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Accueil du site > Actualités > Economie > Les impôts sont-ils indispensables ?

Les impôts sont-ils indispensables ?

Depuis maintenant deux ans et demi, le site fiscalité environnementale-innovation politique explore les solutions possibles à nos crises économiques et écologiques. Avec plus de deux cent articles, il prospecte toutes les pistes possibles pour inventer des issues concrètes à nos problèmes. L'auteur en est convaincu : la fiscalité peut être un des instruments les plus efficaces pour mener des politiques volontaristes. Or, de nombreux lecteurs réagissent avec violence à l'idée de taxation : les impôts ont toujours été impopulaires. C'est pourtant une composante essentielle de notre vie en société.

Dans un courriel à Télérama, M Rochon livre un beau petit texte assez pertinent pour que je le transcrive en entier : "Si en matière économique, chaque fois qu'on entend "l'Etat", on donnait à ce mot son véritable sens en le remplaçant par "le contribuable", ça donnerait ceci : la dette phénomènale du contribuable... le déficit budgétaire du contribuable ... le contribuable va aider ... le contribuable subventionne ... le contribuable va trouver X milliards d'euros pour renflouer ... le contribuable va devoir faire face à ... le contribuable va devoir payer pour ... le contribuable doit faire des économies ... l'Etat, c'est vous, c'est moi !

Beau texte qui refuse la simplification courante autour des impôts qui "nous écrasent". La réalité est plus prosaïque : l'impôt nous sert puisque son produit, indirectement, nous revient et est utilisé à notre profit.

Un peu d'histoire de la fiscalité doit nous permettre de comprendre ce qui se passe. Certes, pendant longtemps, la fiscalité d'Etat a été au service des pouvoirs. Les rois et princes y trouvaient les moyens de légitimer leur puissance d'apparat et leur force militaire.

Tout change à partir de la fin du XIXéme siècle. Bismarck, en Prusse, est à l'origine de l'invention d'un système d'assurance d'Etat qui couvre d'abord les accidents du travail, puis s'étend aux maladies. Il imagine aussi un système de retraite par répartition. La solidarité nationale couvrira le risque du chômage ensuite à partir du milieu du XXéme siècle.

Dans les pays européens, ces systèmes se mettent en place progressivement au cours du siècle. Ils diffèrent radicalement des impôts classiques au service des puissants. Ici, les prélèvements doivent revenir aux citoyens. Ils seront couverts et accompagnés lors des différentes étapes de leurs vies. L'impôt n'est donc plus "contre" le contributeur mais "pour" lui. Le système de répartition instauré en France ne fait pas preuve de pédagogie : le salarié a en effet le sentiment que c'est le patron qui paie ces impôts. En réalité, toutes ces contributions sont prélevées à la racine de son salaire.

L'impôt sur le revenu est une invention contemporaine de la solidarité nationale. En France, il est instauré en 1914 pour promouvoir l'effort de guerre. Il sera bien entendu maintenu. Il faut en comprendre les raisons : au fur et à mesure des avancées démocratiques, les citoyens exigent et obtiennent de plus en plus de services à leur profits : hôpitaux, écoles, routes. Ces services ne vont cesser d'augmenter. Si, en 1930, on se contentait de mener son enfant au certificat d'études ; on n'envisage guère un minimum de BAC+2 aujourd'hui. On se doute que cette accroissement des exigences sociales a un coût ... que l'Etat répercute sur le contribuable.

Ces exigences croissantes ne cessent pas. Cela mérite explication : les citoyens et les élites ne sont pas toujours conscients de ce phénomène. Prenons un exemple : la loi française, parfaitement respectable d'ailleurs, imposant des équipements d'accès pour les handicapés dans tous les lieux publics. Le législateur s'est donné bonne conscience en l'adoptant mais il a, d'un trait de plume, créé une dépense budgétaire totale de plusieurs dizaines de milliards d'euros. A méditer en ces temps de déficits galopants.

C'est pour répondre à ces besoins budgétaires renouvelés que l'on a inventé, lors des trente Glorieuses, la TVA et la TIPP. La première, conçue en 1954 par le français Maurice Lauré, a été adopté ensuite dans toute l'Europe car elle permettait de financer les besoins de services croissants de nos populations développées. La seconde a permis de financer le développement de nos indispensables réseaux routiers.

Depuis 20 ans, les politiques libérales menées ont fragilisé nos services publics : en cherchant à diminuer prélèvements "obligatoires" et impôt sur le revenu, elles ont diminuées les ressources budgétaires assurant le financement de l'Etat et des collectivités, elles ont accrues les déficits. 

En réalité, les impôts sont donc bien au service des citoyens et de la société.Grâce à eux, nous pouvons financer les multiples services qu'une pays développé se doit d'offrir à ses habitants.

Aujourd'hui, nos sociétés doivent trouver un nouveau modèle économique "durable" fondé sur une économie "verte". Il faudra donc bien financer cette transition. Il ne faut pas se faire d'illusions : cette transition, essentielle au redémarrage de nos sociétés, devra, en grande partie, être financée par l'impôt.

Il nous faut donc inventer une nouvelle fiscalité innovante, juste et efficace, au service des citoyens. Si la création de la TVA fut à l'origine du poujadisme dans les années 50, les défenseurs de ce mouvement et leurs descendants ne pourraient plus aujourd'hui se passer des services et prestations qu'ont permis cet impôt. Il en sera de même avec les contributions incitatives qu'il nous faut inventer aujourd'hui. 


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23 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL1 25 octobre 2011 11:01

    Bonjour Roucoutouly,

    merci pour ce rappel indispensable.

    Il faut dire et redire la bêtise de ceux qui prétendent que ce sont les travailleurs du secteur privé qui paient les fonctionnaires.

    Relisons à ce sujet Jean-Marie Harribey dans ce texte : pour renvoyer le discours libéral au musée des idéologies 

    Extraits : "L’expression «  les impôts financent les dépenses publiques » est trompeuse. L’ambiguïté provient de la confusion entre financement et paiement. La production capitaliste est financée par les avances de capital en investissements et salaires, avances dont la croissance sur le plan macroéconomique est permise par la création monétaire ; et les consommateurs paient. Quel rôle joue l’impôt vis-à-vis de la production non marchande ? Il en est le paiement socialisé. Le contribuable ne « finance » pas plus l’école ou l’hôpital que l’acheteur d’automobile ne « finance » les chaînes de montage d’automobiles. Car le financement est préalable à la production, que celle-ci soit marchande ou non marchande. Et le paiement, privé ou socialisé, lui est postérieur. Enfin, l’activité productive supplémentaire engendre un revenu et donc une épargne supplémentaire qui vient s’ajuster à l’investissement déclencheur, tant privé que public. Il convient donc d’apporter une réponse logique à un problème d’ordre également logique : l’économie capitaliste étant une économie monétaire, pourrait-on effectuer des prélèvements sur une base qui n’aurait pas encore été produite et, pis, qui devrait résulter de ces prélèvements ? Puisque c’est logiquement impossible, le retournement s’impose : la production non marchande et les revenus monétaires qui y correspondent précèdent les prélèvements. Autrement dit, et c’est là le point crucial pour renvoyer au musée des idéologies le discours libéral : les travailleurs des services non marchands produisent le revenu qui les rémunère."

    Il y a donc deux impensés dans l’idéologie libérale (cette non pensée, disait Castoriadis) :

    - Premièrement, ce sont les travailleurs du secteur capitaliste — et non pas les consommateurs — qui créent la valeur monétaire dont une partie sera accaparée par les capitalistes,

    - et ce sont les travailleurs du secteur non marchand — et non pas les contribuables — qui créent la valeur monétaire des services non marchands…

    L’économie capitaliste est un circuit dont les deux actes fondateurs sont la décision privée d’investir pour produire des biens et des services marchands et la décision publique d’investir pour offrir des services non marchands. Autrement dit, les « prélèvements obligatoires » sont effectués sur un produit intérieur brut (PIB) déjà augmenté du fruit de l’activité non marchande.


    Il faut savoir que "L’idéologie libérale répugne à ce que la création monétaire finance une production qui ne rapporterait pas un profit". (Jean-Marie Harribey)



    ps. Ce matin sur France Inter, l’invité était Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, qui parlait au titre du PS : c’est rare à souligner mais pour une fois, le PS à travers lui, avait un discours authentique, notamment au sujet des prélèvements sociaux qui sont régulièrement présentés comme des charges pour l’entreprise, alors que c’est du salaire. Pour être juste, ce sont les dividendes qui devraient être présentés comme des charges, puisqu’aujourd’hui, les entreprises qui n’en versent pas sont condamnées à fermer.


    • Alpo47 Alpo47 25 octobre 2011 11:06

      L’Etat a deux manières de se financer : l’impot et l’emprunt.
      Historiquement la gauche préfère l’impot et la droite l’emprunt.

      Or, l’emprunt est une manière d’accentuer les inégalités car celui ci est souscrit par les détenteurs de capitaux et remboursé par ceux qui sont asujettis à l’emprunt, essentiellement les « classes moyennes », car la droite à mis en place tout une batterie de niches et exonérations pour que les plus haut revenus paient le moins possible. C’est donc un transfert de richesse des pauvres vers les riches. Admirez le hold up légal.

      L’impot devrait être une manière de remettre en place une société plus solidaire A CONDITION QU’I.L SOIT PROPORTIONNEL AUX REVENUS, donc que les plus haut revenus y souscrivent proportionnellement davantage. Ce n’est pas le cas actuellement.

      C’est donc la tâche de la gauche de de modifier la fiscalité actuelle. En sera t-elle capable, c’est une autre question ?


      • jpm jpm 25 octobre 2011 11:34

        Et pourquoi pas un CSG elargie ou un impot a la source de 50 % preleve sur tous les revenus (y compris les revenus du patrimoine) en echange d´un credit d´impot mensuel de 750 euros attribue a chaque membre du foyer... y compris aux enfants qui recevraient la moitie de cet somme. Cet impot negatif permettrait donc la mise en place d´un revenu minimum garanti et inconditionnel quelque soit sa situation (actif ou inactif et riche ou pauvre). Il viendrait en remplacement des aides classiques a la famille (allocations familiale, quotient familial, allocation de rentree...) et des minima sociaux, mais s´ajouterait bien evidemment au revenus sociaux de substitutions (indemnite maladie, pension d´invalidite, retraite...).

        Ainsi un couple avec 2 enfants recevraient chaque mois un credit d´impot de 750 + 750 + 375 +375 soit 2250 euros de credit d´impots. Si les membres de la famille travaillent et gagnent 3000 euros ils payeront donc 1500 euros d´impots preleves immediatement sur leur salaires. Au bout du compte, ce couple recevrait 750 euros des impots chaque mois et disposerait de 2250 + 1500 = 3750 euros pour vivre.

        Si ce meme couple gagne 10 000 euros par mois, alors ils payeront 5000 euros d´impots moins les 2250 soit 2750 euros soit un taux moyen d´imposition de 27,50 %.

        Mais si un celibataire sans enfants gagne 10 000 euros par mois, il payera 5000 - 750 euros par mois, soit un taux moyen d´imposition de 42,5%.

        Voila pour l´idee generale. Evidemment le taux de 50 % peut varier et on peut egalement gerer une progressivite au dela d´un certain niveau de revenu... mais l´idee est bien de mettre en place un avoir fiscal generalise a la personne, qui se comporterait comme un revenu universel pour tous ceux qui aurraient trop peu de revenus pour payer des impots.


        • Biloo 25 octobre 2011 16:19

          Le problème du crédit d’impôt, c’est qu’il à déjà été testé dans les années 60 aux USA. L’expérience a montré que cela ne fonctionne pas car c’est une magnifique incitation au travail au noir ! La lutte contre ledit travail non déclaré engendrerait des couts faramineux.

          Donc non, l’impôt négatif est une fausse bonne idée. Par contre le revenu universel est une solution. d’une part on donne à tous la possibilité de vivre dans la dignité mais en plus on peut se permettre de ne garder qu’un seul impôt : la TVA. La TVA en question, dans le cadre du revenu universel devient, non seulement redistributive mais en plus ne permet plus l’existence de travail au noir. Même l’argent gagné en rendant un petit service à un voisin, finira par se retrouver taxer au supermarché.
          A partir le là, la seule fraude possible est le non paiement de la TVA par les commerces. Surveiller une seule fraude, chez les même personnes concernées, c’est quand même la tache la plus facile du monde.

          Un autre impôt envisageable c’est la taxe sur les revenus du capital, et ce, y compris sur le capital industriel. En somme, on ne taxe plus que les revenus de la rente et des entreprises.
          Construire une usine géante ne vous coutera rien en taxe mais le travail des machines à l’intérieur, sera soumis à la taxation. C’est plutôt fair-play et en plus ça permet des marges de manœuvre en cas de crise. (pas de recettes, pas d’impôts)

          Ce que je veux dire par là également, c’est qu’au lieu de batailler à créer un système « qui se comporterait comme un revenu universel » .... J’ai envie de vous dire : pas besoin de tortiller du cul pour chier droit !


        • jpm jpm 25 octobre 2011 16:41

          Attention l´idee d´un revenu universel et inconditionnel est simple (quoique pas evidente a faire passer dans la population)... nous sommes bien daccord, mais son financement est deja bien plus complique. Personnellement je pense que cela peut passer par plusieurs solutions dont l´augmentation de la TVA... mais pas uniquement. L´idee du credit d´impot a l´avantage de limiter la distribution du Revenu Universel aux residents fiscaux... c´est a dire aux personnes qui resident legalement sur le territoire depuis plus de 6 mois et qui y exercent l´essentiel de leur activite economique. 

          Apres c´est aussi simple de taxer tous les revenus selon un taux unique que d´appliquer des taux de TVA. Evidemment il est toujorus possible d´appliquer si necessaire une progressivite supplementaire en fin d´annee pour les tres gros revenus. Par ailleurs pas de RU pour nos exhiles fiscaux... et pas de risque non plus d´attirer toute la misere du monde. 

          Je pense donc que toutes les methodes sont interessantes du moment qu´on arrive a financer ce Revenu de base pour chaque citoyen qui permette une vie decente... et surtout renforce le sentiment d´appartenir a la meme societe qui a pour devise... liberte egalite et fraternite.


        • Biloo 26 octobre 2011 21:19

          C’est simple, dans les chiffres, un RU ne coute pas plus cher, voire moins cher que l’aide sociale en général en part de PIB. Le financement est quand à lui aussi simple : on peut fonctionner simplement comme pour les retraites, par répartition : On fixe chaque années les cotisations à appliquer connaissant le nombre d’ayant droit de l’année d’après.
          Néanmoins, comme je l’ai souligné les cotisations ne concernent que les travailleurs, or il est possible de fonctionner sur un système par répartition basé sur la TVA, on ajuste les taux en fonction des prévisions de consommations et du nombre d’ayant droit. c’est tout à fait faisable.
          D’autre part, les questions de financement ne sont pas réellement un problème, bien des économistes ont déjà des plans de mise en route sur 5 ans dans leur tiroirs.
          L’expérience en Namibie à été un réel succès, un plan de mise en place et de financement à été proposé au gouvernement du pays, en changeant l’échelle locale du projet par l’échelle nationale. Le problème n’est donc pas insurmontable !


        • Biloo 26 octobre 2011 21:23

          Je rajouterais que financer le système par la TVA permet d’oublier le problème de l’immigration. Si des gens résident et donc consomment sur le sol Français, ils participent au financement du système. Les touristes y participent donc et les gens qui reste pour de plus longues périodes aussi. On peut donc fixer une durée minimum donnant droit à l’accès au système.
          Après pour ne pas accueillir toute la misère du monde c’est facile. On tente le coup. Si les choses sont bien faite, ce sera forcement un succès. Alors d’autres pays suivront, par décision politique ou par demande des peuples. En montrant la viabilité du système, croyez bien que tous les pays y viendront, et la misère se contentera de disparaitre...


        • jpm jpm 27 octobre 2011 07:50

          Bonjour Biloo,

          votre enthousiasme fait plaisir a voir et on sent que vous avez bosse le sujet. Cela me rappelle le petit film allemand sur le RU smiley. Malgre tout je ne suis pas aussi certain que le financement soit simple... enfin tout depend du montant de ce fameux RU. A 300 euros par mois, sur le modele du dividende universel de Madame Boutin c´est facilement financable... mais avec des montants plus proches de 1000 euros par mois ca sera plus dur, car cela represente plus de 500 milliards d´euros sur un PIB d´environ 2000 milliards.

          Or le budget social de la France ne comprend pas uniquement des aides et des minima sociaux mais surtout le cout du systeme de sante et tous les revenus de remplacement correspondant a des droits acquis, comme la retraite, les pensions d´invalidite, les indemnites journalieres, mais aussi les indemnites chomage dont vous ne pourrez pas faire table rase. Vous ne pouvez donc pas remplacer directement ces revenus acquis par votre RU car cela reviendrait a supprimer les droits de ces personnes, ce qui serait injuste.

          Par ailleurs vous devez tenir compte du contexte international... et vous pourrez difficilement monter d´un coup la TVA a 30 ou 40 %, car cela s´apparenterait a du protectionisme. Aussi, je pense qu´il faut jouer sur plusieurs facteurs, dont la TVA bien sur, mais aussi les impots sur tous les revenus, en incluant bien sur les revenus du patrimoine. C´est pour cela que l´image du Credit d´impot, qui parle a tous ceux qui en payent, peut aider les gens a mieux comprendre le fonctionnement du RU et l´impact que cela aurait sur leur propre situation.

          Mais encore une fois, la premiere chose a faire c´est de convaincre la population de l´interet d´un revenu universel et inconditionnel, verse a tout le monde, riches et pauvres, et actif et inactifs. Et vous verrez que cela n´est pas encore gagne... car les gens ont encore beaucoup de mal a admettre que l´on peut verser un revenu sans contrepartie immediate. La preuve, les propos de l´UMP sur les RMistes ont malheureusement eu encore beaucoup de succes... 


        • Biloo 31 octobre 2011 16:22

          Techniquement, le financement est on ne peut plus simple. L’aide sociale en général vous coute un % de votre PIB. Pour garder votre balance, vous devez attribuer le même pourcentage de PIB au RU et bien sur aux aides sociales déjà en place. Le RU ne remplaçant pas (forcement) l’assurance maladie, l’invalidité ou les retraites. A vrai dire le RU est déjà en place. Il est aujourd’hui de la valeur du RSA. En analysant les revenus, aides, impôts et cotisations sociales vous voyez un plancher apparaitre. Le RU est caché dans le maquis qu’est l’aide sociale française.

          Ce qu’il faut c’est mettre en place le RU de manière directe. D’une part pour une GROSSE simplification administrative et donc un cout bien moindre : une seule entité de gestion, aucun dossier administratif sinon une carte d’identité française et un RIB... (voire une carte de séjour, suivant ce que l’on met en place). C’est montré un système de RU prend, au maximum la même part du PIB. En tenant compte de ce que j’ai dit : moins même.

          Pour ce qui est du protectionnisme, nous sommes les seuls idiots à ne pas en faire. Que les US ou les Chinois ne viennent pas nous faire la leçon, ils sont ultra protectionnistes.
          Enfin, même si vous augmentez la TVA, vous avez supprimé les autres impôts. Ce genre de mesure pousse largement à la production locale, donc les entreprises étrangères implantées en France, vont largement se frotter les mains. Les produits 100% importés par contre, vont un peu serrer les dents.
          Si vous augmentez la TVA sans toucher les revenus des gens, vous avez un effet inflationniste. Les importations valent cher et les gens consomment moins. Dans notre cas, les deux sont intimement liés. Certes les produits Français seront moins cher sur le sol Français que les produits importé mais vous n’avez que peu changé les pratiques de consommation. Donc les produits importés qui n’ont pas d’équivalents sur le sol Français, ne seront que peu ou pas affectés.


        • Biloo 25 octobre 2011 16:07

          Pour ma part, l’impôt sur le revenu est une aberration. Taxer les revenus du travail est absolument contre productif et encore plus dans un contexte ou l’on cherche à créer de l’emploi.

          Premier constat : l’emploi est de plus en plus rare et est appelé à le devenir encore plus. (mécanisation, informatisation etc) Pour preuve, nous avons de meilleures capacités de productions avec moins d’employés. Le travail reste le même voire même augmente, mais l’emploie lui diminue. C’est une prédiction largement connue et démontrée. Nos aïeux rêvaient d’un 21° siècle ou les Hommes n’avaient plus à travailler pour vivre et ou les machines feraient tout le sale boulot. De plus, outre ces rêves, beaucoup sont MORT pour ces idées là ! (réduction du temps de travail etc)

          Deuxième constat : l’impôt sur le revenu ne concerne que les gens qui ont un revenu du travail. Soit, une portion de plus en plus minoritaire de la population. De plus on ne taxe que peu ou pas les revenus du capital. Le capital en question est tout de même extrêmement rémunérateur ! La preuve en est avec les richesses des institutions financières !

          Le seul impôt qui puisse imposer, de manière juste la totalité de la population, et qui plus est est très rémunérateur, c’est : l’impôt sur la consommation, connu en France sous le nom de TVA.
          Il s’agit là de taxer de la même manière tous les citoyens, quelque soit leur âge, leur emploi ou leurs conditions.
          Mais il a été démontré que la TVA en question n’est pas redistributive et que les plus pauvres payent proportionnellement plus d’impôt.
          Heureusement, il existe une solution pour remédier d’une part à ce problème mais aussi d’élever le niveau de vie de tous les citoyens : donner a chacun, les moyens de subvenir à ses besoins vitaux. En donnant, à chacun une somme d’argent de départ, chacun peu vivre sa vie et participer à l’ effort collectif, rien qu’en étant en vie, en consommant.
          De ce point de vue là, la TVA deviens non seulement redistributive mais indolore pour les plus pauvres.
          (On peut évidemment jouer sur les taux pour favoriser ou non des secteurs d’activités)

          Ensuite, je l’ai dit, de plus en plus de machines travaillent à la place des humains, et ce travail, ne trouve pas de taxation. Ainsi, la taxation des revenus du capital semble adapté. Qu’il s’agisse d’un capital privé (rente) ou des revenus d’une entreprise.

          J’estime que nous avons là, une assiette fiscale non seulement très équilibrée mais en plus qui rend improbable la fraude (il n’y a qu’un impôt à surveiller ! Vous noterez également que plus d’impôt sur le travail : plus de travail au noir !) et qui protège de l’éventuelle mise en place de niches fiscales, sources de déficits dans les budgets)


          • jpm jpm 25 octobre 2011 16:29

            Je suis bien daccord, l´impot sur le revenu ne devrait pas etre qu´un impot sur les revenus du travail, mais bel et bien un impot sur tous les revenus et particulierment les revenus du patrimoine. Les plus values financieres ou immobilieres, les dividendes et les loyers devraient tous etre globalises dans un seul et meme revenu, taxe suivant la meme progressivite. Cela permettrait deja de mieux partager l´effort national entre travailleurs et rentiers.

            Maintenant l´idee de donner un revenu de base a chaque citoyen en contrepartie d´une hausse de la TVA me semble interessante... mais attention a ne pas faire la part trop belle aux plus riches qui ne consomment pas l´integralite de leur revenus. Par ailleurs, il faudra egalement mettre en place une taxe pour eviter que l´epargne ne fuit vers l´etranger.

            Votre dernier argument sur le travail au noir, me semble discutable. En effet, la vraie raison du travail au noir est rarement l´impot sur le revenu, mais bien plutot l´absence de TVA et surtout l´absence de charges sociales. Alors il me semble qu´une augmentation de la TVA, tout comme une augmentation de l´impot sur le revenu, restera probablement toujours une incitation au travail au noir.


          • Biloo 26 octobre 2011 21:27

            Pour ce qui est des très riches qui ne consomment pas tout leur argent, il y a un moyen très simple et très efficace. La mise en place du système amènera sans doute une inflation assez forte. L’inflation a le pouvoir de réduire la valeur du capital, comme par magie. Ensuite pour éviter la fuite de capitaux, rien ne nous empêche de mettre en place des taxes ou des moyens empêchant ces fuites de capitaux. Et si ces mesures choquent les soin disant libéraux : elles sont en vigueur aux USA, le berceau du libéralisme !!


          • jpm jpm 27 octobre 2011 07:56

            Attention Biloo, l´inflation frappe surtout les economies des petites gens, beaucoup moins le grand capital qui est suffisamment malin pour investir dans des placements qui resistent tels que l´immobilier, les actions, l´art... voire meme tout simplement les devises etrangeres. Personnellement, je crois plus en une meilleure redistribution des richesses produites plutot qu´a la planche a billets.


          • Francis, agnotologue JL1 27 octobre 2011 09:05

            « l´inflation frappe surtout les economies des petites gens, beaucoup moins le grand capital » (jpm)

            ça c’est la sempiternelle rengaine bien connue rabachée par ceux-là même qui se sont toujouirs opposés à l’indexation des salaires.

            De fait, l’inflation est la hantise des créanciers et une aubaine pour les endettés.

            A ce sujet, sur un autre fil, ça : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/l-euro-face-aux-fous-furieux-et-a-103065#forum3103308


          • Francis, agnotologue JL1 27 octobre 2011 09:09

            J’ai omis de préciser : l’UE est le moyen pour les lobbyistes d’avoir le beurre et l’argent du beurre, de faire baisser les salaires et monter les prix, pour preuve ce témoignage (le lien que j’ai cité).

            On lira avec intérêt aussi (je n’en doute pas), ces petits posts là : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/le-liberalisme-c-est-quoi-103026#forum3102566


          • jpm jpm 27 octobre 2011 09:30

            C´est vrai l´inflation est une aubaine pour les endettes. C´est dailleurs comme cela que dans les annees 70 beaucooup de foyers ont pu acquerir a peu de frais leur residence... les echeances d´emprunts devenant moindre au fil des ans. De la meme facon, cela a permit a beaucoup d´entrepreneur de developper leur business grace a l´argent des autres.
             
            Mais dites vous bien que ceux qui avaient des biens tangibles (terres, immobilier, oeuvres d´art, voitures de collection...) ont egalement profite tout naturellement de la situation... alors que les ouvriers devaient sans cesse faire greve pour faire revaloriser leurs salaires et obtenir l´indexation sur le cout de la vie... avec souvent un train de retard.
             
            Mais comme vous le dites aussi tres bien, l´inflation est une hantise pour les creanciers, qui ne manqueront donc pas de remonter leur taux pour combler ce risque, rendant l´acces a la propriete et le developpement economique des entreprises plus difficile.

            En fait chaque solution, a des avantages... et des inconvenients.


          • Thorms 25 octobre 2011 20:16

            D’ailleurs, les impôts sont tellement biens que leurs promoteurs sont obligés de forcer les gens à les payer.


            • Anonymous Republic Punisher Robert de Nowhere 26 octobre 2011 00:47

              L’impôt direct propotionel aux revenus c’est bien et l’impôt indirect c’est pas bien car injuste et la plupart des impôts et cotisations sont indirects !!! On est pompé de tout les côtés alors si l’ecologie doit être excuse à de nouveaux impôts c’est vraiment ’nimporte quoi !!! Pourquoi n’y a-t-il pas un seul impôt direct pour chaque personne ; mais des milliers d’impôts et taxes différentes ? Juste pour que vous ne vous rendiez pas comptes que les riches payent moins d’impôts que vous !


              • Mugiwara 26 octobre 2011 03:19

                solution simple : les riches et les pauvres doivent mettre 25 pour cent de leurs salaires pour le budget bouffe. qu’ils payent donc en pourcentage, ça sera plus équitable. ce qui coûterait à un pauvre l’équivalent de 250 sur un salaire de 1000 euros, ça coûtera 2500 pour ceux qui gagnent 10 000 par mois. et qu’ils soient exclus de tout : l’école ? qu’ils payent à plein pot. l’hopital ? pareil. les flics ? pareil. etc ... 


                les riches ne veulent pas qu’on leur dise quoi faire de leurs argents. Ok, s’ils le veulent... 

                ça me fait penser à l’amende qu’a eue un joueur de foot du club de manchester city, on lui a enlevé un mois de salaire, soit l’équivalent de 1 millions d’euros. je trouve ça cool. 

                • Mugiwara 26 octobre 2011 03:20

                  non pardon, un million de livres ... 


                • vinvin 26 octobre 2011 22:16

                  Il existe des états dans les-quels on ne paye pas d’ impôts ( par exemple les monégasque, et bien d’ autres,...), et ou les gens vivent mieux que nous !



                  Alors on fait comment ?...


                  On s’ enc*le, ou on prend le train ? !...







                  VINVIN.






                  • vinvin 26 octobre 2011 22:38

                    Et puis les impôts, c’ est comme la SÉCU. On dit toujours que la sécurité sociale est en déficit, alors qu’ il y a des abus de partout.


                    Entre les immigré qui touchent la CMU alors qu’ ils ne devraient pas y avoir droit, les femmes qui se foutent en maladie pour un arrêt de règles, les connards et connasses qui se foutent en maladie a la période desz vendanges et qui cumulent les deux payes. ( Ainsi qu’ un e partie du corps médical qui fraude également,) faut s’ étonner du déficit de la CPAM.

                    Et il existe a coté de ça des gens honnettes a qui on refuse la prise a charge a cent pour cent, ( ce qui est mon cas,) donc j’ ai vu une émission de télévision où l’ on expliquait qu’ il y avait de plus en plus de personnes qui quittaient la CPAM pour une autre couverture sociale a l’ étranger, c’ est a dire la BELGIQUE, la SUISSE, la GRANDE BRETAGNE, etc...

                    Et je pense de plus en plus a faire pareil.

                    Et je conseille, et j’ encourage, TOUS ceux a qui La CPAM refuse la prise en charge a cent pour cent de faire de meme !

                    Lorsque la CPAM disparaîtra définitivement, ceux qui auront forcés sur la corde diront : ( ha si on avait su !...) mais il sera trop tard.

                    Ceci dit cela arrivera bientôt !




                    VINVIN.

                    • Sirusse 27 octobre 2011 10:37
                      L’idée de travailler sur les taux de TVA n’est pas inutile, mais en mettant un taux intermédiaire, cela va pénaliser encore les classes « ouvrières » et « moyennes »...
                      Il vaudrait mieux passer le taux de 33 1/3 à 40 % par exemple.
                      Et uniformiser les taux de TVA européen.


                      --------------------------------------------------------

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