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Accueil du site > Tribune Libre > Quand « la blanche » devient le carburant du monde de la finance

Quand « la blanche » devient le carburant du monde de la finance

Roberto Saviano dans son dernier livre "Extra pure. Voyage dans l'économie de la cocaïne" (1) révèle combien cette diabolique poudre blanche est devenue le carburant du monde de la finance comme le pétrole est celui de notre monde contemporain. Le narcotrafic représente aujourd'hui une des premières industries au monde. La carte de la planète est dessinée par le pétrole côté face, mais aussi par ce « pétrole blanc » côté pile - Or noir et or blanc pour la blancheur de la poudre et le blanchiment de l'argent- Dans ce voyage au bout de cette nuit que "la blanche" illumine avant de l'assombrir, l'auteur nous révèle l'autre face du capitalisme mondial que sont les réseaux structurés de ce commerce clandestin qui ont réussi à tisser leur toile et qui, par leur puissance financière, sont devenus indispensables tant chez les tradeurs pour leur consommation personnelle que pour les grandes institutions bancaires afin de gonfler leurs bilans financières.

 

UNE NOUVELLE PUISSANCE OCULTE...

Dans le monde, environ 210 millions de personnes – soit 4,8 % de la population âgée de 15 à 64 ans ont consommé des substances illicites au moins une fois au cours des 12 derniers mois. Avec un chiffre d'affaires estimé entre 300 et 500 milliards de dollars, le trafic de drogue est devenu le deuxième marché économique au monde, juste derrière les armes, mais devant le pétrole.

Les bénéfices et les sommes en jeu sont colossaux. En effet, les profits des petits et grands trafiquants sont immenses. Le chiffre d'affaire du trafic de stupéfiant est colossal ; si les trafiquants de drogues étaient un pays, leur PIB les classerait au 21è rang mondial, juste derrière la Suède. Malgré la répression, l'ONU estime que seuls 42% de la production mondiale de cocaïne est saisie (23% pour l'héroïne). Dans certains pays de production ou de transit, comme le Mexique, ce sont de véritables contre-pouvoirs occultes qui font régner la terreur et corrompent les rouages de l’État.(2)

Le commerce de la drogue comme marchandise prohibée est extrêmement lucratif : Roberto Saviano dans un interview à l'Obs affirme :" le marché de la drogue est celui qui connaît actuellement la plus forte expansion.Si la demande de pétrole est toujours soutenue, celle de la coke explose. Mais la cocaïne reste le marché le plus profitable du monde. On estime sa production entre 788 tonnes et 1060 tonnes par an et le marché à 352 milliards de dollars. Vous pouvez rencontrer de grosses difficultés pour vendre des diamants de contrebande, mais je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui n'arrive pas à vendre de la coke. Si je veux faire un investissement, disons de 1000 euros, dans une action d'Apple, au bout d'un an je gagnerai 1300 ou 1400 euros. Si je fais le même investissement en cocaïne, au bout d'un an, je gagnerai 180.000 ou 200.000 euros. Il n'y a rien qui va vous faire gagner autant. Et la violence du business est à la mesure de ce chiffre d'affaires."

Dans son livre on y croise des dealers de rue qui gagnent 4 000 euros par mois, des dealers de la bourgeoisie qui en gagnent 30 000 et des brokers de coke qui en gagnent plusieurs millions. On assiste à des centaines de meurtres, parfois opérés avec un calibre 7.65 et un fusil à canon scié, « qui ne sert pas à tuer, car les billes de plomb se contentent de déchirer les tissus, c’est une marque de mépris ». ( lien).

La coke circule aux quatre coins du monde « en compagnie d’ananas en boîte, dans des conserves de lait de coco, parmi cinq tonnes de pétrole en barils et deux tonnes de pulpe de fruits surgelés, imbibant des vêtements, des tissus d’ameublement, des lots de jeans et les diplômes d’une école de plongée ». Ces derniers jours 400 kg de cocaïne ont voyagé dans deux conteneurs de poissons surgelés de Colombie en Espagne . ( lien)

Avec la mondialisation de ce nouveau marché, les réseaux se sont structurés et comme dans le commerce légal, ce sont les gros distributeurs du produit qui ont pris de l'ascendant dans ce marché noir de la blanche.

"La révolution s'est produite quand Pablo Escobar dit « El Magico », le parrain colombien de Medellín,a passé un accord avec Félix Gallardo surnommé « El Padrino », ancien de la police judiciaire fédérale du Mexique. C'est Félix Gallardo qui créa les cartels mexicains en structurant le territoire en zones et en établissant un modèle de cohabitation entre cartels. Depuis, les règles du jeu ont changé. On a assisté à une escalade dans l'horreur. Au Mexique, la guerre de la coke a fait des dizaines de milliers de morts (plus de 50.000 morts entre 2006 et 2012). De nouveaux cartels apparaissent avec "des structures plus flexibles, une grande familiarité avec la technologie, des massacres spectaculaires, d'obscures philosophies pseudo-religieuses liées à une fascination pour les films violents et les émissions de télé-réalité. Et une furie meurtrière à faire pâlir tous ceux qui les ont précédés. Les acteurs se multiplient. Les Zetas et la Familia, assassins sanguinaires, ont pris le pire des corps paramilitaires, le pire de la Mafia et le pire des narcotrafiquants".(lien) .Dans ce monde occulte ultralibéral, à la concurrence exacerbée, la lutte pour le leadership est sans fin et particulièrement meurtrière. Dans ce milieu aussi la terreur est le seul mode de gouvernance.

Avec l'argent de la coke, on achète d'abord les politiciens et les fonctionnaires, et ensuite on recycle discrètement dans les banques. Les organisations criminelles disposent d'énormes quantités d'argent liquide à investir et à blanchir. Les gains du narcotrafic représentent plus d'un tiers de ce qu'a perdu le système bancaire en 2009, et Saviano affirme, comme l'a dénoncé le FMI, que les liquidités des mafias ont permis au système financier de rester debout pendant la dernière crise de 2008. La majeure partie des narcodollars est donc bien absorbée par l'économie légale. Ainsi " plusieurs milliards de dollars ont transité par les caisses du Cartel de Sinaloa vers des comptes de la Wachovia Bank, qui fait partie du groupe financier Wells Fargo. Elle l'a reconnu et a versé en 2010 une amende de 110 millions à l'Etat fédéral, une somme ridicule comparée à ses gains de l'année précédente de plus de 12 milliards de dollars. D'après le FBI, la Bank of America aurait permis aux Zetas de recycler leurs narcodollars. HSBC et sa filiale américaine, HBUS, a payé un milliard de dollars d'amende au gouvernement américain pour avoir blanchi de l'argent du narcotrafic".(lien ) Les banques qui ont leur siège à Wall Street et dans la City ne sont pas les seules à entretenir des liens privilégiés avec les barons de la drogue. Au Lichtenstein, Luxembourg, Andorre, la République de Saint-Marin, Monaco, on ne sait pas vraiment ce qui se passe en termes de flux d'argent et dans les banques françaises, italiennes ou allemandes, c'est motus et bouche cousue.

...POUR DE PLUS EN PLUS DE CONSOMMATEURS DE CETTE DROGUE DE LA PERFORMANCE

Comme dans tout commerce, licite ou prohibé, si les vendeurs prospèrent, c'est parce que le marché existe avec de plus en plus de consommateurs de par le monde. Il faut admettre que la cause profonde de ces dérives est bien dans les dysfonctionnements érigés en dogme dans ce monde ultra-libéral. L'intensification de la compétition et la dictature de la vitesse, de la performance et de la réussite à tout prix dans le monde du travail d'une part, l'exacerbation permanente des désirs et des attentes des consommateurs d'une part rendent inconcevables les échecs et insupportables les frustrations . Il y a ceux qui trouvent un chemin en restant dans les clous mais de plus en plus nombreux sont ceux qui utilisent des subterfuges légaux ou illégaux pour tenter d'arriver à tout prix à leurs fins pour ensuite tomber dans le piège de ces nouvelles dépendances : dépendance à des paradis artificiels pour les consommateurs, dépendance à un enrichissement facile et à une consommation de biens sans limite pour les trafiquants de proximité. La cocaïne serait à la fois l’emblème et la pointe avancée d’un capitalisme qui a fait de la rapidité de la circulation du capital et d’un taux maximal de retour sur investissement sa seule matrice, quel qu’en soit le coût humain. « Plus le monde accélère, plus il y a de coke », écrit Saviano. « la coke, quelqu’un autour de toi en prend », de « l’infirmière qui change le cathéter de ton grand-père : avec la coke, tout lui semble plus léger, même les nuits », aux « extras qui serviront au mariage samedi prochain, s’ils ne sniffaient pas, ils n’auraient pas assez d’énergie dans les jambes pour tenir toutes ces heures », en passant par « ce notaire chez qui tu espères ne plus jamais devoir retourner et qui prend de la coke afin d’oublier les pensions alimentaires qu’il verse à ses ex-épouses », ou bien encore « le chauffeur de taxi qui peste contre la circulation avant de retrouver sa bonne humeur ». Pour être toujours au top, pour aller toujours plus vite on se dope et c'est ainsi que la coke, cette "drogue de la performance" irrigue tous les secteurs de l'économie, du trader à Wall Street au livreur de Pizza à Los Angeles. Ainsi peu à peu cette poudre blanche est devenue le carburant de ce capitalisme débridé , tant par ses effets accélérateurs de performances individuelles que par l'argent qu'il permet de recycler dans le système financier. Carburant ultra-explosif à l'énergie dévastatrice et terriblement mortel.

Si le rapport mondial 2013 sur les drogues constate que la consommation de la cocaïne stagne dans les pays occidentaux elle se généralise dans l'ensemble du monde. Aux, Etats-unis et en Europe la consommation des nouvelles substances psychoactives( NSP) explose et l'usage de stimulants de type amphétamine (STA), augmente dans la plupart des régions.(lien )

Face à cette pandémie et aux millions de morts, dus à la fois à la criminalité des réseaux de distribution et à l'addiction, les Etats, devant la puissance de cet "or blanc", en sont réduits à un éternel jeu douteux du chat et de la souris où la frontière entre les trafiquants et la police est particulièrement poreuse.

Il faudra bien qu'un jour, les pouvoirs publics, dont un des rôles et de protéger tous les citoyens, reconnaissent les dysfonctionnements du système et prennent leurs responsabilités en la matière en se donnant les moyens de "lever le rideau" en traitant ouvertement cette plaie du monde contemporain. Pour vider de sa substance ce commerce illicite, il faudrait d'abord que les Etats osent assurer le contrôle de toute la chaîne de distribution des produits stupéfiants jusqu'à des officines médicalisées ou spécialisées pour s'attacher la demande. Tout en continuant à mener une lutte acharnée contre les trafiquants de drogues internationaux il faudrait contenir la contagion vers les plus fragiles et les plus jeunes pour ensuite se donner les moyens prophylactiques de diminuer la consommation dans l'ensemble de la population. C'est une bataille de longue haleine qui doit être coordonnée à l'échelle internationale mais c'est la seule façon d'asphyxier et de vider de sa sève ces organisations maffieuses et criminelles en leur confisquant leur raison d'être : un juteux marché.

En continuant à cacher ce commerce derrière le rideau de l'illégalité on ne fait que laisser libre cours à cette activité, très lucrative pour certains mais aussi très dangereuse pour l'ensemble de la société. En nous accompagnant dans ce Gommora mondialisé, au péril de sa vie, Roberto Saviano continue inlassablement à lever le voile sur un des cancers de ce monde où la performance et l'argent règnent en maître. Souhaitons que les gouvernants prennent la mesure du problème et cessent de faire croire, comme c'est le cas dans la lutte contre le "terrorisme international", que c'est par quelques démonstrations de force et par la sophistication technologique des moyens de surveillance que l'on éradiquera ce fléau. Mais en ont-ils réellement la volonté tant les intérêts des uns et des autres se confondent ?

LA SCIENCE DU PARTAGE

_______________________

(1) Roberto Saviano est écrivain, journaliste et essayiste. Son premier livre, « Gomorra. Dans l'empire de la Camorra » (Gallimard, 2007), s'est vendu à 5 millions d'exemplaires dans le monde. Le film tiré de son livre a remporté de très nombreuses récompenses dont le Grand Prix du jury à Cannes en 2008. Il a également publié chez Robert Laffont « la Beauté et l'Enfer », « le Contraire de la mort. Scènes de la vie napolitaine » et « Le combat continue. Résister à la Mafia et à la corruption ». Son nouveau livre, « Extra pure. Voyage dans l'économie de la cocaïne », est sorti le 16 octobre chez Gallimard. ( l'Obs 18/10/2014)

(2) Chiffre de 2011 Rapport de l'ONU Informations extraites du site Planètoscope


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32 réactions à cet article    


  • howahkan Hotah 21 octobre 2014 08:56

    En nous accompagnant dans ce Gommora mondialisé, au péril de sa vie, Roberto Saviano continue inlassablement à lever le voile sur un des cancers de ce monde où la performance et l’argent règnent en maître
    -------------------
    Salut, ce monde est exactement celui que pense vouloir la majorité...qui s’en lave les mains des que ça tourne au tragique,ce qui en clair veut dire pour chacun : des que je n’en profite plus, ou des que cela devient dangereux..

    j’ai eu ce rêve éveillé cette nuit, c’est la masse des humains prise comme nombre qui a permis à cette pseudo élite de voleurs, de bandits, de prendre le contrôle de la planète, par la violence, par l’argent, par les fausses religions, par l’appat du gain, par une competition totalement truquée,

    l’élite , le voleur...c’est nous question de circonstances....

    c’est à nous de changer...sinon au mieux il faut un etat fort genre Russie, genre chavez et autres , pour empêcher les plus barjots de diriger...
    car il y a plein de moyens pour ces gens d’accéder au pouvoir

    poutine

    Sur l’opposition

    On se souvient que pendant la Première Guerre mondiale, à l’heure où soldats et officiers russes se sacrifiaient et se comportaient en véritables héros sur les champs de bataille, les bolcheviques( Trotski-bronstein, note de moi meme) ) désiraient ardemment, à l’inverse, la défaite de la Russie. Ils ont œuvré à la disloquer de l’intérieur et fini par la détruire – la Russie s’est déclarée vaincue face à un pays qui lui aussi a perdu la guerre. C’est absurde mais c’est précisément ce qui est arrivé – et c’est une démonstration parfaite d’une entreprise de trahison des intérêts nationaux russes. Des gens comme ça, nous en avons aussi aujourd’hui. On en trouve, malheureusement, dans toutes les sociétés du monde. Quoi qu’il en soit, je pense que ces gens-là ne pourront jamais accéder aux positions premières au sein de notre État, que les fondements mêmes de notre État ne le permettront pas.


    • Francis, agnotologue JL 21 octobre 2014 09:40

      Bonjour Karol,

      bien venu, cet article sur ce sujet.

      Vous dites : ’’Avec la mondialisation de ce nouveau marché, les réseaux se sont structurés et comme dans le commerce légal, ce sont les gros distributeurs du produit qui ont pris de l’ascendant dans ce marché noir de la blanche.’’

      Est-ce que ce ne serait pas plutôt l’inverse, tant il est vrai que le fonctionnement des grandes entreprises est occultement calqué sur celui des mafias ?

      ’’Le capitalisme contemporain est devenu par la force de la logique de l’accumulation, un « capitalisme de connivence ». Le terme anglais « crony capitalism » ne peut plus être réservé aux seules formes « sous-développées et corrompues » de l’Asie du Sud est et de l’Amérique latine que les « vrais économistes » (c’est à dire les croyants sincères et convaincus des vertus du libéralisme) fustigeaient hier. Il s’applique désormais aussi bien au capitalisme contemporain des États-Unis et de l’Europe. Dans son comportement courant, cette classe dirigeante se rapproche alors de ce qu’on connaît de celui des « mafias », quand bien même le terme paraîtrait insultant et extrême.’’ (Par Samir Amin, économiste et président du World Forum for Alternatives. )

      nb. C’est moi qui souligne en gras.


      • Karol Karol 21 octobre 2014 09:49

        Bonjour JL
        C’est vrai. En réalité ce comportement clanique, mafieux se retrouve dans tous ces milieux où le capital est la loi.


      • Ruut Ruut 21 octobre 2014 12:25

        Pourquoi les vendeurs de cannabis vendent ils en plein jours devant la Police sans soucis ?
        Pourquoi les fumeurs de cannabis ne sont ils pas exclus des établissements scolaires ?
        Pourquoi nos frontières sont elles aussi poreuses ?

        Bizarrement une contre façon de sac a main a 1 euro passe moins bien que des tonnes de cocaïne....

        Pourquoi les vendeurs de drogues son ils si vites remis en liberté ?
        Pourquoi les bancs de l’assemblée sont ils si peut peuplés lors des votes ?


        • alberto alberto 21 octobre 2014 12:48

          Ce soir, sur ARTE  : ça !
          Et puis, aussi ça, en lien direct avec ce qui précède...
          A la fin, je me demande si tout ça ne trouvait pas refuge et bénédiction ici ? smiley


          • Karol Karol 21 octobre 2014 12:54

            Merci pour l’info. J’allais indiqué le lien de l’émission de ARTE pour ce soir. : Narco finance : les impunis


          • IlfattoQuotidiano.fr IlfattoQuotidiano.fr 21 octobre 2014 12:54

            "97 % de l’argent de la drogue est recyclé par les banques américaines et européennes. L’économie du narcotrafic soutient l’économie légitime  ». expliquait Saviano en 2013 sur la RAI, où il reprenait les propos d’Antonio Maria Costa, ex-directeur de l’Office de l’ONU contre la drogue et le crime organisé : «  les milliards d’euros du narcotrafic ont sauvé les banques européennes. »


            Lisez cette interview de Saviano donnée lors de la sortie de son livre en Italie l’an dernier, et la vidéo (en français) associée. C’est édifiant sur l’imbrication mafias/banque/trafic de drogue

            —iFQ

            • alberto alberto 21 octobre 2014 13:13

              D’ailleurs, cet écrivain, Roberto Saviano, risque sa peau et celle de sa famille pour les enquêtes qu’il réalise et mène une vie de reclus, sous protection permanente du fait des contrats (c’est ainsi qu’on appelle les fatwas chez d’autres organisations criminelles) que les narcos ont mis sur sa tête.

              L’intérêt de la chose est de lui rendre son existence pénible avec plus de difficultés pour mener ses enquêtes et avec valeur d’exemple pour ceux et celles qui seraient tentés de mettre leurs nez dans les circuits des échanges financiers entre vilains délinquants et gentils banquiers... ( Denis Robert a mis 10 ans à s’en sortir avec difficulté !)

              Ce qui pourrait expliquer une certaine passivité, voir un tantinet de complicité intéressée de la part de nos représentants  !

              Alors pour faire oublier cette gangrène mafieuse, on vous ballade avec le mariage pour tous et les 3 femmes voilées vue chaque année (merci Nadine) pendant que les affaires de gros-sous prospèrent en douce : mais qui les a élus ?

              P.S. Merci Karol pour ton article. 


              • lsga lsga 21 octobre 2014 13:15

                donc, si ils carburaient au Whisky, ce serait mieux ?



                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 octobre 2014 19:19

                  Isga,
                  L’alcool est taxé, les taxes vont au Trésor public, pas la drogue.


                • lsga lsga 21 octobre 2014 19:45

                  et donc ? les taxes c’est bien ? C’est ça ton raisonnement ? waoo.... 


                  sinon, c’est quoi le programme fiscal de l’UPR déjà ? Vous allez augmenter ou baisser les taxes sur l’alcool ? a

                • lsga lsga 22 octobre 2014 12:10

                  bon on pourrait savoir fifi ?


                  c’est quoi le projet de l’UPR concernant les taxes sur l’alcool ?

                • Philippe VERGNES 21 octobre 2014 14:23

                  Bonjour Karol,


                  Invité par JL à lire votre article vraiment... comment dire... révélateur (mais le mot est faible et peut-être inapproprié tant nous sommes loin de la réalité sur l’état de notre société), je souhaiterais vous communiquez des documents que je n’ai ni le temps, ni la possibilité (pour de multiples raisons) de porter à la connaissance du public.

                  Je n’ai pas trouvé sur votre blog une adresse de contact pour vous expédier ces informations là qui rentrent dans ce le cadre de ce que vous dénoncez ici. En existe-t-il une ?

                  • Karol Karol 21 octobre 2014 19:00

                    En voici une : [email protected]


                  • soi même 21 octobre 2014 14:24

                    La finance et la blanche est du même tonneaux, derrière cela ce cache la même entité spirituel Manon !
                     


                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 octobre 2014 19:25

                      « Les Mafia sont entrées dans les Instances européennes »


                      Mais il n’y a drogues, réseaux et recyclage d’argent sale que s’il ya des consommateurs...

                      Essayez de dire à des consommateurs de drogue qu’ils sapent les bases de la sociétés, entretiennent les réseaux, les banques et les truands, ils s’en foutent...
                      Il est là le principal problème. Pas de consommateurs = pas de marché.

                      • trevize trevize 21 octobre 2014 20:01

                        « Mais il n’y a drogues, réseaux et recyclage d’argent sale que s’il ya des consommateurs... »

                        Vous pouvez remplacer « des consommateurs » dans votre phrase par « de l’argent liquide », « des paradis fiscaux », « des sociétés écran », « des vendeurs », « des producteurs », « des intermédiaires » ça sera tout aussi vrai. Tout se tient dans notre monde, l’économie fonctionne en réseau.

                        Le marché noir n’existe qu’en réaction à l’interdiction. La communauté scientifique l’annonce déjà à demi mots : la politique répressive est inefficace. Les US ont une longueur d’avance, eux qui légalisent la ganja l’air de rien.

                        « Pas de consommateurs = pas de marché. »
                        Enfermons-les dans des camps !

                        Le problème n’est pas que les gens consomment de la drogue, et la solution n’est pas d’interdire la drogue. Il s’agit plutôt de savoir pourquoi comme l’écrit Gnostic plus haut. Pourquoi les gens ressentent ce besoin ?
                        En ce qui concerne la cocaïne, l’article évoque le sujet : la société qui demande aux individus d’être toujours plus efficaces, toujours plus rentables, toujours au taquet.
                        Pourquoi la jeunesse fuit-elle la réalité dans des paradis artificiels ? Parce que le formatage que la société leur impose n’a pas fonctionné, et qu’ils préfèrent fuir devant l’horreur de la vie qui les attend. La drogue est un symptôme.
                        Le problème est là, réglons-le, et il n’y aura plus besoin d’interdire ni de faire la chasse aux narcos, car les consommateurs se détourneront d’eux-même de ces produits.


                      • pschbra 21 octobre 2014 20:06

                        Raccourcis rapide...pas d’humain, plus d’emmerde ! Bof !


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 21 octobre 2014 20:36

                        trevize,

                        Dès qu’on touche aux consommateurs, voilà les justifications qui montent au créneau !
                        Personne chez les consommateurs n’est responsable !? Mon oeil !


                        Les drogues licites, le tabac, l’alcool, ne présentent pas d’aspect transgressif, puisque c’est autorisé. Ce qui intéresse les spécialistes du marketing, c’est d’insuffler l’idée que ce qui est « à la mode », c’est tout ce qui est « transgressif et interdit ». « La pieuvre publicitaire ».

                        Il y a sûrement des consommateurs qui ont des problèmes psychologiques, mais cela n’explique pas pourquoi ils préfèrent le transgressif à ce qui est autorisé ?

                        Ni pourquoi ils veulent être « à la mode, comme les gens du showbiz » ?
                        Personne n’est obligé de suivre la mode, sauf les crétins - Nabila, qui croient ce que leur dit le marketing.


                        Si vous voulez trouver des responsables, attaquez -vous donc au marketing et la pieuvre publicitaire, vous ferez oeuvre de salubrité publique !

                        Ce sont eux qui font circuler dans les réseaux l’idée de la transgression, ils vendent l’idée de la drogue comme un bonheur assuré et le plaisir de la transgression en plus.

                        Les spécialistes du marketing connaissent mieux la psychanalyse que vous.
                        Revoyez PSYWAR, la guerre psychologique. 


                      • OmegaDG OmegaDG 21 octobre 2014 21:11

                        Vous savez qu’en appliquant vos solutions, c’est notre civilisation et notre monde qui s’effondre ?


                      • trevize trevize 21 octobre 2014 21:37

                        Je comprend rien à votre charabia.

                        Je vous dis juste que le marché noir se développe en réaction à l’interdiction.
                        action -> réaction
                        cause -> conséquence
                        interdisez la drogue -> le marché noir apparaît instantanément si le produit existe et que les gens en veulent.

                        Et le marché noir vient avec son cortège d’effets secondaires : corruption, meurtres, asservissement de la main d’oeuvre cultivatrice/productrice, dégâts écologiques (pas de contrôle sur les cultures et la transformation du produit), dégâts de santé (pas de contrôle sur le produit vendu), financement d’autres réseaux pas toujours très clairs...
                        Sans compter tout l’argent public utilisé pour chasser les dealers et les consommateurs, puis pour les juger, puis pour les mettre et les garder en prison, les vies gâchées pour des trafics à deux sous...

                        Le problème de la drogue est un écheveau de causes et de conséquences, pour ma part je considère qu’il est le fruit de l’interdiction. C’est en posant l’interdit que le réseau du marché noir s’installe, puis il se structure en fonction des mesures prises par l’état pour lutter contre lui.

                        Vous, vous commencez par dire que c’est la faute du consommateur, après vous dites que c’est la faute des marketeux, il faudrait savoir.

                        -Est ce que les consommateurs sont coupables de se laisser manipuler par les marketeux ?
                        -Est ce que les marketeux sont coupables de profiter d’un troupeau de consommateurs ?

                        "Ce qui intéresse les spécialistes du marketing, c’est d’insuffler l’idée que ce qui est « à la mode », c’est tout ce qui est « transgressif et interdit » « Ce ne sont pas les marketeux qui insufflent cette idée chez les gens, ça fait tout simplement partie de la nature humaine : on est curieux, tout ce qu’on essaie de nous interdire et de nous cacher, on le veut, on le cherche, avec violence si il le faut.

                         »Ni pourquoi ils veulent être « à la mode, comme les gens du showbiz » ?
                        Personne n’est obligé de suivre la mode, sauf les crétins - Nabila, qui croient ce que leur dit le marketing.
                        « Je ne vois pas vraiment le rapport entre la mode et la drogue, et je pense que vous avez une mauvaise compréhension du problème. Les consommateurs qui alimentent durablement les réseaux, ce ne sont pas ceux qui essaient une fois ou deux pour faire comme à la télé, ce sont précisément ceux qui deviennent accro (psychologique ou physique suivant la drogue)

                         »Il y a sûrement des consommateurs qui ont des problèmes psychologiques, mais cela n’explique pas pourquoi ils préfèrent le transgressif à ce qui est autorisé ? " ça ne change pas grand chose au fond du souci. Qu’on se défonce à l’alcool au shit, ou à la télé, ça montre juste que quelque chose ne tourne pas rond.

                        Qu’on s’attaque à ce problème en tarissant la demande, pourquoi pas, mais alors il faut chercher à comprendre pourquoi la société produit des drogués ? et non pas les enfermer les marginaliser et les blâmer une fois qu’ils sont devenus tels.


                      • Jean Keim Jean Keim 21 octobre 2014 21:42

                        Oui Fifi ... vous commencez à réfléchir par vous-même sans lever les yeux vers le leader pour qu’il acquiesce smiley


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 22 octobre 2014 06:10

                        Jean Keim,
                        Je suis à l’ UPR parce que j’ai les mêmes analyses que l’ UPR, étonnant, non ?
                        Et c’est le cas aussi pour les 6200 adhérents.


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 22 octobre 2014 06:26

                        Trévize,
                        Vous dites la même chose que moi, l’interdiction provoque des interdits à transgresser.

                        Vous ne vous êtes pas aperçu que la drogue était liée au « festif » ? Et le festif à la transgression ?

                        Si tous ceux qui en consomment ont des problèmes psychologiques, il faut se faire du souci.
                        La cocaïne en particulier est festive, le cannabis aussi.


                        La lutte contre la drogue est un échec.

                        Si vous avez regardé l’émission sur Arte hier soir, vous avez pu voir la collusion banques- Etats- paradis fiscaux. La solution sera peut-être de ce côté là ...un jour, pour l’instant c’est hors de portée des citoyens.

                        Quelle est la conclusion du spécialiste en fin d’émission ?
                        Exactement ce que je dis : il faut assécher la demande, et pour cela s’adresser aux consommateurs.
                        En soignant ceux qui ont des problèmes personnels et en faisant de l’éducation pour les autres.

                        Ce n’est pas en trouvant 1000 excuses à ceux qui consomment qu’on ira dans cette direction.
                        Ils sont bel et bien responsables du marché.

                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 22 octobre 2014 06:30

                        OmegaDG,
                        Une civilisation basée sur le pillage des ressources de la planète et l’exploitation des désirs immédiats, ce n’est peut-être pas une grande perte si on passe à autre chose, non ?


                      • trevize trevize 22 octobre 2014 09:58

                        « il faut assécher la demande, et pour cela s’adresser aux consommateurs.
                        En soignant ceux qui ont des problèmes personnels et en faisant de l’éducation pour les autres.
                         »

                        « Ce n’est pas en trouvant 1000 excuses à ceux qui consomment qu’on ira dans cette direction.
                        Ils sont bel et bien responsables du marché.
                         »

                        On est pas loin d’être d’accords, mais
                        -le législateur est aussi responsable. Si le produit n’est pas interdit, on peut mettre en place des filières contrôlées, ce qui atténue énormément les dégats

                        -Tout est une question d’objectif. Vous dites « il faut assécher la demande », je dis « il faut que la société arrête de produire des gens malheureux » L’addiction est un problème général qui dépasse le cadre des drogues illicites, on n’a pas à faire deux poids deux mesures en fonction de l’objet de l’addiction.

                        « -Si tous ceux qui en consomment ont des problèmes psychologiques, il faut se faire du souci.
                        La cocaïne en particulier est festive, le cannabis aussi.
                         » Je peux vous assurer que pour certains, ça n’est plus festif depuis longtemps. L’article essaie de soulever le problème. Je ne regarde pas la télé, mais l’article vous parle d’une réalité : de nombreuses personnes consomment ces produits simplement pour supporter leur vie.


                      • OmegaDG OmegaDG 23 octobre 2014 19:09

                        tout às fait de votre avis Fifi Brind_acier


                      • tinga 22 octobre 2014 11:03

                        Soyons clairs, les narco trafiquants ultra violents qui sévissent partout dans le monde sont en fait des armées de mercenaires au service des banques, la complicité des politiques n’est plus à démontrer, la prohibition est juste une bouffonnerie, simplement un levier pour maximiser les profits.
                        C’est aussi une arme redoutable pour la déstabilisation/destruction de communauté fragiles, les évangélistes (américains) par exemple qui gèrent une grande partie du trafic au Brésil, ou la diffusion massive du crack dans les communautés noires aux usa par les néocons.


                        • alinea alinea 22 octobre 2014 15:20

                          Les cons sont dopés, ça leur donne toutes les audaces.
                          L’argent coule à flot, ça laisse tous les espoirs de continuation.
                          Les pouvoirs publics feront quelque chose quand ils ne seront plus inféodés aux financiers , et ne seront plus consommateurs eux-mêmes, alors ils dépénaliseront la drogue, seule manière d’en maîtriser les flux, d’empêcher sa délinquance.
                          Nous avons là affaire à la plus belle hypocrisie de notre temps !


                          • Karol Karol 22 octobre 2014 15:45

                            Bonjour Alinéa
                            Sans électricité depuis ce matin je n’ai pas pu suivre le fil.
                            Malheureusement rien ne se fera car ils se tiennent tous par la barbichette et ils n’ont plus l’indépendance nécessaire pour agir.


                          • foufouille foufouille 22 octobre 2014 16:12

                            si une personne utilise une drogue illégale c’est que les drogues légales sont insuffisantes ou non accessibles


                            • agent ananas agent ananas 23 octobre 2014 05:21

                              Le lien entre le narco-traffic et la haute finance n’est plus à démontrer depuis que Richard Grasso, l’ex boss de la bourse de New York a rencontré le chef des FARC en 1999 dans la jungle colombienne.
                              Pour convertir la narco-guérilla marxiste aux lois du marché et de sa main invisible en recyclant ses narco-dollars ?. smiley
                              Quid de la prospèrité de Hong Kong qui s’est batti sur le commerce d’opium ? Jardine-Matheson, une des six grande familles de Hong Kong, à batti sa fortune avec l’opium.

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