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Accueil du site > Tribune Libre > Prostitution : l’Etat proxénète ou l’Etat-bouc ?

Prostitution : l’Etat proxénète ou l’Etat-bouc ?

Il paraît que le régime politique des pays occidentaux est le libéralisme. Il paraît. Parce que c’est de moins en moins visible dans certains pays. Initialement le libéralisme est une philosophie politique qui au 18e siècle s’opposait au pouvoir absolu de la monarchie. La liberté de l’individu primait sur toute imposition de l’Etat et lui conférait la responsabilité personnelle de ses choix de vie. Cette philosophie a été largement soutenue par les socialistes du 19e siècle.

Liberté et libéralisme

Wikipedia en résume l’essentiel :

« Au sens large, le libéralisme prône une société fondée sur la liberté d'expression des individus dans le respect du droit du pluralisme et du libre échange des idées. La satisfaction et l'expression libre de l'intérêt de chacun permet une société qui valorise les meilleures adaptations. Elle doit joindre, d'une part, dans le domaine économique, l'initiative privée, la libre concurrence et son corollaire l'économie de marché, et d'autre part, dans la domaine politique, des pouvoirs politique encadrés par la loi librement débattue, et des contre-pouvoirs. Elle valorise ainsi le mérite comme fondement de la hiérarchie. Cela suppose idéalement un état de droit où sont respectées les minorités jusqu'à la plus petite, l'individu ; l'État n'étant que le garant de ce respect et devant rendre des comptes de son action. »

En clair le libéralisme tend à la plus grande la liberté individuelle. C’est à lui que nous devons la fin de l’esclavage, le droit de créer un parti politique selon ses opinions, l’Etat de droit moderne, l’avortement, le suffrage universel des femmes et des hommes, entre autres.

Il semble que certains pays ont de la peine à comprendre ce qu’est la liberté individuelle. Ils rognent inlassablement sur les libertés au nom de principes qui n’ont plus rien à voir avec le libéralisme.

Le projet de la ministre Roselyne Bachelot en est un nouvel exemple : elle veut criminaliser les clients des prostitué-e-s. La Suède, cauchemar féministe, l’a déjà fait. La France, pays des libertés, enfonce un peu plus le clou de la criminalisation du citoyen - et du citoyen homme en particulier.


Les arguments
bachelot3.jpg
Un argument de la ministre est qu’il n’y a pas de prostitution volontaire et donc que chaque client est complice de la traite d’êtres humains. Et bien si, il y a une prostitution volontaire et des prostitué-e-s qui revendiquent leur métier. Il y a aussi des occasionnel-le-s, étudiant-e-s, mères de familles, qui arrondissent leurs fin de mois. Mais, oui, il y a aussi des réseaux dirigés par des mafias. N’est-ce pas là que la police devrait investiguer plutôt que de passer du temps à traquer les clients ? Il faut dire que traquer les clients rapportera plus en futures amendes.

Et puis quoi ! Cet Etat qui prend l’argent des clients en prélevant des impôts sur les revenus des travailleuses du sexe, ne devrait-il pas être assimilé à un proxénète ? Cet Etat tient le mauvais rôle puisqu’au fond c’est lui qui est complice de traite des humains. Veut-il se refaire une virginité, devenir l’ange protecteur qui sauve la femme - décidément toujours considérée comme un enfant ?!

Un autre argument avancé en vue de la criminalisation du client est que le corps humain ne doit pas être loué ou vendu et qu’il n’est pas une marchandise. Sur ce point, d’abord, il n’est pas vendu - sauf dans la traite des prostituées où les filles sont vendues d’un proxénète à l’autre. Des enquêtes sur les prostituées des pays de l’est l’ont montré. C’est là où il faut intervenir.

Mais une prostituée n’est pas vendue au client. Elle loue son corps pour un service spécifique. Comme n’importe quel employé ou prestataire de service. Tout le monde loue son corps, sauf les indépendants. Si l’on ne veut plus que les gens louent leur corps sur un chantier, dans un lit ou à un guichet de poste l’Etat doit déclarer illégal le fait d’être employé et investir massivement dans une économie où chaque individu est son propre patron. Ce serait l’ère de l’artisanat. Ce qui au passage mènerait probablement à la fin de l’industrie par la fin des grandes firmes. Une grande firme ne peut être formée d’artisans indépendants. Ce serait donc la fin de toute production de masse : la fin des ordinateurs, des voitures, des avions, des immeubles, de la mousse à raser, des livres en magasins, des téléphones portables, enfin de tout ce qui demande des unités de productions composées de nombreux humains travaillant ensemble sous la coordination d’un directeur. Il y aurait bien quelques artisans capables de créer un ordinateur rudimentaire pièce par pièce, un à la fois et par année. A un prix évidemment inaccessible à la majorité des citoyens. Seules quelques superfortunes disposeraient de ces biens.


Incohérence des anti-libéraux

Voyons aussi la prostitution sous un autre angle. Certains disent qu’elle profite de la misère sexuelle des hommes. Comment cela ? Il faut peut-être rectifier l’image débile que l’on fait du client : ce n’est pas un criminel, un prédateur violent, sauf quelques-uns bien sûr. Dans la plupart des cas ce sont des hommes plutôt timides, qui ne savent pas rencontrer des femmes, ou défavorisés par la nature. Des hommes dont on profite. Mais taper sur les hommes, ça ne mange pas de pain et ça rapporte. Les féministes victimaires le savent bien, qui en font leur fond de commerce tout en déresponsabilisant les femmes et en les infantilisant.

diable2.jpgL’Etat veut faire dans l’angélisme et protéger les prostitué-e-s. La question n’est alors pas bien posée. Pourquoi criminaliser le client ? Il faut interdire purement et simplement la prostitution. Et traquer les contrevenantes plus qu’on ne le fait actuellement. Parce qu’enfin, comment qualifier ce projet : on laisse la prostitution exister mais ont pénalise le fait d’y recourir.

C’est incohérent. Ou alors cela fait penser au paradis et à la pomme : il y a ce fruit dans le Jardin d’Eden, mais tu n’y toucheras pas sinon une baffe ! L’Etat prend donc le rôle du serpent, du Tentateur, de Satan l'homme-bouc, dans l'imagerie populaire.

En attendant de voir si ce genre de loi soutenue par un féminisme abolitionniste puritain passera en France, on devrait se demander sérieusement où va la liberté individuelle. Tout est de plus en plus réglementé, légiféré, décidé à notre place par des gens qui ne nous ont même pas consultés. Je ne dis pas qu’il ne faut pas de règles organisant la vie en société. Je dis que les grands principes doivent être posés mais que les lois sur chaque détail de la vie deviennent des contraintes et des volontés du législateur de gouverner les gens.

Alors soit, si l’on veut gouverner les gens, faisons-le ouvertement sans plus se référer au libéralisme. Décidons pour eux, contrôlons-les, donnons à un Régulateur (l’Etat) tous les pouvoirs pour décider de la vie de tous les jours. On se plaint qu’en système libéral, quelques grands groupes économiques peuvent influencer la société. Mais en système étatiste c’est un seul groupe qui décide : la nomenclatura au pouvoir. L’Etat-patron décide de l’économie, de la morale, de la vie quotidienne, de la pensée, de l’art. Et il n’y a plus de choix. Il y a seulement un peu moins d’injustice. Et encore...

Une autre voie serait la mise à mort du Régulateur, de l’Etat. C’est à la fois le libéralisme total, et l’objectif anarchiste. Car l’anarchisme est forcément libéral : ni Dieu ni maître.

En attendant, pour préserver la liberté individuelle, y compris le droit de louer son corps de quelque manière que ce soit, je suggère que la prostitution soit non seulement autorisée mais enseignée, pour que les péripatéticiennes donnent un vrai et incroyable plaisir à leurs clients. Je propose aussi, pour que l’Etat ne soit plus le proxénète ou le Satan, qu’il renonce à taxer cette profession.

Tout ce qui touche à la sexualité, et en particulier ici la prostitution, devient la cible de l’intégrisme moralisateur. Pour contrer celles qui veulent étrangler la liberté et instaurer un Etat autoritaire sans dire son nom, je dis : vive la prostitution libre et sans impôts ! Avec cela j’ose espérer que Roselyne Bachelot, qui n’a pas inventé la poudre et qui a coûté environ un milliard à la collectivité avec l’hystérie de la grippette H1N1, va manger son tailleur.


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38 réactions à cet article    


  • Le péripate Le péripate 2 avril 2011 09:46

    C’est vrai : pourquoi aller voir une prostituée ? Sauf si on est très pauvre, très moche et très con et que l’on n’aime que les canons de 1,75m, n’importe qui aujourd’hui peut trouver chaussure à son pied.
    Ceci dit l’interdiction va rendre les choses plus intéressantes. Le frisson d’enfreindre.


    • foufouille foufouille 2 avril 2011 11:16

      « Sauf si on est très pauvre, »
      ben une prostituée c’est pas gratos


    • Amada 2 avril 2011 16:02

      Juste un truc : la prostituée se fait payer. Ben oui, c’est le libéralisme.

      Pourquoi elle le fait ? Pour s’en sortir financièrement dans un monde libéral.
      CQFD
      Cordialement
      Amada

    • Le péripate Le péripate 2 avril 2011 19:06

      J’ai dit qu’il fallait être très con pour aller voir une pute.

      Mais visiblement je les attire.

      Les cons.


    • foufouille foufouille 2 avril 2011 19:10

      si le libertaryen est detracte vaut mieux aller voir une pute
      un libertasplusrien doit etre tres frustre


    • foufouille foufouille 2 avril 2011 10:22

      en pratique liberalisme = le plus fort gagne
      de meme pour le « socialisme » qui conduit presque toujours a une dictature

      "investir massivement dans une économie où chaque individu est son propre patron. Ce serait l’ère de l’artisanat. Ce qui au passage mènerait probablement à la fin de l’industrie par la fin des grandes firmes"
      suffit de faire du portage entrepreneuriale


      • zelectron zelectron 2 avril 2011 16:17

        foufouille :

        - ce que tu dit est correct, sauf que l’état ne fait pas son devoir d’arbitre et ne sanctionne pas les écarts (on ne peux pas être corrompu et veiller au bien public, ça va de soit)

        - « le plus fort » en quoi ?


      • foufouille foufouille 2 avril 2011 16:26

        le plus fort en n’importe quoi
        genre microsoft ou edison
        en general le plus pourri aussi
        tout est bon pour gagner dans le libertaryenisme


      • paul 2 avril 2011 10:40

        Pour une fois d’accord avec l’auteur, sauf sur la définition du libéralisme qui comporte ses contradictions  : c’est chez les libéraux que l’opposition a été la plus forte contre l’IVG, et contre l’abolition de la peine de mort ( comme aux États Unis ) . Favorables à la marchandisation au nom de la liberté individuelle,y compris dans le domaine biologique, ils sont hostiles à celle du corps de chaque individu, qui devient curieusement « social » au nom des bonnes mœurs .

        Ce projet est hypocrite puisque l’État est le premier proxénète : il soumet les prostituées à l’impôt en tant que profession libérale .
        Il est hypocrite parce qu’il ne s’attaque pas avec tous les moyens nécessaires aux réseaux du proxénétisme qui favorise l’exploitation humaine .
        Il est inefficace .Il copie le modèle anglo-saxon abolitionniste au lieu de choisir le moindre mal que constituerait le réglementarisme comme l’Allemagne .Il sera facilement contourné
        avec tous les moyens du web,téléphone rose,ect .Pour les escorts et ceux qui ont les moyens ,rien de changé ....


        • Miaw Miaw 2 avril 2011 23:13

          il ne s’agit pas de libéraux mais de conservateurs


        • jymb 2 avril 2011 11:51

          La prostitution , comme le sexisme ou la violence entre conjoints concerne tout autant les femmes que les hommes. Il faut le répéter inlassablement : halte à cette perversion de la pensée qui désigne la gentille victime, et le méchant, naturellement à traîner sur l’autel de la bien pensance.

          en fait l’état d’esprit qui prévaut actuellement reste parfaitement défendable. chacun fait ce qu’il veut de son corps ou de ses « compétences » dans les échanges entres adultes consentants, et c’est l’exploitation par autrui (proxénétisme et équivalent) qui est répressible.
           
          Je suppose que certain(e) s professionel(le)s confrontés au choix entre les calins tarifés et devenir infirme et sourd sur une chaine d’usine ne souhaiteraient pas forcément changer d’activité .... 


          • Cocasse cocasse 2 avril 2011 12:02

            Les anarchistes libertaires sont pour l’abolition de la prostitution, ceci dit. Pour des raisons de dignité de la femme, et de féminisme.
            Donc votre réflexion en faveur de la liberté d’offrir des services sexuels, s’inspire davantage du libéralisme. Ou « libéralisme véritable », car n’étant pas expert, j’ai souvent entendu les véritables libéraux dire que le « libéralisme de marché » actuel (ou "ultra-libéralisme) n’avait rien à voir avec l’authentique libéralisme.


            • Tarouilan Tarouilan 2 avril 2011 14:55

              Quand une femme, choisi avec soin un conjoint pour concrétiser son avenir conjugal, avec un statut juridique que l’on appelle, le mariage... Que se passe-t-il vraiment ?

              - Toujours pour la concrétisation d’un coup de foudre transcendant ?

              ...... Soyons sérieux une seconde..... c’est rarement pour cela...... désolé, pour les trop naïfs...

              - Donc cette relation principalement consentie dite du « Mariage » ce fleuron juridique ou religieux, de beaucoup de cultures, n’est souvent qu’une forme de prostitution institutionnalisée !

              Qand à cette créature du sarkosisme, dont les relations avec les labos mafieux, n’est plus un mystère... cotisons nous pour lui louer un âne... !

               


              • Cocasse cocasse 2 avril 2011 15:53

                Et l’Amour alors ?
                Les valeurs foutent le camp !
                Dur monde que le notre, où l’on voit même la relation amoureuse comme une forme de troc.


              • Tarouilan Tarouilan 2 avril 2011 16:11

                Terrible, absolument pour nos merveilleux amours et souvenirs d’adolescents.

                J’ai toutefois été déniaisé trés vite, bien avant mes contemporains adolescents de l’époque....

                De condition modeste, j’avais par contre un copain extrêmement riche J.P.F., à l’occasion de vacances commune avec cet ami, au cours de la nuit... ma copine du moment avait disparue...... de notre chambre, pour rejoindre celle de mon ami.... et ils ne se sont PLUS quitté depuis ce jour..... j’en avais été contents pour tous les deux....... jusqu’à ce que suite à des confidences..... de mon ex-copine..... j’ai compris la réalité des choses....... ça fait mal, je sais !..... ELLE A TOUT FAIT POUR SE MARIER AVEC LUI, pour avoir une pièce entière remplie de manteaux de fourrure les plus chers... et tout ce qui va avec ...


              • Cocasse cocasse 2 avril 2011 16:51

                Tarouilan, je comprend ta déroute.
                Incontestablement, certaines expériences douloureuses de la vie forge une opinion.
                Trouver la femme partageant des valeurs saines et des sentiments profonds n’est pourtant pas illusoire. Mais avec la perversion du sens, cela devient difficile semble t-il.


              • Tarouilan Tarouilan 2 avril 2011 18:23

                Boff..... le temps passe, c’était quand j’avais 18 ans..... j’en ai plus de 60 !.... elle doit être une vieille femme, ménopausée depuis des lustres, probablement méconnaissable...physiquement cette Isabelle, il ne doit lui rester que le fric, de ce copain milliardaire, du reste décédé d’un ennui de santé, aujourd’hui......

                Ce copain, m’aimait bien, car le fait qu’il soit riche m’était totalement indifférent .... contrairement à ses autres amis.... après tout, avec cette nana, il c’est laissé faire un peu .....

                Bref, pour résumer, si l’on peut avoir des réserves extrêmes sur le proxénétisme... par exemple sur le fait que nous sommes tous maqués par Sarkoff..... et sa bande d’amis, plus truands, les uns que les autres....... pour ce qui est des femmes, c’est un genre de charme inné naturel, que de s’adonner à cette démarche......

                Précision, je n’ai jamais de ma vie, été aux p...tes, et c’est avec une certaine hauteur que je considère cette problématique.

                olivier 


              • Gilloufred 3 avril 2011 18:41

                Jamais été aux putes ? on sait tous que tu partages ta vie entre France et Chine où tu es obligé d’aller pêcher de la locale... pour moi c’est la même.


              • Radix Radix 2 avril 2011 15:08

                Bonjour

                « Les prostituées qui coûtent le plus cher sont celles que l’on épousent »

                Sacha Guitry

                Radix


                • Francis, agnotologue JL 2 avril 2011 15:19

                  Celles que l’on épouse ? Sympa pour votre mère, dites donc !

                   smiley


                • Tab Tab 2 avril 2011 15:17

                  La prostitution est un esclavage. Lequel de ces « réglementariste » aurait l’audace de m’affirmer que cela ne le gêne pas d’envisager que sa fille, sa sœur, voire sa mère soient des prostituées. Je vois d’ici la conversation « moderne et éclairée » :

                  « Mathilde et moi sommes vraiment content de notre petite fille, elle a grandi, elle s’assume financièrement, n’est-ce pas merveilleux ? En plus, son job d’été lui assure un certain nombre d’avantages sociaux, et elle cotise déjà pour sa retraite.
                  -A qui le dites-vous mon cher Gérard, remercions le gouvernement pour cette avancée pleine de promesse. D’autant que j’ai croisée (fortuitement) votre enfant sur son lieu de travail, je dois dire qu’elle est vraiment faite pour ce boulot. Quel talent ! »

                  Je ne dis pas que cette mesure législative est idéale, j’estime juste que tous ceux qui prône une réglementarisation de la prostitution sont des hypocrites et des criminels. A part les désaxé(e)s, les seuls qui se prostituent sont des gens qu’un tiers (proxénétisme) ou la conjoncture (soucis économiques) forcent à le faire. Ne serait-ce pas plus constructifs d’essayer de sortir ces gens là de la misère, plutôt que de leur interdire de gémir, puisqu’après tout : « Il font un boulot comme les autres ».

                  Je suis comme beaucoup, le gouvernement actuel me débecte. Mais ce n’est pas parce qu’il a tort que vous avez raison, hommelibre ; et je le dis comme je le pense, vous êtes un scélérat !


                  • Cocasse cocasse 2 avril 2011 16:58

                    Et bien archibald, je n’ai ni « moinssé », ni « plussé ».
                    J’estime que donner une opinion sincère est déjà noble en soi.
                    La prostitution est devenue totale et générale.
                    Que ce soit pour vendre son corps, ou pour vendre son profil.
                    Les conseillers à l’emploi ne disent-ils pas « sachez vous vendre » ?
                    « Savoir se vendre » est devenu une des perversions de l’époque. Savoir se vendre pour accéder à un emploi, pour conquérir un coeur, pour prêter son corps et ses gestes au plaisir d’autrui, quelle différence au final ?
                    Il s’agit d’une relation marchande.
                    Etre authentique est devenu marginal, et comme le gros de la troupe suit toujours le sens du vent, devenu impropre à la société actuelle.


                  • Abou Antoun Abou Antoun 2 avril 2011 19:01

                    « Savoir se vendre » est devenu une des perversions de l’époque. Savoir se vendre pour accéder à un emploi, pour conquérir un coeur, pour prêter son corps et ses gestes au plaisir d’autrui, quelle différence au final ?
                    Oui, 40 ans de passivité et de docilité dans un corps de l’État ou une grande entreprise peut être assimilé à une forme de prostitution. On peut vendre son esprit, son silence et c’est peut être pire que de vendre son corps.


                  • ali8 2 avril 2011 17:09

                    la prostitution est une abomination ; bien souvent il s’agit d’esclavage sexuel et l’on sait qu’il y en en Europe 500 000 femmes déplacées ; elles sont vendues comme on vendrait des vaches dans certaines villes européennes connues de la police

                    la Charria réglera le problème smiley n’est-ce pas juluch-cocasse habitués des BMC


                    • Cocasse cocasse 2 avril 2011 17:37

                      Si c’est pour remplacer la prostitution sexuelle à une prostitution religieuse, non merci.


                    • papi 2 avril 2011 18:20

                      @ali 8

                      Je vous rappelle que la prostitution éxiste aussi dans les pays arabes ..


                    • papi 2 avril 2011 18:14

                      @ l auteur

                      Ré-ouvrons les maisons closes !! les péripatéticiennes seront sous surveillance médicale, payeront des impots, et nous aurons moins de malades sadiques dans les rues !! Ces dames en bonnes proféssionnelles sauront satisfaire même les plus exigeants..
                      Notez bien que l’esclavage sexuel et la traite des femmes disparaissent , dés que des pro volontaires assurent un travail sous surveillance ..Le reste de la prostitution sauvage devient
                      alors un délit agravé pour le client et la prostituée et un crime pour le proxénète ..
                      La maison close est discrète, et évite le triste spectacle de nos rues peuplées de pauvres filles
                       majoritairement de l’Europe centrale..


                      • Tarouilan Tarouilan 2 avril 2011 18:52

                        Oui, .......mais pas des maisons closes privées.......comme actuellement........ ou le proxénétisme soit disant absent, est semble-t-il encore plus renforcé..... !

                        Une structure de droit public, extrêmement controlée, car tout ce qui serait de droit privé, tomberait entre des mains mafieuses immédiatement ...... !


                      • papi 2 avril 2011 22:42

                        oui pourquoi pas ? des maisons controlées, avec du personnel sérieux et libre, pourquoi pas..


                      • no_move no_move 2 avril 2011 19:39

                        le meilleur article que j’ai lu sur le sujet...bravo a l’auteur !!


                        • Dominitille 2 avril 2011 20:06

                          Homme libre
                          le prochain article pourrait porter sur les mères de familles, toutes des p... car il faut bien nourrir les gosses.
                          Il faudrait un peu freiner sur ces sujets éculés. Vous n’ êtes pas mal non plus dans le genre p.. je mets des pointillés pour ne pas brusquer certaines âmes masculines trop sensibles ;
                          Vous :les hommes en général
                          Bonne fin de soirée


                          • hommelibre hommelibre 2 avril 2011 20:32

                            Et bien, Dominitille... !!! smiley

                            Vos propos n’engagent que vous. Ce qui m’effraie c’est le mépris ou la condescendance qui est témoignée envers les prostituées. Ce ne sont visiblement pas des humains comme les autres. Jésus, reviens, ils sont devenus fous !

                            Au fait, pourquoi n’emprisonne-t-on pas les acteurs de films pornos, ainsi que les spectateurs ? Car les femmes commettent des actes sexuels contre de l’argent, non ? Donc tous ceux et celles qui regardent des filmes pornos, ceux qui y jouent, etc, en prison ! Et puis toutes les femmes prostituées ou actrices porno, en prison pour incitation au crime !

                            Allez, je cite (et c’est pire que ce que j’écris, accrochez-vous) :

                            "Quelques chiffres. La prostitution de personnes recevant des clients ne représente que 1% du chiffre du travail du sexe. Le reste provient en grande partie du porno, qui fait partie intégrante de l’industrie du film et n’est pas considéré comme de la prostitution. Pourtant il y a acte sexuel contre une rémunération.

                            La très grande majorité des prostituées en France sont des mères de familles françaises provinciales, qui travaillent pour leur compte. Les immigrées mises en lumière par les médias ne sont donc pas représentatives de la profession (ce qui n’enlève rien à l’horreur de leur condition bien-sûr !).

                            Le proxénétisme, jusqu’à la loi sur la sécurité intérieure, était marginal. Aujourd’hui il est en recrudescence, sous la forme du proxénétisme immobilier. Il s’agit de propriétaires qui louent trois fois le prix du marché à des travailleuses du sexe. C’est un “commerce” très rentable qui comporte somme toute peu de risques. La prostitution en tant que telle n’est pas interdite en France, tout simplement elle n’existe pas comme métier, d’où les stratégies de contournement législatifs pour la combattre, comme le racolage passif.

                            La plupart des travailleuses du sexe paient des impôts, mais il n’est pas possible de le faire sous la dénomination de “prostituée” ou de “travailleuse du sexe”. L’imposition se fait sur la base des plus grosses journées de travail multiplié par 365 car, comme chacun le sait, les putes ne sont jamais malades, n’ont pas le droit au repos hebdomadaire et ne prennent pas de congés !« 

                            Vous n’auriez pas fait ce commentaire je n’aurais pas su cela, je croyais que la prostitution des mères de famille était anecdotique.

                            http://www.iprostitution.org/2007/11/07/la-majorite-des-prostituees-sont-des-meres-de-famille-provinciales/

                            et ici :

                            http://www.rue89.com/2007/11/06/la-majorite-des-prostituees-sont-des-meres-de-famille-provinciales

                            Allez, j’ajoute encore ceci :

                             »Elles sont commerciales, mères de famille, vendeuses. Ou bien étudiantes. “Ça, c’est pour le côté officiel, sourit Nathalie (1). Pour le reste…” Pour le reste, ces jeunes femmes ont régulièrement recours à la prostitution. Discrètement, car un arrêté municipal leur interdit de se trouver dans la rue. Il n’empêche. Certaines d’entre elles ont accepté de témoigner. “Se prostituer, ce n’est pas anodin”, soupire Fadela. Un choix délicat, parfois assumé, parfois douloureux.

                            Vanessa, 25ans, est installée ici depuis un an. “Je n’ai jamais vendu mon corps avant. Mais Aix est une ville chère. Très chère, confie-t-elle. Je suis employée comme commerciale par une société et si je veux mener le train de vie que je désire, je n’ai pas le choix”, lâche la jeune femme. Avec une copine, elle loue un appartement à La Parade. “Les hommes téléphonent pour prendre rendez-vous, je discute avec eux quelques minutes, pour vérifier ce qu’ils attendent de la rencontre et voir à qui j’ai à faire.” Cette grande brune promet vivre sereinement cette activité : “Je l’ai choisie, je l’assume. Même le mot prostitution ne me choque pas.”

                            http://www.paperblog.fr/1154923/des-prostituees-d-aix-temoignent/

                            Par contre, je flinguerais volontiers les proxo qui battent, violent, contraignent et menacent des filles de l’est.


                          • hommelibre hommelibre 2 avril 2011 20:11

                            Se vendre... Une fiche question... Oui on se vend tous - enfin on se loue. On loue sa compétence, son corps, son cerveau, ses mains, lors o n peut en effet se demander si on se prostitue tous. Ou alors considérer que cela fait partie du jeu.

                            A moins d’être professionnellement indépendant on se loue. Indépendant, c’est dur. Une vie de fou, point d’heures, une vie de famille à vau l’eau, des angoisses financières, le risque accru en cas de maladie ou de crise économique. Pour la plupart (bien sûr, certains s’en sortent mieux).

                            Mais même pour un indépendant il faut faire valoir ses compétences (par rapport à la concurrence, par exemple). Donc il faut convaincre, séduire, démontrer. Sinon, pas de raison que l’on fasse appel à v os services. Ou alors c’est le bouche à oreille : si vous avez fait du bon boulot pour un client il vous recommande. C’est lui qui vous « vend ».

                            Et en amour : on tombe amoureux, on essaie de faire valoir notre charme, nos qualités, on se montre sous le bon côté (on se vend bien un peu, non ?). Ou alors on s’en fiche, on a assez d’argent ou de charme pour attirer mecs ou filles sans rien faire. Mais pour la plupart on se vend bien.

                            Et si au fond cela n’était pas forcément contradictoire avec être authentique ? Je pense au comm de Cocasse, et je comprends bien cette remarque. mais mettre de l’eau dans son vin ou tenter de se faire valoir est-il forcément de la prostitution ?

                            Chacun a sa propre réponse et sa propre limite. Pour moi, ma limite est le sentiment de me soumettre à quelqu’un : ça je ne peux pas. Mais je peux tenter de convaincre, de me faire apprécier pour aboutir à un objectif. Mais c’est le jeu : l’autre est libre de prendre ou non.

                            Pour la prostitution, quelqu’un plus haut parle de celui qui a du fric et qui donc est un sale dominant face à la pauvre prostituée. Et ben... Ce que j’ai lu ne va pas dans ce sens : la plupart des client ne sont pas riches : ouvriers, employés, pour beaucoup. Et il y a un certain nombre de prostituées qui roulent en voiture de sport. mais pas toutes.

                            @ papi : les maisons closes sont en effet une des solutions pour en finir avec le proxénétisme.


                            • hommelibre hommelibre 2 avril 2011 20:35

                              @ Dominitille : j’ajoute encore ceci :

                              sujet éculé, mais pas pour Bachelotte ni pour les hommes qui sont comme d’hab désignés comme criminels.


                              • Dominitille 2 avril 2011 21:39

                                faire payer les clients ? c’est bien sûr pour renflouer les caisses de l’état.
                                je crois que vous n’avez pas compris pourquoi je poussais ce coup de gueule.
                                Je suis assez étonnée de toujours lire, que vous les hommes vous avez à vous plaindre des femmes, alors que vous n’hésitez pas à monnayer leurs services pour avoir du plaisir.


                              • hommelibre hommelibre 2 avril 2011 21:57

                                Dominitille : nous sommes contradictoires, cela fait partie de notre charme. Après tout les femmes n’ont pas le monopole du paradoxe !  smiley

                                Perso, je préfère avoir du plaisir sans payer... L’échange et la réciprocité, et le feeling, c’est quand-même ce que je préfère. Et avec des émotions, de l’affect et de l’amour, alors là...  smiley


                              • brieli67 2 avril 2011 21:01

                                Tsssssssssssssssssss 


                                Zavez le temps long devant l’écran ce soir ou demain 
                                et hop !! on « roule » sur Google Earth
                                pas très exploré l’Hexagone.
                                 Il y a de la réputation a défendre.

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