E-Aktion
Ayant travaillé avec de nombreuses personnes atteintes de différents degrés de handicaps, je suis rassuré que le procureur général de la Cour d’appel de Versailles a annoncé jeudi 17 avril à l’AFP qu’il interjetait appel de la décision d’acquittement de Lydie Debaine qui avait tué en 2005 sa fille handicapée motrice cérébrale de 26 ans.

Fallait-il alors acquitter Lydie Debaine ? Lydie Debaine a été reconnue non coupable et donc dispensée de toute peine. La balle est donc dans le camp du procureur général de Versailles, qui a dix jours pour faire connaître sa décision. Merci Monsieur le procureur... Car en lisant l’article et les propos de l’avocate Caty Richard : « J’aurai eu honte de ne pas plaider l’acquittement ». Elle souhaite maintenant « qu’on n’ait plus jamais besoin de plaider pour une maman qui a eu à donner la mort à son enfant ». « Les jurés ont dit qu’il y a des circonstances dans lesquelles on peut donner la mort, ajoute-t-elle. J’appelle de tous mes vœux l’ouverture d’un vrai débat, qu’il y ait une véritable réflexion sur toutes les questions soulevées. Certains pourraient l’interpréter comme un permis de tuer ». Effectivement, certains les ont même mis en pratique. Je vais vous ressortir le programme « T4 » ou "E-Aktion".
En juillet
Le dimanche 3 août 1941, quelques semaines après l’entrée en guerre de l’Allemagne contre l’URSS, l’évêque de Münster, en Rhénanie, dénonce en chaire le meurtre des handicapés par les nazis. Cependant, les sermons ont été prononcés et les nazis ne parviennent pas à en atténuer l’impact dans l’opinion publique allemande et mondiale. Les conséquences de ces sermons sont très importantes : face au tollé, Hitler donne l’ordre le 24 août de suspendre le programme T4. En effet, la propagande alliée récupère ces sermons et les diffuse dans le monde entier. Ils sont lus à
De nos jours, pour prendre en compte des cas de "détresse lorsque tout espoir thérapeutique est vain et que la souffrance est insupportable", le Comité consultatif national d’éthique a recommandé en janvier 2000 la reconnaissance par la loi d’une "exception d’euthanasie". Après la mort du jeune Vincent Humbert, le président de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, a annoncé le 15 octobre 2003 la création d’une mission d’information sur l’accompagnement de fin de vie qui a rendu son rapport en juin 2004. La loi du 22 avril 2005, relative aux droits des malades et à la fin de vie, stipule que les traitements ne doivent pas être poursuivis avec une "obstination déraisonnable" et fait obligation de dispenser des soins palliatifs. Ceci relève donc du "droit des malades". Alors comment se fait-il que ces vingt dernières années, la justice française a, le plus souvent, prononcé des peines de prison avec sursis à l’encontre des parents meurtriers ou assassins de leurs enfants handicapés ?
Le procureur nous rappelle que : "Sans méconnaître la situation dramatique de Mme Debaine, son profond désarroi et sa grande souffrance, il m’est apparu que le ministère public avait le devoir, dans le souci de l’intérêt général, de requérir l’application de la loi et la condamnation de l’accusée", a expliqué Jean-Amédée Lathoud dans un communiqué. "Ce verdict d’acquittement pourrait, en effet, être compris comme un encouragement à l’atteinte volontaire à la vie des handicapés, qui méritent notre protection et notre soutien", a-t-il encore déclaré. L’acte "ne peut être accepté". "Il m’apparaît que l’acte de Mme Debaine, s’il justifie une réelle compassion, ne peut être accepté en l’état du droit français, de nos valeurs éthiques et des principes qui fondent la vie en société", a-t-il dit.
Merci Monsieur le procureur. Parce qu’il "en reste" encore 30 000...
Ils étaient "près de 30 000" selon les organisateurs, 16 500 selon la police. Querelle habituelle de chiffres. Peu importe. Leur manifestation a eu lieu, et bien lieu. La tête du cortège est arrivée samedi après-midi place de l’Opéra, à Paris, terme du parcours, peu avant 15 heures. Soit deux heures après son départ de la place de
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