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Accueil du site > Actualités > Politique > Egalité des chances, faites-moi rire !

Egalité des chances, faites-moi rire !

Le débat sur l’égalité des chances resurgit régulièrement comme un serpent de mer émergeant sous l’effet de tempêtes périodiques, car ses données et ses enjeux sociétaux dépassent largement le cadre de l’institution scolaire.

Une question pour commencer. Statistiquement, quels sont majoritairement les statuts socioprofessionnels des parents des élèves qui réussissent à l’école ? La réponse est connue depuis longtemps grâce à de nombreuses études en sociologie de l’éducation. Ce sont les professions libérales, les cadres supérieurs, les dirigeants d’entreprises et les professionnels de l’éducation, c’est-à-dire les parents qui connaissent les règles explicites du fonctionnement scolaire sans méconnaître celles qui sont implicites. En conséquence, ces parents savent aider leur progéniture. Le fameux problème de la carte scolaire témoigne de cette réalité.

La fonction de l’école est de former les générations montantes mais aussi de sélectionner les futures élites nécessaires à la création, à la production et à la distribution des biens et des richesses. Si ce débat sur l’égalité des chances perdure, n’est-ce pas parce que ces élites financières, économiques ou culturelles ont du mal à accepter les changements qui atténueraient les écarts de situation, et en particulier celles qui concerneraient l’accès du plus grand nombre aux savoirs, à la maîtrise de compétences expertes et à de meilleures positions ? Dans les formations actuelles, fondées plus ou moins consciemment sur l’idée de compétition, l’égalité des chances entre les individus a donc toutes les chances de rester une virtualité, un concept illusoire qui mystifie les plus crédules.

A moins que... A moins que pour assurer l’égalité des chances, nous nous attelions tout d’abord à mieux comprendre les inégalités et leurs conséquences, comme le disent Serge Paugam et Bruno Palier dans leur dernier ouvrage, Repenser la solidarité au XXIe siècle, l’apport des sciences sociales (PUF) : « Pour réduire les inégalités, il faut d’abord bien les connaître et en faire l’inventaire. » C’est ici que ce débat sur l’égalité des chances dépasse largement celui de l’école car il embrasse toutes les dimensions de la société.

- Concernant les conditions financières et matérielles de vie. Sur ce point, il est inutile de développer les écarts de qualité de vie entre ceux qui jouissent d’un environnement à la pointe du progrès (environnement facteur d’apprentissages) et ceux qui croupissent dans des cages à lapin. Par contre, un autre phénomène parascolaire grandissant mérite ici d’être explicité. Avec le développement des cours particuliers et autre Acadoemia qui fleurissent actuellement un peu partout, il est évident que le fossé des inégalités se creuse encore plus entre ceux qui disposent des moyens pour soutenir les progrès ou les difficultés temporaires de leurs enfants et ceux qui voient leurs gamins s’enfoncer dans l’ignorance des subtilités du monde. Et les médias dominants, avec leurs programmes télévisuels débiles ou basés sur l’appât facile du gain, n’aident sûrement pas les défavorisés à plus d’intelligence et de compréhension de leur environnement ! Faire l’inventaire des inégalités réelles est donc bien nécessaire avant toute chose.

- Concernant l’environnement familial. Entretenus par certains décideurs sociétaux ou des employeurs obtus ou suffisants, le chômage ou la déconsidération professionnelle de certains parents pénalisent leurs enfants, qui trouvent difficilement en eux les modèles identificatoires nécessaires à leur développement affectif et cognitif. Ces atteintes à la dignité humaine des familles font des ravages non négligeables dans la capacité que possède tout enfant à découvrir et s’approprier le monde. Construire ou restaurer la confiance en soi et les sources de son estime chez les plus en difficulté, en tenant compte de leur histoire personnelle et familiale, est un objectif essentiel d’une politique éducative d’égalité des chances. Ces constats psychosociologiques sont trop peu partagés dans les médias ou dans le monde du travail et commencent tout juste à être reconnus par les décideurs du monde enseignant.

- Concernant la morale dominante. Les discours sur le mérite individuel, que nous entendons aussi bien à droite que chez certains républicains de gauche, et que la compétition sportive à outrance entretient malicieusement, s’imposent comme une pensée unique. Dans une société de marché, tout le monde tendrait à avoir les mêmes chances, et ceux qui réussissent seraient ceux qui font le plus d’efforts. La majorité des sociologues pensent au contraire que tout le monde n’est pas sur un pied d’égalité. Les situations sociales, l’endroit de naissance et de vie, les trajectoires familiales et scolaires déterminent grandement les chances de réussite et les cheminements individuels. Le déni des déterminants de ces inégalités est flagrant. Par exemple, la grande explication de la pauvreté et du chômage serait la paresse qui démarrerait à l’école et qui ensuite se poursuivrait le reste de la vie de certains individus. Discours simpliste, qui ne veut pas reconnaître les facteurs entremêlés du développement de chaque être et de son psychisme, discours qui refusent aussi de voir la responsabilité collective du fonctionnement sociétal et de la solidarité qu’elle implique. Comme l’a écrit aussi très justement François Dubet dans un article du Monde du 23 janvier, « En finir avec l’élitisme scolaire », la politique d’égalité des chances qui consiste à encourager les élèves méritants des zones défavorisées ne dit tragiquement rien du sort qui sera réservé à la masse des élèves les moins favorisés et les plus faibles. C’est pourtant une bonne partie d’entre eux qui poseront des problèmes dans le futur en devenant chômeurs, délinquants ou adultes déséquilibrés mentalement et à la charge des autres citoyens, faute d’un développement éducatif équilibré et d’une insertion responsable. Notre collectivité devra tôt ou tard se pencher sérieusement sur ces constats. Et, identiquement aux problèmes écologiques, le plus tôt sera le mieux.

Bref, avec un libéralisme dominant et avec des élites bornées ou repliées sur leurs intérêts à court terme, quelle chance a-t-on de voir aboutir une véritable politique d’égalité des chances ? Aucune. Le poids de notre dette publique, entretenu par l’intérêt particulier de ces élites (voir les débats actuels sur les revenus astronomiques de certaines d’entre elles, l’utilisation scandaleuse des paradis fiscaux et les stratégies financières s’appuyant sur un libéralisme sauvage et mondialisé), est l’exemple même des contraintes qui vont peser de plus en plus sur d’indispensables investissements culturels, sociaux et éducatifs. Sans protection coordonnée à l’échelle européenne de nos modes de vie, nous n’avons aucune chance de dégager les marges financières permettant d’investir dans la matière grise des élèves, de développer une véritable refonte des modalités d’enseignement et d’assurer une formation pertinente des enseignants à la hauteur de nos connaissances en sciences sociales et humaines.

Certains pays reconnus performants l’ont bien compris avant nous. La Finlande, par exemple, a déjà mis en application des mesures salutaires dans le sens de l’égalité des chances, en reconsidérant par exemple la notion d’évaluation normée (les fameuses notes et classements !). Les notations n’y apparaissent qu’à partir de treize ans. Avant cet âge, l’absence de notes laisse la place à des stratégies positives qui impliquent chaque enfant dans sa globalité et dans ses différences, et qui ne laissent que très peu d’élèves sur la touche. En conséquence, et grâce à d’autres mesures tout aussi subtiles mais réalistes, les petits Finlandais acquièrent de meilleures compétences que leurs homologues français. Il faudra attendre encore combien de dégâts, de révoltes et de violences juvéniles gratuites pour que nos responsables politiques et sociétaux commencent à s’inspirer de ces réussites étrangères, pour les divulguer et les mettre en application ?

Pour l’avenir, nos responsables politiques se trouvent donc devant des difficultés majeures de réformes, en l’absence de clairvoyance et de courage depuis de nombreuses années. Le désintérêt (ou au contraire les positionnements extrémistes) à l’égard de la vie politique et la morosité d’une partie non négligeable de la population témoignent aussi de cette ambiance. Les débats participatifs du Parti socialiste laissent entrevoir une nouvelle manière de tenir compte de la réalité et de l’avis des citoyens. Ne seront-ils que des épiphénomènes de périodes préélectorales ou les prémices d’une vie citoyenne reconsidérée et digne du XXIe siècle ? En d’autres termes, nos responsables politiques souhaitent-ils vraiment porter les mutations nécessaires de nos institutions, pour garantir une véritable égalité des chances et surtout pour offrir à chacun un statut digne de notre condition d’humain ?

Didier Lescaudron


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23 réactions à cet article    


  • jak (---.---.2.130) 31 janvier 2007 11:40

    l’idéologie égalitaire est le cancer de l’éducation nationale, oui l’inégalité est le plus grand dénominateur commun sur terre, doit-on pour cela tirer tout le monde vers le bas ? a suivre votre raisonnement jusqu’à l’absurde, infliger des handicaps divers et variés aux plus doués d’entre nous ? bien évidement non, plus la barre sera haute, plus le monde sautera haut, même si inévitablement certains ne sauterons pas. L’égalité des chances dépend de paramètres très différents, le premier est sans doute le pays ou l’on naît


    • Petit 31 janvier 2007 11:58

      Clair à force d’aller vers le bas on a enfanté plein de petit jacky.


    • (---.---.30.10) 31 janvier 2007 15:35

      Le problème des enseignants est le suivant :

      N’ayant pas vécu le milieu professionnel, ils n’ont aucune, mais alors aucune idée de ce que s’est.

      D’où cet article dont il faudrait reprendre presque chaque ligne.

      Et comme par une peur ancestrale ils refusent d’écouter les gens qui connaissent ce milieu (c’est-à-dire les patrons, pas taper, pas taper), on ne s’en sortira jamais. smiley


    • (---.---.30.10) 31 janvier 2007 15:36

      Pardon « ce que C’est »


    • (---.---.154.155) 31 janvier 2007 19:43

      et vice-versa


    • (---.---.243.17) 31 janvier 2007 19:54

      155,

      n’importe quoi, les patrons sont eux passés par le système scolaire, et l’inverse n’est pas vrai. (Et oui ils ont été des enfants avant d’être des adultes. Ils sont comme toi et moi) smiley


    • Petit 31 janvier 2007 11:53

      guili guili


      • Gasty Gasty 31 janvier 2007 12:13

        Un bel article

        Merci !


        • jak (---.---.2.130) 31 janvier 2007 12:56

          pourquoi des jacky ?


          • Petit 31 janvier 2007 15:08

            C’est vrai que rien que toi c’est illustrateur.


          • jak (---.---.2.130) 31 janvier 2007 17:53

            jacky, illustrateur, soit clair, comme je le soulignais plus haut tout le monde ne possède pas le niveau des meilleurs


          • erdal (---.---.242.88) 31 janvier 2007 13:17

            Bonjour Mr Lescaudron,

            Tout d’abord, veuillez me pardonnez mon cynisme.

            Premièrement, l’égalité des chances est une une abérration, donc il est temps que vous constatiez que nous ne sommes pas égaux, ni en droit ni en devoir.

            Deuxièmement, après avoir ingurgité cet état de fait, il faut savoir qu’il n’y a pas de place pour tout le monde, à part l’exception qui fait la règle et qui alimente l’espoir que tout est possible, mais nous savons que statistiquement les cages à lapin produient plus de crétin que de haut fonctionnaire ou de PDG.

            Troisièmement, vu la situation actuelle, vous devriez reprendre votre analyse dans l’autre sens, quels sont les facteurs qui stabilisent ces groupes de populations ? Car je n’arrive toujours pas à comprendre comment et pourquoi la cocotte minute n’a toujours pas explosée, peut être est ce une question de temps ?

            Quatrièmement, l’article souligne bien un état d’urgence, mais à part rejetter la faute sur l’autre, il vous faut responsabiliser tous les acteurs, c’est à dire du politique jusqu’aux parents. Mais je vous avoue que les politiques ont la plus grosse responsabilité dans cette histoire.

            A bon entendeur salut

            erdal


            • achyllus (---.---.193.53) 31 janvier 2007 15:16

              L’égalité des chances est par essence biaisée dès la naissance. La santé, la beauté, la puissance physique, l’intelligence, la motivation n’ont rien à voir avec la classe sociale et sont pourtant des caractères beaucoup plus déterminants d’inégalités que l’environnement familial.

              En définitive, le combat contre l’inégalité est de toutes façons perdu d’avance, donc autant voir les choses de façon pragmatiques et créer une société qui permettent à chacun, quelle que soit son origine sociale - et là en est la difficulté, faire en sorte qu’elle est le moins d’incidence - de profiter au mieux de ses capacités naturelles, sans qu’il soit obligé de se conformer à un moule égalitaire de capacités moyennes.

              La société peut aider les individus naturellement handicapés, mais qu’elle laisse les autres libres de s’épanouir sans entraves.


              • un passant (---.---.215.158) 31 janvier 2007 16:19

                Je suis assez d’accord avec achyllus.

                Vouloir l’égalité est une utopie, par contre, il serait possible d’atteindre un niveau de justice et d’équité acceptable et bénéfique à tous. MAIS, il faudrait pour cela admettre que la cause n’est pas le libéralisme, mais le népotisme (bien humain, en quelque sorte malheureusement) de nos politiciens et autres leaders, qu’ils soient des médias ou du monde l’entreprise, voir syndical !

                Dans tous les domaines, le principe de « filles et fils de » ressurgit et ça, ce n’est pas la faute du libéralisme. Regardez dans le showbiz, n’y a-t’il aucun fils et fille de ? Le phénomène n’a jamais été aussi flagrant ! C’est pareil pour les postes de planqués de la fonction publique. Aucun fils ou fille de syndicaliste, d’élu ou d’adjoint, placé (les concours ? Vous rigolez, suffit d’avoir les bonnes annales et les fils et filles de savent très bien où trouver l’info : à la source) ?

                Le problème n’est donc pas le libéralisme, c’est de croire que l’égalité une nécessité objective et morale. Il faut passer outre la morale et chercher a construire la source d’une véritable équité (qui est, elle, non seulement morale mais utile et source d’émulation). Cela passe, impérativement, par une instruction scolaire qui se fiche, complètement, des questions politiques, pour n’être faite que pour et autour de l’élève et son avenir ! Ce n’est pas le cas.

                Combien d’enseignants n’ont JAMAIS travaillé dans le privé ? Combien d’enseignants ne connaissent le monde économique qu’au travers d’études, faites par des doctorants, dont la majorité n’a JAMAIS, encore une fois, travaillé dans le privé ?

                J’en ai marre que l’on accuse le libéralisme lorsque la faute vient du comportement humain, des choix politiques et de belles théories reposant sur des bases biaisées. TOUS les systèmes politiques ont des faiblesse, à cause du facteur humain ; mais plus vous hiérarchisez, vous structurez, mieux les tricheurs s’en sortent, ils n’ont besoin que d’une seule arme : le mensonge. Pire, plus il y a d’Etat (et ça fonctionne aussi pour les multinationales), plus le principe de Peter rentre en jeu, cumulez le au népotisme et c’est la curée, au détriment de la majorité des citoyens...

                Sans compter, accessoirement, que plus il y a d’Etat, plus cela profite aux multinationales et nuit aux artisans, TPE et PME qui n’ont ni l’influence, ni les moyens pour lutter...


                • Bourreur de cervelets (---.---.59.15) 31 janvier 2007 16:51

                  On s’en fout de l’égalité des chances. C’est de la connerie, du baratin creux, du politiquement corect. Du vent. Stop les utopies...


                  • cambacérès cambacérès 31 janvier 2007 19:11

                    Les stratégies ont toujours été diverses pour parvenir à l’Elysée, c’est sûr. Mais la méthode pour gouverner lorsqu’on y est installé, c’est une toute autre affaire !

                    Donner la parole à l’opinion « avant », pour mieux limiter le débat, « ensuite », à l’heure des réformes inéluctables et impopulaires Il faut beaucoup d’audacitude et de culottance...

                    Les ficelles sont éprouvées, elles ont déjà servi : pour faire accepter l’inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicales ont été imposées durant les années 1980 à 1990 : chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

                    Quelques autres « ficelles » : la diversion d’un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes ; créer d’abord une « situation » prévue pour que le public soit lui-même demandeur des mesures ; présenter une décision impopulaire comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur ; s’adresser au public comme à des enfants en bas âge ; faire appel à l’émotion pour court-circuiter l’analyse rationnelle ; maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise, l’encourager à se complaire dans la médiocrité, à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire et inculte ; remplacer la révolte par la culpabilité en faisant croire à l’individu qu’il est seul responsable de son manque d’intelligence, de capacités ou d’efforts ; connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes, grâce à la biologie, la neurobiologie et la psychologie appliquée, etc...

                    Le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes .

                    En 2007, quels garde-fous, alors que syndicats et partis ne sont plus crédibles ? Comme dans la pièce de Molière, l’électeur « participatif » doit-il s’apprêter de nouveau en 2007 à jouer ensuite le « Cocu Magnifique » ?


                    • (---.---.50.164) 31 janvier 2007 19:39

                      Il faut évidement sortir de cet hypocrisie, et suprimer l’éducation pour les calsses inférieurs, car cela ne peut leur être d’aucune utilité, comme le prouve les études des sociologues. L’éducation devrait être réservé uniquement aux classes supérieurs. AH ? On me dit que c’est déja le cas ? Dur ! Pour une fois que j’avais une idée...


                      • (---.---.3.252) 1er février 2007 02:08

                        Bande de feignasses...vous allez me faire des heures sup !!!!!


                        • benalgue (---.---.139.175) 1er février 2007 09:27

                          @ l’auteur egalité des chances dans l’education ??? peut être ...mais cette egalité ne fonctionne pas car l’education nationale ne prends en compte qu’une forme d’intelligence....qu’un hemisphère du cerveau et les premiers pourraient se retrouver derniers si au lieu de comprendre le theoreme de pytagore on leurs demandaient de peindre comme un grand artiste ou jouer de la musique comme un virtuose...art l’intelligence des manuelles est aussi defavorisé...il est bien sur admis par tous que si l’on compare un menuisier cap et un bac + des bananes et ben l’un des deux et un con...c’est cette attitude qu’il faut changer. ensuite si l’eduction n’était pas une course contre la montre savoir lire ecrire à 6 ans franchir chaque année telle ou telle étape elle laisserai beaucoups moins d’’enfants sur le carreau etc etc tant d’autres choses à dire mais vous m’avez déjà compris


                          • François (---.---.141.51) 1er février 2007 10:07

                            Je trouve que se lamenter sur l’expansion des cours particuliers, du genre Acadomia est un mauvais débat. Cette société ne crée aucune inégalité, elle se contente de rendre légale, une activité qui auparavant ne l’était pas. Je préfère voir des profs et surtout des étudiants déclarés, cotiser à toutes les caisses et donner des cours dans une structure légale, plutôt que de voir les mêmes, donner des cours au « black » dans leur cuisine ou pire dans les locaux même du lycée. Je me demande d’ailleurs jusqu’à quel point, ce n’est pas cela qui gène.

                            Les cours particuliers ont toujours existé et existeront toujours, la seule question est : << Veut-on que cela se fasse au grand jour, ou sous forme d’économie souterraine ? >>


                            • Senatus populusque (Courouve) Courouve 24 février 2007 20:08

                              L’activité a toujours été légale, sauf quand c’était « au black ».

                              Les allocations familiales ont été créées, entre autres choses, pour permettre aux familles de faire donner des leçons particulières à leurs enfants.

                              Actuellement, avec Ségolène, haro sur les cours particuliers (comme si ses enfants n’en avaient jamais pris ...).

                              Indépendamment de l’aspect financier (sans ristourne fiscale, c’était injuste, avec ristourne fiscale, ça l’est encore, allez comprendre), l’aspect pédagogique devrait primer.

                              La conception étatique du soutien scolaire est « l’aide aux devoirs », soit un non sens pédagoqique. Car l’étude et l’explication du cours, des notions, doit précéder l’application.

                              Je crains que ce soutien étatique ne se borne à la transmission de recettes, et n’aboutisse qu’à une dévalorisation supplémentaire de l’instruction publique.

                              Transmission de recettes totalement contre-productive, car elle garantit l’échec dans les études supérieures.


                            • Kazar (---.---.166.209) 1er février 2007 12:08

                              Il suffit de relire des livres comme « et vos enfants ne sauront ni lire ni compter » de Marc St Bris ou « Qui a eu cette idée folle un jour de casser l’école » de Fanny Capel pour comprendre d’ou vient le problème.

                              Les racines du mal sont au coeur même de notre système éducatif qui, sous couvert de modernité, st modelé par des crétins qui allègent les programmes, placent l’élève au « centre des savoirs », jargonisent à tout va, et veulent faire reluire des pourcentagers, quitte à ne plus avoir d’exigences en terme de niveau.

                              Résultat : des jeunes incultes et incapables d’aligner deux phrases construites et sans fautes d’orthographe et de français.

                              Autre résultat : des inégalités toujours plus criantes entre ceux dont l’environnement est favorable (entourage, éducation des parents, lieu et niveau de vie) et les autres. Bien sûr, il y aura toujours des exceptions de chaque côté.

                              Autre résultat : des jeunes inévitablement confrontés au chômage car qui voudrait embaucher un candidat avec un CV truffé de fautes ? Ah oui, pour être cariste par exemple, pourquoi pas, mais ce métier (qui est respectable par ailleurs) offre-t-il de réelles perspectives d’épanouissement personnel, de promotion sociale, etc ?

                              Au lieu de niveller par le bas, aidons nos enfants à apprendre et raisonner, à se former, incitons les à travailler plutôt qu’à rechercher le plaisir immédiat et sans effort. Si des générations ont pu apprendre les mathématiques, le français, les langues mortes (latin, grec...), nos enfants sont-ils devenus des débiles pour qu’on n’essaye même plus de leur dispenser un enseignement correct dans ces matières, et pour qu’on remplace les cours par des « itinéraires de découverte au collège » ?


                              • bonjour (---.---.31.182) 2 février 2007 14:15

                                Bonjour, Chômage et catégories sociales Le taux de chômage des ouvriers et employés est deux fois plus important que celui des cadres.

                                Revenus du travail Les travailleurs pauvres en France 1,3 million d’actifs disposent de revenus inférieurs au seuil de pauvreté...

                                Les travailleurs pauvres dans l’Union Européenne 3 % des travailleurs danois sont pauvres ; 10 % des travailleurs le sont en Italie ou en Espagne ; 8 % en France...

                                Statut, contrats de travail Les immigrés et leurs descendants peinent toujours à trouver un emploi en France. Un peu plus de 23% des hommes dont les parents sont d’origine algérienne sont au chômage contre 10 % des hommes nés de parents français.

                                Emploi : 12 % de précaires Près de 90% de la population active est salariée mais à l’intérieur de cette catégorie, les conditions d’emploi sont multiples.

                                Emploi : les jeunes au régime précarité Le chômage frappe d’abord les plus jeunes et, même avec un diplôme élevé, ils n’échappent pas à la précarité d’un premier emploi.

                                Divers Handicap et emploi 17% des handicapés sont au chômage...

                                Les conditions du travail en France L’univers de travail des ouvriers n’a rien à voir avec celui des cadres...

                                Handicapés : un accès très restreint au travail Seulement 37% des handicapés ont un emploi contre 73% pour l’ensemble de 20-59 ans.

                                lien : http://www.inegalites.fr/

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LESCAUDRON Didier

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