoutons nous ]

 


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21 réactions à cet article    


  • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 6 avril 2013 11:42

    Le problème de l’€ se limite à la question de l’absence de pilotage politique de la zone euro, ce qui implique la mise en place d’un Etat fédéral européen, qui serait beaucoup plus efficace qu’une « gouvernance » de la zone €uro, et serait surtout beaucoup plus démocratique. Car ce qui tue le rêve européen, c’est la technocratie bruxelloise tout autant que les formations europhobes qui passent leur temps à taper sur l’UE ou sur l’€uro, épargnant ainsi des Etats « nationaux » corrompus et qui ont trahi les intérêts du peuple.

    Mais l’Islande, qui n’est n’est pas dans l’UE et n’a pas l’€uro, a subi une crise sans précédent. Et le Royaume-Uni, qui est dans l’UE mais n’a pas non plus l’€uro, applique la même politique de diète budgétaire que ses voisins, même plus encore, au point où certains économistes britanniques craignent que le Royaume-Uni finisse comme un pays du tiers-monde, malgré une City qui se goinfre de bénéfices mais au détriment du peuple.

    La City est un vampire qui suce le sang du peuple anglais. Et lorsqu’on voit un Cameron prôner la sécession de son pays de l’UE, vouloir lutter contre l’immigration roumaine et bulgare alors qu’il ne fait rien contre celle qui provient du Commonwealth, en serviteur zélé de la City et des Etats-Unis d’Amérique, et que tous ces souverainistes comme « Marine » et « NDA » présentent Cameron comme un héros pour avoir osé évoquer un référendum sur l’appartenance à l’UE, on se dit que ce n’est vraiment pas l’€uro qui est le problème. Et que les souverainistes trahissent les intérêts des Européens au profit de cette grande puissance outre-atlantique qui veut nous soumettre, attisant chez nous la haine du frère allemand ou du frère russe.

    Germanophobie, russophobie, europhobie ne sont que les différents masques pris par les agents de l’Amérique.

    Une Europe unie ou c’est la mort !


    • taktak 6 avril 2013 13:44

      Le problème de l’€ se limite à la question de l’absence de pilotage politique de la zone euro

      Non, il y a bien un pilotage politique de la zone euro. Ce n’est pas parce que les médias font de la propagande à tout bout de champ sur l’absence de pilotage pour essayer de forcer vers le fédéralisme européen que ce qu’ils racontent est vrai. Il suffit d’examiner les faits : La BCE assure pleinement et totalement le pilotage politique de la zone euro. Et sa politique, libérée de la pression des peuples, sert en toutes circonstances les marchés, c’est à dire la classe capitaliste.

      C’est ainsi que la grece, l’irlande, le portugual, chypre, l’espagne ou l’italie... ont du céder -quelques soit le gouvernment élu - faute de pouvoir se défendre, à la pression des « marchés » et mettre en oeuvre des politiques de privatisations, de casses des acquis sociaux, de baisses des salaires. Je dis céder car partout ces politiques ont été mis en œuvre contre la volonté des peuples.
      Nous en avons également l’exemple en France, où Hollande lorsqu’il a lever le doigt timidement et sans conviction en début de mandat pour dire que l’austérité ne mène à rien ou que l’euro était trop cher, s’est fait immédiatement renvoyer dans les cordes par la BCE.
      Le rôle de la BCE et de la CE est bel et bien d’assurer la gouvernance de l’UE, en portant la voix de la classe capitaliste et en contraignant les gouvernements à des politiques qu’ils ne pourraient difficilement faire passer à leur peuples sans tomber. C’est ainsi que sous la contrainte de l’UE - puisque le PS et EELV au gouvernement ne veulent pas affronter l’UE sous pretexte que remettre en cause l’UE est un repli xenophobe - le gouvernement hollande conduit exactement la même politique que sarkozy.

      Germanophobie, russophobie, europhobie ne sont que les différents masques pris par les agents de l’Amérique.

      Votre remarque est commique. L’UE n’est ce pas cet ensemble politique qui fait le choix délibéré en toute circonstance de s’alligner sur les USA ? N’est ce pas cet ensemble qui en catimini et dans le dos des peuples est en train de monter un grand marché transatlantique ?
      N’est ce pas cet ensemble qui fait le choix de mettre ses capacités militaires sous commandement US à travers l’OTAN ?
      Bref, là aussi les faits vous donne tord. L’UE n’a absolument pas pour objectif d’être un contre pouvoir face aux US.


      • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 6 avril 2013 14:29

        Non, il y a bien un pilotage politique de la zone euro.

        Alors, je précise qu’il n’y a pas de pilotage politique démocratique de la zone euro, parce qu’une BCE indépendante ne devient pas pour autant un « responsable politique » et n’a pas de comptes à rendre, ce qui est en soi problématique.

        pour essayer de forcer vers le fédéralisme européen

        Fantasme que tout cela. Aucun gouvernement ne veut aller vers le fédéralisme européen, qui impliquerait un seul Etat européen, et pas 27, un seul gouvernement européen, et pas 27, un seul président et pas une quarantaine de chefs d’état et de gouvernement.

        Si on allait vers un Etat européen fédéral, et démocratique, ce serait au contraire une excellente chose. Avec sa monnaie, son armée, sa police, sa justice, ses institutions, sa nationalité !

        Et sa politique, libérée de la pression des peuples, sert en toutes circonstances les marchés, c’est à dire la classe capitaliste.

        Ce n’est donc pas un pilotage politique au service de l’intérêt commun, et c’est bien ce que je dénonce en tant qu’absence de « pilotage ».

        quel que soit le gouvernment élu

        Et élu dans les conditions qu’on connait, à savoir une absence totale d’alternative, les électeurs étant pris aux pièges entre les deux menteurs suprêmes (NS et FH) et les extrémistes béats (MLP et JLM). Les gouvernements « nationaux » ne sont en vérité pas plus légitimes que les technocrates bruxellois, même si des élections manipulées par les medias valident un non choix.

        Je dis céder car partout ces politiques ont été mis en œuvre contre la volonté des peuples.

        Au niveau de l’UE comme des Etats membres. Il ne faut pas se limiter à critiquer l’UE mais à mettre aussi en accusation les chefs d’état et de gouvernements, les ministres, les députés et sénateurs.

        sous pretexte que remettre en cause l’UE est un repli xenophobe

        Pas seulement xénophobe mais aussi xénophile d’ailleurs. Certains rejettent l’UE par nationalisme, et d’autres la rejettent parce qu’ils veulent faire les yeux doux aux migrants allogènes qui se moquent complètement d’une UE qui est encore bien trop européenne pour qu’ils s’identifient à elle.
         
        L’UE n’est ce pas cet ensemble politique qui fait le choix délibéré en toute circonstance de s’alligner sur les USA ?

        L’UE est alignée aux USA parce que les Etats qui la composent sont déjà alignés aux USA. Or seule une Europe politique unie, sociale et indépendante, pourrait renvoyer les américains dans leurs cordes.

        S’il faut faire partir Barroso, alors il faut aussi faire partir Hollande, Merkel, Cameron, Rajoy et Monti, et aller au bout d’une démarche révolutionnaire, en faisant tomber l’oligarchie « nationale » et internationale, et en bâtissant un Etat européen unitaire, européen ET socialiste.

        N’est ce pas cet ensemble qui fait le choix de mettre ses capacités militaires sous commandement US à travers l’OTAN ?

        Et qui en refusant la CED nous a valus d’être sous la tutelle directe de l’OTAN et de l’OUA ? De Gaulle, qui était un vrai européen, et pas du tout un souverainiste, qui croyait à la réconciliation avec l’Allemagne tout en lourdant le boulet colonial, nous a donnés une relative autonomie vis à vis de l’OTAN, c’est vrai, mais ses héritiers ont tôt fait de nous vassaliser aux USA à nouveau, d’une manière ou d’une autre. Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac n’ont pas été moins lamentables que Sarkozy et Hollande.

        L’UE n’a absolument pas pour objectif d’être un contre pouvoir face aux US.

        Mais l’UE a vocation à l’être. Ca signifie que ce n’est pas en se tournant vers des Etats « nationaux » corrompus qu’on s’en sortira, mais en refondant l’UE sur une base simple : un seul peuple européen, un seul Etat européen !

        Cordialement.


        • taktak 6 avril 2013 18:27

          Merci de m’avoir répondu.

          "Fantasme que tout cela. Aucun gouvernement ne veut aller vers le fédéralisme européen, qui impliquerait un seul Etat européen, et pas 27, un seul gouvernement européen, et pas 27, un seul président et pas une quarantaine de chefs d’état et de gouvernement.« 

          Mais une europe des régions avec des dizaines de petits potentats locaux.....

           »Ce n’est donc pas un pilotage politique au service de l’intérêt commun, et c’est bien ce que je dénonce en tant qu’absence de « pilotage ».« 
          Ok, mais ce choix politique de servir les marchés contre l’intéret commun est là depuis le début de la construction européenne, c’est même ce qui la fonde. L’UE est un marché commun. Pour en faire un objet politique au service des peuples, il faudrait tout casser et reconstruire de zéro en laissant les pays progressistes avancer ensemble. Vous me semblez vouloir une europe progressiste au service des peuples. Cet objectif, louable, est pour moi impossible à atteindre sans remettre en cause totalement l’UE. On peut parfaitement être pour sortir de l’UE pour reconstruire un autre mode de coopération internationale. Il faut tenir compte de la réalité de ce qu’est l’UE, qui nous donne chaque jour plus de preuve de son caractère profondément totalitaire au service du capital

            »Les gouvernements « nationaux » ne sont en vérité pas plus légitimes que les technocrates bruxellois, même si des élections manipulées par les medias valident un non choix.« 

          Cela ne serait pas différent si l’UE mutait vers une fédération... Ce qui compte c’est que la souveraineté du peuple soit respectée. C’est impossible dans le cadre de l’UE, cela est envisageable dans le cas des état-nations.

           »Au niveau de l’UE comme des Etats membres. Il ne faut pas se limiter à critiquer l’UE mais à mettre aussi en accusation les chefs d’état et de gouvernements, les ministres, les députés et sénateurs.« 

          Il se trouve que l’ensemble des gouvernements sont au service de l’UE. Il n’y a donc pas de contradiction à ce qu’ils déclinent au niveau national, la politique sur laquelle il se mettent d’accord au niveau européen. Mais l’UE est le gendarme qui leur permet de contraindre leur peuples à avaler les reniements et revirement par rapport à la volonté du peuple : il en est ainsi des politiques d’austérités aujourd’hui, des libéralisations et privatisations en tout genre depuis l’origine de l’UE. C’est ainsi qu’en france, Hollande s’est empressé d’accepter le TSCG dès que Merkel a toussé alors qu’il avait promis de le renégocier de fond en comble... (il étati sans aucun doute naif de croire qu’il le ferait, mais c’est bien sur ce programme que le peuple s’est exprimé). Il reste que dans les rares cas où un pays s’est opposé à la politique décidé à bruxelle par la classe capitaliste, il s’est trouvé contraint par l’UE ou la BCE à s’incliner. On en a la preuve éclatante à Chypre. C’est également le cas des référundum s’opposant à l’orientation ultra capitaliste de l’UE (en france, en irlande, Danemark, Pays Bas....)

           »Pas seulement xénophobe mais aussi xénophile d’ailleurs.
          « 

          Définitivement non. On peut être contre l’UE, vouloir que prime la souveraineté populaire dans le cadre de chaque Nation et être internationaliste. C’est à dire vouloir que les coopération, les solidarité entre peuple se fassent sur la base des décisions libres et volontaire des peuples. C’est d’ailleurs la façon la plus efficace de combattre la xénophobie. Voir l’exemple de l’Alba, ou de Cuba... 

           » Or seule une Europe politique unie, sociale et indépendante, pourrait renvoyer les américains dans leurs cordes.« 

          Non, il suffit de voir l’exemple du Venezuela, qui est bien loin d’avoir la puissance et les réseau d’influence que pourrait avoir une France (6e puissance mondiale) libéré des chaines de l’UE.
          Il est indéniable qu’il est plus facile de faire changer la politique d’un pays que des 27 pays de l’UE (ou même de leur majorité) en même temps. On ne peut pas atteindre éternellement que l’UE évolue. Cela fait 60 ans maintenant !


           »S’il faut faire partir Barroso, alors il faut aussi faire partir Hollande, Merkel, Cameron, Rajoy e
          t Monti, et aller au bout d’une démarche révolutionnaire, en faisant tomber l’oligarchie « nationale » et internationale, et en bâtissant un Etat européen unitaire, européen ET socialiste.« 

          Facile à écrire. Mais faire tomber en même temps tout ces gouvernements me semblent un objectif bien plus compliqué, que de faire tomber d’abord son gouvernement, sortir de l’UE puis essayer d’entrainer les autres. Si l’on suit votre raisonnement, il faut être juste un peu plus ambitieux, faisont tomber tout les gouvernements du monde, USA en tête. La révolution mondiale nous permettra de batir un état mondiale unitaire, mondialisé et socialiste... Irréaliste ? Construisons le socialisme dans un seul pays, partout ou c’est possible pour pouvoir essayer de l’étendre partout.

           »Et qui en refusant la CED nous a valus d’être sous la tutelle directe de l’OTAN et de l’OUA ? « 

          La CED aurait été sous la tutelle directe de l’OTAN. Et c’est pour cela aussi que la CED a échoué.

           »Mais l’UE a vocation à l’être. Ca signifie que ce n’est pas en se tournant vers des Etats « nationaux » corrompus qu’on s’en sortira, mais en refondant l’UE sur une base simple : un seul peuple européen, un seul Etat européen !« 

          Sauf que le peuple européen, que vous appelez de vos voeux n’existe pas ; Les différences culturelles entre français, allemand, croates ou letton et grecs restent immenses. leur intérets, ne seraient ce que sur le plan du développement économique sont très différents. Avec les difficultés que l’on sait pour l’Euro. C’est bien cela le problème.

          Ce n’est pas parceque l’on peut souhaiter »idéalement" la formation d’un peuple européen, que celui ci existe et qu’à ce titre, il faut défendre l’UE.
          Cordialement.


        • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 6 avril 2013 20:48

          @ taktak

          Mais une europe des régions avec des dizaines de petits potentats locaux.....

          C’est déjà le cas en France avec les potentats municipaux et départementaux. Une Europe des régions n’est pas un problème si il y a un Etat européen fort en haut, et si le pouvoir des régions est clairement délimité. A l’Europe, la souveraineté. A la région, l’identité.

          les marchés contre l’intéret commun est là depuis le début de la construction européenne

          C’est la règle du jeu dans une économie de marché. L’Etat français n’est pas moins au service des marchés d’ailleurs. C’est donc qu’il faut repenser le système économique européen d’une manière globale, et donc inventer le socialisme européen du XXIème siècle.

          L’UE est un marché commun.

          Dotons la d’un Etat et elle ne sera plus seulement un marché. C’est bien l’absence d’Europe politique qui est le problème.

          On peut parfaitement être pour sortir de l’UE pour reconstruire un autre mode de coopération internationale.

          La construction politique de l’Europe ne doit pas se résumer à une « coopération ». Il faut certainement refonder l’UE de l’intérieur, mais sortir de l’UE serait une erreur stratégique majeure, car cette sortie ne pourrait résulter que de la victoire des nationalistes les plus obtus. Ce serait faire le jeu de Le Pen et de ses homologues qui sont quasiment les seuls à le réclamer.

          Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, mais changer l’Europe. Comment ? Par les urnes, en pesant au parlement européen.

          C’est impossible dans le cadre de l’UE, cela est envisageable dans le cas des état-nations.

          C’est possible dans le cadre de l’UE, alors que les institutions nationales sont verrouillées. C’est possible car il existe une institution qui s’appelle le parlement européen.

          Il se trouve que l’ensemble des gouvernements sont au service de l’UE.

          Non, c’est l’UE qui est à leur service, nuance.

          Non, il suffit de voir l’exemple du Venezuela

          Le Venezuela n’est pas économiquement un pays viable. Chavez a ruiné le pays et maintenant ce sont les multinationales qui y exploitent le pétrole. Le communisme, ça ne marche pas. Je dirais même que le capitalisme n’a pas de meilleur allié que le communisme pour cette raison.

          Il est indéniable qu’il est plus facile de faire changer la politique d’un pays que des 27 pays de l’UE (ou même de leur majorité) en même temps. On ne peut pas atteindre éternellement que l’UE évolue. Cela fait 60 ans maintenant !

          En vérité, il n’est possible de changer de politique qu’au niveau européen, donc ce n’est pas seulement « en même temps » mais par une action commune. C’est la révolution européenne. Ne laissons pas l’UE à des gens comme Barroso. (Re)Prenons leur. L’UE évoluera radicalement si les Européens se réveillent et oeuvrent en ce sens.

          Mais faire tomber en même temps tout ces gouvernements me semblent un objectif bien plus compliqué, que de faire tomber d’abord son gouvernement, sortir de l’UE puis essayer d’entrainer les autres

          Ca n’aurait pas lieu. Au contraire, le pays qui jouerait ce jeu serait traité en paria et économiquement mis à genoux en quelques jours. En revanche, faire du parlement européen une assemblée européenne constituante par auto-proclamation, c’est en effet faire tomber les gouvernements d’un seul coup, en leur ôtant toute légitimité. Ils seront ainsi balayés.

          Construisons le socialisme dans un seul pays, partout ou c’est possible pour pouvoir essayer de l’étendre partout.

          Ca s’appelle le stalinisme et ça n’a pas marché. Ca s’appelle le fascisme (alias « socialisme national ») et ça n’a pas marché. Par ailleurs, je n’ai jamais parlé du reste du monde mais de la seule Europe (UE élargie + Russie).

          La CED aurait été sous la tutelle directe de l’OTAN. Et c’est pour cela aussi que la CED a échoué.

          La CED aurait peut-être été au départ sous tutelle de l’OTAN, mais une armée européenne, ça reste au final un instrument d’indépendance. C’est cette potentialité qui a été gâchée. Alors que justement, sans CED, l’Europe est vassale des USA, et elle l’est encore aujourd’hui d’ailleurs !

          Les différences culturelles entre français, allemand, croates ou letton et grecs restent immenses.

          Elles sont (très) faibles par comparaison avec ce qui nous rassemble. Les différences en revanche entre l’Europe et les continents voisins (Afrique et Asie) sont abyssales.

          leur intérets, ne seraient ce que sur le plan du développement économique sont très différents

          Je ne crois pas. Les européens attendent de la vie à peu près tous la même chose, à savoir un travail décent, un logement décent et la possibilité de fonder une famille et d’offrir un avenir meilleur à ses enfants. L’Europe unie peut le leur offrir si elle assume sa vocation, unir tous les Européens, frères nés d’un même sang, sous sa seule bannière. Ainsi nous serons respectés de nos alliés, craints par nos ennemis.

          Ce n’est pas parceque l’on peut souhaiter »idéalement" la formation d’un peuple européen, que celui ci existe et qu’à ce titre, il faut défendre l’UE.

          Il existe une identité européenne, une européanité indiscutable. Nos différences ne sont pas plus importantes entre un français et un allemand qu’entre un breton et un basque. C’est sur elle qu’il faut fonder l’Europe politique, et pas principalement pour des raisons économiques. Et c’est l’Europe politique qui permettra de mettre le capital au pas, de répondre d’égal à égal aux USA, et de faire bénéficier tous les européens d’une nouvelle renaissance, y compris économique.

          Sans Europe politique, les jeunes européens n’auront tout simplement plus d’avenir. Il faut donc sortir du mondialisme, mais aussi de l’alter-mondialisme, sans retomber dans les travers du nationalisme. Cette troisième voie, c’est l’Europe. Cette alternative, c’est l’Europe. En ouvrant l’UE à la Russie, on changera automatiquement la nature de la construction européenne. Elle doit reposer sur la parenté avant de reposer sur l’intérêt.

          En unissant tous les européens, séparés par l’arbitraire des guerres et des mariages princiers, en faisant de frères nés d’un même sang les citoyens d’un même Etat, qui est l’Europe, nous offrirons à la jeunesse européenne un avenir plein de promesses.

          Et c’est bien pour cela que le premier socialiste français était aussi le premier européiste moderne. Il s’appelait Henri de Saint-Simon !


        • kimbabig 7 avril 2013 16:47

          Ferrier,

          Je sais très bien ce à quoi vous rêvez :
          vous voulez dissoudre notre pays, la France, devenue bien trop métissée à votre goût, dans l’europe bien blanche de vos rêves nauséabonds de mégrétiste, tout ça parce que votre racisme puant vous interdit de voir un homme comme votre semblable sous prétexte de menues différences morphologiques, quand bien même il serait un compatriote ayant fréquenté les mêmes écoles, parlant la même langue.

          Et pour cela vous êtes prêt à sacrifier tout ce qui a fait notre pays : l’héritage de la Révolution, notre modèle social républicain. Vous êtes prêt à sacrifier le peuple Français sur l’autel de l’ue, qui le martyrise en lui ôtant un à un ses droits acquis de haute lutte, en méprisant sa souveraineté.

          Vous êtes prêt à répandre des mensonges grossiers, alors que :

          NON, le peuple Français pas plus que celui des autres pays de l’ue n’a envie de subir cette unification européenne, car il a bien commencé à en percevoir les conséquences calamiteuses. Voilà les discours que l’on peut entendre en Grèce :
          "Dans un café du centre la géopolitique populaire est à l’honneur : “Les Allemands sont nés pour initier des guerres et ensuite les perdre par les Russes. (Nous préférerons) mille fois les Russes, voire les Américains que les Allemands, c’est clair”. Nos radios rediffusent en boucle les déclarations de la rue et de la doxa chypriote (grecque) : “Il n’y a que le svastika qui manque (aux institutions) de Bruxelles”, “Nous disons non au nouveau nazisme allemand, nous disons non à leur nouveau colonialisme, après avoir dit non à celui des Anglais” (reportage depuis les rues de Nicosie, Real-FM 20/03)."

          Yorgos Trangas sur Real-FM (20/03) boit du petit lait : “Résistez, ne collaborez pas avec les forces occupantes allemandes, celles qui contrôlent nos ministères (...) N’obéissez pas aux lois mémorandaires (...) Ne l’oubliez pas, Schäuble est le nouveau Gauleiter de l’Europe (...) Le directoire de l’Euroland a tout fait pour imposer aux parlementaires chypriotes son dictat, comme en Grèce, sauf que cette fois-ci, ils ont perdu la partie. Il n’y a pas eu un seul parlementaire sur l’île pour dire oui mais en Grèce c’est différent. La différence c’est que Siemens et les services secrets allemands tiennent bien nos politiciens corrompus par la barbichette, tellement ils les ont engraissés par des pots-de-vin depuis des années (...) Les listes des noms existent, elles sont prêtes (...)”.

          NON, il n’existe pas de politique qui puisse convenir à tous les pays de l’ue, et il est inacceptable d’imposer à un pays une politique refusée par la majorité de ses citoyens sous prétexte qu’une majorité au niveau supranational la juge souhaitable. Et ça, quiconque observe objectivement les événements s’étant déroulés depuis 3 ans peut s’en rendre compte. Seuls les européistes fanatiques comme vous s’acharnent encore à défendre l’indéfendable, et pour des raisons franchement immondes. Donc il n’y a absolument rien à attendre de l’ue

          NON, c’est bien l’ue qui est verrouillée naturellement par les intérêts incompatibles de ses membres, et finalement ce permet aux financiers et aux américains de tirer les ficelles du « machin ». Alors qu’un tout petit pays, l’Islande, a pu souverainement envoyer chier les financiers, parce que justement il ne fait PAS PARTIE de l’ue. Donc les moyens d’actions sont bien au niveau national et certainement pas au niveau européen.

          OUI, les nations actuelles correspondent à une réalité tangible, et contrairement à vous et aux petits collabos de votre entourage tentez vainement de faire croire, c’est l’entité dans laquelle il se reconnaît le plus. Et ces nations ont des intérêts incompatibles : la majorité des Allemands veulent une monnaie forte, les Français veulent du social. Donc l’europe fait quoi ? Elle faiblit. Logique. Son intégration la mène naturellement à la paralysie, et donc à être moins forte que les plus forts de ses membres.

          NON, on ne construit pas une nation de toutes pièces pour satisfaire les désirs d’une oligarchie capitaliste, en recourant à des critères morphologiques ou génétiques pour déterminer qui doit en être citoyen ou pas : ça, c’était le 3ème Reich. Je préfère la France Républicaine.

          C’est pour toutes ces raisons qu’il est indispensable d’abattre l’ue, et de renoncer à tout projet d’intégration européenne 
           !


        • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 7 avril 2013 18:09

          Alors, kimbabig, on cherche encore à recevoir une leçon et on vient polluer d’autres fils pour que je vous la dispense. Evitez tout de même les diffamations à mon endroit, ce n’est pas beau.

          Et comme je vous l’ai dit, je me contrefous du MNR, cette information erronée dont vous vous gargarisez étant relayée par un site d’extrême-droite (« metapedia »), donc de gens qui partagent avec vous le refus de toute Europe politique.

          Et pour cela vous êtes prêt à sacrifier tout ce qui a fait notre pays : l’héritage de la Révolution

          Vous ne connaissez rien de l’état d’esprit qui animait les révolutionnaires, eux qui connaissaient la réalité de l’Europe à la différence de vous. Vous défendez une vision pervertie de la révolution, une vision cosmopolite de la révolution, comme d’autres en ont une vision chauvine (Marine Le Pen en tête), ces deux visions n’étant en réalité qu’une seule et même.

          La révolution française voulait étendre le code civil à l’Europe toute entière. Les européens n’y étaient pas opposés. C’est quand certains ont voulu créer une « Europe française », en traitant les autres européens, comme ils ont traité les bretons, qu’ils ont trouvé une résistance nationale face à eux. Les nations c’est la conséquence d’un Napoléon Ier pas assez européen, et qui n’a compris l’Europe qu’à Sainte-Hélène. Nous n’attendrons pas un nouveau désastre en vue pour commettre la même erreur que lui.

          Vous êtes prêt à sacrifier le peuple Français sur l’autel de l’ue

          C’est l’Etat français, la « république », qui a sacrifié le peuple français au mondialisme, le livrant désarmé à la concurrence du tiers-monde et à une immigration non désirée. C’est l’Etat français qui a trahi le peuple français, pas l’Union Européenne. Celle-ci a plutôt tendance à trahir tous les européens, même nous oeuvrerons pour que, à l’avenir, l’UE défende les européens !

          NON, le peuple Français pas plus que celui des autres pays de l’ue n’a envie de subir cette unification européenne

          C’est faux.
          Vous les souverainistes, qui ne représentez qu’une extrême minorité de gens, aveuglés par leur haine de leurs frères européens, vous n’en voulez pas. Mais les Français eux savent qui ils sont, et ils sont des Européens !

          Alors qu’un tout petit pays, l’Islande, a pu souverainement envoyer chier les financiers

          Ca ne les a pas empêchés de subir de plein fouet la crise. Ils ont eu certes du courage, mais dans un pays homogène, et ça n’empêche pas le fait que la majorité des partis islandais sont favorables à l’adhésion à l’UE.

          la majorité des Allemands veulent une monnaie forte, les Français veulent du social

          Pas plus que les Français, les Allemands ne sont obsédés par la monnaie. Les économistes s’excitent peut-être à coups de chiffres mais ce n’est pas le peuple. Ce que les allemands veulent, c’est vivre bien. C’est ce à quoi aspirent aussi les français. Ca n’a rien à voir avec la monnaie.

          . Donc l’europe fait quoi ? Elle faiblit. Logique. Son intégration la mène naturellement à la paralysie, et donc à être moins forte que les plus forts de ses membres.

          ça, c’était le 3ème Reich. Je préfère la France Républicaine.

          Vous ne savez que nazifier l’UE, le réflexe le plus idiot qui soit, dénoncé à sa juste valeur par Leo Strauss. Ce n’est pas du raisonnement, c’est du fanatisme aveugle, en clair de la bêtise.

          C’est pour toutes ces raisons qu’il est indispensable d’abattre l’ue, et de renoncer à tout projet d’intégration européenne !

          Arrêtez de vouloir refaire la dernière guerre. Il y avait aussi des européistes dans la résistance (Henri Frenay en tête). Et quant à la vision de la nation selon De Gaulle, elle est l’antithèse absolue de la votre. Mais j’imagine que pour vous De Gaulle est un nazi...


        • kimbabig 7 avril 2013 19:09

          Ferrier,

          Ce n’est certainement pas un collabo de votre espèce qui va me donner des leçons...

          Surtout en continuant de raconter n’importe quoi, et sachant que vous avez du mal à vous rappelez celle que je vous ai infligée en juillet !
           smiley smiley smiley

          Alors comme ça les Français seraient avides d’intégrer notre pays à votre « europe blanche unie » ?

          Et les 55% de NON en mai 2005 c’était quoi ? Les 65% de Français qui voteraient NON à Maastricht si on leur reposait la question actuellement ? Les 65% (idem) de Français qui pensent que l’intérêt national doit primer sur l’intérêt européen (qui n’est, on le voit actuellement, que dans la préservation d’un organisation néfaste pour l’ensemble des pays qui en sont membres : les technocrates de Bruxelles sont prêts à toutes les saloperies pour essayer de la sauver)

          Comme ça les Allemands ne sont pas obsédés par la monnaie ? Combien d’entre eux accepteraient une dévaluation de l’euro pour donner de l’air aux économies des pays Latins ? COMBIEN ? COMBIEN D’ENTRE EUX SERAIENT PRÊTS A FINANCER LA PROTECTION SOCIALE DANS LES AUTRES PAYS ? COMBIEN ? Quelques uns peut-être mais certainement pas la majorité.

          C’EST VOUS QUI NE CONNAISSEZ RIEN DE L’ETAT D’ESPRIT DES REVOLUTIONNAIRES : les batailles de Valmy et Fleurus contre l’europe réactionnaire, C’ETAIT QUOI ? POUR CÉLÉBRER VOTRE PRÉTENDUE « FRATERNITÉ EUROPÉENNE » PEUT-ÊTRE ?

          NON, c’était pour défendre la France d’une agression européenne. De l’agression de la coalition réactionnaire de l’europe contre notre Révolution.

          Et ça continue avec la paranoïa raciste et imbécile, sur l’immigration extra-européenne...
          Seulement, contrairement à ce que vous prétendez et aux amalgames stupides que vous faites, la majorité des gens issus de cette immigration s’intègre plutôt bien, et ça je le vois tous les jours en côtoyant des personnes qui en sont issues, seulement, c’est sûr, moi je ne me dis pas « il est basané donc »difféwent« , donc je refuse de le côtoyer », en tirant des conclusions hâtives de la lecture des rubriques « chiens écrasés ».

          Il n’y a que dans votre microcosme de petits nazillons identitaires que le racisme génétique que vous affichez sans vergogne a encore cours. Vous n’arriveriez même pas à convaincre l’électorat FN avec de tels arguments...

          Et quand je pense que la collectivité vous a financé vos études pour que vous veniez débiter de PAREILLES CONNERIES, et en prime en pourrisant le fil des autres comme vous le faites ici et sur l’article sur le référendum dans le 67 et le 68.


        • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 7 avril 2013 19:47

          Ce n’est certainement pas un collabo de votre espèce qui va me donner des leçons...

          Votre propos relève de la diffamation et surtout du plus crasse anachronisme. Ca me fait penser à « Riposte Laïque » qui se présente comme une organisation de résistance.

          Et les 55% de NON en mai 2005 c’était quoi ?

          Aucun rapport avec le sujet en l’occurence. D’abord un référendum, c’est davantage un vote de confiance ou de défiance envers le gouvernement, et ensuite la réponse à une question posée. Cette question n’était pas « pour ou contre l’UE » ou « pour ou contre l’€uro » mais « pour ou contre » un texte prétendument constitutionnel, qui n’apportait rien de nouveau, très technique et où la Turquie s’était retrouvée aussi signataire implicitement.

          Les français ont donc voté oui ou voté non pour des raisons variées, parfois incohérentes, et ce dans leur grande majorité. Il y a eu certes aussi un vote anti-européen, notamment au sein des électeurs « issus de la diversité ». Parmi les français dits « de souche », le « oui » était par ailleurs majoritaire !

          Les 65% (idem) de Français qui pensent que l’intérêt national doit primer sur l’intérêt européen

          Si et seulement si ils s’opposent.

          Combien d’entre eux accepteraient une dévaluation de l’euro pour donner de l’air aux économies des pays Latins ?

          Personne n’a envie de perdre de l’argent. La dévaluation, en réalité la dépréciation (la dévaluation, ça n’existe plus) de sa monnaie, ça n’a aucun intérêt. D’ailleurs, les Français non plus n’ont pas intérêt à cette dévaluation, pas plus qu’à un retour à une monnaie nationale dépréciée. Personne n’a envie de voir la valeur de son argent diminuer de 30, 40 ou même 50%.

          La « dévaluation » c’est une politique anti-sociale d’appauvrissement des petits épargnants ! C’est ça que vous défendez ?

          COMBIEN ? COMBIEN D’ENTRE EUX SERAIENT PRÊTS A FINANCER LA PROTECTION SOCIALE DANS LES AUTRES PAYS ?

          Combien de français en ont assez de financer la protection sociale des immigrés clandestins parce que l’Etat français les y oblige par leurs impôts ?

          les batailles de Valmy et Fleurus contre l’europe réactionnaire, C’ETAIT QUOI ?

          Ce n’était pas l’Europe, mais des armées de mercenaires en face. Et il y avait d’autres européens avec les français. Et l’armée de Napoléon Ier avait vingt nationalités en son sein ! Vous confondez « état » et « nation » mais aussi « souverain » et « peuple ». La coalition des monarchies contre la république française, ce n’était pas celle des Européens contre les Français, pas du tout même. Votre propos est une aberration historique !

          NON, c’était pour défendre la France d’une agression européenne

          Ridicule. Les idées de la révolution français étaient vues d’une manière très positive dans le reste du continent. La terreur, qui en revanche était indéfendable, en a dégoûtés beaucoup, et l’arrogance chauvine, dont vous êtes aussi visiblement l’héritier, a fini le travail.

          la majorité des gens issus de cette immigration s’intègre plutôt bien

          Vous faites dans l’angélisme à la Emmanuel Todd et dans la négation du réel. « Tout va bien ». L’ « intégration » c’est un mot-valise qui ne veut rien dire, puisque personne n’en a une définition exacte. La cohabitation entre populations trop différentes n’est ni possible ni souhaitable. Ca ne marche pas et la grande majorité des français le savent. Comprendre cela comme du « racisme » comme le fait la classe politico-médiatique, c’est imbécile.

          C’est l’universalisme « français », négateur des différences, qui est le véritable racisme ! Racisme contre les français de souche, qui le refusent. Racisme contre les allogènes, qui font croire qu’ils l’acceptent.

          D’ailleurs, vos propos extrémistes et votre recours systématique à l’insulte et à la diffamation trahissent le mépris que vous pouvez exprimer à l’égard de toute personne qui ne partage pas vos obsessions parfaitement grotesques.

          L’illustre parfaitement votre entêtement à me rattacher à un parti politique plus que moribond, qui ne défend en aucune manière mes idées, mais est en revanche eurosceptique et nationaliste, ce que je ne suis pas, est symptomatique de votre démarche, qui n’est pas raisonnée mais sentimentaliste et reposant sur des mensonges historiques dont vous vous faites le relai.

          Je me demande si vous n’êtes pas proche d’Asselineau, car c’est le même discours conspirationniste que lui, avec comparaison infâme entre l’UE et les nazis, avec obsession de tout ramener à l’époque de l’occupation. Comme je l’ai dit, il y a eu des européistes résistants comme d’autres ont été collaborationnistes, et il y a eu des nationalistes résistants comme d’autres ont été des collaborateurs. Tout le monde sait que les nazis ne voulaient pas faire l’Europe, mais soumettre l’Europe à l’Allemagne...

          L’UE n’est sans doute pas parfaite, loin de là, mais ce sera toujours bien mieux que ce que vous nous proposez, et dont les Français ne veulent pas. D’ailleurs l’europhobie d’une Marine Le Pen finira par être punie dans les urnes, et je ne parle même pas de Dupont-Aignan.

          L’europhobie est une maladie, l’européisme en est le remède.


        • Onecinikiou 6 avril 2013 18:11

          « On sait bien que la discours anti-mondialisation du FN n’est que de façade et quiconque gratte un peu retrouve rapidement les antiennes libérales et propatronales de toujours de ce parti financé des son origine par la classe dominante(discours anti syndical et corporatiste, volonté de baisser les salaires, soumissions à l’Allemagne) »


          Imposture du discours. Je vous mets au défi de démontrer la moindre de vos assertions ici présentes vous entendez ? Lorsque vous aurez compris que pour des sincères patriotes l’intérêt supérieur de la patrie transcende les clivages partisans, et jusqu’à la lutte des classes (dont il n’est pas ici question de nier l’existence), qui plus est en période de menace absolue de la voir se désintégrer sous les coups redoublés des mondialistes de tout bord, alors vous aurez fait un grand pas vers la réalité des rapports de forces internes aux nations. 

          Baisse des salaires ? Alors que le programme du Front national promettait d’augmenter de 200€ tous les salaires (dont ceux de nombreux français d’origine immigrée donc) inférieurs à 1,4X le Smic ? Mensonge.

          Soumission à l’Allemagne ? Alors que la sortie de l’euro qui est l’aboutissement inévitable de l’analyse qu’en tire les cadres du Front national, serait très justement - et le pire c’est que vous le savez, puisque l’objet de votre article - un coup possiblement mortel porté à son endroit, et la condition sine qua non (l’une des conditions, avec le protectionnisme) de la baisse du chômage par une réindustrialisation planifiée sur le territoire français ? Mensonge.

          Discours corporatistes ? De la part d’un aficionado d’une CGT social-traitre et subventionnée à milliards par les contribuables français, malgré toutes les magouilles et escroqueries qui émaillent ses comptes, vous êtes certainement un aimable plaisantin.

          • taktak 6 avril 2013 18:49

            Il suffit de lire le programme du FN en allant au delà des éructation de M Le PEn ou des discours plus soignés de l’opportuniste Philipot, ce que vous n’avez manifestement pas fait.

            Vous y trouverez ainsi des mesures anti syndicales visant à installer des syndicats conciliants maison, au services des patrons :
            "Des syndicats plus représentatifs travailleront mieux à la réelle défense des intérêts des salariés : ils seront en effet plus à même d’entrer dans des logiques de concertation constructives et moins tentés de recourir à un rapport de forces (grève, manifestation) pour pallier leur manque de légitimité.« 
            la baisse des salaires via la baisse du salaire indirect : baisse des charges et financement de la protection sociale sur la consommation, donc par les travailleurs. C’est au patrons de payer les salaires.

             »L’allègement du coût du travail

            Il faut dans le même temps augmenter le pouvoir d’achat sans pour autant grever la rentabilité des entreprises : nous proposons de financer une diminution des charges des cotisations sociales salariales par l’institution d’une  Contribution Sociale aux Importations égale à 3 % du montant des biens importés"

            Sur l’euro, le FN veut une monaie allignée sur l’allemagne, et juste arreter de payer pour les pays du Sud. Nulle part, il n’est question de nationaliser les banques... mais bien :
            Le couple franco-allemand doit jouer ce rôle moteur dans cette concertation et cet arrêt programmé de l’expérience de l’euro. Il doit retrouver l’initiative et permettre à la zone euro de sortir du marasme. L’Allemagne y est prête, car elle sait qu’elle ne pourra pas financer sans fin tout le reste de la zone
            et
            La coopération européenne permettra d’examiner, pendant toute la durée de la négociation, l’ensemble des options envisageables pour rétablir la souveraineté monétaire des Etats membres.
            On voit bien que l’on est très loin de la sortie de l’Euro pour rendre au peuple la souveraineté monétaire, mais bien de négocier avec l’Allemagne une monnaie commun qui ne remet pas en cause ce qu’est l’Euro. Comme d’habitude avec le FN, derrière les beaux discours, on retrouve un ton très concilient avec les intérêts des patrons et de la finance. Il ne s’agit que de surfer sur le rejet de l’Euro sans remettre en cause ce qui pose problème : que l’Euro est contrôlé par une banque centrale dépendante des marchés et indépendantes des peuples.

            Et je pourrais multiplier les preuves concrètes de ce que je dis....

            Non l’intérêt de la patrie ne transcende pas toujours le clivage de classe. Il reste que la Nation fait aujourd’hui identité avec la classe des travailleurs, puisque la bourgeoisie a fait le choix de la supra nationalité pour imposer son exploitation. Défendre la Nation, c’est donc permettre la défence de la classe des travailleurs.

            Dernier point, sur la CGT, on peut lui reprocher beaucoup de chose, y compris de n’avoir pas été assez « dure » ces dernier temps en voulant rassembler large. Ce dont vous parlez c’est plutot à la CFDT et Co qu’il faut l’adresser. Bon, il se trouve qu’il s’agit là d’un syndicat conciliant qu’appel de ses voeux le FN.

            Non, définitivement non, le FN n’a pas un programme politique qui défend l’intéret des travailleurs et du pays.


          • Onecinikiou 6 avril 2013 21:51

            Des syndicats conciliants maison ? Vous parlez sans aucun doute de Sud pour le NPA, de la CFDT pour le PS, et de la CGT pour le PCF et dorénavant le FdG ?

            D’un simple point de vue moral, comment pouvez-vous décemment refuser à d’autres ce que vous vous souhaitez pour vous-même, hum ? 

            Sur les prétendues mesures anti syndicales que vous ne trouvez nul part dans le programme puisque elles n’existent pas, sous prétexte je cite « d’entrer dans des logiques de concertation constructives » vous en déduiser qu’elles deservent les intérêts des salariés. 

            Deux choses pour parfaire votre méconnaissance criante sur la question :

            1/ En contexte de libre-échange mondial en tout point conforme à la vision historiquement puérile de nos gauchistes - l’internationalisme des imbéciles dixit Sapir - qui fait le jeu des oligarchies mondialisantes, le rapport de force et consensus historique entre les syndicats et le capital est rompu au profit exclusif de ce dernier. Sous cet angle on comprend mieux les déroutes syndicales de ces dernières années, qui ont vu les revendications salariales massacrées, les usines fermées, le chômage augmenté, les salaires gelés, fondamentalement sous la pression consubstantielle à la rationalité socio-économique de la mondialisation. 

            Nos gauchistes incultes ont été les cautions idéologiques inespérées - et ce faisant les parfaits idiots utiles - du grand Capital apatride, et ont précisément permis le déploiement effectif de ladite mondialisation en le légitimant déjà intellectuellement. Dans ces conditions il convient de rappeler Bossuet : « Dieu rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes ». 

            Vous avez souhaité le dépassement du cadre national et l’abattement concomitant des frontières, vous avez déligitimé le recours à des politiques strictement nationales (qui ressort du positionnement hésitant de Mélenchon sur l’euro qui ne veut pas se déjuger et passer surtout auprès de ses coreligionnaires pour un nationaliste moisi), vous avez fustigé la ferveur patriotique, contribué à détruire les structures traditionnelles, ruiné le sentiment d’appartenance et décrié l’identité comme des références honteuses et condamnables, vous en payez à présent le prix. Dansez maintenant. Comme des pantins désarticulés agités au bout d’un fil par nos maitres à tous. 

            2/ Les syndicats allemands, infiniment plus représentatifs que ceux de nos minables et corrompus français, appellent très rarement à faire grève. En revanche ils obtiennent beaucoup plus que les nôtres, dans la mesure où eux ont réussi à conserver l’outil industriel sur leur territoire (l’industrie allemande pèse toujours près de 30% du PIB, contre moins de 12% à présent pour celle française en déroute). Ce que sont incapables de réaliser - et pour cause - nos petits syndicalistes subventionnés (qui se souvient de Thibault déjeunant chez Sarkozy au moment du conflit sur les retraites ?).

            http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/03/09/97002-20130309FILWWW00349-allemagnesalaires-56-dans-le-public.php

            http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/05/21/hausse-de-salaires-record-depuis-1992-dans-la-metallurgie-allemande_1704787_3234.html

            Il est donc absolument démontré que la proposition du Front national peut s’inscrire corrélativement à une logique de mieux disant social, à l’opposé des résultats objectifs que nous avons connu jusqu’à présent grâce - ou à cause - de VOS syndicats et méthodes syndicales. Mais je comprend que les FAITS soient difficiles à digérer lorsque l’on sait autant illusionné sur une mythologie, et fait autant manipulé par des bateleurs de foire qui rêvent encore au Grand Soir.

            Ensuite c’est aux patrons de payer les salaires ? Que n’attendez-vous pour réclamer l’abrogation immédiate de la PPE (Prime Pour l’Emploi), qui est en réalité une subvention déguisée pour pallier à la précarisation du petit salariat en contexte de libre-échange mondial et dérégulé ?

            En fait votre problème est très simple à comprendre : vous ne savez pas raisonner par les structures macro-économique, ni comprendre la rationalité intrinsèque à la mondialisation, et ainsi croyez naïvement qu’en augmentant les salaires de façon autoritaire et sans contre-partie protectionniste (qui pour le coup n’apparait pas de manière explicite dans le programme du FdG, retour à l’envoyeur) vous améliorerez les conditions des travailleurs. Vous ne ferez que ruiner notre compétitivité déjà bien mal en point à cause de l’euro-mark, et jetterez instantanément des millions de travailleurs au chômage. C’est bien pour cela que la hausse des petits salaires ne peut s’accompagner dans un premier temps que par une baisse des charges des entreprises financée elle-même par une mesure protectionniste : une taxation aux frontières en rétablissant des droits de douane modulés en fonction du change monétaire. Cela afin de rétablir un équilibre macro-économique minimal permettant de nous réarmer dans la mondialisation. 

            Mais il est vrai que le corpus idéologique de nos gauchistes s’accorde en effet très mal de mesures protectionnistes (et l’on comprend pourquoi ils tant de mal à y faire référence), dans la mesure où si effectivement elles permettent de sauver les emplois et salaires des travailleurs français (le mot important est français en l’occurrence), cela se fera au prix d’une moins-value sociale et économique des pays en voie de développement, et de leurs « prolétaires en haillons ». 

            Voilà qui met définitivement à mal la vision internationaliste fantasmatique de nos idéalistes bornés, de nos croyant en l’intérêt supra-national d’une multitude de prolétariats, de la communion à l’échelle mondiale de l’ensemble des travailleurs, et qui est une révoltante aberration tant géopolitique, historique, qu’anthropologique.

            Me meilleur de votre intervention étant surement sur l’euro, où j’invite sincèrement chacun à lire le programme présidentiel du Front national sur cette question, pour prendre conscience du degré de vos affabulations, mensonges, inexactitudes, approximations. 

            http://www.frontnational.com/le-projet-de-marine-le-pen/redressement-economique-et-social/euro/

            Et vous osez encore vous prononcez sérieusement sur l’euro ? Vous n’êtes pas crédible. Vous êtes un leurre.


          • taktak 6 avril 2013 22:59

            @ onecinikiou

            Je vous ai répondu très clairement. Y compris sur les syndicats.
            En revanche vous, vous touillez. Il faut dire que vous êtes tombé sur un os : j’ai lu très attentivement le programme du FN, et je suis les interventions médiatiques de ses leaders. Vous ne me la ferez donc pas.

            Les lecteurs peuvent voir la mauvaise fois de votre réponse. Elle est évidente. Car vous me reprochez une position gauchiste que je dénonce justement dans mon article puis dans les réponses que j’ai fait à divers commentaires.


          • Onecinikiou 6 avril 2013 23:54

            Vous êtes à poils sur l’euro, et vous le savez. Relisez sans tronquer les éléments programmatiques du Front national sur cette question : et le constat, et la contextualisation, et la prospective et les mesures préconisées sont en tout point opérantes et conformes à la raison.

            Votre mauvaise est patente tant il est vrai que si ce programme, exactement, fut écrit par le FdG, vous l’auriez repris à la conjonction près en criant à qui veut l’entendre qu’il est admirable d’intelligence et de lucidité. 

          • Onecinikiou 6 avril 2013 18:23

            « Néanmoins, il est patent que ce parti, ultime recours de la classe capitaliste pour conserver sa domination sur les travailleurs, »


            Les Le Pen sont selon vous et selon votre mentor des fascistes, des nazis, des hitlériens. 

            Alors il va falloir nous dire une bonne fois pour toute pourquoi le pouvoir de la Banque et ses affiliés (les gouvernements « nationaux » de l’époque, sous l’égide de l’Empire anglo-saxons) prirent faits et causes par le passé Pour Joseph Statine Contre Adolph Hitler, si le fascisme eut été vraiment - et serait toujours incarné aujourd’hui, selon vous encore une fois, par le Front national le « masque de la bourgeoisie » ?

            Répondez déjà à cela, je m’attellerai ensuite à déconstruire le reste de votre discours pour enfants de cinq ans.

            • taktak 6 avril 2013 19:00

              Onecinikiou, il est très facile de vous répondre.

              Au début de la 2nd guerre mondiale, les USA ne prirent faits et causes pour personnes. Une partie des capitalistes financés d’ailleurs le Reich (Ford par exemple).
              Pire, le choix de Munich, le choix du RU et de la France fut de refuser une alliance militaire contre les Nazi pourtant proposée par les soviétiques à plusieurs reprises . C’était bien« plutot Hitler que le front populaire ». Donc non, les capitalistes firent délibérément d’abord le choix du fascisme. C’est flagrant avec le soutien dont il fire preuve à l’égard de nombre de dictature fascistes (Metaxas en grèce, Franco en espagne...). Ce choix s’est retourné contre eux quand l’impérialisme allemand a décidé d’affronter l’impérialisme français et britannique. Le capitalisme français à travers Pétain fit également le choix de la collaboration.

              Sur le sujet puisque vous semblez méconnaitre la question, je vous conseil les excellents travaux de l’historienne A Lacroix Riz ’de Munich à Vichy« et »le choix de la défaite"

              http://www.dailymotion.com/video/x7k88w_de-munich-a-vichy_news#.UWBT11fuoqc

              http://www.dailymotion.com/video/xztbh_le-choix-de-la-defaite_news#.UWBT9Ffuoqc


            • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 6 avril 2013 20:57

              Non, il s’agissait d’un jeu à trois bandes, et non de deux camps en opposition. Les partenaires en conflit étaient principalement : le libéralisme (atlantiste), le communisme (soviétique) et le fascisme.

              Les neutres étaient les dictatures nationalistes d’Europe centrale et les sociales-démocraties d’Europe occidentale. Ces derniers préféraient selon l’occasion se rapprocher des libéraux, des communistes ou des fascistes.

              Franco, qui n’était pas du tout fasciste, a fait alliance avec l’Allemagne contre l’URSS, puis a fait alliance avec les USA contre l’URSS.

              Métaxas, qui était au contraire beaucoup plus fasciste, a fait alliance avec le Royaume-Uni contre l’Italie et l’Allemagne.

              Les nationalistes polonais ont en revanche refusé de s’allier avec l’Allemagne ni avec l’URSS, mais ont joué la carte des anglo-saxons et en ont payé un lourd tribut.

              Et c’est sans oublier le pacte germano-soviétique, alliance objective des fascistes et des communistes contre le libéralisme. Qui prend fin en 1941 quand Hitler se croit assez fort pour vaincre en même temps les capitalistes et les communistes et instaurer son socialisme allemand réservé aux Germains et où les Slaves serviraient d’hilotes.

              Le FN n’a rien à voir avec le fascisme, ni avec le socialisme, parce que ses promoteurs sont de droite dure (libérale et nationaliste) et ne sont en rien des révolutionnaires. Marine Le Pen est fille de milliardaire, même si elle tient le même discours démagogique que Jean-Luc Mélenchon, qui n’est pas non plus un pauvre d’ailleurs.


            • kimbabig 7 avril 2013 15:47

              @TakTak
              Eh oui, c’était plutôt Hitler que le Front Populaire comme refrain chez la droite des 30’s...

              Puis, après l’invasion allemande, ce fut « tous dans la grande europe aryenne derrière la grande Allemagne qui va nous débarrasser des enjuivés, des bolchéviques et des métèques ».

              Exactement le même type d’argumentaire que votre lamentable contradicteur, Ferrier, alias Vilkas, ancien du MNR de Bruno Mégret, et grand fanatique européiste, qui veut « unir tous les Européens, frères nés d’un même sang », « réeuropéaniser la France » (sous entendu dehors les basanés, y compris ceux qui ont la nationalité Française).

              Comme en 1940, la classe dominante jouait contre le peuple Français en tentant de la museler par la soumission du pays à une entité pan-européenne, et elle bénéficiait du soutien de quelques raclures ou racistes indécrottables qui ont versé dans le collaborationnisme fanatique.

              La situation est aujourd’hui similaire, à la différence que nous ne subissons plus la violence du Blitzkrieg, mais celle, certes moins brutale, mais plus pernicieuse car visant aux mêmes effets (à savoir l’asservissement du peuple Français et des autres peuples), des plans d’austérité : la classe dominante veut nous vendre à l’europe supranationale, tandis que des raclures et des racistes indécrottables ont versé dans le collaborationnisme fanatique.


            • Gelezinis Vilkas Gelezinis Vilkas 7 avril 2013 18:14

              Eh oui, c’était plutôt Hitler que le Front Populaire comme refrain chez la droite des 30’s...

              Et la collaboration fut pourtant plutôt de gauche.

              ancien du MNR de Bruno Mégret

              Je n’ai jamais eu aucune responsabilité politique au sein de ce parti. Vous divaguez.

              Le reste de votre propos, purement complotiste et fantasmagorique, ne nécessite aucune réponse de ma part. C’est un raisonnement purement manichéen qui est le votre.

              Enfin, tout ce qui est extrême est de toute façon insignifiant.


            • kimbabig 7 avril 2013 15:21

              Bravo TakTak pour cet article remarquable.

              Il est clair qu’une gauche qui se respecte et est fidèle à ses engagements se doit d’être claire et exiger la sortie de de cette construction anti-sociale par nature qu’est l’ue.

              On ne peut pas être de gauche et favorable à une organisation qui impose des plans d’austérité, la casse des acquis sociaux, dépouille les peuples de leur souveraineté.

              Au fur et à mesure que les Français se rendent compte de la nocivité de l’europe sur le plan de leurs droits sociaux, il deviendra de plus en plus difficile pour les partis de gauche d’exister politiquement sans demander explicitement la sortie de l’ue. Au contraire, s’ils laissent au FN le rôle de la contestation de l’europe comme les grands médias tendent à le faire, le vote des classes populaires va se détourner de ces partis de gauche pour le vote FN (alors que ce parti n’a qu’une posture anti-européenne, et que nombre de ses propositions sont anti-sociales et anti-républicaines).

              Ceux qui parlent d’europe sociale ne sont que des menteurs, des imposteurs, voire des grands naïfs, ou des collabos de la pire espèce, comme cet ancien mégrétiste (Vilkas) qui essaie vainement de faire passer l’europe pour un « projet merveilleux », alors qu’il souhaite s’en servir comme prétexte pour débarrasser la France de ses citoyens « de souche non-européenne ».

              Autrement dit un raciste borné et authentique, qui n’a rien compris à l’héritage de la Révolution et aux valeurs républicaines, prêt à recourir à la soumission du pays à une entité externe pour les détruire. Voilà ce que sont les plus fanatiques défenseurs de l’europe.

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