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Accueil du site > Actualités > International > #syrie : Assad Poutine et nous

#syrie : Assad Poutine et nous

Dans la confusion et la désinformation sciemment entretenue par les radios, télés, faux experts et vrais agents de l’OTAN, tentons de clarifier les choses.

Le président légal de la Syrie, Bachar el-Assad, n’est pas exonéré de la loi qui est le moteur de l’histoire : la lutte des classes. Comment se situe-t-il dans ce cadre ? Assad représente la bourgeoisie nationale syrienne et des fractions de la moyenne et petite bourgeoisie. A ce titre il est porteur des contradictions de ces classes dans le contexte d’un pays en proie aux menées de l’impérialisme mais aussi des luttes de la classe ouvrière, de la paysannerie, de son peuple. Le baasisme fut une réponse de la bourgeoisie pour tenter de maîtriser cette tension, cette contradiction. Comment ? En se proclamant pan-arabe et nationaliste, anti-impérialiste et même socialiste (le pétrole est nationalisé et échappe, sinon à la bourgeoisie locale, du moins aux sociétés capitalistes pétrolières étrangères). Cependant le pan-arabisme a fait long feu, le nationalisme  arabe est attaqué et miné par les impérialistes et par leurs alliés religieux de l’intérieur (Frères Musulmans etc…), par les pays où la bourgeoisie semi-féodale et surtout compradore (vendue aux impérialistes) veut affaiblir ou détruire ces « mauvais « exemples. En effet le baasisme est laïque  : pour unifier les peuples arabes divisés sur le plan religieux, la laïcité devient un facteur de cohésion nationale. L’anti-impérialisme est à géométrie variable : avec l’Union Soviétique inscrite dans le rapport de forces, certains pays arabes tentent de se ménager un espace de manœuvre face aux pressions impérialistes, mais simultanément les intérêts de classe du baasisme l’amènent aussi à chercher des terrains d’entente avec les impérialistes. La chute de l’URSS favorise une dérive « libérale » sur le plan économique en aggravant la contradiction entre le pouvoir, qui taille dans les acquis sociaux, et les masses populaires.
Quant au « socialisme arabe »du baasisme il est dès les origines antimarxiste et anticommuniste, le communisme critiqué pour être athée, internationaliste et qui prône la lutte des classes alors qu’elles devraient collaborer pour le bien de la nation arabe. Anticommunisme qui prend à certains moments historiques des formes violentes. Nasser, Assad père ou Saddam, sans parler de Kadhafi qui livra le secrétaire général du PC Soudanais à la potence, répriment, emprisonnent, torturent, assassinent des milliers de communistes. A d’autres périodes des marges d’action sont octroyées aux communistes selon les rapports de forces entre le pouvoir et les impérialistes.

USA guerre impérialisme ukraine front antifascisteEt c’est ce rapport des forces qui détermine aussi la politique économique des pouvoir baasiste : on constate en effet une politique de nationalisations et de réforme agraire au début du processus lorsque le bourgeoisie nationale possède un potentiel dynamique et qu’elle a besoin de l’alliance avec les masses. Puis au fur et à mesure que le pouvoir de la bourgeoisie s’affirme on aboutit à une politique de privatisations et de libéralisation, à une rupture avec l’URSS (Égypte) , un rapprochement avec les États-Unis (Irak contre l’Iran) et une débandade après la chute de l’Union Soviétique.

Pourtant même ces demi-mesures, même ces marches-arrières et ces capitulations ne suffisent pas à l’impérialisme qui veut la domination totale sur cette région du Proche-Orient qui est stratégique.

Et l’impérialisme utilise toute les occasions pour pouvoir se débarrasser de ces régimes insuffisamment soumis et qui en outre, s’opposent à l’expansionnisme israélien et au projet US de « nouveau Moyen-Orient ». Par la guerre dans le cas de l’Irak ou de la Libye, par la dépendance économique et militaire en Égypte et par la subversion et la guerre civile en Syrie. Non pas que des luttes populaires n’aient pas eu lieu en Syrie, la vision complotiste d’une CIA omnipotente et tirant toutes les ficelles est aussi naïve que celle qui consiste à nier le rôle essentiel de la subversion impérialiste. Celle-ci a investi et dévoyé un mouvement populaire pour en faire le support d’une intervention militaire de l’impérialisme en finançant des créatures intégristes soutenues par les Etats ultra-réactionnaires et clients des États-Unis que sont la Turquie, l’Arabie Saoudite ou le Qatar. La répression indistincte et brutale de la police d’État syrienne n’a sans doute pas amélioré la situation.

USA la guerre permanenteMais très vite ce sont les bandes intégristes qui deviennent la véritable force anti-Assad. L’ensemble des forces patriotiques s’est trouvé devant une situation d’agression et de danger vital pour la Syrie. Quant aux forces anti-impérialistes mondiales elles ont exprimé leur refus de l’ingérence impérialiste et leur soutien à la souveraineté de la Syrie. Pour le reste cela regarde le peuple syrien et ce ne sont pas les bourreaux des peuples que sont les impérialismes qui peuvent faire croire qu’ils interviennent en Syrie par bonté d’âme.

D’autant que l’apparition de Daesh ne tombe pas du ciel : il est le résultat direct de la politique des puissances impérialistes, États-Unis en tête, depuis des décennies au Proche-Orient. Et en particulier de l’agression américaine contre l’Irak et de la volonté de la Turquie de prendre appui sur l’islamisme sunnite pour écraser le régime Assad, proche de l’Iran, et pour empêcher le développement des revendications nationales kurdes portées par le PKK en Turquie même. Daesh ne doit pas occulter des groupes qui ne valent pas mieux tel Al-Nosra (Al Quaida en Syrie) qui ont le soutien actif des monarchies pétrolières. Ceux qui, comme Hollande n’ont de cesse de condamner vertueusement la « brutalité » d’Assad mais qui se taisent quand l’Arabie saoudite coupe des mains, crucifie des opposants de 18 ans, écrase le mouvement populaire du Bahreïn ou s’ingère grossièrement dans la guerre civile au Yémen, méritent-ils d’être pris au sérieux par les véritables progressistes français ? En quoi le régime brutal certes, mais favorable à la mixité et à la laïcité d’Assad vaut-il mille fois moins que le régime esclavagiste, grossièrement phallocrate, véritable bastion mondial du Moyen Âge, qui règne à Riyad, si ce n’est parce que le régime saoudien plombe toutes les luttes des pays producteurs de matières première (au premier chef, la Russie et le Venezuela), parce qu’il rachète les « Rafales » français en se cachant derrière le régime égyptien ou parce que, comme le Qatar, il est de plus en plus présent dans les conseils d’administration du CAC-40 « français » ?

USA renseignement MH17 syrie guerreA l’occasion de ces événements le gouvernement français a pris un virage funeste entamé avec Sarkozy et confirmé avec Hollande. Un atlantisme et un néo-colonialisme bellicistes animent le pouvoir en France : les mêmes qui attaquent toutes les conquêtes sociales du peuple français chez nous adoptent une posture de recolonisateurs en Afrique (Mali, Burkina Faso, Centrafrique, Côte d’Ivoire) ou au Proche-Orient, où le capital financier français est très lié au capital financier libanais, ennemi traditionnel du Baas syrien et de la gauche nationaliste et communiste libanaise.

Face à cette situation la Russie, alliée depuis la fin des années cinquante de la Syrie, a tenté de préserver la paix et l’indépendance de la Syrie. Également d’empêcher la déstabilisation et le chaos au Proche-Orient. Objectivement le rôle de la Russie conforte le front anti-impérialiste et le combat pour la paix, même s’il ne faut pas se leurrer sur les motivations de classe à long terme de la Russie postcommuniste.

elkabach interview de vladimir poutinePlusieurs facteurs expliquent ce positionnement de Poutine . La Russie est menacée par cette déstabilisation voulue par l’impérialisme. Le sud de la Fédération russe et des anciennes républiques soviétiques orientales sont menacées par les islamistes manipulées par l’impérialisme et ses agents locaux comme la Turquie ou l’ Arabie Saoudite. L’offensive de l’OTAN en Ukraine démontre et confirme la volonté hégémonique des impérialistes vis à vis de la Russie : et de même qu’au Proche-Orient l’impérialisme US a soutenu les monstrueux talibans, Ben Laden, etc., avant d’en perdre partiellement le contrôle, de même en Ukraine la CIA et l’OTAN, applaudis par une partie de la « gauche » atlantique française (Libé, le Monde, Bernard Guetta sur France-Inter, etc.) ont encensé le pouvoir « orange » pro-nazi de Kiev qui provoque la Russie et qui s’appuie sur les néonazis de Pravy Sektor et de « Svoboda ». A moins d’affaiblir dangereusement la Russie et de la laisser se faire encercler par l’OTAN et par les bases US de la Baltique à la Mer Noire et du Caucase à l’Asie centrale, Poutine ne peut pas rester inactif car les impérialistes, qui ne se sont pas contentés de l’éclatement de l’URSS, de la disparition du camp socialiste, de l’annexion de la RDA et de l’intégration de toute l’Europe de l’Est à l’OTAN, ne seront contents que quand ils auront dépecé la Fédération russe elle-même. D’autant que, dans les conditions actuelles, le renversement d’Assad signifierait la prise de pouvoir des factions intégristes et une guerre de religion permanente dans la région. Guerre aussi entre les puissances régionales comme l’Iran et les satellites des États-Unis, comme on le voit au Yémen en ce moment même.

picasso congrès mondial de la paix colombeEst-ce à dire que la Russie de Poutine est redevenue l’Union Soviétique ? Soyons clairs, certainement pas. Mais il serait irresponsable d’établir une équivalence absolue entre la Russie et le bloc impérialiste qui domine et écrase le monde et qui est constitué, à l’Ouest, par l’Union transatlantique en formation (Amérique du nord plus U.E. dominée par Berlin) et à l’Est par l’Union transpacifique en gestation, où Washington fraie avec la Corée du sud (en voie de fascisation) et avec le Japon (en voie de remilitarisation). D’autant que même ce dernier est travaillé par des contradictions internes. On le voit avec les positions respectives passablement dissonantes de la France, de l’Allemagne ou de la Grande-Bretagne (c’est d’ailleurs Hollande qui est le plus belliciste de tous en ce moment : pauvre Jaurès !). Le rôle des communistes, des anti-impérialistes, des forces de paix est de s’appuyer sur ces contradictions pour créer un rapport de forces favorable à la lutte des peuples et c’est d’ailleurs ce que fait intelligemment le PC syrien qui, sans cesser de maintenir sa position de classe indépendante, privilégie la lutte contre l’ingérence impérialiste en Syrie et adopte une position résolument anti-impérialiste et patriotique.

Quant à nous, ici et maintenant, notre responsabilité est de dénoncer notre impérialisme et de faire comprendre que rien de bon ne peut sortir d’une position qui laisserait croire que les incendiaires peuvent se transformer en pompiers. Dénonçons aussi ceux qui sombrent dans ce que Lénine appelait le social-impérialisme, « socialistes dans les mots, impérialistes dans les actions » de même que ceux qui ne voient pas la nécessité de tenir compte de la dynamique anti-impérialiste à laquelle les BRICS – Brésil, Russie,Inde, Chine, Afrique du Sud- peuvent objectivement contribuer en laissant des espaces d’intervention aux peuples, même si la plupart des régimes en question sont bel et bien contrôlés par la grande bourgeoisie nationale, avec toutes les inconséquences que cela comporte (le cas de la Chine doit être analysé spécifiquement).

Unir et rassembler sur cette base est donc notre responsabilité.

AM secrétaire de la Commission internationale du PRCF.

www.initiative-communiste.fr

http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/syrie-assad-poutine/


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22 réactions à cet article    


  • alinea alinea 2 octobre 2015 20:09

    Merci taktak pour cette belle synthèse. Puissiez-vous vous faire entendre.


    • taktak 2 octobre 2015 21:58

      @alinea
      De rien.
      Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons nous faire entendre

      www.initiative-communiste.fr


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 octobre 2015 21:20

      Pour une fois qu’on entend un discours anti-impérialiste à Gauche, ça nous change des analyses euro-atlantistes du discours dominant.... .


      • taktak 2 octobre 2015 22:02

        @Fifi Brind_acier

        Ce n’est pas pour rien que le site du PRCF est depuis plusieurs mois dans les 10 sites politiques les plus influents sur la toile

        Et ce malgré la censure totale des grands médias. Pas un seul passage à la télé ou à la radio en plus de 10 ans d’existence du PRCF. Y compris lorsque le PRCF a monté des actions rassemblant plusieurs ambassadeurs, et des délégations de dizaines de pays en plein paris.


      • Aristide Aristide 2 octobre 2015 22:41

        @taktak


        « Ce n’est pas pour rien que le site du PRCF est depuis plusieurs mois dans les 10 sites politiques les plus influents sur la toile »

        Une lutte de titans avec l’UPR ... Fifi, TakTak même combat.

        Sur l’intervention de Poutine and co, les gentils bombardements russes face aux abominables bombardements américains, français et autres ... vous n’en parlez pas. 
        Poutine pointe tout seul les missiles en faisant bien gaffe, pas con le grand visionnaire du monde libre, alors que ces salauds d’occidentaux défouraillent sans savoir ou ils tapent, juste pour le plaisir.


         


      • taktak 2 octobre 2015 23:10

        @Michel Maugis

        Pendant la NEP c’était bien la classe des travailleurs qui était au pouvoir. Ce qui constitue une différence radicale avec la russie de Poutine, où ce sont bien les oligarques qui dirigent. Et qui d’ailleurs sont en permanence tenter de liquider le pays pour se faire quelques profits.
        La différence est aussi l’état du pays. L’URSS a fait de la Russie soviétique la deuxième puissance économique mondiale. Ce n’était pas du tout le cas en 1920.

        Le PCF ne s’est jamais effacé devant De Gaulle. Il a pris acte du rapport de force en france (armée US) et obtenu le maximum de conquètes démocratiques et sociale possible (contre De Gaulle d’ailleurs et justement car il ne s’est pas dissous dans un pseudo rassemblement niant la lutte des classe) droit de vote des femmes, sécu, retraite, école, statut de la fonction public, EDF-GDF etc...

        Michel, ce que nous avons de mieux à faire nous comuniste c’est de renforcer un pôle vraiment communiste comme le PRCF, pôle qui par ailleur travaille à un vrai front des républicains. Comme le démontre la pétition qu’il vient de lancer, signer à la fois par des communistes des syndicalistes, des intellectuels mais également des gaullistes. C’est bien cela que Asselineau refuse, comme il avait refusé l’appel pour un nouveau CNR, car il nie la lutte des classe, et pire choisi donc systématiquement la voie de l’isolement et de sa promotion personnelle (discute avec les anciens à l’origine de l’UPR qui l’ont quasi tous quitté dégoutés...)
        C’est bien pour cela que j’ai rejoins le PRCF, et que tu devrais réfléchir à faire la même chose

        www.initiative-communiste.fr


      • taktak 2 octobre 2015 23:16

        @Gauche Normale
        Ce n’est pas pour rien que le PRCF soutient le PC syrien qui défend la souveraineté de l’état syrien, mais demeure critique vis à vis d’Assad.


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 octobre 2015 06:35

        @Michel Maugis
        L’UPR a une démarche parfaitement cohérente. Elle n’attend pas la Révolution à la St Glinglin pour sortir de l’ UE. Elle prend exemple sur le CNR, qui est d’ailleurs son programme. Comme l’ont fait le PCF et la CGT en 1943, qui ont signé le Programme National de la Résistance, programme de compromis avec l’ensemble des Mouvements de la Résistance, pas tous communistes, tant s’en faut, avec la CFTC et l’ensemble des Partis politiques de la 3e République, à l’exception des collabos.


        Signataires du programme du CNR

        Programme du CNR Faire croire aujourd’hui, en comptant sur l’inculture ambiante, que le programme du CNR était communiste, est un mensonge. C’était un programme de compromis. Sinon, seuls le PCF et la CGT l’auraient signé.


        A titre personnel, je fais la différence entre les analyses marxistes du capitalisme, toujours valides, et les solutions pour y remédier qui sont proposées par les marxistes de tous poils. Il n’y a jamais eu d’expérience communiste qui ait donné le pouvoir aux citoyens. Ce que les marxistes appellent pompeusement « dictature du prolétariat » n’a toujours été que la dictature du Parti communiste du moment.

        Les seuls qui aient essayé de donner le pouvoir au peuple, ce sont les anarchistes espagnols pendant le 3 ans qu’a duré la République, Les communistes + Franco ont eu leur peau.
        C’est plus clair, où il faut que je réexplique ?

        Le PRCF joue sur tous les tableaux, un coup sur le CNR, un coup sur le programme de la 3e Internationale. Il faudra bien un jour choisir...

      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 octobre 2015 06:41

        @Gauche Normale
        Renseignez vous sur les signataires du CNR de 1943 et son programme. L’UPR veut sortir de l’ UE légalement, elle doit donc rassembler bien au delà de la Gauche. Comme l’avait fait le CNR.


        Ceux qui attendent « le Grand soir » devrait se poser la question de ce qu’ils vont faire, si celui-ci n’arrive pas ? J’ai posé X fois la question d’un plan B, mais personne ne répond.

      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 octobre 2015 07:01

        @Michel Maugis
        En novembre 2012, une réunion qui a eu lieu à Aix en Provence, Asselineau a proposé une alliance avec tous ceux qui se réfèrent au programme du CNR. Refus.


        ** Le M’PEP a refusé. Il a perdu 3 ans à draguer le FDG en pure perte. Depuis, ils font comme ATTAC dont ils sont issus, ils courent derrière toutes les conséquences de l’ UE, au lieu de se concentrer sur la sortie de l’ UE.

        ** Le PRCF a refusé aussi. Soit disant que le programme de l’ UPR n’est pas assez communiste, qu’il faut sortir de l’ UE par la révolution, et il crache sur l’ UPR, chaque fois qu’il le peut, oscillant sans cesse entre le programme du CNR (qui n’a jamais été communiste), et le programme de la 3e Internationale. C’est son affaire, pas celle de l’ UPR.

        Mais ce n’est pas grave, l’ UPR se développe très vite, ceux qui préfèrent la division au rassemblement sur une base CNR, en sont pour leurs frais.

      • taktak 3 octobre 2015 10:10

        @Fifi Brind_acier
        Ce n’est pas bien de mentir. Assumez vos contradictions.

        Le PRCF n’a rien refusé du tout. Ni le M’PEP d’ailleurs. Puisqu’ils ont lancé dans la foulé un appel pluraliste pour un nouveau CNR. auquel l’UPR a refusé toute participation, au pretexte qu’il voulait aller seul aux élections et que ses centaines de militants lui suffisent.
        C’est bien l’UPR qui a fait le choix d’une stratégie sectaire. Pas le PRCF, pas le M’PEP.

        Par ailleurs, vous êtes ridicule à vouloir vous réclamer du CNR alors que vous refuser de voir que ce qui a marché dans le CNR c’est justement que ce n’était pas un parti politique, mais un front. Rassemblant des partis, des syndicats, des mouvements. Chacun avec leur programme et leur agenda propre, mais agissant ensemble. Ce n’était pas une machine electorale comme celle que vous proposez au service d’un seul homme, clivant.
        A l’époque d’ailleurs, la logique bonapartiste de De Gaulle l’a longtemps coupé du CNR. Mais il a lui compris les enjeux. D’autres préférent servir leurs chapelles, se gargariser de leur écurie, en se regardant le nombril et s’autocélébrant à longueur d’année, refusant d’agir avec d’autres, voulant interdire que s’exprime les différences....

        Pour parler franc et clair, l’UPR fait le choix de l’isolement sectaire, refuse de faire émerger le front dont notre pays a besoin. Le PRCF lui plutot que se servir et faire la course à l’élection au service d’un leader se met au service du pays, pour faire émerger ce front. Dans lequel il compte prendre toute sa place. Comme d’autre.

        A l’image de l’appel qu’il vient d’initier, rassemblant des personnalités de toutes origines politiques républicaines, syndicalistes, communistes... Sans esprit de chapelle mais avec l’objectif de la libération nationale et démocratique. Pourquoi ne pas répondre présent et le signer et le faire signer, pour rassembler cette large majorité de français qui dit NON à l’UE ?

        http://www.initiative-communiste.fr/articles/europe-capital/petition-referendum-pour-la-sortie-de-l-euro-et-de-l-union-europeenne/


      • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 3 octobre 2015 14:09

        Bonjour Gauche Normale

        Vous écrivez le 2 octobre à 22h04 @Michel Maugis & Fifi,
        (...) Sinon, merci pour le diapo sur la Syrie mais je crains (...)

        Mais de quel diaporama parlez-vous ?
        Merci de mettre le lien internet en question.

        Cordialement.

        Thierry Saladin


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 octobre 2015 17:42

        @taktak
        1 - Un Front uniquement avec des organisations de Gauche, ce n’est pas le CNR.
        Dans les 56% qui ont voté non au referendum de 2005, il y avait des électeurs de tous bords. Mais comme vous refusez la voie électorale, vous n’avez pas besoin de rassembler tous ceux qui veulent sortir de l’ UE.
        Alors assumez, et ne faites pas porter à l’ UPR ce qui votre choix politique.


        2- Nikonoff a bel et bien refusé l’alliance que lui proposait Asselineau, et en public, lors d’un débat à la radio Beur FM, le 11 septembre 2011.

      • taktak 3 octobre 2015 19:44

        @Fifi Brind_acier

        1 - un front avec uniquement des organisations de Droite, ce n’est pas le CNR
        Le PRCF ne refuse pas la voie électorale. Il s’est présenté à bien plus d’élections que l’UPR d’ailleurs. Et contrairement à lui il a des élus. Combien d’élus à l’UPR rappelez moi ?

        La différence c’est que le PRCF n’est pas une écurie politique visant à satisfaire des ambitions personnelles d’un homme. Et donc le PRCF prend ses résponsabilité et travaille donc vraiment à unir un large front. Et il l’a prouve et le prouve par ses actes. Rappelez moi avec quel parti en France l’UPR a t il mené une action commune ? aucun. Le PRCF lui agit dans l’unité d’action.
        Je veux bien être gentil, mais le minimum c’est d’être honnête et manifestement vous avez décidé de ne pas l’être.

        2 - vous me parlez du M’PEP et en tant que militant du PRCF je ne suis pas comptable de ses décisions.
        Cependant, le fait est que vous parlez du 11 sept 2011. Pourtant le débat dont vous parlez plus haut date de novembre 2012. Vous êtes pris la main dans le sac en plein mensonge.
        Et l’appel pour un nouveau CNR que l’UPR a totalement ignoré et combattu date lui de Juin 2013.

        Encore une fois pris la main dans le sac ! Bref, vous pouvez tentez de faire de l’esbrouffe auprès de ce qui ne suivent pas de près. Mais, je me dois de dénoncer vos manières de faire, qui sont le signe du peu de crédit que l’on peut vous attribuer.

        Voila.


      • leypanou 2 octobre 2015 22:41

        Belle analyse de la situation actuelle en Syrie. De toute façon, si à un moment de l’histoire, on n’est pas capable de déterminer quel est l’ennemi principal ou la priorité, on est conduit nécessairement à faire n’importe quoi ou encore à de l’immobilisme stérile.




            • coinfinger 3 octobre 2015 08:43

              Gros coup de projecteur dans l’ombre de la pschologie impérialiste :
              http://lesakerfrancophone.net/les-allies-des-americains-en-syrie-leur-performance-honteuse-est-parfaitement-explicable/
              çà n’a pas le label analyse marxiste , ce n’est ni de gauche , ni de droite mais prodigieusement concret .


              • J.MAY MAIBORODA 3 octobre 2015 09:06

                Sans partager l’idéologie globale du PCRF, j’ai trouvé cet article intéressant en ce sens qu’il nous livre une analyse géopolitique de la situation syrienne qui sort nettement des « sentiers battus » dans lesquels nous invitent à errer les médias officiels ou inféodés.

                Aussi me suis-je permis de le reproduire intégralement sur mon blog personnel « u zinu » sous le générique : Moyen Orient - L’imbroglio".

                • J.MAY MAIBORODA 3 octobre 2015 09:28

                  - Sous le titre « Quand nos alliés bombardent » Mathilde Régis rédige un article dans MARIANNE daté du 29 Septembre 2015, ainsi résumé : " La coalition menée par l’Arabie Saoudite au Yémen ne chipote pas avec qui est un rebelle chiite houthiste ou qui ne l’est pas vraiment. La population yéménite en fait les frais. Hier, le bombardement d’une salle de mariage a fait cent trente morts, principalement des civils".

                  - Nous apprenons aujourd’hui qu’une frappe américaine aurait touché un hôpital de MSF en Afghanistan, faisant 3 morts. Le bilan pourrait s’alourdir. On dénombrerait plus de 30 disparus.

                  En d’autres termes, les « dommages collatéraux » invalident les frappes chirurgicales ou « ciblées », qu’elles soient russes, françaises ou américaines.

                  Inutile donc, comme le font Hollande et Fabius, de clamer que les frappes françaises sont « propres », et inutile, comme le fait Obama, de se vanter de viser exclusivement « l’axe du mal » en accusant Poutine de viser, lui, essentiellement les « bons rebelles démocrates ». 

                  Le mensonge, la désinformation, l’hypocrisie, sont également partagés.


                  • izarn izarn 3 octobre 2015 10:51

                    C’est une compilation de ce que l’on sait déja. Pas besoin d’analyse pseudo marxiste.
                    Dans les faits, il n’y eu pas qu’un seul communisme universel, mais plusieurs.
                    Le seul communisme qui ai survécu face à l’impérialisme ; fut d’abord celui de Staline, puis ensuite celui de la Chine, de la Corée du Nord et du Vietnam. Sans parler de Cuba.
                    Tout ces communismes furent nationalistes, peu ou pas du tout internationalistes.
                    L’internationalisme de la lutte des classes, c’est comme la globalisation financière : Ca n’aboutit à rien. Et peu conduire à des absurdités, comme le comportement US et le discours d’Obama à l’ONU. Meme idéologie universaliste qui sous pretexte de paix, propage la guerre.
                    En ce sens il est normal que les baasistes n’aimaient les communistes, surtout trotskistes et internationalistes, n’y voyant que la main du libéralisme occidental déguisée. Avec juste raison.
                    Je rejoins de fait, l’ analyse d’Alain Soral sur le sujet.


                    • antyreac 3 octobre 2015 11:24

                      putin et assad sont de dictateurs qui vivent sue le dos du peuple...

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