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Sauver le capitalisme : s’en remettre à ses seins, plutôt qu’à Dieu (XII)

Restent des zones troubles, dans la vie de Hughes. La plus importante étant son niveau de relation au plus haut du pouvoir. Les Kennedy disparus, Howard Hughes passera l'essentiel de sa vie politique sous Richard Nixon, qui a accédé à la présidence le 5 novembre 1968. Le successeur de Lyndon B.Johnson, le président totalement inféodé au lobby militaro-industriel qui a fait la fortune de Hughes pendant la guerre du Viet-Nam, et que John Kennedy voulait interrompre (d'où de lourds soupçons planant sur son assassinat et le rôle de son co-listier !). Nixon, donc, et son âme damnée Kissinger, les pères des faucons bushiens du XXIeme siècle. Or, la question aujourd'hui demeure : Howard Hughes, devenu à cette époque première fortune mondiale, a-t-il comploté contre celui à qui il a offert énormément d'argent ? Très certainement, peut-on affirmer, car sur la fin de sa vie, Hughes a pris Nixon en grippe, ce qui correspond chez lui à une mise à mort politique en règle, tant il exerçait alors un pouvoir (occulte) sur la vie économique du pays. Howard Hughes, qui a toujours affirmé ne rien avoir su du scandale du Watergate, était trop proche de ceux qui l'ont mis en place pour ne pas y avoir participé. Retour sur un phénomène majeur des années 70 : l'éviction d'un président grâce au travail monumental de deux jeunes journalistes.

L'âme damnée de Nixon était son "confident", sur qui plane des soupçons de relations homosexuelles, ce qu'on découvrira sur le tard. (notamment avec "Nixon's Darkest Secrets : The Inside Story of America's Most Troubled President" de Don Fulsom, "The Arrogance of Power", d'Anthony Summers, et dans "Official & Confidential : The Secret Life of J. Edgar Hoover" également de Summers.), Hughes et Maheu semblent bien avoir connu les mêmes, Hoover a vécu la même chose avec son (très proche) adjoint Clyde Tolson. L'Amérique des années 60 n'est pas tellement différente de l'Angleterre puritaine, où un bon nombre de politiciens mènent double vie complète, avec couple hétérosexuel ouvertement montré à la presse alors qu'ils sont en fait homos. Nixon, en prime, politicien fort peu reluisant, buvant comme un trou et battant sa femme au passage. La first lady aurait très bien pu finir auprès des services sociaux ou le commissariat, si Nixon n'avait pas tout verrouillé. L'homme de paille de Hughes à Las Vegas s'appelle lui Danner (qui semble avoir un faible pour ses danseuses plutôt (il est décédé le 7 août 1987). Selon Michael Drosnin c'est bien Rebozo qui servait d'intermédiaire entre Nixon et Hughes. Rebozo, le "banquier" mafieux de la caisse noire de Nixon. Celui qui transportait les valises de dollars que lui donnait Hughes ou d'autres généreux donateurs. Chez Nixon, faire de la politique n'était qu'un moyen parmi d'autres de s'enrichir. Il restera l'un des plus pervertis éthiquement parmi les présidents US, et de loin. Dans Life, Rebozo aura même droit au titre pudique "d'ami"' sur fond de paysage de golf : il emmenait en effet Nixon soit au golf, soit à la pêche à Kay Biscane  Nous sommes alors en 1968, et Hughes a décidé de soutenir Nixon, quoiqu'il commence à s'en défier : Hughes vient d'apprendre que des essais nucléaires vont reprendre, à deux pas de chez lui, et il n'apprécie pas du tout (nous le verrons en détail un peu plus loin). Ce n'est pas la vie de Nixon qui embarrasse Hughes, lui qui a une sexualité plutôt débridée, mais ces choix politiques. Une photo de la même époque laisse une étrange impression : elle est prise dans la résidence de Floride, y figure Nixon, Rebozo, et Hoover... et un bout de pied, qu'un internaute facétieux souligne comme appartenant peut-être bien à.... Tolson, l'amant de Hoover !

En tout cas, amant ou pas, "Bebe" rebozo servait de gestionnaire de tirelire discrète à Nixon. "Bebe" se chargeait de la caisse noire. Drosnin est très précis sur le sujet, dans son livre (et là il ne part pas dans ses délires de chiffres dans la Bible, sa spécialité depuis !), car il s'appuie sur des documents provenant de Hughes qui ont été authentifiés. "Un mois plus tot, Danner avait rendu visite a Rebozo sur le domaine présidentiel de San Clemente ("La Casa Pacifica") et lui avait remis une nouvelle contribution de 50 000 dollars, deuxième moitié des 100 000 dollars promis par Hughes à Nixon. C'est durant le week-end du 4 juillet qu'ils s'étaient rencontrés, apprentis sorciers essayant de ranimer une magie éteinte. Les sentiments de Hughes à l'égard de Nixon s'étaient depuis longtemps aigris, mais Maheu comptait toujours sur Rebozo pour trouver un arrangement avec la TWA permettant à Hughes d'échapper à l'amende qui l'avait frappé par défaut. Maheu espérait rentrer ainsi dans les bonnes grâces du milliardaire." C'était toujours du donnant-donnant. Comme on le sait, l'argent liquide sortait directement du Casino d'Howard Hughes, le Silver Slipper, où l'on pouvait voir une publicité " Burlesque" à savoir du strip-tease portant cette mention : "no cover". Ce qui n'avait pas l'air de gêner Nixon qui au même moment lançait sa campagne "law and order" faisant la chasse, entre autre... aux scènes de nudité dans les films et à lutter contre la prostitution. Nixon pratiquait en maître la tromperie, à tous les niveaux.

Pour Hughes, c'est simple, s'il veut des faveurs pour la TWA, il lui faut donc alimenter en dollars le gourmand Nixon. "C'est pourquoi, le 3 juillet 1970, Danner avait opéré une nouvelle ponction dans la caisse de l'un des casinos de Hughes. Il avait remis l'enveloppe bourrée de coupures de cent dollars à Rebozo, dans le pavillon réservé aux hôtes du Cubain, sur le domaine californien de Nixon. Dix liasses serrées dans des bandes de papier au nom d'une banque de Las Vegas. 50 000 dollars en tout. Rebozo plaça la somme dans sa sacoche, puis emmena Danner se promener aux alentours du terrain de golf avant de le conduire au bureau du président. Les trois hommes échangèrent des propos affables et personne n'eut, semble-t-il, le mauvais goût de mentionner la transaction qui venait d'être effectuée. Nixon se plaignit de la difficulté de trouver des spectacles convenables pour la Maison Blanche, et en particulier des films qui ne soient pas "un peu trop cochons", et interrogea Danner sur les représentations de Las Vegas.  C'était un mois plus tôt. A présent, la deuxième moitié du pourboire versé par Hughes était allée rejoindre la première dans la banque que possédait Rebozo à Key Biscayne. Les deux enveloppes marquées au coin d'un double H étaient attachées ensemble et reposaient dans le coffre n° 224. "100 000 dollars pour les besoins personnels du président." Nixon était fourbe, et corrompu au dernier degré. A la fin de sa présidence, note Summers, "dans le bureau ovale,Nixon était parfois « rendu instable par la fatigue, l'alcool et les médicaments », telles que la drogue psychoactive Dilantin". Quand la nouvelle du Watergate a éclaté, l'incohérence de Nixon empirait ; ses proches collaborateurs l'ont protégé, tout en se questionnant sur sa santé mentale." En 1972, on est donc en face d'un dialogue de fous, entre Howard Hughes et Richard Nixon ! La demande de films pas trop osés de Nixon faite à un tenancier de casino qui joue du Burlesque en nu intégral est assez savoureuse, à vrai dire. Quand à la Dilantin, c'était un remède contre l'épilesepsie... dont ne semble jamais avoir été atteint Nixon !

Car les choses ont changé quelque temps après : Maheu, le confident de Hughes avait claqué la porte, et cela avait tout changé. Hughes, on s'en souvient, avait arrosé Kennedy, mais aussi n'avait pas hésité à renflouer dès 1957 le frère de son adversaire, Donald Nixon. "En 1963, Kennedy l'avait emporté de justesse et Nixon attribuait son échec au "scandale du prêt" qui l'avait déconsidéré aux yeux d'une partie de ses électeurs, - les 205 000 dollars que Hughes avait prêtés à son frère et n'avait jamais récupérés. Ce qui ne l'avait d'ailleurs pas empêché d'accepter de nouveau de l'argent du milliardaire. Maudite liasse de billets de cent dollars ! Et maintenant que l'empire de Hughes était déchiré par une lutte sans merci, Nixon avait la certitude que son terrible secret allait éclater au grand jour. Ce matin-là, avant de quitter sa résidence californienne, le président avait lu dans le Los Angeles Times que Maheu projetait de traîner son ancien patron en justice pour lui réclamer cinquante millions de dollars de dommages et intérêts. Même si le reclus refusait de comparaître, des papiers secrets de Hughes risquaient d'émerger au grand jour". Ce qui inquiétait donc Nixon, c'était avant tout qu'on découvre son sytème de corruption généralisé.

"Plus Nixon y songeait, plus il tremblait et plus il s'obnubilait sur Larry O'Brien. L'ennemi mortel, le chef de l'équipe des Kennedy qui avait offert la victoire à John en 1960 en exploitant le scandale du prêt, justement, à Donald Nixon. Qui était cet O'Brien dont Nixon avait fait sa bête noire ? Un politicien-né, le grand organisateur du parti démocrate. Lawrence Francis "Larry" O'Brien aura une longue carrière politique en effet : une exceptionnelle carrière même, servant deux présidents et un vice-président. En 1960 le sénateur Kennedy l'avait en effet choisi comme le nouveau directeur de sa campagne présidentielle. La réussite de Kennedy dans les élections des primaires dans les états clés tels que le Wisconsin et la Virginie Occidentale avait convaincu beaucoup de membre du parti démocrate, alors réticent que le catholicisme affiché du sénateur n'était en effet plus un problème pour être élu, et qu'il pouvait donc se présenter à la présidence. Mais un homme est aussi l'artisan de sa réussite, et cet homme, c'est le grand organisateur des méthodes du clan Kennedy, Larry O'Brien, qui va développer une stratégie nouvelle pour la campagne présidentielle et la Convention Nationale Démocrate (DNC) au point qu'elle deviendra aprés lui une norme. L'homme est un organisateur de talent. Ici, par exemple on découvre à l'Orange Bowl Stadium de Miami, en Floride, John Kennedy et sa femme saluer la 2506 Cuban Invasion Brigade le 29 décembre 1962, l'échec de la Baie des Cochons s'étant produit le 17 avril 1961.  O'Brien pensait à tout, y compris pour Kennedy à flatter sa branche droitière anticommuniste viscérale. A la convention démocrate, en recueillant des informations sur chaque congressiste et leurs délégués suppléants notamment, l'équipe de Kennedy savait tout à tout instant de l'avancée des votes le concernant.

Kennedy mort, O'Brien, rompu aux rougages politiques, devenu indispensable aux démocrates, sera choisi en1964 par le président Lyndon B. Johnson qui l'investira à nouveau directeur de sa campagne présidentielle, puis en 1968, c'est le vice-président Hubert Humphrey qui l'appellera pour organiser son élection : c'est à ce moment-là qu'il aurait fait connaissance d'Howard Hughes, venu en qualité de lobbyiste de sa propre entreprise. Larry O'Brien était devenu aussitôt consultant chez Hughes, en recevant 15 000 dollars de salaire par mois directement d'Howard Hughes... Nixon avait donc de sérieuses raisons de s'inquiéter. Quels furent exactement leurs liens, cela reste difficile à évaluer. Selon l'écrivain Drosnin, O'Brien est pour beaucoup dans la chute de Nixon. Ce qui reste toujours à démontrer, mais de lourds soupçons sur un possible piège tendu à la fois par O'Brien et Howard Hughes, qui n'aurait pas du tout apprécié le coup des essais nucléaires du Nevada, reste envisageable.

Drosnin, dans son livre, le laisse en effet fortement entendre. "Vautré sur un matelas posé à même le sol du loft de SoHo spartiate où il a écrit le livre, Michael Drosnin sort deux pages de papier juridiques jaunis d'une enveloppe. "Ces deux morceaux de papier ont démarré le Watergate », dit-il. Sur le papier est un mémo griffonné par Hughes en juin 1968, à seulement quelques minutes après avoir vu l'annonce télévisée que Bobby Kennedy venait de mourir. Hughes n'a pas perdu son temps au deuil, il a immédiatement commencé une cabale « Je déteste profiter des circonstances, mais je vois ici une opportunité qui peut ne pas arriver à nouveau dans la durée d'une vie, » écrivait-il alors à Maheu. « Je n'ai pas aspiré à être président, mais je souhaite être une force politique ...." Hughes commanda à Maheu d'embaucher le personnel qualifié de Kennedy. Il convoitait leur poids politique. Il serait, selon lui, non seulement fin à ses problèmes antitrust avec le gouvernement fédéral, mais il pourrait aussi servir à mettre en place, que si nous le voulions, le gouverneur Laxalt à la Maison Blanche en 1972 ou 76." Hughes, en fin renard de la politique, avait compris l'importance des "Kennedy boys", ces conseillers qui suivaient le clan au complet : John, Bob, et Ted. Les mettre dans sa poche, c'était approcher de plus près un cercle extrêmement fermé ou le père, Joseph Patrick "Joe" Kennedy, Sr, mafieux, antisémite et ancien trafiquant d'alcool durant la prohibtion, régnait en maître absolu. Le père des Kennedy avait plus de similitudes avec Howard Hughes qu'on ne pense. Il avait énormément investi... dans le cinéma, notamment dans le western. On pense qu'il a gagné avec 5 million de dollars de bénéfices. (64,1 millions d'aujourd'hui). Avec cet argent, il arrosera... Joseph McCarthy, le leader de la chasse aux communistes, autre point commun avec Hughes.

Qu'importait l'étiquette électorale, en tout cas pour Hughes : en dehors de son anticommunisme viscéral primaire, Hughes n'avait aucune opinion politique prépondérante. "Hughes a juré qu'il allait choisir un président malléable. "Je suis déterminé à élire un président de mon choix de cette année, » écrivait-il dans un mémo 1968 », celui qui va être profondément arrosé et qui reconnaitra sa dette." À cette fin, Hughes a fait don de 100 000 dollars à la campagne d' Hubert Humphrey et a promis (plus tard de livrer) 100 000 dollars à Richard Nixon, qui, selon Drosnin, a finalement transité vers le coffre-fort de Bebe Rebozo. Il avait également donné 25 000  dollars à Robert Kennedy (juste avant sa mort). Maheu a essayé d'embaucher le directeur de campagne Larry O'Brien comme employé de Hughes. O'Brien a tout d'abord refusé, mais plus tard il a accepté de devenir un consultant pour les entreprises Hughes, appointé à 15 000  dollars par mois" écrit Drosnin.

Humphrey n'a aucun charisme, ses partisans le soutiennent mal, et un scandale bien orchestré par Nixon, à partir de documents qui vont se révéler être des faux, l'achève. John et Bob assassinés,Ted Kennedy n'existe plus politiquement non plus. Pour Ted Kennedy, en effet, Nixon n'aura rien à faire pour lui mettre des bâtons dans les roues : le 18 juillet 1969, au retour d'une virée sur l'île de Chappaquiddick, on retrouve une de ses assistantes, Mary Jo Kopechne, morte dans sa voiture. Ted Kennedy, fin saoul, avait abandonné la pauvre et n'avait averti les secours que 9 heures aprè l'accident. Edgar Hoover, ainsi, le tenait. Kennedy out, Humphey flingué par une campagne de caniveau orchestrée par Nixon, celui-ci remporte donc en 1968 une victoire écrasante : 49 millions de voix se sont portées sur lui, contre 27 seulement pour Humphrey. Une vraie déculottée pour les démocrates. "Nixon a été élu en 1968, et Drosnin affirme que son administration a permis Hughes de continuer à développer ses avoirs à Las Vegas sans avoir à craindre des problèmes de concurrence. Mais l'héritage de la manipulation de Hughes, prétend Drosnin, est resté à hanter Nixon. La thèse centrale du livre de Drosnin, c'est que Nixon craignait que Larry O'Brien, pouvait avoir été mis au courant du paiement 100 000 dollars de Hughes et qu'il voulait des preuves des remboursements fournis par Hughes de l'endettement propre d'O'Brien."

Nixon, a peine réélu, redemande à nouveau de l'argent à Hughes, qui commence à la trouver saumâtre. Lui, qui a trouvé depuis une si belle parade pour ne pas payer d'impôts : juste après qu'il se soit installé à l'hôtel, sans que ce soit sa résidence principale, la législation avait été modifiée, spécifiant que toute personne vivant dans un état 180 jours devenait sujette à l'impôt. Hughes se mis donc à vivre dans un hôtel jusqu'aux fameux 180 jours, et se déplacer après vers un autre hôtel, juste toujours au-dessous des 180 jours fatidiques, etc... Il réussit ainsi à éviter des impôts, certes, et même à aller plus loin encore : à son décès, les états de la Californie et le Texas ne purent pas percevoir des droits de succession car Hughes n'avait pas résidé assez longtemps pour être un résidant juridique dans ses états ! Quatre années plus tard, si la situation de Nixon est radieuse ; la "détente" politique bât son plein (il vient de signer les accords de paix avec le Nord-Vietnam *, les avions font Washington-Moscou, et vient de se rapprocher de la Chine, et il vient de signer l'accord, le 24 mai1972 du projet de rendez-vous orbital entre les vaisseaux Apollo et Soyouz !), celle de Hughes ne l'est pas tant que ça. Les impôts lui courrent après d'un peu trop près et ses appels à les calmer auprès de Nixon restent sans retour. Il commence sérieusement à s'énerver, et se choisit un autre républicain pour l'élection de 1972 : les ponts semblaieent rompus, surtout que Nixon lui demandait à nouveau de verset au bassinet, alors qu'il engrengera pour la campagne de 1972 près de 60 millions de dollars de dons, un record à l'époque. Le tout arrosé de coups tordus inimaginables pour attaquer les démocrates : il y a gagné le surnom infâmant de Tricky Dicky » (« Dick le rusé » ou « Dick le tricheur »), qu'il va garder jusque sa fin. Nixon, celui qui pourchassait les communistes dans les studios de cinéma, ce qui plaisait tant à Howard Hughes qui faisait comme lui, sinon pire, est plus proche de la mafia que d'un président des USA. Les deux postants leurs ordres sur des bloc-notes jaunes : deux fous, deux ibsédés, deux individus faibles psychologiquement (les conseillers proches de Nixon expliquant à sa disparition combien son alcoolisme chronique était impossible à gérer à la Maison Blanche).

Très certainement manipulé (par les démocrates, O'Brien et Hughes), Nixon, qui baigne toujours un jour sur deux dans un alcoolisme de plus en plus difficile à cacher, devient complètement paranoïaque, et voit les espions de Hughes partout, et en représailles envoie les siens, à savoir le FBI surveiller les différentes villas de Hughes, comme celle de Palm Springs, ce qui à l'art de mettre en fureur celui qui se prend toujours pour le président bis du pays : à l'époque, ne l'oublions pas, Howard Hughes est devenu l'homme le plus riche du monde. L'attitude de Nixon le met dans des rages folles : lui qui l'a tant couvert de billets verts s'estime trahi. Le FBI, qui est alors dirigé par Edgar Hoover, dans ces derniers jours avant sa fin... singulière et plutôt mystérieuse. A son enterrement, Nixon fait un éloge comme rarement on en a entendu : Hoover,selon lui, aurait sauvé la nation des communistes, du terrorisme ou du gauchisme, pas moins. C'est alors que Nixon, juste avant de se faire réélire, tente un coup de poker dont il n'avait pas besoin. Mis adroitement sous pression par les démocrates, Il recrute une fine équipe de cinq cambrioleurs, à qui il ordonne d'aller fouiller les bureaux d'O'Brien dans un immeuble de Washinton qui s'appelle le Watergate. Au début, tout se passe bien, et les cinq monte en l'air reviennent avec quelques dossiers, et ils ont rmême réussi à poser un mouchard sur le téléphone d'O'Brien. Mais cela. ne satisfait pas encore Nixon, qui souhaite trop élimiminer de la vie politique O'Brien, qu'il a pris en grippe sinon en a fait sa bête noire. Il leur demande de faire une deuxième expédition, où là, bêtement, ils se font pincer par une patrouille ordinaire de sécurité du bâtiment. L'histoire ne fait qu'un entrefilet dans la presse locale. Et pourtant : deux années plus tard, elle conduira un Nixon au bout du rouleau, encore plus alcoolique, à une démission honteuse. C'est son obstination à vouloir rester au pouvoir, en fait, qui le perdra.

Mais ce ne sera pas tout de suite, car l'Affaire du Watergate est le plus bel exemple d'une obstination journalistique  : à la fin, on décrira même leur action comme étant la preuve d'un "Quatrième Pouvoir" aux USA. Au début, pourtant, personne ne s'intéresse à l'affaire. Un banal cambriolage. Or les cinq personnes arrêtées le 17 juin 1972, portent pourtant sur eux beaucoup de renseignements, des carnets d'adresses, notamment. Et surtout ont comme responsable semble-t-il un dénommé James McCord, colonel de réserve de l'armée de l'Air, un ancien du FBI et de la CIA. Dans sa veste, on a retrouvé une carte de membre du Comité pour la réélection du Président (le CRP de Nixon). O'Brien se saisit de la découverte, et clame aussitôt qu'il va entamer une action en justice contre le CRP, "pour violation de domicile et violation de droits civiques". Selon lui, les rats d'égoût ont "des liens avec des hauts-fonctionnaires de la Maison Blanche". La vitesse à laquelle il réagit étonne : ça a beau être un vieux renard en politique, l'accusation est très lourde car elle vise directement Nixon.

Pour certains, les attaques ciblées très rapides d'O'Brien étaient la preuve qu'il savait à l'avance ce qui se tramait. L'enquête montre aussi que des exilés cubains Virgilio González et Eugenio Martínez, installés au Mexique font partie des cambrioleurs, et qu'ils sont aussi inscrits au CRP. Les autres étant Bernard Barker,James W. McCord, Jr. et Frank Sturgis. Ce dernier, né Frank Fiorini, est un ancien Marines de la Guerre du Pacifique, dans le First Marine Raider Battalion. Des Marines spécialisés dans les opérations secrètes. Or, on le sait, ce sont les sbires qu'Howard Hughes entretenait depuis la Baie des Cochons pour aller déstabiliser Cuba régulièrement. Jusque là, étonnamment, la presse ne bouge toujours pas. "Tricky Dicky" en a déjà tellement fait, qu'on ne se retourne pas sur un événement supplémentaire. Deux choses vont changer la donne : la mort d"Edgar Hoover, qui appprend enfin aux américains que ce dernier les surveillait tous, atteint d'une paraonoïa pire que celle de Nixon, et la mise en place d'une commission sénatoriale d'enquête qui va siéger longtemps ( (de mars 1973 à juillet 1974 !) et découvrir des choses inimaginables chez Nixon et ses méthodes de voyou.  La réponse de Nixon restera longtemps la même : selon lui, il n'était pas impliqué dans l'affaire... On en a connu des présidents qui commençaient par rejeter d'un revers de main une affaire pour s'y enfoncer progressivement... Puis, progressivement, Nixon rejettera les accusations sur ses collaborateurs, puis ses proches collaborateurs...

La presse ne se met en branle que lorsque le Washington Post se réveilleBenjamin Bradlees son rédacteur en chef, ayant flairé l'affaire d'Etat. Il a l'intelligence de confier le sujet à ses deux plus jeunes journalistes, car il sait qu'une affaire comme ça nécessite une énergie folle. Ce sont Bob Woodward et Carl Bernstein qui vont devenir les héros de l'histoire, en distillant savamment à l'administration Nixon des révélations explosives, à en faire devenir insomniaque Nixon, qu'on retrouvera à plusieurs reprises ivre-mort au petit matin. Les deux journalistes sont très vite très bien renseignés, mais ils ne laissent rien filtrer de l'origine de celui qui les renseigne, qu'ils finissent par surnommer  "Deep Throat" du nom d'un film porno en vogue à l'époque. Il faudra 33 ans pour que l'informateur révèle qui il était : c'était Mark Felt, alors n°3 du FBI au moment des faits, écœuré par les méthodes de Hoover et de Nixon ! Celui-cl les informe que les cambrioleurs venaient de Miami (grâce aussi à l'aide du procureur de la ville, qui a mené tout seul sa propre enquête), et que leurs comptes en banque étaient bien garnis, en cash. De l'argent de Hughes, celui refilé à Nixon. Hoover et Nixon n'étaient pas seuls pour tenter des opérations destinées à gêner le parti démocrate ; l'attorney John Newton Mitchell (qui se prendra 19 mois de prison), conseiller électoral de Nixon lors de la campagne présidentielle de 1968, était celui qui organisait une vraie cellule de destabiisation des démocrates. L'homme était un faucon, partisan acharné de "la loi et l'ordre" chère à Hoover : c'est lui qui mettait le plus de gens sur écoutes aux Etats-Unis. Or Chord, l'un des cambrioleurs arrêtés, l'accuse formellement d'être aussi l'organisateur du Watergate. Ce n'est pas que Nixon qui se retrouve visé : le FBI et les méthodes de surveillance de Hoover aussi.  Pour beaucoup d'américains, c'est une découverte : il ya aura un avant et un après Watergate, car ils viennent de comprendre que les notions de "sécurité" dont se targuait tant Edgar Hoover n'étaient qu'un paravent pour sa manie du fichage. Hoover était à moitié fou, menait une double vie avec un compagnon alors qu'il fustigeait les homosexuels, et se déguisait parfois en femme, des photos que toute la mafia new-yorkaise connaissait : elles circulaient sous le manteau depuis longtemps. Pour beaucoup, c'est un monde qui s'effondrait. Pour Hughes, ça tournait au règement de compte. Il niera toujours avoir été ni de près ni de loin être impliqué dans l'histoire : or tout prouve qu'il ne pouvait pas ne pas être au courant.

L'enquête à démontré une chose surtout. Celle de la surveillance téléphonique à outrance menée par l'équipe de Nixon. John Dean, le conseiller juridique de la présidence, avouera que véritables conspirations et machinations se sont tramées dans le Bureau ovale. Avec des moyens techniques fort avancés qu' Alexander Butterfield, un haut-fonctionnaire de la Maison Blanche, décrira comme "un système d'écoute secret". Or à ce moment-là, Hughes Aircraft vend aux militaires des appareils similaires pour surveiller les conversations nord-vietnamiennes : la récente affaire en France de la découverte d'un matériel militaire utilisé pour pister les civils en Libye en est la réminiscence directe. Côté matériel, Hughes semble bien avoir facilité la chose. Question individus, c'est encore plus net : l'un des "plombiers" n'était autre qu' E. Howard Hunt  (**) qui avait beaucoup à faire avec l'Operation Mockinbird sur laquelle nous reviendrons. Nixon a entretemps reçu un autre pavé en pleine poire : la publication d'archives sur la Guerre du Viet-Nam, détournée par un ingénieur de la Rand. Les moyens techniques d'écoutes y figurent. C'est Daniel Ellsberg, un ancien analyste de la RAND Corporation, et Anthony Russo, proches du linguiste Noam Chomsky et de l'historien Howard Zinn qui ont publié les 7000 pages, pleines des coups bas de Johnson et Nixon, en particulier, dans la conduite de la guerre. C'est encore John Mitchell qui tentera vainement d'empêcher leur publication. 

L'enquête a aussi montré que l'un de ces piliers était Frank Sturgis. Or, ce dernier avait été envoyé à Cuba, à une époque, pour aider Fidel Castro, alors soutenu par les américains. "Sturgis a rencontré Castro et ses 400 rebelles dans les montagnes de la Sierra Maestra. Sturgis a offert de former les troupes de Castro à la guérilla. Castro a accepté l'offre, mais il avait aussi un besoin immédiat de fusils et de munitions, donc Sturgis est devenu un trafiquant d'armes. Avec l'argent de Cubains exilés anti-Batista à Miami, Sturgis acheté des cargaisons d'armes et de munitions à la Société de l'expert en armes Samuel Cummings international fournissant la CIA située à Alexandrie, en Virginie. En Mars 1958, Sturgis a ouvert un camp d'entraînement en la Sierra Maestra, où il a enseigné à Che Guevara et à d'autres du Mouvement du 26 Juillet les techniques de la guérilla. Quand la révolution a pris fin en Janvier 1959, Fidel Castro a nommé Sturgis comme directeur de la sécurité et de renseignement pour l'armée de l'air, en plus de sa position en tant que capitaine dans le Brigade du 26 Juillet." étonnante carrière en effet. Il est ici en photo avec Che Guevara.  Ces opérations étaient-elles déjà financées par Hughes, peut-être pas : Hughes intervient surtout au moment de l'organisation de l'attaque de la Baie des Cochons. Mais Hughes, obligatoirement, a dû croiser Sturgis : dans le rapport de la commission Church, il n'apparaitra pas comme membre de la CIA. Or, qui, à l'époque payait les mercenaires anti-castristes ? Howard Hughes. "Il a également passé du temps au Mexique, au Venezuela, au Costa Rica, le Guatemala, le Panama et le Honduras. On croit que pendant ce temps Sturgis a travaillé comme un soldat de fortune (mercenaire) ou comme agent contractuel de l'Agence Centrale de Renseignement (la CIA). Le  rapport de la Commission Rockefeller de 1975 toutefois, a constaté que « Frank Sturgis n'était pas un employé ou un agent de la CIA en 1963 ou à tout autre moment ».Pas employé par la CIA, mais employé par Howard Hughes, sans nul doute : l'anti communisme de Hughes n'aurait pas raté un tel allié.

"Car Sturgis sera longtemps protégè. Le 30 Juillet 1958, Sturgis a été arrêté pour possession illégale d'armes, mais a été libéré sans inculpation. Il existe certaines preuves qu'en 1959, Sturgis eu des contacts avec Lewis McWillie, le manager du casino Tropicana. Après que Fidel Castro ait pris le contrôle de Cuba, Sturgis formé l'International Anti-Communist Brigade. Dans son livre Counter-Revolutionary Agent, Hans Tanner affirme que l'organisation était "financée par les propriétaires d'hôtel et de jeux dépossédés" qui avaient auparavant opéré librement sous Fulgencio Batista". Ceux-là, et un autre propriétaire de casinos : Howard Hughes.

De l'argent, qui arrivait à flots chez les anti castristes : Ilona Marita Lorenz, (ici en photo avec Sturgis) membre de de la Brigade Internationale Anti-Communiste, qui aurait eu une aventure avec Castro (?), a rapporté que Sturgis avait souvent été le destinataire des paiements en espèces de la la part de Hunt, alias "Eduardo". Quand la trésorerie était nécessaire, elle venait d'un homme de la CIA, dont elle savait seulement qu'il répondait au nom de "Frank", ou "d'Alex" de temps en temps, qui l'appportait dans une maison sûre à Miami. "Eduardo finançait notre organisation. Quand nous sommes allés ramasser l'argent je suis restée dans la voiture. Je l'ai vu quand il a ouvert la porte de ce petit maison blanche que nous utilisions. "Des années plus tard Marita vu une photo de journaux de Hunt et l'a immédiatement reconnu comme étant l'insaisissable"Eduardo". (N. Y. Meskil Nouvelles quotidiennes 20/04/75). "Frank" déposera avoir été le fournisseur de pilules pour tuer Castro : de botulisme selon son témoignage. A noter que le père de Lorentz était allemand, officier allemand pendant la guerre, et ayant joué un rôle dans l'exfiltration de nazis en 1945 à bord de son navire... plus troublant encore son navire appartenait à la Hamburg-American Line (aujourd'hui Holland-American), et  en 1933 avait été dirigée par le consortium Brown and Harriman dans lequel le principal dirigeant s'appelait... Prescott Bush !!! Arrivé aux USA, Lorentz avait épousé Alice June Lofland, qui était une... espionne américaine !

Pour Drosnin, en effet, il n'y a aucun doute : Hughes était bien dans le coup du Watergate. Hughes avait joué double jeu tôt, dès 1963. "En 1972, c'est le bureau d'O'Brien, qui n'est alors plus payé par Hughes (il l'a été 15 mois de novembre1969 à février 1971) qui est visité par des "plombiers" conduisant au scandale qui s'ensuivit du Watergate. John H. Meier, l'ancien conseiller d'affaires à Hughes, avait effectivement collaboré avec Hubert Humphrey et d'autres pour utiliser Donald Nixon, en le payant, pour qu'il désinforme son frère le président et s'emballe dans l'affaire du Watergate. Selon Meier, il avait été dit à Donald qu'il était sûr que les démocrates auraient remporté les élections, car ils avaient beaucoup d'informations sur les transactions illicites de Richard Nixon avec Howard Hughes qui n'avait jamais été publiées, et que Larry O'Brien possédait des informations sulfureuses sur les paiements discrets d'argent de Hughes à Nixon, a sa villa de Floride, via son "banquier attitré" Quelle connaissance Hughes avait eu de l'affaire du Watergate demeure difficile à cerner : à ses infirmiers mormons, il aurait montré une grande surrprise à l'énoncé du nom Watergate. Une trop grande surprise pour beaucoup. O'Brien, lui niant de son côté toute implication entre lui-même et Hughes : "mon association (avec Hughes) a été annoncée publiquement. A aucun moment je n'ai ni été, j'ai demandé au nom des entreprises de Hughes à faire quoique ce soit que je j'aurai pu considérer d'incorrect ou contraire à l'éthique. C'est ma conviction sincère que il ya absolument aucune connexion entre mon travail pour les entreprises Hughes et l'effraction du Watergate. " Lors de l'élection présidentielle 1972, M. O'Brien deviendra un haut conseiller de George McGovern au point d'être parfois nommé comme un possible vice-président, poste qui est revenu au final à Sargent Shriver. 

Mais ce jour, on n'a toujours pas réussi à trouver de lien direct entre les cambrioleurs et Howard Hughes, autre que le fait qu'ils végétaient tous dans le marigot de la CIA et des anticastristes qu'entretenait Howard Hughes. Mais celui-ci à tellement clamé partout qu'il pouvait faire et défaire des présidents grâce à son immense fortune que la possibilité est forte. C'est dans la psychologie de Hughes que réside cette quasi certitude. Ce qu'il détestait par dessus tout, c'étaient ceux qui ne le remerciaient pas de ses largesses. Or Hughes, avec Nixon, s'était heurté à un phénomène inattendu, celui des essais nucléaires dans le Nevada, qui expliquent pourquoi Hughes avait eu envie de se débarrasser de Nixon. Mais cela, nous le verrons un peu plus tard si vous le voulez bien.

Pour Nixon, sa fin sera humiliante. Il démissionne le 9 août 1974. En 1976 on ira jusqu'à démolir son hélipad, à Key Biscane, car il 'avait fait construire en béton, pour 418 000 dollars, payés par le contribuable. Sa caisse noire, il ne s'en servait pas pour ça, mais pour jouer au golf.

 

(*) grâce un peu à l'hélicoptère de Hughes !

(**) l'acteur Kevin Costner avait tenté de l'approcher pour qu'il lui dise qui avait tué JFK. Il ne lui dira rien, mais son propre fils affirme qu'un jour de 2001, son père lui a répondu à la question "qui a tué JFK" en traçant trois lettres sur un bout de papier : LBJ. Lyndon Baines Johnson, son successeur à la tête du pays. Il citera après Cord Meyer, David Atlee Phillips ; Antonio Veciana, Frank Sturgis et David Morales. DA Phillips était le leader des troupes anti-castristes à Miami. Sturgis, lui étant un des cambrioleurs de l'opération... Watergate. Une autre affirmera la même chose : "Marita Lorenz a affirmé que le samedi, Novembre 16, 1963, Oswald était à Miami avec Sturgis, Hemming, Pedro Diaz Lanz, Orlando Bosch et d'autres. Selon Marita Lorenz, Oswald était présent à une réunion oùl'assassinat du président John F. Kennedy a été discuté. Elle a également affirmé qu'elle était membre de l'équipequi a conduit de Miami à Dallas, peu avant l'assassinat." Frank Sturgis, comme Hunt, faisaient partie de l'"Operation 40", pris en photo ici à Mexico le 22 janvier 1963.

 

le dossier de Sturgis ici 

http://ajweberman.com/noduleX25-STURGIS%20POST%20COUP.htm

superbe dossier sur Nixon et le Watergate ici

http://www.hrc.utexas.edu/exhibitions/web/woodstein//


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16 réactions à cet article    


  • Pyrathome Pyrathome 3 février 2012 15:16

    Et puis pour être complet, le rôle des présidents Américains dans la couverture des secrets ufo et des récupérations d’engins abattus par l’us air force....dont LBJ...
    http://www.bibliotecapleyades.net/exopolitica/esp_exopolitics_ZZL.htm
    .ah ah ah !!
     


    • morice morice 3 février 2012 16:22

      Mais enfin Pyra vous n’allez pas tout ramener à ça à chaque fois !!!


      dans votre site, je ne retiens aujourd’hui, faute de temps que cet exemple :

      During a recent visit to the Lyndon Johnson library in Austin Texas, I spent a week looking at the UFO connection to the 1965 power blackout in the northeast, and the role of the Johnson White House in the crash of an object in Kecksburg, Pennsylvania.


      or c’est un des MEILLEURS exemples de retombée de satellite russe ; la forme, les lettrages en Cyrillique dessus, incompréhensibles pour un peigne cul du coin et l’armée et la Nasa qui viennent voir... car c’est une sonde russe, pour Venus Kosmos 96 


      les peu de gribouillis que l’on a comme représentations de l’engin donnent un étage ou un cône de rentrée et non un OVNI....


      Kecksburg, j’ai étudié le cas, figurez-vous, et ça ne peut être que ça : les dates de lancement correspondent, la trajectoire aussi. Bref, sur cet exemple il ne peut y avoir aucun doute.


      http://www.ufoevidence.org/documents/doc1295.htm


      Le site que vous citez contient en revanche une perle : l’intégrale en anglais hélas d’un excellent bouquin dont je dispose (en version française)


      http://www.bibliotecapleyades.net/sociopolitica/esp_sociopol_secretgov_5.ht m


      ça vous pouvez y aller, c’est une VRAIE MINE de renseignements !

      ça aussi

      http://www.bibliotecapleyades.net/sociopolitica/sociopol_pentagonpapers.htm


      • Georges Yang 4 février 2012 10:24

        Morice m’a tuer !


      • Hijack Hijack 3 février 2012 22:36

        Ho le foldingue Morice, c’est fini de venir m’insulter partout, me traitant d’anti machin

        Tu fait ton caca nerveux ... et tu pars son lire mes réponses !!!

        Cela suffit, soit tu as quelque chose à dire ... et donc tu attends les réponses, soit tu dégages ... pas besoin de tes réflexions à la noix !!! ... niveau caniveau !!!


        • Pyrathome Pyrathome 3 février 2012 23:13

          or c’est un des MEILLEURS exemples de retombée de satellite russe ; la forme, les lettrages en Cyrillique dessus, incompréhensibles pour un peigne cul du coin et l’armée et la Nasa qui viennent voir... car c’est une sonde russe, pour Venus Kosmos 96 

           Le problème, c’est que la trajectoire balistique probable de kosmos 96 ( ou venera 4 si la mission avait réussi...) ne semble pas correspondre du tout.....

          http://depletedcranium.com/kecksburg-ufo-call-me-a-non-skeptic-if-you-must/

          ..

          En outre, pour la mine de renseignements sur ce sujet ( partie émergée de l’iceberg..), allez donc faire un tour ici , chez la nsa....sont drôlement passionné par le sujet, dites-donc....

          http://www.nsa.gov/public_info/declass/ufo/index.shtml

          là, Howard Hugues nommé....

          http://www.nsa.gov/applications/search/index.cfm?q=ufo%20howard%20hughes

          Et injuste de ne pas parler d’elle.....la véritable amie de JFK, qui en savait sûrement de trop....

          http://www.blackmesapress.com/page4.htm


          et puis, si vous voulez rire un bon coup, c’est là.......(mine de rien.... bilderberg, gouvernance mondiale...etc... il y a 25 ans, déjà....)

          Moi, pour rire, je vais asticoter momo avec les histoires de martiens.....comme ça, la nuit il peut pas dormir à cause des cauchemars, et ça le pousse à écrire pleins de nartics...ah ah ah ! 

          Sinon, très belle série instructive avec force et détails.....série jusqu’à nos jours, je suppose ?

          Tachez d’avoir fini avant le 21 décembre, j’ai une soucoupe à prendre, moi...... smiley...


          • morice morice 3 février 2012 23:22

            vite fait 


            la capsule Venera avait bien des inscriptions à la base , et son profil correspond a ce qui a été vu.

            pour la trajectoire , ça correspond contrairement à ce que vous dites : un satellite hors contrôle... ça donne ça.


            la semaine dernière, un satellite allemand (Rosat) à failli tomber sur Pékin, qu’il ne survolait pourtant jamais...

            Les scientifiques de l’ESA gardaient un œil sur le satellite depuis 1999, date à laquelle il cessa ses activités et commença à dévier de son orbite, échappant à tout contrôle. Mais cette surveillance a une efficacité limitée, le point de chute n’étant calculable qu’au dernier moment. Rosat avait pris son envol le 1er juin 1990, et l’Allemagne était fière de ce petit bijou composé des « technologies les plus modernes », s’émeut le quotidien allemand Der Spiegel. Pendant neuf ans, il a scanné l’univers en quête de rayons X, détectant des dizaines de milliers de sources de radiations, dont des galaxies lointaines et des trous noirs. Mais le destin de ces objets volants reste problématique.

            à ce jour on a pas encore retrouvé la sonde russe Grunt : on pense qu’elle a fini dans l’océan pacifque alors qu’on l’attendait ailleurs. 


            bref, encore une fois, même avec les photos ,vous retenez les martiens : c’est PENIBLE. Franchement pénible : à la moindre occasion on doit se farcir VOS élucubrations !



            • Pyrathome Pyrathome 3 février 2012 23:47

              à la moindre occasion on doit se farcir VOS élucubrations !


              Ce ne sont pas les miennes ! , je ne fais que les exposer.....
              Croyez-vous réellement qu’il ait autant de fumée sans flamme ?
              Quelle est la probabilité qu’une telle montagne d’indices ne conduise à rien ?
              Résultat=0 de même facture que le 11 sept.....cover-up ! that’all folk

            • Pyrathome Pyrathome 4 février 2012 00:07

              bref, encore une fois, même avec les photos ,vous retenez les martiens

              Jamais dit ça, pas à chaque fois !......mais on les retrouve un nombre de fois conséquent et partout dans le monde.....


            • morice morice 3 février 2012 23:23

              Sinon, très belle série instructive avec force et détails.....série jusqu’à nos jours, je suppose ?


              presque, on ira après la mort de Hughes bien sûr... mais y’a encore à dire.

              merci pour la « bonne série », j’en chie assez pour la faire !

              • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 4 février 2012 02:33

                L’hélipad de Nixon. Ce type aura été un sacré connard jusqu’au bout.


                • morice morice 4 février 2012 09:21

                  L’hélipad de Nixon. Ce type aura été un sacré connard jusqu’au bout.


                  Incroyable découverte, hein...tout ça pour aller jouer au golf et se tirer son amant... Et revenir le lendemain faire un speech sur la loi et l’ordre et fustiger la jeunesse dépravée des États-unis : je pense que ça à été le pire...

                  Remarquez, lui, n’a pas fait tuer son co-listier comme Johnson.. Pays de merde, franchement.

                  • morice morice 4 février 2012 13:49

                    Morice, pourquoi ne faîtes-vous pas un livre ? Parce qu’avec le chapitre XII, ça devient long... très long


                    ah, on faiblit, petits yeux fragiles....

                    • morice morice 4 février 2012 16:06

                      Non Morice je n’ai pas le temps de lire vos si courts articles sur un site d’actualité que vous croyez encore en 1970... Je vis avec mon temps.

                      ne lisez pas, regardez les images...

                      vivre avec son temps n’a jamais signifié rester inculte, yeux déjà abîmés. Pauvre chou, va.



                    • Gunfighter Gunfighter 4 février 2012 15:45

                      je conseille à certains de lire la bio de Hughes par Michael Drosnin édité par Laffont...........C’est plus intéressant que les délires de momo.......


                      • morice morice 4 février 2012 16:00

                        je conseille à certains de lire la bio de Hughes par Michael Drosnin édité par Laffont...........C’est plus intéressant que les délires de momo.......


                        manque de bol pour vous, je termine avec et si vous étiez intelligent, vous vous seriez déjà aperç que j’en parle à plusieurs reprises ici et que j’en ai repris des extraits

                        même dans cet épisode où tout ce qui est en italique provient du livre de Drosnin, que je cite :

                        Selon Michael Drosnin c’est bien Rebozo qui servait d’intermédiaire entre Nixon et Hughes. Rebozo, le « banquier » mafieux de la caisse noire de Nixon. Celui qui transportait les valises de dollars que lui donnait Hughes ou d’autres généreux donateurs. 

                        Drosnin, dans son livre, le laisse en effet fortement entendre. « Vautré sur un matelas posé à même le sol du loft de SoHo spartiate où il a écrit le livre, Michael Drosnin sort deux pages de papier juridiques jaunis d’une enveloppe.  »Ces deux morceaux de papier ont démarré le Watergate », dit-il. Sur le papier est un mémo griffonné par Hughes en juin 1968, à seulement quelques minutes après avoir vu l’annonce télévisée que Bobby Kennedy venait de mourir. Hughes n’a pas perdu son temps au deuil, il a immédiatement commencé une cabale « Je déteste profiter des circonstances, mais je vois ici une opportunité qui peut ne pas arriver à nouveau dans la durée d’une vie, » écrivait-il alors à Maheu. « Je n’ai pas aspiré à être président, mais je souhaite être une force politique ....«  Hughes commanda à Maheu d’embaucher le personnel qualifié de Kennedy. Il convoitait leur poids politique. Il serait, selon lui, non seulement fin à ses problèmes antitrust avec le gouvernement fédéral, mais il pourrait aussi servir à mettre en place, que si nous le voulions, le gouverneur Laxalt à la Maison Blanche en 1972 ou 76. »

                        ça ne parle que de la période de la fin de sa vie....

                        bref, c’est encore une fois un mec jaloux qui n’A MEME PAS LU L’ARTICLE, et qui bêtement vient se griller tout seul ; incroyable, non ???

                        Le mec dit que je « délire » en citant à plusieurs reprises ici le bouquin qu’il RECOMMANDE : trouvez-moi plus débile comme intervention !!! 

                        INCROYABLE ; jusqu’où va se nicher la méchanceté gratuite !!! 

                        • morice morice 4 février 2012 16:03

                          intervention précédente ici :



                          Par Gunfighter (xxx.xxx.xxx.247) 4 février 15:36

                          Trop fort le momo....

                          1) le lobby pétrolier texan Hunt-Murchison agissant en sous-traitant du projet visant la liquidation de JFK.

                          2) les bras cassés de la mafia en exécutant des basses oeuvres.......Sauf que la confréries qui à commanditer l’assassinat de JFK n’est pas du genre à confier un tel travail à des macaques !

                          3) les militaires Lemnitzer et Le May qui en fonction de leur position ont tout couvert .......Pourquoi pas ?

                          C’est à peu près ça tu arrives presque au but pauvre type.


                           Te reste désormais à trouver les authentiques commanditaires , ceux qui ont crée le projet et celui qui le premier en eux l’idée ! 

                          la modération, ça s’appelle comment ce qu’il fait ici ?

                          le gars qui me taxe de « pauvre type » hier vient aujourd’hui recommander un bouquin dont j’ai repris de large extraits en citant la référence ; à part troller, vous appelez ça comment ? INJURIER ????

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