Le Sénat compte environ 1220 salariés dont les salaires s’étalent de 2300 euros (net et hors primes) à plus de 20000 euros mensuels. Un jardinier du Sénat gagne donc au minimum 2300 euros par mois. Il faut savoir qu’en général le salaire le plus élevé de la fonction publique est de 5200 euros (pour un général par exemple).
Le Sénat offre donc beaucoup d’avantages, mais ce n’est pas tout.
Un Sénateur, au bout de 6 ans de mandat, pourra toucher une pension de 1869 euros alors que de nombreux français cotisent pendant 40 ans pour avoir moins.
Autre élément, il est possible à tout parlementaire s’il a cotisé au minimum 15 ans dans son administration d’origine ou dans son corps de liquider sa retraite, en même temps que celle de parlementaire... Un cumul que Philippe Marini, comme 9 autres parlementaires, ont en 1999 pratiqué, puis en 2000 8 parlementaires ont eux-aussi, pratiqué ce cumul...
En parlant de retraites, les Sénateurs en retraite disposent d’une carte de circulation "Forfait France 1ère classe" qui permet de circuler sur tout le territoire gratuitement, puis aussi leurs conjointes peuvent bénéficier de 6 voyages en première classe remboursés.
Gratuité que l’on retrouve chez la RATP et chez Air France...
Ce qui peut paraître choquant c’est que des Sénateurs en retraite bénéficient de tels avantages : ils ne sont plus en exercice la France n’a pas à leur payer des frais de déplacement. De plus, pourquoi ne donner ces privilèges qu’aux conjoint(e)s ? Pourquoi ne pas étendre cette logique aux enfants, aux cousins, aux oncles, aux ami(e)s ?
De tels procédés ont conduit le conseil municipal de Chevaigne à écrire une motion où ils affirment refuser de participer aux Sénatoriales et où ils demandent la suppression du Sénat.
Un des points est criant de vérité :
- "Les privilèges de cette institution en marge des règles de droit commun de la République".
Ce qui choque le plus dans l’opinion publique c’est autre chose.
Monsieur Christian Poncelet bénéficie d’un appartement de 200 m² attribué par le Sénat, qu’il a obtenu à condition qu’il ne dispose pas d’appartement à Paris... Il en possède deux d’après le Canard Enchaîné... Avec la retraite qu’il a est-il nécessaire qu’en plus de ses 2 autres appartements, qu’il bénéficie d’un logement de fonction ? Puis il n’est pas le seul à en bénéficier, ainsi l’ancien vice-président Philippe Richert, possède un appartement de 500 m² avec 5 chambres... alors qu’il est célibataire. Un tel appartement, doté de 5 chambres, est-il nécessaire à un célibataire alors que d’autres pourraient en bénéficier ?
Face à ces privilèges une réforme du train de vie des Sénateurs, de l’attribution de leurs pensions et une suppression de privilèges inacceptables est plus que nécessaire en ces temps de crise.
Au fil de mes recherches sur le net, je suis tombé sur un article rédigé par un homme de droite qui défend ces privilèges.
Cet article affirme qu’il y a nécessité que les Sénateurs aient une "sécurité de l’emploi" et donc une retraite assurée, pourtant cet argument se heurte au fait que 83% des parlementaires cumulent et ont donc d’autres fonctions politiques (maire, conseiller régional, etc...) et 46% d’entre eux sont fonctionnaires, et retrouvent donc leurs postes s’ils ne sont pas réélus.