Qu’en pensent les nouveaux édiles « écolos » ?
Qu’en pensent les nouveaux édiles « écolos » ?
Septembre 2020. C’est le mois où les températures les plus chaudes mesurées pour un mois de septembre, viennent d’être enregistrées. Je me demande si ces « fortes chaleurs » n’auraient pas retourné le cerveau de nos nouveaux élus écologistes ?
À Lyon, y avait-il tant d’urgence à introduire l’écriture inclusive dès le premier conseil municipal alors que près d’un élève français sur six à l’entrée en 6ème ne maîtriserait ni la lecture ni la compréhension d’un texte ? À Bordeaux, le maire, Pierre HURMIC a décidé d’enterrer les « arbres morts » que sont les sapins de Noël. À Grenoble, Eric PIOLLE a décidé que les cours de récréation sont désormais « non genrées ». Quant à la 5G, selon lui, c’est pour « regarder du porno sur votre téléphone, même quand vous êtes dans l’ascenseur ». And last but not least, Alice COFFIN, lesbienne et élue écologiste à la mairie de Paris déclare « ne pas avoir de mari, ça m’expose plutôt à ne pas être violée, ne pas être tuée, ne pas être tabassée ».
Pardonnez-moi mais, en quoi toutes ces décisions et ces prises de positions pour certaines saugrenues, relèvent-elles de l’écologie si on la désigne comme la préoccupation liée à l’avenir et aux conditions de vie sur notre planète ?
En réalité, qui sont ces personnes ? Elles ont été très mal élues pour la plupart, en raison du très fort taux d’abstention aux élections municipales de juin 2020 : 62% à Lyon et Bordeaux, 65% à Grenoble et même 67,5 % à Marseille. Leur légitimité démocratique ne provient que du vote d’un électeur inscrit sur cinq environ. Et, leurs programmes électoraux se résument à trois mantras selon eux non discutables : laisser la place au vélo dans les villes, manger bio et lutter contre le réchauffement climatique. Attention, être en désaccord avec l’un de ces trois postulats, c’est s’auto-excommunier. Tentez de résister et vous serez aussitôt banni dans l’enfer de « l’ancien monde » honni, encore nommé capitalisme libéral mondialisé.
En 1972, le groupe de réflexion appelé Club de Rome publiait un rapport très alarmiste sur les limites de la croissance dans le monde. Actualisé en 2012 par le think tank du Smithsonian Institute, les conclusions sont identiques. Il est écrit qu’à l’horizon 2030, l’économie mondiale pourrait s’effondrer tant elle serait confrontée à la diminution des ressources et à la dégradation de l’environnement, sauf à repenser radicalement l’ensemble du système. Et repenser le système, c’est donner du crédit au malthusianisme, à la croissance économique égale à zéro voire à la décroissance comme les prévisions annoncées par la Banque de France pour notre pays en 2020
(- 10% de chute de PIB) pour cause de crise sanitaire qui n’en finit pas. Qu’en pense nos nouveaux édiles écolos ? Et, surtout qu’en pense les électeurs ?
On connaît les obsessions idéologiques des écologistes français en matière d’énergie : remplacer toutes les centrales nucléaires par les énergies éoliennes et solaires relayées par des centrales au gaz en raison de la production électrique intermittente et difficilement stockable du renouvelable. L’énergie nucléaire reste donc absolument nécessaire pour produire de l’électricité à très faible émission de GES (gaz à effet de serre). Qu’en pense nos nouveaux édiles écolos ?
À Grenoble, le parc automobile regroupait en 2017 près de 600 véhicules. À Strasbourg en 2016, 1 150 véhicules et 102 deux-roues. Combien sont électriques ? Combien roulent au gaz naturel liquéfié (GNL) ? Quelles sont les intentions de ces nouveaux maires sur la gestion des flottes automobiles municipales ? Combien de bus de transport public de voyageurs ou de transport scolaire, de véhicules des régies de gestion des déchets roulent-ils déjà à l’électricité ou à l’hydrogène ou au GNL ? Qu’en pense nos nouveaux édiles écolos qui président souvent aux destinées de ces sociétés d’économie mixte ?
Mesdames et Messieurs les nouveaux maires écolos, si vous avez su gagner la majorité des suffrages exprimés de vos cités, ne vous gâchez pas par vos décisions idéologiques incomprises par les habitants.
La démocratie élective, c’est être au service de la majorité des habitants de vos villes.
Bertrand RENAULT – 8 Octobre 2020.
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