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SARIN, La nouvelle ADM du pauvre : Un remake de l’invasion de l’Irak ?

« Quand on veut noyer son chien, on l'accuse de rage »

Dicton populaire

 

 Une accusation récurrente qui date d'il y a six mois : la Syrie utiliserait des armes chimiques contre son peuple. On accuse la Syrie de posséder toutes sortes d'armes chimiques. sarin, tabun, du gaz moutarde et du VX, version plus mortelle du sarin. Depuis les années 1990 on accuse la Syrie de posséder le plus grand arsenal d'armes non conventionnelles du Proche-Orient. Mais lesquelles, et combien ? L'affaire du sarin nous rappelle étrangement le matraquage des médias occidentaux prélude à l'invasion de l'Irak. Il y eut, en effet, un précédent Saddam Hussein qui utilisa ces armes chimiques à Hallabja contre les Kurdes. La « communauté internationale » c'est-à-dire les Etats-Unis et ses vassaux européens n'ont pas bougé, c'était une affaire interne.

 Ils bougèrent quand Bush décida d'envahir l'Irak dans le cadre du Pnac pour s'emparer du pétrole irakien. Il fallait trouver un motif, les armes de destruction massive cherchées en vain par Hans Blix puis El Baradei (anciens directeurs de l'Aiea). Tout le monde se souvient de la réunion du Conseil de sécurité du 5 février 2003, Le secrétaire d'Etat Collin Powell brandissant une fiole censée être la preuve irréfutable que Saddam Hussein détenait des ADM. On sait par la suite que Collins Powell reconnut qu'il avait été trompé par les Anglais. Dix ans plus tard, un autre pays arabe musulman, risque de connaitre le même scénario pour des accusations pour le moment invérifiables, de l'avis même du président si c'est du fait du pouvoir syrien ou de la rébellion.


Bref historique des armes chimiques

Les hommes se sont toujours battus et pendant longtemps ce fut des batailles qui méttaient en jeu des stratégies et des forces en hommes. Par la suite, il y eut un tournant majeur avec l'apparition d'armes sophistiquées Celui qui détenait une supériorité, la devait à sa « technologie », au secret de sa fabrication. Des civilisations disparurent à cause notamment, de leur retard technologique.

Dès l'antiquité gréco-romaine, les premières ´´armes chimiques´´ ont fait leur apparition lors de différents conflits. D'abord rudimentaires (simples poisons tirés de plantes), elles se sont perfectionnées au fil des siècles - au même titre que l'armement en général - et ont été de plus en plus employées, notamment lors de la guerre 1914-18. A la fin du siècle dernier, les nations ont pris conscience de la nécessité d'interdire l'emploi des armes chimiques. Le dernier acte en date et le plus important est la Convention pour l'interdiction des armes chimiques, entrée en vigueur le 29 avril 1997. (1)

« Déjà dans l'antiquité gréco-romaine on rapporte les puits empoisonnés à l'ergot de seigle (Assyriens et Perses, Vie et IVe siècles av. J-C.) ; le ´´Feu grégeois´´ : fumées toxiques à base de pâte incendiaire inventées par le grec Kallinikos (673). Le ´´feu grégeois´´ restera pendant cinq siècles l'arme secrète de Byzance contre les Turcs. Au Moyen âge et Renaissance on cite les barriques de chaux vive aveuglante catapultées par la flotte anglaise sur des vaisseaux français. Au XIXe siècle on cite le plan anglais pour enfumer mortellement la garnison russe de Sébastopol avec 500 t de soufre (guerre de Crimée, 1854-1855). La Première Guerre mondiale fut un concentré d'horreur par l'utilisation de l'ypérite, dès le 22 avril 1915 : les pertes totales dues aux gaz de combat -ont été de 1.300.000 hommes (dont près de 100.000 morts au combat). En 1925, pendant la guerre du Rif, franco-espagnole contre Abdelkrim le rogui, il y eut utilisation d'ypérite ; de même qu'en 1935-36 : emploi massif d'ypérite contre les guerriers abyssins contribuant à l'écrasement de l'Ethiopie. »(1)

« Dans les années 1950, marquées par la ´´guerre froide´´, s'amorce un tournant décisif : production massive d'armements chimiques de plus en plus sophistiqués et efficaces. Entre 1963 et 1968 : l'Egypte utilise de l'ypérite au Yémen, les Etats-Unis de la dioxine au Vietnam le fameux agent orange qui fit des dégâts importants. De 1982 à 1988, l'Irak utilisera des armes chimiques en diverses occasions : de décembre 1987 à décembre 1990. Les Etats-Unis, après 19 ans d'interruption, reprennent la production d'armes chimiques. » (1)

 

Qu'est-ce que le sarin ?

Au moment où les nations développées conçoivent des armes de plus en plus dangereuses - pour leur doctrine de zéro mort de leur côté- on accuse les pauvres d'utiliser des armes qu'elles-mêmes ont inventées il y a plus d'un siècle et se découvrent une vocation humaniste après les horreurs des guerres mondiales et de décolonisation, (Vietnam, Algérie) où le napalm fut utilisé de façon insdutrielle, le sarin parait bien rikiki. « Le sarin lit-on dans l'Encyclopédie Wikipédia, est une substance inodore, incolore et volatile, extrêmement toxique pour l'homme et l'animal, même à très faible dose (0,01 ppm peut être fatal). On estime qu'il est environ 500 fois plus toxique que le cyanure. Il passe facilement la barrière des poumons et est absorbé par la peau d'où il passe directement dans le sang. Il a été utilisé comme arme chimique. Le sarin fut découvert en 1939 en Allemagne, dans les laboratoires de l'IG Farben, par trois chercheurs allemands. Le composé reçoit son nom d'après ses inventeurs : Gerhard Schrader, Ambros, Rüdiger et Van der Linde. Plusieurs armées de par le monde, ont mis à la disposition de leurs soldats des seringues auto-injectables d'antidote.En 1950 : l'Otan en fait son agent neurotoxique officiel. L'Union soviétique et surtout les États-Unis en produisent des quantités importantes. En 1991 : la résolution 687 de l'ONU considère que le sarin est une arme de destruction massive et de ce fait interdit. » (2)
On l'aura compris, les pays occidentaux qui décident de ce qui doit être interdit, ont pris la « précaution » de produire des produits chimiques autrement plus dangereux.

 

Les accusations occidentales

La Syrie a-t-elle fait usage d'armes chimiques contre les rebelles ? Londres et Washington disent posséder des renseignements qui l'indiquent. Du gaz sarin aurait été employé. Cette accusation est ancienne, elle date de l'année dernière à l'époque déjà ? certains étaient convaincus de cela. Ainsi, pour Isabelle Lasserre : « Personne ne remet en cause l'existence d'armes non conventionnelles en Syrie. Néanmoins, dans la perspective de la chute du régime, le sort de cet arsenal pose question. Que les propos américains sur une militarisation de l'arsenal chimique syrien aient ou non été une manipulation diplomatique, ils ont en tout cas fait franchir une nouvelle étape à l'idée d'intervention militaire dans la liste des scénarios envisagés par les capitales occidentales. Les États-Unis et leurs alliés, notamment la France, avaient déjà affirmé qu'une utilisation des armes chimiques serait considérée comme une « ligne rouge » justifiant une vive réaction. Sans que personne n'ait précisé ce qui pourrait exactement la déclencher. (...) En affirmant que l'armée syrienne avait commencé à charger des bombes avec du gaz sarin, les responsables américains voulaient-ils entraîner leurs alliés dans une action préventive ? » (3)

« Selon certains experts, il s'agirait de rejouer en Syrie l'intervention militaire menée en 2011 en Libye. Pas de troupes au sol, mais une action combinée de forces spéciales, d'hélicoptères et d'avions pour mener des frappes ciblées. Cette opération aurait pour finalité de prendre le contrôle des stocks d'armes chimiques, afin de les neutraliser. (...) Après avoir fait monter la mayonnaise, Washington semble désormais relativiser le danger. Mais si la Syrie n'est pas la Libye, elle n'est pas non plus l'Irak. Il n'y avait pas d'armes chimiques dans l'Irak de Saddam Hussein. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, a évoqué 1000 tonnes réparties sur une trentaine de sites. »(3)

Curieusement, depuis décembre 2012, silence radio puis brutalement sans que l'on sache trop comment, l'information refait surface fin avril 2013. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont affirmé détenir des informations allant en ce sens. « Nous insistons pour une enquête des Nations unies qui pourrait évaluer les preuves et établir ce qui s'est produit », a dit la porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC), le cabinet de politique étrangère du président Barack Obama, Caitlin Hayden ».

Celine Lussato du Nouvel Observateur, semble prendre elle aussi ses désirs pour des réalités.

Elle rapporte les déclarations incendiaires de David Cameron qui rappellent celles de Tony Blair pour l'Irak ; « ´´C'est extrêmement grave, c'est un crime de guerre et nous devons le prendre très au sérieux´´, a-t-il déclaré sur la BBC à propos des preuves de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. Le président des Etats-Unis Barack Obama a promis une ´´enquête très solide´´ sur l'utilisation éventuelle d'armes chimiques en Syrie et réaffirmé que l'emploi de telles armes changerait ´´la règle du jeu´´. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a ´´renouvelé son appel urgent´´ au gouvernement syrien pour qu'il autorise une équipe de l'ONU à enquêter sur les accusations d'utilisation d'armes chimiques dans le conflit, a indiqué jeudi son porte-parole (...)L'ONU avait nommé le 26 mars, le professeur Ake Sellström, un scientifique suédois, pour diriger une équipe d'experts chargée de déterminer si des armes chimiques ont été utilisées en Syrie. (...) » (4)

Elle nous apprend, sans bouder son plaisir, qu'il y a une étroite coordination américano-israélienne pour régler le problème : « Le Pentagone écrit-elle, a déjà envoyé plus de 200 hommes en Jordanie pour préparer une éventuelle opération conjointe avec des alliés pour sécuriser les armes chimiques syriennes. Une option soutenue par les Israéliens : ´´Il est clair que s'il y a une volonté de la part des Etats-Unis et de la communauté internationale, ils peuvent agir militairement et prendre le contrôle des arsenaux chimiques syriens, (...) ce qui mettra fin à toutes les inquiétudes´´, a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Zeev Elkin, dans une interview à la radio militaire. Mais pour l'heure, aucune décision ne semble avoir été prise à Washington, Paris ou Londres. » (4)


La réaction molle du pouvoir syrien

Le régime syrien a rejeté samedi les accusations américaines et britanniques sur son recours à des armes chimiques dans sa guerre contre les rebelles, l'allié russe mettant en garde l'Occident contre l'utilisation de ce dossier comme un ´´alibi´´ pour intervenir en Syrie. Selon lui, ´´la Syrie n'utilisera jamais (d'armes chimiques), pas seulement parce qu'elle respecte la législation internationale et les règles d'une guerre, mais en raison de problèmes humanitaires et moraux´´. (...) Pour l'émissaire du président russe Vladimir Poutine pour le Moyen-Orient, Mikhail Bogdanov, les informations relayées sur les armes chimiques ne doivent pas servir d'´´alibi´´ pour une intervention militaire en Syrie. Il a néanmoins affirmé que ´´s'il y a des preuves sérieuses sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, il faut les montrer immédiatement et ne pas les dissimuler´´ ».(5)

Par ailleurs, Damas accuse la Turquie d'armer les rebelles, la Jordanie, de les entraîner et de favoriser leur infiltration en Syrie, et une partie des Libanais d'aider les insurgés à faire passer les armes à travers la frontière. (...) La Jordanie s'est retrouvée impliquée dans le conflit quand les États-Unis ont déployé des soldats sur son sol pour entraîner l'armée jordanienne et intervenir le cas échéant pour sécuriser les stocks d'armes chimiques syriennes.
M.Assad a d'ailleurs prévenu que la Jordanie était aussi ´´exposée´´ à la crise que la Syrie.

Dans sa conférence de presse de mardi 30 avril, Obama en parle. Tangi Quemener de l'AFP résume son intervention : « M.Obama n'a pas dévié de sa position d'extrême prudence. Barack Obama a promis une réévaluation des ´´options´´ américaines sur la Syrie s'il est prouvé que Damas a utilisé des armes chimiques, mais a mis en garde dans l'intervalle contre des décisions prises sans avoir ´´tous les éléments´´ en main. Le président a cependant mis en garde contre la prise de décisions hâtives en l'absence de faits précis et concrets. ´´Je dois être certain d'avoir tous les éléments. a-t-il dit. Son administration évoque ouvertement le précédent de 2003, quand le prédécesseur de M.Obama, George W.Bush, avait lancé l'invasion de l'Irak sous le prétexte d'armes de destruction massive qui n'ont jamais été retrouvées. A l'heure actuelle, ´´on ne sait pas comment ces armes ont été utilisées, quand elles ont été utilisées, ni qui les a utilisées´´, a souligné le président américain. Lors d'un entretien avec son homologue russe Vladimir Poutine, ´´le président Obama a souligné l'inquiétude (provoquée par) les armes chimiques syriennes´´, a indiqué l'Exécutif américain dans un communiqué, en précisant que les deux hommes allaient ´´continuer à se concerter étroitement´´ sur le conflit syrien. AFP 30.04.2013



Que peut-on dire en conclusion ?

La mort rôde au quotidien. Un nouvel attentat a ensanglanté mardi 30 avril à une heure de grande affluence, la capitale syrienne, tuant au moins 13 personnes, au lendemain d'une attaque ayant visé en vain le Premier ministre. Les violences ont causé lundi la mort de 159 personnes -36 soldats, 65 rebelles et 58 civils. Le peuple syrien découvre, inaugure les attentats à la voiture piégée faisant chaque jour des dizaines de morts. Si le pouvoir syrien est sûr de son fait comme il l'a fait en accusant auprès des Nations unies les rebelles d'Al Nosra d'avoir utilisé les armes chimiques (chlore le 19 mars), et pour éviter tout malheur supplémentaire au peuple syrien, le pouvoir syrien devrait permettre l'inspection par les Nations unies. Cela n'est sûrement pas une garantie - comme pour l'Irak- mais au moins devant la communauté internationale des 195 nations, elle a une position claire.

La solution est connue de revenir aux accords de Genève pour une transition apaisée. Pour rappel, cet accord international adopté le 30 juin 2012 est ´´la base sans autre alternative, pour un règlement politique de la crise en Syrie´´, a affirmé M.Bogdanov émissaire russe. Le texte appelle à la fin immédiate des violences qui ravagent la Syrie et prévoit la mise en place d'un processus de transition politique, mais ne se prononce pas sur le sort du président Bachar al-Assad. C'est ce que tente désespérément de mettre en place le médiateur des Nations unies, Lakhdar Brahimi, devenu la bête moire du Qatar qui, vainement tente de le neutraliser pour imposer « sa solution ». Une reddition en rase campagne des Arabes ou de ce qu'il en reste. Mais ceci est une autre histoire...



1. http://nonproliferation.irsn.fr/Chimie/CIAC/Pages/armes-chimiques-dans-histoire.aspx


2. Le sarin. Encyclopédie Wikipédia.


3. Isabelle Lasserre http://www.lefigaro. fr/international/2012/12/11/01003-20121211ARTFIG00657-le-casse-tete-des-armes-chimiques-d-assad.php ?cmtpage=04


4.Céline Lussato http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revoltesyrienne /20130426.OBS7414/syrie-armes-chimiques-que-peut-faire-la-communaute-internationale.html


5. http://www.lorientlejour.com/article/812132/le-regime-syrien-rejette-les-accusations-sur-lutilisation-darmes-chimiques.html AFP 28/04/2013

 

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu.dz


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11 réactions à cet article    


  • Rensk Rensk 2 mai 2013 15:38

    Un fait non rapporté par nos « démocraties » (même pas en Suisse... mais faut que je contrôle encore Silvia Cattori)...

    - IRIB- Un gaz émis d’un liquide stocké dans des gallons par le citoyen Ibrahim al-Rahmeh, l’un des habitants de Saraqeb dans la banlieue d’Idleb, dans sa maison a causé son décès et son hôte Khaled al-Cheikh après l’ouverture de l’un de ces galons par son enfant.

    Une source dans la ville de Saraqeb a indiqué à SANA qu’après le décès de deux citoyens, la femme d’al-Rahmeh et ses quatre enfants, avaient peur et étaient sortis de la maison, ajoutant : "Un groupe terroriste du Front Nosra qui était sur place avait porté des masques anti-gaz et forcé trois jeunes qu’il avait enlevés de se rendre à ladite maison et d’inhaler le gaz, ce qui s’était soldé par leur décès".La source a fait noter que les terroristes du Front Nosra avaient transporté les dépouilles de ces citoyens en Turquie pour accuser l’Etat syrien de cet incident.A noter que des terroristes avaient rassemblé hier nombre de citoyens dans le quartier de Chabour et à l’entrée sud de la ville de Saraqeb et ouvert des sacs pleins de poudres non identifiées qui avaient causé des cas d’asphyxie parmi les citoyens qui ont été ensuite transportés aux hôpitaux turcs. 


    • Rensk Rensk 2 mai 2013 15:48

      22.03.2013 (voilà le dernier article de Silvia qui a déjà réussi a faire plier l’ONU et la Suisse)

      Après avoir mis en garde pendant des mois contre le danger de voir les armes chimiques syriennes tomber aux mains de groupes incontrôlés, et menacé le gouvernement syrien des pires gémonies s’il en venait à utiliser ce type d’armement contre son peuple, les pays occidentaux ont réagi avec mollesse au tir par les rebelles d’un missile contenant un gaz toxique contre la localité de Khan al-Assal (*), près d’Alep, faisant 25 morts, dont 10 militaires, et une centaine de blessés.
      http://www.silviacattori.net/article4310.html


    • Rensk Rensk 2 mai 2013 16:13

      Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a mis en garde contre la gravité de l’utilisation du prétexte des armes chimiques, pour des intérêts géopolitiques de certains pays et forces extérieures hostiles à la Syrie.

      Dans une conférence de presse, tenue, aujourd’hui (01.05.13), à Moscou, le chef de la diplomatie russe a réitéré la position de son pays, appelant à une solution de la crise, en Syrie, via le dialogue et l’arrêt de la violence.

      Il a fait noter que certains pays cherchent à faire chuter le régime, en Syrie, par tous les moyens, soulignant, à cet effet, que l’utilisation de la question des armes chimiques, à cet effet, est extrêmement dangereuse.
      Lavrov a affirmé que de tels jeux géopolitiques entravent l’enquête sur l’utilisation des armes chimiques, près d’Alep, le 19 Mars dernier, et que l’absence d’une telle enquête est due aux pays, qui veulent entraver la demande du gouvernement syrien d’ouvrir une enquête, sur l’utilisation, par un groupe terroriste armé, des armes chimiques, à Khan al-Assel, dans la banlieue d’Alep.

      02.05.13 Moscou a averti Ankara, Riyad et Doha que les bandes terroristes avaient essayé, il y a quelques jours, de détruire, en vol, un avion de ligne russe. Moscou a souligné que la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite seraient responsables de toute attaque contre les intérêts russes et que la Russie était capable de défendre ses intérêts et ses ressortissants, à travers le monde. 


      • Rensk Rensk 2 mai 2013 16:28

        Je sais, je m’intéresse trop aux faits... vu que je vote des lois dans mon pays j’y suis pratiquement obligé... (Est-ce la Chine où la Russie qui fera en premier le libre échange ? Les USA sont en arrière plan vu leurs injustices face a une démocratie, l’UE quand a elle reste aveugle et vous devrez supporté cela dans pas longtemps... tellement soumis au dictat !)

        01.05.13
        La tentative d’assassinat du premier ministre syrien et le tir de missiles en direction d’un avion de ligne russe alors qu’il traversait le ciel syrien semblent avoir radicalisé les positions :

        selon Al Nahar, le tir de deux missiles en direction d’un avion de ligne russe avec 200 passagers à bord dans le ciel syrien a poussé les présidents russe et américain à entrer immédiatement en contact et à s’échanger avertissements et mises en gardes ! " Poutine a rappelé à Obama que Moscou prenait très au sérieux l’attaque contre l’avion civil russe et ferait tout pour saisir toutes les dimensions de cette affaire ". S’en est suivi la mise en garde de Lavrov qui a annoncé que les USA ne pouvaient pas déclencher une guerre contre la Syrie sous prétexte de l’usage par Damas d’armes chimiques. " Nous ne permettrons pas que le scénario irakien s’applique à la Syrie". L’avertissement a été tout de suite pris au sérieux par la France et la Grande-Bretagne, qui, en pratiquant un virage de 180 degrés, ont affirmé n’avoir aucune preuve « fiable » sur l’usage par Damas d’armes chimiques. En fait, Londres et Paris se sont distancés d’Israël, Israël qui confirme l’utilisation de la substance chimique par Damas en étayant cette allégation de soi-disant documents qu’il aurait transmis aux services de sécurité intérieur des Etats-Unis. Au cours de leur contact téléphonique, Obama et Poutine sont tombés d’accord sur la nécessité de résoudre la crise syrienne par voie négociée et ne jamais se diriger vers une option militaire. Mais Obama a saisi l’occasion pour rappeler à Poutine qu’il est inquiet de l’usage possible de l’arme chimique par la Syrie et du fait que ces armes tombent entre les mains des extrémistes. Il a dit vouloir rencontrer Poutine à l’occasion du prochain sommet du G20 en Russie et demandé à ce que les deux parties préservent leurs contacts. Poutine n’a pourtant pas se laisser fléchir par ces assauts d’amabilités et aurait répondu : cette affaire de l’avion russe visé par les missiles nous inquiète. Ne plaisantez pas avec nous sous prétexte de la Syrie, Monsieur " !

        • vesjem vesjem 2 mai 2013 16:33

          je vois encore fafa ,père indigne , interviouvé sur une chaîne merdique, annoncer l’intervention des alliés contre bachar en cas d’utilisation de gaz chimique par ce dernier ; mais alors il semble que les rôles soient inversés et que ce sont les rebelles qui ont utilisé ce gaz ; question , les alliés vont-ils anéantir les rebelles ?


          • Ruut Ruut 3 mai 2013 07:25

            Les munitions en Uranium appauvris peuvent donc êtres assimilées a des armes chimiques puisqu’elle distillent un poison dans l’air.

            Qui les utilisent ?


            • Al West 3 mai 2013 11:08

              A noter que contrairement à ce que prétend la désinformation ambiante, la Syrie réclame une enquête de l’ONU sur l’utilisation potentielle d’armes chimiques, à condition que la commission d’enquête ne soit pas composée uniquement d’experts occidentaux mais qu’elle comprenne aussi des experts russes, ce qui semble la moindre des choses...


              • njama njama 3 mai 2013 12:08

                C’est tout à fait exact Al West

                Par AFP, publié le 21/03/2013

                « J’ai décidé que l’ONU mènerait une enquête sur l’utilisation possible d’armes chimiques en Syrie », a déclaré le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon à la presse, convoquée solennellement dans la salle de conférence du secrétariat général.

                Il a précisé que cette enquête, répondant à une demande officielle de Damas, sera lancée « dès que possible en pratique » et portera sur « l’incident spécifique que m’a signalé le gouvernement syrien ».

                Celui-ci accuse l’opposition d’avoir eu recours aux armes chimiques mardi à Khan al-Assal, près d’Alep (nord).
                http://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/syrie-enquete-de-l-onu-sur-l-utilisation-possible-d-armes-chimiques_1233659.html

                27 avril – RIA Novosti
                Syrie - armes chimiques : l’opposition hostile à l’enquête russe
                http://fr.rian.ru/world/20130427/198185055.html

                Il n’y a aucun sens à ce que l’Armée Arabe Syrienne utiliserait des armes chimiques comme le fait remarquer Robert Fisk le 26 Avril 2013 dans un article sur la situation militaire :

                Les Syriens ont depuis longtemps pris l’habitude des allégations d’Israël - inévitablement suivie par l’écho machinal de Washington - que des armes chimiques auraient été utilisées par les forces de Bachar al-Assad, comme un agent du renseignement l’a remarqué caustiquement à Damas : "Pourquoi devrions-nous utiliser des armes chimiques alors de nos avions Mig et leurs bombes causent infiniment plus de destructions ?"

                Le colonel Mohamed, qui mêle la stratégie militaire avec la politique, dit qu’il voit le « complot » étranger contre la Syrie comme une répétition de l’accord Sykes-Picot de la Première Guerre mondiale, lorsque la Grande-Bretagne et la France ont secrètement décidé de diviser le Moyen-Orient - y compris la Syrie - entre eux. "Maintenant, ils veulent faire la même chose« , dit-il. »La Grande Bretagne et la France veulent donner des armes aux terroristes pour nous diviser, mais nous voulons avoir une Syrie unie dans laquelle tout notre peuple vive ensemble, démocratiquement, sans tenir compte de leur religion, mais vivant en paix ...

                http://www.legrandsoir.info/ils-se-battent-peut-etre-pour-la-syrie-et-pas-pour-assad-ils-sont-peut-etre-meme-en-train-de-gagner-the-independent.html


              • COLLIN 6 mai 2013 10:59

                Ce jour,lundi 6 avril 2013,le bon ordonancement de la propagande atlantisto/sioniste semble ébranlé....
                lisez plutôt :
                "

                Syrie : Les rebelles auraient utilisé du gaz sarin selon l’ONU

                Carla del Ponte :

                Selon la magistrate suisse Carla del Ponte, membre de la commission d’enquête de l’ONU, les rebelles syriens auraient utilisé du gaz sarin, fortement toxique et interdit par le droit international.

                « Selon les témoignages que nous avons recueillis, les rebelles ont utilisé des armes chimiques, faisant usage de gaz sarin », a déclaré Carla del Ponte, dans une interview à la radio suisse italienne dans la nuit de dimanche à lundi.« (extrait du site ZINFO 974)

                Ces »gentils" rebelles,ces braves révolutionnaires,ne parviennent plus à masquer leur vrai visage,celui de mercenaires criminels .

                A quand le procès de leurs commanditaires ?


              • paul 3 mai 2013 12:24

                 « La ligne rouge à ne pas dépasser » avec l’utilisation d’armes chimiques sert à Netanyahou et au lobby de l’AIPAC pour faire pression sur Obama et une intervention militaire , car Assad fait mieux que résister aux rebelles, malgré toutes les tentatives de déstabilisation .

                Pression relayée en Europe principalement par Fabius qui a aussi poussé pour l’intervention au Mali . Un relai docile ce Fafa ,qui a contribué à livrer des armes aux rebelles syriens : situations hors du cadre international défini par l’ONU . Mais qui tient compte réellement de cet organisme, à part les petits pays qui ne possèdent pas l’arme nucléaire ?


                • njama njama 3 mai 2013 12:56

                  gaz sarin ... ?

                  En ce moment circule une vidéo qui a servi au Journal thetimes.co.uk April 26 2013 à prétendre à l’utilisation de gaz sarin en Syrie :

                  Revealed : tragic victims of Syria’s nerve gas war
                  http://www.thetimes.co.uk/tto/news/world/middleeast/article3749322.ece

                  thetimes.co.uk persiste encore dans le mensonge,published at 12:01AM, May 1 2013

                  Pentagon prepares response as Obama confirms nerve gas use in Syria
                  http://www.thetimes.co.uk/tto/news/world/middleeast/article3753276.ece

                  La vidéo en question :

                  Syria Does this video of Aleppo victims ’foaming at the mouths’ prove
                  http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=2EbFz-GAQT4

                  Comment peut-on établir un diagnostic sur une vidéo de 30 secondes seulement ?

                  Times unhelfully adds to the chemical frenzy on Syria

                  So why are we so sceptical ? Well let’s start with the foaming. Its incredibly bright white and even compared to the discoloured, flecked and bubbled nature one more usually associates with mouth foaming. Its also the first time I have seen the word ‘foaming’ used as a symptom. Salivation, drooling yes but not foaming. A cursory check of CDC ** , NLM, or indeed any of a range of good medical sources would have backed this up. Even comparison with the victims of Tokyo.

                  Our scepticism turns to anger at the sloppy nature of the analysis by the Times. No meaningful questions asked, no healthy scepticism. The reporter appears to have been looking for proof to support his own theory rather than trying to seek the truth.

                  http://www.cbrneworld.com/news/times_unhelpfully_adds_to_the_chemical_frenz y_on_syria#axzz2Rf1NuFgF

                  Cela ne correspond pas à la liste des symptômes : toux (cough), respiration rapide (rapid breathing), bave et transpiration excessive (drooling and excessive sweating) ...

                  Salivation, drooling yes but not foaming !

                  ** CDC Immediate signs and symptoms of sarin exposure
                  http://www.bt.cdc.gov/agent/sarin/basics/facts.asp

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