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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > L’aube d’un avenir à la Orwell

L’aube d’un avenir à la Orwell

Ça y est, sous prétexte de supprimer les “fausses nouvelles”, les multinationales controlant internet (Google, Facebook…) de concert avec les puissant monopoles médiatiques détenus par les milliardaires ont décidé de mettre ouvertement en place un contrôle de la diffusion des informations. En clair, de soi-disant algorithmes – s’appuyant en fait sur le choix des rédactions instrumentalisées en machine à censurer des groupes de presses détenus par les milliardaires (Bolloré, Niel, Dassault et Cie en France) – vont filtrer ce que google ou facebook vont vous présenter comme information. D’ores et déjà, loin de nous débarasser de “fausses nouvelles” c’est bien l’opposition politique – mouvement pour la paix, activistes anti impérialistes, médias de la classe des travailleurs anti capitaliste – qui est dans le viseur, comme en a ainsi témoigné chiffre à l’appui le World Socialist Web Site (lire ici).

Pour notre part, à Initiative Communiste, nous avons du constater également une stagnation de notre nombre de visiteurs et ce alors que le nombre de personnes suivant www.initiative-communiste.fr sur les réseaux sociaux est en forte hausse. En cause, la baisse du nombre de vue de nos publications sur facebook et la baisse importante du nombre de visiteurs en provenance de Google, les deux principales portes d’entrées de l’internet pour l’information en France. Rappelons que Google a toujours refusé jusqu’à présent de référencer votre site d’information préféré sur son portail d’actualité, google actualité.

https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/laube-dun-avenir-a-orwell-robert-parry/

L’aube d’un avenir à la Orwell, par Robert Parry

Source : Robert Parry, Consortium News, 28-07-2017

Aux États-Unis, les médias dominants continuent à propager leurs propres « fake news », notamment à propos d’un « consensus » de la communauté du renseignement sur le « piratage » à l’origine du Russia-gate tandis que des algorithmes entreprennent de marginaliser les opinions dissidentes, écrit Robert Parry.

Le New York Times, semble-t-il, ne peut pas s’empêcher de reprendre un bon gros mensonge. Pourtant contraint de publier une correction embarrassante où il retirait sa fausse allégation au sujet du prétendu consensus des 17 agences du renseignement, selon laquelle la Russie a piraté les mails du Parti démocrate et les a rendus publics pour aider Donald Trump à battre Hillary Clinton, le journal remet cela en nous suggérant exactement la même chose.

L’immeuble du New York Times à New York. (Photo : Wikipédia)

Le New York Times use à présent d’un nouveau stratagème : il affirme que les allégations au sujet du piratage russe sont l’objet d’un jugement « consensuel » de la communauté du renseignement états-unienne sans préciser le nombre d’agences impliquées. Ainsi, il a publié vendredi un article de Matt Flegenheimer à propos du vote du Sénat destiné à empêcher le Président Trump de lever les sanctions contre la Russie et il emploie cette formulation fallacieuse :

« L’administration Trump s’est opposée aux sanctions contre la Russie, faisant valoir qu’elle a besoin d’une certaine flexibilité pour entretenir de meilleures relations diplomatiques avec un pays qui, selon le consensus du renseignement américain, s’est ingéré dans l’élection présidentielle de l’année dernière. »

Ainsi, au lieu d’exposer la vérité – c’est-à-dire que « l’évaluation de la communauté du renseignement » était le fait d’un petit groupe d’analystes « triés sur le volet » appartenant à trois agences, et ce, sous le regard vigilant de celui qui était alors directeur de la CIA, John Brennan, et sous la surveillance de celui qui était alors directeur du renseignement national, James Clapper – le Times choisit de donner à ses lecteurs l’impression trompeuse qu’il y avait un « consensus » au sein de la communauté du renseignement états-unien.

En d’autres termes, à moins qu’un lecteur du Times ne connaisse la vérité pour l’avoir lue dans un média indépendant comme Consortiumnews.com, il va continuer à croire que les 17 agences de renseignement étaient toutes d’accord sur ce point crucial de l’affaire du Russia-gate.

Marginaliser la dissidence

Et le Times et d’autres médias dominants continuent, de façon délibérée, à tromper leurs lecteurs et ils avancent dans leur projet visant à déployer des algorithmes Internet destinés à traquer et à marginaliser ce qu’eux, ils considèrent comme des « fake news » , y compris des articles qui mettent en cause le pouvoir que s’octroient les médias mainstream en contrôlant la version qu’ils donnent des événements.

Selon un rapport du site World Socialist West, « dans les trois mois après que Google, en situation de monopole sur Internet, a annoncé vouloir empêcher ses utilisateurs d’accéder aux ‘fake news’, nombre d’organisations progressistes de gauche, pacifistes et en faveur du respect des droits démocratiques ont vu chuter spectaculairement le nombre de leurs visiteurs dans le monde entier. »

La stratégie de Google est de déclasser les résultats de recherche pour des sites web ciblés, tout en prétendant vouloir limiter l’accès du lecteur à une information de « mauvaise qualité ». Cependant, parmi ces cibles, on trouve apparemment certains des sites Internet alternatifs les plus sérieux, comme, selon le rapport, Consortiumnews.com.

Google parraine la First Draft Coalition, créée pour faire échec aux présumées « fake news » et constituée de médias dominants comme le New York Times et le Washington Post et aussi de sites internet agréés par l’establishment comme Bellingcat, qui est intimement lié au Conseil atlantique anti-russe et pro-Otan.

Ce ministère de la Vérité moderne a vu le jour à la faveur d’une hystérie alimentée par les médias dominants au sujet des « fake news » et de la « propagande russe » au lendemain de l’élection de Donald Trump.

À Thanksgiving, l’an dernier, [24 novembre 2016], le Washington Post a publié, à la Une, un article dans lequel étaient rapportées les accusations d’un site Web anonyme, PropOrNot, pour lequel 2000 sites Internet, y compris des sites qui ont fait leurs preuves comme Truthdig, Counterpunch et Consortiumnews, étaient des organes de « propagande russe ».

Manifestement, PropOrNot avait décidé de prendre comme critère la mise en cause de la Version officielle du département d’État sur la crise ukrainienne ou sur les événements de tout autre point chaud du globe et il dénigrait tous les médias qui osaient le faire. Toutefois, le Post n’a pas donné de détails précis sur ce que ces sites Internet avaient fait pour se trouver sur cette liste noire maccarthyste.

Un avenir à la Orwell

Début mai 2017, le New York Times est entré dans le jeu avec un article élogieux sur la façon dont des algorithmes sophistiqués pouvaient purger l’Internet de présumées « fake news » ou de ce qui est, selon les médias dominants, de la « désinformation ».

L’affiche Big Brother illustrant le roman de George Orwell qui traite de la propagande moderne, 1984.

Comme je l’ai écrit à l’époque, « on n’a pas besoin d’être très imaginatif pour voir comment cette combinaison de pensée unique dominante et d’intelligence artificielle pourrait créer un avenir à la Orwell où on ne donne qu’une version d’un événement et où l’autre version disparaît tout simplement. »

Après la parution de mon article, j’ai reçu un coup de téléphone d’un journaliste de la NPR, la National Public Radio (radio d’État nationale) qui projetait de faire un sujet sur cette nouvelle technologie et qui a discuté avec moi de mes inquiétudes. Cependant, après que je lui ai expliqué en détail pourquoi il s’agissait là, pour moi, d’une situation où le remède était pire que le mal, je n’ai pas été invité à l’émission de la NPR.

En outre, pour ce qui est du petit nombre de « fake news » publiées volontairement, aucune n’a pu être imputée à la Russie, en dépit des immenses efforts déployés par les médias états-uniens pour trouver un lien quel qu’il soit. Le jour où ces médias dominants ont dépisté une source de « fake news », celle-ci s’est trouvée être un jeune entrepreneur qui essayait de gagner un peu d’argent en attirant beaucoup de visiteurs sur son site.

Par exemple, le 26 novembre 2016, alors que, dans les jours qui ont suivi l’élection de Trump, l’hystérie anti-russe se déchaînait, le New York Times a publié un article relativement objectif à propos d’un site Internet de « fake news », révélant qu’il n’était pas du tout lié à la Russie mais qu’il avait été créé par un étudiant géorgien sans emploi qui utilisait ce site à Tbilisi pour gagner de l’argent en promouvant des articles pro-Trump.

Le propriétaire du site, Beqa Latsabidse, 22 ans, a affirmé avoir essayé au départ de faire paraître des articles favorables à Hillary Clinton mais cela s’était avéré trop peu rentable et il était donc passé aux articles anti-Clinton et pro-Trump, que leur contenu soit exact ou non.

Nous condamnons certes sans réserve ceux qui fabriquent intentionnellement des « fake news » et des « théories conspirationnistes » sans fondement, mais c’est une effrayante et dangereuse perspective que de voir attribué au Times et à un groupe de médias approuvés par Google le pouvoir d’interdire au public d’accéder à une information mettant en cause des pensées de groupe tout aussi stupides.

Doutes sur le Russia-gate

Même si le gouvernement russe n’a pas piraté les mails du Parti démocrate et ne les a pas fait passer à WikiLeaks – accusation réfutée à la fois par le Kremlin et WikiLeaks – personne ne prétend que ces mails étaient faux. En fait, tout prouve qu’ils étaient vrais et tout à fait dignes de faire la Une.

Un couple se promène le long du Kremlin le 7 décembre 2016. (photo de Robert Parry)

Pendant ce temps, les accusations du gouvernement des États-Unis contre la chaîne russe, Russia today, ont plus à voir avec son traitement de sujets susceptibles de nuire à l’establishment comme les manifestations Occupy Wall Street, la fracturation pour la recherche de gaz naturel et les opinions des petits candidats à la présidentielle qu’avec sa publication de fausses nouvelles.

Dans certains cas, des responsables du département d’État ont fait de fausses allégations en attaquant RT.

La frénésie actuelle autour du Russia-gate est un exemple particulièrement effrayant de la façon dont les conclusions contestables du gouvernement et les mensonges des médias dominants peuvent pousser le monde vers l’annihilation nucléaire. La certitude affichée par les médias dominants à propos de la culpabilité de Moscou en est l’illustration alors même que des experts bien informés ont exprimé de sérieux doutes, certes presque uniquement relayés sur des sites alternatifs.

Vous pouvez y lire, par exemple, l’avertissement de Scott Ritter, ancien inspecteur en armement des Nations-Unis, au sujet des leçons qui n’ont pas été retenues après la débâcle d’Irak ou encore l’opinion des anciens professionnels du renseignement qui ont mis en cause l’exactitude du rapport du 6 janvier sur le piratage russe.

Peut-être que ces inquiétudes n’ont pas lieu d’être et que le rapport du 6 janvier est exact, mais la poursuite de la vérité ne doit pas consister simplement à s’adjuger les opinions de quelques analystes « triés sur le volet » qui travaillent pour des responsables politiques, comme Brennan et Clapper. Ce qu’on considère comme la vérité doit être mis rigoureusement à l’épreuve et confronté à des points de vue alternatifs et des arguments contradictoires.

Cette attitude est un principe essentiel depuis l’époque des Lumières : la vérité émerge après avoir été confrontée à des opinions opposées parmi celles existant dans la foire aux idées. Remplacer cette très ancienne vérité par des algorithmes qui se déchaînent pour imposer la Version officielle est une menace bien plus grave pour un électorat non informé et pour la santé de la démocratie que les occasions relativement peu nombreuses où un gamin fabrique une fausse nouvelle pour augmenter le nombre de visiteurs sur son site.

Et si cette nouvelle façon de marginaliser les opinions dissidentes prospère, qui va demander des comptes au New York Times quand il trompe intentionnellement ses lecteurs en s’exprimant de manière fallacieuse au sujet du « consensus » de la communauté du renseignement des États-Unis sur la Russie et les e-mails du Parti démocrate ?

Le journaliste d’investigation Robert Parry a révélé plusieurs affaires Iran-Contra pour The Associated Press et Newsweek dans les années 80.

Source : Robert Parry, Consortium News, 28-07-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

 


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21 réactions à cet article    


  • zygzornifle zygzornifle 10 novembre 2017 13:56

    les multinationales vont contrôler l’intelligence artificielle pour qu’elle devienne leur intelligence artificielle .....


    • mmbbb 11 novembre 2017 09:59

      @lansquenet et oui tous ces intellos a la con qui dans les annees 1990 2000 méprisaient « GOOGLE » et se croyaient encore comme notre elite a l avenir du MINITEL Louis Pouzin fut un precurseur de l envoi de l information par paquet et les enarques ne l ont pas ecoutés C ’est tres couillon Nous voulons accueillir la misere du monde et ces gauchos nous affirment que c est une chance inouie pour ce pays alors que les grosses tetes se tirent au USA en particulier C’est tres con Nous sommes dans la plus grande incoherence Quant au roman de G ORWELL il a ete ecrit en opposition a la dictature russe Quoique dans ce pays la novlangue est d ’usage courant et la police de la pensee guette Article a charge alors que nous sommes deja en France dans une dictature molle la preuve le classement de la liberte de la presse


    • Petit Lait 10 novembre 2017 16:29

      être contrôlé par un état totalitaire comme cela s’est vu de l’autre côté du rideau de fer (et comme rêve de le refaire nos amis du PC/PRCF/FI etc) ou par des multinationales ? Sacré dilemme... Mais force est de constaté que, jusque là, l’un des deux n’a encore envoyé personne au goulag.... surtout pas pour des idées qui ne plairaient pas au parti... notez, ça pourrait venir... La PRAVDA 30 ans plus tard, en version cyber ? On aurait rien inventé... C’est toutefois surprenant que justement, cela soit le PRCF qui semble s’en offusquer... 


      • taktak 10 novembre 2017 18:07

        @Petit Lait

        lol, vous oubliez un peu vite le Mc Carthysme aux USA. Et en France, en 2016 plus de 2000 procès politiques ont frappé les opposants à la loi travail, avec de très nombreuses peines de prisons.

        Faut il vous rappeler les syndicalistes de goodyear condamnés à de la prison pour avoir défendus leurs emplois ? faut il vous rappeller les lanceurs d’alertes, par exemple ceux de l’affaire luxleaks & clearstream, condamnés également ?

        Faut il vous rappeler l’affaire Tarnac, où des jeunes gens pour leurs écrits anarchistes ont été embastillés ?

        Et si on remonte dans le temps, l’allemagne, l’italie des années, 30, l’Espagne de Franco, le Portugal de Salazar avaient leurs prisons pleines d’opposants politiques. Non, vraiment, non, le capitalisme n’a pas de leçon de libertés à donner quand on sait que ses hommes de mains, sont les Soeharto, Hitler, Pinochet, Videla, Franco, Mussolini, Horti etc...
        Faut il vous rappeler les lois ségrégationnistes aux USA, l’appartheid en Israel et en afrique du sud ? Faut il vous rappeler les dictatures de la Francafric, les pétrodictature du Golfe où Macron était hier en train de serrer la main droite d’un monarque absolu que l’ONU vient de condamner pour ses crimes aux Yemen, sans parler du reste (terrorisme et ci...)

        Si vous faites sérieusement la comparaison, les régimes totalitaires ils sont majoritairement du coté du capitalisme et de ses régimes fascistes ou fascisants imposant à coup de centaines de millions de mort la dictature des multinationales, c’est à dire la dictature d el’oligarchie capitaliste


      • pipiou 10 novembre 2017 23:32

        @taktak

        Si on remonte dans le temps n’oubliez pas le régime soviétique !

        Et en remontant beaucoup moins loin vous ne citez pas la Chine, pays officiellement Orwellien.

        Bref l’auteur qui nous met en garde contre la dictature se fout bien de notre gueule.


      • Rincevent Rincevent 10 novembre 2017 20:01

        Déjà, utiliser Google (par panurgisme) comme moteur de recherche c’est renforcer sa puissance. Il y en a plein d’autres, alternatifs et qui ne conservent pas nos données personnelles, comme Startpage, par exemple : https://www.startpage.com/fra/aboutstartpage/

        Après, on peut retourner cette censure en s’en servant pour trouver directement des sites qui ne servent pas la soupe officielle, (en plus, on gagne du temps !) : https://archive.is/vvpf9 .Agoravox y figure en 46 ème position…


        • insomnia 10 novembre 2017 22:09

          @l’auteur,

          J’ai lu le fameux « 1984 » de George Orwell, et je peux confirmer que nous allons bien vers ce monde sombre, très sombre !
           smiley


          • eau-du-robinet eau-du-robinet 10 novembre 2017 23:03

            Bonjour,
            .
            Au sujet de la censure et en particulier sur la Censure sur Google :
            .
            Google à énormément renforcé sa censure durant ses dernières années et la censure à monté d’un cran avec le DECODEX mise en place par le journal LeMonde.
            .
            Quelques extraits d’un excellent article nommée :
            Lettre ouverte à Google : Halte à la censure sur Internet ! Halte au fichage politique du World Socialist Web Site !
            source : https://www.wsws.org/fr/articles/2017/aou2017/pers-a25.shtml
            .
            Google et sa société mère, Alphabet, inc., participent à la censure politique d’Internet.
            .
            Google truque les résultats des recherches pour limiter l’audience des sites socialistes, antiguerre et de gauche ainsi que l’accès des internautes à ces sites. Le World Socialist Web Site ( www.wsws.org ), ciblé par ces algorithmes, est le site Web qui a le plus souffert de ces protocoles de censure. Le nombre de visites du WSWS depuis Google a chuté de presque 70 pour cent depuis avril 2017.
            .
            La censure à cette échelle équivaut à la mise en place d’une liste noire politique. L’algorithme de censure de Google sert manifestement à bloquer les nouvelles que votre société voudrait passer sous silence, et étouffer des opinions avec lesquelles vous n’êtes pas d’accord.
            .
            Ce type de fichage politique n’est pas un usage légitime d’éventuelles prérogatives de Google en tant qu’entreprise commerciale. C’est un abus grossier d’un pouvoir de monopole. Google s’attaque à notre la liberté d’expression.
            .
            Pour donner un prétexte à ses actions, Google a annoncé des changements à l’algorithme de recherche « pour faire apparaître des résultats qui font autorité », un terme qui rappelle les tentatives de régimes autoritaires de censurer Internet, et notamment les opinions politiques considérées comme étant hors du consensus établi par les médias officiels.
            .
            Ben Gomes, le vice-président de Google en charge du moteur de recherche, a tenté de justifier l’imposition d’une censure politique sur son blogue le 25 avril, en disant que les modifications de l’algorithme étaient une réaction au « phénomène des fausses nouvelles [fake news], où le contenu du Web a participé à la diffusion d’informations manifestement trompeuses, de mauvaise qualité, offensantes ou carrément fausses ».
            https://www.blog.google/products/search/our-latest-quality-improvements-search/
            .
            Selon Gomes, Google a recruté 10.000 « évaluateurs » pour juger de la « qualité » des sites Web. Ces évaluateurs doivent « signaler » les sites Web qui selon eux « incluent des informations trompeuses » et « des théories du complot sans fondement ». Gomes a expliqué que les listes noires créées par ces évaluateurs serviront, en conjonction avec les dernières avancées techniques, à développer un algorithme qui imposera une censure automatiquement, en temps réel, aux résultats de recherche.
            .
            Une recherche pour socialisme contre capitalisme qui, en avril 2017, donnait toujours le World Socialist Web Site à la 8e position de la première page des résultats de recherche, ne produit plus de résultats du tout pour le WSWS. Des 150 recherches qui ont produit le plus de résultats pour le WSWS en avril, 145 ne le font plus.
            .
            Tous ces termes font souvent l’objet de recherches par des internautes qui cherchent une analyse de gauche, socialiste ou marxiste de l’actualité. Plutôt que de protéger les lecteurs de résultats « inattendus » de leurs recherches, Google truque son algorithme pour que les internautes plus à gauche ou progressistes, qui s’intéresseraient le plus au World Socialist Web Site, ne le trouvent pas. En plus, l’étendue et la précision de l’exclusion du WSWS des résultats de recherche suggèrent qu’au parti pris anti-socialiste du nouvel algorithme s’ajoute une intervention physique du personnel de Google, qui met le WSWS sur une liste noire de manière directe et intentionnelle, dans le style d’un régime autoritaire.
            .
            Comme nous l’avons dit, depuis avril, d’autres sites Web de gauche qui se disent progressistes, socialistes ou antiguerre ont également souffert des chutes importantes de leurs résultats de recherche Google :

            *alternet.org a chuté de 63 pour cent

            *globalresearch.ca a chuté de 62 pour cent

            *consortiumnews.com a chuté de 47 pour cent

            *mediamatters.org a chuté de 42 pour cent

            *commondreams.org a chuté de 37 pour cent

            *internationalviewpoint.org a chuté de 26 pour cent

            *democracynow.org a chuté de 36 pour cent

            *wikileaks.org a chuté de 30 pour cent

            *truth-out.org a chuté de 25 pour cent

            *counterpunch.org a chuté de 21 pour cent

            *theintercept.com a chuté de 19 pour cent

            source et suite a lire absolument !!! :: https://www.wsws.org/fr/articles/2017/aou2017/pers-a25.shtml
             ;
            Ma conclusion :
            Non, Google n’est plus mon ami depuis quelques années !
            .
            Nous ne sommes pas totalement désarmée pour riposter contre cette censure mise en place par les néoconservateurs
            .
            Dans mon navigateur Firefox j’ai installé une extension nommé « Disconnect.me » (une application détesté par Google est les publicitaires) qui anéanti le tracking (flicage) de google ainsi de ses « partenaires ». Une fois installé on découvre un autre avantage, celui que la plupart des pages web s’affichent plus vite car il bloque l’affichage des publicités.
            https://disconnect.me/
            .
            Vous pouvez télécharger des plugins gratuites pour les navigateurs suivantes :
            Firefox : https://addons.mozilla.org/en-US/firefox/addon/disconnect/
            Chrome : https://chrome.google.com/webstore/detail/disconnect/jeoacafpbcihiomhlakheie ifhpjdfeo
            Opera : https://addons.opera.com/en/extensions/details/disconnect/
            ...
            J’ai un site web qui à été également déclasse depuis quelques mois déjà par l’algorithme de GOOGLE
            Durant plusieurs années mon site web avait figuré en première page jusqu’au début de cette année 2017 avec les 3 mots clés suivantes :
             « eau du robinet » (sans les guillemets)
            et soudainement mon site web à été déclassé à la 6ème page c’est à dire la ou presque personne y cherche !
            .
            Mon site web https://www.eau-du-robinet.fr est actuellement classé
            - en première page sur www.quant.com
            - en première page sur yahoo.com
            - en première page sur bing.com
            - en première page sur duckduckgo.com
            .
            Cherchez l’erreur...
            .


            • Lugsama Lugsama 11 novembre 2017 00:48

              @eau-du-robinet

              Le « DECODEX » ferme des sites internet maintenant ?

              Si vos sites « socialistes » ne font que rapporter la propagande habituel des dictatures type cuba, venezuela et autres criminels du genre Che Guevara, google fait son boulot. Surtout que c’est un moteur de recherche privé qui ne ferme pas les sites, et tant qu’ils respectent les lois ils font ce qu’ils veulent de leurs outils, libre à vous d’allez a la concurrence, d’ailleurs google est bien trop puissant, c’est surement le seul vrai problème, pas le manque d’exposition des theories compltistes..

            • pipiou 10 novembre 2017 23:28

              Oui bon l’auteur fait une ode à la désinformation.

              En gros quand on veut échapper au complotisme et à la confusion on sombrerait dans l’orwellisation.
              Oui, oui, bien sûr.


              • eau-du-robinet eau-du-robinet 11 novembre 2017 01:11

                @pipiou
                .
                Votre accusation de complotisme envers l’auteur de cet article est une insulté !
                .
                L’accusation de complotisme est devenue un argument facile pour délégitimer les discours critiques, ainsi les grands médias utilisent se type d’accusation contre les personnes qui dénoncent la dérive de notre système, ceux qui critiquent les agissements indécentes de l’oligarchie financière, contre les journalistes libres et indépendant et critique envers les gens au pouvoir, contre les lanceurs d’alerte, etc. et cette tendance d’accusation facile est amplifié depuis la mise en place du DECODEX par le journal LeMonde !!!
                .
                La vérité sur la théorie du complot !
                https://www.youtube.com/watch?v=6QGVI3qf96g
                .
                En 1967, la CIA a créé le label “théories du complot” pour attaquer toute personne qui conteste le récit “officiel” !
                .
                Combien de personnes dans ce monde se sont désistés à fouiller des sujets ou à se poser des questions légitimes par peur d’être catalogué en tant que« conspirationnistes » par son entourage ou par ses maîtres ? Combien de personnes ont refusé de fouiller un sujet, car classé ARBITRAIREMENT dans la catégorie « théorie de la conspiration » par vos maîtres qui sont évidemment « purs comme l’air ».
                .
                La « Théorie de la conspiration » est une arme créée à la fin des années 60 pour que les gens s’abstiennent de remettre en cause la version officielle d’un événement et qu’ils avalent sans broncher ce qu’ont leur a dit, sans jamais se poser de questions. La notion est née aux USA, suite à l’assassinat du président Kennedy.
                .
                Plus précisément, en avril 1967, la CIA a écrit un mémo qui a inventé le terme « théories du complot »et recommandé les méthodes pour discréditer les personnes qui osent de critiquer le système et ses dérives surtout quand la critique est dirrigé envers le pouvoir
                ..
                Une technique similaire est utilise par les sionistes qui traitent le gens osent de critiquer la politique d’Israël, comme Antisémites !
                .


              • pipiou 11 novembre 2017 02:31

                @eau-du-robinet

                Oui, oui, parlez-nous de questions légitimes comme la terre plate et autres fumisteries.
                Je n’accuse pas l’auteur de complotisme mais d’encourager le complotisme et la désinformation.

                Je vois que vous n’êtes pas fait pour la nuance, alors forcément les youtube tape-à-l’oeil et autres « vérités » ça vous parle.


              • BA 11 novembre 2017 11:26

                Plus les années passent, plus nous devenons crétins.

                C’est la Grande Crétinisation.

                Demain, tous crétins ? La chaîne Arte diffusera, samedi 11 novembre à 22h35, en partenariat avec Le Monde, un documentaire au titre en apparence potache, mais dont le sujet est d’une singulière gravité.

                Le film expose les travaux de chercheurs français et américains montrant que l’érosion récente des capacités cognitives des populations occidentales est, en partie au moins, liée à l’exposition à certains perturbateurs endocriniens.

                http://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/11/07/le-film-demain-tous-cretins-diffuse-sur-le-site-du-monde_5211264_1650684.html


                • BA 11 novembre 2017 11:27

                  S’agissant de l’évolution du quotient intellectuel (QI) dans la population générale, nous ne disposons pas de beaucoup de données très solides – c’est-à-dire obtenues sur de grands échantillons de population, sur de longues périodes et en utilisant les mêmes méthodes. Mais à peu près toutes les informations qui sont à notre disposition suggèrent que le QI, après avoir augmenté pendant des décennies, est désormais en baisse. Et ce, depuis la dernière décennie du XXe ou le début du XXIe siècle.

                  Les informations les plus solides viennent de la Finlande, où des générations de conscrits sont testées, chaque année au même âge, depuis 1988. Une analyse de ces données publiée en 2013 montre une baisse des capacités cognitives de 2 à 5 points entre 1996 et 2009, selon le type de test. En France, une étude conduite sur une petite cohorte d’adultes suggère une baisse de 3,8 points de QI au cours de la dernière décennie, assez cohérente avec ces chiffres… D’autres travaux, dans d’autres pays, vont dans le même sens.

                  http://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/11/06/barbara-demeneix-il-n-est-plus-possible-de-nier-l-effet-de-l-environnement-sur-le-cerveau_5210963_1650684.html


                  • insomnia 11 novembre 2017 23:37

                    @
                    Ne pas répondre à certains pseudos, ils ne sont ici que pour distraire et faire dans la confusion....Dommage que cela perdure dans le temps...
                    Mais cela est de bonne guerre diront certains !
                    Vive les Trolls !!!! smiley


                    • pipiou 12 novembre 2017 00:37

                      @insomnia

                      Ravi que vous vous soyez rendu à l’évidence : l’auteur est un Troll.

                      Mais un Troll centenaire quand même  smiley


                    • insomnia 12 novembre 2017 00:48

                      @pipiou

                      Sorry, je ne parle pas de l’auteur.

                      Rien qu’à lire votre pseudo il suffit à comprendre de qui je parle... Le troll n’est point celui qui croit qu’il ne l’est point !
                      Point final !!!!


                    • BA 12 novembre 2017 13:31

                      Le « grand mouvement central ».

                      Pour les élections européennes de 2019, Alain Juppé se prononce pour « un grand mouvement central », qui rassemblerait les candidats pro-européens de droite et les candidats pro-européens de La République En Marche.

                      Alain Juppé, le maire de Bordeaux, a déclaré sa flamme à Emmanuel Macron, évoquant même un possible « grand mouvement central », à l’occasion des élections européennes de 2019.

                      Alain Juppé ne s’en cache plus. Vendredi, le maire de Bordeaux, a chanté les louanges du président de la République, Emmanuel Macron, dans des propos rapportés par Sud-Ouest.

                      "C’est bien que le président de la République mouille sa chemise et aille sur le terrain. Ce qui a changé c’est le style, on a un président qui s’investit", a-t-il d’abord assuré, évoquant la récente visite d’Emmanuel Macron en Arabie Saoudite. Ce rapprochement s’est notamment illustré par une poignée de main chaleureuse entre le chef de l’Etat et le maire de Bordeaux, qui sous la pluie parisienne lors des commémorations du 11-Novembre, s’était défait de son habituelle raideur.

                      Pour l’ancien candidat à l’investiture des Républicains, la politique européenne d’Emmanuel Macron, via son discours sur l’Europe à la Sorbonne, est une source de satisfaction. Une satisfaction tellement grande qu’Alain Juppé envisage même la création d’un « grand mouvement central » à l’occasion des élections européennes prévues en 2019, même s’il ne croit pas à l’abolition du clivage gauche-droite.

                      "La question est de savoir qui prendra le leadership. Mais si Macron reste dans la ligne de son discours à la Sorbonne, je ne vois pas d’incompatibilité", a-t-il affirmé.

                      Un projet tout a fait réalisable. Car les deux hommes ont les mains libres à l’occasion du scrutin de 2019, explique Damien Fleurot, sur le plateau de BFMTV : « Emmanuel Macron, il a un parti mais il n’a pas d’eurodéputés sortants, il peut donc composer une liste à sa guise. Alain Juppé s’est mis en retrait des Républicains et l’élection probable de Laurent Wauquiez, devrait l’inciter à quitter définitivement sa famille politique. Il pourrait lui aussi agir comme bon lui semble. »

                      Thierry Solère, le président des Constructifs, a confirmé que l’idée d’une coalition pour les élections européennes, était bel et bien dans les esprits à droite. « Je partage ce que dit Alain Juppé. C’est la démarche que nous les parlementaires avons entrepris à l’Assemblée nationale. Cela serait être populiste que de dire aux Français : « opposez-vous à ce gouvernement ». Nous travaillons aujourd’hui activement avec tous les européens qui se revendiquent de droite. »

                      http://www.bfmtv.com/politique/alain-juppe-fait-l-eloge-d-emmanuel-macron-et-s-eloigne-un-peu-plus-des-republicains-1301325.html


                      • zygzornifle zygzornifle 13 novembre 2017 18:28

                        Le veau d’Orwell


                        • Xenozoid 13 novembre 2017 18:35

                          ma vision et mon analyse de orwel est qu’il ne parlait pas de l’avenir

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