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Accueil du site > Actualités > Environnement > Sous les galets, la plage

Sous les galets, la plage

La Loire au plus bas.

Nous sommes en novembre et notre rivière s’étire mollement comme au plus sec de ses étés. Le barrage de Villerest sonne le creux et met ainsi en danger le refroidissement des centrales nucléaires, ces monstres sournois qui attendent leur heure pour semer la désolation sur nos berges. Jamais de mémoire de ligérien je ne l’ai vue aussi maigrichonne que cette année. La navigation y devient compliquée et le spectacle qu’elle offre me désole.

Pendant ce temps, des scientifiques s’alarment sur les conséquences d’un dérèglement climatique que quelques dirigeants inconséquents continuent de nier pour rester au service de ceux qui ont financé leurs carrières. L’argent est à ce point nocif qu’il ôte toute capacité d’analyse à ces personnages indignes des fonctions qu’ils exercent.

Pire que tout, ce sont les générations futures qui vont être mises en difficulté (dans le meilleur des cas) par nos visions égoïstes à courte vue (si j’ose ce pléonasme avec des élus qui ne voient pas plus loin que le bout de leurs bourses). C’est désespérant d’imbécillité grasse et d’une cupidité sans nom.

Pendant ce temps, l’eau est dans tous ses états. Ici, elle manque, là elle va noyer des îles, ailleurs, elle dévalera des montagnes pour tout emporter, plus loin, elle est absente au fond des puits. Drame absolu, l’eau est source de vie, essentielle à toute la Planète et pourtant elle tombe sous les fourches Caudines de sociétés peu scrupuleuses qui en font une donnée marchande. À quand sa déclaration comme bien universel de l’humanité ?

Le dérèglement c’est l’entrée dans des processus qui poussent à l’extrême les phénomènes. En ce moment la Loire est quasiment à sec, demain, elle peut se réveiller soudainement et retrouver ses folies d’antan, débordant de toutes parts et entraînant les hommes dans une catastrophe sans nom. Car les humains ne retiennent jamais les leçons du passé, ils ont construit en zone inondable, ont oublié d’entretenir les berges, laissent se dégrader les ouvrages d’art, jouent de la plus insupportable mesquinerie pour se refiler la patate chaude d’une administration à une collectivité sans jamais prendre la bonne décision.

Puis, quand surviendra ce que seuls les gens raisonnables redoutent, ils lèveront les bras au ciel, affirmeront que ce qui advient était totalement imprévisible, que tous les éléments se sont ligués pour produire une catastrophe qui échappe totalement aux plans élaborés par les commissions compétentes. Ils n'oublieront pas ensuite de défiler devant les caméras qui filmeront en boucle les sinistrés, les débordements de la rivière, la ronde des secours et la désolation des familles de victimes pour montrer une sympathie immense à ceux qui souffrent, pour tenir des propos lénifiants sur la solidarité et les actes de bravoure.

Soyons patients, la grande crue centennale attend son heure. Pour l’instant, elle accumule ses forces, conserve précieusement les flots de sa colère à venir. Elle est cachée dans le secret d’un étiage sans fin, tapie dans les duits à l’abandon, dissimulée sous les levées dégradées. Elle est patiente, plus sournoise encore qu’on veut bien l’imaginer. Puis soudain, elle frappera et rien ne pourra l’arrêter.

Les bacs de sable seront dérisoires, les plans d’évacuation incapables de prendre en compte la foule des résidents pris au piège. Sur les ponts qui resteront debout, ce sera la panique et l’exode, la circulation sera paralysée et la panique gagnera les cités. Quelques pillages apporteront une petite touche exotique aux reportages de nos médias, histoire de ne pas déroger aux grands principes de l’âme humaine.

Monsieur le Président fera preuve de componction, son épouse viendra verser des larmes, la tour Eiffel aura les pieds dans l’eau car la Seine ne voudra pas être en reste. Ailleurs des humains mourront de soif. L’eau de là file un mauvais coton, je peux vous l’assurer. Quant aux assureurs, ils se rendront compte, un peu tard qu’ils ne pourront couvrir les dégâts, ils se mettront en cessation de paiement, leurs réserves étant à sec. Le grand naufrage en quelque sorte.

Pourtant, comment croire à ce scénario quand on regarde la Loire aujourd’hui. Elle traîne sa misère et sa langueur, elle n’est plus qu’un vaste champ de cailloux en bien des endroits. Elle se cache sous le sable, se perd dans des bras qui ne lui tendent plus la main. Elle semble à l’agonie dans un lit bien trop grand pour le mince filet d’eau du moment. Puis, un jour ou l’autre, elle rentrera en action et nous laisserons alors Maurice Genevoix nous évoquer sa fureur.

JPEG

 

 

La Loire est en furie !

 

 

La Loire couleur de boue charriait des moutons d'écume

Le ciel , boueux comme elle, engluait la clarté

Le vent accourait de loin, par grandes risées

Et la pluie criblait de ses gouttes des trous d'éponge

Des remous se creusaient en spirales tourbillonnantes

La nappe des eaux tournait jusqu'à la rive lointaine.

C'était un bruit égal sans sursauts, sans accalmies.

 

 

Les habitants voyaient les eaux dévaler d'un seul bloc

Le fleuve glissait d'une effrayante vitesse

Ses eaux luisaient, sous le ciel blanchissant !

De rares bouchons d'écume les tachaient encore

Des branches emmêlées descendaient avec elles

Toutes ces choses passaient comme à travers un songe,

Entraînées dans le branle énorme du courant.

 

 

Ils ne voyaient plus rien que cette force allant son chemin,

Ce bélier qui fonçait sous l'étreinte des levées.

Les levées n'étaient plus que des barrières dérisoires

La Loire couvrait les champs d'une nappe loqueteuse

Elle glissait très vite autour des îlots émergés

Elle rongeait leurs bords avant de bientôt les dissoudre

Depuis longtemps, les rauches avaient disparu.

 

 

L'eau coulait à plein flot dans les grands bois d'amont.

La Loire avait monté encore, englouti les têtes des osiers

La lande avait toute disparu, cachée sous un linceul

Il ne pleuvait plus ; le vent était tombé soudain

La clameur de la Loire, maintenant, s'entendait seule

Non plus le bruit du flot poussant le flot, ni le choc du courant

Mais une clameur bestiale qui sortait d'une monstrueuse poitrine

 

 

Les eaux déployaient leur immensité blême

Des grandes épaves glissaient, ténébreuses,

Des troncs d'arbres vagues, des meules de paille

Des bêtes noyées aux formes molles et terribles.

Les hommes se penchaient au bord de la levée.

La Loire leur jetait au visage son interminable clameur,

Le monstrueux grondement de sa redoutable victoire.

 

Maurice Genevoix

 

Photographies de Karine Chesné


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22 réactions à cet article    


  • juluch juluch 22 novembre 2017 10:18

    J’ai aussi dans l’Hérault à mon Petit village, l’Orb qui lorsqu’il se fâche noie absolument toute la plaine environnante...et puis reprends son lit apres avoir noyé les maison des crétins qui ont construit aux abords !


    • C'est Nabum C’est Nabum 22 novembre 2017 11:43

      @juluch

      L’URBANISME SE MOQUE DE LA NATURE


    • C'est Nabum C’est Nabum 22 novembre 2017 12:14

      @ysengrin

      Ce n’est pas certain


    • Loatse Loatse 22 novembre 2017 10:31
      Bonjour C’est Nabum


      Une nouvelle surprenante que vous nous apprenez là.. à nous varois notamment qui n’avons pas eu de pluies (plus de 10 minutes s’entend) depuis mai soit 7 mois et un fleuve , le gapeau, réduit à peau de chagrin avec ilots en son milieu, filets d’eau et mares stagnantes.. du jamais vu en 25 ans que je suis là..

      mais quoiqu’il en soit nous n’avons pas de centrale nucléaire qui dépend de son niveau.

      et comme vous m’avez fait peur au passage, j’en ai profité pour faire une recherche sur les effets des centrales sur les fleuves (la température de l’eau augmente) , j’y ai appris également que l’eau potable y était puisée non loin et servait à arroser les cultures ! !!! 


      Hors la polémique réchauffement climatique global ou pas (pour moi il s’agit avant tout de cycles qui se succèdent) il va de soi que bétonner à tout va comme nous le faisons créant par là même des ilots de chaleurs supplémentaires àceux des grandes villes, déforester (plus les incendies volontaires de cette année, ici les canadairs volaient bas !) les vendeurs d’eau de source qui puisent justement à la source ce qui fera défaut aux fleuves et rivières.... même quand le niveau est au plus bas

      bref tout ceci ne va pas à mon avis ne contribue pas à préserver les fleuves, les rivières, la faune et la flore...

      sinon, en traversant la france du coté d’orléans il y a cinq ou six ans, j’ai vu pas mal de parc d’éoliennes, c’est pas vilain tout de même... ca, les panneaux solaires, la géothermie, la construction passive.. et puis pourquoi pas un reboisement même à l’intérieur des villes, sur les terrasses des immeubles, partout... sans pour autant changer ce que personne à mon avis peut prédire avec certitude (l’évolution climatique), ca serait un plus non négligeable en gain de qualité de vie pour la faune, la flore et nous même..

      qu’en pensez vous ?



      • C'est Nabum C’est Nabum 22 novembre 2017 11:44

        @Loatse

        Des cycles en manque d’eau empêchent les déplacements en pédalo


      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 novembre 2017 11:36

        « Si le grain ne meurt, la plante ne naît pas ». Il est nécessaire de mourir. C’est-à-dire que l’Ego animal doit cesser d’exister en nous, dans notre psychisme, si vraiment nous voulons jouir de l’illumination authentique.


        • C'est Nabum C’est Nabum 22 novembre 2017 11:44

          @Mélusine ou la Robe de Saphir.

          Jouissons de concert


        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 novembre 2017 11:49

          @C’est Nabum

           

          * Donc, en travaillant en faveur des autres, nous annulons notre vieux karma. Celui qui sert les autres se sert lui-même. Celui qui donne reçoit, et plus il donne, plus il reçoit : c’est la Loi. « Le Lion de la Loi se combat avec la Balance ».


        • C'est Nabum C’est Nabum 22 novembre 2017 12:14

          @Mélusine ou la Robe de Saphir.

          Pour la pluie je ne vois que les femmes fontaines


        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 novembre 2017 12:52

          @C’est Nabum

          • « Quand Simon et Jude (le 19 octobre) n’apportent pas la pluie, elle n’arrive qu’à la Sainte-Cécile. »

        • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 novembre 2017 13:42
          • « À la Sainte-Cécile, si on plante des pois, ils viennent comme des mâts. »7

          • C'est Nabum C’est Nabum 22 novembre 2017 13:55

            @Mélusine ou la Robe de Saphir.

            Quand le bât baisse

            Pauvre batelier !


            Il était une fois un fier et vaillant batelier de Loire qui n’avait de plus grand bonheur que d’être à la manœuvre. Il se faisait un plaisir physique à hisser la voile, à déployer cette belle toile, ce drap de volupté qui se gonflait des assauts du vent. Il n’avait pas son pareil pour abattre, relever, affaler, hisser en des mouvements incessants de va-et-vient. Il était passé maître à ce poste qui requiert dextérité, doigté et force des reins pour l’homme d’équipage.


            Bien sûr, il devait parfois se résoudre à baisser pavillon, à avaler son orgueil pour démâter au passage des ponts. Il avait à chaque fois un pincement au cœur, un je ne sais quoi d’impression sournoise, un pressentiment qu’il ne parvenait pas à décrypter. Heureusement pour lui, le malaise n’était que de courte durée, l’obstacle franchi, il se réjouissait de redresser l’objet de sa fierté marinière.


            Ce genre d’activité ne laissait pas insensible les dames qui du bord, admiraient les gaillards qui défiaient les flots et le courant. Elles avaient toutes des yeux énamourés pour celui qui déployait dans le ciel ce drap de coton, toile blanche qui demandait tant de peine à nos lavandières. Partout dans notre pays ligérien, ce colosse était surnommé le Bât …


            Sa réputation lui valait bien des agréments. Les rendez-vous ne manquaient pas à l’ombre d’un buisson, au derrière d’un lavoir, au creux du chemin de halage. Il ne faiblissait jamais, à cette manœuvre-là, il était tout aussi actif que sur ses glorieux esquifs. Il enjamba bien plus d’arches féminines qu’il ne peut y avoir de ponts sur notre Loire.


            Mais les belles histoires ont toujours une fin piteuse, le temps de la marine à voile tirait à sa fin. Sur le fleuve, des cheminées crachant le feu remplaçaient progressivement nos gréements magnifiques. Dans la tête de Bât, cette révolution technologique fit grand tracas. Il se voyait ne plus jamais mettre le collier à la vergue, il s’imaginait ne plus trouver passe sur le fleuve, les filles allaient se gausser de lui…


            Puis une nuit, il fit grand cauchemar, rêve prémonitoire. Le bât était sur un bateau sur un fleuve en colère. Il y avait grand vague à l’âme sur la Loire ce jour-là. Les eaux étaient jaunes et grosses. La manœuvre au pont ne se passa pas bien, la Galante démâta (C’était le joli nom de la gabare sur laquelle il avait été embauché). Quand l’incident se produisit, un vapeur passa juste à bâbord et son sifflement strident sonna le réveil du pauvre homme et la fin de ses turgescences glorieuses.


            Depuis ce rêve affreux, avec sa peine secrète, ce malaise qui ne se dit pas dans le milieu des marins, il allait la tête basse sur les quais de notre fleuve. Son aiguillette, celle qui fit sa gloire avait cessé de se dresser fièrement vers le ciel. Il avait le mât en berne, la marine de Loire à la voile était bien morte. Il ne s’imaginait pas une seule seconde passer à la vapeur, il avait sa dignité et ne se pensait pas capable de virer de bord, de renier ainsi sa réputation de graveleux luron .


            Il usa alors de tous les remèdes de bonne-femme qui lui passaient sous la main. Il broya des becs de héron pour se faire poudre de Patachon. Il avala cette potion sans qu’il retrouve sa vigueur d’antan. Il fit appel aux marins de la mer, ceux qui venaient des terres lointaines. Il mâcha l’écorce du fameux Richeria grandis, le revigorant bois bandé, sans plus de succès. Il en venait à regretter le temps de la bricole …


            Les filles désormais riaient sous des capes qu’ils ne détroussaient plus à son passage, depuis quelque temps, elles avaient trouvé que les cheminots, malgré leurs gueules noires, étaient les nouveaux aventuriers de l’intérieur. La vie de notre Bât déraillait. Il avait échoué sur un cul de grève comme une âme en peine, il avait perdu l’envie de se battre.


            Il était au bord du précipice, il se voyait plonger dans une bîme, faire ce dernier saut à défaut de tous ceux qui se dérobaient désormais à lui. C’est à ce moment qu’une chasse aquatique, un grand mouvement de fureur vint du fond de notre fleuve. Un brochet affamé voulait faire son affaire à une ablette qui ne voulait pas s’en laisser compter.


            Quel âne se dit de par devers lui ce pauvre Bât ! Que n’ai-je pas pensé plus tôt à cette reconversion ? Je continuerai à me faire pêcheur en restant au bord de notre Loire. Une gaule à la main, un bâton de bambou, je déploierai mes lignes pour taquiner les brèmes, les carpes et les aloses. Et si un brochet, un chevesne ou tout autre gros poisson vient à moi, je ne ferai pas le difficile.


            C’est ainsi que remettant la main à la pâte, sa malédiction put tomber. Bât comme par magie, retrouva sa vigueur légendaire. S’il pousse toujours le bouchon trop loin, c’est sur la berge, sur le sable ou bien à l’embouchure d’un ruisseau qu’il renoue avec la tradition batelière. Et si quelques poissons assistent aux curieux ébats ligériens de l’ami Bât, ils s’en amusent plus qu’ils ne s’en offusquent. De voir de charmantes demoiselles tomber, elles aussi, dans ses filets, semblent leur faire oublier le sort qu’il leur promet.


            Il ne faut jamais désespérer de la Loire, elle a toujours un tour dans son sac pour que le marin redresse la tête ! De cette histoire à ne pas mettre entre toutes les oreilles, c’est bien la seule morale qui vous soit permise d’ouïr ici.


            Mâturement vôtre.


          • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 novembre 2017 15:04

            En sortant de la librairie et constatant que pour elle aussi l’heure était dépassée pour retourner à son lieu de travail près de l’université, Olga s’est arrêtée dans un cyber.


            L’histoire criminelle racontée pas la jeune danme était glaçante mais aussi très insolite et n’avait pas livré tous ses mystère.

            La romancière prénommée Cassandra ne pouvait savoir que le sujet de son roman rejoignait en partie les recherches d’olga. Les phares étaient trop présents dans les évènements de sa nouvelle pour les laisser s’évaporer dans le brouillard de cette fin d’apprès-midi de novembre.

            Un double meurtre ne pouvait être passé inaperçu et Inter-pas-toujours-net dans les limbes da sa mansuétude robotisée fournirait peut-être quelques pistes pour mieux comprendre ce qui s’était passé.

            A la veille d’un week-end, il y avait beaucoup de monde à « L’Amour fou », bistrot d’Ixelles, mais peu de personnes se trouvaient assises devant l’écran de leur ennui.

            Si en Belgique, il ne restait apparemment plus que quatre phares dont « la méchante jeune fille » à Ostende, il y en avait bien sûr un certain nombre au delà des frontières belges et surtout en Bretagne.

            En associant phare et « couple assasssiné », olga pêcha un petit article sur un meurtre dans un phare en normandie appelé : « Le RADIANT ». L’homme âge de plus de cinquante ans, d’origine flamande : GUIDO BANNE et la femme, Mérope Allaeys, bruxelleoise, avait 49 ans. Guido Banne était le fils d’un résistant flamand connu. Avant de s’installer dans le phare avec Mérope, il était forgeron d’art et vendait par ailleurs du matériell pour bateau dont des ancres qu’il dessinait et destinait ensuite à une forge spécialisée. Mérope était historienne et débutait une recherche sur les « naufrageur. De nombreux bateaux se sont trouvés délestés de leur cargaison qui fut disséminée sur terre, se retrouvant peut-être éparpillées aujourd’hui dans les brocantes. 

            Pierre, le serveur de »Amour fou" vint lui servie un café russe, comme olga en avait l’habitude, très mousseux avec une pointe de vodka. Elle connaissait son intérêt pour tout ce qui se rapportait au monde maritime et ses balades matinales pour trouver de vieilles ancres à restaurer avant de les remiser dans une locla peint inspiré des fonds marins. Olga lui fit partager ses recherches et Pierre en connaissance du sujet prit un certain plaisir à lui relater l’histoire des naufrageurs qui au 17ème siecle surtout éteignaient les phares et allumaient des feux sur les plages afin de détourner les bateaux de leur voie en les précipitant sur les récifs.

            A la fin de son récit, olga se demandait ce qu’il restait du travail de Mérope Allaeys ; espérant d’un naufrageur du vingtième siècle ne l’ait emporté sur son esquive.

            • C'est Nabum C’est Nabum 22 novembre 2017 17:36

              @Mélusine ou la Robe de Saphir.

              à suivre



              • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 novembre 2017 15:12

                Corps rit j’ai ; Mélusine ou la Robe de Saphir. 22 novembre 15:04

                En sortant de la librairie et constatant que pour elle aussi l’heure était dépassée pour retourner à son lieu de travail près de l’université, Olga s’est arrêtée dans un cybercafé.


                L’histoire criminelle racontée pas la jeune dame était glaçante mais aussi très insolite et n’avait pas livré tous ses mystères.

                La romancière prénommée Cassandra ne pouvait savoir que le sujet de son roman rejoignait en partie les recherches d’Olga. Les phares étaient trop présents dans les évènements de sa nouvelle pour les laisser s’évaporer dans le brouillard de cette fin d’après-midi de novembre.

                Un double meurtre ne pouvait être passé inaperçu et Inter-pas-toujours-net dans les limbes de sa mansuétude robotisée fournirait peut-être quelques pistes pour mieux comprendre ce qui s’était passé.

                A la veille d’un week-end, il y avait beaucoup de monde à « L’Amour fou », bistrot d’Ixelles, mais peu de personnes se trouvaient assises devant l’écran de leur ennui.

                Si en Belgique, il ne restait apparemment plus que quatre phares dont « la méchante jeune fille » à Ostende, il y en avait bien sûr un certain nombre au delà des frontières belges et surtout en Bretagne.

                En associant phare et « couple assasssiné », Olga pêcha un petit article sur un meurtre dans un phare en Normandie appelé : « Le RADIANT ». L’homme âge de plus de cinquante ans, d’origine flamande : GUIDO BANNE et la femme, Mérope Allaeys, bruxelleoise, avait 49 ans. Guido Banne était le fils d’un résistant flamand connu. Avant de s’installer dans le phare avec Mérope, il était forgeron d’art et vendait par ailleurs du matériel pour bateau dont des ancres qu’il dessinait et destinait ensuite à une forge spécialisée. Mérope était historienne et débutait une recherche sur les « naufrageur. De nombreux bateaux se sont trouvés délestés de leur cargaison qui fut disséminée sur terre, se retrouvant peut-être éparpillées aujourd’hui dans les brocantes. 

                Pierre, le serveur de »Amour fou" vint lui servir un café russe, comme Olga en avait l’habitude, très mousseux avec une pointe de vodka. Elle connaissait son intérêt pour tout ce qui se rapportait au monde maritime et ses balades matinales pour trouver de vieilles ancres à restaurer avant de les remiser dans une local peint inspiré des fonds marins. Olga lui fit partager ses recherches et Pierre en connaissance du sujet prit un certain plaisir à lui relater l’histoire des naufrageurs qui au 17ème siecle surtout éteignaient les phares et allumaient des feux sur les plages afin de détourner les bateaux de leur voie en les précipitant sur les récifs.

                A la fin de son récit, olga se demandait ce qu’il restait du travail de Mérope Allaeys ; espérant q’un naufrageur du vingtième siècle ne l’ait emporté sur son esquive.


                • Claude Courty Claudec 22 novembre 2017 16:13

                  Rendons à César ... suite à une erreur surprenante de la part d’un amoureux du beau fleuve , car la Loire est un fleuve – le plus long de France – et non une rivière.

                  Ses affluents, sont des rivières.

                  • C'est Nabum C’est Nabum 22 novembre 2017 17:37

                    @Claudec

                    La dénomination Fleuve a toujours déplu aux mariniers de l’époque qui lui préféraient Fleuve

                    Voilà monsieur le docte commentateur la raison de ce vocable


                  • Claude Courty Claudec 22 novembre 2017 20:30

                    @C’est Nabum


                    Quels mariniers, et de quelle époque ?
                    Fantasmes, imagination et fantaisie ça peut être plaisant, mais il existe des règles du langage dont le respect garantit sa juste compréhension par tous. C’est du moins ce que nous enseigne monsieur Genevoix, de l’Académie française, tel que vous le citez.

                  • C'est Nabum C’est Nabum 22 novembre 2017 21:04

                    @Claudec

                    je reste dans la tradition et je me moque des règles d’usage des géographes


                  • zygzornifle zygzornifle 23 novembre 2017 09:07

                    Sous les gars laids y a pas de filles .....

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