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Accueil du site > Tribune Libre > Veritas tantam

Veritas tantam

"... potentam habet ut non subversi possit"
Tel est le titre du dernier livre de Olivier de Kersauson navigateur, chroniqueur et écrivain français. Ce livre n'a à part un chapitre presque aucun lien avec la mer.

S'il est connu pour ses qualités de marins, Olivier l'est aussi pour son franc-parler et son refus de se soumettre aux règles préétablies.

C'est pour cela qu'après avoir rappelé les idées du livre, je lui écrirai une lettre ouverte.

Préface "Veritas tantam"

"Garder le cap au milieu des tempêtes et rester libre dans une société de plus en plus contrainte et ne pas sombrer dans les idéologismes ? 

Je ne suis pas plus coupable de ce que je pense que vous ne le serez de votre haine lorsque vous m'aurez lu. Le problème des souvenirs, c'est qu'ils appartiennent au passé. Je voudrais, à rebours, avoir des avenirs, autrement dit des situations que je vois, que je pressens, que j'aime à deviner, à prévoir et qui auront court dans quelques années. Ca serait formidable. Ne plus vivre au présent mais "vivre à l'avenir". J'ai toujours mesuré que tout n'était pas éternel. C'est pour cette raison que j'ai fait mille choses qui me faisaient marrer. Je n'allais quand même pas m'emmerder à attendre d'être vieux pour rire".

Le livre est découpé en petits chapitres.

Chute libre / Le monde vacille / Insécurité sociale / Le 'iel' comme symptôme / Vertu dévoyée / L'illusion du vivre-ensemble' peut-être ? / La distribution est la clef / Quid du bon sens / Faire sens / La peur / Notre impuissance viatique / Avant le voyage appelait le rêve / Géopolitique / Retour sur soi / La croyance de l'humanité électronique de la vie apparente / Le temps c'est la mer : Le suicide / La parabole du canoë / Déni des fumées noires de leurs cauchemar / Le bonheur comme aptitude à s'enchanter / Etant vivant / il peut pleuvoir / Le flou du monde / Le grec et le latin / Faiblesse / Liberté / Appartenir à la géopolitique.

Idées du livre "Veritas tantam" 

  • La victimisation identitaire
  • Produire, ce n'est pas dans la plainte
  • Le naturel contre l'artificiel des techniques intellectuelles et émotionnelles
  • L'adaptation fait loi
  • L'épiphénomène considéré comme plus important que le phénomène
  • Nivellement par le bas.
  • Médias pour suivre la vitesse ne réfléchit plus par la bavardage mondialisé
  • La vertu pour s'améliorer mais sans vivre, sans élasticité jusqu'à l'imposture
  • Ensemble dans la convivialité est trop complexe
  • Le rêve du projet et du peut-être
  • L'impatience apporte la frustration.
  • L'affirmation apporte la violence sans certitude
  • Plus rien à rêver
  • La pensée est uniformisée 
  • On fabrique en spéculant et on distribue en Occident En Russie on ne distribue pas.
  • S'éloigner des réalités signifie entrer dans le système
  • Le rêve du sublime apporte le tragique et l'utopie
  • Le communautarisme c'est adhérer à un club de plus en plus foireux
  • Etre responsable par la conjoncture
  • La peur est salvatrice pour juger l'information mais ce sont des fakes
  • Les équations ont trop d'inconnues
  • On veut tout et tout de suite par l'incongruité d'un idéal.
  • Le voyage est devenu des "déplacements" à des dates précisées à l'avance où il doit faire beau sans curiosité avec l'espoir de voir la même chose ailleurs sans distinction. 
  • Les lois sont l'esprit profond des sociétés sans spontanéité
  • Le positivisme avec un optimisme aveugle, béat avec des passions plutôt que par des illusions entre les plus doués et les plus tarés dont les ignorances sont similaires.
  • Nos impuissances ne sont pas une hypothèse mais un axiome.
  • L'égalité nait de l'humilité.
  • Croire est pratique pour fabriquer des interdits et être moins médiocre par le matérialisme. Notre monde est composé de ceux qui n'ont pas compris. Les rituels de mort sont codifiés par croyance de la vie d'après. Des lieux sont des paradis et d'autres sentent la mort où des fantômes rodent. La bonne religion est la sienne et celle des autres est fausse. La pensée mène à la croyance par les honneurs.
  • Rien n'est figé et immortel. Je me méfie de ceux qui ne prennent jamais de risques. Ils ont des cerveaux foireux dans un mode virtuel. Leur faiblesse les rend dangereux par l'égoïsme, la bêtise, la lâcheté. 
  • Le cartésien génial côtoie l'émotionnel par ses intuitions.
  • Je n'ai jamais voulu à être aimé. J'ai voulu vivre. Le regard des autres m'indiffère. Je gère une équation imparable. 
  • Inventer pour se marrer par le dérisoire, sans jugement des autres et être content de soi, sans pourrir celle des autres.
  • Les mères transmettent le gros du gâteau, la famille, l'amour. 
  • La bonne humeur sent la sueur qu'il faut combattre pour être intéressante à s'esbaudir de ressources, à oublier les chagrins et à rêver avec le devoir de survivre selon des normes connues. Seul l'imaginaire peut faire sortir de la dépression. Ce qui va bien au présent est important avec un avenir comme le fait le goret.
  • De toute façon, la régression est la seule voie possible considérée comme absurdes par les religions au profit d'une sorte de bien-être
  • Les fantômes n'existent plus remplacés par une humanité électronique de la vie apparente.
  • On doit se plaindre de son intelligence et pas de sa mémoire en se positionnant dans les réalités sans être armé par les violence que nous subissions comme dans une navigation à vue par gros temps sans se plaindre. 
  • Les Français se lamentent de tout en s'infligeant une peine supplémentaire en pensant à ce qu'ils pourraient encore. Les revendications n'apportent pas le joie. 
  • Le matériel a de l'importance de son maintenant sans être vital puisque une vie magnifique a plus d'intérêt que l'argent et le temps.
  • Etre jamais gêné par sa différence avec l'autre dans une grande solitude et sans avoir à partager ses pensées. Le bonheur n'est jamais en solde en accord avec soi-même avec le devoir d'être content en considérant d'avoir de la chance comme privilège à s'enchanter et un devoir vis-à-vis de ceux qui ne sont pas invités.
  • Seul le dérisoire a du sens
  • L'immédiateté a dépoétisé le monde qui n'est viable que par le flou.
  • Avec l'abandon du grec et du latin, on a fabriqué des idées fausses en traduisant pour comprendre la version et le thème dans un vocabulaire interprété à tort et à travers.
  • Le propre d'une culture est d'être éradiqué par une autre. 
  • C'est en s'adaptant par la formulation des choses que tout a changé avec un principe de précaution.
  • La vie est un mirage né de l'ignorance relative face à un infini inimaginable. 

Postface

"Je me rend compte que je suis un vieillard sympathique et ça s'arrête là. Je ne m'ennuie jamais. Avec le cerveau en rétrécissement la moindre pause me demande une demi-heure de réflexion. J'ai un encéphalogramme qui est comme les œufs au plat complet. Le dimanche, c'est le jour de la semaine où, les autres font comme nous". 

Lettre ouverte de "Réflexions du Miroir"

Cher Olivier,

J'ai eu l'occasion dans ce journal "Réflexions du Miroir" de parler de vous. J'ai retrouvé quelques idées que vous aviez déjà exprimées avant d'écrire ce livre.

Je possède deux de vos livres : "Ocean's songs" et "Le monde tel qu'il me parle". Des livres qui parlaient déjà de phase du navigateur sur les océans du globe, de manière de penser et par là, de votre philosophie de vivre.

Ma rubrique "Voyages" est peut-être celle qui a le plus d'articles à son actif.

Je partage évidemment plusieurs idées de "Veritas tantam", bien qu'en tant que terrien, les vérités de voyages ne sont pas les mêmes. Je suis aussi entier que vous. Sans tergiversations avec autrui. Rien à voir avec le fait d'avoir des convictions qu'il leur faudrait défendre ensuite pour exister. Vous êtes croyant. Je ne le suis pas. Vous haïssez tout ce qui tourne autour du numérique avec la réflexion "Il n'existe plus que l'humanité électronique de la vie apparente". J'ai fait mes classes à ses débuts dans le domaine du numérique. Rien à voir avec celui que l'on connait aujourd'hui. En voyant ce qu'on en a fait, je dis que je suis vintage dans un paysage plutôt rétro. 

Mon billet "La solitude, ça n'existe pas" parle des avantages de la solitude dont je suis un adepte. "Le monde comme il me parlerait si j'osais." était plus particulier. J'y ai écrit un sketch entre Nicolas Bedos, comme avocat du diable et vous. Je l'ai relu et m'en suis amusé une nouvelle fois. Il était publié après le tragique accident de Florance Arthaud, morte dans un accident d'hélicoptère alors qu'elle avait échappé par miracle une mort certaine comme celle de Eric Tabarly dont vous avez été le second pendant huit ans. Il vous avait surnommé "idole des houles". Ii vous a fait découvrir la Polynésie française, où vous vivez aujourd'hui. 

Capture d'écran 2024-05-01 192010.png

Dans le billet "Changer tout "  vous ne faites qu'envoyer une carte postale de Tuamotu. Sachez qu'on ne change pas tout dans une vie. On évolue en suivant la flèche du temps.

- Plus le temps de réfléchir. Tout est rapide et compliquer à décider et à juger à toute allure. Notre monde se bouscule et s'entasse sans penser, sans préméditation avec seulement de la réactivité en écho dans l'anonymatdites-vous.

- Votre cadet de trois ans, je ne crois pas mais je pense toujours. J'ai tout le temps pour réfléchir avec préméditation, peut-être mais dans l'anonymat le plus complet, très certainement. Je n'ai pas votre notoriété et je ne la revendique pas. Vous l'avez gagné grâce à la renommée et des sponsors commerciaux. Vous ne me verrez jamais à la télé. Je vis à l'abri des palmiers et des cerisiers en fleurs "en s'foutant pas mal du regard oblique des passants honnêtes" comme le change Brassens. L'autodérision et la parodie sont mes chevaux de bataille. 

On peut vivre avec ses contemporains sans partager ni leurs goûts ni leurs idées à chasser la vanité, le mépris et la suffisance. Je ne distribue pas de bonnes notes. et n'ai pas de leçons à donner

- Je ne pourrais mieux dire. La semaine dernière je reprenais la chanson "Nous" de Julien Doré dont les paroles sont très explicites à ce sujet.

"On ira voir la mer Voir si les gens sont fiers Imaginer monter l'eau Bien qu'on n'ait rien su faire

On n'a plus rien à perdre Un peu de ventre et d'égo Et quelques langues à défaire Pour les revoir se plaire

Nous, nous, nous Nous on s'en fout de vous Vous pouvez prendre tout Tant qu'on est tendre nous

On ira voir la mer Voir si la lune éclaire De quelques têtes hors de l'eau Un monde où tout se perd

Demain c'est juste hier Un peu laissé sur le dos Un peu blessé par les pierres Qu'on n'a pas voulu perdre

- Je reste étanche au monde du numérique.

- Comme beaucoup de "Geeks fantoches" à nos âges. Je n'ai pas été étanche au numérique puisque j'en ai été "Un Geek avant l'heure". Aujourd'hui, je suis devenu très vintage en faisant un bilan sous forme de débit et de crédit, de pour et de contre qui doivent rester en équilibre dans la balance à l'échéance du temps pour rester en conforme à l'idée qu'un comptable se doit de respecter. Aujourd'hui, je suis toujours progressiste et pas conservateur, parce que sinon, je serais devenu un renégat pour les 40 ans qui ont précédé ma retraite.  

- Nous n’avons pas les moyens de nos rêves. Pour voler il nous faut un avion, pour aller sur l’eau, un bateau. Nous n’avons que des prothèses. Comme la mer borde les îles, elle aide ces îles à rester jeunes ".

- Exact. Dans le fond, je suis quelque part insulaire vu le nombre d'îles visitées sur terre mais sans les avoir abordées par la mer. Je marche, je jogue et je vélote avant de prendre les engins que vous citez. Après la classe, quinze ans, blogueur comme l'écrivait, en 2010, Voris Vian un "Gladiateur près du radiateur" avec la signature "L'enfoiré". Ensuite une mutation par un journal personnel en signant "Allusion". 

- Aujourd'hui, on ne voyage plus : on se déplace comme des représentants en cravate et bonnet de bain. On ne compte que sur la cure de soleil. On est soumis aux règles du voyage, à un "état de disponibilité" dans une joie profonde et enfantine à cingler vers un ailleurs salvateur pour rentrer dans un nouveau décor à pas comptés et sans appartenance quelconque. Jadis, le temps du voyage appelait le rêve. Voyager ce n'est pas être témoin, mais du plaisir pour servir la beauté du monde. La fin du voyage en mer, c'est la fin de la fête. Le voyage reste sans souvenirs, mais juste des impressions.

- Je suis obligé de vous contredire quelque peu même si pour plusieurs voyageurs de notre temps, vos citations sont exactes. En général, après le travail, les vacances sont des breaks très limités dans le temps. Pour ce mois de mai, les travailleurs comptent les ponts à prendre pour économiser des jours de liberté. A ce sujet, j'ai des souvenirs sous forme d'anecdotes et des impressions qui s'obstinent à rester dans ma mémoire. Ne croyez-vous pas que vous êtes une exception et qu'en général, on gagne sa vie enfermé derrière des murs et qu'à terme, on rêve de quelques jours de vacances au bord de la mer et pas pour le voyage dans les bouchons sur les routes. Pourquoi ? Parce qu'on est obligé d'arriver à destination le plus rapidement possible pour jouir du temps maximum sur place et mettre les doigts de pieds en éventail. Quitter ses collègues et son chef direct qui deviennent parfois plus cathos que le pape.  

- Ma pensée ne se repose qu'en mer. Je ne fuis pas mes semblables. D'abord pour être honnête, ils ne m'intéressent qu'assez peu pour que je les boude vraiment. Je n'ai pas de plaisir à écrire et pas la joie de trouver les mots.

- Je me repose dans un lit sur la terre ferme sans vaciller, sans tanguer mais je tourne avec le mouvement de la Terre sans même m'en rendre compte. J'écris pour mon plaisir. Mais c'est vrai qu'il y a des "Secrets d'écriture". Je ne boude jamais très longtemps grâce à mon autodérision. Je suis bruxellois et pas français. C'est pas peu dire.

Si vous ne connaissez pas le Cactus en voici un qui parle de l'Eurovisionpodcast

.

Pas convaincu ? Le sketch sur Pascal Praud au Grand Cactus alors, il parait qu'il a fait sensation en France sur TikTok. Il décrit très bien l'ambiance de vos compatriotes terriens que j'ai appris à connaitre pendant 19 ans sur le site agoravox.fr. 

Capture d'écran 2024-05-02 150447.png

Sur Agoravox, il y a longtemps, on peut y lire à mon sujet : "L'enfoiré est un belge qui pense (eh oui… je sais) et en plus, il ne se soigne pas. Il pense beaucoup même : ses pensées, il nous les livre au rythme d'un article par semaine avec pas loin de 50 articles sur Agoravox dans l'année passé. Et il pense à tout en plus : libertés individuelles, laïcité, politique italienne, politique française, éducation, histoire, Internet, arts, économie, entreprises, et j'en passe. Il pense aussi plutôt bien car c'est toujours un plaisir de le lire. Ancien informaticien, c'est peut être à force de faire fonctionner ses monstres de calcul qu'il lui est venu ce curieux concept que les idées et la réflexion peuvent changer le monde si on utilise un puissant levier pour les faire passer dans l'opinion. Bizarre non ? En tout cas, l'enfoiré, "Honni soit" comme on dit".

- Vicomte, septième d'une famille de huit enfants avec un ancêtre Robert de Kersauson prit part à la septième croisade, je me devais de sortir de l'ordinaire dans les "Grosses têtes". 

- Oui, mais non. J'ai pas dit le contraire ; Fils unique, j'effectue la nième croisade mais sur le plancher des vaches. Je n'ai pas été vicomte, mais j'ai fait des comptes (avec un "p" plus). Nous avons aussi nos "Grosses têtes" dans l'émission "Salut les copions". Le Best of de ce lundi avait Jean-Luc Foncq alias Sttellla à bord. Début du podcastpodcast

 

Les questions auxquelles il vous faudra répondre avant d'aller voir les solutions à cette adresse.

- J'ai de mauvais souvenirs de mes études chez les jésuites. Après mon Baccalauréat et mon cours d'économie en faculté, j'ai très vite renoncer dans cette voie. La religion est bien pratique.

- Cela ne m'étonne pas. J'ai fréquenté un athénée avant d'aller à l'ULB, où l'on chante d'entrée de jeu, encore à jeun, "à bas la calotte". J'avais des antécédants familiers mécréants. Je n'ai fait que continué la lignée. J'ignore où vous trouvez le côté pratique à la religion sinon de pouvoir se décharger de ses responsabilités "au nom d'un Dieu" avec le désagrément de devoir prier avec un genou en terre ou en embrassant le sol. 

- J'ai aimé le latin et le grec.

- Heureusement que j'ai Bernard de orthogaffe.com qui m'explique avec humour l'origine de ces mots auxquels on donne une orthographe avec un manque de logique parce que trop complexes.

- Je rêve d'appartenir à la géologie du monde. La liberté est un mirage physique, biologique, restreinte, née de l'ignorance et construite par le savoir, prisonnière de nos impuissances au milieu de nos contraintes et croire est pratique.

- La géologique du monde comme vous espériez en faire partie, passe par la géopolitique du monde avec des artifices et des artefacts qui ne sont pas à la portée de tout le monde.

Mon premier voyage initiatique fut en auto-stop pour la Grèce via l'Allemagne et la Yougoslavie.

- La Grèce fut aussi un voyage initiatique mais d'un autre ordre puisque ce fut un voyage de noce. La Yougoslavie, c'était bien avant les guerres des années 1990, Pendant ou après, un peu moins. Je n'ai jamais fait d'auto-stop même si, très jeune, j'avais pensé faire le tour du monde en 2CV. 

- J'ai été marié de 1958 à 2005, année où mon épouse décède. De 1978 à 2009, les "Grosses Têtes" sur RTL m'ont pris à bord pour me requinquer. Je me suis remarié religieusement sur le petit atoll de Fakarava en 2014, avec ma compagne polynésienne Sandra, rencontrée dans les îles Tuamotu au levé du soleil, bien plus beau qu'à son couché.

- Marié depuis 1972 avec la même épouse. J'ai remarqué que votre livre n'est pas une répétition des précédents. C'est plutôt un témoignage de votre état d'esprit actuel comme une sorte de "testament". Je ne suis pas un vieillard sympathique comme vous mais ça ne s'arrête à cela. La vieillesse est dans la tête. En fait, on est toujours soit plus jeune, soit plus vieux qu'un autre. J'ai écrit "Vieillir en douce " et cette douceur peut avoir des chocs et des contre-chocs. Je préfère aussi le levé du soleil que le couché. Le 30 avril, on apprenait la mort de l'écrivain Paul Auster à l'âge de 77 ans. J'approche très rapidement à cet âge. Ce lundi, c'est le tour de Bernard Pivot qui prend ses quartiers d'hiver à 91 ans, atteint d’un « mal » au cerveau. Il incarnait le livre. Ses livres le prouvent : "La mémoire n'en fait qu'à sa tête,", "Lire !", "Mais la vie continue" . La vie a été pour lui une suite d'"apostrophes" parfois, elle peut être une anastrophe ou finir par une catastrophe.

Dimanche dernier je lisais ces conseils dont vous êtes experts et d'autres que vous avez peut-être perdus.

La peur de vieillir se traduit sous différentes formes d'anxiété. Comme l'appréhension de se rapprocher de plus en plus de la mort. Elle peut se manifester pour des raisons de santé, ou par simple angoisse de se retrouver seul et d'être oublié. Ces pensées peuvent envahir certains d'entre nous au point d'avoir des crises de panique qui les paralysent ou les handicapent au quotidien, les empêchant d'être véritablement heureux. Cette peur, ou phobie, est aussi connue sous le nom de gérascophobie et peut se déclencher à la suite d'expériences négatives. Elle peut s'intensifier à force d'être confrontée à des publicités destinées uniquement aux jeunes. Votre estime de vous, votre santé psychologique et votre bien-être peuvent être impactés. Même si cela prend du temps, vous pouvez prendre des mesures qui vous aideront à surmonter votre peur. Les conseils suivants peuvent vous aider à vous sentir mieux par rapport au temps qui passe. Votre attitude détermine comment vous percevez les choses. Acceptez la vie comme elle est et que le fait de vieillir en fait partie vous rendra moins anxieux, et vous vous sentirez plus léger. Au lieu de compter le nombre d'années qui vous reste, pensez plutôt à toutes les expériences qui vous attendent et que vous avez encore la chance de pouvoir vivre. Plutôt que de regretter votre jeunesse, soyez reconnaissant envers ce que vous avez accompli au cours de votre vie. Apprendre à s'aimer requiert beaucoup de temps et nécessite d'accorder une importance inconditionnelle à votre bien-être ainsi qu'à votre bonheur, comparé à l'estime de soi qui concerne la confiance en soi. Au lieu de réprimer vos sentiments, reconnaissez-les et acceptez ce que vous ressentez. Accorder du temps pour les choses qui comptent pour vous, vous aidera à vivre une vie plus joyeuse et plus épanouie. Ne perdez pas votre énergie à ressasser ce que le passé aurait pu être. Concentrez-vous sur ce que vous avez maintenant en vivant dans le présent. Prenez le temps d'apprendre à vous connaître et d'établir vos valeurs. Vous aurez plus de chances de vivre une vie qui fait sens à vos yeux. Trouvez du temps pour faire du sport et vous nourrir correctement chaque jour, améliorera considérablement votre bien-être : vous aurez plus d'énergie et vous vous sentirez bien dans votre peau. Vieillir ne veut pas dire que c'est la fin de votre vie ! Vous réaliserez qu'il y a de la beauté dans chaque étape de la vie, et que vous apprendrez à vivre d'une manière plus épanouissante avec l'âge. Vous vous connaîtrez davantage et comprendrez ce pour quoi vous vous battez. Il est difficile d'être reconnaissants envers ce que nous avons lorsque nous sommes déprimés, mais vous pourriez améliorer votre bien-être général de cette manière. Commencez par faire un état des lieux des choses qui sont fondamentales pour vous, comme votre santé, vos amis, votre famille, votre animal de compagnie, vos capacités et votre maison. Avec l'âge, nous réalisons à quel point la vie est précieuse. En rendant chaque moment inoubliable, vous vivrez une vie inspirante et trouverez votre raison d'être. Trouvez du temps pour vos amis et votre famille est déjà un objectif en soi. Vous créerez des souvenirs qui vous rempliront de joie. Il est facile de vous positionner en tant que victime lorsque vous rencontrez un problème. Pour mieux affronter les aléas de la vie, percevez-les comme une aventure ou un défi à relever. N'hésitez pas à chercher de l'aide auprès d'un professionnel si besoin ! Cultiver votre altruisme peut être source de bonheur, vous pourrez valider les sentiments et les émotions des autres, et les aider lorsqu'ils ont besoin de vous. Mais faites attention à vous, vivre pour les autres ne signifie pas se négliger soi-même. Réécrivez l'histoire en songeant à ce que vous souhaitez laisser derrière vous. Il peut s'agir de dons philanthropiques ou de souvenirs que vous avez partagé avec d'autres personnes. Il est parfois difficile d'ignorer les succès des autres sans se sentir envieux, mais vous comparer ne fera que vous priver de votre joie. Avoir des habitudes qui vous font plaisir vous aidera à faire de meilleurs choix. Vous pouvez commencer par écouter de la musique en préparant votre café, ou en sortant faire une balade en nature. En vieillissant, les gens ont tendance à ralentir, par choix ou par nécessité, ce qui laisse plus de temps pour penser et ressasser ses peurs. Affrontez-les dès qu'elles arrivent pour ne pas vous laisser submerger. Il est normal de vous demander qui prendra soin de vous, ou comment vous paierez pour les choses dont vous avez besoin. Organiser votre futur en établissant un plan à l'avance, vous aidera à vous détendre sur le sujet. À votre âge, vous n'avez besoin de la permission de personne pour faire les choses que vous appréciez. Explorez le monde autour de vous en visitant les villes environnantes ou plus excentrées. La société nous rappelle sans cesse que la beauté est associée à la jeunesse, ce qui peut vous créer des insécurités au niveau de votre apparence et impacter votre estime de vous. C'est une peur tout à fait légitime, mais vous devez apprendre à reconnaître le positif dans chaque étape de la vie, pour surmonter votre peur de paraître plus âgé. La beauté existe sous une multitude de formes. Apprenez à apprécier la beauté qui se trouve autour de vous et dans chaque personne. Mettez de côté les idées véhiculées par la société sur l'apparence que nous devrions avoir, et vous serez en mesure d'apprécier votre personne. Le stress n'affecte pas seulement notre état émotionnel, mais aussi notre apparence physique. Il peut modifier les protéines de notre peau, réduire son élasticité et favoriser les rides. Apprenez à gérer votre stress grâce à plusieurs techniques, comme des légers exercices, la méditation ou même la sieste. En portant des choses dans lesquelles vous vous sentez plus à l'aise, vous remarquerez que vous vous embellirez car vous vous sentirez mieux dans votre peau. En vieillissant, nos corps changent et notre style aussi ! C'est le moment de trouver celui qui vous convient. Ne laissez pas le marketing ou les gens vous influencer et déterminer ce qu'est la beauté ! Une fois que vous aurez surpassé votre peur de vieillir, vous comprendrez que la santé et le bonheur est ce qui importe vraiment. Avoir vécu la vie à 100% vous aidera à accepter cette étape. Lorsque que vous reconnaîtrez que vieillir fait partie du cycle naturel de la vie, vous vous sentirez beaucoup plus léger." 

Deux périodes de vie complètement antagonistes ou complémentaires ?

Moi, qui aime le côté parodique en toutes choses, je dois avouer que n'ai pas trouvé beaucoup d'humour dans votre livre. Mais je peux me tromper. Vos vérités différentes ont des points de vue avec des puissances variables. Vous avez trois vies.

Avant pour vous c'était...

Maintenant à l'âge de près de 80 ans, c'est le repos du guerrier.

A Brest, peut-être chantez-vous la chanson suivant quand la houle est forte

A Tuamotu, c'est plutôt une autre houle déhanchée qui vous attend

Alors à chacun de choisir sa vérité...

 

Allusion


Moyenne des avis sur cet article :  1.2/5   (15 votes)




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19 réactions à cet article    


  • rogal 7 mai 13:12

    Subversi  ? Subverti dans le titre officiel. Ce devrait être subversa, me semble-t-il.
    Qu’un fort en thème nous départage !


    • rogal 7 mai 13:19

      @rogal
      Laconique ! Que vous en semble ?


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 mai 13:31

      @rogal
       
       je ne suis pas fort en thème latiniste et n’ai ma prétention de départager qui que ce soit, mais en revanche,
      plutôt que ceci : ’’qui auront court ’’ 
      j’aurais écrit cela : « qui auront cours »
       
      @Réflexions du Miroir

       
       La rubrique ’’Le livre est découpé en petits chapitres.’’ est un fourre tout dans lequel on trouve à boire et à manger : autrement dit un fourre-tout de tout et n’importe quoi.
       
      Je n’ai pas lu votre lettre ouverte. Pardon. Plus tard peut-être.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 7 mai 14:02

      @rogal
        Merci. Bien vu... c’est bien « subverti » qu’il fallait lire.
        Mes connaissances en latin remontent à plus de 60 ans. 
        J’ai corrigé dans la version finale de ce billet à la fin de semaine sur mon site.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 7 mai 14:13

      @Francis, agnotologue
        Vous auriez bien fait d’écrire « qui auront cours ».
        J’ignore si Olivier avait voulu un fourre-tout de ses chapitres.
        J’ai lu son livre en un jour en prenant des notes de ses idées.
        Comme il le dit dans la vidéo du 20h, il n’aime pas écrire. 
        Il y a aussi cette autre vidéo au sujet de son livre comme complément.
        


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 7 mai 14:27

      @Francis, agnotologue
       Ma lettre ouverte n’a pas beaucoup d’importance, ce sont de petites différences d’opinions.
      C’est ce qui la suit qui commence par « Dimanche dernier je lisais ces conseils dont vous êtes experts et d’autres que vous avez peut-être perdus.  ». 


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 7 mai 14:30

      Ma lettre ouverte n’a pas tellement d’importance.
      C’est surtout ce qui suit « Dimanche dernier.... » qui est important.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 7 mai 14:33

      Restons en latin....
      ’Repetita placent" de l’aphorisme de Horace qui déclare que cela ne plaira qu’une fois, tandis que telle autre répétée dix fois plaira toujours.

       smiley


    • Seth 7 mai 15:41

      @rogal

      C’est le verbe subvertere (donc ça doit faire subverti subvertum) et non un adjectif. Donc c’est un participe passé. Donc ça me semble bon...

      Mais c’est vieux tout ça. smiley


    • Seth 7 mai 15:54

      @Seth

      Mais subvertere ne veut pas dire anéantir. S’il m’en souvient....

      Et au lieu de toute cette tournure on aurait pu utiliser un participe futur négatif. Me semble-t-il...

      Ca aurait été plus court et plus frappant.

      Me semble-t-il. smiley


    • Seth 7 mai 16:04

      @Réflexions du Miroir

      Bis repetita placent... Interprétation brillante.

      Perso je ne prends pas ce risque et je préfère dire que bis repetita non semper placent. Comme ça je ne prends pas de risque. smiley


    • Seth 7 mai 16:10

      @Seth

      Tout comme en ce moment, on devrait entendre les contestataire de la macronie déclamer à l’assemblée « Quo usque tandem Macrone abutere patientia nostra... » smiley

      Quoique me diras-tu il ne faudrait pas s’arrêter à la déclamation...

      Mais c’est un vieux souvenir de l’exorde ex abrupto type des discours que j’ai eu à potasser autrefois. smiley


    • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 7 mai 19:05

      @Réflexions du Miroir
       
       ’’C’est ce qui la suit qui commence par « Dimanche dernier je lisais
      ces conseils ... ». 

      ’’
      >
      Oui, c’est intéressant.


    • rogal 7 mai 20:44

      @Réflexions du Miroir
      Que veut dire ’’répéter dix fois’’ ? Pour simplifier prenons le cas de ’’répéter deux fois’’.
      Dans le bon usage français actuel, en répétant deux fois un certain événement, ce dernier est produit trois fois en tout, la première fois à laquelle s’ajoutent les deux répétitions.
      Il se pourrait bien qu’en latin on comptât autrement ; que répéter deux fois doive être compris comme produire deux fois, la seconde reproduisant la première.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 8 mai 08:31

      @rogal
      Cela vaut une discussion : 
       smiley

      Sujet : Répète et Répépète sont sur un bateau

       Répépette tombe à l’eau. Qui reste dans le bateau ? 

       Répète  smiley



    • rogal 7 mai 16:15

      À la réflexion, ça doit être un infinitif passif ; d’où subverti.

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