Le masque de la rupture conventionnelle

En effet, ce dernier, comme tout le monde – mais sûrement avant les autres – a dû prendre connaissance du dernier avatar de la rupture conventionnelle publié par l’UNEDIC : les seniors ayant accepté une rupture conventionnelle représentent le plus fort contingent d’entrées en assurances chômage durant le premier trimestre 2010.
> Ce qui veut dire que la rupture conventionnelle est efficace et remplit le rôle que le Medef lui demandait de tenir : elle est une autre forme d’entrée en pré-retraite.
Forme déguisée, s’entend.
La rupture conventionnelle, nouvel outil de gestion dans l’entreprise depuis la loi de modernisation du travail de juin 2008, plus hypocrite encore que les autres méthodes de ruptures du contrat de travail (faux licenciements) qu’elle était censée venir adoucir n’a pas fini de défier les lois de l’hypocrisie.
Instaurée pour « pacifier » le contrat de travail, la rupture conventionnelle avait dans la tête de ses concepteurs un rôle à jouer pour contourner les dispositions liées aux licenciements économiques. Voilà qui est chose faite, peu important que la liberté du consentement du salarié ait été brusquée.
Que les employeurs dorment tranquilles : l’âge de la retraite étant repoussé à 62 ans, les cotisations sociales et l’impôt liés à l’indemnité de rupture conventionnelle seront repoussés d’autant ! Et donc, le succès de la rupture conventionnelle, cheval de Troie des pré-retraites, ira grandissant. Merci qui ?
Ce qui n’empêche : les masques tombent.
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