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Accueil du site > Tribune Libre > Pour une souveraineté ouverte et joyeuse

Pour une souveraineté ouverte et joyeuse

Si l’après ne sera pas comme avant, et que Macron veut « interroger notre système de développementi », souhaitons qu’il ne se limite pas à organiser une souveraineté uniquement pour anticiper une grippe pandémique. Et, de toute façon, gardons à l’esprit que ce premier de cordée du néolibéralisme s’est évertué depuis 3 ans qu’il est au pouvoir à faire en sorte que nous dépendions entièrement de l’étranger. Cette politique a conduit le pays en situation de risque majeur et pour tout dire, de mise en danger de sa population. N’ayant pas anticipé une grippe pandémique annoncée en février 2018 par l’OMSii, sommes-nous certains que nous ayons vraiment anticipé un crack boursier ou une catastrophe nucléaire ? Gardons-nous aussi, que cette souveraineté ne soit pas un élément de langage pour cacher une régression sociale et un creusement des inégalités ou tout simplement un sauvetage des dividendes des actionnaires. Ses premières mesures d’urgence laissent entrevoir la possibilité d’une attaque du Code du travailiii. Mais, puisque l’instant est à toutes les peurs mais aussi à tous les espoirs, soyons constructifs et brassons large l’ensemble des crises afin de ne pas, une fois de plus, poser des sparadraps de-ci de-là, mais changer le système en profondeur.

En Février 2018, l’OMS avait alerter tous les pays du monde des 10 risques majeurs qui menaçaient les populations. Et depuis ce temps, la politique de santé n’a eu de cesse que d’enlever encore des moyens à des services déjà exsangues. Cette politique a eu pour conséquence d’avoir mis en danger tout le personnel de santé et de laisser mourir, aujourd’hui près de 4000 personnes, mais demain bien plus encore.

Alors, parce que même si nous avons un génie jupitérien, il ne paraît pas inutile de lui rappeler qu’il avait été alerté, comme ses prédécesseurs de cette inévitable crise sanitaire et qu’au-delà de celle-ci, il a aussi été alerté sur la crise écologique, la crise sociale, la crise financière et la crise de la démocratie qui sont à l’œuvre depuis quelques années. Et pourtant, qu’a-t-il fait, sinon affaiblir le pays dans tous ces compartiments que d’aucun ne cesse de dénoncer.

 

La souveraineté

Rappelons que la notion de souveraineté, c’est, à la fois, l’autosuffisance mais aussi l’indépendance. Bien entendu, il est utopique de penser qu’on peut y parvenir totalement d’autant que se couper du monde n’est ni stratégiquement ni culturellement bon pour un pays. Ne serait-ce que pour faire du commerce afin de subvenir à des besoins que le pays ne peut produire mais aussi se garantir des partenaires qui puissent fournir de l’aide en cas de danger de toutes sortes.

Par ailleurs, on ne peut passer sous silence l’accaparement de cette notion de souveraineté par l’extrême droite nationaliste. Car, là où la souveraineté est un mode d’organisation en adéquation avec l’équilibre écologique et la sécurisation du pays, celle des nationalistes n’est qu’un prétexte pour justifier la xénophobie, la peur et un régime sécuritaire. Là où une souveraineté peut être vecteur d’émancipation culturelle, l’autre peut devenir un repli sur soi et un moyen de contrôle de la population. Cependant, éviter cet écueil ne garantit pas pour autant que la souveraineté nous sorte du capitalisme destructeur si bien dénoncé par Emmanuel Macron comme « devenu fou »iv.

L’avenir nous dira quelles seront les forces qui maintiendront ou changeront le système de développement actuel. Mais pour l’instant, il s’agit d’envisager l’ensemble des problèmes qu’il faudra mettre sur la table afin que notre premier de cordée sente que le peuple le soutient dans cette direction là. Même si cela peut paraître inutile à nos élites rappelons quelles sont les crises actuelles et les dangers à faire disparaître.

Ces crises majeures sont au nombre de cinq :

La crise sanitaire

La crise écologique

La crise sociale

La crise financière

La crise de la démocratie

Mais, il faut le dire et l’assumer : ces crises sont interdépendantes les unes des autres. En laisser une de côté et les objectifs des autres courent tous les risques de ne pas être atteints. Comment imaginer que la transition écologique puisse se faire sans passer à un autre modèle de développement. Et comment envisager un autre modèle de développement si nous nous maintenons dans les structures économiques actuelles ? Et comment résoudre la crise sociale et celle de la démocratie sans s’attaquer à la course aux profits maximums et à la propriété privée absolue ? Comment envisager devenir souverain en matière de santé sans remettre en cause le capitalisme néolibéral ?

La crise sanitaire

La panique de l’ensemble des pays du monde a montré les fragilités du système. Mise à part les quelques exceptions que constituent la Corée du sud et Taïwan, tous les pays ont souffert d’un manque d’anticipation d’une grippe pandémique pourtant récurrente depuis le début du millénaire sans parler de celles du Sida et d’Ebola qui à elles seules auraient dû suffire pour ne pas ergoter sur les moyens à prendre.

D’un point de vue purement sanitaire, les mesures à prendre immédiatement sont :

  • Reformer les stocks stratégiques de masques, respirateurs et produits pour les tests.

  • Relancer la recherche fondamentale en dégageant les budgets nécessaires.

  • Réhabiliter les services hospitaliers, les EHPAD et recruter en masse du personnel soignant.

  • Relocaliser la production des médicaments les plus importants en France.

Pour autant, cette crise sanitaire a montré qu’elle était aussi la conséquence de règles sanitaires non respectée comme les marchés animaliers chinois. En conséquence, les Chinois auront aussi des comptes à rendre, non seulement de n’avoir pas respecté les recommandations de l’OMS mais aussi d’avoir voulu cacher l’épidémie, la rendant ainsi meurtrière sur la terre entière.

Mais, la pénurie de moyens remet en cause le système économique de profit à court terme. C’est pour cela que pour mettre en place une politique de santé pérenne et sécurisée, le système capitaliste doit être remis en cause. La santé est un commun qui doit être garantit par l’État et nul profit ne peut être toléré pour réduire ce bien commun à un produit financier.

La crise écologique

Les premières alertes écologiques datent du XIXe s. et n’ont fait que se multiplier depuis plus de 150 ans. L’ère industrielle a marqué le début des rejets massifs de gaz à effets de serre dans l’atmosphère. Depuis 1988, le GIEC nous inonde de rapports tous plus alarmants les uns que les autres avec moult recommandations, toutes applaudies pour mieux les ignorer par la suite. Quelques mesures ont été prises mais chaque fois, ce sont surtout des délais qu’on a fixés pour mieux les repousser. Mais cette crise sanitaire nous a montré que si un microscopique virus peut arrêter l’activité humaine, combien même, les phénomènes écologiques macroscopiques sont capables de secouer nos équilibres avec d’autant plus de violence foudroyante.

Tous les espaces terrestres, maritimes et atmosphériques sont impactés dangereusement. On ne fera pas la liste de tous les ravages que l’humain a répandus sur la planète et nous contenterons des mesures les plus urgentes à prendre.

  • Convertir dans les 10 ans à venir toute la production agricole en bio-agriculture.

  • Interdire toute importation de produits non 100 % bio. Limiter les importations alimentaires aux seuls produits qui ne peuvent être cultivés en France. Pour cela, dénoncer tous les traités de libre-échange.

  • Interdire le recours aux énergies fossiles dans un délai de 20 ans.

  • Interdire tous les produits avec une obsolescence programmée.

  • Fixer la règle que toute surface naturelle artificialisée doit être compensée par une surface équivalent entièrement végétalisée,

  • Renforcer l’éthique dans les métiers de la recherche et de la technologie.

  • Valoriser les métiers de la terre dans les lycées techniques. Réimplanter une ferme dans toutes les communes.

  • Nettoyer notre surface maritime et la mettre sous surveillance. Systématiser la marine à voile.

  • Développer l’expertise dans le domaine de l’énergie hydrogène.

  • Organiser la souveraineté alimentaire de base et énergétique sur des aires géographiques restreintes (intercommunale pour l’une et régionale pour l’autre).

  • Exiger que la BCE finance très fortement la banque du climat afin d’opérer au plus vite la transition écologique.

  • Demander à ce que les pôles et les forêts primitives soient des territoires sanctuarisés et dont l’entretien soit financé par l’ensemble des pays du monde.

 

La crise soiale

Si les revendications sociales n’avaient commencé qu’avec les Gilets jeunes en novembre 2018, cette crise n’en serait pas une. La profonde désorganisation de la société a commencé sa course folle avec le choc pétrolier de 1974 entraînant un chômage chronique qui n’a fait que s’accumuler depuis plus de trente ans. Et depuis ce temps, le chômage n’a jamais été une priorité pour aucun gouvernement. Au contraire, le chômage comme la main d’œuvre sont devenus un coût qu’il fallait faire baisser. Seul Jospin a tenté de partager le travail mais le recul de tous les acquis sociaux a commencé au lendemain de son départ. On a maintenant plusieurs générations familiales qui n’ont jamais vu leurs parents travailler normalement et l’oisiveté est devenue chronique avec tous les vices qu’elle peut générer et des problèmes de délinquance et de mal-être sur tout le territoire. Pire, depuis l’accession au pouvoir de Macron, les chômeurs et la catégorie des bas salaires ont été traités avec un mépris clairement affiché et insistant.

L’ironie du sort veut qu’aujourd’hui tous ces gens de peu, tous ces anonymes oubliés, tabassés, éborgnés, blessés sont ceux sur qui compte le gouvernement pour assurer le minimum vital pour la survie de la population. Quelle reconnaissance vont-ils recevoir ? Seront-ils pris en compte à leur juste valeur ou seront-ils nos nouveaux harkis qui resteront toujours en marge de la société au risque d’un soulèvement général ? Car nous le voyons bien au nombre d’applaudissements aux fenêtres chaque soir à 20 heures : ça n’est pas le gouvernement qui est applaudit mais ce peuple besogneux qui joue la solidarité jusqu’au bout alors qu’il pourrait tout aussi bien cracher : « démerdez-vous ! ».

  • Favoriser l’emploi et les salaires au contraire des actionnaires et de leurs dividendes.

  • Imposer fortement les fortunes dormantes ou investies à l’étranger.

  • Imposer la semaine de 3 jours en double équipe dans toutes les grandes entreprises.

  • Relever le pouvoir d’achat de 15 % ainsi que l’impôt qui est une épargne à rendement différé, beaucoup ont fini par le comprendre.

  • Mettre en œuvre la journée de service citoyen qui impose à chacun de participer à la gestion des communs : l’humanitaire, la solidarité, l’écologie, la culture et la démocratie.

  • Établir le chômage partiel à l’allemande.

  • Renforcer les services publics qui représentent du revenu différé pour les Français.

  • Nationaliser les banques, l’industrie pharmaceutique, les barrages hydro-électriques et les transports en commun.

  • Maintenir et réformer le système actuel des retraites basé sur la solidarité intergénérationnelle.

La crise financière

La dernière crise financière a eu lieu en 2008. Mais, celle-ci n’a jamais été résolue. La seule chose qui a été faite, a été de sauver les banques tout en réduisant les populations à payer une dette créée par ces mêmes banquesv. Depuis 2008, les pays ont mis en place des politiques d’austérité de plus en plus dures d’année en année pour payer cette dette. Les banques sont à l’origine de cette crise. Mais sont-elles les seules responsables ? Pourquoi les gouvernements acceptent-ils de mettre leur peuple en souffrance alors même qu’en France les élus sont censés le représenter ? Pourquoi acceptent-ils le diktat d’une Union européenne toute dévouée au système bancaire qui étrangle les pays, et aux lobbies de multinationales qui sont aussi puissantes que des États et qui disposent des tribunaux d’arbitrage qui les placent au-dessus des lois. Non seulement les pays sont réduits à payer des dettes provoquées par le système bancaire mais leur démocratie est piétinée telle une serpillière. Pour que les pays et la France retrouvent leur souveraineté, il faut mettre fin à la puissance des banques et des multinationales.

  • Exiger que la BCE donne sous forme de subvention les sommes nécessaires à surmonter les méfaits économiques créés par la crise sanitaire.

  • Exiger que les banques payent le déficit qu’elles ont occasionnées à tous les pays membres de l’UE en 2008.

  • Exiger que la BCE prête sans frais aux pays membres plutôt qu’aux banques privées qui leur font payer des intérêts sur cet argent prêté gratuitement.

  • Exiger la séparation des banques de dépôt des banques d’affaire.

  • Exiger une taxe infinitésimale sur le haut trading afin de juguler ces opérations boursières qui fragilisent le système financier.

  • Exiger la remise des dettes générées par la crise du Covid-19.

  • Chasser sérieusement la fraude fiscale en renforçant les services fiscaux.

  • Réviser les critères du PIB afin que les ressources naturelles soient évaluées à leur juste prix.

  • Limiter les profits personnels et remplacer la propriété absolue par celle de l’usage.

  • Interdire l’accaparement des ressources naturelles ; déterminer ce qui relève des biens communs et les sortir du secteur marchand : la santé ; la recherche fondamentale ; l’éducation ; la production des aliments de base.

La crise de la démocratie

On l’a vu, le système capitaliste est incompatible avec la démocratie. Mais, plus que cela, nous voyons depuis des années un pouvoir présidentiel et un gouvernement de plus en plus détachés des réalités de la population, des représentants qui se prétendent les élites qui savent mieux que le peuple ce sont il a besoin. Résultat, le peuple à la sensation sinon la certitude que ces représentants sont les marionnettes des puissances financières. On ne sait plus très bien si on est encore en démocratie ou sous le règne d’une oligarchie qui, à coup de lois et de modifications de la Constitution, a réussi à affaiblir les contre-pouvoirs pour s’octroyer une autorité qui s’est accaparée la souveraineté du peuple.

Le peuple a besoin de reconquérir sa souveraineté et, à moins qu’il la reprenne de force, la solution serait de revoir la Constitution de fond en comble dans la sérénité.

  • Élire une assemblée qui aura la charge de rédiger une nouvelle constitution qui rétablira la souveraineté du peuple en renforçant sa participation dans des assemblées citoyennes et en renforçant les contre-pouvoirs indépendants.

  • Organiser des Etats-généraux sur cette base avant que cette assemblée constituante ne se réunisse.

L’après ne peut être comme l’avant

La grande panique vécue dans tous les pays du monde doit être une leçon pour anticiper les crises à venir qui sont la conséquence d’un capitalisme arrivé en déliquescence.

Rappelons encore les résultats de ce sondagevi tout en gardant à l’esprit que selon la Constitution, le Président de la République n’est pas là pour mettre en œuvre un programme mais pour être le représentant de son peuple et garantir le bon fonctionnement des institutions et donc des contre-pouvoirs (Art. 3 de la Constitution « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum ». Art.Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'Etat. Il est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités.)vii

  • Pour la relocalisation en Europe des filières de production installées en Asie (84%) ;

  • Pour reprendre la construction européenne sur de nouvelles bases (70%) ;

  • Pour réduire l’influence des actionnaires et de la finance sur la vie des entreprises (70%) ;

  • Pour ralentir le productivisme et la course à la rentabilité (69%) ;

  • Pour nationaliser les secteurs stratégiques tels que le transport, l’énergie, l’eau (68%) ou la pharmacie (60%) ;

  • Pour instaurer un protectionnisme aux frontières de l’Europe (65%) et même à l’échelle de la France (54%).

  • L’État doit soutenir les entreprises nationales (56%).

La souveraineté peut être un formidable vecteur de développement économique et surtout de pacification de la société. Une souveraineté ouverte et joyeuse, source d’une liberté, d’une égalité et d’une fraternité retrouvées. Croyons-y pour participer à cet immense remue-méninge international afin que l’après soit meilleur que l’avant.

 

iAdresse aux Français du 12 mars 2020 https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2020/03/12/adresse-aux-francais

iiOMS 10 menaces sur la santé mondiale – Février 2018 https://www.who.int/features/2018/10-threats-global-heath/fr/

iii Ordonnance n° 2020-346 du 27 mars 2020 portant mesures d'urgence en matière d'activité partielle https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041762506&categorieLien=id

ivLe Monde – Juin 2019 - A Genève, Macron dénonce les dérives d’un « capitalisme devenu fou » https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/06/11/a-geneve-macron-denonce-les-derives-d-un-capitalisme-devenu-fou_5474800_823448.html

 


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7 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 3 avril 2020 11:02

    Macron a parlé de « souveraineté nationale et européenne ».

    Il est spécialiste de ce genre de contradiction et de l’injonction paradoxale (restez chez vous et allez voter), deux outils fondamentaux dans les techniques de manipulation.


    • Jean-Luc Picard-Bachelerie 3 avril 2020 12:03

      @Séraphin Lampion
      Bien vu sur l’injonction paradoxale comme outil de manipulation. Paul Watzlawick


    • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 3 avril 2020 12:14

      @Jean-Luc Picard-Bachelerie

      Injonction paradoxale ou double contrainte


    • rogal 3 avril 2020 11:47

      Souveraineté, autosuffisance, indépendance... On s’y perd un peu.

      Qu’en dit la Constitution ?


      • Jean-Luc Picard-Bachelerie 3 avril 2020 12:27

        @rogal

        Souveraineté

        Préambule de la Constitution : "Le Peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’Homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu’aux droits et devoirs définis dans la Charte de l’environnement de 2004. .(...) "

        Le titre premier traite de la souveraineté en 18 articles
        Art. 3 " La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. .(...) "
        Art. 4 : " Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. .(...) "

        L’article 77 traite de l’évolution de la Nlle Calédonie et de sa mise en oeuvre  : "les conditions et les délais dans lesquels les populations intéressées de la Nouvelle-Calédonie seront amenées à se prononcer sur l’accession à la pleine souveraineté..(...) "

        Indépendance

        Art. 5 : " Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. (...) ."
        Art. 16 : " Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés (1) d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.(...)"
        Art. 34 : " La loi fixe les règles concernant :

        -les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques ; la liberté, le pluralisme et l’indépendance des médias ; les sujétions imposées par la Défense nationale aux citoyens en leur personne et en leurs biens ; (...)"

        Art. 64 : " Le Président de la République est garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire. (...)"

         

        L’autosuffisance n’est pas traitée.

         

        Il en ressort que la souveraineté est utilisé dans plusieurs sens : le pouvoir du peuple et l’indépendance nationale.

         

        Quant à l’indépendance, elle est utilisée dans le sens d’une intégrité territoriale, de l’indépendance de la Nation que je comprends une notion approchant de la souveraineté du peuple, de la liberté d’expression de la presse et de son non assujettissement à une oligarchie, et enfin dans le sens de puissance des contre-pouvoirs. 

         

        On le voit bien, beaucoup de ces notions ne sont plus respectées par le gouvernement et le Président et c’est pour cela qu’il faut absolument mettre à plat cette constitution pour en inventer une nouvelle qui garantisse « ces » souverainetés et « ces » indépendances.


      • rogal 3 avril 2020 20:05

        @Jean-Luc Picard-Bachelerie
        La Constitution n’établit aucun rapport entre Souveraineté (quatre articles) et Indépendance. Vous tordez le Titre 2 relatif au Président de la République.
        https://www.conseil-constitutionnel.fr/le-bloc-de-constitutionnalite/texte-integral-de-la-constitution-du-4-octobre-1958-en-vigueur


      • caillou14 rita 3 avril 2020 12:02

        Ne plus écouter les prises de paroles de ce gouvernement menteur !

        Une chose est sure, ils sont incapables de gérer la crise !

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