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Un « Contrechoc Pétrolier » programmé par le pouvoir financier mondial ?

 Le choc pétrolier qu’on n’attendait pas surprend à plus d’un titre. Le monde ne comprend pas cette chute rapide des cours du pétrole. Depuis son haut à 116 dollars en juin 2014, le prix du Brent crude oil (pétrole brut Brent de la mer du Nord) a fortement reculé. Il y a deux jours, le pétrole Brent est descendu à 69 dollars. Le WTI crude oil a suivi la même chute, il est à 65,84 dollars. En cinq mois, il a baissé de 40% par rapport à son sommet en début d’été. La baisse des cours pétroliers est trop rapide pour être considérée comme « normale  ».

 

  1. L’OPEP pousse-t-il à un « contrechoc pétrolier » ?

 Peut-on croire que c’est le boom du pétrole de schiste, du gaz de schiste et des huiles de schiste aux États-Unis qui sont à l’origine de cette baisse drastique des cours pétroliers ? Les États-Unis sont déjà annoncés 1er producteur mondial en 2017.

 Qu’en est-il de cette révolution « non conventionnelle » dans le pétrole de schiste et le gaz de schiste ? Le procédé de la fracturation hydraulique était connu à la fin des années 1940, mais il n’a commencé à être adapté que dans les années 1980, en Amérique. Et c’est dans les années 2000, surtout après 2006, que la fracturation du schiste, combinée au forage horizontal, a permis son développement rapide, ce qui a impacté l’industrie pétrolière américaine, en créant 2 millions d’emplois selon les données occidentales et une augmentation conséquente de la production pétrolière et gazière.

 Dans les capitales arabes, on redoute qu’une augmentation rapide de la production en pétrole de schiste ne simule un désengagement massif des États-Unis du Moyen-Orient. On avance même qu’un bras de fer oppose les États-Unis à l’Arabie saoudite sur cette donne. Pour rappel, l’Arabie Saoudite a refusé, au cours de la dernière réunion de l’OPEP du 27 novembre 2014, à Vienne, de diminuer la production pétrolière pour faire remonter les cours. Avant même le sommet de l’OPEP, les six Etats du Conseil de Coopération du Golfe (Arabie saoudite, Koweït, Emirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Oman) s’étaient entendus pour refuser toute baisse des quotas. L’Iran, le Venezuela et l’Algérie défendaient une position opposée, une baisse des quotas pour faire remonter les cours et ainsi éviter de lourds déficits budgétaires. Mais c’est la position des plus grands producteurs du cartel (CCG) qui a prévalu, et l’Organisation n’a même pas invité ses membres à respecter le quota de 30 millions de barils, alors que l’OPEP pompe, selon des estimations, entre 500 000 et un million de barils de plus/jour.

 Une question se pose. La position des pays du Golfe est-elle défendable ? Peut-on penser qu’il y a un bras de fer entre les États-Unis t l’Arabie Saoudite au point que les monarchies arabes qui dominent le cartel pétrolier ne préconisent même pas un minimum, « le respect du quota global de l’OPEP ». Il préconise au contraire le « chacun pour soi », ce qui signifie que les membres de l’OPEP sont libres d’augmenter leur production, et le seul objectif que traduit cette décision est « pousser les prix du pétrole et du gaz à la baisse ». Ce qui inévitablement concourra à provoquer un «  contrechoc pétrolier » - qui serait considéré atteint si les cours pétroliers descendaient à moins de 40 dollars.

 Les Saoudiens peuvent toujours défendre leur position et dire que ni la Russie ni le Mexique, ni les autres pays hors-OPEP ne se sont joints à eux pour soutenir le cartel. Ce qui explique leur décision de ne pas réduire sa production. En réalité, les pétromonarchies arabes, en tant qu’alliés et protégés des États-Unis, toute position qu’ils ont à défendre au sein du cartel pétrolier est certainement concertée avec les Américains. Ce qui signifie que l’OPEP, en fait, est indirectement dépendant des États-Unis. D’autant plus que la monnaie utilisée par les pays membres du cartel pétrolier est le dollar. Il y a donc un « intérêt mutuel entre l’OPEP et les États-Unis ». Toutes les hausses enregistrées dans les cours pétroliers depuis les années 1970 aux années 2000 et 2010 le doivent aux politiques monétaires de la Réserve fédérale américaine (Fed) et aux déficits extérieurs américains.

 Ce qui d’ailleurs n’est pas si négatif en soi pour les pays de l’OPEP. Evidemment, il y a les aléas des conjonctures économiques mondiales, et cette baisse s’inscrit précisément dans ces aléas aujourd’hui.

 

  1. L’incohérence des plans étasuniens face aux Forces de l’Histoire

 Donc peut-on croire que l’Arabie saoudite, qui a par exemple des coûts de production très bas, entre 5 et 10 dollars le baril, en maintenant sa production face à la surproduction américaine, entend faire entendre aux États-Unis que le pétrole de schiste n’est pas le bienvenu ? Telle approche paraît simpliste. Les analyses occidentales font l’impasse sur « le libellé monétaire dans la commercialisation des ventes pétrolières des membres de l’OPEP qui est le dollar américain ». Et que les États-Unis ne tiennent qu’à eux de créer des dollars pour acheter le pétrole arabe, et obliger les autres pays consommateurs de pétrole (Europe, Japon, Chine…) d’acheter des dollars pour régler leurs importations pétrolières venant des pays OPEP. Evidemment ce « droit de seigneuriage » des États-Unis est central dans sa stratégie planétaire. Mais il ne couvre pas tout les aspects d’ordre géostratégique.

 Prenons un exemple, l’ex-URSS. Qui l’a fait disparaître de la scène mondiale ? La « Guerre » ? Ou l’« Economie » ? L’Union soviétique n’a pas fait de guerre avec les grandes puissances, après 1945. Quant à l’Afghanistan, après avoir transformé ce pays en ruine, elle s’est retirée. On ne peut même pas dire qu’elle a essuyé une défaite. On essuie une défaite lorsque des conditions financières draconiennes sont dictées à la puissance vaincue et éventuellement occupée. Ce n’était pas le cas pour l’URSS, elle s’est retirée parce qu’elle ne pouvait vaincre, comme avant et après l’Union soviétique, les États-Unis ont opéré leur retrait du Vietnam et de l’Irak. Aujourd’hui, de l’Afghanistan. Donc ce n’est pas la guerre, mais l’« Economie ». Mais alors comment l’économie a affaibli l’URSS au point que cette « économie-monde », parce qu’il s’agit de l’économie-monde qui, en impactant l’économie de l’URSS, l’a fait disparaître en décembre 1991.

 Un processus de cause à effet ? Les causes sont connues. Un endettement mondial dès le début des années 1980 avec la hausse des taux d’intérêt mondiaux. La Réserve fédérale américaine pour lutter contre l’inflation a brusquement augmenté fortement son taux directeur. Les conséquences ont été immédiates. Appauvrissement de l’Afrique, de l’Amérique latine, d’une grande partie de l’Asie, des pays du bloc socialiste de l’Est (URSS et les pays socialistes d’Europe centrale orientale). Même le contrechoc pétrolier en 1986 (le baril de pétrole cotait 10 dollars) ne mettra pas fin au marasme économique occidental. Bien, au contraire, il l’accentua.

 Le commerce extérieur de l’URSS et de ses satellites (le glacis européen) s’est vu brutalement étouffé. On se rappelle la suite les mouvements. Solidarnosc en Pologne, l’irruption de Gorbatchev, ensuite de Boris Eltsine, la chute du Mur de Berlin… « l’Histoire était en marche vers un Renouveau ». Un formidable processus s’est enclenché. La fin de l’URSS, l’implosion de l’ex-Yougoslavie, la Chine a anticipé et s’est convertie au « socialisme de marché ».

 Aujourd’hui, nous avons cette même perception qu’un remake similaire, à peine différent, est en train de s’opérer. Et si c’était le cas, et ce remake a commencé. Les États-Unis ont-ils pris la place de l’ex-URSS ??? La « Guerre » ou l’ « Economie » est en train d’affaiblir l’Amérique ?

 Une même approche ? La guerre l’a certainement affaiblie comme le fut l’URSS en Afghanistan. Et l’Amérique n’a pas été vaincue, ni dominée, elle s’est retirée d’elle-même des théâtres de combat. Quant aux frappes, aujourd’hui, contre le Daesh islamiste syro-irakien que les États-Unis avec les pétromonarchies arabes ont crée, équipé et soutenu, et qui s’est retourné contre eux, elles n’expriment que l’« incohérence de leurs plans face aux forces de l’Histoire ». 

 Aujourd’hui, ce qui s’opère au Moyen-Orient, n’est en fait qu’une guerre de libération de territoires. Chaque faction sunnite, kurde ou chiite lutte pour garder ou conquérir des territoires. Une sorte de décolonisation où la « prééminence ethno-économico-confessionnelle » est au-dessus de tout dans la région. Tous les symboles anthropologiques qui caractérisent les communautés dans cette région centrale du monde sont engagés dans ces conflits armés. Ce qui explique pourquoi le conflit moyen-oriental est en train de dépasser les capacités de la puissance américaine, et « risque de s’étendre aux autres monarchies pétrolières de la région ». On comprend alors l’engagement des pétromonarchies dans le soutien financier et militaire dans la crise moyen-orientale.

 

  1. Les États-Unis, à l’instar de l’ex-URSS, dans le collimateur de l’Histoire ?

 « L’économie américaine a tremblé » en 2008, il faut le rappeler. Un véritable séisme économique s’est abattu sur les États-Unis avec la crise des « subprimes ». Tout le système financier était arrêté et risquait d’être disloqué si ce n’était la réponse immédiate de la Fed pour racheter les créances immobilières à risque. Ainsi, en sauvant le système financier américain, la Fed a aussi sauvé le monde d’une grave crise économique et financière.

 Tous les pays du monde détiennent des réserves de changes majoritairement libellées en dollars. Une « ruine de l’Amérique, et du dollar, signifierait une ruine du monde ».

 Les États-Unis ont accusé un double échec. Au Moyen-Orient où ils ont évacués leurs forces militaires d’Irak, et sont en train de le faire aussi en Afghanistan sans gains géopolitiques réels. Et les effets de la crise de 2008 restent toujours pendants puisque plus de la moitié de l’Europe est en crise. La Grèce, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, l’Irlande... où le taux de chômage culmine jusqu’à 25% pour certains pays. Alors qu’aux États-Unis, le taux de chômage, qui est passé, entre avril 2008 et octobre 2009, de 5% à 10%, mettant près de 8 millions d’actifs sur le carreau, ne doit sa baisse, et donc une remontée de l’emploi qu’aux injections monétaires massives opérées par la Réserve fédérale. Les politiques d’assouplissement monétaire « non conventionnel » (QE) ont constitué un véritable miracle pour l’économie américaine, et beaucoup moins en zone euro. Les QE ont limité la dépression économique dans le monde.

 Cette évolution du monde avec le double échec a fortement marqué la première puissance du monde, entraînant l’Europe dans la crise. Mais un mal ne vient jamais seul, ou plutôt le mal forcément engendre le mal, surtout si la situation est fermée, sans solution visible. Et c’est un peu le cas aujourd’hui. En effet, on assiste à une « triple guerre entre les grandes puissances ». D’abord sur le plan économique, financier et monétaire. Les États-Unis s’opposent à la nouvelle puissance montante du monde, la Chine. Par les investissements qu’elle opère dans le monde, la Chine devient presque un pays prédateur, à l’affût des bonnes affaires dans le monde. Et surtout avec sa politique « gagnant-gagnant » et grâce à sa main d’œuvre très peu coûteuse. Elle opère dans tous les continents y compris en Europe et aux États-Unis.

 Deuxième puissance du monde depuis 2010, détentrice de plus de 4000 milliards de réserves de change, la Chine, qui a commencé à internationaliser sa monnaie, le yuan, sait que « le temps travaille pour elle ». Et les États-Unis en sont conscients. Partant d’une « vérité » que le dollar américain ne peut rester indéfiniment la monnaie-centre du monde, la Chine vise à surpasser l’Amérique et devenir la première puissance économique, financière et monétaire du monde. Evidemment, cette perspective fait peur à l’Amérique, par les bouleversements qui vont s’opérer dans le « nouvel ordre mondial chinois ».

 La deuxième guerre se situe dans les théâtres de combat au Moyen-Orient et en Europe de l’Est. La superpuissance perd de plus en plus pied dans les conflits armés tant au Moyen-Orient qu’en Europe orientale. L’échec militaire au Moyen-Orient s’est allongé en 2014 avec la montée en puissance du Daesh qui a complètement transformé les conflits en Syrie et en Irak. Il risque de bouleverser tout le statu quo qu’ont tissé l’Amérique, Israël et les pays monarchiques. Même l’Iran risque d’être touché. Quant à l’Europe de l’Est, l’Occident est aussi en recul. D’abord, une guerre a opposé la Russie à la Géorgie en août 2008, à l’issue de laquelle la Russie a reconnu la souveraineté de l’Ossétie du Sud. La perte de la province séparatiste l’Ossétie du Sud pour la Géorgie aura été un revers magistral pour l’Occident. De nouveau, en mars 2014, la perte de la Crimée et de Sébastopol pour l’Ukraine et son rattachement à la Russie a été un nouveau revers enregistré l’Europe et les États-Unis.

 La guerre du Donbass qui ne s’est pas terminée et que les républiques de Donetsk et de Lougansk sont toujours en sécession avec le pouvoir central ukrainien n’augurent rien de bon pour l’Occident. Malgré le cessez-le-feu, en septembre 2014, ces deux républiques rejoindront certainement la destinée pour laquelle elles ont combattu. Probablement un nouvel échec pour l’Occident, et donc pour les États-Unis.

 Enfin la troisième guerre, elle est médiatique, elle s’opère dans les réseaux sociaux sur le web. Une guerre qui a commencé depuis l’« effraction du sanctuaire américain le 11 septembre 2001 », passant par la crise financière de 2008 et finit par le recul de l’Occident sur pratiquement tous les théâtres de combats. Et cette guerre s’opère à temps réel et à l’échelle mondiale. Minant à la fois la première puissance du monde, et ses alliés, cette guerre est redoutable pour le leadership américain dans le monde. Ce qui nous fait dire, vu les mésaventures que vit la superpuissance, et si les États-Unis ne se trouvent pas, à leur tour, à l’instar de l’ex-URSS au début des années 1980, dans le collimateur de l’Histoire » ?

 

  1. Un « contrechoc pétrolier », une solution pour l’Amérique ? Ou un réveil pour les peuples arabes ?

 C’est précisément à la lumière de tous ces paramètres nouveaux, apparus au cours de la décennie 2000, montrant au grand jour faiblesse et incapacité de l’Occident pour influer sur l’ordre du monde, que se dessinent de nouvelles manœuvres américaines pour tenter de renverser une évolution qui est très défavorable à la puissance américaine. Et ces manœuvres insérées dans une stratégie est inspirée par la situation géoéconomique même qui a prévalu, dans les années 1980, pour sortir l’Union soviétique de la scène de l’Histoire. Un endettement de continents entiers qui a prévalu, à l’époque, et, conjugué au « contrechoc pétrolier de 1986 » a fini par laminer économiquement l’Union soviétique puis l’a fait dissoudre en décembre 1991.

 Et les États-Unis, qui sont devenus de grands producteurs de pétrole depuis le boom du pétrole et gaz de schiste non conventionnel, et s’entendent de provoquer un « contrechoc pétrolier mondial », et ce « contrechoc pétrolier programmé » n’est qu’à son début, et « est appelé à durer », pensent-t-ils changer le cours de l’Histoire ? Il est évident qu’un contrechoc pétrolier durable bouleversera plus ou moins le rapport des forces dans le monde, mais ne signifiera aucunement qu’ils tireront de grands profits. Et que le seul profit que les Américains pourraient tirer, si ce contrechoc pétrolier venait à exister comme dans les années 1980, il faudrait encore que ceux qui président aux destinées du peuple américain aillent dans le sens de l’Histoire. Et c’est là le nœud de la problématique d’être une grande puissance. Savoir être une grande puissance mais ne pas savoir comment durer.

 Toujours est-il, un contrechoc pétrolier n’est pas mauvais en soi. N’a-t-il pas un sens caché ? Dans le sens que les peuples et les gouvernements, en particulier les pays arabo-musulmans, ne peuvent bâtir indéfiniment leurs nations, leurs Etats sur ce seul « don du ciel » qu’est le pétrole. D’autant plus qu’il ne concourt qu’à enrichir une minorité et à octroyer des miettes à une majorité. Un « contrechoc pétrolier sert à réveiller peuples et gouvernements », que le pétrole n’est qu’une richesse passagère, que, sans une politique ouverte à l’économie-monde, malgré le faux faste qu’octroient les richesses pétrolières, ces pays resteront des pays en voie de développement. Plus grave encore, le pétrole ne les poussera pas à se développer. Les mentalités, n’évoluant pas, amèneront « le sous-développement à coexister avec un développement tout au plus factice et matériel ».

 

Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective.
www.sens-du-monde.com


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19 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel Roux 9 décembre 2014 14:17

    Difficile de s’y retrouver dans toutes ces statistiques, de démêler le vrai du faux tant les manipulations sont devenues la règle.

    L’auteur nous fait part de ses interrogations devant un tel bazar.

    A mon avis :

    En premier lieu, il ne faut pas surestimer l’influence des US sur l’Arabie Saoudite si l’on admet que les étasuniens soutiennent en sous mains les islamistes anti-syriens mais aussi anti-saoudiens.

    L’Arabie saoudite n’est plus aussi indispensable depuis que les US sont prêts de redevenir le premier producteur mondial de pétrole.

    La baisse du pétrole nuit à de nombreux opposants des US, comme le Venezuela et la Russie. Ce qui a dû retardé la considération des inconvénients.

    Pourquoi une hausse si soudaine et surtout si forte des prix ? Le pétrole à plus de 110 dollars était trop cher. Ce prix ne correspondait ni à la demande, ni aux prix de production dans les pays de l’opep. Ce prix anormal était dû principalement à la spéculation.

    La baisse des besoins chinois et de la consommation européenne, conduisent à une surproduction que la spéculation ne peut plus contenir. Le prix tend à retrouver son niveau de marché.

    Évidemment, cela n’est pas sans conséquence pour les producteurs américains de pétroles de schiste. Certains forages ne sont plus rentables.

    Comme rien n’est simple, les compagnies pétrolières ont pris des assurances sur leur prix pour 2014, 2015 et même 2016, les fameux CDS. Celles qui n’en n’ont pas pris vont être fragilisées. Les vraies victimes de la baisse des cours ne seront donc pas les compagnies mais ceux qui ont souscrit aux CDS, les banques, les hedge-funds et autres spéculateurs. Ceux là vont subir un sacré revers de fortune si le prix ne remonte pas bientôt.

    Il faut s’attendre à des faillites retentissantes. Après les subprimes sur les logements, le renflouement coûteux des banques et le transfert des dettes des banques privées vers les contribuables, cela va commencer à faire beaucoup.

    D’un autre côté, à force de tout manipulé, les banques centrales et les gouvernements ont perturbé les mécanismes des marchés et à terme, les ajustements sont inévitables.


    • izarn izarn 14 décembre 2014 12:22

      Les banques centrales et les gouvernements qui manipulent les marchés !
      Elle est bien bonne celle-la ! C’est bien plutot strictement l’inverse !
      Hollande manipule les marchés ? Ouaf ouaf !
      Ce n’est pas la baisse du brut qui attaque l’huile de schiste. On sait déja que cela n’est plus rentable, que les fameuses réserves sont inexploitables, que c’est un coup de bluff des marchés.
      De toute façon, hausse du brut ou pas. Il vaut mieux trés largement acheter du gaz russe, c’est plus prudent ! La baisse du brent implique la fin du schiste, et les USA n’ont plus confiance dans cette énergie.
      Il faut éliminer cette stupidité qui assène l’effondrement de pays comme l’URSS sur des baisses du pétrole. Ils en avaient pas besoin, et de plus il ne commerçaient pas avec le reste du monde ; c’est surtout cela qui les a accablé.
      En fait ce qui est juste de dire c’est que les prix du brut étaient depuis 2006 anormalement élevés. Que continuer ainsi était suicidaire pour l’économie mondiale qui a besoin d’énergie. Suicidaire pour le Japon, la Chine, les USA. Que le nucléaire ne fait pas tourner les camions ni les avions. Que l’économie mondiale est suffisament appauvrie par la finance en déroute (Hé oui ! A quoi servent les QE ? A la finance et aux dettes d’état ! Il faut savoir écouter O.Delamarche), n’a pas les fonds nécessaires pour la « transition écologique », sauf à admettre la fin du capitalisme. Ou au mieux admettre un défaut généralisé sur les dettes.
      En clair, les USA craquent...Inutile de faire les malins, il leur faut du pétrole pas cher. En urgence !
      Voila ce que cela veut dire. Mais bon, il faut faire du baratin genre « hyper puissance, maitre du monde » pour donner le change. Et ça plait aux complotistes.


    • Spartacus Lequidam Spartacus 9 décembre 2014 16:15

      Pourquoi chercher compliqué quand c’est simple ?


      Le pétrole saoudien se vend moins bien depuis que le gaz de schiste est exploité. 
      En baissant ses prix, les Saoudiens vendent mieux leur pétrole. A 70 USD le pétrole des concurrents(Vénézuéla, Russie, et gaz de schiste) passe en dessous du seuil de rentabilité. 
      Les Saoudiens prennent des parts de marché et évacuent les concurrents. 

      Quand à la Chine, beaucoup s’imaginent à la lecture de PIB dithyrambique que ce pays deviendra la première puissance économique.....Sauf qu’un PIB acheté à crédit sur les générations futures c’est de la richesse qu’au présent pour plein de dettes pour l’avenir....Et construire des immeubles vides à crédit et vendre des panneaux solaire à perte n’ont jamais enrichi personne...

      Quand aux USA, ils sont tout simplement « pragmatiques ». 
      Ils produisent quand c’est rentable, ils ferment la production quand ça n’est pas rentable. Mais eux au moins savent que la richesse ne vient que de l’échange et la compétitivité. et c’est pas demain qu’ils s’écrouleront...


      • Daniel Roux Daniel Roux 9 décembre 2014 17:33

        @ Spartacus

        « eux au moins savent que la richesse ne vient que de l’échange et la compétitivité »

        Comme les japonais ?

        Vous plaisantez ? Ou alors vous revenez d’un long voyage sur Uranus.

        Les étasuniens exportent du papier vert marqué « dollars » contre des marchandises. Ce sont eux qui disent « le dollar est notre monnaie, mais votre problème. »

        Leur dette publique est supérieure à la notre et leurs dettes privées sans commune mesure.

        Tous ceux qui veulent échapper à ce racket deviennent des ennemis à abattre, victimes de manœuvres subversives et de déstabilisations (Chine, Russie, Brésil, Venezuela, Iran..) ou carrément de guerres (Irak, Syrie).


      • Onecinikiou 10 décembre 2014 12:49

        Spartacus est un idéologue de premier ordre. Il est au libéralisme ce que les marxistes étaient au communisme. On sait comment tout cela a fini.


        Il tend à réduire le monde, ses lignes de failles, qu’à un vulgaire économisme - la loi du Marché, sa nouvelle idole - qui deviendrait l’horizon indépassable de toutes sociétés humaines.

        C’est le propre du reductionnisme, encore une fois comparable à ce que théorisaient fallacieusement nos penseurs marxistes du siècle dernier.

        Il ne comprend rien, de ce fait, à la réalité des rapports de force géopolitique, aux systèmes de valeurs, aux visions du monde qui s’affrontent avec fracas dans une lutte à mort, et dont le vecteur, l’arme économique, n’est qu’un des attributs.

        Spartacus ferait bien d’ouvrir son champ intellectuel et soumettre son idéologie - son anthropologie dixit de Besnoit - à une nécessaire, salvatrice et radicale critique, avant d’être emporté comme ses prédécesseurs, de même causes entrainant de mêmes effets, dans les poubelles de l’histoire.


      • agent ananas agent ananas 10 décembre 2014 16:48
        Le pétrole saoudien se vend moins bien depuis que le gaz de schiste est exploité.

        Faux. Le gaz de schiste US est exploité pour consommation locale (couvre 60/70 % des besoins US) et n’est pas en compétition directe avec les hydrocarbures saoudiennes qui sont exportées principalement en Europe et en Asie.
        Non le vrai problème n’est pas la surabondance des produits pétroliers mais la lassitude des pays producteurs à stocker des pétro-dollars surévalués qui ne reposent sur rien.

      • vesjem vesjem 9 décembre 2014 18:05

        @l’auteur
        ne pas prendre ses désirs pour des réalités


        • TSS 9 décembre 2014 20:51

           La Chine est actuellement la première puissance economique mondiale et elle detient

           70% de la dette americaine !Elle tient les USA par les co..lles... !!


          • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 9 décembre 2014 23:35

            @AhmedAnalyse intéressante.vente des hydrocarbures sont une malédiction pour leurs détenteurs, quels qu’ils soient.Un ouvrage déjà ancien (2007), mais toujours d’actualité :http://www.babelio.com/livres/Davis-Le-Stade-Dubai-du-capitalisme/25259

            Mike Davis visite Dubaï.Mike Davis, Le stade Dubaï du capitalisme, 2007.Roman Stadnicki

            Mike Davis a encore frappé ! Un an après la parution du Pire des mondes possibles (Davis, 2006), remarquable essai, documenté et engagé, sur la pauvreté urbaine et les bidonvilles, l’anthropologue américain nous livre, une fois de plus, le fruit de sa réflexion sur l’avenir de la civilisation moderne.Le stade Dubaï du capitalisme est un texte court et percutant publié aux « Prairies ordinaires », dans une nouvelle collection dédiée à la pensée critique. À travers le phénomène Dubaï, capitale économique des Émirats Arabes Unis passée en moins de trois décennies du statut de village de pêcheurs à celui de ville-État, Mike Davis dresse un tableau plutôt sombre du système économique, politique et social qui s’est mis en place dans cette nouvelle métropole de la péninsule arabique. Il en rappelle brièvement les principaux fondements : ultralibéralisme et hymne tonitruant au consumérisme1, mégalomanie de l’émir Mohammed al-Maktoum qu’il surnomme le « magnétiseur », discriminations contre les travailleurs asiatiques, etc.

            Ce texte donne donc l’occasion à son auteur de reformuler sa critique des rapports de domination et de se montrer plus véhément que jamais à l’égard de ce qu’il nomme « l’hypermodernité » et « l’hypercapitalisme ». Son argumentation repose sur un inventaire des éléments du gigantisme dubaïote et autres mégaprojets extravagants : l’urbanisme monumental des gratte-ciels, la prolifération des malls et des pôles high-tech, le nombre très important d’hôtels de luxe, « l’île-monde » artificielle très prisée par les plus grandes stars du show-business international et Dubailand, vaste projet de parc à thème où les répliques du Taj Mahal et des pyramides d’Égypte côtoieront un grand domaine skiable indoor et le plus grand zoo du Moyen-Orient.

            Mais l’intérêt de cet ouvrage ne réside pas tant dans le discours sur l’opulence économique de Dubaï ou sur la posture diplomatique opportuniste et stratégique de ses dirigeants ― perceptible notamment à travers les liens étroits entre le pouvoir et le monde des affaires ou encore à travers le rôle des institutions financières ― maintes fois restitués par le journalisme d’investigation2, ni même sur son implication dans le processus de mondialisation, déjà bien analysée ailleurs (Wirth 2002, Marchal 2001, Dumortier et Lavergne 2001), que dans un double apport original, sociologique et anthropologique.

            Dans un premier temps, Mike Davis, fort de son expérience dans l’étude des espaces de la pauvreté et des minorités, consacre la fin de son essai à l’envers du décor dubaïote constitué par les masses salariales immigrées exploitées, pourtant majoritaires sur le plan démographique. Il ne se contente pas de relater l’actualité des mouvements de protestation contre le non paiement des salaires et pour l’amélioration des conditions de travail qui ont eu lieu entre 2004 et 2006 sur les différents chantiers de la ville (défilés sur les autoroutes urbaines, interruption des travaux de Burj Dubaï, futur plus haut gratte-ciel du monde), mais il les replace dans le contexte social local. D’après Davis, les travailleurs asiatiques sont les « serfs invisibles » qui composent la base d’une pyramide sociale savamment édifiée par la famille régnante pour asseoir son autorité. C’est pourtant sur eux que repose le boom immobilier et, par extension, tout le développement de la ville. Et l’auteur d’observer dans ces rébellions les prémisses d’une fragilisation de la toute-puissance économique de la classe dirigeante et, par là-même, du modèle dubaïote.

            Dans un second temps, un apport majeur se lit en filigrane à travers l’analyse anthropologique fine qui est faite de l’urbanité dubaïote. Le texte de Mike Davis est suivi de celui de l’historien des idées François Cusset, Questions pour un retour de Dubaï, et tous deux apportent un éclairage précieux sur les grands principes de l’organisation spatiale de la ville. Lorsqu’elle évoque pour la première fois la désagrégation de l’urbs et le commencement de l’ère de la « non-ville », Françoise Choay limite son analyse aux villes occidentales (Choay, 1994). Or, Dubaï semble être aujourd’hui la mieux désignée pour illustrer ce concept de la « posturbanité », ou du moins son application au cadre géographique du Moyen-Orient.

            Mike Davis mentionne trois éléments de l’organisation de Dubaï, que l’on peut voir comme des indicateurs de posturbanité. L’ingénierie urbanistique d’avant-garde, avant toute chose, semble en être la base. Si elle séduit des architectes de renom tels que George Katodrytis ou Rem Koolhaas, Mike Davis la compare, non sans une certaine violence, aux projets imaginés par Albert Speer pour la capitale du 3e Reich. Puis, il évoque l’importation de modèles de développement occidentaux et le transfert tous azimuts de structures socio-spatiales « étrangères ». Ainsi Dubaï est-elle la « cité des mille et une villes », selon son expression. Elle emprunte à Las Vegas les aspirations à l’excès visuel, adopte la « stratégie de Singapour » pour le développement de son secteur commercial et s’ouvre, comme Hong-Kong et Miami, à l’investissement de ressortissants étrangers, britanniques, arabes et iraniens entre autres. Enfin, Dubaï n’échappe pas à la fragmentation ; elle semble même en avoir fait un principe urbanistique. Les liens sociaux, d’une part, en l’absence d’espaces publics, se restreignent à l’espace des communautés résidentielles fermées « à laTruman Show » et des « méga-enclaves » économiques autorégulées (zones franches, centres commerciaux, pôles de développement spécialisés dans la santé, internet et même… les échecs). D’autre part, les territoires quotidiens sont éclatés dans la ville qui s’étend désormais sur cent kilomètres de long, ce qui rend inévitable le recours à l’automobile et la multiplication des frontières internes.

            L’article de François Cusset explore un peu plus les configurations spatiales de Dubaï et à travers elles, le concept de posturbanité. L’auteur en présente trois formes caractéristiques : la translation, la transplantation et l’enclavement. Par translation, il définit les modalités de l’importation de ces fameux éléments extérieurs. Ces derniers sont d’abord finement sélectionnés parmi ce qu’offre de plus cher et de plus performant la modernité occidentale, puis décontextualisés et restitués dans un cadre inédit et, enfin, renforcés sur les plans technique et stylistique. Cette « stratégie du sur-jeu […] du dépassement de l’original » permet de compenser, dans une certaine mesure, le déficit historique et identitaire que présente la ville de Dubaï. Le phénomène de transplantation renvoie quant à lui à l’absence de socle naturel (en dehors du sable, unique ressource locale utilisée dans le développement de la ville) et au vide environnemental qui préexistait aux constructions. En effet, ni les matériaux de construction, ni la végétation, ni les denrées alimentaires ne sont produits sur place. Enfin, François Cusset rejoint Mike Davis sur la question de la multiplication des enclaves économiques et résidentielles qui donnent à Dubaï son aspect de « ville-gruyère » et qui s’insèrent dans cette logique, posturbaine donc, qui défie les ancrages territoriaux.

            Pour finir, on aimerait en savoir plus sur le fonctionnement des institutions locales, sur les jeux d’acteurs qui précèdent l’élaboration des différents projets urbains ou encore sur les réponses apportées par le pouvoir (et les ong) aux mouvements de protestation susmentionnés. Ces renseignements, seules des enquêtes de terrain plus longues que celles effectuées par Davis et Cusset auraient pu les apporter et, permettre de surcroît, d’effectuer une distanciation idéologique, qui n’a visiblement pas non plus présidé au travail de l’anthropologue Davis. Néanmoins, Le stade Dubaï du capitalisme apporte un éclairage nouveau sur le phénomène Dubaï, à « la rencontre d’Albert Speer et de Walt Disney sur les rivages de l’Arabie », selon la formule consacrée de Mike Davis, tout en présentant à partir de l’analyse de ses configurations spatiales atypiques, un souci évident de conceptualisation des nouvelles formes d’urbanité.

            Mike Davis, Le stade Dubaï du capitalisme, Paris, Les prairies ordinaires, collection Penser/Croiser, 2007, 88 pages.

            Bibliographie

            Françoise Choay, « Le règne de l’urbain et la mort de la ville », in Jean Dethier, Alain Guiheux (eds), La ville. Art et architecture en Europe : 1870-1993, Paris, Éditions du Centre Pompidou, 1994, pp. 26-35.

            Mike Davis, Le pire des mondes possibles, Paris, La Découverte, 2006.

            Brigitte Dumortier, Marc Lavergne, Dubaï et la mondialisation : du souk à la zone franche, Paris, Éditions du Temps, 2001.

            Roland Marchal, Dubaï cité globale, Paris, Cnrs, 2001.

            Eugen Wirth, Dubaï, un centre urbain moderne de commerces et de services dans le Golfe arabo-persique, Lyon, Cahiers du Gremmo, 2002.

            Note1 Le Shopping Festival, parrainé par les centres commerciaux de la ville, qui a lieu chaque année en janvier, tient lieu de fête nationale.2 Lire notamment les articles de D. Hirst, Le Monde diplomatique, 02/2001, C. Ayad,Libération, 07/01/2006 et D. Farah, Washington Post, 18/02/2002.

            • titi titi 9 décembre 2014 23:35

              « Le choc pétrolier qu’on n’attendait pas surprend à plus d’un titre »

              Euh... le choc vous surprend peut être, et vous ne l’attendiez peut être pas.

              Mais ca fait déjà plusieurs années que la presse économique en parle et détaille le scénario :
              1. Les Etats Unis se retrouvent avec un excédent de charbon produit du fait de l’utilisation du gaz de schiste.
              2. Leur charbon inonde la marché mondial et son prix chute (2011 135$ / tonne 2014 : 52$/tonne)
              3. Dans le reste du monde, les centrales à gaz et mazout ferment au profit des centrales à charbon
              4. Le prix du gaz et du pétrole baisse.

              Donc rien d’étonnant.

              Ajoutez à cela la baisse d’activité due à la crise, et voilà...

              Il y a seulement quelques années, les intervenants d’AV nous annonçait le pic oïl et la fin de la civilisation occidentale.

              Bah c’est pas encore pour cette fois.

              Par contre ce gaz de schiste est vraiment une révolution !!
              Les américains n’ont plus besoin des Saoud.
              Les pays des BRICS qui dépendent des exportations d’énergie perdent beaucoup.


              • Croa Croa 10 décembre 2014 00:05

                Ça ne vous viendrait pas à l’esprit que personne ne contrôle plus rien  ?
                *
                Les pétroles de schiste seront de toute façon un feu de paille. Pour les bandes armés ayant prit le contrôle des puits en zones politiquement déstabilisés (par l’OTAN en général !) la rente durera plus longtemps je pense. Bref le pic pétrolier c’est maintenant juste au moment où certains doivent s’en passer plus ou moins. Les prix remonteront un jour et vous verrez que ce ne sera pas une bonne nouvelle !


                • titi titi 10 décembre 2014 22:46

                  « Les prix remonteront un jour et vous verrez que ce ne sera pas une bonne nouvelle ! »

                  Cré vingt diou c’est ben vrai !! après le beau temps la pluie !!!

                  Donnez nous donc une date pour voir ? Sinon ce n’est pas sérieux.

                  Les gaz de schistes sont peut être un feu de paille... en attendant la tonne de charbon a perdu 60% et le pétrole chute. Les Etats Unis sont quasi au plein emploi, et leur économie carbure comme jamais.


                • Le Poilu Le Poilu 14 décembre 2014 12:31

                  Carbure comme jamais ??? L’économie américaine ? Rien n’est moins sûr :
                  http://lesmoutonsenrages.fr/2014/01/06/quelques-chiffres-effarants-sur-letat-de-leconomie-americaine/


                • Le p’tit Charles 10 décembre 2014 08:55

                  Attention..le patron en ce moment c’est la Chine pas les USA qui gesticulent à déstabiliser certaines régions avec l’aval des Chinois...Ils sont les décideurs et l’Amérique et ses petits valets de simples exécutants...Toute les décisions passent par Pékin...


                  • titi titi 10 décembre 2014 22:48

                    Faut arrêter la fumette.


                  • Laulau Laulau 10 décembre 2014 11:33

                    Un article très inégal où des théories fumeuses sont déduites d’ analyses parfois exactes.

                    "Les politiques d’assouplissement monétaire « non conventionnel » (QE) ont constitué un véritable miracle pour l’économie américaine, et beaucoup moins en zone euro. Les QE ont limité la dépression économique dans le monde.
                    « 

                    La monnaie de singe peut faire des miracles, mais ça ne dure jamais très longtemps. L’exploitation des gaz et pétroles de schistes en est un très bon exemple. C ’est l’argent facile qui a permis leur exploitation aux USA malgré des coûts prohibitifs Et aujourd’hui les compagnies qui les exploitent vendent 60$ des barils de pétroles qui leur coutent 85$ sans que personne ne trouve ça bizarre. Pourtant lorsque Bernard Madoff proposait des rendements mirobolants à ses »amis" on a moqué ces gogos qui s’étaient laissé avoir par une pyramide de Ponzi, quand se moquera-t-on de ceux achètent des titres gonflés au gaz de schiste ?


                    • Laurent 47 10 décembre 2014 12:21

                      Ne vous inquiétez pas trop ! Quand les Etats-Unis auront détruit toutes leurs nappes phréatiques avec l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste, et se seront aperçus que la baisse du brut qu’ils ont eux-même organisé pour nuire à la Russie, à l’Iran, et à la Chine, est en train de les empêcher d’exporter leur propre gaz et pétrole devenus trop cher, je vous parie que le prix du pétrole va remonter à vitesse grand V ! Et même si le billet de Monopoly ( le dollar ) est dévalué pour favoriser les exportations, cette monnaie de singe va être rapidement concurrencée par la monnaie commune des BRICS qui unit, ne l’oublions pas, d’importants pays gaziers et pétroliers.


                      • Laulau Laulau 10 décembre 2014 12:36

                        ...est en train de les empêcher d’exporter leur propre gaz et pétrole devenus trop cher

                        Le gaz de schiste est trop cher depuis le début de son exploitation qui n’a été possible que par des injections massives de crédit. En fait il s’agit plus d’un gaz de dollar que d’un gaz de schiste.


                      • paisiblenuit paisiblenuit 11 décembre 2014 17:45

                        je suis asse d’accord avec cet article très documenté , personnellement j’insisterais plus sur le conflits ukrainien,c’est une manière d’affaiblir Poutine qui a déjà fait ces preuves dans le passé !

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