Récapitulons

mais ne capitulons pas...
Un puzzle à construire
Il faut dire que je suis outrée, que j'aurai donc la pensée et l'écrit outanciers ; j'en demande pardon à tous mes détracteurs d'extrême droite, les bien- pensants de l'Église et tous les tempérents qui veulent toujours ménager la chèvre et le chou ou faire d'une pierre deux coups à moins qu'ils se sentent investis de mission consensuelisatrice.
J'ajoute en avertissement que je ne suis pas économiste ni politicienne ni historienne ni rien du tout ; je n'ai pas fouillé les archives pour peaufiner ma méconnaissance de l'Histoire de la Grèce ni tous les avatars des traquenards qu'elle a subis pendant des siècles.
Mais ce n'est pas le but de ce texte, exposer mon érudition.
Ainsi, la plus vieille démocratie du monde vit-elle en démocratie depuis peu ; toute neuve, bien que millénaire, toutes les femmes en rêveraient.
La dernière fois que je suis sortie de Grèce, il a fallu que je me lave les pieds avant de rentrer chez Tito.
Onze millions d'habitants, ça aussi, ça fait rêver ; que d'espaces magnifiques pour une culture si riche. J'ai connu une apicultrice qui est partie s'y installer, il y a trente ans.
Le peuple grec, donc, n'a aucun passif suffisant pour impressionner qui que ce soit. Ils s'en sont pris plein le fion depuis...Platon ? Pas très démocrate hein lui, si je me souviens bien. Bon, je ne suis pas à la mode, j'aime pas beaucoup Platon.
Ensuite, après la guerre, l'invasion nazie, puis l'américaine qui s'est crue autorisée à quelques privautés, on a eu les colonels dont on dit qu'ils ne sont pas tombés du ciel : et puis des démocrates à la sauce corrompue ; ça fait Afrique tout ça, vous ne trouvez pas ?
Alors ces jours et mois derniers, on se laisse empapaouter par les évènements sur le gril ; ça tombe bien, mieux vaut ne pas regarder plus loin.
On nous parle d'un peuple et d'un pays, historique, à l'orée de notre civilisation ; tiens, il n'y en avait pas un autre, un peu plus à l'est, qui est le berceau de l'humanité ? Ratiboisée, chaos, guerres, lamentations et destruction ; meurtres à la pelle. Un pays plein de pétrole. Satané.
Ça fait un petit moment que je tourne autour de cela et que personne n'accroche jamais : la Grèce est le pays le plus riche d'Europe ; outre son or, son aluminium, et je ne sais quel minerai magique, elle a du gaz et du pétrole.
Jamais entendu les Grecs en parler ; et ici il faut vraiment creuser.
Mais en attendant, les PME grecques émigrent en Bulgarie ; les Bulgares sont contents, cela refroidit leur chômage mais en même temps leur envie d'euro.
Les cerveaux grecs émigrent vers l'Allemagne – depuis le temps que le tourisme allemand sévit chez eux, ils ont bien dû apprendre la langue- ; en tout cas , vu de ma fenêtre, le nationalisme, ça passe à peu près après tout.
Et j'en reviens à ce que je pensais il y a plusieurs dizaines d'années : un pays qui reçoit chez lui plus de touristes qu'il n'a d'habitants, perd son âme, ses couilles et sa morale. Bientôt notre tour, -depuis le temps qu'on sert de boys, de serfs aux européens du nord, chacun des nôtres étant bien sûr de faire un bon coup- et les Espagnols très bientôt après nous. Les Portugais ont la chance d'avoir des mers froides qui n'attirent pas les nordiques qui ont les mêmes.
Où en étais-je ?
Le Grèce est riche, la Grèce est toute jeune et salement traumatisée par des siècles de laisse tenue serrée, à peine sortie du nid, elle tombe sur des fascistes et tout de suite après, quand l'heure de l'envol arrive, c'est la corruption qui sévit.
On voudrait que Tsipras ait réglé en six mois tout ce contexte là.
On ne courtise pas leur or, qu'il soit noir ou jaune, on va le piller ; trop facile, pourquoi s'en priver ?
Il nous faut coûte que coûte les empêcher de convoler ailleurs. On s'y emploie, tous autant qu'on est. Je suis absolument convaincue que le petit jeu de Merkel et Hollande, aussi mauvais fut-il aux yeux des éclairés, était dûment pensé.
Alors pardon, pour mon langage, mais c'est quoi cette soupe d'entre gens du beau monde, qu'on veut nous faire avaler ?
Les choses sont lumineuses, simples comme un bonjour au curé.
Je n'ai pas étudié la sociologie ni la psychologie des Grecs, et l'idée que j'en ai est sûrement erronée ; mais si les mauvaises langues leur reprochent leur enfance, cela n'est pas forcément infondé. Le retour à l'enfance du vieillard après deux, trois, quatre mille ans de soumission !!? D'Alexandre au NOM, en passant par Bysance, Rome et les Turcs, les Anglais et autres jouyeusetés, jamais la Grèce ne fut autonome !!
Mais aujourd'hui, il y a une chose que je ne peux pas ne pas voir, qui m'intrigue, m'interroge et que je ne sais traiter ; pas assez de données ou d'analyses de gens agréés : mais c'est quoi cette histoire de Serbes qu'il a fallu jeter, avec une vraie guerre physique, eux, et aujourd'hui les Grecs qu'il nous faudrait ruiner ? Sans se lasser de les conspuer, en se souvenant que « conspuer » veut dire « cracher à la gueule » ! Et dans le même temps, l'Allemagne devient nazie sous le crayon de quelques dessinateurs !
Ceci dit Merkel s'est réjouie ces jours-ci que les Serbes très bientôt seront mûrs pour partager notre sort. Le type qui dirige ce pays a dû être posé par quelque yankee car j'ai ouï dire que c'était un sacré con. Parce que les Serbes, c'est vers la Russie qu'ils regardent !!
Nous aurons donc un empire au complet, avec tout ce qu'il faut de richesses, de main d'oeuvre à trois euros six cents et je vous garantis que les immigrés d'ailleurs auront dans pas longtemps les portes fermées, aucune utilité. Mais on sait tous ce qu'est un empire ; celui de Genghis Khan apporta plus de deux siècles de paix, mais à quel prix ? On nous a vendu la paix pour le voter, et c'est la guerre qu'on nous offre en pochette surprise.
Une seule ombre à mon tableau : pourquoi laisser le Pirée aux Chinois, alors qu'il serait si simple de se l'approprier ?
Là, les néocons hésitent ; l'Europe un jour peut-être pourrait bien se rebeller et il serait mauvais que tous les œufs soient dans le même panier.
Pensons-y : si l'idée avait été une belle Europe, heureuse, épanouie, ravie, ruisselante sous la pluie, nous aurions mis nos richesses ensemble, cerveaux, gros bras, générosité, le sol, l'eau, la mer, ce continent tempéré est, bon sang le plus riche qui soit ! Au lieu de cela, on se tire dans les pattes sans arrêt, c'est mesquineries et rivalités oiseuses à tous les carrefours ; et déceptions, pleurs, meurtres et suicides à tous les étages. Sans compter qu'hors l'Allemagne, ( et leurs alliés du nord) le patrimoine culturel et industriel se cassent chez les Yankees, les Qataris et les Chinois...
Tout cela, ce n'est pas les nouvelles du jour, c'est l'effondrement d'un monde ; non pas qu'un monde quel qu'il soit doive être éternel, mais aussi brutal et dans notre dos, ça lui donne froid.
Pour rajouter à l'imbloglio, l'article du réseau Voltaire qui rappelle récemment cette histoire de pétrole en mer Égée, a été « commenté » par Syriza Paris soi-même, comme étant l'émanation d'un site d'extrême droite ! Sans plus de commentaires sur le contenu. On croit à une farce, un hoax, encore un enfumage, mais de la part de qui ?
Dans cent ans nous connaîtrons tout des double- jeux si toutefois il reste quelque historien honnête.
Peut-être saurons-nous par quel miracle soudain, Syriza fut promu au gouvernement, avec tout pour séduire les gens un peu de gauche, tout en étant allié lié à ce capitalisme financier. On a dit, mais comme un mirage, que Soros, ou assimilé, aurait payé sa campagne ; on a dit que le grand naïf était sûr de changer l'UE ; il s'est raté et pare au plus pressé. Comme je n'arrive pas à concevoir autant de malveillance ou de duplicité, je mise sur la naïveté. Mais cela n'a aucune espèce d'importance, la seule chose qui compte, c'est le résultat. Le résultat, et les faits : soudain Syriza est sorti du chapeau du prestidigitateur. Les faits c'est, à ma connaissance, - et je compte sur vous, les lecteurs, pour rétablir un ordre que j'aurais dérangé par ignorance- que l'Amérique du sud, dans ce qu'elle comporte d'états dissidents à l'empire, n'a pas fait le moindre commentaire ; cette histoire pourtant aurait dû les interroger, les concerner. La Russie s'est tapie, à son propos on a dit tout et son contraire, hormis le gazoduc en projet.
Les autres partis sont de émanations de nous autres, ou des collabos ; d'où viendrait cette pureté soudaine ? Et si je veux croire à cette pureté, je sais le sort qu'on lui réserve, de toute éternité.
Nous avons été très occupés : les jeux et le cirque ne sont plus ce qu'ils étaient !
On peut trouver un sommaire des règles de ces jeux ici :
http://grece-generale.blogspot.fr/p/histoire-de-la-grece-en-resume.html
Ne me demandez pas ce que j'ai voulu dire ; un article n'est pas obligatoirement l'exposé d'une certitude, ou un travail d'écolier (même si certains sont très bien faits et fort utiles) ; les miens en tout cas, sauf si je vous raconte une histoire ou vous passe une info, ne sont que propositions ou interrogations, c'est ma conception d'un média citoyen. Mais vous vous doutez bien que celui-ci s'appuie sur des dizaines et des dizaines d'articles, de vidéos, d'entrevues dont je n'ai aucune envie de faire une compilation : le but n'est pas là, le but est : réfléchissons ensemble.
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