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Accueil du site > Actualités > Europe > L’Europe selon Ségolène

L’Europe selon Ségolène

Sur les conseils des lecteurs de mon blog, j’ai récupéré l’entretien que Ségolène Royal, candidate putative du PS, a accordée à mes confrères du Monde le 23 juin (article payant), alors que j’étais en vacances. Quelle déception ! Sur l’Europe, on ne peut vraiment pas affirmer qu’elle ait des idées très précises, c’est le moins que l’on puisse dire. Elle aligne les banalités en évitant d’insulter l’avenir. Vous me direz que c’est déjà ça. Elle reconnaît qu’il « faudra un nouveau traité et surtout un traité social ». Comment ? A quelle date ? Quel sera son contenu ? Mystère. Elle veut aussi redonner « du souffle et du sens » en construisant l’Europe « par la preuve, qui conjugue l’émulation (stimulante), l’harmonisation (sociale et fiscale) et la mutualisation (champions industriels, programmes de recherche, bonnes pratiques managériales et sociales) », et en donnant plus de « visibilité » à l’Europe. Intéressant mais encore une fois, le « comment » est passé sous silence.

Ce qui est plus curieux est la mollesse avec laquelle elle rejette l’idée de Nicolas Sarkozy, son adversaire désigné, de créer un directoire des six grands : « Je me méfie de la domination de quelques-uns sur tous les autres ». Il ne s’agit pas de se méfier : en l’occurrence, une telle idée est non seulement inacceptable pour les « petits », mais surtout totalement contraire à l’idée même de la construction communautaire ! Enfin, sur le plan budgétaire, elle reprend la vieille idée française, défendue autant par la droite que par la gauche, de décompter du déficit public « les investissements qui préparent l’avenir ». A chaque fois, et encore dernièrement lors de la réforme du Pacte de stabilité, elle n’a pas été retenue parce que, d’une part, il faut s’entendre sur ce qu’est une telle dépense (le salaire d’un prof est-il seulement du fonctionnement ? Où classer les dépenses militaires ?), et, d’autre part, une dépense reste une dépense, qu’il faudra bien financer... Cela étant, sur ce point, elle est en accord avec Sarkozy : on rase gratis aujourd’hui, nos enfants paieront plus tard. Bernard Kouchner a été, lui, un peu plus courageux à ce sujet dans le Nouvel Obs de cette semaine... Il est vrai qu’il n’est pas candidat, lui, et qu’il peut dire la vérité. Bref, Ségolène Royal doit encore travailler le chapitre « Europe » de son manifeste électoral parce que ce n’est pas avec ces vagues idées que l’Union va pouvoir être remise sur les rails.

Jean Quatremer est journaliste


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40 réactions à cet article    


  • Stef (---.---.229.129) 5 juillet 2006 11:44

    On sait bien que le OUI de la Gauche, n’etait que la, pour refourguer la France, à l’Europe....tellement, ils n’ont pas d’idée mais que de la démago dans leur sac !!!

    Le NON, au traité n’appartient pas à la gauche, mais à l’ensemble des gens de tout bord...

    Marquant le ras le bol de cette mastodonte et tentatuculeuse Europe qui n’en finit pas de s’elargir (Turquie, par Ex :) Et de cette classe politique qui ne défend plus ces citoyens et les entraine vers la pauvreté.

    Le couple Sarko/Royale va devoir montrer que les idées ne viennent pas d’Angleterre...(suiver mon regard, ou mon « blair »).Et réellement, prendre en compte les attentes de leurs con-citoyens.

    Sans parler des journaluex qui devraient réapprendre leur métier, avant que le peuple ne se fache contre eux.

    EX : France Inter ce matin , glorifiant un étudiant tolard qui a eu son bac....et parlant « d’emeute » Anti CPE, (mais ou va t’on !!!)

    Merde à ce système qui ne glorifie pas les idéaux que représente la REPUBLIQUE FRANCAISE.


    • parkway (---.---.18.161) 5 juillet 2006 16:37

      à stef « Sans parler des journaluex qui devraient réapprendre leur métier, avant que le peuple ne se fache contre eux. »

      merci, stef

      J’ai testé « Les Echos » en fustigeant vertement 2 journalistes qui disaient des contre-vérités sur le chômage.

      Le modérateur m’a viré parce que j’étais trop agressif !

      Pauvres journaleux, il ne s’aperçoivent pas que les temps changent...


    • martin (---.---.235.100) 5 juillet 2006 16:38

      Dites-moi, c’est quand qu’on arrête avec le buzz sur Sego. Qu’il soit positif ou négatif , elle n’attend que ça. C’est son fond de commerce. Alors , ne tombez pas dans le panneau les pieds joint. En plus, comme elle ne répond jamais aux critiques, çà ne serre à rien de discuter ses positions.


    • (---.---.59.230) 5 juillet 2006 13:32

      De toute façon, l’Europe, moins on en parle, électoralement parlant, mieux on se porte. A part lui sucrer ses repaires économiques, plus personne ne sait à quoi ça sert. Ah si, ça sert aussi à stimuler le développement de l’industrie automobile slovaque. C’est pas porteur...


      • dav (---.---.111.89) 5 juillet 2006 14:03

        L’Europe économique oui (sans la BCE bien sur) Tout le reste... MAIS QUEST CE QUON ATTEND POUR FOUTRE TOUT CA A LA POUBELLE ?!!! Restauront notre République


        • Zamenhof (---.---.194.116) 29 juillet 2006 18:54

          Oui, la République, une vraie République, ça manque.


        • Gourouni (---.---.38.140) 5 juillet 2006 14:56

          Et, toi De Gaulle, qu’en pense tu ?


          • bernard29 candidat 007 5 juillet 2006 15:06

            cher monsieur le journaliste.

            "Quand tu n’es pas clair, tu crées des attentes quand tu es clair, tut te crées des ennemis."

            Ségo est le vague esprit de changement qui pertube le microcosme. grace à vous, les médias politicopeople, elle a réussi son premier objectif, d’être pas claire, pour que ceux qui doivent la contrer franchissent le pas d’être clair et donc divisent.

            C’est une question de positionnement stratégique. L’europe elle s’en fout comme du reste. grâce aux médias elle peut se permettre d’assurer et surtout de ne pas s’avancer. C’est la négation complète du débat d’idées politiques.


            • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 5 juillet 2006 15:36

              Ce qu’on peut dire avec certitude c’est que ceux qui seront élus, quels que soient leur propos pré-électoraux seront obligés de relancer la construction européenne en accord avec nos partenaires, s’ils ne veulent pas détruire toute chance pour la France de se maintenir à flot.

              Notre économie et donc notre société (regardez l’agriculture) ne survivent que par l’Europe ; enlever l’Euro et c’est l’effondrement immédiat d’un franc totalement décrédibilisé (et une monnaie ne survit que de sa croyance en elle à l’étranger) , enlever les investissements de Renault, de Peugeot,d’Alcatel, d’Eads, de Thomson, d’EDF, de la RATP, de Total Etc en Europe et ailleurs et c’est fini de Renault etc..., refuser tout accord sur l’énergie avec nos partenaires et nous subirons de plein fouet la hausse des prix que nous imposeront les pays producteurs.

              Bref sans Europe pas de société française viable ; ceux qui pensent le contraire ne font que refuser la réalité et avouer qu’ils n’y connaissent rien. Si par hasard il venaient à gouverner la France il reprendraient immédiatement les négociations sur TCE ou son frêre jumeau

              Les non(s) à l’Europe ne peuvent être que dans l’opposition et non pas au gouvernement. Dire non c’est s’interdire de gouverner dans le monde des interdépendances économiques, militaires, judiciaires, écologiques qui sont celles du monde qui est devenu irreversiblement le nôtre.


              • Patator (---.---.146.140) 8 juillet 2006 15:39

                Très juste, l’Europe c’est notre avenir !

                D’ailleurs, selon où l’on se place l’Europe ne dissous pas les pays, mais pour ça l’Europe doit aussi être politique, et non juste économique (bien que cette étape soit cruciale pour aller vers le politique).

                C’est grâce à l’Europe (politique !) qu’il est et plus encore sera possible de mutualiser les effort de recherche, de défense et de service public pour résister à la vague ultra-capitaliste que nous menace (dont quelque exemple sont DADvSI, CPE, Marchandisation à tout va de ce qui ne devrais pas l’être, ou du moins dans des limites strictes : électricité, eau, éducation, recherche, ...)...

                Donc un oui fort à l’europe, mais par pitié que les dirigeant cesses de se fabriqué une tour d’ivoir o :ù ils serons indélogeables pour enfin proposer un projet démocratique (non républicain) où le citoyen Européen peux prendre la parole, proposer des projets ou désavoué des projet criticables : DADvSI, plus de 90% de gens en moyenne le refuses, et pourtant le gouverneemnt passe en force :: : QUAND CELA Va-t-il cesser ?

                L’Europe qui nous offrira un avenir doit procéder de deux logiques complémentaires pour éviter les excès de l’une et de l’autre et arriver à un équilibre démultiplicateur : Bottom-Up et Top-Down...


              • Stef (---.---.229.129) 5 juillet 2006 15:58

                A Sylvain Reboul

                « Les non(s) à l’Europe ne peuvent être que dans l’opposition et non pas au gouvernement. Dire non c’est s’interdire de gouverner dans le monde des interdépendances économiques, militaires, judiciaires, écologiques qui sont celles du monde qui est devenu irreversiblement le nôtre. »

                Belle réponse de démago !!!

                Mettre les « non » du réfrendum dans le même panier anti europeen est un mensonge de plus et 1 an après, on voit bien qu’aucune leçon, n’a été tiré....

                Quel limite ? ou est donc la prospérité promise !!! Quel defi pour l’environnement ( 2 partis en France, alors que cela devrait être inclut dans les programmmes de chaque parti, Droite/Gauche, même politique, alors quel différence)

                Ils ne peuvent pas s’entendre ensemble, plutôt que se renvoyer la balle depuis plus de 30 Ans.

                C’est quand même pas dur de répondre aux citoyens, plutôt que de leur faire des enfants dans le dos.

                Sarko/Royal représente la continuité de la défausse Française face à la mondialisation. Sacrifice des peuples, pour les grands de ce monde (de merde) fait à leur image.

                Je rejoins les idées du centre (Bayrou) (même si je le trouve un peu mou), validation du vote blanc, et on prend ce qu’il y a de meilleur de chaque côté...

                Et on jette cette vieille classe politique, qu’il se reconcilie en Guyane ou se marie dans le pacifique....sans oublier de reycler cette classe de Journaleux corrompu, qui ne merite même pas leur carte de presse... ;)

                Y a du boulot, mais c’est une question de survie de notre démocratie.


                • Ludovic Charpentier (---.---.68.100) 5 juillet 2006 16:11

                  Oui, mais en même temps, l’Europe n’est la propriété ni de Ségolène, ni de Sarkozy. L’Europe, c’est 25 pays aux intérêts divergents. Et quelque part, le propos de l’auteur de l’article me surprend un peu : il reproche à Ségolène d’être vague d’un côté et, de l’autre, il dénonce - à juste titre - toute stratégie visant à laisser l’Europe uniquement aux états les plus puissants.

                  Qu’on soit clair : la critique unit plus que la proposition, c’est un fait, indéniable. Et proposer pour l’Europe est un exercice difficile dans la mesure où cela nécessite le compromis à 25 pays différents. C’est pourquoi il est difficile pour un candidat d’être plus précis sur ces idées (même si globalement, tous les élus français et étrangers rejettent l’idée d’une constitution mêlant des paragraphes économiques comme le feu TCE, c’est déjà une prise en compte du vote nonniste intéressante...). Il peut juste dire un peu quel contenu il voudrait : Ségolène ne veut qu’un traité constitutionnel et social, c’est très clair car ça veut surtout dire ’pas d’article économique dans le TCE’. Mais bon, c’est un peu un non-évènement, c’est aussi ce qui est écrit dans le projet PS et de fait tous les candidats socialistes (et même les autres candidats à part les anti-européens) sont assez d’accord avec cette analyse...

                  Mais personne ne peut s’engager sur ’Mon Europe, elle sera comme ça, comme ça, et comme ça’. Parce qu’aucun pays ne peut décider pour les 24 autres (ce qui semble un peu logique, après tout, personne ne veut d’une Europe Britannique ou Polonaise je présume...). Quand au discours « L’Europe impose ses vues à La France », pendant des années les Français ont été fortement représentés au Parlement, c’est bien souvent la France qui a été à l’origine de la plupart des directives européennes (inclus Bolkenstein, dont la première mouture avait bizarrement reçu le soutien des parlementaires UMP...), alors la théorie des méchants technocrates de Bruxelles, c’est une connerie, un mensonge éhonté supposé décharger de leurs responsabilités nos dirigeants, et je suis surpris de voir que des corniauds y croient... On ne peut pas imposer nos orientations à l’Europe, mais on peut opposer un veto si une loi est contraire à nos intérêts, si les lois de Bruxelles passent, c’est bien parce qu’il y a des députés tricolores qui les approuvent tout en rejetant la faute à ce satané Bruxelles, c’est tellement pratique...


                • parkway (---.---.18.161) 5 juillet 2006 16:45

                  A Ludo, je ne suis pas anti-européen, mais ce que tu décris sur l’europe de bruxelles est une belle merde !

                  D’autant plus que l’OMC est juste derrière qui pousse à la dérèglementation sociale pour « les gros chats » de la finance.

                  « c’est un troll ! »

                  on n’en a pas fini avec l’europe...


                • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 5 juillet 2006 17:29

                  Ludovic,

                  « la France qui a été à l’origine de la plupart des directives européennes [...] la théorie des méchants technocrates de Bruxelles, c’est une connerie, un mensonge éhonté »

                  C’est vrai, les fameux technocrates bruxellois sont souvent nos ministres, des membres de leurs cabinet ou parti politique. Mais qu’il s’agisse d’élus français ou de leurs proches ne change rien à ce qu’ils font lorsqu’ils siègent à la Commission ou au Conseil. Et je crois que ce qu’ils y font justifie le terme de « technocrate » : manque total de transparence, irresponsabilité devant les populations, soumission aux industriels et financiers et à leurs experts, signature en douce d’accords internationaux à la portée considérable...

                  Je vous rejoins quand vous dites que alors nos élus mentent lorsqu’ils essaient de se cacher derrière les technocrates de Bruxelles qui sont en fait eux-même, et que les français ont donc un poids à Bruxelles. Cela n’empêche que ces technocrates existent. Qu’ils soient en même temps des élus devrait les rendre d’autant plus responsables devant le corps électoral, mais hélas en pratique ça ne fonctionne pas.

                  J’irais même plus loin : cette mondialisation qu’ils disent subir comme une fatalité quand ils portent leurs masques d’élus du peuple, n’est pas une fatalité, mais une politique délibérée et poussée énergiquement, dont ils sont eux-même le principal moteur lorsqu’ils revêtent leur tenue de négociateurs internationaux européens.

                  Et Ségolène, je parierais qu’elle n’est pas claire parce qu’avec elle ce sera pareil : « oeuvrons contre l’Europe neo-libérale et faisons en une protection contre la mondialisation » à la télé et « libéralisons, mondialisons » en négociations à Bruxelles.


                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 5 juillet 2006 18:48

                  Affirmation fausse en ce qui concerne les responsables politiques étrangers (décidément beaucoup ne connaissent rien aux positions des uns et des autres et de plus ont le culôt de prendre position à leur place !). Tous les nouveaux entrants exigent le maintien de la section 3 -on sait pourquoi ; l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne etc..sont d’accord pour faire de cette partie un simple renvoi aux traités existants, ce qui ne change rien quant au fond, mais fait de cette partie 3 un partie masquée, Le Royaume Uni, l’Irlande, la Hollande sont plutôt pour son maintien, ainsi que la majorité des députés européens.

                  Arrêtons de dire n’importe quoi sur le sujet. L’Europe est libérale dans ses options économiques fondamentales (et donc politiquement constituantes pour un trazité qui est aussi économique ; marché commun oblige) depuis le traité de Rome ! Et le fait de masquer cela dans un texte constitutionnel entre états n’est pas une grande marque d’honnêteté démocratique et de respect des citoyens ! Il faut être clair : Si les français refusent l’économie libérale de marché ils seront non seulement les seuls en Europe, mais aussi dans le monde ...avec Cuba et la Corée du Nord !


                • zen (---.---.140.155) 5 juillet 2006 20:22

                  Exact,SIRE Ratatouille 1°, mais il y a une logique propre aux fonctionnaires bruxellois soumis à la pression des lobbies ultra-libéraux. Il est important de lire à ce sujet le livre de Raoul Marc Jennar, parfait connaisseur des rouages des commissions européennes:LA TRAHISON DES ELITES (Fayard)


                • zen (---.---.140.155) 5 juillet 2006 20:29

                  « Si les français refusent l’économie libérale de marché ils seront non seulement les seuls en Europe, mais aussi dans le monde ...avec Cuba et la Corée du Nord ! »

                  Des caricatures, toujours des caricatures...D’abord, que nous le voulions ou pas, nous sommes en économie libérale. !..Le problème est que nous marchons à grands pas vers un capitalisme à logique uniquement financière, dans le sillage des pays anglo-saxons..Qui provoque déjà les ravages sociaux que l’on sait,et qui prépare des crises majeures.


                • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 6 juillet 2006 07:20

                  Il ne faut pas confondre l’ultra-capitalisme financier despotique précisément anti-libéral et le libéralisme. Le TCE n’est pas du tout ultra-capitaliste (du reste les prétendus ultra-libéraux le considèrent comme socialiste), ni dans sa partie2 ni dans la section 3 de sa partie3, ni même dans la totalité de la partie 3 : la concurrence n’est pas un principe hyper-capitaliste ; c’est la tendance monopoliste de l’hyper-capitalisme financier et industriel qui l’est.

                  Etudiez la pensée libérale et vous comprendrez votre confusion, malheureusement pour nous purement française ! Refuser le libéralisme en le confondant avec son contraire, c’est, de fait, faire le jeu de ceux qui voudraient faire de l’état, non pas le régulateur de l’économie libérale, mais le décideur économique principal, voire exclusif. ce qui serait en effet anti-libéral.

                  Les origines de la pensée libérale

                  Libéralisme et social-libéralisme


                • José W (---.---.25.142) 8 juillet 2006 11:32

                  @ Sylvain Reboul

                  Beaucoup de gens ont voté non à cette Europe-là, mais oui à une Europe des peuples réellement démocratique. Pour cela, le premier impératif serait de faire voter une nouvelle constitution beaucoup plus démocratique par les peuples eux-mêmes, et non par les parlementaires qui ne les représentent pas forcément (ainsi 30% des français ne sont pas représentés à l’assemblée nationale par exemple).

                  C’est pas bien de manipuler les bulletins de votes pour faire passer son propre message, comme les médais le font depuis 2 ans. Mais un précédent intervenant a déjà soulevé le lièvre...

                  @ l’auteur de l’article

                  L’auteur semble ramener le projet européen à une simple opération comptable : ce n’est pas avec ce genre d’argumentation ultra-gestionnaire que l’on crée de nouveaux projets enthousiasmants...

                  Quant à Bernard Kouchner qui voulait engager l’Europe dans l’aventure illégale irakienne, s’il a ses entrées chez les journalistes, il est tout simplement inaudible par le peuple, et l’article que vous signalez n’est pas accessible librement !


                • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 5 juillet 2006 19:21

                  Score : -1, Troll


                  • Ratatouille 1er (---.---.194.249) 5 juillet 2006 19:23

                    Oups fausse manip, ce commentaire était une réaction à celui de S.Reboul


                  • Copas (---.---.139.215) 5 juillet 2006 19:53

                    « .../...Si les français refusent l’économie libérale de marché ils seront non seulement les seuls en Europe, mais aussi dans le monde ...avec Cuba et la Corée du Nord !.../... »

                    Quand cesseront ces propos outranciers qui mettraient De Gaulle entre Castro et Kim Il-sung... ?

                    Un nombre considérable de femmes et d’hommes dans le monde ne prisent pas le règne exclusif du capitalisme et l’organisation du marché qui va avec. ESt-ce que celà signifie une volonté de devenir admirateurs des régimes cubains et nord-coreens ?

                    Non, certes non.

                    Les exces de ce qu’on appelle l’ultra-liberalisme economique pesent puissemment sur toutes les sociétés, et sucitent rébellions dans la plupart des états (de la Chine à la France, de la Slovenie à la Grèce, etc) sous differentes formes.

                    Il y a des états où ces expressions prennent des formes particulierement centralisées et politiques, comme la France, mais ça ne fait pas de ce dernier état une singularité, mais un précurseur des tensions qui habitent nos sociétés modernes et surtout une plaque sensible des contradictions à l’oeuvre.

                    C’est de celà précisemment dont il est question.

                    De celà et des discours peu francs et manipulateurs (on dit une chose de façon floue et on fait l’inverse, seule la pratique est précise, et les paroles filoutent).

                    L’assertion sur les nouveaux entrants adorateurs de la partie 3, est à la hauteur de la volonté française de 90% de ses députés pour soutenir le TCE : Une plongée extreme et explosive de nos sociétés vers la schizophrénie, des nouveaux entrants comme des vieux états de l’Union.

                    « tout le monde sait que.... » « tout le monde dit que.... » « le monde entier dit que... » « il n’y a que vous pour.... » « vous êtes isolés...... »

                    etc.... propos recherchant et s’attachant à des vérités qu’il convient d’entonner en coeur même quand le sol de la réalité se dérobe sous elles...

                    Peu importe....

                    En revenant au fond de la file. Mme Royal et Mr Sarkozy arrivent à pas floutés (ce ne sont pas les seuls) avec des pratiques fort précises et des discours bien dans la ligne de l’exprit de Chirac quand il parlait de réduire la fracture sociale, « dire social » et « faire égoïste », « faire bourgeois »...

                    Rien de neuf donc dans les pratiques et le mépris du débat consequent .

                    On peut donc s’attendre à la continuité de la montée des tensions qui habitent l’Europe.

                    Ca fait longtemps qu’on pointe ici ou là que ceux qui dirigent au concret, actuellement, l’Europe font peser d’extraordinaires pressions sur les sociétés du sous-continent, des tensions explosives...

                    Le respect des populations exige autre chose que manipulations et d’essayer de les amener par la ruse là où ils ne veulent pas aller sans jamais avoir emporter leur conviction.

                    Ce sont là, outre que mépris du principe démocratique, des jeux extraordinairement dangereux.

                    Mais on se jetterai à genoux sur leur passage pour qu’ils retiennent leurs courses à l’abime qu’ils prendraient celà encore pour d’insupportables maneuvres calomnieuses (et mysogines)....

                    Et mes propos là s’appliquent , entre autres et precisément, aux montages Ségoliens.

                    Rien entendu, doigts gourds, surdités, illetrisme face aux doléances, filoutages, manipulations, ....

                    Nous n’avons vraiment pas de chance !


                    • Patator (---.---.146.140) 8 juillet 2006 15:49

                      Vous confondez ultra-capitalisme et libéralisme modéré par l’état... le permier est une forme de dictature économique par les entreprises et les lobbies, l’autre une approche sociale de l’économie, lui imoosant des limites « sociales » afin que par exemple tout le monde puisse avoir accès à l’eau, l’énergie, l’éducation etc...

                      Le libéralisme étant (le vrai) contre les monopoles qui par nature rendre le libéralisme inopérant en limitant par les monopoles la liberté d’entreprendre, d’apprendre, de partager, etc...

                      Comme il est vrai qu’un libéralisme non controlé, engendre de l’ultra-capitalisme, il est vital que les état et plus encore l’europe soit politiquement FORT et DEMOCRATIQUES.

                      Ainsi on aura une économie florissante et respectueuse des citoyens pour ce qu’ils on de plus cher : liberté d’expression, d’entreprendre, d’étudier, égalité dans bcp d’autres domaines, là où le capitalisme débridé favorise les inégalité destructrices...


                    • Stef (---.---.58.93) 5 juillet 2006 20:01

                      Merci pour ce commentaire, il rejoint le fond de ma pensée

                      Attention, tension !!!!


                      • Ratatouille 1er (---.---.124.203) 6 juillet 2006 02:32

                        Par rapport à l’article, en rephrasant :

                        1- Ségolène Royal émet des jolies idées vagues plutôt que des propositions concrètes pour l’Europe.

                        Ca oui, elle le fait d’ailleurs aussi dans d’autres domaine. Les politiciens en campagne font souvent ça en fait.

                        2- Elle devrait s’opposer plus fermement à un directoire des grands, c’est contraire à l’approche communautaire.

                        En même temps c’est conforme à la réalité de la loi du plus fort. Et les grands s’entendent déjà entre eux parfois je crois. S’agirait-il de remettre en cause des droits de veto ou de modifier les règles de vote ? Dictature déplorable des grands ou officialisation de pratiques existante ?

                        3- Elle devrait le dire que seule une politique économique neo-classique est possible, c’est la vérité. [...] on rase gratis aujourd’hui, nos enfants paieront plus tard

                        Non, c’est une opinion. On est dans l’idéologie. C’est peut-être aussi l’opinion de Ségolène Royal d’ailleurs, difficile de dire vraiment. Dans ce cas elle ferait effectivement mieux de le dire.


                        • zen (---.---.4.167) 6 juillet 2006 07:54

                          Mr Reboul, je connais bien la pensée libérale, son histoire et ses formes, mais je parle de FAITS, non de principes ou de théories..et vous répondez à côté ,pour n’avoir pas lu ou perçu ce que je voulais dire.


                          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 6 juillet 2006 09:00

                            Il faut vous méfier de la séparation que vous faites entre les faits et la manière de les décrire, voire de les juger, car vous même ne la faites pas dans vos propos .

                            Faire un abus de langage à propos du libéralisme en appliquant ce terme -que vous prenez négativement d’une façon unilatérale- à l’ultra-capitalisme alors que son vrai sens est celui, progressiste, utilisé aux USA, c’est induire une analyse des faits et un jugement politique trompeurs qui font croire que l’anti-libéralisme de droite ou de gauche serait la solution pour faire échec à l’ultra-capitalisme ; ce qui est pour le moins absurde : je ne vois pas en quoi la capitalisme monopoliste d’état ou la social-étatisme seraient une solution crédible à laux injustices que génère l’ultra-capitalisme à tendance monopoliste.

                            Il faut être rigoureux dans les mots que l’on utilise pour ne pas faire le jeu de ceux qui rêvent d’un système étatique pour ne pas dire totalitaire (qui du reste est aujourd’hui totalement inapplicable dans nos sociétés ouvertes sur le monde et dont les économies sont interdépendantes) qui fusionnerait la politique et l’économie et donc mettrait en cause un principe même de la république : la séparation des pouvoirs.


                          • Ratatouille 1er (---.---.124.203) 6 juillet 2006 09:50

                            Dans l’usage courant en français, l’ultra-libéralisme désigne l’ultra-capitalisme. C’est certainement un choix malheureux par rapport au sens original et encore en vigueur chez les anglo-saxons du terme libéral. Il serait peut-être temps d’en trouver un autre, comme alter-mondialisme a remplacé anti-mondialisme. Je préfèrerais personnellement neo-classique, mais en attendant, l’usage est l’usage, autant ne pas l’ignorer si l’on souhaite parvenir à un dialogue.

                            La séparation des pouvoirs vue comme séparation de l’état et de l’économie est précisément une idée ultra-libérale, ou neo-classique si l’on préfère. Elle n’a rien à voir avec le principe républicain de séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, qui a pour objet de protéger de la tyrannie par la mise en place de contre-pouvoirs.

                            Au contraire, sauf dans le cas imaginaire d’une économie totalement centralisée par l’etat - cas qui ne s’est jamais produit en France et ne se produira probablement jamais - les détenteurs de capitaux possèdent de fait un pouvoir économique considérable. L’interventionnisme de l’etat met en place un contre-pouvoir, théoriquement assis sur la démocratie.

                            Ce à quoi nous assistons aujourd’hui en Europe est la tyrannie économique des détenteurs de capitaux, due à la suppression du contre-pouvoir économique des états. Un pouvoir totalitaire des marchés, et non, comme les carricaturistes ultra-libéraux aiment à le fantasmer, un appel des gauchistes à l’instauration d’un etat totalitaire à la soviétique.

                            Il s’agit plutôt d’une lutte des keynesiens contre les neo-classiques au pouvoir. Ces derniers tout en dénonçant le stalinisme de leurs adversaires, pratiquent la propagande dogmatique en présentant leurs choix politiques comme naturels et indiscutables et appellent de fait à un totalitarisme des marchés.

                            Or le pouvoir économique est certainement le pouvoir le plus important. Vouloir le rendre totalement indépendant du suffrage universel est éminemment anti-démocratique.


                            • zen (---.---.244.9) 8 juillet 2006 11:53

                              « Ces derniers tout en dénonçant le stalinisme de leurs adversaires, pratiquent la propagande dogmatique en présentant leurs choix politiques comme naturels et indiscutables et appellent de fait à un totalitarisme des marchés. »

                              Exact ,Ratatouille, ceux qui vont le plus loin dans leur volonté d’effacer ,voire de détruire les structures étatiques ,au nom de l’entière liberté des marchés, sont les « libertariens », surtout aux USA, mais qui commencent à donner de la voix en Europe .C’est du Bakounine de droite...Ils sont souvent passés de l’extrème-gauche la plus débridée à l’apologie du capitalisme sans frein.


                            • Patator (---.---.146.140) 8 juillet 2006 15:56

                              @Ratatouille : si en france beaucoup de gens comprenne Ultra-Capitalisme (le mal) par libéralisme (le bon) ou ultra-libéralisme (moins bon car éxessif) c’est sans doute là faute à la gauche et surtout la gauche de la gauche...

                              S’est domage car le libéralisme, le vrai est controlé et limité par une politique (nationale et européenne) forte et démocratique (car sinon la politique deviens la mains des entreprises et des lobbies comme on l’a trop bien vu avec DADvSI : la france n’est d’ailleurs pas une démocratie mais une république...) afin de profiter de ces bénéfices sans qu’il n’engendre l’ulra-capitalisme....


                            • Forest Ent Forest Ent 14 juillet 2006 16:14

                              Excellent commentaire, M. Ratatouille. Cela pose bien les choses.


                            • Arthem (---.---.98.243) 6 juillet 2006 10:24

                              @M. REBOUL :
                              Je ne savais pas que l’économie était un pouvoir régalien.

                              Je reprend au vol le très bon commentaire de Ratatouille pour simplement préciser que libéralisme et ultra-capitalisme ont le même fondement : la liberté d’entreprendre. Le seul problème c’est que le libéral veut toujours plus de liberté et tend naturellement vers le ultra-libéralisme


                              • Arthem (---.---.98.243) 6 juillet 2006 10:38

                                pour confirmer mon commentaire un article de plsu dans Agoravox : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11308


                                • borneo (---.---.64.250) 8 juillet 2006 08:09

                                  Jean quatremer faisait remarquer sur son blog que les chefs d’etats européens lorsqu’ils parlaient d’étudier l’élargissement de l’Europe en fonction des capacités d’absorbtion (ou de financement de celle-çi) se mettaient le doigt dans l’oeil. (je schématise beaucoup..jusqu’à la trahison ?), considérant que tout élargissement futur est conditionné désormais par le vote des français, Chirac ayant fait inscrire dans la Constitution française l’approbation obligatoire de celui-çi par référendum.

                                  Pour Ségoléne, il en va de même, toute proposition européenne précise serait surréaliste. C’est désormais un sujet qui depend de l’élaboration d’un compromis, loin d’être acquis au sein de la gauche, entre nonistes et oui-ouistes. Or la plupart des pays européens ne sont pas disposés à chambouler grand-chose par rapport aux dispositions de la Constitution rejettée.

                                  L’élection présidentielle n’est pas un Référendum bis. Ce serait une escroquerie. Par contre les négociations en vue d’une majorité de gouvernement, en fonction des résultats de l’élection devront tracer une voie de sortie de crise.


                                  • bernard29 candidat 007 8 juillet 2006 19:51

                                    Incroyable ! quand on parle d’iune constitution de l’europe, c’est tout de suite europe libérale, europe sociale. C’est d’abord une constitution. et des régles simples de fonctionnement des pouvoirs au sein de l’europe c’est tout.

                                    ségolène quand elle dit il faudra un nouveau traité et surtout un traité social. Elle parle de tout et de n’importe quoi et surtout pas de constitution.

                                    c’est pour cela que c’est nul.

                                    la question est est ce que l’on veut une constitution (et il n’y a pas besoin de parler de la partie 3, celle ci exiete dans les faits et son évolution sera fonction des rapports de forces du moment et des moments à venir).

                                    Tout cela c’est pour éviter de parler de la constitution et de la manière dont Ségo veut voir marcher l’europe parce qu’elle s’en fout. Elle sait qu’en disant elle veut un nouveau traité (ça ne mange pas de pain) un traité social ( ça fait un plus de gauche et c’est pas plus mal.). Ségo c’est du vent mais ça remue l’air du temps.


                                    • Senatus populusque (Courouve) Courouve 8 juillet 2006 20:35

                                      Ségolène a passé 30 ans au PS ; il ne faut donc pas attendre de miracle pour demain matin.

                                      En revanche, sa rupture programmée avec le PS pourra libérer son intelligence et sa volonté. Attendons-donc la campagne électorale, et son programme de candidate déjà bien placée, élaboré après une indispensable prise de pouls des électeurs.


                                      • Forest Ent Forest Ent 14 juillet 2006 17:35

                                        Il y a un an, des élections générales ont eu lieu en Allemagne. La droite, avec l’alliance CDU-libéraux, était donnée gagnante à l’avance. Elle a réussi à perdre son avance en une seule déclaration, quand Mme Merkel, sur les conseils de son ex-futur ministre de l’économie, a annoncé qu’elle supprimerait la progressivité de l’impôt sur le revenu. La gauche a fini majoritaire en voix. Mais la gauche a perdu l’occasion de rester au pouvoir en se divisant. En effet, un membre important du gouvernement Shröder a quitté le SPD, en opposition avec la politique de « réformes » menée. Il s’est allié avec le parti communiste pour créer le parti Links, qui a refusé de gouverner avec le SPD, et lui a pris suffisamment de voix pour l’empêcher de le faire seul. Après de nombreuses hésitations, c’est maintenant une coalition des partis les plus « centristes » SPD-CDU qui gouverne. Soit elle réussit, et l’on peut se demander en quoi consistera à l’avenir l’opposition en politique, soit elle échoue, et l’on peut se demander d’où sortira la prochaine majorité. On ne saura si elle est viable que lorsqu’elle sera confrontée à des choix importants.

                                        Il me semble que l’on peut rapprocher tout cela de la situation française.

                                        Nous avons nous aussi une décomposition théorique droite/gauche, et une décomposition réelle qui n’a plus rien à voir entre ceux qui pensent qu’il faut poursuivre dans la voie passée (mondialisation et libéralisme, sans précision sur les termes) et les autres. Les premiers constituent une sorte de noyau centriste qui se restreint, et les seconds des marches latérales qui se resserrent. Toutefois, à la différence de l’Allemagne, notre système présidentiel rend très difficile en pratique une coalition du centre. Cela crée pour nos partis « centristes » un exercice qui ressemble à la quadrature du cercle. (J’utilise ici le mot « centriste » en termes de position sur les bancs, et pas en termes idéologiques, car le libéralisme me semble une idée somme toute assez extrêmiste).

                                        A gauche, nous avons le PS, dont une majorité de l’électorat est antilibérale, et une minorité prolibérale. Il ne peut avoir aucune ligne politique claire sans éclater. Son jeu sera de maintenir l’ambigüité le plus longtemps possible. Ceci va fatalement décevoir une partie de plus en plus grande de ses électeurs. S’il reste sur sa ligne libérale, ce sera la majorité qui risque de « fuir à l’allemande ». C’est ce qui est arrivé en 2002 et en 2005. C’est une tendance qui va s’aggraver. On peut avoir une gauche majoritaire en voix mais incapable de gouverner. Si par contre le PS prend une position antilibérale, il risque de ne plus pouvoir réunir de majorité de gouvernement.

                                        A droite, nous devrions avoir en théorie une majorité de libéraux et moins de problèmes idéologiques. C’est faux en pratique. Seule une petite majorité de l’électorat de l’UDF et de l’UMP est libérale au-delà des simples déclarations. Beaucoup restent finalement assez proche du gaullisme, et opposés au libéralisme cru d’aujourd’hui. Ces partis sont menacés dans leur camp à leur droite et à leur gauche. Ils sont obligés eux aussi au grand écart, avec à la fois des discours extrêmistes sur la sécurité et l’immigration, pour plaire aux électeurs de leur droite qui refusent la mondialisation, des discours libéraux pour marquer leur camp, et des discours antilibéraux pour ne pas fâcher la majorité des français.

                                        Nos partis sont finalement baillonnés par le fait qu’ils ne représentent plus les vrais clivages de l’électorat. Celui-ci se coupe désormais en libéraux, minoritaires, antilibéraux ultranationalistes, minoritaires, et antilibéraux sociaux, les plus nombreux.

                                        Comme en Allemagne, les partis « centristes » continueront à s’affaiblir jusqu’à disparaitre ou être contraints à fusionner. L’apparition d’un grand parti antilibéral est peu probable pour beaucoup de raisons, la principale étant qu’il n’aurait aucun soutien financier et médiatique.

                                        Donc notre système politique continuera de péricliter jusqu’à la crise.

                                        .


                                        • lesperseides (---.---.246.131) 19 juillet 2006 21:59

                                          Bonsoir, j’ai lu votre article, c’est bien, on apprend des choses, mais à fin, on comprend surtout que vous n’aimez pas beaucoup la candidate putative du PS.

                                          Si vous etes contre Ségolène Royal ce qui du reste est votre droit, comme personne de gauche (?) ou bien de droite encore mieux. Pourquoi ne pas appeller votre article simplement : « je suis contre Ségolène » Ca vous évitera de travailler dur inutilement pour écrire un article sans grand intéret et ça évitera aussi à vos lecteurs de s’ennuyer en vous lisant, ça serait formidable ça ! Vous pourriez aussi écrire « Je suis pour Sarkozy », voilà de bons articles avec de bons arguments...


                                          • Gil (---.---.93.79) 31 juillet 2006 01:49

                                            Mme Royal, pour l’heure, n’est qu’une construction médiatique. Point !

                                            A-t-elle un programme ? Non.

                                            A-t-elle déjà prouvé quelque chose en politique ? pas à ma connaissance...

                                            A-t-elle déjà occupé un poste ministériel de premier plan ? Non.

                                            A-t-elle été à la tête d’un parti politique ? Non.

                                            Incarne-t-elle une figure de rassemblement par delà le parti dont elle est issue ? J’en doute...

                                            Mais alors, d’où sortent ces opinions qui la propulsent « Présidentiable » dans les sondages ? C’est là qu’est la véritable question.

                                            En fait, j’ai bien l’impression que le « duel Ségo-Sarko » n’est rien d’autre qu’un produit marketing, « on » condense patiemment l’opinion et ses passions autour de ce duel-spectacle qu’on nous promet, on cristallise... et on évite soigneusement d’ouvrir le débat public et de parler... programme !

                                            Une élection présidentielle ne serait donc rien d’autre qu’un spectacle, des jeux du cirque... il serait intéressant que des psys nous éclairent quelque peu sur ce qui se joue là, se met en scène, se théatralise...

                                            Mme Royal n’a pour l’heure rien à dire que de très banal, et elle gère une campagne « d’image », son discours n’est pas très révolutionnaire, ni très innovant. Sa seule préoccupation n’est même pas d’attaquer de front Mr Sarkosy et la droite, mais uniquement de promouvoir une image qui lui permette d’incarner une gauche modernisée, jeune, féministe, diffèrenciée des « éléphants », émancipée de l’appareil PS. Bien, mais tout ça n’est qu’un travail sur l’image, son image. Elle travaille à ce que le public se fasse d’elle une « représentation », avant que de ne pouvoir incarner une « représentante ». Et ça s’arrête là.

                                            Bon, ceci dit, tous les candidats ont une stratégie « com » pour se positionner sur le marché des votants...

                                            Quand un pays va bien, c’est vrai qu’on s’en fout un peu de toutes ses conneries stratégiques. Le problème, c’est qu’aujourd’hui la France va vraiment mal... très mal ! Et qu’on aimerait bien savoir ce que les candidats comptent faire.

                                            Quant à l’Europe, les français la plebiscite. Ce qu’il reste sur le ventre des politiques, c’est que l’europe que veut le peuple, ce n’est pas la même que celle qu’ils voulaient lui imposer. Le divorce est essentiellement là.

                                            Je suis pour ma part à peu près sûr que ceux qui parviendront à redresser le pays seront aussi ceux qui sauront défendre une nouvelle vision de l’europe, ceux qui seront capables de lui faire incarner une dimension identitaire. Mais pour l’heure, ce ne sera pas Mme Royal... ni Mr Sarkosy d’ailleurs.


                                            • Zamenhof (---.---.205.206) 29 août 2006 12:46

                                              « Elle aligne les banalités » Mais, n’écoutez-vous jamais les politiciens ? ils ne font QUE CA ! le discours des politiciens professionnels à « conseillers en image » ne sont que des banalités creuses qui ne servent qu’à noyer le poisson, se donner une « image » sans se compromettre, etc.

                                              C’est en fait pareil que la fameuse « langue de bois » qui sévissait enUnion Soviétique.

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