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Accueil du site > Tribune Libre > Tous à un dollar ?

Tous à un dollar ?

Il y a déjà bien longtemps, on travaillait et on recevait un salaire fixe.

20090311Salaire.jpgJe me souviens encore de ce temps-là. Vous vous rendez compte, à cette époque, on était payé mensuellement. On était salarié. On allait même parfois plus loin. Certains allaient recevoir un salaire mensuel, anticipativement... Incroyable, aujourd’hui.

Le mot "salaire" est sorti récemment du vocabulaire. Dans le dictionnaire, il s’y trouve encore, mais c’est pour en décrire une situation qui ne manque pas de nostalgie et de piquant de l’auteur. Car, les opposants conservateurs ont été souvent en équilibre avec les progressistes, qualifiés d’utopistes. A la suite de la définition du mot "salaire", l’historique raconte les différents péripéties qui ont poussé à sa disparition.

Apparemment, ce serait après la grande crise que les choses ont viré de bord du tout au tout. Tout s’était accéléré, un peu plus tard. Cette crise était survenue en fin de la première décennie de ce 21ème siècle.

200909042008et9.jpgCes moments-là avait ouvert la boîte de Pandore avec le pommeau de la douche froide dans les mains. Après l’eau bouillante, cela surprenait. Les autorités françaises de l’époque s’était révoltées sur l’importance des parachutes que l’on qualifiait de "dorés", attribués à quelques patrons d’entreprises et l’importance des bonus pour les traders qui était pointés avec les banques comme responsables. En fait, on mélangeait tout et une certaine ambiance insurrectionnelle. Cela faisait scandale dans la population. Tout semblait aller mal. Tout pouvait arriver. Une sorte d’échange de « bons procédés » se présentaient. Un véritable melting-pot de problèmes et un melting-pot de solutions..

Le mot "crise" était devenu le mot à la mode. Que de pages d’Internet, d’encre pour les livres qui sortaient en files indiennes pour expliquer ce qui s’était passé, pour en donner le niveau d’avancement et pour finir par en donner les moyens d’en sortir ! Tout le monde prédisait le futur et jouait au fakir avec les clous encore sous les fesses.

20090730Equlibre budgétaire.jpgEn fait, le choc avait été tel, qu’il avait déstabilisé complètement tous les niveaux de la Société. Le brouillard se transformait en véritable chape de plomb avant la nuit. On cherchait la sortie du tunnel, de ce mauvais rêve et toutes les avis étaient bons à prendre ou mauvais à digérer. Chacun écoutait d’abord, pour ne plus qu’entendre sans comprendre, par la suite, car tout doucement, de vieilles habitudes repointaient leur bout du nez. Comme si on jouait à plus Alzeihmer, qu’Alzeihmer lui-même. Yes, we can. Mais, cela n’a duré que quelques années ce genre de flip flop entre actions et réactions pour retrouver un équilibre pas plus profitable pour tous. Les mentalités restaient ancrées derrière quelques habitudes tenaces.

Et puis, cela a explosé. Elles s’érodaient insidieusement, ces habitudes. La réduction des activités avait tué l’activité. Le chômage avait présenté des pointes jamais atteintes. Les gens s’étaient remis à réfléchir à leur condition et à se remettre en question.

Et puis, tout a basculé. D’abord par coups de sonde, pour voir comment allait réagir l’autre bord. Beaucoup étaient prêts à accepter une baisse de salaire. Vous vous rendez compte d’une révolution dans les mentalités...

Le processus de nivellement par le bas, était enclenché, pensait-on. Allait-on devenir comme ces Chinois, des usines du monde avec peu de pouvoirs d’achat et toujours à la merci des exportations ? Ce processus n’arrangeait, heureusement, pas tout le monde. Puis, revenir à cela, personne ne pouvait y croire. Il fallait trouver une voie médiane car la motivation, le goût du travail bien fait, perdu au milieu du stress, baissaient de concert dangereusement.

Les États, à cause de ce déséquilibre, se retrouvaient comme les dindons de la farce. Basés sur les taxes, ils ne parvenaient plus à remplir les caisses. Alors que les frais fixes existaient toujours.

20090311Baril.jpgL’énergie ne faisait que grimper après quelques soubresauts par manque de demandes. Les productions industrielles passaient du stock trop rempli, au stock trop vide, comme si un verre n’était jamais à moitié plein. Véritable gymnastique d’apothicaire pour le stockiste.

20090908Visite de Sarko.jpgUn même président français avait lancé l’idée de ne pas s’arrêter au processus de bonus distribués dans les banques. Comme, si le processus n’existait pas dans d’autres cas, il a voulu inséré la contre partie du mauvais rendement par le processus du malus. Rien de vraiment nouveau. Dans le domaine des assurances, on procédait déjà depuis longtemps, à la récompense négative des résultats suite à trop d’interventions qui grevaient la mise du client. Il avait seulement institutionnalisé ce que chacun avait en lui, cette volonté de ressortir du lot par tous les moyens. On appelait cela du doux nom de "bling-bling" à la recherche d’un hypothétique bonheur, d’un paradis qui n’existe nulle part. En recherchant sa signification, j’ai pu trouver sur Google "Maladie psychologique". Heureusement, il y a eu quelques esprits plus sereins qui ne cherchaient pas la gloire des flonflons du bal. Ils agissaient dans l’ombre. Atone, le mouvement ? Non, réaliste. 

20090418Pauvres.jpgIl faut dire que la Société se divisait de plus en plus en deux blocs qui se regardaient en chien de faïence. Il y avait les super riches et, de plus en plus, de super pauvres. Donc, à son crédit, il se devait de lancer des idées révolutionnaires pour plaire à son électorat et rétablir au plus vite, une classe moyenne tombée en désuétude. On a ouvert le secret bancaire à des normes plus acceptables en déplaçant les barèmes salariaux vers des barèmes de richesses. Parfois, ce n’étaient que des manifestations de cette richesse, car, à ce jeu, on connaissait très bien le "pour vivre heureux, vivons caché". Chacun pour soi et un Dieu éventuel à la rigueur pour épauler.

Mais, on ne pouvait plus faire marche arrière et le procédé a fait tache d’huile. Certains grands patrons dans le domaine de l’informatique, et oui, ce secteur était toujours à la pointe, avaient décidés de limiter la casse et leurs "émoluments" au dollar symbolique.

En référence, on trouve le premier, un certain Steve Jobs, qui dès son retour dans la société Apple, en 1997, réduisait son fixe au dollar symbolique annuellement. On trouvait pour le rejoindre dans ce qui pouvait être considéré comme un coup d’éclat, Larry Ellison, CEO de la société Oracle et Eric Schmidt celui de Google.

Ces trois sociétés sont encore en pointe aujourd’hui et d’autres personnalités marquantes se sont empressés de suivre le même chemin dans d’autres secteurs dans la restriction pour se donner des allures de bons gestionnaires d’entreprises. On parlait et mélangeait rendement, éthique et beaux sentiments pour couronner le tout et surtout les actionnaires. C’était nouveau. C’est vrai que cela pouvait donner confiance quelqu’un qui n’était pas intéressé par l’argent "gratuit" mais par l’argent gagné en administrateur motivé par le rendement collectif et aussi personnel. Ils sont tous devenus des champions en tant que précurseurs du "new wave system". Les journalistes venaient les questionner sur le comment et le pourquoi de leurs décisions.

Des articles de journaux sont encore liés aux annonces très tendances sur Internet. Il ne faut pas croire qu’ils étaient devenus des SDF notoires. Leurs rentrées d’argents se situaient bien ailleurs, évidemment.

Larry Ellison détenait alors, 23% du capital. Eric Schmidt possédait quelques 9 millions d’actions de Google qui était en pleine ascension. Les bonus et les stock options complétaient le tableau d’honneur. Plus bas, au niveau vente, les commissions compensaient depuis déjà longtemps un fixe très limité. Pas de profil bas, mais adapté, tout simplement.

Les partis de droite s’évertuaient à se blanchir en se rapprochant de ceux de gauche dans une confusion qui en définitive n’a été que le départ aux changements encore plus fondamentaux qui ont suivi.

Ah, il y a eu des sursauts de bons et de mauvais alois pour marquer "sa" différence.

Dans le show médiatique et les forums, certains ont commencé à penser à extrapoler cette réduction de salaires dans les classes moyennes dans les services. Les compensations ont été les premières manières d’envisager les sorties du système de salaires. L’imagination était au pouvoir. Tickets restaurants, voitures de sociétés, réductions du temps de travail, ordinateurs à disposition, tout y avait passé, puisqu’il fallait le rappeler la civilisation des loisirs consumériste permettait de palier à un manque chronique de monnaie. Il y eut aussi un intermède assez comique du même président qui pensait, au début de son mandat, que pour vivre mieux, il fallait travailler plus. Conviction assez rétro déjà pour l’époque, quand on se rappelait que la main d’œuvre nécessaire à la grande échelle des grandes entreprises, cela se réduisait fortement pour produire justement ce "plus". Dans le même temps, la haute technologie de pointe et d’avenir, restait, elle, tout aussi pointue dans le besoin de personnes pour s’y atteler.

20090411Paques Crise.jpgCes nouveaux jobs du service, souvent, pouvaient, très bien, par l’intermédiaire des télécommunications et d’Internet, se pratiquer à partir des domiciles des employés. C’est vrai, quand seul l’ordinateur suffisait pour exercer sa profession, pourquoi se lancer encore sur les routes dans les embouteillages pour rejoindre la société. Tout était devenu téléguidé. Le coût des bureaux en ville était tellement prohibitifs, que, seuls, des "offices de boîte aux lettres", représentatifs qui se relayaient pour donner l’impression du nombre, étaient encore présents dans les immeubles très réduits des sociétés. Tout le monde y gagnait. La pollution d’abord, la vie de famille ensuite. Il n’y avait que les propriétaires de ces buildings en forme de tours qui ressentaient un déficit. Pour la société, l’air à respirer, la chaleur du chauffage, les mètres carrés de bureaux réduits à leur plus simple expression. Pour l’employé, par contre, il se retrouvait au passif de ses rentrées. Mais, c’était compris dans le prix demandé. Le superflu, lui, il fallait bien le dire, était passé de mode. Le naturel ne se chassait plus, il se vivait. Le reste était à la trappe derrière les espérances perdues. Les participations aux bénéfices assuraient.

La mutation qui a suivi, a encore bien plus importante. Evidemment, juger le travail de quelqu’un à distance, trop basé sur la confiance et un peu trop sur les résultats des "services rendus" n’était plus possible facilement, Progressivement, on est passé par l’évaluation annuelle et globale, en passant par les récompenses bien peu alléchantes, aux rétributions exclusives par le travail accompli et à la rétribution proportionnelle au montant de la vente dans le public. Travail qui était discuté âprement dès la première approche d’un projet. Alors, chaque employé a appris à devenir "vendeur" de son travail, de lui-même avec la société acheteuse, cliente des services qu’il s’apprêtait à diffuser en fournisseur.

Une triangulaire parfaite, en apparence, car cela imposait quelques adaptations que tout le monde se sentait soit prêt, habilité à faire le pas de se vendre personnellement, au plus offrant, avec les références de sa production. Pour cela, il a fallu que l’école, elle-même, change ses programmes obsolètes. Il y avait désormais du civisme, de la philosophie, de la psychologie, de la technique de vente, de la volonté de comprendre les besoins réels des concitoyens, distillées au travers des cours plus dirigistes. L’étude du cerveau avait aussi beaucoup évolué. Elle permettait d’affiner l’orientation du jeune individu pour l’orienter par un diagnostique pointu vers ses affinités cachées. 

Chacun devenait freelance, avec plusieurs sociétés comme débouchés. Les idées étaient parfois générées par la source, celles des employés et non plus par le sommet de la hiérarchie. Les germes de la connaissance étaient sortis de leur tour d’ivoire. On osait parler de réseaux du savoir et cela, sans sourire. D’ailleurs, la hiérarchie s’est réduite progressivement. Beaucoup de maillons improductifs, chaînons manquants en branches mortes sont tombés, vidés de leur contenu. On en était loin du Principe de Peter. Chacun était devenu manager de son propre destin. Chacun investissait pour son propre potentiel futur. Car avec la vie qui s’était allongée, aujourd’hui, 100 ans facile, plusieurs activités se sont suivies, en séquences dans une vie. La vie d’artiste suivait celle du bureau. L’expérience grimpait dans l’estime des clients et des prospect. L’employé prenait s’il le désirait une partie du réseau sous son propre contrôle mais cela passait au vote de ceux qui y participaient. Le dollar symbolique de fixe n’était même plus dépensé. Le salaire avait pris un "sale air". En fait, c’était le travail qui avait été réévalué. La minute de travail était visiblement d’après contrat, payée, revalorisées "rubis sur ongle" par rapport à ces temps anciens.

20080626Séniors au boulot.jpgLe troc, par le site "eTrocAll", avait aussi pris des voies de traverses pour suivre l’adage d’un prêté pour un rendu. Il participe à la PVA, la Participation aux Valeurs Ajoutées. Si par le passé, la solidarité s’enfuyait, par ce nouvel élan, elle revenait et reprenait ses droits dans des échanges de services en réseaux. Les diplômes n’étaient plus seuls pour ouvrir les robinets des projets. Seules la renomée et les compétences du terrain prenaient l’avantage.

Mais, alors, me direz-vous, qu’en est-il de ceux qui n’avaient pas les moyens intellectuels pour assurer et rester dans le coup ? Ben, ils n’ont pas été oubliés. Loin s’en faut. Qu’ils soient manuels ou moins capables, ils restaient à la mode. Il ne faut pas penser qu’ils ne participaient pas à l’économie. Ils en faisait partie intégrante. Le social avait embrayé avec des projets novateurs et intéressaient les antisociaux. Les contacts humains en virtuels et puis dans le réel n’ont jamais été aussi nombreux. Les revenus non fixés motivaient les plus aventureux. Les temps libres, plus nombreux, calmaient les plus nostalgiques. Les patriarches, eux, étaient devenus des sources d’expériences et cela se monnayait comme le reste.

Les taxes demeuraient avec des taux variables en fonction des besoins réels de la Société. Ce sont les prix de ventes qui avaient accusé le coup. L’inflation avait rogné les pouvoirs d’achats hauts de gamme. La course vers le rendement par les bas prix était révolue, mais s’en inquiétait-on encore ? Les gens en voulaient pour leur argent. Plus question de faire semblant avec du faux "gratuit". Cela avait responsabilisé fondamentalement toute la production. La m... ou ce que l’on qualifiait comme tel, avait disparu, en gros. Souvent, elle était entrée par la grande porte sans aucun filtres. Par la classe moyenne, elle disparaissait pour laisser place aux moyens qui justifiaient l’action. Droite et gauche s’étaient confondus dans une idéologie mixte, pas tellement différente. L’ancienne droite et gauche s’étaient imbriquées entre coeur et esprit.. 

Mais j’utilise l’imparfait. Temps imparfait, car le mouvement est encore actuel. On entreprend, pour l’instant, une nouvelle restructuration pour intégrer encore plus les plus faibles dans le jeu de la vie. Je m’en vais lire ce qui est proposé sur le sujet avant de voter sur NaturalFaces, le réseau citoyen qui a pris, depuis un certain temps, une extension qu’envierait Facebook de l’époque.

Dommage qu’on ne puisse remonter le temps pour leur montrer que la vie peut-être belle sans extrémités trop acérées ou mal réfléchies.

20090907Budget.jpgAvec un dollar réévalué ainsi, c’est fou ce qu’on peut en faire. Sa dictature n’est plus, elle a été remplacé par une analyse combinatoire des chances et des malchances. La recherche de ce qui est le plus rentable au plus de monde possible avec un retour espéré sur la rentabilité personnelle a permis d’accorder bien plus de temps libres. La conscience professionnelle est revenue sans forcer. Tout pour constituer un nouvel art de vivre.

Il y avait un aspect négatif pourtant : la jeunesse n’était plus attiré par les postes administratifs trop éloignés de la rentabilité en direct. Une réelle pénurie existait.

Le fait de travailler pour soi a éveillé le questionement des journalistes. L’un d’entre-eux voulait jouer les malins et a posé récemment la question à un de ces freelance pour en extraire l’aspect négatif de l’individualisme caché.

- Vous ne vous sentez pas un peu mercenaire à vous faire payer aux meilleurs tarifs ?, questionna le journaliste. 

- J’espère pour vous que vous aimez ce que vous faites dans le journalisme, car si ce n’était pas le cas, vous devriendriez, alors, un véritable mercenaire, répondit le freelance. 

Le journaliste, perdu dans ses réflexions, a changé ce type de questions. 

On ne peut décidemment jamais avoir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crèmière.

Vous allez rire, gens du passé, on ne considère absolument pas vivre dans un monde idéal. Mais, je me demande ce que vous en penserez de cette manière de bosser. 

 

L’enfoiré,

 

Citations :

 

  • « Il est rare de trouver un homme qui se livre trois ans à l’étude, sans avoir en vue un salaire. », Confusius

  • « De nos jours, le plus grand problème du mariage est de subvenir, avec un seul salaire, aux besoins de sa femme et à ceux de l’Etat. », Mark Twain

  • « Les ministres le nomment : traitement, les notaires : émoluments, les médecins : honoraires, les employés : appointements, les ouvriers : salaires, les domestiques : gages. L’argent ne fait pas le bonheur. », Gustave Flaubert

  • « Après le salaire minimum, pourquoi ne pas instituer une rémunération maximum ? », Jean -François Kahn

 


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23 réactions à cet article    


  • LE CHAT LE CHAT 10 septembre 2009 11:51

    il fut un temps où un dollar quotidien suffisait pour vivre !


    • LE CHAT LE CHAT 10 septembre 2009 15:14

      et c’est à partir de ce moment que tout s’est embalé ! le capitalisme était né !


    • L'enfoiré L’enfoiré 10 septembre 2009 16:16

      Qui se souvient des Missiles avec leur « Ce sacré dollar ». ?


    • ZEN ZEN 10 septembre 2009 12:06

      Salut l’Enfoiré
      On n’arrète pas le progrès...
      On a déjà vu des chômeurs se proposer de payer pour être embauchés
      Au beau pays d’Angela , on peut(?) travailler pour un euro par jour , en fonction du plan Hartz IV
      La pauvreté existe aussi au delà de Rhin


      • LE CHAT LE CHAT 10 septembre 2009 13:58

        @zen

        dans ce m^me pays , on peut être licencié pour avoir rechargé au boulot son portable , soit pour l’hallucinante somme de 0.004 euro !


      • L'enfoiré L’enfoiré 10 septembre 2009 16:22

        Bonjour Zen,
         Et en plus vous avez échappé le jobdumping en France.
         En plus du côté directives, il y a même cela.


      • L'enfoiré L’enfoiré 10 septembre 2009 12:13

        Bonjour à tous,
         Je vous laisse un peu discuter ensemble. Je ne pourrai pas intervenir comme d’habitude pour des raisons persos. Mais je reviendrai
         Je crois que le sujet vaut la peine d’être présenté tout cru.
         L’idée m’est venue après la lecture d’un article de l’Echo qui parlait de ces grands hommes de l’économie qui se voulaient le nec plus ultra en n’exigeant plus de salaire.
         Je me suis mis dans le futut possible et j’ai analysé ce qui pourrait se passer.
         


        • ZEN ZEN 10 septembre 2009 14:10

          Au sujet du plan Hartz 4 (voir aussi Wiki)


          • Francis, agnotologue JL 10 septembre 2009 14:13

            Le coût faramineux des études dans certaines high schools est déjà une forme de paiement pour avoir un job.

            Le RSA et la défiscalisation sont aussi une forme de travail obtenu à bas coût voire quasi gratuitement par les employeurs.


            • Salade75 10 septembre 2009 14:56

              Il y a quelques années, le patron emblématique d’une entreprise de yaourt disait dans le cadre d’un double projet économique et social, qu’il trouvait immoral socialement qu’un employé gagnant moins de 3 SMIC ait une part variable dans son salaire.
              Les temps ont bien changés !


              • L'enfoiré L’enfoiré 10 septembre 2009 16:31

                Salade75,
                 Une participation aux bénéfices serait très judicieuse.
                 Mon billet n’est pas totalement une illumination d’une après-midi embrumée.
                 Cela pourrait très bien marché.
                 Cela l’a fait pendant un temps en Yougoslavie. Le travail en communauté avec le partage des bénéfices, des pertes et des investissements.
                 Cela l’a permis aussi en Israël dans les kiboutz.
                 Mais aujourd’hui, ces derniers ne sont plus là que pour la forme et pour la mémoire.
                 Où cela a raté, je ne sais pas.
                 Peut-être un individualisme plus fort encore.


              • idaho idaho 10 septembre 2009 15:56

                j’ai beaucoup apprécié l’exercice :)

                au plaisir de vous lire à nouveau, l’enfoiré !


                • L'enfoiré L’enfoiré 10 septembre 2009 16:25

                  Idaho,
                   Merci. Vous êtes toujours bienvenu.


                • L'enfoiré L’enfoiré 10 septembre 2009 16:26

                  Tenter le coup de voir dans le futur donne des ailes et des pieds de plomb 


                • L'enfoiré L’enfoiré 10 septembre 2009 16:33

                  Shawfort,
                   En effet. Et ce club-là en a dans les gencives à force d’en voir, d’en sentir et d’en toucher.


                • Marc Bruxman 10 septembre 2009 19:38

                  Bel exercice et pas sot du tout que l’on souhaite ou non ce dénouement.

                  Il est clair que le salariat va devenir et devient déja de plus en plus rare. Cela est dans le sens de l’histoire. A l’esclave a succédé le cerf, au cerf a succédé le salarié au salarié succédera le freelance.

                  Et ce qui séparera le freelance de l’entrepreneur c’est que le freelance n’a aucun capital accumulé. Que ce soit pour faire du graphisme, de la technique ou même du démarchage, les entreprises ont de plus en plus recours à des travailleurs indépendents. C’est une forme de rémunération très flexible et finalement très adaptée.

                  Cela va favoriser la vie de certains profils. Si vous êtes compétents, vous verrez que la vie de freelance est plutot agréable. Je connais des Freelance en informatique qui se rentrent 10 000 € par mois. Même une fois les charges payées cela fait un salaire plus que sympa. En tout cas beaucoup plus que si ils bossaient pour une SSII.

                  Pour le reste, le problème principal est qu’effectivement, le travail d’un petit pourcentage de la population (certains ont dit 20%) suffira bientot à faire vivre l’ensemble du système. A partir de la, c’est l’éducation qui va devenir le différentiateur. Et c’est pour cela que les prix des écoles privées augmentent plus vite que l’inflation. Parce que même si les prix d’une formation à Bac + 5 peuvent atteindre les 40 000 € (et je ne parle même pas des MBA), c’est un investissement extrémement rentable dont le retour sur investissement se fait en quelques années seulement.

                  Il ne faut jamais oublier que l’humanité approche de la singularité technologique et que d’ici quelques années l’intelligence des machines va commencer à sérieusement faire concurrence à l’homme. On trouve déja des robots aspirateurs ou tondeuse à gazon médiocres mais leur intelligence va en s’améliorant. Mais si vous ne verrez peut être pas HAL 9000 de votre vivant, vous risquez de voir des machines spécialisées dans une tache et terriblement efficace. Je ne serai vraiment pas surpris de voir dans les vingt ans apparaître un logiciel de diagnostique médical à faire frémir n’importe quel médecin généraliste.

                  Sauf une guerre ou un effondrement économique total, la loi de moore devrait se poursuivre jusqu’en 2020 (après c’est incertain à cause de limites physiques). Il en sera de même pour le stockage ce qui signifie que nous aurons certainement atteint le pétaoctet dans un ordinateur de bureau ainsi qu’une capacité de traitement délirante. Les prix de l’électronique vont en paralléle s’effondrer. Si la fibre optique est bien déployée comme prévu et que le réseau téléphonique s’améliore pour mieux aider le transfert de données, alors en mettant des ordinateurs en réseau (cloud computing) on va atteindre une capacité de traitement délirante. Chaque être humain maitrisant la technologie aura à son service une puissance de calcul délirante. Et cela va changer complétement la société. En redéfinissant qui gagne et qui perd.


                  • L'enfoiré L’enfoiré 11 septembre 2009 10:51

                    Bonjour Marc,

                    Beau complément d’analyse.

                    Si vous avez lu mon article précédent sur le Principe de Peter, j’ouvrais le sujet de la compétence.

                    Dans un autre sur le changement, jje mentionnais une situation d’un américain qui commençais avec 7500 $ par mois.

                    Le tout aujourd’hui c’est de trouver le chaînon manquant, avoir l’originalité suffisante pour intéresser son prochain. Et cela n’est pas donner à tout le monde.

                    Les idées qui comptent et font le futur.

                    Il arrivera un temps où les startup produiront plus que les grosses entrerpises.

                    Ce seront des PME de quelques personnes, tous motivés.

                    Les écoles si elles veulent garder un tant soit peu d’autorité devront se remettre en question en permanence et suivre la demande. Cela impliquera des changements considérables dans les programmes des cours bien trop rigides aujourd’hui.

                    L’intelligence des machines ? J’en suis absolument certain. Le Japon est un maître dans le domaine des robots. C’est dans la cybernétique, la domotique et tous ces mots en -tique qui auront leur dernier mot.

                    HAL, je ne vous ferai pas l’injure de dire que ce mot faisait partie de l’Odyssée de l’Espace. Une lettre décalée dans l’alphabet avec IBM... comme c’est étrange.

                    L’Intelligence Artificielle est loin d’être à son apogée.

                    Le Cloud Computing, un commentateur avait rigolé quand j’ai dit que cela remplacerait les programmes propriétaires et attaquent aussi le libre.

                    Le libre n’est qu’une voie parallèle du propriétaire.

                    Ma phrase qui termine mon article « Vous allez rire, gens du passé, on ne considère absolument pas vivre dans un monde idéal. »

                    disait bien que que pour certains ce ne sera pas idéal.

                    Back to the future.


                  • Marc Bruxman 11 septembre 2009 19:41

                    Bonjour L’enfoiré !

                    « Si vous avez lu mon article précédent sur le Principe de Peter, j’ouvrais le sujet de la compétence. »

                    Oui et effectivement on finit tous par se trouver en situation d’incompétence et face à plus fort que soi. Mais c’est aussi comme cela que l’on finit par se dépasser.

                    "Le tout aujourd’hui c’est de trouver le chaînon manquant, avoir l’originalité suffisante pour intéresser son prochain. Et cela n’est pas donner à tout le monde.« 

                    Oui mais ca n’a jamais été donné à tout le monde de réussir. Effectivement aujourdhui le marché est très dynamique sans situation acquise. Et rester au top nécéssite beaucoup de travail. On peut gagner 5000 € par mois aujourd’hui et être has-been dans 10 ans.

                     »Les écoles si elles veulent garder un tant soit peu d’autorité devront se remettre en question en permanence et suivre la demande. Cela impliquera des changements considérables dans les programmes des cours bien trop rigides aujourd’hui."

                    Complétement d’accord. Le système scolaire est ridicule et ne prépares plus à rien. Il faut apprendre aux gens à monter des projets et à les mener à bien. Pas à faire des dissertations. Une pédagogie par projets pluridisciplinaires avec une notation en fonction exclusive d’objectifs concrêts (comme cela se passe par exemple à Epita/Epitech) est nécéssaire.


                  • L'enfoiré L’enfoiré 12 septembre 2009 10:39

                    Bonjour Marc,
                     100% d’accord avec vous.
                     Le jeune de demain devra s’adapter ou rester à la traîne.
                     J’en ai trouvé qui ont compris le jeu. J’ai fait cette découverte pendant un mois.
                     J’ai appelé cela « Une expérience raffraichissante »
                     Rencontre de générations tout à fait dans l’esprit de ce que nous vivons et qui va s’accélérer avec la crise.
                     Je ne voudrais pas être prophète avec mon article, mais il suffit de regarder.
                     The show must go on, so why to have be against everything. There are always winners and loosers.
                     Back to the future


                  • beneolentia beneolentia 10 septembre 2009 19:55

                    donnez a chacun un bout de terrain, et il n’auras plus besoin de travailler pour un autre

                    = ferme (poules/oeufs/vaches/lait/yaourt/fromage/arbres/fruits/potager/légumes/arbres/bois/chauffage/maison)

                    pourquoi on vous a privé du droit de posséder votre propre terre ?
                    pour vous empêcher de subvenir a vos besoins par vous même.
                    et vous obliger a travailler pour les autres, pour pouvoir vous loger, vous vêtir, vous nourrir.

                    réclamez la terre a laquelle vous avez droit !
                    quel est le fou qui peut dire j’ai acheté un morceau de la planête ?
                    ou est l’acte de vente initial ? il l’a acheté a qui ?

                    a t’il crée la planête ? s’est elle crée toute seule ? les hommes l’ont t’ils crée ? ou Dieu l’a t’il crée ?

                    si c’est Dieu qui l’a crée je crois que les « proprios » vont avoir de gros problèmes, le jour ou ils vont la quitter, la terre.


                    • L'enfoiré L’enfoiré 11 septembre 2009 10:58

                      Beneolentia,

                      Pour me connaître moi-même, je ne pourrais pas jouer avec la terre. Un bout de terrain, je n’en voudrais pas.

                      Nous ne sommes pas tous fait du même bois. Heureusement.

                      Cela impliquerait aussi d’être sédentaire, je ne le pourrais pas à 100%, non plus.

                      La diversité des volontés des hommes fait toute la richesse de nos civilisations.

                      Merci pour votre vision, je suis sûr qu’elle est partagée par beaucoup, mais il y a des enfoirés qui espèrent autre chose.



                    • Marc Bruxman 11 septembre 2009 19:28

                      Et si on vivait tous comme cela, qui s’adonnerait à l’art, qui chercherait des nouveaux médicaments. On vivrait comme à la préhistoire ou comme certaines tribues primitives, notre espérance de vie ne dépasserait pas 35 ans.

                      Sans compter le jour ou vos légumes gélent vous faites comment ?

                      Votre truc c’est p’tetre cool quand le climat est clément et que tout va bien mais je crois que vous allez vite regretter la vie moderne. Qui n’existe que grâce au droit de propriété.


                    • L'enfoiré L’enfoiré 12 septembre 2009 10:25


                       Je vis aussi parfaitement dans mon époque, de technologie, de technique, de pratiques.
                       Un miracle, j’ai aimé ce que j’ai fait.
                       Mes magasins sont en face de chez moi. 
                       Je sais encore que le lait cela ne vient pas d’abord des bouteilles en plastique, quoique pour certains légumes ou fruits, j’ai parfois des hésitations pour m’imprégner de la forme originale que cela prend dans la terre.
                       Mais j’espère que les agriculteurs ne vont pas trop longtemps faire la grève du lait.
                       Au dernières nouvelles notre modèle social serait en danger.
                       Alors mon article ne serait pas une illumination d’un enfoiré notoire ?

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