Il agresse sa prof qui a qualifié Al-Quaïda de terroriste
Les attentats du 11 septembre 2001 sont les événements qui ont dirigé la politique mondiale de ce début du XXI siècle. Mais peut-on en parler en cours d’Histoire alors que la version officielle est fortement critiquée de par le monde ? Un fait divers en Ardèche mérite que l’on se pose la question.
Il y a quelques jours, une enseignante du collège privé de Largentière (Ardèche) a été aspergée de gaz lacrymogène pour avoir attribué les attentats du 11 septembre à Al-Quïda : "je venais d’expliquer que les attentats du 11 septembre 2001 étaient dus à l’organisation terroriste Al-Qaïda, comme c’est écrit sur leur livre".
Un des élèves suivant ce cours sur "l’influence des Etats-Unis dans le monde" se lève, s’énerve puis lâche : « C’est toujours les Arabes ! »
L’enseignante en histoire-géographie, également directrice de l’établissement, tente de joindre les parents du jeune homme en compagnie du CPE. Le trublion rentre alors dans la salle et d’un large geste du bras il asperge toute la pièce de gaz lacrymogène puis rentre chez lui. Les deux adultes ont porté plainte et le jeune doit passer devant le juge des enfants.
Outre le fait qu’un collégien ait agressé un enseignant à coup de lacrymo, sur les sites de journaux certains lecteurs s’indignent : mais que fait le 11 septembre dans les livres d’Histoire !
Une plaie ouverte dont il faudra bien parler un jour
Un lecteur américain du Parisien : "C’est aussi grave d’avoir ce sujet douloureux dans un livre d’histoire : le "9-11" est encore une plaie ouverte aux USA. Je ne comprends pas sa place dans un livre d’histoire en France, même s’il aborde les États-Unis". Si le 11/09 est encore une plaie ouverte au États-Unis et ailleurs, c’est que depuis 9 ans on nous en ressert à toutes les sauces. Avec les guerres en Afghanistan et en Irak, les attentats de Londres et Madrid, JT et émissions télé enchainent reportages sur reportages attribuant à Al-quaïda le moindre pet de mouton (et pourtant cette organisation serait "morte" en 2002 d’après un ancien chef de la DGSE).
Un autre lecteur du même journal estime que "2001 c’est pas encore l’histoire". Lorsque j’étais au collège aux alentours des années 2000, nous avions des cours sur la chute du mur de Berlin et du bloc communiste. Entre 1990 et 2000 il y a autant de temps que de 2000 à 2010, non ? L’histoire se n’est pas seulement l’étude des pharaons, de Charlemagne et Louis XIV, c’est l’étude de l’humanité, de son passé et de son évolution. Lorsqu’au lycée on aborde le chapitre de la Vième république on ne s’arrête pas à Charles de Gaulle !
Le 11 septembre 2001 a déclenché deux guerres, explique une partie des tensions avec des pays comme la Corée du Nord, l’Iran et depuis peu le Yémen. Le 11 septembre a poussé les pays du monde entier à prendre des mesures (législatives, humaines, logistiques) anti-terroristes. Alors comment occulter l’événement qui a moulé la géopolitique de ce siècle ?
La question qui devrait être débattue est plutôt : doit-on dans les livres se référer à la version - gruyère ? - officielle des attentats, ou doit-on mentionner et étudier les éléments - conspirationnistes ? - troublants ?
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