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Accueil du site > Actualités > Economie > La récession menace de nombreux pays

La récession menace de nombreux pays

Depuis le début de l’année, le CAC40 a perdu près de 20 %, revenant au niveau de novembre 2005 et effaçant ainsi deux années de belle hausse. Il faut dire que les mauvaises nouvelles d’indicateurs économiques pleuvent, aux Etats-Unis comme en Europe. Petit tour d’horizon et perspectives.

Montée du chômage aux Etats-Unis et en Espagne, baisse de la construction et des ventes d’automobiles partout, inflation généralisée... Il y a peu de répit ces derniers temps dans les chiffres économiques : la crise, ou au moins le ralentissement marqué, est partout.

L’euro continue de monter face au dollar, car une légère hausse des taux directeurs de la BCE en juillet (d’1/4 de points à 4,25 %) se fait plus probable, alors que la Federal Reserve américaine va laisser les siens à 2 % pendant plusieurs mois encore. Je pense que cette tendance finira par s’inverser en 2009 : la Fed pourrait augmenter ses taux suite à un rebond de la croissance et de l’inflation alors que la BCE devra baisser les siens en raison d’une dégradation de la conjoncture économique sur le vieux continent.

Un élément fort a renforcé cette idée mercredi 25 juin 2008 : en Irlande, pays très touché par la crise des subprimes et le ralentissement de l’activité dans le bâtiment, l’Economic and Social Research Institute (ESRI), très réputé dans l’île, a dit tabler désormais sur un repli de 0,4 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, autrement dit une récession (si le référendum pour le Traité de Lisbonne avait été fait il y a un an quand la croissance était encore supérieure à 5 %, l’issue du scrutin aurait-elle été différente ?)

En Espagne, la forte croissance des années 2000 a été nourrie par une bulle immobilière (le pays construisait chaque année davantage de logements que l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France réunis) qui éclate aujourd’hui avec une violence décuplée par la récente envolée du taux de l’Euribor qui se répercute directement sur les 98 % de prêts immobiliers espagnols qui sont à taux variables. Le Premier ministre José Luiz Rodriguez Zapatero a décidé lundi 23 juin le gel de l’évolution de son salaire (alors que d’autres s’augmentent de 170 %...) ainsi que ceux des hauts fonctionnaires du pays, ce qui s’apparente à montrer aux Espagnols ce qui les attend, et ce alors que l’inflation est voisine de 5 % ! Au moins, l’Espagne avait eu le bon réflexe de dégager des excédents budgétaires, c’est-à-dire de rembourser une partie de sa dette publique, pendant les périodes fastes pour se créer une marge de manœuvre en cas de problème.

Et dans le reste de l’Europe, la situation n’est guère florissante. Au Royaume-Uni, la croissance pourrait rester légèrement supérieure à zéro sur l’année. Mais, à l’Est, les Pays baltes entrent aussi en récession après de longues années de folle croissance. Tandis qu’à l’Ouest le Portugal a vu son PIB se réduire entre le 4e trimestre 2007 et le 1er trimestre 2008, les Pays-Bas et la Suisse ont connu une croissance quasi nulle, ce qui est aussi le cas des Etats-Unis. La Hongrie, très mauvaise élève en matière de comptes publics ces dernières années (j’y reviendrai bientôt dans une note dédiée sur mon blog), connaît une croissance proche de zéro depuis plusieurs trimestres, tout comme l’Italie. En Nouvelle-Zélande, l’indice de confiance des ménages Westpac a enregistré une baisse sensible, atteignant un niveau caractéristique d’une récession là aussi.

La France, dont l’économie très sociale avec ses forts matelas de sécurité (hausse automatique du Smic pour compenser l’inflation, indemnisations chômage...) subit moins les chocs externes que les autres (à la hausse comme à la baisse) s’en sort relativement bien pour l’instant et se retrouve dans la moyenne européenne pour la croissance (ce qui reste médiocre étant donné que notre croissance démographique est supérieure d’1/2 %). Elle est aidée en cela par la performance remarquable de l’Allemagne (+1,5 % d’un trimestre sur l’autre, ce qui ferait plus de 6 % par an à ce rythme !), qui tire l’ensemble de ses voisins : Pologne, République tchèque, Slovaquie, Autriche et France en particulier. L’Allemagne tire profit de ses efforts de productivité des années passées (modération des salaires, transfert de la fiscalité des coûts salariaux vers la TVA... j’y reviendrai aussi dans une note dédiée) mais aussi bien sûr d’une demande forte des pays émergents pour ses machines et équipements industriels.

Cela durera-t-il ? On peut en douter. Car les deux principales causes du rebond de l’inflation depuis un an, la hausse du prix des carburants et de la nourriture, ont un impact beaucoup plus fort dans les pays pauvres et émergents que chez nous. La récession pourrait donc y être plus sévère. C’est bien simple - et on s’en rend tous compte - lorsque le prix des produits augmente plus vite que nos revenus, on achète moins de choses qu’avant. Et donc les entreprises produisent moins de biens et services qu’avant, autrement dit le PIB se contracte : c’est ce qu’on appelle une récession. Partout où on n’arrivera pas à augmenter la productivité on connaîtra une récession ou une croissance nulle du PIB par habitant, avec comme conséquence immédiate une hausse du chômage et des déficits publics ce qui a des répercussions sur chacun d’entre nous.

En France en 2007, la hausse de l’emploi salarié a été de 2,1 %, égale à la hausse du PIB. Autrement dit, même si le chômage à court terme a baissé, la productivité - la production par actif - n’a pas augmenté, contrairement à sa tendance de long terme de +0,7 % par an. Difficile dans ces conditions d’imaginer une croissance des prochains trimestres nettement supérieure à zéro dans l’Hexagone.

Pourvu que nos exportations d’automobiles ne flanchent pas !

www.NonALaDette.fr

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La récession menace de nombreux pays

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31 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 26 juin 2008 11:18

    L’Espagne n’est pas en "crise" mais subit un ralentissement économique normal puisque les espagnols sont dans leur tres grande majorité propriétaire !

    Il etait donc normal que la tres forte croissance du batiment (et des emplois que cela généré se ralentissent)

    En ce qui concerne les taux variables,les Espagnols n’ont pas les "prix" dans leur magasin que ceux de la France ,puisqu’en France,les prix sont plus élevés et une majorité de Français ne sont pas propriétaire de leur logement

    Donc,il y aura un ralentissement économique en Espagne ,mais les excedents acquis ces dernières années vont permettre de faire de l’investissement productif à long terme

    J’ai été vraiment surpris voici quelques années par le dynamisme espagnol et la modernisation des équipements en Espagne

    Barcelone est un modèle exemplaire

    Concernant la France,je ne crois pas à votre scénario noir,car je pense que la reprise est déjà présente et qu’elle dévrait s’amplifier avec la plus grande souplesse des sociétés financières en difficultées qui vont devoir lacher du mou pour liquider leur stock de logements à prix cassé qu’ils avaient construient par spéculation

    Les difficultés des spéculateurs financiers est une tres bonne chose pour l’économie française et en plus cela oblige les banques a revenir sur des segments de base et non plus a rechercher des spéculations virtuelles (Société Générale,Natexis,Crédit Agricole...)

    Les Banques vont donc investir dans le concret ,c’est à dire dans des technologies de demain (solaire,durable,....)

    Ensuite,une simple baisse du pétrole permettra de remettre du pouvoir d’achat dans la poche des français.

     


    • mac 26 juin 2008 11:37

      Lerma le terme de propriétaire pour qualifier une bonne partie des espagnols peut trop souvent être qualifié d’inexact lorsque l’on sait que certains ont emprunté sur 40 ans.Le terme locataire de sa banque ne serait-il pas mieux adapté ?

      Et qu’adviendra-t-il des ces gens si l’immobilier baisse de 25% ?

      Cela s’appelle être en "négative equity" c’est à dire que lorsque l’on est contraint de vendre sa maison pour une mutation ou un divorce, même après avoir remboursé sa maison pendant plusieurs années, elle vaut moins cher que son crédit...

      L’Espagne est dans une situation catastrophique pour bien des personnes qui s’intéressent à l’immobilier car ils ont plongé les deux pieds dans la bulle immobilière contrairement à l’Allemagne qui s’est montrée plus sage et qui,quoi que beaucoup plus riche, comporte à peine 50% de propriétaires.

       


      • srouel 26 juin 2008 11:41

        Depuis quand mesure t-on une évolution de PIB sur deux trimestres différents ? Dernier trimestre 2007 avec achats de noël donc en sur-régime et premier trimestre 2008 après noël donc en sous-régime... Votre opinion est à l’image de vos arguments, biaisé.


        • Nono Ladette Nono Ladette 26 juin 2008 13:17

          Srouel : depuis que l’on mesure l’évolution du PIB ! Et les économistes savent le faire, notamment en la corrigeant des variations saisonnières. Vous trouverez tous les chiffres de croissance que j’ai utilisé sur le site d’Eurostat : http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page?_pageid=1996,45323734&_dad=portal&_schema=PORTAL&screen=welcomeref&open=/&product=EUROIND_NA&depth=3

          Votre remarque était déplacée. Je vous laisse le soin d’aller faire de meilleur calculs qu’eux.

           


        • srouel 27 juin 2008 03:56

          Nono Ladette : pardonnez moi le commentaire etait un peu primitif. Je m’explique :

          "Portugal’s GDP was down 0.2 percent in the first quarter of this year from the fourth quarter of 2007, but up 0.9 percent from a year earlier, according to the final calculations from the INE statistics institute."

          De plus Eurostat prevoit une hausse du PIB du POrtugal de 1.6% pour l’annee 2008. Bien loin d’une recession...

          Vous noterez que l’Irelande est en recession 1 trimestre sur 2 en donnees q/q+1, tout en ayant une croissance solide en donnees q/q+4. Ceci resultant a une croissance de 5.3pts en 2007 par exemple. The economist prevoit une croissance de 1.4pt en 2008. Il prevoir egalement une croissance de 1.5pt au Portugal en 2008. Qui croire ?

          Je ne vois pas bien ce que vient faire le salaire de Zapatero dans votre analyse. Il est vrai qu’il a le salaire le plus bas de la zone euro, autant qu’il est vrai que Sarkozy a desormais un salaire dans la moyenne.

          En recoupant les infos on voit bien que la visibilite a court terme est trop faible pour effectuer quelque projection que ce soit. Les economistes peuvent bien avoir des outils incroyables, ils ne peuvent rien prevoir de fiable quand la conjoncture connait des variations brusques. Les extrapolations n’ont de sens que dans les cas ou la continuite est de mise, et actuellement ce n’est pas le cas.


        • Nono Ladette Nono Ladette 27 juin 2008 18:48

           

          Srouel,

          la croissance du PIB est sa variation d’une période à une autre. On l’exprime souvent entre deux années pleines (PIB 2008 / PIB 2007). Mais, étant donné que le PIB est diffusé trimestriellement, rien n’empêche de mesurer sa progression en année glissante (4 derniers trimestres / 4 trimestres prédédents). Le premier n’en est d’ailleurs qu’une version particulière, calculée après le 4e trimestre... On peut aussi comparer un trimestre au même trimestre de l’année précédente (mais attention ce chiffre varie de manière plus erratique). On peut aussi ne regarder que l’écart entre les deux derniers trimestres pour se concentrer sur l’évolution la plus récente de la croissance. Mais il faut alors extrapoler - avec prudence : en utilisant le conditionnel - cette augmentation sur une année entière pour pouvoir la comparer aux versions précitées. C’est ce que j’ai fait. 

          Une remarque sur les croissances trimestre/trimestre (T/T) par rapport à année/année. Il se peut que les 4 trimestres d’une année N soient en progression de zéro par rapport au trimestre précédent mais que le PIB de cette année soit supérieur à celui de l’année précédente N-1. Cela peut sembler paradoxal mais c’est le cas s’il y a eu de la croissance entre les trimestres de N-1. Exemple si le PIB a été en N-1, respectivement sur les 4 trimestres, de 100 puis 110, 120 et 130, cela vous donne 460 sur l’année. Et si le PIB reste ensuite stable (croissance T/T = 0) à 130 pendant quatre trimestres, cela vous fera 130*4 = 520 soit une croissance de 13% sur N par rapport à N-1.

          Ainsi, certains économistes ont baptisé "acquis de croissance" cette forme d’inertie ou de décalage qui calcule quelle sera la croissance sur l’année si les prochains trimestres font zéro de croissance T/T (le terme est un peu abusif car vous pouvez toujours faire moins si vous avez une récession T/T). Ainsi pour la France, les chiffres révisés aujourd’hui par l’INSEE de +0,5% en T/T au premier trimestre 2008 donnent un acquis de croissance de 1,2% pour l’année. L’INSEE prévoit +0,2% T/T au 2e trimestre et une faible croissance T/T ensuite, ce qui l’amène à prévoir +1,6% sur l’année 2008 entière par rapport à 2007.

          Ceci permet de mieux comprendre, je pense, les prévisions de croissance correcte sur l’année pour le Portugal, entre autres, alors que plusieurs trimestres seront de croissance nulle ou négative, parce qu’il y a eu de la croissance en 2007. Mais l’acquis de croissance pour 2009 à fin 2008 sera faible, parce qu’il y aura eu peu de croissance en 2008.

          Sur Zapatero, je trouvais ce signe révélateur de ce qui attend les espagnols en particulier : une stagnation des revenus pendant une période de forte inflation, c’est-à-dire une forte dégradation du pouvoir d’achat. On pourra peut-être acheter une maison en Espagne à bas prix dans deux ou trois ans...

          Je ne vous suivrai pas, Forest et vous, sur la dénigration de l’économie en tant que science. Le suivi d’indicateurs permet de prévoir les mouvements macro-économiques à venir, même s’il est vrai que cette discipline laisse de la place à l’interprétation, en particulier des comportements humains futurs incertains face à des évènements futurs donnés ou prévus. J’en fais le pari en vous livrant ici mon interprétation de la situation et vous propose de faire le point dans 6 mois et dans un an sur ces prévisions si cela vous dit.


        • Forest Ent Forest Ent 26 juin 2008 12:38

          Vraiment pas terrible, cet article.

          la Federal Reserve américaine va laisser les siens à 2 % pendant plusieurs mois encore. Je pense que cette tendance finira par s’inverser en 2009 : la Fed pourrait augmenter ses taux suite à un rebond de la croissance et de l’inflation.

          La fed a le choix entre tuer l’économie US ou le dollar. Son choix ne fait pas de doute. Elle fera ce qui est en son pouvoir pour lancer l’hyperinflation. Si elle voulait sauver le dollar, elle aurait déjà relevé ses taux, mais elle n’en a pas les moyens. Par contre, de là à prédire un "rebond de la croissance", il faut plus que de l’optimisme.

          La France, dont l’économie très sociale avec ses forts matelas de sécurité (hausse automatique du Smic pour compenser l’inflation, indemnisations chômage...) subit moins les chocs externes que les autres (à la hausse comme à la baisse) s’en sort relativement bien pour l’instant.

          N’est-ce pas ce même auteur qui nous expliquait avant la crise que la France était un pays pourri à cause de sa dette publique créée par ses systèmes sociaux ? smiley

          Elle est aidée en cela par la performance remarquable de l’Allemagne (+1,5 % d’un trimestre sur l’autre, ce qui ferait plus de 6 % par an à ce rythme !), qui tire l’ensemble de ses voisins.

          MDR. smiley L’Allemagne vient juste de surmonter le choc de la hausse de TVA en 2007, d’où ce chiffre atypique, parfaitement pipeau, et elle "tire ses voisins" vers le bas suite à l’arrêt de sa consommation.

          L’Allemagne tire profit de ses efforts de productivité des années passées (modération des salaires, transfert de la fiscalité des coûts salariaux vers la TVA... j’y reviendrai aussi dans une note dédiée) mais aussi bien sûr d’une demande forte des pays émergents pour ses machines et équipements industriels.

          Non, ses exportations ont à peine augmenté. Ce sont ses importations qui ont stoppé. C’est un "profit" douteux, et une stratégie anti-européenne.

          Car les deux principales causes du rebond de l’inflation depuis un an, la hausse du prix des carburants et de la nourriture, ont un impact beaucoup plus fort dans les pays pauvres et émergents que chez nous. La récession pourrait donc y être plus sévère.

          Ah tiens ! Vous non plus ne croyez pas à la "théorie du découplage" ? Et au fait, d’où vient cette inflation ? smiley

          C’est bien simple - et on s’en rend tous compte - lorsque le prix des produits augmente plus vite que nos revenus, on achète moins de choses qu’avant. Et donc les entreprises produisent moins de biens et services qu’avant, autrement dit le PIB se contracte : c’est ce qu’on appelle une récession.

          Non. Une récession en période de forte hausse des prix, ça a un autre nom, encore moins sympathique.

          Partout où on n’arrivera pas à augmenter la productivité on connaîtra une récession ou une croissance nulle.

          Alors celle-là il faut l’encadrer !  Pourriez-vous expliciter cette assertion à l’apparence tout à fait paradoxale ?

          Pourvu que nos exportations d’automobiles ne flanchent pas !

          Ou bien que, pour préserver leur marge, nos industriels n’aient pas l’idée saugrenue de finir de transférer leur production en Roumanie, aux confins de l’UE. Mais ils n’auraient jamais une idée pareille, n’est-ce pas ?


          • Forest Ent Forest Ent 26 juin 2008 14:37

            D’ailleurs, en relisant, je trouve effarant le rapprochement entre cette phrase :

            Lorsque le prix des produits augmente plus vite que nos revenus, on achète moins de choses qu’avant. Et donc les entreprises produisent moins de biens et services qu’avant.

            et celle-ci :

            Partout où on n’arrivera pas à augmenter la productivité on connaîtra une récession ou une croissance nulle.

            Augmenter la productivité, ça ne consiste pas à faire en sorte que les revenus augmentent moins vite que les prix ? smiley

            Vous ne seriez pas en train de découvrir doucement la "politique de la demande" ?


          • Fred 26 juin 2008 16:01

            La croissance Américaine au premier trimestre a été de 1% donc effectivement on est loin de la récession.


          • Forest Ent Forest Ent 26 juin 2008 17:03

            Selon la même source, il n’y a pas eu de récession en 2002-2002. smiley

            Ne vous inquiétez pas, on aura bien le temps cette fois-ci de se mettre d’accord, parce que cette histoire va durer. smiley


          • stephanemot stephanemot 26 juin 2008 17:27

            Cet article m’a effectivement bien fait rire.

            A la decharge de l’auteur, les analystes financiers ne produisent pas non plus des chefs d’oeuvre ces derniers temps (y compris parmi ceux qui ne sont pas a la fois juge et partie).

            Jusqu’a present, on a vu des consequences deja dramatiques dans de nombreux pays, mais sur le fond la crise ne s’est pas encore developpee jusqu’au bout. Et les remedes apportes jusqu’a present sont au mieux navrants... cela se limite a du tactique et du court terme, sans aucune vision strategique (a commencer par Bernanke et Paulson).

            Si la purge n’a pas encore eu lieu, c’est en grande partie en raison du decalage entre l’economie reelle, ses indicateurs et la perception qu’en a le public, avec une masse de speculateurs pas vraiment inspires. Au dela des "experts" habituels, une foultitude de nouveaux riches (et pas que dans les pays emergeants) qui bondissent sur la moindre opportunite ou rumeur d’inversion de tendance ce qui accentue le decalage.

            On peut les considerer comme des renards dans un poulailler, mais beaucoup finiront comme le dindon de la farce.

            Une chose ne change pas : ceux qui sont deja au dessous de la ligne de flottaison ne se releveront pas de sitot.


          • Nono Ladette Nono Ladette 26 juin 2008 17:47

             

             

             

             

            Bonjour Forest,

             

            je suis assez surpris par vos commentaires, il semble que vous ayiez perçu d’autres messages que ceux que je voulais faire passer dans cet article. Je vais essayer d’éclaircir et de préciser les notions, idées et faits que j’ai développés en corrigeant la caricature que vous essayez d’en faire.

            Un rebond de la croissance américaine, même s’il est improbable à très court-terme, est possible. Lisez par exemple les thèses du business-économiste www.jpchevallier.com qui défend cette hypothèse.

            Sur le matelas de sécurité social, j’ai bien écrit "à la hausse comme à la baisse" : quand les pays voisins accélèrent à 3% de croissance on traine à 2% et quand il tombent à 1%, on ne tombe qu’à 1%... Mais en moyenne on est 0,5% en-dessous alors que notre population croit 0,5% plus vite. Cet écart structurel d’1% par an de croissance du PIB par habitant est en partie dûe à une dette et des prélèvements obligatoires trop élevés, je le maintiens !

            Sur l’Allemagne, vous êtes hors sujet : expliquez-moi quels changements de TVA ont eu lieu entre T4 2007 et T1 2008 ? Car c’est bien cette période qui est évoquée ici (et qui se trouve être de croissance forte, je ne vois ce qu’il y a de drôle là-dedans...), et non T1 2008 par rapport à T1 2007 (qui est de 1,8%).

            Je crois à la théorie du découplage dans le sens où ce n’est pas le ralentissement de la demande américaine qui va causer une récession mondiale, mais au contraire un excès de croissance trop rapide (dans les pays émergents), cause de tensions inflationnistes. Je vous invite, si cela vous intéresse, à lire cet article sur mon blog où je développais ce sujet au mois de mars : http://nonaladette.canalblog.com/archives/2008/03/12/7511277.html.

            Une récession s’appelle toujours une récession. Si vous pensez à une stagflation c’est la contraction (dois-je le rappeler ?) de stagnation (= croissance zéro) et d’inflation et non de récession et d’inflation, le néologisme "récflation" n’ayant pas encore été inventé.

             

            "Partout où on n’arrivera pas à augmenter la productivité on connaîtra une récession ou une croissance nulle.

             

             

             

            Alors celle-là il faut l’encadrer ! Pourriez-vous expliciter cette assertion à l’apparence tout à fait paradoxale ?"

            La croissance du PIB par habitant résulte directement (et proportionnellement) de celle de la productivité. C’est une conséquence de l’équation de long-terme ’production = demande’. Augmenter la productivité, cela consiste, contrairement à ce que vous semblez avancer, à faire en sorte que les revenus progressent plus vite que les prix ! Si vous n’en êtes pas convaincu, lisez Frédéric Bastiat et Jean Fourastié (Les Trente Glorieuses). Et si vous en avez une différente, je serais curieux de lire votre analyse à ce sujet...


          • Nono Ladette Nono Ladette 26 juin 2008 17:50

            Sources svp ?

            Les miennes sont Eurostat, variation du PIB d’un trimestre sur l’autre corrigé des variations saisonnières : 0,2% en T1 2008, après 0,1% en T3 2007. Voir lien plus haut.


          • Nono Ladette Nono Ladette 26 juin 2008 17:54

            Mon commentaire "sources svp" s’adressait à Fred.


          • Nono Ladette Nono Ladette 26 juin 2008 17:57

            Stéphane,

            j’ai beau essayer, je ne vois pas ce qui peut faire rire dans cet article... Pouvez-vous être plus précis ? Au moins, je pourrai m’en resservir pour faire marrer mes amis...


          • Forest Ent Forest Ent 26 juin 2008 19:08

            @ l’auteur

            Un rebond de la croissance américaine est possible.

            Tout est possible.

            Sur le matelas de sécurité social, j’ai bien écrit "à la hausse comme à la baisse" : quand les pays voisins accélèrent à 3% de croissance on traine à 2% et quand il tombent à 1%, on ne tombe qu’à 1%... Mais en moyenne on est 0,5% en-dessous alors que notre population croit 0,5% plus vite. Cet écart structurel d’1% par an de croissance du PIB par habitant est en partie dûe à une dette et des prélèvements obligatoires trop élevés, je le maintiens !

            Par quel mécanisme magique ce "boulet" devient-il un amortisseur ? Si l’on a des charges trop lourdes, ça devrait être encore plus vrai dans le mauvais temps.

            Sur l’Allemagne, vous êtes hors sujet : expliquez-moi quels changements de TVA ont eu lieu entre T4 2007 et T1 2008 ? Car c’est bien cette période qui est évoquée ici (et qui se trouve être de croissance forte, je ne vois ce qu’il y a de drôle là-dedans...), et non T1 2008 par rapport à T1 2007 (qui est de 1,8%).

            Dit comme ça, c’est encore plus drôle. Comparer T1 et T4 n’a pas beaucoup de sens économique. Mais comparer T1n et T1n-1 en aurait un peu plus. Vous écrivez que ça fait 1,8% et parlez d’une "performance remarquable" !!???

            Je crois à la théorie du découplage dans le sens où ce n’est pas le ralentissement de la demande américaine qui va causer une récession mondiale, mais au contraire un excès de croissance trop rapide (dans les pays émergents), cause de tensions inflationnistes.

            C’est un point de vue à mon avis faux, mais effectivement très répandu. Il me semble faux parce que l’inflation a démarré brutalement après les subprimes, alors que la demande BRIC n’avait pas trop bougé à ce moment-là. C’est à mon avis un phénomène purement monétaire.

            La croissance du PIB par habitant résulte directement ... Et si vous en avez une différente, je serais curieux de lire votre analyse à ce sujet...

            Voir là :

            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=37743

            Les théories citées fonctionnent dans un ensemble clos, pas dans un ensemble mondialisé et dérégulé.


          • Nono Ladette Nono Ladette 27 juin 2008 16:56

             

            Forest,

            le mécanisme est très simple : en France, si vous perdez votre emploi (ce qui arrive à beaucoup de monde en période de croissance faible), vous touchez pendant un certaine période un pourcentage élevé de votre ancien salaire. Par conséquent, vous pouvez toujours consommer presque comme avant. Dans d’autres pays où la sécurité sociale est moins grande, une perte d’emploi signifie une forte perte de revenus, et donc de la consommation collective des ménages. Du coup en France la crise est plutôt supportée collectivement via une dégradation des déficits publics. Et comme on était déjà à quasi 3% du PIB...

            Le poids des prélèvements obligatoires, que je me refuserai de caricaturer en "boulet", pèse de manière permanente et constante sur la croissance : quand une multinationale cherche où implanter ou délocaliser un nouveau siège social, un nouveau centre de recherche ou une nouvelle usine dans un pays ou dans un autre, la fiscalité est un élément pris en compte.

            Comparer T1 et T4 n’aurait pas beaucoup de sens économique ? Les chiffres trimestriels de croissance sont pourtant largement commentés, et utilisés pour mettre à jour des prévisions de croissance. Les croissances annuelles sont le résultat de croissances trimestrielles, c’est la même chose.

            L’Allemagne a connu une croissance modérée en 2007 parce que le relèvement de la TVA avait fait anticiper certains achats en 2006 aux ménages, augmentant ainsi le PIB plus rapidement que le trend de croissance. Pour autant, vous ne pouvez pas nier qu’au 1er trimestre 2008, le PIB allemand a cru fortement (je répète, s’ils reproduisaient cette performance remarquable tous les trimestres cela ferait plus de 6% par an).

            Je ne trouve pas dans votre article d’explication à la hausse du niveau de vie à long-terme (j’essaierai de le lire attentivement quand j’aurai le temps...). Jean Fourastié démontre très clairement que c’est la hausse de la productivité dans Les Trente Glorieuses. Si demain on est capable de fabriquer deux fois plus de produits en un temps de travail donné, nous aurons deux fois plus de produits à consommer pendant notre temps libre.

            Cela n’a rien de libéral, et encore moins de "libertarien" (Fourastié démontre d’ailleurs que ce sont les plus pauvres qui en profitent le plus).


          • Forest Ent Forest Ent 28 juin 2008 00:36

            Le mécanisme est très simple : en France, si vous perdez votre emploi (ce qui arrive à beaucoup de monde en période de croissance faible), vous touchez pendant un certaine période un pourcentage élevé de votre ancien salaire. Par conséquent, vous pouvez toujours consommer presque comme avant. Dans d’autres pays où la sécurité sociale est moins grande, une perte d’emploi signifie une forte perte de revenus, et donc de la consommation collective des ménages. Du coup en France la crise est plutôt supportée collectivement via une dégradation des déficits publics.

            Si nous avions subi une baisse importée de la demande, nous aurions eu en même temps une hausse du chômage et du déficit. Or, d’après le gouvernement, le chômage a baissé au moment où la dette a augmenté. En fait, le déficit budgétaire a été créé par des réduction d’impôts à la Reagan (la TEPA). Votre explication n’est pas étayée par les faits.

            Par ailleurs, en toute logique, l’équivalent US de votre "amortisseur social" devrait être l’épargne des ménages, et il faudrait donc prendre en compte la variation de celle-ci dans votre estimation de la croissance US. Faites l’exercice, c’est amusant, je l’ai fait. La totalité de la croissance US depuis 2002 est "explicable" par une montée de l’endettement des ménages et la disparition de leur épargne.

            Comparer T1 et T4 n’aurait pas beaucoup de sens économique ? Les chiffres trimestriels de croissance sont pourtant largement commentés, et utilisés pour mettre à jour des prévisions de croissance. Les croissances annuelles sont le résultat de croissances trimestrielles, c’est la même chose. L’Allemagne a connu une croissance modérée en 2007 parce que le relèvement de la TVA avait fait anticiper certains achats en 2006 aux ménages, augmentant ainsi le PIB plus rapidement que le trend de croissance. Pour autant, vous ne pouvez pas nier qu’au 1er trimestre 2008, le PIB allemand a cru fortement (je répète, s’ils reproduisaient cette performance remarquable tous les trimestres cela ferait plus de 6% par an).

            C’est de moins en moins logique. "2007 a été une mauvaise année. T1 2008 est à peine meilleur (1,8%). Et pourtant T1 2008 est très bon parce que T1 2008/ T4 2007 est élevé" ?  Oui, bien sûr, on peut regarder la croissance instantanée, mais on regarde le passé en moyennes glissantes 12 mois à cause des variations saisonnières. Euh ... vous avez essayé T4-2007 / T4-2006 ?

            Je ne trouve pas dans votre article d’explication à la hausse du niveau de vie à long-terme (j’essaierai de le lire attentivement quand j’aurai le temps...). Jean Fourastié démontre très clairement que c’est la hausse de la productivité dans Les Trente Glorieuses.

            En très résumé, je prétends que "la hausse du niveau de vie à long terme" provient d’une redistribution progressive vers le travail des gains de productivité apportés au capital par le progrès technique, et que cette redistribution n’est possible que lentement, en vase clos, quand il y a évidence pour tous les acteurs que la demande provient des revenus du travail, que ceci a été détruit par la mondialisation, et que les analyses sur les années 1950 sont à mettre à la poubelle.


          • stephanemot stephanemot 2 juillet 2008 15:45

            @nono

            ce qui me fait rire ?

            la revue de presse ponctuee d’une priere pour l’automobile tricolore, et le "non a la dette" qui se felicite presque du matelas securitaire qui protege nos concitoyens (mais leur fera profiter des charmes de la crise quelques mois de plus que les autres comme d’habitude). La France sauvee par ses inerties

            je le concede, ni franchement tordant, ni vraiment charitable, mais ce n’est pas en se tirant la gueule qu’on s’en sortira plus vite.

            d’autant que l’on commence a peine a y entrer.

            sans rancune ?


          • Nono Ladette Nono Ladette 3 juillet 2008 14:19

            @ stephane,

            Ca me surprend à chaque fois mais, pour beaucoup de gens apparemment, si mes articles ne sont pas marqués idéologiquement soit à gauche, soit à droite, ils sont jugés paradoxaux, incohérents, voire drôles comme ici. J’essaie au contraire d’analyser des faits de façon pragmatique, logique et ouverte.

            Autre remarque : protester contre la dette et contre les dépenses publiques n’est pas la même chose !! Je proteste contre la dette : si on veut des services publics forts et généreux, il faut les payer ! Si on augmente les impôts de 3% du PIB demain pour combler le déficit structurel, ça me va très bien !

            OK, sans rancune.


          • chmoll chmoll 26 juin 2008 13:20

             

            et que j’te mesure çi, que j’te mesure ça,l’elastomètre ont l’a pris en pleine poire


            • MAIKEULKEUL 26 juin 2008 16:37

              On est en plein café du commerce !!!

              Ca ne vaut même pas le coup de relever ce tissu d’âneries.

              Ne perdons pas notre temps


              • Inconditionnal 26 juin 2008 21:26

                @Forest Ent et Nono Ladette

                avec les mêmes données et les mêmes bases théoriques vous aboutissez à deux résultats diamétralement opposés... Pourvu que les professionnels aient une meilleure visibilité !


                • Forest Ent Forest Ent 26 juin 2008 23:12

                  Non. Ce n’est pas que pour de faire de l’autopromo d’AgoraVox, mais vous n’aurez pas une analyse meilleure ou plus cohérente en lisant la presse financière. Je pense même que vous aurez été mieux informé sur cette crise ici que dans "les échos" ou "la tribune". Pas parce que nous sommes plus intelligents, mais parce que nous sommes plus libres d’écriture. Nous n’avons pas de "directeur de la rédaction".

                  A travers les opinions qui s’affrontent ici, vous avez aussi une réplique de débats qui agitent, souvent plus discrètement, les "milieux bien informés". S’il y a une chose certaine, c’est qu’il n’y a pas de consensus actuellement sur la situation macro.

                  Nous venons par exemple d’aborder les causes de l’inflation, monétaires ou marché. Ce débat vient d’avoir lieu au G8 pour le pétrole. Ca devrait suffire à illustrer la perplexité actuelle.

                  Vous allez devoir vous faire votre opinion vous-même, ce qui est plus productif que d’emmagasiner ce qu’en a dit TF1.

                  J’ai personnellement une certitude sur la nature de la crise actuelle, que j’exprime ici depuis 14 mois :

                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=22217

                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=27376

                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29728

                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=34406

                  http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=37743

                  Il y a d’autres opinions qui s’expriment ici. Tout se discute. La macro n’est pas une science exacte et même, àmha, ce n’est pas une science du tout.

                  L’auteur constate que ça va mal dans certains pays : US, Espagne, Irlande, etc ... Tout le monde le sait. Ce serait plus instructif si soit il l’avait prévu, soit il pouvait l’expliquer, soit il apportait des solutions. Mais la seule chose que je vois dans l’article est d’affirmer péremptoirement qu’il faut "augmenter la productivité". Ca me fait doucement rigoler quand je vois que les pays qu’il cite sont ceux dont on vantait la "productivité" il y a seulement 2 ans, US inclus. Plus généralement, je me marre à lire les libertariens expliquer que le libertarianisme est la solution aux problèmes causés par le libertarianisme.


                • Inconditionnal 27 juin 2008 09:50

                  Cher Forest, c’était justement le but de mon commentaire que de faire remarquer que les indicateurs macroéconomiques ne sont d’aucune utilité. Peut-être parce qu’il n’existe pas de macro-acteurs capables de gouverner le modèle ou peut-être que les paradigmes créés pour expliquer un monde d’une dizaine de "puissances" sont dépassés... Il ne s’agit que de suppositions mais le fait essentiel c’est que la théorie économique actuelle n’explique rien. Chercher à réagir en s’appuyant sur elle c’est encore une erreur !


                • Nono Ladette Nono Ladette 27 juin 2008 17:06

                  Forest : "L’auteur constate que ça va mal dans certains pays : US, Espagne, Irlande, etc ... Tout le monde le sait. Ce serait plus instructif si soit il l’avait prévu, soit il pouvait l’expliquer, soit il apportait des solutions"

                  L’auteur prévoit surtout que :

                  1/ Cela va aller plus mal dans ces pays (sauf les USA, qui bénéficieront bientôt des politiques monétaires et budgétaires accomodantes et dont l’ajustement, notamment immobilier, a commencé avant l’Europe)

                  2/ Cela va aussi aller mal dans les autres pays européens, et plus mal que ce que prévoient la plupart des économistes.

                  3/ Un fait largement occulté dans les analyses habituelles : la croissance des pays émergents va être stoppée net, non pas par la faiblesse de la demande américaine comme au XXe siècle, mais par la hausse des prix des produits de base consécutive à une croissance trop forte : c’est le XXIe sicèle, celui de la globalisation


                • Forest Ent Forest Ent 28 juin 2008 00:15

                  Cela va aller plus mal dans ces pays.

                  Pas un scoop.

                  sauf les USA, qui bénéficieront bientôt des politiques monétaires et budgétaires accomodantes et dont l’ajustement, notamment immobilier, a commencé avant l’Europe

                  Ca, c’est un scoop, et je tiens le pari à 10 contre un. On n’oublie pas de se recontacter dans un an ?

                  Cela va aussi aller mal dans les autres pays européens, et plus mal que ce que prévoient la plupart des économistes

                  Bienvenue au club.

                  la croissance des pays émergents va être stoppée net, non pas par la faiblesse de la demande américaine comme au XXe siècle, mais par la hausse des prix des produits de base consécutive à une croissance trop forte : c’est le XXIe sicèle, celui de la globalisation

                  Là, ça va être break even. Moi non plus je n’ai jamais cru une seconde à la "théorie du découplage", mais pour une raison opposée à la vôtre. La hausse des prix est pour moi une simple traduction matérielle de l’excédent monétaire US. Mais la suite des événements ne départagera pas rapidement nos points de vue là-dessus.


                • millesime 26 juin 2008 22:29

                  @à l’auteur

                  je vous invite à lire mon blog... ;

                  vous n’êtes pas obligé d’y croire certes.....


                  • W.Best fonzibrain 29 juin 2008 17:58

                    je suis abonné au geab 2020

                    et j’espère qu’il se trompe !

                    parceque sinon,pauvre gens !

                    ce va étre terrible

                     


                    • zoé 30 juin 2008 02:14

                      qu’entendez vous par geap 2020 et quelles sont ses prévisions ?

                      @forrest Ent

                      " La hausse des prix est une simple traduction matérielle de l’excédent monétaire US"

                      Pouvez vous expliquer ce que vous entendez ,au juste ? Merci.


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