Salah Abdeslam : héraut de d’islamisme
Avant-propos : l’utilisation du terme « islamisme » au lieu d’ « islam » dans ce texte pourra surprendre les lecteurs. Le terme « islamisme », utilisé pendant fort longtemps à l’instar de ses frères monothéistes (christianisme et judaïsme), a pris au cours du siècle dernier une connotation péjorative conduisant à distinguer l’« islam », qui serait une religion de paix et d’amour, de ses dérives, l’« islamisme », sans que personne ne soit toutefois jamais capable de définir clairement ce qui sépare ces deux visions en terme de doctrine. Je reviens donc ici au terme « islamisme » comme étant la religion fondée par Mahomet, de façon neutre et factuelle sans connotation particulière.
À l’ouverture du procès des attentats du 13 novembre 2015, Salah Abdeslam a déclaré : « Tout d'abord, je tiens à témoigner qu'il n'y a pas de divinité à part Allah et que Mohamed est son messager ». Interrogé ensuite sur sa profession, il a répondu : « J'ai délaissé toute profession pour devenir un combattant de l'État islamique ». Ces propos justifient que Salah Abdeslam puisse être considéré comme un héros pour un certain nombre de musulmans : je produis ici des références musulmanes authentiques qui permettent de comprendre pourquoi. Le lecteur voudra bien excuser la longueur de l’article mais il lui est rarement donné de prendre connaissance des textes musulmans qui inspirent les musulmans en guerre contre l’Occident, ce qui est pourtant fondamental.
Par la première phrase, Salah Abdeslam réaffirme à la face de la justice française et de tous les Français sa condition de musulman comme n’importe quel autre musulman. Salah Abdeslam prononce en effet la « Shahada », profession de foi musulmane répétée à travers le monde par tous les musulmans. Il est intéressant de noter à cet égard que la profession de foi musulmane est un témoignage et non une croyance (à l’instar du « credo » chrétien) : le musulman ne croit pas à strictement parler ; il témoigne d’une vérité pour lui incontestable relative à l’unicité d’Allah (Dieu) et au statut prophétique de Mahomet dont la parole, venue directement d’Allah, est par conséquent intouchable et ne peut être l’objet d’aucune remise en cause et d’aucune critique.
En ce sens, l’islamisme constitue un cadre beaucoup plus simple mais plus contraignant que le christianisme dont les textes originels sont beaucoup plus flous car leur portée est à la base essentiellement morale, donc naturellement sujette à interprétation. L’islamisme est une « praxis » facilement assimilable, qui ne fait pas intervenir des concepts compliqués (ex. pas d’incarnation divine et pas de trinité comme dans le christianisme), et dont la cohérence facilite l’adhésion, notamment des gens peu instruits qui y trouve un message simple et facile à appliquer.
Ainsi Malek Chebel écrivait : « Il faut savoir que le Coran est, en lui-même, un discours constitué sur Dieu et de Dieu sur l’homme. Cela explique la pauvreté relative de l’acte philosophique en islam, cantonné malgré lui à une histoire simplifiée des idées et à une spéculation molle sur les fins dernières. » (Dictionnaire encyclopédique du Coran) Ou encore : « L’une des caractéristiques actuelles de la pensée en islam est d’être univoque. Mais lorsqu’on dit « univoque », il faut entendre le mot au sens immédiat du terme et non pas de manière métaphorique ou distanciée. Très distinctement, l’esprit musulman d’aujourd’hui répugne à se voir reprocher, même avec doigté, l’absurdité logique de telle pensée anachronique ou fossile, surtout si elle a été codifiée par le Coran ou la sharia. » (Manifeste pour un islam des lumières)
Pour Tariq Ramadan : « Il n’y a pas de « théologie islamique ». Comparer les discussions, souvent marginales, qui ont eu cours entre les savants musulmans (essentiellement à partir du Xème siècle) avec les réflexions fondamentales qui ont donné naissance à la « théologie chrétienne » est infondé et, dans les faits, une erreur. Certes, certains débats ont été vifs et l’on a, à travers l’histoire et les écoles musulmanes, discuté du sens et de la portée des noms de Dieu, de ses attributs, du statut de la révélation, mais l’horizon de ces controverses – contrairement à l’histoire de la dogmatique catholique par exemple – est resté circonscrit et n’a jamais été jusqu’à remettre en cause trois principes fondamentaux : l’unicité absolue du créateur, son impossible représentation et la véracité de sa parole révélée dans le coran. Une authentique « théologie » aurait d’abord, et surtout, discuté de ces trois principes. Or une étude attentive de l’histoire des débats entre les écoles montre que les disputes se sont élaborées en aval de ces trois principes qui, au cœur de la conception musulmane, fonde ce qu’on nomme le « tawhid ». » (Les musulmans d’Occident et l’avenir de l’islam)
Le musulman applique ce qu’Allah – dieu sévère et dur en châtiment – via le Coran lui demande de faire ou l’autorise à faire (le « halal », contrairement à ce qui est interdit : le « haram ») ; les préoccupations morales de type occidental n’entrent pas en ligne de compte, Mahomet constituant pour tout musulman le parfait modèle à suivre :
Coran, sourate 24, verset 51 : La seule parole des croyants, quand on les appelle vers Allah et Son messager, pour que celui-ci juge parmi eux, est : « Nous avons entendu et nous avons obéi ». Voilà les bienheureux.
Coran, sourate 33, verset 36 : Il n'appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu'Allah et son messager ont décidé d'une chose, d'avoir encore le choix dans leur façon d'agir. Quiconque désobéit à Allah et à son messager est dans un égarement évident.
Yusuf Qaradawi résume à sa façon la situation : « Il n’est pas nécessaire pour le musulman de connaître en détail quel est le mal pour lequel Dieu a interdit telle chose. Il se peut que lui échappe ce qui apparaît à d’autres. Il se peut que ce mal ne soit pas découvert à telle époque et qu’il devienne apparent plus tard. Le musulman doit toujours dire : « Nous avons entendu et nous avons obéi ». » (Le licite et l’illicite en islam)
Passons maintenant au ralliement à l’État Islamique (en Irak et au Levant), autrement appelé « Daech ». Par ce ralliement, Salah Abdeslam pousse dans ses conséquences ultimes son engagement religieux, comme tous les hommes qui l’ont précédé dans l’histoire et qui sont allés combattre au nom de leur religion, quelle qu’elle fût. Que l’on qualifie pour cette raison Salah Abdeslam de terroriste n’a pas grand sens à ses yeux puisque la terreur fait partie de l’arsenal du combattant prescrit par le Coran : il s’agit en effet bien de lutter contre les mécréants en jetant l’effroi dans les cœurs, par tous les moyens possibles :
Coran, sourate 3, verset 151. Nous jetterons l'effroi dans les cœurs des mécréants car ils ont donné des associés à Allah sans avoir reçu aucune preuve. Le Feu sera leur refuge. Quel détestable séjour que celui des injustes !
Coran, sourate 8, verset 12. Rappelez-vous quand ton Seigneur [Allah] inspirait les anges en leur disant : « Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l'effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez leurs cous ; frappez-les sur les doigts. »
Coran, sourate 33, verset 26. Allah a fait descendre de leurs fortins ceux des Gens du Livre ayant prêté assistance aux Factions. Il a jeté l'effroi dans leurs cœurs : un groupe d'entre eux vous avez tué [les mâles] et un groupe vous faisiez prisonnier [les femmes et les enfants].
D’ailleurs, la violence du jihadisme musulman ne semble pas particulièrement choquer certaines personnalités musulmanes. Ainsi, Kamel Kabtane, recteur de l'Institut Français de Civilisation Musulmane inauguré à Lyon il y a deux ans, déclarait dans l’émission de France 2 « Islam » du dimanche 20 octobre 2019 : « Les événements graves de 2015 et 2016 ont incité les pouvoirs publics à dire : « Il faut qu'on fasse quelque chose pour les musulmans » parce que, jusqu'à présent, c'était toujours « non »(...) ». Le terrorisme semble donc avoir du bon.
Voyons maintenant comment Salah Abdeslam peut justifier son combat contre les mécréants, en particulier le monde Occidental, à partir des textes musulmans sacrés (Coran, Tradition ou « Sunna », biographie de Mahomet ou « Sira »).
- Le combat armé offensif (jihad) contre les mécréants est une prescription pour le musulman
Coran, sourate 2, verset 190 : Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent. Ne soyez pas transgresseurs. Allah n'aime pas les transgresseurs !
Coran, sourate 2, verset 193 : Combattez-les jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de sédition et que la religion soit entièrement à Allah seul. S'ils cessent, plus d'hostilités, sauf contre les injustes.
Coran, sourate 2, verset 217 : Ils t'interrogent sur le fait de faire la guerre pendant les mois sacrés. Dis : « Y combattre est un péché grave, mais plus grave encore auprès d'Allah est de faire obstacle au sentier d'Allah, d'être impie envers lui et la mosquée sacrée, en chasser ses habitants. (…) ». Ceux qui vous combattent [les polythéistes] ne cesseront de vous combattre jusqu'à, s'ils peuvent, vous détourner de votre religion. (…) »
Coran, sourate 4, verset 84 : Combats donc dans le chemin d'Allah ! Tu n'es responsable que de toi-même. Encourage les croyants [au combat] ! Allah conjurera peut-être la violence des mécréants. Allah est plus redoutable qu’eux en violence et plus sévère qu’eux en punition.
Coran, sourate 8, verset 17 : Ce n'est pas vous qui avez tué [à la bataille de Badr] les mécréants : mais c'est Allah qui les a tués. (…)
Coran, sourate 8, verset 39 : Combattez les infidèles jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus de tentation d’abjurer et que la religion soit entièrement à Allah. S'ils cessent le combat [pour être pardonnés], qu’ils sachent qu’Allah voit parfaitement ce qu'ils font.
Coran, sourate 8, verset 65 : Ô Prophète ! Encourage les croyants à combattre. S'il se trouve parmi vous vingt hommes endurants, ils en [les mécréants] vaincront deux cents. S'il s'en trouve cent, ils en vaincront mille, car ce sont vraiment des gens qui ne comprennent pas.
Coran, sourate 9, verset 5 : Après que les mois sacrés se seront écoulés, tuez les associateurs [mécréants] où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et dressez-leur des embuscades. Si ensuite ils se repentent de leur erreur [c’est-à-dire dire se soumettent à l’islam], accomplissent la Salat et acquittent la Zakat, alors laissez-les libres, (…)
Coran, sourate 9, verset 14 : Combattez-les ! Allah, par vos mains, les châtiera, les couvrira d'ignominie, vous donnera la victoire et guérira les cœurs des croyants.
Coran, sourate 9, verset 29 : Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et Son messager ont interdit, ceux qui ne professent pas la religion de la vérité alors qu’ils ont reçu le Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la capitation de leurs propres mains après s'être humiliés.
Hadith (Bukhari 36, Titre 2 De la foi, Chapitre 27 : le Jihad est un acte de foi) : Selon Abû Hurayra, le Prophète a dit : « Dieu saura gré à quiconque partira sur Son chemin et qui n’aura pas d’autre but en partant que de Lui prouver sa foi et d’avérer Ses envoyés. Il le fera revenir ensuite avec la récompense qu’il aura gagnée ou avec le butin conquis, ou bien il le fera entrer dans le Paradis. Si ce n’était ma compassion pour ma communauté, je me tiendrais pas ainsi en arrière des troupes et je voudrais au contraire être tué sur le chemin de Dieu, ressusciter ensuite pour être tué de nouveau et rappelé à la vie une autre fois pour être tué encore après cela. »
NB : Dans la culture musulmane, le seul fait de ne pas reconnaître le dieu des musulmans, Allah, la mission de Mahomet et de refuser de se soumettre à l’islamisme est un acte de résistance assimilable au fait de « combattre » les musulmans. De le même façon, toute tentative visant à « détourner le musulman » de sa religion, comme une simple prédication, voire une simple discussion critique des valeurs musulmanes est vécu comme une agression, justifiant en Occident le recours aux termes de « persécution » et de « stigmatisation », termes usurpés qui font le bonheur de toutes les déclinaisons de l’islamo-gauchisme (cf. par exemple les analyses de Tariq Ramadan et Edwy Plenel).
- Le Coran fait du jihad une prescription obligatoire
Coran, sourate 2, verset 216 : Le combat vous a été prescrit même si vous l’avez en aversion. Or, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien, et que vous aimiez une chose alors qu'elle est un mal pour vous. Allah sait alors que vous ne savez pas.
Coran, sourate 4, verset 71 : Ô les croyants ! Prenez vos précautions et partez en expédition par détachements ou en masse.
Coran, sourate 4, verset 76 : Les croyants combattent dans le sentier d'Allah, et ceux qui ne croient pas combattent dans le sentier du Taghout. Combattez donc les suppôts du Démon ! La ruse du Démon est faible.
Coran, sourate 9, verset 38 : Ô croyants ! Qu'avez-vous ? Lorsque l'on vous a dit « Élancez-vous dans le chemin d'Allah », vous vous êtes appesantis sur la terre. La vie présente vous agrée-t-elle plus que l'au-delà ? Or, la jouissance de la vie présente ne sera que peu de chose, comparée à l'au-delà !
Coran, sourate 9, verset 39 : Si vous ne vous lancez pas au combat, Allah vous punira d'un châtiment douloureux et vous remplacera par un autre peuple. Vous ne Lui nuirez en rien. (…)
Hadith (Muslim 89) : D'après Abû Hurayra, le Prophète a dit : « Évitez les sept turpitudes ! ». « Quelles sont-elles, ô Envoyé d'Allah ? » demandèrent les fidèles. « Ce sont, répondit-il, le polythéisme, la magie, le meurtre qu'Allah a interdit sauf à bon droit, l'usurpation des biens de l'orphelin, l'usure, la fuite du front au jour du jihad et la fausse accusation (de fornication) des femmes vertueuses, chastes et croyantes ».
- Le jihad étant une obligation, il va de soi que le paradis est promis à celui qui meurt en martyr (« shahid » ou témoin) en combattant.
Coran, sourate 2, verset 154 : Ne dites pas de ceux qui sont tués dans le sentier d'Allah qu'ils sont morts. Au contraire ! Ils sont vivants, mais vous n’en avez pas conscience.
Coran, sourate 3, versets 169 & 170 : Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d'Allah sont morts : ils sont vivants ! Auprès de leur Seigneur et bien pourvus, heureux de la faveur qu'Allah leur a accordée. Ils se réjouissent que ceux qui, après eux, ne les ont pas encore rejoints, ne connaîtront aucune crainte et ne seront pas affligés.
Coran, sourate 4, verset 74 : (…) Quiconque combat dans le sentier d'Allah, tué ou vainqueur, Nous lui accorderons une énorme récompense.
Coran, sourate 9, verset 111 : Allah a acheté aux croyants leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattent dans le chemin d'Allah : ils tuent et ils sont tués. C'est une promesse authentique d’Allah formulée dans la Torah, l'Évangile et le Coran. Qui est plus fidèle qu'Allah à son engagement ? Réjouissez-vous donc de l'échange que vous avez fait : c'est là l’immense succès.
Hadith (Bukhari 7530) : D’après Jubayr Ibn Hayya, al-Mughîra a dit : « Notre Prophète, d’après le message qu’il a reçu de notre Seigneur, nous a annoncé que celui d’entre nous qui serait tué sur le chemin de Dieu irait au Paradis. »
Hadith (Bukhari 2817) : Anas Ibn Malik a dit : « Le Prophète a dit : Personne des élus du Paradis ne voudrait revenir en ce bas monde, dût-il posséder n’importe lequel des biens de la terre, à l’exception du martyr ; car lui, il souhaiterait revenir en ce bas monde et être tué à nouveau, et cela dix fois de suite, étant donné ce qu’il sait des faveurs divines. »
Hadith (Muslim 1899) : Jâbir a dit : Un homme dit au Prophète : « Où est-ce que je serai, si je suis tué (dans le combat pour la cause d’Allah) ? ». « Au Paradis », répondit le Prophète. L'homme jeta aussitôt quelques dattes qu'il avait dans la main, puis alla combattre jusqu'à ce qu'il fût tué.
Hadith (at-Tirmidhi 1663) : D’après Al-Miqdam Ibn Madiyarib, le Messager d’Allah a dit : « Il y a six mérites prévus par Allah pour le martyr : (…) 5) il est marié à 72 femmes (vierges) au Paradis ; 6) il peut intercéder pour 70 de ses proches. »
- Dans le jihad, le sort des opposants, prisonniers et femmes est peu enviable, comme dans toute guerre, et le butin acquis fait l’objet de règles de partage précises
Coran, sourate 5, versets 33 & 34 : La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s'efforcent de semer la corruption sur la terre, c'est d’être tués ou crucifiés, ou d’avoir leur main droite et leur pied gauche coupés, ou d’être expulsés du pays. Ce sera pour eux l'ignominie ici-bas, il y aura pour eux un énorme châtiment dans l'au-delà, excepté pour ceux qui se sont repentis avant de tomber en votre pouvoir : sachez qu'Allah est celui qui pardonne et est miséricordieux.
Coran, sourate 8, verset 67 : Il n’appartient pas à un prophète de faire des prisonniers avant d'avoir complètement vaincu les mécréants sur la terre. Vous [croyants] voulez les biens d'ici-bas, tandis qu'Allah veut pour vous l'au-delà. (…)
Sîra : L’Envoyé d’Allah fit faire prisonnières [lors de la bataille de Khaybar] Saffiya bint Huyayy, qui était la femme de Kinana Ibn al-Rabi, ainsi que deux de ses cousines du côté paternel. L’Envoyé d’Allah choisit pour lui-même Saffiya. Dihyah Ibn Khalifa al-Kalbi avait auparavant demandé à l’Envoyé d’Allah de lui donner Saffiya, mais quand l’Envoyé d’Allah l’a choisie pour lui-même, il donna à Dihyah ses deux cousines. Les autres femmes captives furent distribuées aux autres musulmans. (…) Ibn Ishâq dit : Abdallah Ibn Abi Nujayh m’a rapporté sur l’autorité de Makhul que l’Envoyé d’Allah leur interdit ce jour-là quatre choses : 1) s’accoupler avec les femmes captives enceintes ; (…) L’Envoyé d’Allah a dit : « Il n’est pas licite à un homme qui croit en Dieu et en le Jour dernier d’arroser par son sperme le sperme d’autrui – c’est-à-dire de s’accoupler avec les femmes captives enceintes. Il n’est pas licite à un homme qui croit en Dieu et au Jour dernier de s’accoupler avec une femme captive [c’est-à-dire, concrètement, de la violer] avant de s’assurer qu’elle est en état de pureté. »
Sîra : Ibn Ishâq dit : Puis, l’Envoyé d’Allah fit le partage des biens des Banû Quraydha, de leurs femmes et de leurs enfants entre les musulmans. En ce jour, il indiqua les parts pour les cavaliers et les parts pour ceux qui combattirent à pied. (…) Ce fut le premier butin où on fit le partage en parts et où on déduisit le cinquième. C’est d’après cette règle et ce qu’a fait l’Envoyé d’Allah que se faisait désormais le partage du butin dans les campagnes. Puis, l’Envoyé d’Allah envoya Sa’d Ibn Zayd al-Ansair, frère des Banû Abd al-Ashhal à Najd avec des femmes captives de Banû Quraydha pour les vendre et acheter en échange des chevaux et des armes.
NB : les Banû Quraydha étaient une tribu juive de Médine, faite prisonnière, dont les hommes furent exterminés de sang-froid par Mahomet (égorgement de plusieurs centaines d’hommes).
CONCLUSION
Salah Abdeslam est un individu sans doute tout à fait sain d’esprit et même certainement intelligent, qui pousse simplement jusqu’aux ultimes extrémités les conséquences de sa croyance et de son engagement religieux en se fondant sur les textes musulmans authentiques et la vie de Mahomet, que personne ne conteste dans le monde musulman. Pour un monde occidental dont les valeurs autres que matérielles sont en décomposition (avortement, euthanasie, PMA, GPA, négation du statut fondamental de la parenté biologique, désagrégation identitaire/mouvements LGBTQ, etc.), cette vision du monde est incompréhensible : l’attitude du combattant musulman ne peut donc relever que de la psychiatrie.
Il existe certes des versions de l’islamisme beaucoup moins agressives que celle découlant en droite ligne de l’exemple mahométan, défendues d’ailleurs principalement en Occident aujourd’hui (et beaucoup moins dans les pays musulmans…), mais force est de constater que toutes les tentatives pour les justifier doctrinalement échouent sur l’incapacité à faire évoluer les textes sacrés musulmans. Malek Chebel a prôné jusqu’à sa mort un « islam des lumières » mais celui-ci reste une utopie. L’absence de tout débat contradictoire dans tous les médias occidentaux directement ou indirectement sous la tutelle du pouvoir politique concernant la lecture des textes sacrés musulmans est le symptôme évident de ce malaise généralisé. On peut juste se féliciter qu’une proportion très faible des musulmans vivant en Europe connaisse réellement les textes sacrés musulmans et les appliquent.
Que l’action de Salah Absdeslam s’inscrive par ailleurs dans un contexte géopolitique international particulier aujourd’hui est une évidence mais il est fondamental de prendre d’abord conscience que la religion musulmane offre depuis des siècles des fondements doctrinaux extrêmement solides à la violence et au combat armé à qui veut bien se pencher sur ses textes sacrés. Face à cette réalité incontournable, les gouvernements occidentaux n’ont sans doute d’autre choix que de mentir à leurs populations, dans l’espoir qu’une hypothétique assimilation ou convergence – en réalité illusoire – des valeurs musulmanes originelles et des valeurs occidentales droits-de-l’hommistes devenues folles intervienne jour comme par magie.
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