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Accueil du site > Actualités > International > Grèce : OTAN en emporte la Russie

Grèce : OTAN en emporte la Russie

La crise grecque pourrait créer un précédent. Le départ de la Grèce de l’OTAN, puis de la zone euro, puis de l’Union Européenne.

Aujourd’hui, la Russie a tout intérêt à sauver la Grèce. La Grèce a tout intérêt à accepter cette aide tombée du Ciel.

Au delà, se renouera une très ancienne alliance entre deux pays de l’Autre Europe, une Europe Chrétienne Orthodoxe séparée de l’Europe de l’Ouest depuis l’année 1054, date de la rupture des deux églises.

 2 avril 2012. Il est 20 heures. Flash spécial, la Grèce vient de quitter l’Union Européenne.

Pendant une partie de la soirée, les analystes vont se succéder sur les écrans de télévision pour expliquer la décision d’Athènes.

A Berlin, les Vingt-Six réunis en sommet extraordinaire viennent de publier une déclaration qui se veut rassurante. L’avenir de l’Union est assurée. Paraît-il...

Demain, le Figaro titrera : « L’Europe orpheline. La Grèce s’en va ».

En réalité, la décision était attendue depuis plusieurs semaines comme une fatalité après le départ de la Grèce, d’abord de l’OTAN puis de la zone euro.

Dans quelques jours, la Grèce rejoindra l’OTSC, l’alliance militaire nouée entre Moscou et ses anciens satellites qui lui sont resté fidèles. La popularité du gouvernement d’Athènes atteint des sommets. A Thessalonique, l’homme de la rue se félicite que son pays ait abandonné une alliance avec la Turquie pour en rejoindre une englobant la Russie et l’Arménie.

Scénario fiction, certes. Improbable pensez-vous ?

Certainement pas. Plus que possible, ce scénario est, à mon avis, le plus plausible.

Revenons au présent.

Aujourd’hui, la Grèce est au bord de la faillite. Athènes a un problème immédiat : trouver de l’argent !

Qui peut lui en donner ?

Le FMI,

L’Union Européenne,

Les Etats-Unis,

La Russie,

La Chine.

Le FMI ; Athènes n’en veut pas

L’Union Européenne ? Peut-être... Mais l’Union est réticente, hésitante. Elle a de bonnes raisons. Après tout, la Grèce a triché pour entrer dans la zone euro. Pendant des années, elle a continué à tricher. La renflouer totalement aujourd’hui serait donner une prime au tricheur, affaiblir la crédibilité de la zone euro et donc de l’Union et renforcer encore le camp des eurosceptiques qui se porte déjà très bien. Alors probablement l’Union ne sera prête à donner que peu d’argent, en échange de beaucoup de sacrifices immédiats... pas de quoi faire sauter au plafond les responsables athéniens.

Les Etats-Unis ? Pourquoi faire ? La Grèce fait déjà partie de l’OTAN. Enlisés en Afghanistan, en échec en Iraq, les Etats-Unis ont sûrement d’autres priorités que de venir au secours de ce petit état qui, au demeurant est déjà leur allié et donc n’a pas grand chose à offrir en échange d’un plan de secours.

La Chine ? Trop loin ! Et géographiquement et politiquement. Pékin pourrait renflouer Athènes ; mais la Chine n’a pas aujourd’hui suffisamment d’influence en Grèce pour vraiment tirer un avantage politique réel de ce sauvetage intéressé.

Reste...la Russie !

L’Ours Russe a tout intérêt à venir au secours de la Belle Athéna ! Et il en a les moyens.

Depuis 2006, la Fédération de Russie a remboursé quasiment l’ensemble de sa dette. Elle a de l’argent, elle a les mains libres.

La dette grecque s’élève à 300 milliards d’euros. En 2008, le budget de la Fédération de Russie affichait 75 milliards d’euros d’excédents. Moscou a les moyens financiers de renflouer Athènes.

Et il y des précédents, en 2009, la Russie a annulé la dette du Kirghizistan en échange d’intérêts politiques. Hors de sa sphère traditionnelle d’influence, les mauvaises langues disent que Moscou a déjà accordé de larges crédits au Venezuela ou même à la lointaine île de Nauru, dans l’Océan Pacifique, en échange d’une bienveillante reconnaissance des ses deux bébés : l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie. Moscou a l’expérience de payer pour des avantages sur la Scène Internationale. La Russie a les moyens politiques de renflouer la Grèce.

L’Ours Russe a intérêt à aider la Grèce. Parce que depuis l’origine, cette dernière quoique membre d’une organisation hostile à la Russie : l’OTAN, n’a de cesse que de promouvoir le dialogue avec Moscou. Elle se comporte en amie, voire en alliée de la Sainte Russie. Pour mémoire et à titre d’exemple, en 2003, quand les Etats-Unis attaquent l’Iraq, parmi les rares pays de la « Vieille Europe » qui soutinrent le couple franco-allemand contre Washington, il y avait...la Grèce. Ce n’est pas un hasard. Il n’y a pas de hasard sur la scène des Relations Internationales.

En avançant leurs pions en Grèce, Poutine et Medvev jouent sur du velours.

La Grèce n’a jamais été à l’aise dans l’OTAN. D’abord à cause de la présence de la Turquie dans cette organisation. Est-il besoin de mettre des liens ? Et aussi parce que, si les Tchèques n’ont pas oublié l’intervention des chars russes en 1968, les Grecs se souviennent du rôle de la CIA dans la sinistre dictature des colonels.

Comme le Chili et beaucoup de pays d’Amérique du Sud, la Grèce présente pour les Etats-Unis et la Russie, l’image inversée de celle donnée en « l’Europe de l’Est ». Les Etats-Unis n’y sont pas les bienvenus, la Russie, si.

Que pourront faire les Etats-Unis pour s’opposer à une sortie de la Grèce de l’OTAN ? Bombarder, comme en Iraq ou en Serbie ? Ça n’est guère crédible. Il est probable que les USA resteront sur leur objectif prioritaire : l’Afghanistan et ignorent en le minimisant ce départ de la Grèce.

Aussi un accord « Renflouement financier contre retrait de l’OTAN » est possible.

La Russie peut payer, la Russie sait payer pour de telles opérations. Le contexte grec la fait alors progresser en pays ami. Ça lui permettra, à l’avenir de renforcer son avantage, par exemple en faisant adhérer la Grèce à l’OTSC.

Alors, hors de la zone euro, décrédibilisée en Europe, suspecte de servir les intérêts d’une Russie vue traditionnellement plus comme un ennemi que comme un partenaire du couple Union Européenne-USA ( souvenez-vous de la réaction dudit couple contre la Russie pendant la guerre d’Ossétie ), la Grèce « tombera » hors de l’Union Européenne comme un fruit mûr.

Dans un contexte de Chocs de Civilisations, quel meilleur aimant, quel meilleur amant, pour la Belle Athéna, que le Nounours Russe !

Et nous en arrivons au scénario ci-dessus.

Dans l’immédiat les deux principaux acteurs concernés : le premier ministre grec Papandréou et le tandem Poutine-Medvedev ont tout à gagner à cette alliance.

Papandréou sort à peu de frais ( immédiat ) la Grèce d’une crise qui paraissait inextricable, il ravit le contribuable grec qui aura moins à payer que prévu et électoralement, ça compte ! Poutine et Medvedev, en étendant la zone d’influence de la Russie de 2010 à une région d’où même l’URSS était absente, rentrent dans l’Histoire en couronnant ainsi le retour de la puissance russe.

D’ailleurs, tout ce beau monde se rencontre très bientôt. A votre avis, de quoi vont-ils parler ?

Alors, vous avez encore des doutes ?

Moi pas.
 


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24 réactions à cet article    


  • Cug Cug 15 février 2010 12:42

    Excellent papier.
    Même si c’est de l’analyse prospective, donc fictive (pour le moment) cela donne un regard différent sur la crise grecque.


    • Alpo47 Alpo47 15 février 2010 13:03

      Mais nous avons TOUS intérêt à quitter l’UE et l’OTAN.
      C’est ce que voudrait la majorité d’entre nous.
      Mais les décisions, dont on ignore tout, sont prises en catimini par les chefs de gouvernement. Nous en constatons les effets seulement lorsque le piège s’est refermé.


      • jullien 15 février 2010 19:26

        Mais nous avons TOUS intérêt à quitter l’UE et l’OTAN.
        C’est ce que voudrait la majorité d’entre nous.
        Puisque nous parlons de géopolitique, il faut raisonner en termes de géopolitique et non en terme de suffrage sur Agoravox.
        Je suis dubidatif quant à l’idée de voir la Grèce quitter l’OTAN dans un avenir prévisible. En effet, le principal risque de guerre contre un autre État souverain menacant la Grèce est le risque d’une guerre contre la Turquie bien que ces deux États prétendent s’être calmés et chercher une voie pacifique et amiable de résolution de leurs différents (mer Égée, Chypre...). La Turquie est membre de l’OTAN et ne manifeste aucune volonté de la quitter. Si la Grèce quittait l’OTAN et qu’une guerre greco-turque éclatait, il paraît évident que les États-Unis soutiendraient leur allié turc en qui ils ont confiance (ce qui explique par exemple leur soutien à l’entrée de la Turquie dans l’UE) offrant ainsi aux Turcs un avantage substanciel. D’autant que si la Grèce quittait vraiment l’OTAN pour s’allier à la Russie, une guerre gréco-turque risquerait par le jeu des alliances d’aboutir à une confrontation entre les États-Unis et la Russie...


      • rastapopulo rastapopulo 15 février 2010 20:23

        Cette guerre n’éclaterait pas par un attentat dont les anglosaxons ont le secret pour la suprématie de l’empire ?


      • jullien 15 février 2010 20:47

        Possible.
        Remarquons qu’il y a d’autres raisons que celle citée ci-dessus pour lesquelles je suis sceptique quand à un retrait de la Grèce de l’OTAN.
        Il y a le fait qu’il peut être plus malin pour les Grecs de jouer sur les 2 tableaux.
        Ensuite, il y a le risque d’insurrection populaire : depuis les émeutes de décembre 2008, l’extrême-gauche locale s’est lancée dans des campagnes d’attentats à la bombe artisanale qui n’ont fait jusque ici que des dégats matériels et quelques blessés. Ce qui rend crédible le risque de guerre civile ou plus probablement des émeutes sur le modèle de celles connues par l’Albanie en 1997 (1600 morts en quelques mois).


      • Ouallonsnous ? 16 février 2010 00:49

        Bien sûr que les pays de l’Europe ont vocation historique, économique et civilisasionnelle à se regrouper dans une alliance comprenant la Russie et tous les pays de l’est européens, cette alliance nouant des relations hyper privilégiées avec l’OSC (organisation de coopération de Shanghaï) regroupant la Chine, la Russie, le Kashakstan, le kirghisistan, le Tadjikhistan, et l’Ouzbékistan, l’Iran étant observateur.

        Cela implique pour les pays d’Europe de quitter la multinationale UE, et l’OTAN qui de toute façon n’est plus légitime depuis la dissolution du pacte de Varsovie.

        Cela implique pour les pays de la mUE de faire le ménage dans leurs personnels politiques en chassant la cinquiéme colonne anglo-USraélienne infiltrée à la tête de leurs états, et les trahissant sans vergogne !


      • ELCHETORIX 15 février 2010 14:16

        Bonjour l’auteur
        belle analyse de prospective géopolitique !
        pour ma part , je souhaite le démantélement de cette Europe des « affairistes » .
        D ’abord les pays appelés dédaigneusement par les Anglo-saxons les « PIGGS » , quitteront l’ U E , et surtout notre pays la FRANCE , puis quitter l’organisation « mafieuse » et militaire , bras armé du NOM ,càd l’ OTAN et rétablir des liens commerciaux et économiques et culturels avec la FEDERATION DE RUSSIE , une nouvelle Europe dont la RUSSIE fait partie géographiquement .
        Cordialement .
        RA .


        • BABAYAYA BABAYAYA 15 février 2010 14:17

          Et bien moi je dis que ce serait une bonne chose.

          je m’explique :

          - ils sont tous deux orthodoxes, et les liens religieux ne sontpas rien.

          - Cela sonnerait comme un désavoeux de l’otan, et ça c’est une excellente chose.

          - Cela sonnerait comme un désavoeux dela politique étrangère de notre noboléon vis à vis de l’otan.... et ça j’adore !

          - ça réarrangerait bien des chose au niveau de la méditerranée puisque là les russes auraient un pied « à mer » direct...

          - et puis au bout du compte, ça arrangerait bien des contribuables européens de ne pas avoir à mettre la main au porte monaie pour un truc qu’au mieux ils subissent au pire ils payent... 


          • Yannick Harrel Yannick Harrel 15 février 2010 14:58

            Bonjour,

            Analyse prospective intéressante et qui effectivement se tient de par les liens d’amitié entre la Grèce et la Russie. Même s’il est vrai que cette aide serait assortie de garanties/contreparties à déterminer, ce qui m’apparaît logique.

            Quant aux Etats-Unis il est de plus en plus évident que l’Europe n’est plus leur priorité, surtout lorsque celle-ci renâcle à jouer les gentils supplétifs et qu’elle se meut dans les profondeurs du classement de la croissance économique. Je vous renvoie à l’abstention de Barack Obama au prochain sommet UE-EU en mai à Madrid, plongeant les hiérarques atlantistes de Bruxelles dans un profond désarroi.

            Cordialement


            • Talion Talion 15 février 2010 15:03

              Même la France a intérêt à quitter l’OTAN et l’UE pour rejoindre l’OTSC et la sphère d’influence Russe.

              Les partenariats envisageables entre un réservoir à matières premières comme la Russie et la France dont la population est très éduquée et la position ultra-stratégique donnent le tournis !

              Ce serait un couple gagnant à même d’arracher définitivement l’Europe à la sphère d’influence de Washington pour nous retourner vers nos amis russes qui partagent bien plus de points communs avec nous que les américains n’en ont jamais eu avec leurs valets européens.


              • le naif le naif 15 février 2010 15:36

                La France à effectivement intérêt à quitter l’OTAN (qu’elle n’aurait jamais du intégrer) et l’UE ( vu l’impasse dans laquelle s’est enlisé ce beau projet) mais pour retrouver son autonomie diplomatique, pas pour rejoindre l’OTSC, cela n’empêchant nullement par ailleurs un partenariat privilégié avec la Russie, sur les autres points et perspectives, je partage votre avis. C’est d’ailleurs la thèse que développe Emmanuel Todd depuis pas mal de temps.


              • Talion Talion 15 février 2010 16:11

                A noter également qu’apparemment les Russes ont compris que la France pouvait être un allié de poids sur l’échiquier Européen si l’on en croit la façon dont ils nous courtisent au niveau des contrats de défense mirifiques qu’ils nous font miroiter.

                On peut le dire : Ils nous tendent une perche...


              • le naif le naif 15 février 2010 15:24

                @ L’auteur

                Merci pour cet excellent article, dont je partage en grande partie l’analyse. D’autant que vu l’affront fait à la Grèce (tout de même berceau de l’Europe) par la commission européenne, les vagues promesses évoquées du bout des lèvres, sans parler de l’acronyme de PIIGS dont elle se voient affublée.... Cela donne finalement les coudées assez franches à Papandréou pour trouver toutes solutions de sortie de crise plus favorable que le plan d’austérité implacable imposé par l’UE qui ne fera qu’aggraver un peu plus la situation économique de son pays.

                Sauf erreur de ma part, il me semble que lors du naufrage de l’Islande, c’est déjà la Russie qui était venue à l’aide de cette ile pourtant extrêmement américanisée.....
                Alors ce scénario de politique fiction, est loin d’être improbable et comme part les temps qui courent, les choses les plus impensables ont tendance à se réaliser.... Wait and see.

                Reste aussi la solution à la Grèce de se mettre en faillite (ou à tout le moins de menacer de le faire) afin de faire comprendre que le problème de sa dette est surtout celui de ses créanciers et partenaires après tout, c’est exactement ce que les banques ont fait vis à vis des États.


                • BABAYAYA BABAYAYA 15 février 2010 15:43

                  @ tallion :

                  Bonjour, vous avez raison de souligner que mine de rien la russie est plus à même de proposer un réel intéret à long terme pour les nations européennes de par :

                  1- proximité géographique évidente

                  2- proximité/partage des valeurs historiques et de longues dates...

                  cela dit, malgré tout, c’est un obstacle de vues encore récent, la chute du mur est encore récente et les a-prioris sont encore dansles esprits...

                  un noyau dur européen aurait tout intéret à ne plus privilégier ni l’un ni l’autre (USA, russie), mais au contraire à nouer les partenariats au gré de ses réels intérets...

                  cordialement à vous.


                  • ASINUS 15 février 2010 16:28

                    yep la grece puis le portugal puis l espagne puis la france quitter l ue quitter l otan
                    envoyer au cent mille diables bruxelles la city et washington rahaaaaaa le REVE !
                    arretez vous me faites du mal !
                    asinus


                    • Triodus Triodus 15 février 2010 16:42

                      OTAN en emporte le vent..


                      • eric 15 février 2010 17:09

                        Oui, peut être pas complètement invraisemblable. En même temps, il y a historiquement une assez forte communauté russe en Grèce, différentes émigration, il y avait des « grecs ethniques » en Russie" même si ils sont très assimilés, il y a des échanges assez variés. c’est pourquoi je suppose que la population grecque, un peu plus au fait que d’autres européens de la réalité de la vie en Russie, a vraisemblablement les yeux toujours tournés vers l’occident ? Du reste, la Grèce est toujours le pays d’Europe avec le plus fort taux d’étudiants à l’étranger (prêt de 10%), et dans l’ensemble, ils ne vont pas en Russie ; Dans les années 80 c’était 30% avec notamment une forte présence aux EUA. On a donc sans doute des élites grecques fortement imprégnées de culture occidentales au sens large et pas nécessairement pressée, même pour de l’argent, de se rapprocher des beauté du système russe.


                        • rastapopulo rastapopulo 15 février 2010 20:25

                          Ah les jeunesse (Hitlérienne) erasmus (pauvre belge d’Erasme) !

                          des cerveaux ? j’en doute !


                        • iciailleurs 15 février 2010 18:49

                          N’en faites pas tout un drachme de la dette grecque.


                          • Augustule pipo 15 février 2010 21:34

                            Excellent papier,
                            je crois que vous voyez juste cher auteur, ce scenario me semble plus que probable et se confirme à la lecture de cette information affirmant la prochaine construction d’un oléoduc transbalkanique en coopération avec la Russie.


                            • epapel epapel 15 février 2010 22:10

                              La proximité géographique est au contraire une mauvaise raison pour la Grèce de s’allier avec les Russes. Un faible qui cherche un allié fort doit le prendre suffisamment loin pour qu’il ne vienne pas interférer dans ses affaires et assez près pour venir à son secours, c’est un principe de base de la géopolitique.

                              De plus, pour la Grèce quitter l’OTAN puis s’allier avec la Russie, c’est se retrouver de facto encerclée par l’OTAN. Sachant que l’OTAN c’est 75% de la puissance militaire mondiale, la Grèce ne survivrait pas à un conflit devenu possible avec la Turquie.

                              Ensuite, au plan économique (importations, subventions), la Grèce dépend totalement de l’UE
                              et en particulier de l’Allemagne, et la Russie n’exporte vers l’UE que du pétrole et gaz dont les grecs profitent déjà.

                              Et enfin, le manque de rigueur des gouvernements grecs dans la gestion des finances publiques ne trouvera pas plus de solution en Russie que dans l’UE, si les Russes veulent bien payer au début ils changeront vite de méthode. Il vaut donc bien mieux pour les grecs subir la bride souple de l’EU que le gnou Russe. Il me semble que les exemples de la Géorgie (intervention militaire), de la Tchéchénie (intervention militaire), de la Biolorussie (chantage au gaz) et de l’Ukraine (ingérence politique) sont suffisamment dissuasifs et repoussants pour les grecs. De fait, le but de tous les voisins des russes, c’est de rentrer dans l’OTAN pour sortir des griffes des russes, il faudrait être fou ou contraint pour envisager l’inverse.


                              • Alois Frankenberger Alois Frankenberger 15 février 2010 22:24

                                Les Russes n’ont jamais fait preuve d’empathie pour leurs voisins : ils les ont écrasés chaque fois qu’ils en avaient la possibilité !

                                A croire qu’ils aiment semer la chaos et la désolation !


                              • Ouallonsnous ? 16 février 2010 13:11

                                A la « modération » d’Avox ; cessez de « trafiquer » les votes pour les commentaires à l’article et aux messages !

                                Vous êtes en dessous de tout !


                                • dom y loulou dom 16 février 2010 13:26

                                  Je penses, auteur, que vous ne comprenez pas ce que signifie pour la Grèce d’être mise sous tutelle de la BCE.

                                  Elle n’est plus un état souverain et les décisions ne lui appartiennent plus.

                                  Sortir de la zone euro ? La Grèce ? Alors qu’elle n’est sulement le premier pays européen a subir cette mise sous tutelle définitve ?


                                  A moins de commencer à frapper une nouvelle monnaie grecque par son propre Etat... et de revendiquer si fort maintenant sa volonté de sortir de l’UE... on craint que cette décision ne lui apprtienne absolument plus.


                                  l’utopie est tous les jours au rabais qund on prend son chemin opposé, ce qui est le cas pour l’europe qui rechigne à devenir autonome des anglo-saxons... qui, eux, ont installé la machinerie à dominer.

                                  Devons-nous nous en étonner ?

                                  Non puisque l’UE a été créée dans ce but unique, l’europe marchande que tous les business-men acclamaient comme une oeuvre de salut public, un harnachement complet des politiques et donc de l’autonomie des pays. C’est stalinien les Lords vous comprenez ?

                                  Nous ne saurions à qui donner la frappe de l’euro pour rendre les états indépendants des banquiers de la City !!! Voilà la belle europe marchande qui se révèle dans toute sa gloire avec la BCE.


                                  L’europe citoyenne essayait de tourner cet édifice corrompu vers un but sociétal digne de ce nom. Ce ne fut pas vraiment compris et assimilé à la tyranie EN COURS par la foule qui préfère savoir quelle équipe de foot gagne que de connaitre la composiiton de l’eau qu’on boit et se faire manoeuvrer par les médias plutôt que d’user de ses neurones.

                                  vous reprendrez un petit vaccin au mercure ?

                                  De sacrés problèmes de priorités.

                                  Mais le déni de réalité est devenu une discipline olympique, non ?.

                                  Non monsieur, la Grèce telle que vous l’avez connue n’existe plus. Elle n’est plus souveraine et elle ne fait que précéder TOUTES les nations à ce jeu de dupes, parce que cette crise est entièrement orchestrée par la City.

                                  Cela n’a aucun sens dites-vous ?

                                  Sens civilisateur certainement pas, c’est bien pour cela que le nombre peine à comprendre ce qui se passe et ne veut pas l’admettre. C’st une destruction organisée.


                                  Chaque jour de cécité supplémentaire pourtant est garant d’un peu moins de liberté, comme la grenouille dans le bocal chauffé lentement. Elle ne s’en rend pas compte. AJoutez-y des neuro-toxiques à donf et le meilleur ami du grand public, la télé qui lui raconte, l puvre, que le monde en-dehors du bocal est une horreur, et vous avez le topo.



                                  Le sens que cela a est d’introduire le NWO, le nouvel ordre mondial avec sa monnaie entièrement numérisée dans UN grand réseau banquier relié à la nouvelle banque mondiale qui se construit pour harnacher maintenant, comme la FED les USA ou la BCE l’europe, TOUTES les nations de la terre sous le règne d’une seule banque mondiale et soumettre l’humanité entièrement sous le joug des lords de la city, des boucliers rouges, les descendants des anges déchus de Babylone qui se prennent toujours pour des dieux.

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