Des études ont
montré que les suicides touchaient bien davantage certaines
catégories sociales que d’autres.
On se suicide bien
sûr davantage en prison qu’en liberté. Le perspective d’une longue
incarcération est une cause objective de dépression. De plus une
bonne part des prisonniers souffrent de troubles mentaux et ce sont
des malades qui sont passés à l’acte, un acte violent, donc qu’ils
ne sont pas passifs comme la plupart des malades mentaux stabilisés.
On trouve également
davantage de suicides en proportion chez les personnes vivant
isolées, en milieu rural, et âgées. Là aussi on imagine bien les
causes de désespérance, surtout dans les régions à tradition
alcoolique. Or ce groupe social est en diminution régulière avec le
temps. Cela pourrait expliquer, au moins en partie la diminution
simultanée du nombre de suicides en France.
Je crois que le
désir d’enfants reste fort chez les Européens, notamment chez les
femmes ; mais que dans certains pays la maternité a été rendue plus
difficile par les politiciens conservateurs qui voulaient condamner
les mères à rester à la maison : il suffit que les enfants rentrent
de l’école primaire à 15h ou avant pour que le problème de leur
garde empêchent de fait aux femmes allemandes d’obtenir un poste à
temps complet comme les hommes. On a même inventé pour les
malheureuses mères allemandes obligées de travailler (femmes
seules) l’horrible terme de ’’femme-corbeau’’.
Alors bien sûr que
celles qui travaillent et font carrière parce qu’elles n’ont pas
d’enfants sont estimées.
Inversement pour
faciliter le travail féminin en France qui permet d’augmenter
sensiblement les revenus de la famille on a créé très tôt les
’’lieux d’asile’’ au XIXe siècle, lesquels sont devenus les écoles
maternelles.
Elles accueillent
depuis le matin jusqu’en fin d’après-midi des enfants dès trois ans
et parfois deux ans et sont gratuites. Et toutes les études montrent
leur rôle bénéfique sur les résultats scolaires ultérieurs des
petits qui les ont fréquentées. Matin et soir les enfants peuvent
être confiés à une garderie pour un temps qui n’excède
généralement pas une heure.