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Accueil du site > Actualités > Religions > Apocalypse : hier, aujourd’hui, demain ?

Apocalypse : hier, aujourd’hui, demain ?

Faut-il exorciser le passé ? Oui mais comment ? En réfléchissant sur les leçons qu’on peut tirer de l’Histoire ? De l’histoire palestinienne de ce Ier siècle d’où découle une partie de nos problèmes actuels ? Mais bien sûr ! C’est là que tout a commencé. Comment expliquer que des hommes apparemment cultivés aient pu entraîner, en l’an 70, dans un véritable bain de sang, la ville de Jérusalem et toute sa région ? Et cela, comme l’écrit Flavius Josèphe, à la suite d’une prophétie dont j’ai dit que ce ne pouvait être que l’Apocalypse de Jean. Cette folie de l’an 70, n’est-il pas important de mieux la comprendre afin d’éviter qu’elle se reproduise, surtout quand on sait qu’il existe encore des fous qui pensent qu’il faudrait une nouvelle apocalypse pour faire descendre du ciel un nouveau sauveur ?

Je ne vais pas reprendre l’ensemble du texte de l’Apocalypse mais seulement les quelques passages pour lesquels je propose une interprétation nouvelle. Je ne vais pas, non plus, revenir sur mon article du 26/3/08 intitulé "Jésus" dans lequel j’ai donné un résumé de l’aboutissement d’une recherche de plus de trente ans, à savoir que l’évangile de Mathieu, quatrième selon moi, est l’histoire de la vie et de la mort d’un Jésus du ciel qui est venu s’incarner dans le conseil de Dieu des Esséniens... et qui est ressuscité dans le conseil qui lui a succédé.

Les passages en italiques que je cite sont extraits, sans aucune modification de ma part, de la traduction du professeur Claude Tresmontant, la seule traduction que je considère comme fiable car au plus près du texte d’origine (cf. Apocalypse de Jean, Edition F.-X. de Guibert). Les interprétations sont miennes.

1,1. révélation de ieschoua qui a reçu l’onction... L’auteur se désigne sans ambigüité. C’est le conseil de Dieu de la grande communauté essénienne, ou tout au moins, le conseil qui se présente comme tel. Juifs revenus de l’exil de Babylone, réimplantés en Galilée, les membres de ce conseil se considèrent comme l’héritier légitime de David...
pour montrer à ses serviteurs... ces serviteurs que sont les autres communautés esséniennes, communautés de Saints (c’est le nom qu’ils se donnent).
Il a envoyé le message à son serviteur iohanan. En m’appuyant sur le témoignage que donne Flavius Josèphe sur Jean de Gischala, j’ai fait l’hypothèse logique qu’il pouvait s’agir de lui, mais aujourd’hui, je doute. Le mieux est de considérer que Jean est un nom symbole pour proclamer la parole de Dieu et que les véritables auteurs du texte sont les membres du conseil suprême essénien.

1/4. de la part de celui qui est et il était et il vient... il s’agit bien évidemment de Yahvé qui réside, symboliquement, dans son sanctuaire du ciel et dont on attend qu’il se manifeste sur terre... et de la part des sept esprits... les sept étoiles bien visibles de la Petite Ourse qui se trouvent au centre du ciel, en avant de Yahvé que, bien évidemment, le commun des mortels ne voit pas (peut-être parce qu’il se trouve à l’infini).

1/5. le témoin véritable et certain...le premier-né d’entre les morts... lui qui nous a aimés et qui nous a délivrés de nos fautes dans son sang. 1/9. Moi, iohanann votre frère et votre compagnon dans la persécution... et dans l’espérance en ieschoua. La persécution que rappelle ce Jean est celle qui a commencé en l’an 48 - évoquée également en 7/14. Comme je l’ai expliqué par ailleurs, elle est la conséquence logique de la proclamation/bombe de l’évangile de Mathieu. Flavius Josèphe dit que Tibère Alexandre fit crucifier Jacques et Simon. Jacques était le chef de la communauté de Jérusalem, Simon, alias Pierre, une sorte de grand prêtre pour l’ensemble des communautés esséniennes de Galilée. On comprend que Josèphe n’ait cité que les deux têtes du mouvement. Mais il faut deviner qu’en réalité, ce sont les douze membres du conseil suprême qui ont été crucifiés et avec eux un nombre certainement conséquent de Saints. Nous sommes dans la suite logique de l’épître aux Hébreux, je cite : 9,12. Il a pénétré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non par le sang de boucs et de veaux, mais par son propre sang, après avoir acquis un éternel rachat. 13,7. Souvenez-vous de vos chefs, eux qui vous ont annoncé la parole de Dieu, et considérant l’issue de leur carrière, imitez leur foi.

1/18. et j’ai été mort et voici que je suis vivant pour les durées éternelles... Le conseil qui s’exprime est celui qui a succédé au conseil crucifié. Cela signifie que Ieschoua qui animait le conseil disparu est ressuscité dans le nouveau. Cela signifie que le cycle enclenché n’a aucune raison de s’arrêter.

2/2. ceux qui se disent eux-mêmes envoyés mais ils ne le sont pas et tu as trouvé que ce sont des menteurs... Ironie de l’histoire, il s’agit ici de Paul. C’est clair ; le nouveau conseil n’apprécie pas que Paul fasse cavalier seul.

2/6. Tu hais les actions des Nicolaïtes que moi aussi je hais... confirmation de la rupture avec les chrétiens de Nicolas d’Antioche.

2/16. et je vais faire la guerre contre eux... Esséniens contre Chrétiens, incroyable !!!

2/20. la femme iezabel qui se dit prophétesse... trompe mes serviteurs... à manger des viandes de bêtes sacrifiées aux dieux des nations... La femme visée de Thyatire est une disciple de Paul nommée Lydie (Ac 16-14). C’est une nouvelle Jézabel (1Rs).

11/3. et je donnerai à mes deux témoins... Jacques et Simon susnommés... et ils prophétiseront...11/7. alors la bête sauvage qui monte de l’abîme (Rome ?) fera avec eux la guerre et elle les vaincra et les tuera. et leurs cadavres sur la place de la grande ville celle qui est appelée en langage spirituel sodome et égypte (Jérusalem) là où leur seigneur a été cloué sur la croix. Ce seigneur est le Yeschoua qui s’est incarné dans le conseil essénien de Jacques et de Simon et dont l’évangile de Mathieu relate l’histoire.

11/11. et après les trois jours et demi (durée normale pour une résurrection) un esprit de vie de dieu est entré en eux... 11/12. et ils sont montés aux cieux.
 
12/1. et un signe grand s’est fait voir dans les cieux une femme revêtue de soleil (Israël ?)... et sur sa tête une couronne de douze étoiles (l’esprit des douze tribus ?).

Nous abordons maintenant la partie importante du texte de l’Apocalypse, celle où l’auteur prophétise sur le grand combat apocalyptique et eschatologique qui se déroule dans le ciel et qui va se poursuivre sur terre. Si j’en ai encore le courage, et bien évidemment si le présent texte est accepté par la modération, je traiterai l’affaire dans un prochain article. C’est un sujet difficile car dans ce langage incroyablement compliqué de symboles, il s’agit de bien se situer. Si, derrière l’évangile de Jean, premier selon moi, il faut deviner la communauté de Qumrân, si derrière l’évangile de Marc, second, c’est une communauté des bords du lac de Galilée qu’il faut localiser à Bethsaïde, c’est la communauté/mère de Gamala qu’il faut deviner derrière l’évangile de Mathieu, et aussi l’épître aux Hébreux, et aussi l’Apocalypse de Jean.

Force est de constater la difficulté qu’il y a à bien interprêter cette Apocalypse de Jean. Dans la rédaction de mes ouvrages, j’avais suivi l’exégèse traditionnelle qui y voyait une prophétie annonçant la chute de Rome. C’était une grave erreur. Comme l’écrit Claude Tresmontant, c’est Jérusalem que le texte menace de destruction. Cela semble incroyable que des Juifs aient accumulé une telle haine contre leur ville historique et pourtant, c’est ainsi. Il faut rouvrir le débat. Malheureusement, personne ne semble le souhaiter. D’un côté, il y a ceux qui ne veulent comprendre les textes bibliques que dans la lettre ou presque ; de l’autre, ceux qui les considèrent comme totalement inventés. Et quand les médias s’en mêlent... il n’y a de pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre.

Car, manifestement, le Jean de l’Apocalypse se dresse contre le courant paulinien plutôt pro-romain. Il se dresse contre l’évangile tolérant de Luc que prêche Paul et avec lequel l’évangile de Mathieu avait déjà pris quelques distances. Tout cela s’accorde bien avec les Histoires de Flavius Josèphe qui, plus d’une fois, nous a relaté les troubles récurrents qui secouaient la Galilée tout en déplorant la folie des hommes. Et si l’historien juif n’évoque que peu ou pas du tout le "personnage" de Jésus, c’est probablement parce qu’il n’y voyait qu’une image dont se servaient ces hommes pour le bien et pour le pire.

A suivre.


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19 réactions à cet article    


  • eugène wermelinger eugène wermelinger 16 janvier 2009 17:59

    Cher Emile, j’ai été très heureux de pouvoir soutenir cet article en modo.

    "si le présent texte est accepté par la modération, je traiterai l’affaire ..."

    Alors j’attends la suite, et encore félicitations pour vos articles.


    • Emile Mourey Emile Mourey 16 janvier 2009 18:05

      Très grand merci

      Je suis en train de rédiger le suivant mais c’est un énorme travail.


    • maharadh maharadh 16 janvier 2009 23:22

      L’homme a besoin d’un gourou et ce gourou s’appelle Dieu, un terme vide que l’on remplit d’espérances et de certitudes fallacieuses. L’homme a tremblé pendant des millénaires pour Satan ou le Diable, et il croyait dans les démons et les anges.

      Le Dieu dont il est question ici est celui des trois religions monothéistes, c’est-à-dire le Dieu hébreu, le Dieu chrétien et le Dieu musulman et ses attributs fallacieux. Les musulmans lui donnent 99 noms différents et les Hébreux interdisent de prononcer son nom. Ces trois dieux qui n’en forment soi-disant qu’un seul se détestent mutuellement et s’entre-déchirent. Abraham et Moïse ont supprimé le polythéisme et ont imposé le Dieu unique Yahvé. Celui-ci fait une alliance avec Abraham à condition que tous ses descendants aient le prépuce coupé (circoncision). Saint-Paul dit que la circoncision n’est rien et contredit l’Éternel, qui l’estime indispensable pour sceller une alliance avec le "Peuple élu", et condamne à mort ceux qui ne veulent pas s’en débarrasser.

       S’il n’y a qu’un Dieu unique, les différentes religions n’ont aucun sens, une seule suffirait. On aurait évité ainsi que les religions se servent du Dieu de leur religion pour s’entretuer sans fin.

      Le judaïsme et l’islam rejettent d’ailleurs la Trinité et dire que Jésus est un Dieu est blasphématoire selon le Coran.

      Des millions d’êtres humains sur cette planète souffrent de la famine, des inondations, des tremblements de terre, des cyclones, de la sécheresse, des maladies, des massacres religieux, des attentats au nom d’Allah, etc. Dieu n’a jamais rien fait pour éviter les catastrophes qui nous accablent depuis que l’humanité existe. Au contraire, s’il gouverne l’univers c’est même lui qui les provoque grâce à sa toute-puissance.

      Allah dit : Aucune calamité ne frappe soit la terre, soit vos personnes, qui n’ait été écrite dans le Livre avant que nous les ayons créées. C’était facile pour Dieu, pour le Coran c’est clair : le tsunami ou Katrina, c’est Allah, c’est écrit noir sur blanc.

      Les cataclysmes deviennent de plus en plus fréquents, ce qui semble indiquer que Dieu ne s’améliore pas et que son "Dessein intelligent" n’est qu’un leurre. Les tremblements de terre ont provoqué dans un passé récent des dizaines de milliers de mort en Chine, en Iran, en Inde, au Pakistan, aux États-Unis, en Amérique du Sud, etc.

      Les ravages du tsunami furent attribués par les responsables musulmans du Sri Lanka à Allah, tandis que le Dalaï-Lama, le gourou de la secte bouddhiste tibétaine, estime que des événements comme le tsunami se produisent à cause du mauvais karma de chacun et que ceux qui ont péri durant le tsunami avaient un mauvais karma. Après de telles déclarations, il devrait être déclaré "persona non grata" en Europe.

      Certains fanatiques musulmans ont dit que le cyclone Katrina qui a dévasté la Louisiane et les environs était une punition infligée par Allah pour la guerre en Iraq et en Afghanistan, tandis que Bush dit avoir eu le soutien de Dieu pour faire ces guerres.

      Mais voilà, les Pakistanais musulmans avec leurs dizaines de milliers de fidèles qui se courbent par terre cinq fois par jour pour prier à la gloire d’Allah viennent d’être frappés par un cataclysme horrible et se retrouvent dans la même situation que les Américains de la Louisiane.

      Quand tous ces gens superstitieux vont-ils comprendre que ces prières ne sont que des humiliations inutiles et indignes d’un homme libre et que les miracles dans les saintes écritures sont des tromperies pour attirer les ignorants ?

      Comment le peuple d’Israël peut-il encore croire qu’il est le peuple élu de Dieu, alors que ce Dieu n’a rien fait pour empêcher la Shoah qui causa la mort de 6 millions d’êtres humains innocents ? Richard Rubenstein a dit que le Dieu de l’histoire est mort à Auschwitz. Nietzsche l’avait déjà déclaré mort avant, mais tant que la superstition ne sera pas éradiquée, Dieu restera le seul être qui pour régner n’ait même pas besoin d’exister.

      Lorsque des catastrophes surviennent comme les attentats terroristes musulmans à New York, à Bali, à Madrid ou Londres, ceux qui survivent remercient Dieu ou Allah et croient au miracle, mais ils ne sont pas choqués que Dieu soit responsable des milliers d’innocents qu’ils n’a pas épargnés.

      Les terroristes qui provoquent des attentats sont censés être des martyrs qu’Allah récompenserait pour leurs crimes en les accueillant au paradis. Selon le Coran, il n’y a pas de problème puisqu’il dit : Ce n’est pas vous qui les tuez c’est Dieu. Ceux qui survivent à ces attentats remercient Dieu parce qu’ils ont survécu, mais ne se demandent pas pourquoi Dieu a tué les autres...

      Dieu est toujours gagnant, qu’il tue ou laisse vivre, l’homme superstitieux se met toujours de son côté comme Job qui en est le meilleur exemple.

      Les livres saints des trois monothéismes sont d’accord sur une seule chose, à savoir que Yahvé, Jésus et Allah envoient en enfer ceux qui ne croient pas dans leurs saints livres. On appelle cela le Dieu miséricordieux, l’Infiniment Bon, qui prend les êtres humains pour du "combustible" à brûler.


      • Emile Mourey Emile Mourey 17 janvier 2009 10:56

        @ maharadh

        Conclusion : qu’est-ce que l’homme ? C’est par nature un être pas très très intelligent. Certains disent même qu’il est bête. Pour l’anthropologue, l’histoire est un champ d’étude très intéressant, le petit monde d’Agoravox aussi.


      • Hieronymus Hieronymus 16 janvier 2009 23:39

        @ Mourey
        je commence a avoir l’habitude de vos recits et de
        vos non-reponses aux questions qu’on vous adresse,
        dommage car ces themes me passionnent ..

        par ex. il m’est impossible de vous suivre ds vos deductions
        du fait que vous posez d’emblee de facon arbitraire 2 postulats :
        = les textes du nouveau testament seraient des recits historiques
        = ils auraient ete ecrits quasiment "en temps reel" par les temoins d’alors

        rien, je dis bien rien, ne permet ds l’etat actuel de nos connaissances
        d’etablir de facon convaincante ces 2 postulats comme veridiques,
        ce serait meme plutot l’inverse, ainsi :
        = parmi les nombreux historiens de l’epoque, aucun ne fait mention
        des faits relates ds les Evangiles ou les actes des Apotres, ces recits
        (sans juger de leur profondeur religieuse) n’ont aucune base historique
        = nombre d’erudits ont montre les tres nombreux "emprunts" dont etaient
        redevables ces textes canoniques, mythes, legendes, symboles, presque
        tout indique a penser qu’on est ds un recit mythifie, nullement une "narration" 
        = les plus vieux exemplaires connus des Evangiles datent seulement de la fin
        du II siecle apres J.C., de meme avant la seconde moitie du II siecle, il n’est fait
        aucune reference certaine et probante de ces memes textes par un auteur exterieur

        ces objections vont ete formulees maintes et maintes fois de diverses manieres
        par d’autres que moi, de cela vous n’avez cure et continuez comme si de rien n’etait
        je ne me fais plus guere d’illusion desormais quant a une eventuelle reponse ..


        • Emile Mourey Emile Mourey 17 janvier 2009 12:16

          @ Hieronymus

          Je ne pose pas de postulats, je pars de l’idée normale que tous ces textes n’ont pu être écrits qu’avant la guerre de Jérusalem de 70 au moment où ils avaient encore du sens. Jérusalem était alors une ville qui présentait une des plus fortes concentrations de lettrés, écrivant et lisant l’hébreu, le grec et parlant araméen. Et on voudrait nous faire croire que ces gens-là n’étaient pas capables d’écrire un texte complet mais seulement quelques notes ou griboullis (dont on n’a retrouvé d’ailleurs aucune trace). Aucune trace, non plus, des auteurs imaginaires soi-disant du IIème siècle du vivant même des premiers "pères" de l’Eglise. En terme de postulat, il faut vraiment être gonflé pour prétendre, par exemple, que le Protévangile de Jacques n’a pas été écrit à la mort d’Hérode alors que c’est l’auteur du texte qui le dit lui-même dans son écrit.

          Que voulez-vous que je vous dise ? Je ne peux pas contrer des arguments qui n’existent pas. Ce que vous défendez ne sont que des hypothèses qui n’ont jamais été prouvées. Les érudits qui les ont échaffaudées l’ont fait à partir d’un postulat, donc à priori, parce qu’ils voulaient retrouver un message original divin , j’insiste sur le mot divin, message qui ne nous serait parvenu que dans un retranscription forcément imparfaite, et j’insiste sur le mot "forcément". Il leur a donc fallu imaginer et donc inventer. Toute l’érudition que vous invoquez n’est en fait qu’un jeu de l’esprit, un château de cartes, qui fait illusion mais qui est devenu tellement tiré par les cheveux, compliqué et absurde, avec leurs sources 1, 2 ou je ne sais plus quoi, que plus personne de sérieux n’en parle, même si l’on fait comme si. Ou alors, indiquez-moi les érudits qui défendent encore cette thèse en présentant une argumentation ? J’ai lu les trois derniers ouvrages de MM Mordillat et Prieur. Il n’y a aucune argumentation concernant cette question. Ils font comme si...

          Lisez Flavius Josèphe et vous apprendrez qu’avant la guerre de Jérusalem, les prophéties étaient à la mode et très nombreuses. Pour Josèphe, les révélations évangéliques, c’était kif kif bourricot. Après 70, normal qu’on n’en parle plus. Les auteurs sont morts et les adeptes survivants dispersés. Normal que les pères de l’église les ressortent au IIème siècle mais sous des noms divers comme "Le livre de Jacques".

          Normal qu’il y ait de nombreuses correspondances avec les mythes anciens ou alors en cours. Les auteurs de ces textes étaient cultivés et étaient imprégnés de la culture de leur époque.



        • Pierrot Pierrot 17 janvier 2009 13:33

          à @ Hiéronimus,

          Vous avez raison, l’écriture des divers évangiles sont tardifs et donc bien après l’année 70 selon l’avis de la plupart des historiens.

          Bien évidemment, ce ne sont pas des écrits historiques.

          Bon WE


        • Pierrot Pierrot 17 janvier 2009 13:38

          à @ Emile Mourey,

          Il ne faut pas oublié que nous ne disposons que des copies tardives des évangiles et autres textes comme ceux de Flavius.
          Il s’agit généralement de recopies par des moines dont le talent de faussaire est réconnu par tous les historiens.

          Le but n’était pas l’histoire mais la propagande.

          Jésus est très probablement un être mythique qui n’a jamais existé.


        • patroc 17 janvier 2009 08:51

           Bien d’accord avec maharadh !... Dieu merci, je ne suis pas religieux !....


          • maharadh maharadh 17 janvier 2009 11:22

            @ Emile Mourey,

            On
            dit que Dieu a fait l’Homme (N.B. c’est-à-dire : tous les humains et donc les femmes autant que les hommes ? ou bien seulement… les hommes ?) à son image. A voir, d’un point de vue moral, certains hommes – mais aussi certaines femmes – d’hier et d’aujourd’hui, et bien je dirai qu’… il n’est pas beau !


            • Emile Mourey Emile Mourey 17 janvier 2009 12:37

              @ Maharadh

              On dit aussi que dans mes articles, je me trompe et que je trompe les lecteurs. C’est probablement pour cela qu’un certain nombre de commentateurs modérateurs préfèrent voter contre la publication de mes articles plutôt que de venir débattre.

              Je constate l’engouement médiatique pour ce texte de l’apocalypse (cf. émission d’Arte et sites internet) et le désintérêt des commentateurs d’Agoravox qui ne viennent même pas sur ce fil où je leur propose un débat pour essayer de le comprendre.

              Qu’est-ce que l’homme ? Réponse : un être qui croit être doué de raison mais qui ne l’est pas.


            • maharadh maharadh 17 janvier 2009 14:00

              J’espère que dans votre grande manséutude vous vous comptez dedans, ce qui m’étonne c’est votre propension au pessimisme concernant l’humanité.

              Mais cette humanité n’est-elle pas à l’image de son créateur ?


            • poetiste poetiste 13 février 2009 17:55

              @ Maharadh
              Réinventer Dieu

              Si l’humanité est à l’image d’un quelconque « créateur », il va sans dire que l’on va donner une triste image de ce « créateur ». Il eut mieux valu ne pas inventer un tel dieu. Mais si l’on imagine un dieu selon nos meilleurs sentiments, on peut se donner l’illusion qu’il existe et sublimer notre vie en une véritable « incarnation » de ces sentiments altruistes. L’illusion fait vivre, comme on dit. Jusqu’à présent l’homme a très mal inventé un dieu ; il l’a trop conçu à son image la plus détestable. Il va falloir qu’il révise sa copie. Considérant la vieille dichotomie en l’homme, entre le bien et le mal, a-t-il la liberté de favoriser l’un ou l’autre ? Il encoure, en ne faisant que le bien, de finir comme Martin Luther King ou Gandhi et en ne faisant que le mal de finir comme Hitler. Bouc-émissaires et tyrans finissent mal mais on ne garde un bon souvenir que des premiers. A noter qu’un tyran est toujours repoussant. Prendre le risque de se faire descendre parce qu’on a fait le choix d’aimer les autres, ça ressemble plus à la liberté que de se faire sauter en entraînant d’autres personnes dans la mort. Alors, ceux qui n’arrêtent pas de parler d’un dieu, mieux vaut ne pas les entendre, ils sont prêts à tout pour leur fantasme. Le doute est un hommage humble rendu à l’évolution de la création et à son mystère. Ceux qui ne dépassent pas la légende à la base de leur culte et de leur culture ne répondent qu’à une sorte d’instinct grégaire qui divise l’humanité en tribus, particularismes qui sous-entendent des affrontements à venir. Au monothéisme qui divise opposons une religion sans dieu qui rassemble tous les hommes et les femmes de cette belle planète bleue et qu’on appelle universalité Il faut s’ébrouer des superstitions, peurs et obscurantismes de tous poils. Vive la liberté, vive la laïcité, vive la poésie ! Et si d’aventure Dieu existe, prions-le que tous nous veuille absoudre comme aurait dit François Villon en s’adressant à nous de cette manière : « frères humains qui après nous vivez ». Et bien se dire que la vie est aussi une période "décès", ça, ce n’est pas l’opium du peuple, c’est plus réaliste.
              A.C


            • morice morice 17 janvier 2009 12:18

               les propos de départ de Bush n’en sont pas loin...


              • antireac 17 janvier 2009 13:34

                @maharadh
                Propos indigne d’une universitaire
                Vous interpreter les écrits au premier dégré alors qu’il faut au contraire (quand on a une certaine instruction)
                de voir les choses avec une certaine distance.
                Sinon vous vous mettez au même niveau que les imbéciles qui sont en train de s’étriper au Moyen-Orient.


                • maharadh maharadh 17 janvier 2009 13:54

                  @ antireac,


                  Vous êtes dans une forme d’atteinte à la liberté d’expression qui est très tendance dans votre milieu.


                • antireac 17 janvier 2009 15:30

                  @madarath
                  Je vous la rends votre liberté

                  Vous pouvez atteindre à ma liberté d’expression si vous arrivez

                  Par curiosité dans quel milieu me situez vous ?

                  Enfin je considère les religions comme une étape absolument essentielles dans l’histoire humaine.
                  Les religions ont permis plus tard les extentions vers la philosophie les sciences , la démocratie etc...
                  Ne pas connaître des savoirs aussi élèmentaires(les gamains des CM2 connaissent ces réalités)
                  m’a paru bizzare pour quelqu’un qui se prétend universitaire...


                  Voilà ,voilà c’est tout...


                • Emile Mourey Emile Mourey 17 janvier 2009 16:12

                  Commentaire sans intérêt.


                • Antenor Antenor 2 mars 2009 14:14

                  @ Emile

                  11/3. et je donnerai à mes deux témoins... Jacques et Simon susnommés

                  Si l’un des deux témoins est très probablement Jacques, il se peut que l’autre ne soit pas Simon mais Etienne. On peut voir la première communauté des fidèles de Jésus à Jérusalem comme une tête à deux aimants. D’un côté Jacques écrit et prêche l’Evangile de Marc ou de Matthieu et de l’autre Etienne écrit et prêche l’Evangile dit de "Jean".

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