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Accueil du site > Tribune Libre > Récapitulons

Récapitulons

mais ne capitulons pas...

Un puzzle à construire

 

Il faut dire que je suis outrée, que j'aurai donc la pensée et l'écrit outanciers ; j'en demande pardon à tous mes détracteurs d'extrême droite, les bien- pensants de l'Église et tous les tempérents qui veulent toujours ménager la chèvre et le chou ou faire d'une pierre deux coups à moins qu'ils se sentent investis de mission consensuelisatrice.

J'ajoute en avertissement que je ne suis pas économiste ni politicienne ni historienne ni rien du tout ; je n'ai pas fouillé les archives pour peaufiner ma méconnaissance de l'Histoire de la Grèce ni tous les avatars des traquenards qu'elle a subis pendant des siècles.

Mais ce n'est pas le but de ce texte, exposer mon érudition.

Ainsi, la plus vieille démocratie du monde vit-elle en démocratie depuis peu ; toute neuve, bien que millénaire, toutes les femmes en rêveraient.

La dernière fois que je suis sortie de Grèce, il a fallu que je me lave les pieds avant de rentrer chez Tito.

Onze millions d'habitants, ça aussi, ça fait rêver ; que d'espaces magnifiques pour une culture si riche. J'ai connu une apicultrice qui est partie s'y installer, il y a trente ans.

Le peuple grec, donc, n'a aucun passif suffisant pour impressionner qui que ce soit. Ils s'en sont pris plein le fion depuis...Platon ? Pas très démocrate hein lui, si je me souviens bien. Bon, je ne suis pas à la mode, j'aime pas beaucoup Platon.

 

Ensuite, après la guerre, l'invasion nazie, puis l'américaine qui s'est crue autorisée à quelques privautés, on a eu les colonels dont on dit qu'ils ne sont pas tombés du ciel : et puis des démocrates à la sauce corrompue ; ça fait Afrique tout ça, vous ne trouvez pas ?

Alors ces jours et mois derniers, on se laisse empapaouter par les évènements sur le gril ; ça tombe bien, mieux vaut ne pas regarder plus loin.

On nous parle d'un peuple et d'un pays, historique, à l'orée de notre civilisation ; tiens, il n'y en avait pas un autre, un peu plus à l'est, qui est le berceau de l'humanité ? Ratiboisée, chaos, guerres, lamentations et destruction ; meurtres à la pelle. Un pays plein de pétrole. Satané.

Ça fait un petit moment que je tourne autour de cela et que personne n'accroche jamais : la Grèce est le pays le plus riche d'Europe ; outre son or, son aluminium, et je ne sais quel minerai magique, elle a du gaz et du pétrole.

Jamais entendu les Grecs en parler ; et ici il faut vraiment creuser.

Mais en attendant, les PME grecques émigrent en Bulgarie ; les Bulgares sont contents, cela refroidit leur chômage mais en même temps leur envie d'euro.

Les cerveaux grecs émigrent vers l'Allemagne – depuis le temps que le tourisme allemand sévit chez eux, ils ont bien dû apprendre la langue- ; en tout cas , vu de ma fenêtre, le nationalisme, ça passe à peu près après tout.

Et j'en reviens à ce que je pensais il y a plusieurs dizaines d'années : un pays qui reçoit chez lui plus de touristes qu'il n'a d'habitants, perd son âme, ses couilles et sa morale. Bientôt notre tour, -depuis le temps qu'on sert de boys, de serfs aux européens du nord, chacun des nôtres étant bien sûr de faire un bon coup- et les Espagnols très bientôt après nous. Les Portugais ont la chance d'avoir des mers froides qui n'attirent pas les nordiques qui ont les mêmes.

Où en étais-je ?

Le Grèce est riche, la Grèce est toute jeune et salement traumatisée par des siècles de laisse tenue serrée, à peine sortie du nid, elle tombe sur des fascistes et tout de suite après, quand l'heure de l'envol arrive, c'est la corruption qui sévit.

On voudrait que Tsipras ait réglé en six mois tout ce contexte là.

On ne courtise pas leur or, qu'il soit noir ou jaune, on va le piller ; trop facile, pourquoi s'en priver ?

Il nous faut coûte que coûte les empêcher de convoler ailleurs. On s'y emploie, tous autant qu'on est. Je suis absolument convaincue que le petit jeu de Merkel et Hollande, aussi mauvais fut-il aux yeux des éclairés, était dûment pensé.

Alors pardon, pour mon langage, mais c'est quoi cette soupe d'entre gens du beau monde, qu'on veut nous faire avaler ?

Les choses sont lumineuses, simples comme un bonjour au curé.

Je n'ai pas étudié la sociologie ni la psychologie des Grecs, et l'idée que j'en ai est sûrement erronée ; mais si les mauvaises langues leur reprochent leur enfance, cela n'est pas forcément infondé. Le retour à l'enfance du vieillard après deux, trois, quatre mille ans de soumission !!? D'Alexandre au NOM, en passant par Bysance, Rome et les Turcs, les Anglais et autres jouyeusetés, jamais la Grèce ne fut autonome !!

 

Mais aujourd'hui, il y a une chose que je ne peux pas ne pas voir, qui m'intrigue, m'interroge et que je ne sais traiter ; pas assez de données ou d'analyses de gens agréés : mais c'est quoi cette histoire de Serbes qu'il a fallu jeter, avec une vraie guerre physique, eux, et aujourd'hui les Grecs qu'il nous faudrait ruiner ? Sans se lasser de les conspuer, en se souvenant que « conspuer » veut dire « cracher à la gueule » ! Et dans le même temps, l'Allemagne devient nazie sous le crayon de quelques dessinateurs !

Ceci dit Merkel s'est réjouie ces jours-ci que les Serbes très bientôt seront mûrs pour partager notre sort. Le type qui dirige ce pays a dû être posé par quelque yankee car j'ai ouï dire que c'était un sacré con. Parce que les Serbes, c'est vers la Russie qu'ils regardent !!

Nous aurons donc un empire au complet, avec tout ce qu'il faut de richesses, de main d'oeuvre à trois euros six cents et je vous garantis que les immigrés d'ailleurs auront dans pas longtemps les portes fermées, aucune utilité. Mais on sait tous ce qu'est un empire ; celui de Genghis Khan apporta plus de deux siècles de paix, mais à quel prix ? On nous a vendu la paix pour le voter, et c'est la guerre qu'on nous offre en pochette surprise.

Une seule ombre à mon tableau : pourquoi laisser le Pirée aux Chinois, alors qu'il serait si simple de se l'approprier ?

Là, les néocons hésitent ; l'Europe un jour peut-être pourrait bien se rebeller et il serait mauvais que tous les œufs soient dans le même panier.

Pensons-y : si l'idée avait été une belle Europe, heureuse, épanouie, ravie, ruisselante sous la pluie, nous aurions mis nos richesses ensemble, cerveaux, gros bras, générosité, le sol, l'eau, la mer, ce continent tempéré est, bon sang le plus riche qui soit ! Au lieu de cela, on se tire dans les pattes sans arrêt, c'est mesquineries et rivalités oiseuses à tous les carrefours ; et déceptions, pleurs, meurtres et suicides à tous les étages. Sans compter qu'hors l'Allemagne, ( et leurs alliés du nord) le patrimoine culturel et industriel se cassent chez les Yankees, les Qataris et les Chinois...

Tout cela, ce n'est pas les nouvelles du jour, c'est l'effondrement d'un monde ; non pas qu'un monde quel qu'il soit doive être éternel, mais aussi brutal et dans notre dos, ça lui donne froid.

Pour rajouter à l'imbloglio, l'article du réseau Voltaire qui rappelle récemment cette histoire de pétrole en mer Égée, a été « commenté » par Syriza Paris soi-même, comme étant l'émanation d'un site d'extrême droite ! Sans plus de commentaires sur le contenu. On croit à une farce, un hoax, encore un enfumage, mais de la part de qui ?

Dans cent ans nous connaîtrons tout des double- jeux si toutefois il reste quelque historien honnête.

Peut-être saurons-nous par quel miracle soudain, Syriza fut promu au gouvernement, avec tout pour séduire les gens un peu de gauche, tout en étant allié lié à ce capitalisme financier. On a dit, mais comme un mirage, que Soros, ou assimilé, aurait payé sa campagne ; on a dit que le grand naïf était sûr de changer l'UE ; il s'est raté et pare au plus pressé. Comme je n'arrive pas à concevoir autant de malveillance ou de duplicité, je mise sur la naïveté. Mais cela n'a aucune espèce d'importance, la seule chose qui compte, c'est le résultat. Le résultat, et les faits : soudain Syriza est sorti du chapeau du prestidigitateur. Les faits c'est, à ma connaissance, - et je compte sur vous, les lecteurs, pour rétablir un ordre que j'aurais dérangé par ignorance- que l'Amérique du sud, dans ce qu'elle comporte d'états dissidents à l'empire, n'a pas fait le moindre commentaire ; cette histoire pourtant aurait dû les interroger, les concerner. La Russie s'est tapie, à son propos on a dit tout et son contraire, hormis le gazoduc en projet.

Les autres partis sont de émanations de nous autres, ou des collabos ; d'où viendrait cette pureté soudaine ? Et si je veux croire à cette pureté, je sais le sort qu'on lui réserve, de toute éternité.

Nous avons été très occupés : les jeux et le cirque ne sont plus ce qu'ils étaient !

 

On peut trouver un sommaire des règles de ces jeux ici :

http://grece-generale.blogspot.fr/p/histoire-de-la-grece-en-resume.html

 

Ne me demandez pas ce que j'ai voulu dire ; un article n'est pas obligatoirement l'exposé d'une certitude, ou un travail d'écolier (même si certains sont très bien faits et fort utiles) ; les miens en tout cas, sauf si je vous raconte une histoire ou vous passe une info, ne sont que propositions ou interrogations, c'est ma conception d'un média citoyen. Mais vous vous doutez bien que celui-ci s'appuie sur des dizaines et des dizaines d'articles, de vidéos, d'entrevues dont je n'ai aucune envie de faire une compilation : le but n'est pas là, le but est : réfléchissons ensemble.


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54 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 20 juillet 2015 10:41

    Le Grèce est riche, la Grèce est toute jeune et salement traumatisée par des siècles de laisse tenue serrée... ?

    Ce pays (comme tous les autres) dispose de positif et de négatif ; mais ne sait pas malheureusement exploiter ses ressources (autres que le tourismes..)..C’est le premier port marchand (devant le Japon) mais les armateurs sont dans des paradis fiscaux et ne donnent rien au pays..La population elle même magouille depuis des siècles pour ne rien déclarer en impôts..alors les caisses sont vides bien entendu...Aucunes règles..l’anarchie la plus complète y règne..Résultat ils comptent sur les peuples de l’UE pour les sortir du merdier qu’ils ont créé.. ?
    Chez nous il y a 10 millions de pauvres et 10 millions de chômeurs...Pensez y un peu avant de larmoyer sur la Grèce.. ?
    Bonne journée...et à l’avenir essayer de faire abstraction d’une appartenance politique à gauche...voyez le résultat.. ?

    • alinea alinea 20 juillet 2015 11:50

      @Le p’tit Charles
      On ne peut plus regarder ses chaussures, ou être chacun chez soi !! non ! mais on peut réussir à se situer si on essaie de prendre de la hauteur !


    • Le p’tit Charles 20 juillet 2015 12:13

      @alinea...bonjour..bien sur mais sans être endoctrinée par des dogmes désuets qui empêche les gens de penser sainement..il me semble.. ?

      Prendre de la hauteur et surtout libérer son esprit des lavages de cerveaux imposés par des politiciens-mafieux..Regardez le résultat autour de vous..c’est le chaos intégral sur toute la planète.. ?


    • Fergus Fergus 21 juillet 2015 09:54

      Bonjour, Alinea

      Bien qu’étant proche du peuple grec dans sa galère vis-à-vis du rouleau compresseur libéral européen, force est de reconnaître que Le p’tit Charles a énoncé des vérités qui ne peuvent être occultées. Pour aider un pays - comme une personne -, mieux vaut prendre en compte toutes les composantes du problème pour ne pas s’enfermer dans un discours manichéen, ce que font trop d’intervenants se réclamant d’une idéologie de gauche, la même que la mienne sur les fondements socioéconomiques.

      J’espère que Syriza parviendra à redresser la Grèce et à en faire un pays enfin géré de manière sérieuse. 



    • Dom66 Dom66 21 juillet 2015 21:53

      @Le p’tit Charles

      "les armateurs sont dans des paradis fiscaux et ne donnent rien au pays..La population elle même magouille depuis des siècles pour ne rien déclarer en impôts"

       

      Les responsables ? Pas le peuple, mais les gouvernants. Si on lâchait la bride au peuple Français cela aurait le même résultat.


    • Garance 20 juillet 2015 10:41

      « A tous mes détracteurs d’extrême-droite.... » 


      C’est beau de rêver de se sentir détractée smiley  smiley  smiley

      • alinea alinea 20 juillet 2015 11:49

        @Garance
        Oh, juste un peu traumatisée par quelques trolls uesques !! smiley


      • GrandGuignol GrandGuignol 20 juillet 2015 12:07

        Un parti comme Syriza parvenu au sommet de la politique Grecque n’est pas le fruit du hasard, les médias ne lui auraient pas permis de s’exprimer, tout simplement.Il n’était donc pas une menace pour l’oligarchie qu’il voulait combattre.Le peuple lui a espéré en fin un retour à plus de justice sociale, un espoir qui une fois étouffé dans l’œuf, réduira au silence les pays qui voudraient gérer leur politique nationale, détruisant ainsi cet espoir, l’espoir de la démocratie au sein de cette UE qui s’affirme ouvertement totalitaire..

        Le système occidental actuel a emprisonné les peuples dans une bulle hypnotique qui déverse sans cesse sa propre promotion...Les médias officiels, la publicité, les divertissements plus idiots les uns que les autres maintiennent les peuples dans un mirage de réussite sociale, de surconsommation, d’égoïsme, de compétition, toute une panoplie est déployée pour « abrutir »les peuples et les confiner dans une léthargie virtuelle où la réalité devient anormale.


        • alinea alinea 20 juillet 2015 12:12

          @GrandGuignol
          oui, alors, comment se réveiller ? S’encourager ?
          J’ai l’impression qu’on reste toujours dans les mêmes ornières, c’est juste l’apparence du pouvoir qui change et nous leurre, nous sidère !


        • GrandGuignol GrandGuignol 20 juillet 2015 12:48

          @alinea

          oui, alors, comment se réveiller ? S’encourager
           ?

          En communicant le plus possible, communiquer est l’essence de tout !
          En ne se laissant pas déborder par l’émotionnel qui nous pousse à nous rendre malheureux, en retrouvant le sourire malgré toutes les horreurs, les malheurs qui s’abattent partout dans le monde et qui s’affichent devant nos yeux, sans pour autant être insensible à leurs douleurs.
          En ne perdant pas cet Espoir qui nous animent tous, cet espoir qui nous fait avancer et lutter contre l’oppresseur.
          Le chemin est gravement miné ! Mais tant qu’il y a de la vie , il y a de l’espoir.

          J’ai l’impression qu’on reste toujours dans les mêmes ornières, c’est juste l’apparence du pouvoir qui change et nous leurre, nous sidère !

          Oui c’est vrai que l’on tourne en rond, pour l’instant, car les différentes technologies qui servent si bien nos maîtres sont en train de se retourner contre eux. L’information se diffuse, d’abords doucement, puis s’étend toujours plus et finira par toucher une majorité informée et en colère qui reprendra le pouvoir sereinement.

          Il y a 4 ans de cela, j’étais apolitique et rien ne me concernait moins que la politique, jusqu’au jour où je suis tombé sur une vidéo de Melenchon qui expliquait les dangers du TAFTA et cela a été le déclencheur de l’éveil à la réalité politique, je ne suit plus Melenchon actuellement pour diverses raisons mais je lui suis reconnaissant d’avoir entre-ouvert la porte, comme je suis reconnaissant envers Tsipras pour avoir montré le caractère antidémocratique de l’UE.

          Les tensions sont telles que l’éveil d’une majorité se fera bientôt sentir plus fortement parmi les peuples opprimés par l’austérité...Espérons que le temps ne nous manque pas car tout se précipite.


        • alinea alinea 20 juillet 2015 12:52


          merci pour ça GrandGuignol ; pour garder l’énergie, il faut protéger la joie de vivre ! C’est très vrai !


        • bakerstreet bakerstreet 20 juillet 2015 13:15

          Bonjour

          Alinea, vous vous promenez sur un mur au dessus du vide, avec une bombe, appelé « le problème de la Grèce », ou « le problème Grec », ou « le problème des autres au sujet de la Grèce » en nous demandant ce qu’on pense de ça..Un truc hautement polémique, du fait que tout dépend de l’endroit où l’on s’installe.....

          -En tant que Grec moyen, coincé derrière son distributeur à billet, attendant ses 70 euros journalier ( l’histoire ne parle pas de ceux qui n’ont rien à la banque, comme si cette somme était comme un bout de pain distribué par le secours populaire, misérable, alors que bien des gens n’ont évidemment pas cette somme en france)....Le grec doit avoir du mal à savoir où il en est lui même, coincé entre ses ambivalences, le soutien à Tsipras qui se délaye au contact du réel, le référendum avec son ni-oui, ni-non, digne d’un normand, et puis les contingences bêtement matérielles. 

          -On peut avoir de la sympathie pour le grec de la rue, auquel on peut s’identifier, et ne pas être tout à fait dupe qu’il peut y avoir de l’instrumentalisation des images, que pendant ce temps là on ne montre pas le riche armateur tranquille dans sa villa ne payant pas d’impot ;

          -Quand on aime un peu l’histoire, pensant que souvent elle remet sur la table les mêmes plats, on peut être aussi trés perturbé par les dérives nationalistes et populistes qui ont un peu gâché le discours socialisant et critique de Tsipras. Encore cette foutue manie de voir de la manipulation partout, de refuser de brandir le drapeau rouge quand on vous encourage ; je suis incorrigible !. .

          -C’est vrai, quel est le jeu de la BCE qu’a prêté de l’argent par camions bennes jusqu’à ras bord, en ne s’apercevant pas qu’elle balançait ça dans la cour des richous, pas dans celle des miracles. Et avec ça sans contrôle. Y avait juste le mec de Goldman sachs pour les aider à la manoeuvre....« Tu recules, t’avances ».....

          Y aurait il la dedans une grande idée, ou plutôt une grande foutaise. Un plan d’ingénieur, ou alors une baraque à frites appelée Europe qu’on tente de temps de bricoler en remettant de l’huile quand y a un feu de friture. En tout cas, on a retrouvé le cuisinier brûlé : La caisse a disparu. 
          Qui est coupable ?...Holmes est arrivé et enquête. Mais c’est difficile, pas de témoin ,personne n’a rien vu rien entendu....Vous feriez mieux d’enquêter sur la disparition des frises du parthénon, lui dit un commerçant

          « Encore un coup des allemands de merkell ! » Lui dit un client en terrasse......
          Watson était prêt de protester, dire que les frises en question se trouvaient en sécurité au Bristish Museum de Londres, mais Sherlock l’a fait taire d’un geste : « Ne croyez vous pas que ces gens n’ont pas assez d’ennemis comme ça. . Inutile d’en rajouter à la liste. Il y a des vérités, mon cher Watson, qu’il vaut mieux taire. D’ailleurs, c’est comme l’air de cette ville. S’il était trop pure, les gens ny survivaient pas cinq minutes ! »

          • alinea alinea 20 juillet 2015 14:26

            @bakerstreet
            Ce n’est pas une question de sympathie, ni de Merkel en tant que personne ; il est question de l’organisation d’un monde, d’où nous somme exclus.
            Merkel dirige l’Allemagne, demain un autre, ce sera pareil. Le peuple, il n’est pas le même partout ; les Portugais la bouclent, mais c’est vrai que nos bonnes étaient portugaises et pas grecques.
            Chacun son histoire ; les Portugais furent des colonisateurs, pas les Grecs. Les Anglais furent colonisateurs, pas les Irlandais.
            La BCE n’a pas prêté d’argent ; il y a eu des participations, positives ou négatives, pour la bonne marche de l’UE. Tout le monde a trouvé ça très bien au début.
            Je n’ai pas vraiment suivi les discours de Tsipras, mais ce « nationalisme », peut-être, n’est que la légitime volonté d’un peuple d’un pays d’être lui-même ; celui-ci a toujours été (v)empirisé ; il a cru qu’avec l’UE, ce serait le contraire ; une illusion, comme un cadeau mérité enfin promis.
            La seule chose que je voulais dire - très influencée dans ma colère par un très bon film sur la Zambie, vu dans le même temps que j’écrivais cet article-, c’est que les peuples sont tous logés à la même enseigne, trahis par leurs dirigeants, qui ne sont jamais là par hasard. C’est pourquoi j’ai parlé des Serbes aussi.
            Méfions-nous, nous avons l’arrogance d’un ex grand pays colonisateur, mais on nous fait bien comprendre que nous ne sommes rien du tout ; notre référendum, avant celui des Grecs, a été dénié.
            70 euros journaliers ? C’est que, aujourd’hui, même le bourgeois trinque ! Il y a très peu de gens qui en France ont soixante dix euros journaliers ! Personnellement j’ai moins que cinq fois moins ! Dons je ne m’arrête pas à cette image que du reste je n’ai jamais vue.
            Quant à l’armateur, il est dans les paradis fiscaux, et vous le savez bien ! Demandez à Total de payer des impôts, tiens !


          • Hervé Hum Hervé Hum 20 juillet 2015 14:32

            des gensJe me demandais ce que tu voulais dire quand j’ai lu qu’il était inutile de te le demander !

            Vois tu, je ne vois pas où est le déni de démocratie dans le fait que le vote non n’a pas été suivie d’effet dans les négociations autour de la dette ? Franchement, on n’est plus dans le domaine de la naïveté, mais de la bêtise pure. Comment les gens pensent t-ils changer quoi que ce soit en cultivant avec autant de ferveur leur propre bêtise ?

            tant que les gens appliquerons l’aphorisme de Bossuet à la lettre, « Dieu se rit de ceux qui vénèrent les causes dont ils déplorent les conséquences » ils feront rire tout autant le diable !
             
            lls ne sont puissant que parce que nous sommes faibles dit on, oui,surtout faibles d’esprits ! mais que faire contre des gens qui cultivent autant leur propre bêtise et faiblesse d’esprit ? Rien, seulement rire avec le diable et le bon dieu et attendre qu’ils soient réellement et vraiment fatigués d’êtres des adultes se comportant comme des enfants attardés seulement capable de se geindre et de commencer à êtres des adultes se comportant en personne responsable, mais sachant toujours rire avec es enfants.


            • alinea alinea 20 juillet 2015 14:59

              @Hervé Hum
              Je n’ai pas l’impression d’être faible d’esprit ( je sais bien que tu ne parles pas de moi, mais je te réponds comme ça) ; je suis plus que responsable, adulte, intègre et honnête : et pourtant la société m’a laminée ; pourquoi ? Parce que je ne fonctionne pas comme les autres, parce que mon roi n’est pas fric et que je n’ai pas de roi,etc.
              La société grecque n’est pas une société adaptable à nos rigueurs protestantes ; cependant elle a été entraînée dans ce chaos ; on la lui a vendue, comme on nous l’a vantée - si contents les enfants roi de faire Erasmus !!- ; c’est bizarre, quand je vois ce qu’ils ont fait, d’entraide et de réseaux pour se dépatouiller, je ne les vois en rien inférieurs aux autres, dont nous, piégés dans cette nasse.
              Et je suis bien convaincue qu’ils savent mieux rire avec les enfants que la plupart des nantis ; pourtant, comment dis-tu : « des adultes se comportant comme des enfants attardés seulement capable de se geindre ».
              Les Grecs sont un peuple de combat, toujours vain(cu) ; ce n’est pas le cas de beaucoup d’autres, si ?


            • Hervé Hum Hervé Hum 20 juillet 2015 16:02

              @alinea

              je ne parle pas non plus spécialement des grecs, mais des gens qui cherchent toujours le messie à travers le chef providentiel.

              Des gens qui défendent la propriété parce qu’ils confondent propriété d’usage et propriété de production. Des gens qui défendent l’intérêt de leur argent placé en épargne, mais s’insurgent contre l’intérêt prélevé par les banquiers.

              De ceux qui croient qu’il n’y a de dette que si on doit de l’argent, alors que la dette existe de fait, pour simplement satisfaire à ses besoins primaires et qui augmente en raison de ses exigences de biens secondaires.

              Que ce qui diffère, c’est l’intensité de la dette et non sa réalité, c’est à dire, que plus il y a de personnes qui accumulent des droits de créances d’un coté, plus les autres accumulent les devoirs de dettes, mais où la dette n’est pas dû à cette accumulation, mais qu’elle ajoute à sa propre dette systémique, la dette à payer à ceux qui ont accumulés des droits de créances.

              Bref, i y a la dette normale, celle que l’on doit pour soi même pour satisfaire ses besoins et désirs et la dette que vous font porter ceux qui se sont arrangés pour ne pas avoir de dette propre en les faisant assumer par les autres.

              Seulement, pour faire une société où chacun paie sa propre dette et non celle de l’autre, il faut une condition absolue, l’abolition de la propriété !

              Mais comme les gens défendent la propriété, ne serais ce qu’à travers le nationalisme, ils défendent l’inégalité et le fait de devoir assumer la dette des propriétaires. Car ces gens là, ne voient pas d’inconvénient à acheter des produits chinois « pas cher » fabriqués par des personnes traités en esclaves, mais dont ils ne veulent pas eux mêmes devoir rendre des comptes.

              C’est une simple relation de causalité et nul ne peut s’affranchir d’une relation de causalité. Nier une relation de causalité n’est pas s’en affranchir, c’est simplement devoir la subir avec encore plus de violence.

              <Voilà bien pourquoi Bossuet peut écrire que « Dieu se rit de ceux qui vénèrent les causes dont ils déplorent les conséquences », car ils nient une relation de causalité qui s’applique de toute façon. Donc, les conséquences ne peuvent être corrigés qu’en corrigeant la cause et certainement pas les conséquences


            • alinea alinea 20 juillet 2015 16:22

              @Hervé Hum
              Je comprends bien, et je suis bien d’accord ; pourtant il est des cas où l’urgence relègue ces vérités ; peut-être simplement parce que ce n’est pas de cette manière qu’on règle les questions urgentes.
              Je me déplace toujours de mon anarchisme primordial au concret du monde, parce que je sais bien que l’anarchisme n’est pas la réponse aux problèmes que nous crée ce monde ; enfin pas une réponse en temps voulu !
              Je suis convaincue qu’il y a des anarchistes en Grèce, qui morflent ; pas parce qu’ils ont péché, non, juste parce qu’ils sont là.
              Ce genre de situation n’épargne personne et je ne peux, ni de près ni de loin, penser qu’un peuple a des fautes à racheter, même si, au niveau individuel on peut imaginer des chutes d’illusion qui n’auraient pas dû être !
              Quant à la propriété, elle sera abolie beaucoup plus tard, quand les gens seront responsables, pas avides et aussi et peut-être surtout, pas enclins à « se protéger » !!
              C’est curieux parce que je ne vois pas dans cet « exemple » de la Grèce, le lieu de considération plus « sages » ou plus profondes ; je vois juste un étau qui se ressert autour de vies, ordinaires mais sans mal, un étau intolérable et pourtant là.
              Je parlais de la Zambie qui a donné mon humeur ; ces gens qui vivent dans des conditions atroces, ne sont propriétaires de rien ; c’est juste la spéculation qui a changé la donne et qui les a jetés en enfer.
              Parons au plus pressé et c’est déjà énorme !


            • Hervé Hum Hervé Hum 21 juillet 2015 10:48

              @alinea

              Parons au plus pressé dis tu, mais il me semble qu’aujourd’hui, tout est devenu pressant !

              la condition pour abolir la propriété dans une société complexe, c’est la responsabilité, il n’en existe pas d’autres. Abolir la propriété sans responsabilité c’est revenir à l’époque du chasseur cueilleur.

              Cela dit, dès que l’on parle d’abolition de la propriété, les gens s’imaginent jeté hors de chez eux, tu peux écrire que la responsabilité ne jette personne dans la rue, mais au contraire permet à tous d’avoir un logement, il faut s’y reprendre un certain nombre de fois avant que l’idée fasse son chemin et commence à traverser les barrières psychologiques (que je ne n’aime pas ce mot) mis en place par tant de siècles de conditionnement et de l’utilisation d’un langage pervers s’appuyant sur le pléonasme et la contradiction, entre autres.

              Pour 99% des gens, la responsabilité ne change rien à leur pratique, d’autant qu’ils se prétendent et réclament cette responsabilité, sauf que pour les gens, la notion de responsabilité est lié au gain au droit aux avantages d’une position sociale supérieure et non à l’équilibre entre droits et devoirs. Rien que corriger cette manipulation consistant à faire passer l’irresponsabilité pour de la responsabilité est un gros travail.

              Je me souviens d’une discussion avec une personne intelligent et instruite qui me disait que sans propriétaire il n’y avait pas de responsable alors même qu’il convenait que l’exploitation des ressources et la création de richesse manufacturé est le seul fait du travail humain et qu’ainsi, il y a forcément un responsable humain derrière chaque création, qu’il soit ou non propriétaire.

              Etc...

              Je me souviens de nos débat plutôt rude autour de la nation, qui ne défend jamais les faibles mais uniquement les forts et pourtant de voir que ce sont les faibles qui veulent revenir à l’idée nationaliste pour se prémunir contre l’extérieur alors même que leur malheur vient de cette concurrence, opposition avec les autres peuples qui subissent les mêmes violences intérieures.
              Qu’ainsi, cela revient à vouloir éteindre un feu avec avec du pétrole au lieu de l’eau.

              remettre la logique à l’endroit, voilà le plus difficile !


            • bakerstreet bakerstreet 20 juillet 2015 14:51

              La Grèce, c’est une pelote de laine avec des nœuds partout. Les nœuds marins sont les plus difficiles à défaire, parole de breton. ...

              L’internationale des marins et des flibustiers pourraient échanger avec le langage de nœuds. ...Voila, ce qui ne manque pas de sel, que DSK s’y met aussi. Il a mis un pull à rayures. Défend-il la grèce, ou la graisse.
               La sienne surement. On nous dit rien, on nous cache tout, chantait Dutronc.....
              L’histoire est à la porte de chacun. « L’histoire est bonne fille quand on sait la prendre »comme dirait DSK. Chacun peut la concevoir à sa manière, l’instrumentaliser, la faire entrer aux forceps dans ses raisonnements boiteux, victimaires parfois.

               La Bretagne a beaucoup donné aussi en bonnes, en Bécassines. Elle en a perdu sa langue. Peut être faudrait il demander des milliards pour ça à l’état français, odieux...
              .Bon les serbes. Autre pays nationaliste, dont la mémoire de Srebenica est un peu largement occulté, niée. Un événement qui m’ avait rendu malade à l’époque, mais que dire du malaise d’un pauvre privilégié, avec ses états d’âmes au moins de juillet 95.

               Pas trop changé depuis. J’ai même toujours les mêmes spartiates grecs, réparées deux fois chez le cordonnier. Moi non plus je ne vis pas avec 70 euros par jour. Et d’ailleurs je me fous bien du fric, mes gouts n’étant pas dans l’opulence. Je pourrais être grec, sans doute pas armateur, une autre nationalité, celle de Tapie. Une salade grecque me suffit pour faire fonctionner mes petits 63 kilos.

               J’aimais bien Moustaki, cette tranquillité, les fontaines tranquilles, les routes devant soi...

              Pas envie de me retrouver sur un giratoire à tourner pendant des heures, à chercher mon chemin. Il parait qu’on a construit la bas aussi des ponts qui ne vont nulle part. 

              Mais j’aime bien aussi le Portugal, son air atlantique, ces habitants. Le portugais tient du grec et du breton, en quoi cela donne quelque chose d’assez harmonieux. 

              La bas les armateurs et les capitaines sont restés dans leur galion. Les femmes sont belles comme des vaisseaux à voiles, les enfants sont restés dans les années 50, enveloppés dans des couvertures, pour éviter de prendre froid. J’y ai mis les pieds au mois de mai. J’en reste ébloui. J’y ai acheté une ceinture et un chapeau. Peut être que je vais écrire un mot la dessus. 

              • alinea alinea 20 juillet 2015 15:06

                @bakerstreet
                J’aime beaucoup le Portugal, ses paysages ses climats mais aussi ses auteurs ses musiques...
                là n’est pas la question ; pour en revenir à Hervé plus bas, je ne pense pas qu’être adultes c’est être adaptés au capitalisme financier. Et je pense que savoir rire, rester enfants, c’est aussi croire, parfois, que l’on peut tirer profit d’une manne dont on ne sait pas d’où elle sort tellement ce monde est fou et qu’on ne veut pas s’en mêler !
                Pour en revenir au nationalisme de Tsipras, c’était juste peut-être de vouloir freiner les PME qui partent en Bulgarie, les cerveaux en Allemagne, les capitaux en Suisse et tout le tralala !!


              • L'enfoiré L’enfoiré 20 juillet 2015 16:28

                @alinea,

                « Les Portugais ont la chance d’avoir des mers froides qui n’attirent pas les nordiques qui ont les mêmes. »

                Bizarre le Portugal, même si je ne connais pas la langue (difficile, pour le moins) c’est de ce pays que j’ai écrit le plus.
                Deux romans, trois articles...
                Je ne sais si vous avez écrit autant sur ce pays.
                Il y a pourtant des ressemblances avec la Grèce.
                Le régime des colonels en Grèce et ce qui a précédé le printemps des œillets pour le Portugal.
                Cherchez les différences...
                Il y en a mais elles sont subtiles... 


              • alinea alinea 20 juillet 2015 16:37

                @L’enfoiré
                Je n’ai écrit qu’une nouvelle sur ce pays, en 76 !!
                La différence sans subtilité que j’y vois, je l’ai écrite plus haut : le Portugal est un pays colonialiste.
                Sinon il ne m’a jamais été donné d’avoir l’idée de les comparer !


              • bakerstreet bakerstreet 20 juillet 2015 17:59

                @alinea, et l’enfoiré pas tant que ça


                J’aime beaucoup l’oeuvre de Tabuchi, le plus lusitanien des Italiens, une sorte de Modiano du soleil : « Pereira prétend », est sans doute son meilleur roman : Un livre qui se passe dans la dictature de Salazar, et qui parle de la capacité de résilience, et de dépassement, d’un vieil homme revenu de tout, et qui se trouve à la croisé des chemins, obligé de faire des choix, pour sauver des jeunes révoltionnaires, et se sauver lui même.

              • bakerstreet bakerstreet 20 juillet 2015 18:34

                Alinea ;

                Adulte ?....Bon nous revoilà dans la classe de terminale où je n’ai jamais foutue les pieds. Quand même je connais Antigone, cette gamine trop intelligente et ne transigeant pas avec certains principes, et montée en graines avec le feu sacré de la jeunesse. Assez pour emmerder Créon, crénon de dieu....Dilemme. Ou est la voix, la voie ?....Et Tsipras ? Sous ses airs d’Antigone... N’y a t’il pas en lui un peu de Créon matois.
                 Remarquez que je ne lui reprocherais certainement pas, l’avenir restant ouvert. Car Créon n’était pas un carriériste, et voyait avait tout l’intérêt supérieur de son peuple. Une qualité qu’on pourrait trouver évidente chez les politiques mais qui n’apparaît pas flagrante, à l’usage du siècle précédent. 
                Rien que de petits hommes, vulgaires, misérables, alourdis par les couronnes qui’il se dresse sur la tête, comme les chaussures de plomb pour les scaphandriers ! ...Ceux qui surnagent, les quelques héros que l’histoire légitime, ce ne sont pas des politiques de naissance, mais des types ou des femmes qui se sont simplement réformés, l’histoire passant par hasard devant leur fenêtre, comme une caravane du tour de France ( Jeanne d’arc, Gandhi, mandela, louise michel...... 
                Des gens taxés dans un premier temps de farceur, d’illuminé, de naïf....

              • alinea alinea 20 juillet 2015 18:46

                @bakerstreet
                Adulte !! c’est pas moi qui dit ça, c’est une réponse ; je suis plutôt du genre à vieillir sans être adulte, comme dit l’autre belge !
                J’aime bien votre mélange de réformés !! smiley


              • L'enfoiré L’enfoiré 20 juillet 2015 16:19

                Bonjour alinea,

                « La dernière fois que je suis sortie de Grèce, il a fallu que je me lave les pieds avant de rentrer chez Tito »

                Là, j’ai souri à lire cela.
                Oui, tout à fait.
                La Grèce un des berceau de l’humanité que j’aime beaucoup.
                Mais qui aime bien châtie bien aussi..
                Dans mon billet « Stratégie du maillon faible », j’écrivais :

                « Une première visite en 1972, lors de mon voyage de noces. Une époque de fin de dictature des colonels. J’allais pouvoir confirmer mes connaissances en histoire grecque, me rappeler les caractères grecs et, au besoin, scander les vers de l’Iliade et l’Odyssée avec zèle pour faire honneur à cette année d’humanité pendant laquelle j’ai pu aborder le grec ancien.
                 »Thanatos et Hypnos« en promenade, en quelque sorte. 
                Ensuite, ce furent tour à tour, ses îles innombrables comme Rhodes, Crète, Corfou, Kos, qui m’attirèrent sans jamais être déçu. Chacune a une histoire à faire pâlir d’admiration et d’envie les amateurs de patrimoine historique.
                En 2004, ma dernière visite eut lieu dans le Péloponnèse. Une vision édulcorée puisque les JO allaient avoir lieu deux mois après ma visite.
                L’effervescence était alors à son comble et réservée à l’image de ces jeux qui devait rester intacte dans l’esprit des touristes. Une image qui, malgré l’extase, est tombée dans le cataplasme bien plus tard car elle cachait totalement le pillage des biens publics sous-évalués à destination des intérêts étrangers, des gros propriétaires grecques qui se sont localisés à Londres ou de Chinois qui ont trouvé une bonne base de lancement de leurs produits à partir du port du Pirée.
                Les feux de forets de l’été 2007, criminels ou faisant suites à des négligences, mal maîtrisés, sonnèrent le glas et les prémisses de la crise actuelle.
                Depuis 2010, les danses de Zorba ne se déroulent plus comme précédemment ou alors pour les beaux yeux des touristes. »

                Quand vous avez entendu ce qui s’est passé avec les dernières incendies...


                • bakerstreet bakerstreet 20 juillet 2015 18:53

                  @L’enfoiré

                  Moi la première fois que j’ai foutu les pieds en Grèce, c’était au pays des dieux.
                  Songez le mont Athos. Il n’y avait pas grand monde qu s’y rendait à l’époque, 
                  Enfin j’espère qu’à ce niveau ça n’a pas changé, que l’endroit reste protégé des prédateurs. ...
                  Les prédatrices n’ont aucune chance, vu que c’est interdit aux femmes, aux femelles en général. 
                  Le mulet est donc préféré à l’ânesse, même en cette année 75 qui était l’année internationale de la femme. ..
                  .je crois qu’il y a eut un renouvellement du mont ahtos, autant au niveau des moines que de l’architecture. A l’époque, tout tombait en ruine l’endroit était déserté. Certains des vingt monastères n’avaient plus que quelques moines nonagénaires.
                  . Les peintures murales splendides, se transformaient parfois en salpêtre. Je me souviens d’un monastère russe, avec un dizaine de moines survivant, là où 50 ans auparavant ils étaient plus de 2000..
                  .Ils avaient tous plus de 80, 90 ans plutôt, survivants de la révolution d’octobre. Arrivés avant celle ci, il n’y avait eu aucun renfort depuis, évidemment. Les portraits de la famille impériale étaient encore dans leur cadre, recouverts de poussières. On était au pays des tsars, la dernière enclave religieuse. 

                   Pauvre petite princesse anastasia....
                  J’aurais bien sûr voulu la sauver. 
                  J’avais« guerre et paix »dans mon sac.
                   Je reçu pour ça la bénédiction du patriarche, qui parlait parfaitement le français. ...Ah, les jours heureux, où nous naviguions, toute la journée, perdant la notion des jours, des heures, d’un monastère à ’l’autre, sur des chemins perdus, enfermés dans un autre siècle dans une autre dimension. Parmi sans doute les plus beaux jours de ma vie 

                • L'enfoiré L’enfoiré 20 juillet 2015 16:21

                  « j’aime pas beaucoup Platon. »

                  Une phrase que vous devriez expliquer.
                  Que connaissez-vous de Platon ?


                  • alinea alinea 20 juillet 2015 16:25

                    @L’enfoiré
                    Je l’ai lu il y a longtemps.. ; aucune envie de m’y replonger pour me justifier !! excuses !! du reste je n’ai aucun prosélytisme anti Platon à faire ! smiley


                  • L'enfoiré L’enfoiré 20 juillet 2015 16:35

                    @alinea,

                     Moi, j’en ai.
                     J’étais à Florence ce printemps.
                     Florence dont j’ai écrit un billet, a construit sa renaissance, un siècle avant la France, son siècle des Lumières, au Quattrocento. J’ai fait le parallèle avec notre deux derniers siècles.
                     Platon, Aristote étaient les sources de leur renaissance.
                     Après, Florence est devenue une ville musée.
                     Elle a oublié d’évoluer.
                     Nous aussi, on est très rétro.... 


                  • alinea alinea 20 juillet 2015 16:41

                    @L’enfoiré
                    Vous avez du temps de reste !! smiley


                  • bakerstreet bakerstreet 20 juillet 2015 18:19

                    @L’enfoiré

                    Et Venezia ? ..( Je ne dis pas venise, car je trouve scandaleux de traduire le nom d’une ville, d’un pays, d’un homme. C’est comme prendre l’âme)
                    .Ce qui est étrange dans cette ville monde c’est que rien en bouge. Visitée en 75, puis en 2008 ; même les vaguelettes autour du lido n’avaient pas bougé. Et Casanova cherchait toujours à s’échapper de la prison des plombs...
                    .Des touristes partout, c’est vrai, mais les villes italiennes sont des villes éponges, cosmopolites depuis toujours. C’est la grande musique des ports. Les habitants des ports se ressemblent tous. Faites un pas de coté dans l’arrière pays et les gens ont l’esprit collé à leur terre, pas la même culture. 
                    Des gens des montagnes on peut trouver les mêmes affinités ; des toits de lauzes, des courts été pour préparer l’hiver entraînant un certain esprit. 
                    Me revient les livre sacrés de Jean Giono, ( surtout « le chant du monde »)qui m’avaient mis en transe, car il parlait de ces choses : De la prodigieuse grandeur du monde, telle qu’elle vous apparaissait, quand vous étiez du pays des plateaux, et que vous alliez vers les gens du fleuve. 
                    Bien sûr, avec la mondialisation, les mac donald les mêmes enseignes, le même formatage partout, toute cette sainte culture de mosaïque disparaît. 
                    Et nous revoilà à Platon, les grecs, de bonnes godasses en cuir littéraires, celles qui vous font tenir debout sur les chemins de pierre, et même vous les faire imaginer, quand il n’y a qu’un asphalte insipide.
                     Les livres ne nous mentent pas. Ils n’ont pas d’image à proposer d’écran, mais c’est leur force, même, une ancre de marine plantée comme un méridien, et qui reste identique, à la virgule prête. 
                    Je viens de lire les voyages d’Hérodote !
                    Du brut de coffrage et de pensée, écrit par un type extraordinaire. 
                    On conçoit que les grecs soient nostalgiques de cette époque

                  • L'enfoiré L’enfoiré 20 juillet 2015 20:25

                    @alinea,

                    Tout à fait. Il faut vivre une période pendant laquelle le temps ne compte plus.
                    Pendant ma vie active, je n’aurais jamais eu le temps d’écrire la moindre ligne en dehors d’un rapport d’activité.


                  • L'enfoiré L’enfoiré 20 juillet 2015 20:35

                    @bakerstreet,
                     Venise n’était pas au programme cette fois.
                     Ce fut en 2009, l’épisode venisienne..
                     En fait, il y a plusieurs Venise.
                     Il y a celle que 85% des visiteurs verront.
                     Elle va de la gare à la place Saint Marc.
                     Les ruelles sont bondées et les marches sont usées sur lesquelles les touristes circulent.
                     La Venise des vénitiens, c’est en sortir de ce genre d’ornières..

                     Les pas de côté, j’en ai fait en Vénitie.
                     Une des régions les plus riches d’Italie.

                     Les Grecs ne sont que l’ombre de ce qu’ils ont été.
                     C’est plus que de la nostalgie, c’est de l’amertune..
                     
                     


                  • L'enfoiré L’enfoiré 20 juillet 2015 20:38

                    Un beau lapsus « amertune » pour dire « amertume ».
                    A y réfléchir, dans ce cas, c’est synonyme.
                     smiley


                  • 65beve 65beve 20 juillet 2015 22:49

                    @alinea bonsoir ,

                    Comme vous citez Barbara de Prévert,
                    « souriante, épanouie, ravie, ruisselante sous la pluie »
                    on vous pardonnera l’absence de citations de Platon.

                    bonne soirée.
                    cdlt

                    PS :
                    vous savez, ce qui arrive à ce pauvre Tsipras (et surtout à ses électeurs) nous y avons déjà goûté avec le référendum sur l’Europe en 2005.
                    The YES needs the NO to win against the NO
                    https://www.youtube.com/watch?v=JulmkVVfyDA


                  • Iren-Nao 21 juillet 2015 10:29

                    @L’enfoiré, @ baker street
                    Je ne sais pourquoi, m’est venu a l’esprit ce dicton :
                    La culture c’est comme la confiture, moins on en a plus on l’étale....
                    Je ne dis pas ça méchamment, mais par moment ça gêne un peu le Réac basique que je suis, ils se la pète un peu non ?.
                    Ceci etant, je comprends tout a fait Alinea, comme le plus souvent d’ailleurs.
                    Cordialement
                    Iren-Nao


                  • L'enfoiré L’enfoiré 21 juillet 2015 22:43

                    @Iren-Nao,

                     Tout à fait. Un dicton me revient aussi à l’esprit :
                     Moins on a de confiture, plus il faudra tenir à l’oeil la culture des fraises et moins on n’aura de pitense pour le petit dejeuner.
                     Je ne dis pas ça méchemment, mais par moment ça me gène que vous deviez attendre le brunch pour vous lever et risquer ne pas pouvoir voir le pont des Soupirs de près.
                     Le réac que je suis ne mériterait pas son pseudo sans vous répondre.
                     Ceci étant, je comprends toujours Alinea

                    Cordialement
                    L’enfoiré
                     


                  • leypanou 20 juillet 2015 19:33

                    " Ceci dit Merkel s’est réjouie ces jours-ci que les Serbes très bientôt seront mûrs pour partager notre sort. Le type qui dirige ce pays a dû être posé par quelque yankee car j’ai ouï dire que c’était un sacré con. " : l’empire a toujours su faire émerger les futurs vassaux dans beaucoup de pays. Et dans les ex-pays de l’Est, ils sont foison, la Macédoine étant le dernier pays où un gouvernement de coalition risque de se mettre en place (après une visite de V Nuland bien sûr).

                    Ce qu’on fait ici est certes dérisoire, mais chercher à se renseigner autrement c’est déjà quelque chose.


                    • alinea alinea 20 juillet 2015 19:43

                      @leypanou
                      Le tableau qui se dessine, lui, n’est pas dérisoire ; il est sidérant, tant de grossièreté dans les manoeuvres, tant de répétitions dans les tactiques, on peut avoir du mal à y croire !!
                      Le fait de savoir qui ne débouche pas sur la puissance d’action, au fond, c’est usant et je comprends soudain comment en vouloir à son voisin qui n’est pas sur la même longueur d’ondes, possède un attrait irrésistible !
                      Et c’est pourtant là qu’il faut résister et mettre en branle notre puissance d’action, dans l’union !!
                      Tous ces salopards ont de beaux jours devant eux, eux qui, contrairement à nous, savent si bien s’unir - ou s’acheter, c’est vrai !


                    • Iren-Nao 21 juillet 2015 10:34

                      @alinea
                      La Grèce, c’est aussi Zorba le Grec et Irène Papas...
                      Iren-Nao


                    • alinea alinea 21 juillet 2015 10:51

                      @Iren-Nao
                      C’est curieux comme la musique, mais l’art de manière plus générale, nous unit, tous tout autour du monde, et comme le fric nous désunit ; c’est curieux comme on préfère courir après le fric et laisser tomber les notes ; comme la voix qui chante et nous touche jusqu’au plus profond intime est négligée pour la voix du brailleur de foire..
                      L’homme est une bête curieuse...


                    • 65beve 65beve 21 juillet 2015 12:36

                      @Iren-Nao bonjour.

                      Et Demis Roussos.
                      Cdlt



                    • Iren-Nao 21 juillet 2015 14:07

                      @alinea
                      Alinéa, je vous aime bien, mais en l’occurrence je vous trouve tout de même un poil élitiste.
                      De vrais salopards comme Heydrich et Goering furent de vrais amateurs d’arts que vous auriez trouves infréquentables a juste titre.
                      Pitié pour le brailleur de foire qui a peut être aussi les couilles coincées dans un tiroir et braille comme il peut.
                      L’Homme est effectivement une bête curieuse.
                      Quant a la Femme c’est un mystère smiley
                      Iren-Nao


                    • alinea alinea 21 juillet 2015 14:40

                      @Iren-Nao
                      Oui, je pense que la musique peut unir Goering et le brailleur de foire( voit plus bas la limite !!) ! Je ne dis pas que l’union est souhaitable à tous les coups, mais si notre vie avait été construite sur cette réalité, pas de Goering !!
                      Le brailleur de foire, dans mon esprit, c’est les politiques, hein ! pas le marchand de savonnette !!
                      C’est juste que la musique touche notre « commun », et puis, on ne sait pas comment Goering aimait la musique ; certains amours sont pervers, d’autres snobs...
                      et puis peut-être la musique, même elle, n’est pas assez forte pour unir les coeurs ; n’empêche, chez les musiciens, pas de coup bas, pas de rivalité, une estime et une curiosité réciproques ! ( je ne vous parle pas du milieu du Showbiz, qui n’a rien a à voir avec la musique) !! et je sais que là aussi désormais fleurissent quelque égos sans intérêts sauf financiers !! smiley
                      non, je ne suis foncièrement pas élitiste !! après, j’ai le vécu que j’ai et je n’ai jamais traîné dans les basses fosses !!


                    • bakerstreet bakerstreet 20 juillet 2015 22:45

                      UN article que je trouve intéressant et mesuré,dans le sens qu’il vient d’un oligarche

                      Crise grecque : « Nous avons évité le pire, mais nous avons créé le mal »


                      LE MONDE | 20.07.2015 à 11h32 • Mis à jour le 20.07.2015 à 20h19 |


                      • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 21 juillet 2015 08:54

                        @Alinea.

                        Excellent billet.

                        Puzzle et confusion, certes, mais il faut penser au Colosse de Maroussi, à la voix de Katsimbalis réveillant les coqs de l’Attique, aux poèmes de Georges Séféris, à ceux d’Odysseas Elytis, aux chants d’Angélique Ionatos, à l’Exil d’Hélène, de Camus.

                        Cette Grèce matricielle, comme l’écrit Lawrence Durrell, avec ses gras orangers, les jours immuablement bleus, le printemps égéen en équilibre sur un fil, les frissons de la mer, les visages boucanés, le tourment ensommeillé d’une mandoline. Vénus et la mer. Tout ce que nous aimons profondément, essentiellement.

                        Allez ! Debout ! On se ressaisit ! 

                        Il n’y a pas de place pour l’Eurogroupe dans l’ombre du soleil grec, pour reprendre ici le titre d’un ouvrage de L. Durrell.


                        Cordialement,

                        RB

                        • alinea alinea 21 juillet 2015 10:27

                          Merci Renaud ; je pensais justement qu’on ne l’entend pas beaucoup Angélique et qu’on ne lit plus notre contributeur grec ! Mais où sont-ils passés ?
                          Oui, il faut se ressaisir, mais vite et de concert !!!
                          Je n’ai pas encore ouvert votre lien, mais j’aime beaucoup ce poème et l’accent grec d’Angélique sonne à mes oreilles comme une promesse de l’universel méditerranéen., Afrique et Orient mêlés..



                        • alinea alinea 21 juillet 2015 10:39

                          @Renaud Bouchard
                          Je préfère cette version là mais je n’en ai trouvé que ce morceau tronqué !!

                          https://www.youtube.com/watch?v=XDOnWeI0ZAI



                          • alinea alinea 21 juillet 2015 10:22

                            @VICTOR
                            C’est bien, ça, il faut faire circuler !
                            Je voulais faire un article sur la Crau, mais plongez trois minutes dans les archives du site et vous comprendrez que c’est trois ou quatre qu’il faut faire !!
                            Entre le gazoduc et les tonnes de plastiques dans les canaux, une zone industrielle démentielle, pas beaucoup de places pour les Morucha !!

                            Merci Victor


                          • Dom66 Dom66 21 juillet 2015 22:03

                            @alinea

                            Bonsoir,

                            Merci pour ce texte, j’ai aimé à vous lire comme d’habitude, rien d’autre à dire.

                             smiley

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