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Philippe Astor

Philippe Astor

Journaliste free-lance et blogueur, observateur attentif de l’impact des nouvelles technologies sur l’économie de la musique et des médias, par ailleurs libertaire ouvertement cohn-bendiste et pro-européen, parfois qualifié d’ultra-libéral par certains et de crypto-communiste par d’autres... et qui l’assume très bien.

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  • Premier article le 02/02/2006
  • Modérateur depuis le 17/03/2006
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Derniers commentaires



  • Philippe Astor Philippe Astor 21 novembre 2006 19:47

    aldebaran, pour être bobo, il faut déjà en avoir les moyens. La vieille super 5 avec laquelle je roule date de 1985. Et je ne possède rien d’autre, en dehors d’une vieille guitare, d’un ordi qui me sert d’outil de travail, et d’une belle collection de bouquins.

    Quant à dire que Kouchner est une caricature de superficialité, j’aimerais bien être aussi superficiel que lui et pouvoir me réclamer de tous les engagements qui ont été les siens. Vous me faites bien rigoler.

    Pour ce qui est de l’analyse politique, il vous faudra aussi faire des progrès. Si vous n’avez que des accusations d’esthétisme à opposer à ceux qui ne partagent pas vos opinions. Quelles sont-elles d’ailleurs. En avez-vous ? Et aurez-vous le courage de les exprimer ?



  • Philippe Astor Philippe Astor 21 novembre 2006 16:53

    Virgine, je comprends votre réaction. J’avoue être tenté d’apporter ma voix à Clémentine Autin, si d’aventure elle était désignée (ce à quoi je ne crois plus), parce que je ne doute pas qu’elle soit démocrate et que je suis sensible à ses interpellations sur un certain nombre de dérives du capitalisme.

    Elle ne s’incrit pas (de même que Ségolène au sein du PS d’ailleurs) dans un héritage historique mais plutôt dans ce que je considère être un renouveau de la gauche anti-libérale. Je ne suis pas vraiment anti-libéral mais je trouve intéressant qu’elle soit audible.

    En revanche, je ne voterai ni pour Besancenot, ni pour Bové (pas crédible, désolé José), ni même pour Marie-George Buffet, bien que j’ai déjà voté communiste localement, non pas par idéologie, mais parce que les élus locaux que je souhaitais voir reconduire menaient une politique municipale, sociale et culturelle que je soutenais.

    Certains, à la gauche du PS, sont beaucoup plus caricaturaux, idéologiquement parlant, que Clémentine Autin. J’ai pu m’en rendre compte, et vous aussi je suppose, pendant la campagne sur le référendum.

    Je n’imagine pas qu’elle puisse être un jour élue présidente, mais je pense que le premier tour est l’occasion de donner à certaines sensibilités l’occasion de se manifester, ce qui influe toujours plus ou moins sur la composition des gouvernements à venir.

    Et qu’elle ait voix au chapitre dans un futur gouvernement, sur les questions sociales, notamment, ne me dérangerait pas.



  • Philippe Astor Philippe Astor 21 novembre 2006 15:54

    Sylvain, étant donné qu’il y a une chance sur deux qu’elle soit élue présidente de la république (oui ou non, je ne fais pas de probabilités ni de bi-partisme), je ne demande qu’à être convaincu de ce que vous dites. Et pour les mêmes raisons, je me félicite de l’intérêt qu’elle peut susciter à l’étranger.

    Sur la question de l’Iran, elle avait manifestement oublié de potasser son dossier et je ne suis pas par ailleurs convaincu que l’on doivent faire deux poids, deux mesures avec certains pays (au nom de quelle morale tombée du ciel ?). Après tout l’Iran peut très bien devenir un jour démocratique, à condition qu’on puisse lui garantir une certaine stabilité, vis à vis de voisins qui ne sont pas tous des amis et dont certains détiennent la bombe. Il faudra leur donner des gages si on veut qu’ils se contentent de développer du nucléaire civil en toute transparence.

    Quant à la pertinence de développer le nucléaire civil comme principale source d’énergie pour les décennies à venir, la question se pose à tous les pays sans exception, y compris à la France, qui n’a jamais demandé son avis à personne.



  • Philippe Astor Philippe Astor 21 novembre 2006 14:53

    Je me fiche pas mal de savoir que tel commentateur est gaucho ou que tel autre est facho et finalement, c’est avec le sourire et un certain soulagement que j’accueille le commentaire de l’inanérable Demian West, toujours barré dans son délire pédantesque, mais qu’il faudrait inventer s’il n’existait pas, tel Godot. smiley

    Plus sérieusement, j’ai lu le bouquin d’Attali et je le trouve édifiant. Peu importe, en définitive, qu’il soit plagiaire ou non, et qu’il ai piqué notamment la première partie de son livre, sur les trois piliers du développement des civilisations humaines, à tel ou tel. Je partage l’avis de Joel de Rosnay : elle est très étonnante et la grille de lecture qu’elle fournit est très intéressante.

    Précision : je ne crois pas qu’Attali soit un plagiaire ; Je pense seulement qu’il dispose d’une formidable capacité à synthétiser, de manière très intelligible et très intelligente, les idées des autres et certainement aussi les siennes.

    Pour en revenir à son ouvrage, il a au moins cette vertu de m’avoir mis dans un premier temps très mal à l’aise, passé l’euphorie d’avoir eu le sentiment, dans la première partie, d’avoir une lecture limpide et éclairée de l’histoire des civilisations humaines. Pourquoi ? Parce les scénarios qu’il décrit pour l’avenir (hypercapitalisme et hyperconflit, notamment) sont proprement effrayants.

    Cela dit, si on avait prédit à un français moyen ce qu’il adviendrait du XXième siècle en 1906, certainement qu’il aurait eu toutes les raisons de rester incrédule ou de se tirer une balle dans la tête. Quoiqu’à la réflexion, des millions de gens ont vécu très heureux pendant ce siècle, et nombre de ceux qui ont été frappés par le malheur ont néanmoins vécu des vies qui valaient d’être vécues. Ce qui permet donc de relativiser les choses. A un ami qui s’inquiétait, au récit que je lui faisais de ce livre, de l’avenir de ses enfants, j’ai répondu qu’au moins avaient-il la chance de ne pas être nés au Darfour, en Afghanistan, ou dans n’importe quelle autre région déshéritée du monde.

    Avec une dizaine de jours de recul, je trouve que ce livre est porteur à la fois d’une grande lucidité et de beaucoup d’espoir. Lucidité, parce que loin de prédire l’avenir, Attali nous fait toucher du doigt la manière dont il se dessine déjà, en puissance, dans le présent : capitalisme sauvage des fonds d’investissement privés, mainmise croissante des compagnies d’assurance sur le devenir de chacun, conflits déjà latents pour le contrôle des ressources naturelles (eau, énergie, etc.), hyperterrorisme, hypersurveillance de plus en plus organisée (on peut de moins en moins naviguer dans des zones grises au sein de nos sociétés), perspective des coûts faramineux (1000 milliards de dollars par an à l’horizon 2030 selon les plus récentes estimations) qui seront occasionnés par les changements climatiques et les désordres et déréglements sociaux, migratoires et géopolitiques qu’ils ne manqueront pas d’occasionner, fuite en avant de la recherche technologique et scientifique (nanotechnologies, OGM, cellules souches, etc.) sans véritable garde-fou politique ou sociétal, et j’en passe.

    Tout cela est déjà inscrit en puissance dans le présent, de même que l’espoir de voir se développer dans le même temps des formes d’intelligence collective, de démocratie en réseau, d’économie solidaire, de gouvernance mondiale, etc.

    Ainsi donc, tout le mal et tout le bien qu’on peut souhaiter à l’homme au cours du demi-siècle à venir est déjà inscrit dans le présent. C’est ce que nous montre avec beaucoup de clairvoyance Attali, quelques soient ses inspirateurs directs ou indirects. Aucun d’eux, que je sache, n’a déjà pondu la somme qu’il vient de pondre.

    Les enseignements que je tire de la lecture de son livre, c’est qu’on est très loin de regarder la réalité en face, qu’on se nourrit encore de beaucoup d’illusions, quelles que soient nos convictions politiques, qui restent, dans nos pays riches, somme toute très nombrilistes, y compris chez ceux qui se gargarisent de solidarité et de dénonciation des injustices.

    Rien n’est écrit, encore moins dans le bouquin d’Attali. Mais une chose est sûre : l’hypercapitalisme, l’hyperconflit et l’hyperdémocratie sont déjà là, même si la majorité d’entre nous refuse de s’en rendre compte. Et c’est de notre capacité à en tirer quelque chose de bon au bénéfice de l’humanité tout entière que notre avenir dépend.



  • Philippe Astor Philippe Astor 27 septembre 2006 18:31

    Forest, ce que je qualifie de franco-français, c’est cette tendance à s’arquebouter sur des positions purement idéologiques, pas la nature oligopolistique de l’économie d’aujourd’hui.

    Je suis bien conscient que le mot « libéralisme » est désormais contaminé et désigne quelque chose qui n’a rien à voir avec son sens originel. Mais je ne pense pas que ce soit irréductible.

    Cela dit, ce qui m’importe, ce n’est pas tant de réhabiliter ce mot que de proner un plus grand libéralisme politique en France, au sens propre, c’est à dire plus de démocratie, plus de participation citoyenne, plus de dialogue, et une plus grande ouverture d’esprit aux idées et aux points de vue des autres, de part et d’autre de l’échiquier politique.

    Je trouve par exemple votre dialogue avec Sylvain sur la question de l’énergie plutôt constructif, je dirais même éclairant. Je ne milite pas pour que la solution adoptée soit plus ou moins « libérale », au sens dévoyé du terme, mais pour que les décisions qui sont prises soient le fruit d’un vrai débat démocratique.

    Pour vous citer un exemple, j’ai personnellement tiré beaucoup d’enseignements du débat sur le TCE, même s’il a abouti au Non, et alors que j’étais un farouche partisan du oui, au point d’aller en discuter avec des communistes au sein de leur cellule de quartier. Ce fut d’ailleurs très enrichissant pour tout le monde, sauf pour un ou deux imbéciles sur une centaine de personnes (dont 99 partisans du non).

    Aujourd’hui j’ai accepté le non et j’ai compris ses raisons, mais je ne suis dupe sur aucun des mensonges politiques qui ont été proférés de part et d’autre pendant la campagne, sur les insuffisances du dossier européen, sur les arrière-pensées de certains défenseurs du TCE, etc.

    Personnellement, j’étais d’ailleurs partisan d’un traité purement constitutionnel et d’un référendum à l’échelle européenne. Je saurai, la prochaine fois, sur quel terrain amener la discussion pour que les choses avancent. Et si ce n’est pas mon avis qui l’emporte, au moins aurai-je pu le faire valoir dans le cadre d’un véritable débat démocratique.

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