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Accueil du site > Actualités > International > Nelson Mandela, dernier repos pour le héros des bobos

Nelson Mandela, dernier repos pour le héros des bobos

L’icône mythique mystifie

On dit de Nelson Mandela qu’il fut une icône de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud. Nelson Mandela fut surtout le héros de la bourgeoisie et le dernier des égarés de l’Arche de Noé des Non-alignés, une assemblée de 120 pays compromis avec un bloc impérialiste ou avec un autre, tantôt regroupés sous la direction de l’Iran, de Cuba, de l’Indonésie « soekarniste », de l’Inde « ghandiste », de l’Ex-Yougoslavie « titiste » ou de la Chine « maoïste ».

Les média « mainstream » à la solde des riches pleurent le héros de la fin de l’Apartheid politique, mais l’Apartheid économique a-t-il été aboli au pays des Zoulous ? Réconciliation nationale et pardon Arc-en-ciel ont été mis à l’honneur par les « bobos » mais qu’en est-il des ouvriers sud-africains parqués dans des townships délabrés ?

      La misère mortifère se répand comme du chiendent

Depuis la soi-disant « libération » de l’apartheid en 1991, une majorité des 40 millions de noirs (75 % de la population du pays) vivent l’enfer sur Terre. Selon l’indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en quinze ans l’Afrique du Sud a reculé de 35 places dans le classement (1990-2005), traduisant ainsi l’appauvrissement général de la population noir d’Afrique du Sud.

En dix ans le nombre de personnes vivant en dessous du seuil d’extrême pauvreté a doublé, passant de 1,9 à 4,2 millions, soit 8,8 % de la population. Près de 40 % des villes en Afrique du Sud sont composées de townships et cette ségrégation géographique des lieux de résidences entre les riches blancs et les pauvres noirs est très visible et elle est à l’origine des tensions entre les deux classes sociales antagonistes. En Afrique du Sud les riches Afrikaners vivent reclus dans des maisons forteresses ou dans des quartiers fortifiés. Plus de 43 % de la population vit avec moins de 3000 rands (260 euros)/an.

Le chômage serait selon l’OIT à un taux officiel de 23,2 %, mais les syndicats l’estiment proche de 40 %. « La crise de l’emploi est définie selon des critères raciaux en raison du fait qu’en 2010, 29,80% des Noirs étaient officiellement au chômage, contre 22,30% de métis, 8,60% d’Asiatiques et seulement 5,10% de blancs. Environ 12 millions de personnes vivent avec moins de 0,25$ par jour, tandis que 16 millions de Sud-africains reçoivent des allocations sociales sur une population totale du pays de 50.59 millions d’habitants. » (1).

      La sanctification conférée par Madiba

Le 30 juin 1991 l’oligarchie blanche minière et milliardaire de l’Afrique du Sud raciste acquérait ses lettres de noblesse internationales, lettres d’accréditation contresignées par le Président noir pacifiste, tenant du non-alignement, l’avocat Madiba-Mandela, le héros des « bobos » occidentaux (2).

En 1991, après la procession du pardon, les bourreaux racistes s’excusèrent d’avoir occis, ostracisé, opprimé et exploité leurs esclaves enferrés et les transformèrent en esclaves salariés. Le ferme propos de ne plus recommencer n’y étant pas, sitôt confessé et pardonné, les récidivistes milliardaires firent ce qu’il faut pour que la potiche Mandela ne dérange pas leurs plans de brigands. L’exploitation des damnés des mines et des terres agricoles, dirigés par les hobereaux de couleur, allait se poursuivre implacablement. Rien n’avait changé au pays de la pauvreté non-partagé.

Mandela reçu mission de se promener à travers le monde sous les projecteurs télés payés par ses sponsors Afrikaners et de faire croire à la liberté recouvrée, tandis que les ouvriers Sud-africains geignaient et mouraient dans le fond des puits de minières des Afrikaners.

Terminé l’esclavage classique inefficace, désormais saluons l’esclavage salarié ! Un pays industriel techniquement évolué comme l’Afrique du Sud se devait de moderniser sa superstructure juridique, légale, gouvernementale, policière et militaire. Même le réactionnaire ex-premier ministre canadien, collaborateur des minières sud-africaines, M. Brian Mulroney, exigeait un changement de tactique des riches Afrikaners dans l’exploitation de leur classe ouvrière nationale.

Le 30 juin 1991, les actionnaires et les banquiers capitalistes de Johannesburg, de Londres, de Rotterdam et de New York partageaient leur mainmise hégémonique sur le pouvoir politique en Afrique-du-Sud, à la condition que le pouvoir réel, économique, resta entièrement entre les mains des Afrikaners. Ce jour-là, le grand capital international salua la naissance d’une bourgeoisie noire compradore, assoiffée de prébendes, qu’elle n’obtiendrait qu’en quantité mesurée en fonction des services rendus dans la sujétion de la plèbe ouvrière noire récalcitrante.

Les deux factions bourgeoises de l’apartheid économique (blanche internationale-Afrikaners, versus, noire sud-africaine-Mandeliste) obtenaient chacune une paix séparée qu’ils croyaient bien méritée. Nelson Mandela et l’ANC s’engageaient à assurer cette paix des braves tant souhaité par Botha et De Klerk afin qu’ils puissent continuer d’exploiter le travail salarié et les minéraux si abondants sur ce sous-continent.

Aucune des nationalisations des terres, des mines, des usines, des banques promises par Mandela au peuple africain ne furent réalisées par le premier président noir d’Afrique du Sud, alors que la Charte de la Liberté adopté par l’ANC l’y obligeait.

« La richesse nationale de notre pays, le patrimoine et l’héritage des Sud-Africains, sera rendu au peuple : Les richesses minérales du sous-sol, les banques et les industries qui ont un monopole doivent être transférées à la propriété du peuple dans son ensemble et en entier. Toutes les autres industries et commerces doivent être contrôlés par le gouvernement afin d’aider au bien-être du peuple. » (…) « Un des aspects les plus révélateurs de la transition économique a été la propriété de la Banque Centrale d’Afrique du Sud. Sans aucun doute l’institution la plus puissante du pays. Vishnu Padayachee a rédigé un document sur les avantages et les inconvénients d’avoir une Banque Centrale autonome, gérée en totale autonomie par le gouvernement. À l’époque, la Banque Centrale était une propriété privée appartenant aux Blancs et aujourd’hui elle l’est toujours. Elle compte quelque 650 actionnaires qui sont à 99% de riches Blancs. Pourquoi avoir laissé cette Banque Centrale aux mains des mêmes Blancs impérialistes qui profitaient de l’Apartheid en Afrique du Sud ? » (3)

      La grande grève des caboots de 2012

Un article récent dévoile les règles de fonctionnement de l’apartheid-économique en Afrique du Sud soi-disant “libérée” : « Avec une énorme tristesse, je pleure avec vous la perte de tant de collègues » (sic) a déclaré le 23 août 2013 le président de Lonmin (monopole du platine). Ses « collègues » ce sont les 34 mineurs noirs en grève, mitraillés par la police post-apartheid à Marikana où Lonmin, société dont le siège social est à Londres, possède une grande mine de platine. Les mineurs faisaient grève non seulement pour des salaires minimes, mais contre un intolérable système d’exploitation. » (4)

Le 16 août 2012, 34 mineurs désarmés, en grève spontanée, ont été assassinés par la police raciste de l’Afrique du Sud. Plus de 78 autres ouvriers ont été blessés, la police tirant à l’arme automatique dans le dos de ceux qui fuyaient ce carnage d’africains au pays de Mandela l’Africain. Où était le père de la Nation Arc-en-ciel pendant cette sauvage tuerie ? À ce jour, aucun des policiers criminels n’a été incarcéré. (5)

Quatre jours plus tard, la multinationale assassine Lonmin – où siègent les amis de Nelson Mandela et de son remplaçant adoubé, le prévaricateur Jacob Zuma, président de l’Africain National Congres (ANC) –, annonçait qu’« à Marikana, la situation est calme et qu’un tiers des vingt-huit mille mineurs avait repris le travail » d’esclaves salariés.

En 2012, la grève des 30 000 mineurs sud-africains fut la conséquence directe de la trahison de 1991. Ce ne sont pas les héritiers de Mandela qui trahirent l’icône suprême, mais Madiba lui-même qui renia ses promesses faites aux ouvriers et qui teint les promesses faites à ses geôliers contre sa libération. Pour cette raison tous les polissons capitalistes de ce monde sont réunis pour commémorer le respect de Mandela pour la parole donnée. Les Bobos quant à eux continuent de jouer les thuriféraires et d’encenser le mythe de la fin de l’apartheid en République d’Afrique du Sud ségréguée. (6)

Cette grève brisa le mirage de la Nation Arc-en-ciel et de la paix sociale entre les capitalistes monopolistes Afrikaners ; les bourgeois-noirs nationalistes chauvins complices – et les prolétaires noirs exploités – le sel de la Terre. Cette grève de 2012 fut exemplaire à plus d’un titre : d’abord parce qu’illégale, ce qui signifie qu’une fraction de la classe ouvrière a enfin renoué avec ses traditions de défi et de déni du droit bourgeois qui cherche à restreindre ses luttes dans les limites étroites du droit des riches tels qu’enseigné par Mandela.

Cette grève de 2012 était organisée par une union syndicale non reconnue par l’État bourgeois de Mandela, en opposition avec les syndicats de collaboration de classe accrédités par l’ANC de Madiba. L’ANC subventionnée est bien accrochée au rafiot de l’État d’apartheid économique. Quelques mois après cette première vague de grèves sauvages certains chefs syndicaux de cette centrale syndicale illégale ont été assassinés par des nervis, dont on ne sait pas encore s’ils ont été recrutés par l’ANC ou soudoyés par le cartel des mines (7).

      L’effondrement des illusions nationalistes chauvines

L’amère réalité économique et politique contemporaine nous révèle que sous l’impérialisme moderne il n’existe aucune possibilité de créer un État bourgeois capitaliste qui ne soit pas inféodé à un bloc impérialiste ou à un autre (USA-OTAN ou Chine-BRICS). La seule alternative étant d’ériger le socialisme, ce que Mandela a récusé.

Peuples et ouvriers ne comptez surtout pas sur la petite-bourgeoise hésitante, branlante et inconstante, qui pleure aujourd’hui son idole non-aligné, pour diriger jusqu’au bout une lutte d’indépendance véritable en Afrique du Sud, au Canada, en France ou ailleurs dans le monde, sachant que la seule indépendance véritable est celle vis-à-vis de l’impérialisme international et non pas la « libération » d’une faction d’exploiteurs pour se mettre sous le joug d’une autre clique de spoliateurs. Partout dans le monde la bourgeoisie nationaliste choisit de se vendre aux plus offrants à titre de garde-chiourme de l’impérialisme. En cela Mandela fut le dernier des échoués de l’Arche de Noé des non-alignés après tant d’autres icônes mythifiées.

La classe ouvrière a du pain sur la planche comme vous pouvez le constater !

_______________________________________
La semaine prochaine : L’ACCORD IRAN-ÉTATS-UNIS SUR LE NUCLÉAIRE.
Pour lire les éditoriaux : http://www.robertbibeau.ca/palestine.html
_______________________________________

1.   http://regardscroises.ivoire-blog.com/archive/2013/06/26/lettre-ouverte-a-mandela.html et http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/360848/afrique-du-sud-12-000-mineurs-en-greve-sont-licencies
2.   http://fr.wikipedia.org/wiki/ Apartheid
3.   http://mai68.org/spip/spip.php ?article6377
4.   http://www.legrandsoir.info/les-armes-du-nouvel-apartheid-il-manifesto.html.
5.   www.lapresse.ca/international/afrique/201208/16/ 01-4565687-afrique-du-sud-34-mineurs-en-greve-ont-ete-abattus.php
6.   http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve_des_mineurs_%C3%A0_Marikana
7.   https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique_du_Sud# Pauvret. C3.A9.2C_ch. C3.B4mage_et_mouvements_migratoires


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22 réactions à cet article    


  • DanielD2 DanielD2 12 décembre 2013 14:02

    Si vous ne voulez pas qu’on réponde à vos articles, plutôt que la censure systematique, je suis sûr qu’il y a un moyen de fermer les commentaires. Où alors, vous n’acceptez que les commentaires qui vont dans votre sens.


    • Arnaud69 Arnaud69 12 décembre 2013 14:49

      Ce n’est pas forcément l’auteur qui censure les commentaires dérangeants, sur Agroavox il y a des professionnels du genre.

      Pas besoin de contrevenir à la loi ou dire quoi que ce soit de dérangeant, il suffit de dire des vérités actées qui dérangent.

      Les plus « malins » des censeurs attendent quelques jours comme sur les articles de Chalot quand on parle du collectif69...


    • unandeja 12 décembre 2013 14:44

      Oh quelqu’un ose remettre en cause la sanctification, que dis-je, la béatification de Mandela.

      A écouter ce que dit Bernard Lugan sur ce sujet....cela ressemble à votre article et c’est assez édifiant. La Situation est aujourd’hui socialement et économiquement pire en Afrique du sud qu’à lépoque....merci l’ANC...


      • MoiMême 13 décembre 2013 11:36

        Juste pour préciser : tout l’abord du stade était interdit à la circulation automobile et il pleuvait à verses depuis presque 2 jours, ce qui est très rare ici.
        J’imagine que cela a dû contribuer pas mal à garder les gens au chaud chez eux...

        Oui je pense aussi que l’icone Mandela, c’est de l’enfumage.
        Mais le stade à moitié vide : c’est plutôt la pluie et le manque de « taxis » (camionnettes taxi collectifs) pour aller jusqu’au stade ...


      • agent orange agent orange 12 décembre 2013 15:29

        La libération de prison de Mandela aurait du être une nouvelle étape de la lutte et non sa fin.
        L’apartheid économique est toujours en place. Rien n’a changé à Soweto et dans les autres slums...
        C’est ce qu’’explique ce présent article bien documenté. Merci donc à Robert Bideau.


        • CASS. CASS. 13 décembre 2013 11:25

          obama bush sarko hollande et cie impérialo sioniste( sans parler de mandela dans la caléche de la Windsor pilleur voleur d’ îles celtes et dont des gaulois ) etc en fête à l’occasion  : http://french.irib.ir/component/k2/item/306148-comment-l-apartheid-d’afrique-du-sud-a-sauvé-l-apartheid-sioniste,-par-mireille-delmarre entre autres en effet.


        • leypanou 12 décembre 2013 16:15

          Mandela a obtenu ce que les « autres » étaient prêts à céder, c’est pourquoi il a été respecté. Un vrai « libérateur » n’attire pas souvent les louanges de ses vrais adversaires politiques, bien au contraire. Et la quasi-unanimité des louanges est souvent le signe d’une certaine complicité.


          • CASS. CASS. 13 décembre 2013 11:29

            concernant l’afrique du sud pas étonnant par contre que les impérialo sioniste aient fait éliminer Khadafi , massacrer des milliers de lybiens et des africiains noirs qui y trouvaient du travail, massacrer, piller et volé la LYBIE


          • Pere Plexe Pere Plexe 12 décembre 2013 16:22

            « Depuis la soi-disant « libération » de l’apartheid en 1991... »

            Quand il faut mentir et falsifier la réalité des faits à ce point on est obliger de suspecter la manipulation !


            • Hervé Hum Hervé Hum 12 décembre 2013 20:59

              ’étais sûr qu’un tel article allait être publié sitôt Mandela enterré. C’est un classique du genre.

              Je pensais publier un article pour y répondre par avance et puis, j’ai d’autres préoccupations.

              Je vais juste poser une question, est ce à un seul homme de tout faire ?

              Mandela à passé 27 ans de sa vie en prison alors qu’il aurait pu jouir d’un statut lui assurant argent et vie facile, il choisit de rester en prison, de ne pas trahir son engagement politique et porter la fierté des peuple noir d’Afrique du Sud.

              Il avait 72 ans au sortir de prison et n’aspirait qu’à faire la paix, ce qu’il fit. Il portat le message de la solidarité et de la fraternité entre noirs et blancs.

              C’est vrai que la ségrégation entre blanc et noir à cédé la place à celle entre riches et pauvres, mais bons sang, qu’en est il donc dans le reste de la planète ?

              Vous êtes de ceux qui conseillent la violence et la guerre bien au chaud dans votre maison ? Mais que faites vous donc, vous même pour lutter contre la misère des peuples ? Vous revendiquez vos acquis sociaux ici même, sans vous soucier de ce qu’il peut en coûter aux autres. Sans doute auriez vous été plus heureux de voir une Afrique du Sud balkanisé comme la RDC, et où la situation des noirs est pire encore, avec des multinationales pour qui rien ne change, pillant toujours les richesses comme si de rien n’était.

              Enfin, si le stade était à moitié vide, il ne vous est pas venu l’idée que ce fut plus un boycott contre ces dirigeants hypocrites et non contre Mandela.

              Alors laissez donc en paix un homme qui sacrifia une part importante de sa vie à lutter, même s’il ne put éliminer la misère,, il n’en reste pas moins un symbole de la lutte contre l’exclusion. Maintenant, c’est aux peuples eux mêmes à s’émanciper, à exiger le respect de leurs droits fondamentaux. Er là, si vous devez juger quelqu’un, regardez vous d’abord dans une glace.

              Respect à Mandela et honte à vous.


              • tf1Groupie 12 décembre 2013 22:16

                Tout-à-fait d’accord.

                Cet article est une caricature des critiques d’un Coco arriéré, qui n’est jamais content, qui donne des leçons à tout le monde, qu’en veux toujours plus mais qui ne fait jamais rien lui-même.

                Comme si Mandela pouvait tout faire à lui tout seul, comme si c’était simple de changer un pays, surtout en Afrique.


              • Beauceron Morice Bonaparte 12 décembre 2013 23:24

                Sans oublier que Mandela n’était pas un homme politique à la base... il faut lire Bernard Lugan sur le sujet.


              • izarn izarn 13 décembre 2013 02:07

                Personne ne conteste le courage de Mandela avant son entrée en prison. Mais après 27 ans et déja agé, il a pu perde de l’énergie, et considérer qu’il en avait fait assez.
                En fait, l’ANC a trahi ses objectifs, et après Mandela, ils n’ont rien fait. Et de fait il n’y pas eu de victoire de Mandela, et de toutes manières l’appartheid aurait bien cessé un jour.

                De penser qu’en fait le combat de Mandela ne fut qu’un échec, c’est cela qui vous scandalise. Mais le combat n’est pas du tout terminé, et ça c’est aussi une évidence.
                Ce n’est pas parceque l’ANC à perdu une bataille, que les afrikaners ont gagné leur guerre.

                Alors oui, tous les tartuffes venus braire sur Mandela, étaient surtout joyeux de sa défaite, qu’ils esperent définitive, après sa mort.


              • Jean-Marie Mutobola Jean-Marie Mutobola 22 mai 2014 14:17

                Bravo,Herve, je suis ton avis,Comment oser critiquer cet homme qui a su desamorcer une bombe (l’apartheid) sans anichoche.Quant a l’apartheid economique, elle est mondiale.


              • Robert Bibeau Robert Bibeau 12 décembre 2013 23:21

                Je sais - je comprends que les bobos - les petits bourgeois - les haut parleurs des grands bourgeois ayant mission spécifique de propager ces icônes - ces idolâtries - soient tellement chagrinés de voir un des leurs déboulonné de son socle

                LA question voyez-vous n’est pas de savoir POURQUOI MANDELA a été emprisonné - ce fut une « punition » des riches parfaitement méritée Bravo Mandela pour avoir effrayer l’ennemi de la classe ouvrière le sel de la Terre.

                LA question est de savoir pourquoi Mandela fut libéré ? Quel prix a-t-il payé pour être libérer.

                Pour répondre il faut examiner les faits et gestes de Mandela après sa libération. Il a fait deux promesses 1) A De Klerk qu’il lui laisserait tout le pouvoir économique et ne nationaliserait rien et laisserait les fantoches noirs gérer politiquement le pays pour le bénéfice des Afrikaners.

                2) Aux ouvriers sud-africains - qu’il nationaliserait la Banque d’Afrique du Sud et les mines -

                Il accomplit sa première promesse et trahit la seconde - voilà le motif de sa libération par les afrikaners et s’il avait respecter sa seconde promesse AUCUN DES BRIGANDS RÉUNIT À SES OBSÈQUE NE SE SERAIENT PRÉSENTÉS à Soweto. Ils y étaient tous sans exception (oui Nettanyahou n’avait pas les sous pour le billet d’avion)( smiley

                Tirés vos conclusions.

                 


                • thierry3468 13 décembre 2013 05:13

                  Le culte de Nelson Mandela cache forcément la réalité de ce pays et doit interroger chacun sur ce que les médias cherchent à nous faire gober .On nous raconte une belle histoire avec un héros qui est condamné à la prison en raison de sa lutte contre l’Apartheid et qui devient comme par magie le sauveur de cette nationen réconciliant noirs et blancs.Cette belle histoire peut convenir aux gogos et aux naifs qui ne cherchent pas plus loin mais cet article a le mérite de remettre de la réalité dans ce conte de fée ....Mandela est malheureusement un cache misère et cherche ,probablement à son insu,à brouiller la réalité de ce pays et son histoire peu avouable.Beaucoup ont besoin de ce mythe pour rester dans l’ombre à tout jamais.


                  • Pingouin094 Pingouin094 13 décembre 2013 08:33

                    L’article décrit avec justesse la réalité sociale du pays. Ce qui n’en réduit néanmoins que peu les mérites de Nelson Mandela. En bon marxiste, je rappelerais à l’auteur que si l’histoire est le fruit de la lutte des classes, elle progresse aussi par étape. Le capitalisme étant une étape nécessaire entre le féodalisme et le socialisme.

                    En l’occurence, en 1789, ce sont les sans-culottes qui ont fait la révolution, ce sont les bourgeois qui en ont profité ; jetant les bases du capitalisme. Faut-il en déduire que Robespierre et consorts n’étaient que des « héros pour bobo » ?

                    Pas plus qu’il ne faut réduire les mérites de Nelson Mandela pour avoir rétablit l’égalité en droit, sinon de fait, entre les noirs et les blancs en Afrique du Sud.

                    Une étape importante et nécessaire a été franchie. D’autres restent à parcourir, mais il ne faut pas reprocher à un homme de n’avoir gravie qu’un morceaux de la montagne sous prétexte qu’il n’a pas atteint le sommet !

                    En l’occurence, oui, l’accord entre Nelson Mandela et le pouvoir blanc a permis aux blancs de conserver sinon leurs privilèges en droit, du moins leur situation économique dominante. Mais si Mandela n’avait pas trouvé ce compromis, aurait-il pu renverser le pouvoir blanc sans négociation ?
                    L’ANC n’a jamais été en mesure de contester militairement le pouvoir blanc. Ce sont les sanctions économiques, la réprobation internationale qui ont convaincu les blancs qu’ils fallaient lacher un peu de lest pour sauver le reste. Mais si on ne leur avait pas proposer de sauver le reste, ils n’auraient rien lâcher et je ne suis pas sûr que l’appartheid en droit serait aboli aujourd’hui.

                    Ne soyons pas trop jusqu’au boutiste, pur et dur. L’histoire progresse à son rythme. Il y’a encore des inégalités à combattre en Afrique du Sud, comme dans bien d’autres pays, ce sera la tâche des suivants.


                    • MoiMême 13 décembre 2013 11:54

                      Aussi, sans rien retirer à la valeur réelle du personnage, je ne crois pas une seconde que ce soit Mandela en prison qui ait fait plier le régime de l’apartheid.

                      Ce sont plutôt les actions des autres, blanc et noirs, sud africains ou non, qui luttaient contre le régime de l’apartheid pendant ces 27 années là qui ont fait plier le régime de l’apartheid. PArmis ceux-là, certains sont morts, d’autres ont beaucoup perdu. Ça c’est du mérite.

                      Et puis la chute de l’URSS et le pragmatisme d’un occident capitaliste et vainqueur qui souhaite exploiter en paix a dû jouer pas mal aussi.

                      Mais un homme, seul, dans une cellule ne peut pas grand chose. Et ce n’est même pas de sa faute.
                      J’admire sa détermination avant et son courage pendant le procès. Mais après, avait-il même le choix ?


                      • Pingouin094 Pingouin094 13 décembre 2013 14:02

                        Nul ne fait jamais plier un régime seul. Mais il faut parfois des hommes symboliques ; certains sont aptes à remplir ce rôle, d’autres non.

                        Avant d’être en cellule, Nelson Mandela a fait énormément pour organiser et structurer l’ ANC, y compris sa branche armée.
                        Sa prison a été surnommée « l’université Mandela » et si lui y est resté plus longtemps que la plupart, d’autres en sont sortis, formés et structurés par sa pensée.

                        Par ailleurs, si en tant qu’homme Nelson Mandela était limité dans ses moyens, la campagne internationale pour sa libération a joué un rôle majeur dans la prise de conscience internationale, et les sanctions économiques contre l’Afrique du Sud - élément déterminant pour faire plier le régime.

                        Enfin, du fond de sa prison, Nelson Mandela était encore reconnu comme le chef de l’ANC. S’il avait accepté le renoncement à la lutte armée contre sa libération conditionelle en 1985, l’ANC aurait vraissemblablement obéit, mettant fin à la lutte contr el’appartheïd sans victoire.
                        Son refus de donner l’ordre de déposer les armes, alors que lui même était au bagne a joué un rôle déterminant.

                        Enfin et surtout, c’est bien lui qui a négocié la fin de l’appartheïd et surtout lui qui a mené la réconciliation nationale qui a évité d’entrer dans un cycle de revenche et de vengeance.

                        Donc avant et après la prison, Nelson Mandela a joué un rôle déterminant ... et même dans une moindre mesure depuis la prison.

                        Il a surtout toujours été à la hauteur de la charge symbolique qui était la sienne, en ne renonçant jamais - ni durant son procès, ni durant la prison ; ce dont tous n’aurait pas été capable.


                      • remiaufrere remiaufrere 14 décembre 2013 12:00

                        Bonjour à l’auteur,

                         

                        Je regrette que votre article apparaisse comme très « à charge » contre le principe des hommages qui forcément dégoulinent à l’occasion de son passage de vie à trépas.

                        Je ne pense pas que Mandela soit « le héros des bobos » ! c’est assez provocateur mais c’est la loi du genre sur agoravox et je l’accepte aussi ! -))

                         

                        Vous posez des questions sérieuses et pour ma part je considère aussi que les conditions économiques, sociales et de sécurité se sont nettement dégradées depuis dix ans ;

                        Cela n’est pas le fait de N.MANDELA mais d’une succession houleuse et de conditions économiques plus que difficiles.

                        L’Afrique du Sud est bien dans la mondialisation. Elle n’est assurément pas heureuse !

                         

                        Bien cordialement,

                        R.AUFRERE

                         

                        nb : j’ai fait un modeste article hommage sur Mandela et ma brève rencontre avec lui. L’homme fut (quand même) réellement exceptionnel quoi qu’on en dise !


                        • lloreen 14 décembre 2013 16:04

                          Surtout que Mandela est déjà mort depuis juin....On se demande donc bien à quoi a servi tout ce cirque médiatique.Attendaient-ils le retour du Messie, qui n’ est pas revenu... ?

                          http://guardianlv.com/2013/12/nelson-mandela-family-finally-gives-up-charade-and-admits-mandela-dead/


                          • La râleuse La râleuse 20 décembre 2013 17:59

                            Rien à voir avec votre sujet avec mes excuses.

                            Juste pour vous dire que pour joindre le webmaster d’AgoraVox pour tous problèmes de publication, il convient d’utiliser la fiche contact si vous souhaitez une réponse.
                            En espérant que vous aurez pris connaissance de ce message.
                            Cordialement

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