Les médias ont découvert un nouveau mot « délétère »
Quand les journalistes audiovisuels ajoutent un mot à un vocabulaire assez pauvre, le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils en usent et en abusent. Ainsi, on se souvient de la mode du « froid ressenti ». Le nouveau mot à la mode est « délétère ».Tout est délétère et pas seulement la météo. Le climat social, la corruption des élus, le contexte du mariage homo, les sondages, le gouvernement et le Ps, les relations avec l’Allemagne, tout est délétère.
François Hollande et Rebsamen : que faire ?
Un premier ministre qui tient la corde
Voila qui mérite un petit coup d’œil sur la définition de ce mot si médiatique. En gros, délétère s’applique à qui corrompt, est nuisible et néfaste mais aussi à qui attaque la santé et met la vie en danger… ce qui s’applique particulièrement à l’usage d’un gaz nocif… Bigre. Hollande qui gaze les français et met leur santé en danger par une politique nuisible, ce n’est pas rien.
Delanoe, Vallini, Guigou...
Voila donc la république délétère et le président face à un sacré dilemme : comment rompre avec une première année jugée par les médias, pourtant si à gauche, nuisible et néfaste ?Certains à l’Elysée ne travaillent qu’à ça. N’en déplaise au Ps l’hypothèse d’une nouvelle occupation de la Ruhr pour forcer l’Allemagne à payer semble exclue.
.... le bal des prétendants
Sur le bilan du président, on peut le juger nul ou positif et dénigré abusivement, ce qui compte c’est que l’opinion le rejette massivement. Le remaniement, même ouvert à Bayrou, ne suffira sans doute pas et l’union nationale est impossible. Il reste cependant une hypothèse qui est présidentielle et qui affole le Ps, ce qui explique son agitation et ses surenchères.
La cohabitation : union nationale de la Vème
Le but de François Hollande, c’est d’être apprécié et reconduit, pas de faire gagner le Ps. Et cela, c’est encore possible mais en sacrifiant le parti. Au lendemain des municipales, si elles sont catastrophiques malgré le remaniement, le président peut dissoudre. S’il dissout, le Ps connait une débâcle et voilà que s’impose la cohabitation, la droite devenant majoritaire au parlement.
A dire vrai la cohabitation, espoir suprême et suprême pensée, c’est l’union nationale à la française, celle qui est imposée par les électeurs et non décidée par le pouvoir exécutif. Le président se retrouve complètement protégé et épargné. Chirac en sait quelque chose et Mitterrand aussi… Le président se refait une santé politique dans une union pour l’inaction qui justifie que, par respect de l’ autre camp, on ne fasse rien.
Ne pas oublier Bayrou...
Dissolution pour sauver le président en sacrifiant le Ps. L’ idée fait son chemin et elle s’imposera si le gouvernement ne redresse pas le cap aidé par le Ps. Le gouvernement et le parti le savent. Ils ont jusqu’aux municipales pour remonter la pente sinon ils serviront de fusible final par la dissolution. A moins bien sûr que la conjoncture ne se retourne, que la crise s’éloigne et que la relance et la croissance rendent possible une politique plus affirmée.
C’est le rêve de hollande, un rêve qui parait cependant moins probable que le cauchemar du Ps, la dissolution.