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Accueil du site > Tribune Libre > Strasbourg ce n’est pas la villa corse de Clavier

Strasbourg ce n’est pas la villa corse de Clavier

 Nous n’avons pas entendu notre ministre de l’Intérieur (MAM ou Sarkozy, moi je ne sais plus), ni Fillon qui lors d’un remplacement assez direct d’un haut fonctionnaire nous a dit qu’il n’avait de comptes à rendre à personne pour les mutations qu’il opérait (enfin que Sarkozy opérait), pour savoir ce que nous, benêts du peuple, devions penser du préfet de l’Alsace.

 Il est vrai qu’avec tous les admirables chefs d’Etat qui franchissaient le Rhin pour renouer l’amitié symbolique franco-allemande, certains allemands avaient décidé de refaire le coup de l’Alsace Lorraine et de l’Anschluß. Ceux-ci ce ne sont pas les springbok mais les black box(es). Ils ont été à la fête.

Vous vous souvenez, dans l’heure qui a suivi l’appel très colère de Clavier, on mutait avec force paroles vives et définitives, le commandant de police car trois pissenlits avaient été foulés. Quelque benêt du Béarn avait appelé cela le crime de lèse pelouse. Cet officier, bien qu’averti, n’avait su empêcher une horde de casseurs de fouler quatre mètres carré de verdure. Depuis cinq gendarmes aux frais du contribuable, vingt-quatre heures sur vingt-quatre gardent l’HLM corse de Clavier.

En revanche le préfet alsacien, qui avait avec lui quelques 16 000 forces de l’ordre, et qui - il me semble - avait été informé que des amateurs de bières et de barres de fer allaient eux aussi franchir le pont de l’Europe pour venir démontrer l’efficacité de leurs méthodes de refondation de l’immobilier, n’a - à ce qu’il paraît - pas été très efficace pour empêcher les débordements.

Sarkozy interrogé par la belle Claire, sur la machine à libérer du temps cerveau pour Coca Cola, a félicité chaleureusement nos amis les crs, les gendarmes et leur parfaite organisation. Notre second ministre de l’intérieur (MAM) en a fait tout autant. Et le préfet alsacien, un verre de champagne à la main et un petit canapé au tarama dans l’autre se félicité de ce fait incontournable :
brûler un hôtel, une pharmacie, l’office du tourisme et un bâtiment douanier mérite des félicitations quand un gazon anglais en Corse piétiné vaut révocation immédiate et opprobre public.

Il y a une fable de La Fontaine qui commence par : que vous soyez puissant ou misérable...

On ne peut constater qu’une chose c’est qu’une villa d’un fortuné ami du sautillant chef de l’Etat envahie deux heures vaut une punition quand le saccage d’un quartier de pauvres ne vaut que des félicitations. 

La morale de cette histoire c’est qu’il n’y a pas de morale.

Vignette wikipédia


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20 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 6 avril 2009 14:11

    La morale de cette histoire c’est qu’il n’y a pas de morale

    Ni de justice !


    • Francis, agnotologue JL 6 avril 2009 18:19

      Il avait dit pendant la campagne : "Je ne veux laisser à personne le monopole de l’injustice" mais personne n’écoutait vraiment.

      En effet, même sans lapsus, cette phrase aurait dû interpeller tous les commentateurs du pays, parce que, qui est sensé détenir le monople de la Justice en France si ce n’est l’institution judiciaire ?

      "Je ne veux pas laisser à l’institution judiciaire le monopole de la Justice" ! Reconnaissons qu’avec ou sans lapsus, cette phrase n’est l’aveu que d’un agitateur, un fauteur de troubles.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 6 avril 2009 14:34

      Eh oui mon pauvre ami, y a pas de justice. Il faut avouer que Christian Clavier est un pivot essentiel de la culture nationale, ecncore plus que Johnny le Suisse fiscal et Barbelivien : ayant incarné successivement Astérix, Napoléon et Jacquouille la Fripouille (trois avatars de notre Glorieux Leader), il mérite davantage d’égards que ces va-nu-pieds de la banlieue de Strasbourg. Et d’ailleurs, l’Alsace elle devrait être contente d’avoir été libérée par nos grands amis américains, au lieu de casser du CRS. Moi je trouve que c’est bien fait, na !


      • souklaye 6 avril 2009 14:40

         Il y a une prétention bien malhonnête à avoir la rébellion systématique quand nous sommes à l’abri du besoin matériel garantissant la diffusion la propagande de canapé et que, dans le même temps, nous pouvons nous plaindre tranquillement et judiciairement de cette oppression machiavélique tuant les dissidents apolitiques à coup de cancer de la prostate ou du sein.

        Aux vues des résultats des actions collectives d’envergure, chacun peut participer. Mais dès que la morale, l’honneur, la dignité et la justice servent à faire pression ou à discréditer ceux qui ne sont pas actionnaires du marathon militant, alors nous avons un dilemme de pouvoir sans contrôle.

        La suite ici :

        http://souklaye.wordpress.com/2009/04/02/alternative-univoque-ennemi-intime-ou-conspiration-collective/


        • Vilain petit canard Vilain petit canard 6 avril 2009 15:51

          souklaye, mon vieux, je ne veux pas être discourtois, mais on ne comprend jamais rien à vos commentaires.


        • Imhotep Imhotep 6 avril 2009 16:51

           ses commentaires n’ont qu’un objet attirer du monde sur son blog. Ils sont tous déconnectés des articles.


        • Fergus fergus 6 avril 2009 15:57

          Concernant Alliot-Marie et le préfet, de deux choses l’une : soit ils ont sciemment protégé le centre-ville et laisser les hordes de casseurs vandaliser un quartier populaire pour saper l’action des altermondialistes pacifiques, soit ils ont été incapables d’assurer l’ordre malgré les énormes forces dont ils disposaient. Dans les 2 cas, cela devrait leur valoir une révocation pure et simple, ne serait-ce que par comparaison avec la clochemerlesque affaire Clavier.

          A moins que les ordres ne soient venus de plus haut ?

          Hypothèse d’ailleurs plus que probable, car pour limiter les dérapages et les destructions, il eut suffi de dégager de l’effectif militaro-policier présent à Strasbourg quelques centaines d’hommes mobiles en accompagnement de camions armés de canons à eau anti-émeute. Or strictement rien n’a été fait, ni même tenté, ce qui démontre qu’il y avait sans doute bien une volonté supérieure que les choses se passent ainsi.


          • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 6 avril 2009 21:03

            Nous passons du clochemerlesque au cauchemerdique !


          • Henri François 6 avril 2009 17:00

            Peu importe le scénario d’une telle absurdité - depuis son élection au poste suprême, notre NS, n’est pas à une bêtise près - mais après cet incident, ces incendies, ces flammes brûlant dans la plus grande impunité, il eut été normal de décider la démission immédiate, non pas du préfet, mais bel et bien de MAM elle-même qui aime tant pérorer en tailleur grand cru, menton provocateur et poitrine au vent devant les caméras. 
            La France est devenue une vraie farce interprétée par des ignares coupables qui se prennent, vu leur taille, pour des...Napoléon. Christian, Nicolas et Sarkozy Clavier. Des roquets qui ne savent qu’aboyer...ou pleurnicher.


            • Francis, agnotologue JL 6 avril 2009 18:25

              La pleurnicheuse de service c’est Laurence Parizot.


            • Emmanuel Aguéra LeManu 6 avril 2009 17:45

              Que les pissenlits de Porto Vecchio aient plus de valeur que le bitume du pont de l’Europe ne fait aucun doute.
              Qu’ils soient piétinés par une association d’incontrôlables terroristes déchaînés, hurlant la bave aux lèvres au scandale de la surenchère immobilière est en effet sans rapport avec un joyeux groupe de touristes étrangers peu habitués au rythme provincial de notre douce capitale alsacienne qu’ils seront désolés, gageons-le d’avoir perturbé de leurs gags et facéties diverses.
              C’est pourquoi cher auteur, je m’étonne que vous ayez été surpris de l’à propos de la réaction de nos plus hauts responsables en ce qui concerne la gestion de ces deux évènements.
              Sans compter l’oeuvre écologique de la sauvergarde du pissenlit corse, qu’à coup sur les les mauvais esprits, repprocheront un jour à notre président bien-aimé, Sarkozy 1er.

              Excellent et très pertinent billet, merci.


              • jkw 6 avril 2009 19:11

                félicitations pour cet article !!

                toutefois peut-on espérer que l’affaire de la villa Corse n’est pas une affaire montée de toute pièce pour obtenir à miondre frais le gardiennage de la luxueuse propriété ???

                5 gendarmes vous dîtes ??


                • maharadh maharadh 6 avril 2009 20:33

                  Je trouve que celà se corse !


                  • maharadh maharadh 6 avril 2009 22:00

                    @Sampiero,

                    Bien vu.  smiley


                    • Olga Olga 7 avril 2009 09:16

                      " J’ai pas été élu pour m’occuper des gueux, moi. Alors si y’en a que ça les démange d’embêter mes potes millionnaires qui paient pas d’impôts... " 

                      Je vous mets la version originale... ça fait un peu pitié d’avoir un président de cette trempe, mais bon, the king is the king... smiley 


                      • Plum’ 7 avril 2009 10:33

                        Bel exemple de manipulation de l’opinion... qui, sur ce coup, n’est pas dupe... mais l’est trop souvent quand c’est moins net...



                          • Traroth Traroth 7 avril 2009 14:39

                            L’article repose sur une réflexion intéressante. La comparaison est tout à fait pertinente.


                            • chmoll chmoll 12 avril 2009 09:27

                              Il y a une fable de La Fontaine qui commence par : que vous soyez puissant ou misérable..

                              ont peut ètre puissant et misérable en mème temps, fable de chmoll

                              heu pour mes droits d’auteurs c où ?


                              • CARDO 12 avril 2009 13:56

                                Le conseiller du pitchoun (dont j’ai oublié le nom), il s’agit d’un criminologue, à la moustache atrophiée, a clairement indiqué que le fait de laisser ce quartier de Strasbourg sans policiers était une stratégie délibérée souvent utilisée pour permettre aux manifestants de se défouler (je cite, un exutoire). Technique dit-il souvent employée. La police a donc bien fait son travail !
                                vous avez mauvais esprit !

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