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Accueil du site > Actualités > Société > Interdire les expressions « Cas social » et « Cassos »

Interdire les expressions « Cas social » et « Cassos »

Hélas, l'expression deviendrait presque banale dans les conversations au supermarché ou pire dans le débat public.

De l'expression "les sans-dents" supposément employé par François Hollande aux stigmatisations implicites de certains partis politiques, l'expression "Cas Social" ou "Cassos" révèlent un aperçu du racisme social ordinaire. Mais qui vise-t-on ? Les plus pauvres ? Les profiteurs d'un système social dit avantageux ? Les chômeurs ? Les non-diplomés ?

Dans son livre intitulé "La peur du déclassement" Eric Maurin, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) apporte un début de réponse évoquant ce sentiment ressenti de peur du déclassement ou de déchéance sociale par l'ensemble de la société et notamment les classes moyennes et supérieures qui ont le plus à perdre. Thomas Guénolé, politologue et auteur de "La mondialisation Malheureuse" chez First explique également l'effritement de cette classe moyenne qui glissera peu à peu vers une perte de revenus. Pour reprendre Thomas Guénolé interviewée sur TV5 Monde, on passerait d'une société en losange avec une grosse classe moyenne, une petite minorité qui s'enrichit à une société en sablier en terme de concentration des richesses avec des riches qui accaparent beaucoup, une pauvreté qui s'entasse et une disparition des classes moyennes.

Cette expression de "Cas social" peu flatteuse pointe du doigt les inégalités. Ces inégalités croissantes dénotent une accélaration de cette violence verbale et morale.

Récemment ce sont plusieurs associations comme Emmaus, La Croix rouge française ou ATD-Quart Monde qui se sont élèvées pour stopper les idées reçues et les clichés à l'égard de la pauvreté. Florent Gueguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité dénonce cette instrumentalisation à des fins politiciennes.Car ce sont bien les pauvres que l'on vise.

Coluche dans une chanson peu connue ou volontairement peu diffusée du grand public aborde lui aussi la misère dans une émission télévisée :

"Je vous previens tout de suite ma chanson ne passe ni à la radio ni à la télévision car elle a quelque chose à dire"

"Misère, misère, c'est toujours sur les pauvres gens que tu t'acharnes obstinément"

"Misère, Misère, ce sera donc toujours des salauds qui nous boufferont le caviar sur le dos"

"Tu te fais l'ennemi des petits, tu te fais l'allié des pourris" 

Misère, misère ! Peut-être qu'un jour ton président, Sentant monter notre colère

Devant les peuples sans frontières, Alors il s'en mordra les dents !

Jean-Claude Guillebaud, journaliste média au Nouvel Observateur dans son article "La chasse aux pauvres" expliquait que cette stigmatisation se retrouve également dans le mobilier urbain et par la même occasion du fait de décisions poltiques. Bancs penchés ou séparés par une barre en fer pour éviter aux SDF de s'allonger, grillages sur pelouses ou rebord de fenêtres. Des mesures qui pourrait laisser penser à la légitimité de tels actes et donc à un refus de la pauvreté car elles émanent de nos élus politiques. A Reims dans les Grand Est, c'est une affiche sur la vitrine d'un Monoprix qui interdit aux clients de ce magasin de nourrir les SDF.

Où est passé le troisième homme du triumvirat de notre devise : la Fraternité ? Est-ce un concept obsolète ? Que penser de cette étude du CREDOC de 2009 "37% des personnes sondés estiment que les personnes qui vivent dans la pauvreté n'ont pas fait d'efforts pour s'en sortir' ? Cerise sur le gâteau cette émission de M6 "La rue des alloc's" car la rue des "cassos" n'aurait pas été validé par le CSA ! Cette émission qui se moque de la misère humaine en faisant appel aux sentiments des téléspectateurs curieux. On lève ou on baisse le pouce dans cette arène télévisuelle ?

Les candidats à l'élection présidentielle de 2017 confirmeront-ils cette tendance à faire peur aux français ? Car ce sont bien les hommes et les femmes politiques qui donnent la venette.

L'altruisme des français décline-t-il ? Sortez vos stylos, vous avez 4 heures !

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=8n9Jl6DGoEQ Coluche, chanson sur la misère

http://www.youtube.com/watch?v=K610KA2xyu4 Interview Thomas Guénolé sur la Mondialisation Malheureuse


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68 réactions à cet article    


  • Coeur de la Beauce France Europe République 9 janvier 2017 10:40

    L’auteur de l’article n’a jamais vécu en quartier populaire, donc elle ne connait pas cette pauvreté qu’elle défend, à condition qu’elle reste loin de son voisinage immédiat.


    Pour ceux qui ont eu affaire à des « cassos », c’est du tapage et des incivilités en tout genres, le refus de s’intégrer, l’égocentrisme, la paresse associée à la bêtise culturelle, les gosses livrés à eux-mêmes. Du coup les gens normaux fuient ces quartiers...
    Après, si c’est une question de lexique, le terme de parasites me parait plus approprié, et je sais de quoi je parle...

    ps : moi-même fils d’ouvrier, je n’ai pas de leçon d’humanisme à deux balles à recevoir.

    • Julie.Bey Julie.Bey 9 janvier 2017 10:46
      @France Europe République
      Bonjour,
      Merci pour votre commentaire
      Loin de moi l’idée de donner des leçons
      Effectivement j’ai vécu dans un quartier très populaire à Hérouville Saint Clair dans le Calvados mais là n’est pas la question
      Je pense qu’effectivement nous n’avons pas la même définition de ce terme et c’est bien sur le racisme social que repose cet article.

    • mmbbb 9 janvier 2017 11:04

      @France Europe République Je vous rejoins et vous approuve . J’ai eu a subir cette mixite sociale allez basta Ces gens la ne respecte rien . Des vrais connards pour la plupart On ne peut rien construire et mettre en commun Pres d’ Auchan a caluire un ensemble de d’immeubles pour des occupants dit « populaire » . Lorsque je passe devant le parking, celui ci est un dépotoir. Cela dénote la mentalité. Les sociologues désormais éludent toujours la réalité et se perdent dans des analyses, auparavant les quartiers des classes populaires etaient propres et au lycee nous ne pissions pas des les couloirs .


    • foufouille foufouille 9 janvier 2017 13:15

      @France Europe République
      tous les pauvres n’habitent pas dans ces quartiers dont tu parles. endroit où ta police refusent de défendre les sans dents depuis trente ans.


    • V_Parlier V_Parlier 9 janvier 2017 16:43

      @France Europe République
      En effet, « cassos » n’a rien à voir avec « sans dents ». Le cassos est le délinquant, celui qui se comporte en parasite et dont les pauvres sont les premières victimes car ils sont obligés de le côtoyer. « Cassos » sert simplement à éviter le terme « racaille » qui est étymologiquement inapproprié car il a pour racine le mot « race », ce qui laisse libre cours à des interprétations hasardeuses. « Cassos » est justement neutre et s’en tient aux faits. Promouvoir l’interdiction de ce mot est donc une tentative de plus d’empêcher les gens de réagir face aux malfaisants. Une fois de plus en Boboland.


    • Sozenz 9 janvier 2017 17:17

      @Julie.Bey
      bonjour pourriez vous changer le mot de votre phrase :
      c’est bien sur le racisme social que repose cet article.
      ce mot se « trimbale » sur toute les langues , on en use on en abuse .
      car si jre comprends bien votre phrase , il y a la race , du sdf , la race du très pauvre , la race ouvrière , la race cadre , la race des bobos donc il va y avoir les races de couleurs , d ethnies , de classe ,
       De portage de telle ou telle petite culotte aussi ?


    • anomail 9 janvier 2017 19:16

      @V_Parlier

      D’accord à 100% avec ça, les revenus ne font pas grand chose à l’affaire.

      J’ai des tas d’amis cultivés et respectables qui rament encore plus que moi pour boucler leurs mois.

      Pour moi le terme cassos évoque le parasitage par manque de respect et colonisation de votre espace vital. Le type de faune avec laquelle lorsque vous ne pouvez jamais être tranquille chez vous.

      Ceux qui vous réveillent à 2h du matin en klaxonnant en pleine rue pour dire au revoir à ses potes de beuverie, qui laisse ses gosses obèses crier dans le jardin mitoyen jusqu’à minuit, qui tond la pelouse tôt le dimanche, qui clope devant le garage et vous envoie la fumée, qui ne vit que pour sa voiture (une merco/audi/bmw), qu’il s’est payé au lieu d’essayer des sortir ses gosses et de les nourrir sainement, qui la lave tous les deux jours en mettant la radio à fond et qui hurle des gros mots sur ses gosses dès qu’ils s’en approchent.

      Ou alors y’a la version djeun’s à fumette, ceux de l’appartement du dessous qui laissent régulièrement traîner leurs molosses dans la cour commune au lieu de les promener, vous inspirant la crainte lorsque vous voulez sortir de chez vous. Molosses qui par ailleurs on fini par tuer mon chat en faisant irruption dans mon appartement un jour où j’ai oublié de fermer la porte à clé.

      Des méfaits et de l’irrespect de ces gens-là j’en ai encore une liste longue comme le bras. Avec eux on frise le fait divers plusieurs fois par ans.

      Je précise que la faune que je décris ici est bien franchouillarde, et totalement immunisée contre les représentants de l’ordre.


    • Brice Bartneski bartneski 10 janvier 2017 01:11

      @France Europe République


      Hé ho !!! Sur un autre ton l’ouvrier. Je dis « ouvrier » pour te juger tel que tu le fais avec les pauvres.

      Ce que tu décris je le connais. Je le vis au quotidien moi aussi. Toi, « gens normal », pourquoi tant de haine devant ton problème à résoudre ? Poses toi les bonnes questions au lieu d’avoir la haine de ne pas avoir de réponse. Par exemple, est-ce que ça a toujours été comme ça ? Depuis quand est-ce comme ça ? Pourquoi est-ce comme ça ? Que peut-on faire pour changer ça ?

      Je suis c’accord avec toi, c’est insupportable D’ailleurs je ne le supporte plus. Mais au lieu de gueuler en montrant du doigt, j’essaie de comprendre pourquoi il y a de plus en plus de pauvres et de non-productifs dans ce fichu pays ? Et comment faudrait -y faire pour qu’ça change nom d’une pipe ?

      T’as une idée l’ouvrier ?

    • Jeff84 10 janvier 2017 05:30

      @anomail

      « Je précise que la faune que je décris ici est bien franchouillarde »

      Ah, voila, premier cas dans cet article et ses commentaires de vrai racisme. « les cas sociaux sont tous d’origine française », c’est raciste. Rien à voir avec ce soit-disant « racisme social » imaginaire.

    • Jeff84 10 janvier 2017 05:48

      @bartneski
      Il suffit de se documenter sur l’évolution historique de ce que vous voulez corriger.

      Par exemple, quand le chômage structurel de masse est-il apparu ? C’était sous Mitterand. 4% à 11% en 5 ans.
      Pour les inégalités, vous avez le coefficient de Gini. Plus il est bas, moins il y a d’inégalités de revenu. Il baissait de manière importante entre la fin de la guerre et 1981, où il a arreté de baisser.
      Etc.

      Sinon, vous avez les comparaisons avec d’autres pays. Par exemple, à 100 km de chez moi il y a la Suisse, où le salaire moyen est plus de deux fois plus élevé qu’en France, et où il n’y a pas de chômage structurel. Vous savez, ceux qui ont rejeté massivement la création d’un salaire minimum, où un patron peut licencier qui il veut quand il veut, et où le code du travail est 16 fois moins épais que chez nous.

      Enfin, l’important, c’est de se baser sur les faits. Jamais sur des raisonnements, qui sont presque toujours foireux car la réalité est beaucoup trop compliquée.

    • Albert123 10 janvier 2017 12:40

      @Julie.Bey


      interdire les expressions « cas social » et « cassos »

      face à une telle injonction le meilleur choix reste donc de les employer encore plus.

      plus les censeurs s’efforceront de javelliser le langage plus ils trouveront des gens pour les renvoyer dans les cordes.

      Et c’est bien avec votre logique de « touche pas à mon pote » qui s’indigne pour tout mais surtout pour n’importe quoi qu’on appauvrie une langue , une culture et toute la richesse folklorique qui va avec

      Si le citoyen du monde bien bobo n’a que cette logique de censure pour ne pas percevoir la violence du monde qu’il contribue allègrement à mettre en place il peut aussi se pendre et foutre la paix aux autres qui vivront très bien sans sa moraline à 4 sous.

    • Anarckia 10 janvier 2017 17:02

      @France Europe Rpublique je connais l’auteure de cette article, elle a effectivement vcu dans un quartier trs populaire de la banlieue de Caen. Il n’est pas ncessaire d’affirmer des informations que vous ne connaissez pas pour argumenter votre discours.


    • Mouais 12 août 2018 23:59

      @France Europe République

      Je réponds très tard à votre commentaire.

      Vous avez raison. Suis moi-même très très en bas de l’échelle (l’ASS) mais loin de moi de me comporter comme ces abrutis. C’est le second effet RSA : des droits, rien que des droits. Ils n’ont aucune éducation, font du bruit 24 heures sur 24. Ils cassent les voitures des autres alors que certains d’eux ont de belles voitures assez récentes payées à l’aide de leurs petits trafics... Ils n’admettent pas qu’on leur demande de se calmer au moins la nuit et vont jusqu’à menacer les gens qui osent leur demander ça, pourtant, certains ont moins de ressources et ne se comportent pas comme ça. 
      Souvent, ils sont protégés par les gardiens de HLM. Je ne comprends pas pourquoi ? Est-ce le fond de commerce des organismes HLM ? Ces abrutis votent-ils « bien », du genre pour la gauche bien-pensante ? Suis de gauche, c’est à dire pour les ouvriers, les pauvres mais pas pour une anarchie ou la sorte de fascisme de ces abrutis. A cause de tous ces comportements, y en a, encore, pour s’étonner que l’extrème droite est toujours active.
      A force, elle finira par passer et plein de personnes vont crier « hooooooooooooo, comment ça se fait, les Français sont des fachos ? ».

      PS : si une personne me dit que je suis un cas social, je ne vais pas m’en offusquer car c’est vrai. Par contre, suis pas encore arrivé à être cassoce !


    • pemile pemile 9 janvier 2017 10:58

      Dans la pratique, un cas social, une personne dont s’occupe un service social, cela touche toute les couches sociales. Dans les ordonnances 45 de la PJJ, il y a aussi du gamin de familles bourgeoises !


      • kalachnikov lermontov 9 janvier 2017 11:26

        @ pemile

        Un cas social est en fait celui d’une personne qui ne peut s’insérer dans la communauté du fait de diverses problématiques.

        Récemment, sous le coup de la démagogie, cette définition a changé. Ainsi, autrefois, si l’individu ne pouvait s’insérer, c’était du fait de problèmes qu’il subissait et que l’on tentait de résoudre via des politiques (l’illettrisme, par exemple). Aujourd’hui, en fait, l’individu est tenu responsable de sa propre situation et il n’a qu’à s’en prendre à lui-même (exemple typique : le chômeur ne trouve pas d’emploi parce qu’il est feignant).

        Cela s’appelle culpabilisation et évidemment celui-là est choisi comme bouc-émissaire par toute une société qui ne veut pas endosser de façon collective sa propre faillite.


      • V_Parlier V_Parlier 9 janvier 2017 16:46

        @lermontov
        Si on n’interdisait et ne galvaudait pas tous les mots utilisés pour désigner les délinquants impunis qui sévissent régulièrement dans leur entourage, ce mot « cas social » n’aurait pas eu besoin de changer de sens. Maintenant il faut s’adapter, c’est comme ça.


      • Sozenz 9 janvier 2017 17:25

        @pemile
        c est bien de remettre à sa place le terme ... Merci

        quand nous aurons fini de tout dévier .
        Même celui qui a trois sous de plus en poche que les autres , n a même plus le droit d avoir des idées écolo ou humaines sans se faire traiter de bobo par exemple .

        plus personne ne fait la démarche d aller jusqu ’ au bout d un terme ,
        ils ne savent pas appeler un chat un chat . et déforment tous les mots .


      • leypanou 9 janvier 2017 11:44

        Bancs penchés ou séparés par une barre en fer pour éviter aux SDF de s’allonger, grillages sur pelouses ou rebord de fenêtres. Des mesures qui pourrait laisser penser à la légitimité de tels actes et donc à un refus de la pauvreté : ah oui, sous prétexte qu’on est pauvre ou SDF, on peut fumer sur un quai de métro, ch.er ou pisser dans le métro, empester le métro ou le bus, etc, etc ?

        Et en vertu de quoi le citoyen lambda doit-il supporter les comportements de personnes pareilles dont il n’est pas directement responsable des conditions ?

        Qu’il y ait des pauvres dans une société essentiellement riche est certainement inadmissible mais être pauvre ne veut pas dire s’autoriser tout ce qu’on veut, et en particulier déranger les autres et n’en faire qu’à sa tête.


        • kalachnikov lermontov 9 janvier 2017 11:54

          @ leypanou

          Les riches, quant à eux, sont polis et civils ; ils ne font jamais d’excès de vitesse.

          Il y a une différence entre le fait de cracher et le fait d’avoir une hygiène déplorable ; le premier cas, une incivilité, est du ressort de la responsabilité de l’individu, cela relève du comportemental. Dans le deuxième cas, si l’individu sdf n’a pas accès à l’eau et à certaines commodités, si la politique menée en la matière est inexistante, faible, qu’y peut-il ? Et ce point est de ton ressort puisque en tant que citoyen tu as le droit de vote.


        • leypanou 9 janvier 2017 12:20

          @lermontov
          Les riches, quant à eux, sont polis et civils ; ils ne font jamais d’excès de vitesse. : je n’ai jamais dit çà et encore moins le penser.

          Quant au reste du commentaire, je suis 100% d’accord.


        • kalachnikov lermontov 9 janvier 2017 12:24

          @ leypanou

          Et puisque j’ai été un temps sdf :

          concrètement, j’allais dans un endroit où pour 150/200 sdf il y a deux douches et une machine à laver. Les produits d’hygiène sont à ta charge, naturellement. L’endroit n’est pas ouvert 24/24 et de surcroît du fait de son exiguité, accueille le ’public’ au compte-goutte. L’endroit est évidemment excentré, pour ne pas effrayer les citoyens lambda dans ton genre.

          Là-dessus, parmi les sdf, il ya différentes problématiques. Des pathologie psychiatriques lourdes ; ou bien des problèmes d’addiction. Etc.

          Et puis, supporter le froid, la pluie, le chaud. La violence. L’oisiveté. La solitude. C’est beaucoup pour un homme.

          A cela, tu peux rajouter les belles marques de fraternité qui viennent des gens propres comme toi.


        • leypanou 9 janvier 2017 12:41

          @lermontov
          A cela, tu peux rajouter les belles marques de fraternité qui viennent des gens propres comme toi. : si tu veux mon avis, un pays aussi riche comme la France ne devrait avoir aucun SDF.

          Et le fait que les SDF existent est déjà un scandale en soi et la manière dont ils sont traités encore pire (être obligés de partir à 7h du matin ou quelque chose comme çà, etc, etc).

          Mais cela va nous amener à parler du système capitaliste où on vit, ce qui n’est pas l’objet de l’article.


        • kalachnikov lermontov 9 janvier 2017 12:50

          @ leypanou

          J’avais écrit le message précédent sans lire le tien et ne voulais pas me montrer agressif naturellement.

          Il y a un point qu’on occulte aussi : c’est que le cas social, dans la véritable acceptation du terme comme dans celle démagogique, est un individu dépolitisé, incapable de se fédérer, et est par conséquent à la merci de celui qui a la puissance (Etat, citoyen encore concerné, etc).


        • sleeping-zombie 9 janvier 2017 13:43

          Hello,

          C’est bien gentil de vouloir interdire une expression, mais inutile si cette expression traduit une certaine réalité et qu’on ne propose aucun remplacement.

          Par exemple, j’ai quelqu’un dans mon quartier qui vit dehors. Ayant un appart chauffé, et de quoi bouffer, mais passant toutes ses soirées sur le trottoir, sur le parvis de l’épicerie du coin qui vend les bières.

          Les lecteurs qui savent de quoi je parle devinent aisément que
          1. je ne vis pas chez les riches
          2. l’individu qui me sert d’exemple est de sexe masculin
          3. il a un chien, sur lequel il crie régulièrement

          Je souligne ces 3 points, parce que si on peut les deviner, c’est pas par hasard. C’est une forme de réalité. Une façon de catégoriser plus ou moins efficace.
          Je l’appelle « cassos » comme d’autres l’appellerai « punk-à-chien ». Mais il a pas de piercing ou de coiffure-a-la-con, donc je l’appelle cassos.

          Je suis pas certain que ce soit du racisme anti-pauvre, parce que le cassos en question n’est pas particulièrement plus pauvre que ses voisins, lesquels ne l’aiment pas non plus.

          Tout ça pour dire, quand tu écris
          Cette expression de « Cas social » peu flatteuse pointe du doigt les inégalités.
          Je pense qu’il faut peut-être distinguer le sens de l’expression, selon son emetteur. « Cas social » dans la bouche de JF Copé n’a peut-être pas le même sens que dans la bouche d’un smicard parlant d’un punk-a-chien...


          • sleeping-zombie 9 janvier 2017 13:45

            @sleeping-zombie
            Oh, et j’oubliais... Je veux bien arrêter d’utiliser l’expression « cas social », mais alors qu’est-ce que je dois dire pour parler des gens-qui-gueulent-qui-crachent-qui-pissent-contre-les-murs-etc...
            « pauvre » ? mais l’immense majorité des pauvres savent vivre en société...


          • Rincevent Rincevent 9 janvier 2017 15:39

            ce sentiment ressenti de peur du déclassement ou de déchéance sociale par l’ensemble de la société et notamment les classes moyennes et supérieures qui ont le plus à perdre. Le vieux clodo ou le punk à chien ne nous interpellent pas vraiment. On a (hélas) pris l’habitude de les voir et puis, trop caricaturaux, trop différents de nous… Maintenant, on commence à en voir d’autres plus « dérangeants » : plus calmes, un air résigné, honteux même, le regard au sol, des vêtements propres (merci Emmaüs), aux alentours de la cinquantaine. Ceux-là, on devine bien qu’ils n’ont pas toujours été à la rue et que ce qui les a amené là, pourrait peut-être nous arriver, que ce soit le chômage, une séparation, une addiction ou les trois à la fois, l’un entrainant l’autre.

            L’ascenseur social est non seulement en panne, mais il aurait tendance à redescendre doucement et ça, les classes moyennes le ressentent. Cela les fera t-elle bouger ? Pas sûr, la recette de la cuisson du homard, qui recommande de monter doucement la température de l’eau pour qu’il ne réagisse pas brutalement en s’échappant de la casserole fonctionne toujours…


            • Jeff84 10 janvier 2017 06:35

              @Rincevent
              L’ascenseur social, c’est une bonne image.


              Il y a ceux qui attendent qu’on les fasse monter, et il y a ceux qui prennent l’escalier. C’est plus fatigant, mais on est sûr d’y arriver (même si c’est parfois long, si on a pas de bonnes jambes). Enfin, à moins de renoncer à la première contrariété.

            • Coriosolite 9 janvier 2017 15:51

              Pour moi le « cas social » n’est pas le clochard aviné avec ou sans chiens et parfois agressif qui zone sur un banc. Ceux-là sont tellement désocialisés qu’on peut difficilement les considérer comme des boulets pour la société.

              Je vois les « cas sociaux » comme une sorte de nouvelle classe essentiellement issue des classes populaires blanches (mais pas seulement) et « fruit » du chômage de masse, de la précarisation et des excréments déversés jusqu’à plus soif par la télévision.

              Des gens nourris à la consommation de babioles de m.... made in china, des rêves en carton pâte des séries télé 24/24 et du sport tendance Ribéry Benzema etc.

              Ce type d’individu se vante de ne rien faire, sinon magouiller et utiliser toutes les ficelles de sa maigre intelligence à profiter du système social.

              Sa vie se déroule sur son canapé à zieuter du sport ou du porno et à rêver de BMW, Rolex, etc en fumant un joint.

              Il exècre les « riches » tout en les enviant, méprise les travailleurs et estime que tout lui est dû.

              Toutes les époques ont eues leur lot de crétins vulgaires, mais j’ai l’impression que cette société tire les gens vers le bas, et de plus en plus massivement.

              Pour mieux préserver les intérêts des dominants ?


              • V_Parlier V_Parlier 9 janvier 2017 16:51

                @Coriosolite
                Un profil qui existe, certes, mais qui correspond plutôt à « cas trop normal »...


              • Coriosolite 9 janvier 2017 17:11

                @V_Parlier

                Ca devient une forme de « normalité » en effet.

                Ajoutez-y à l’avenir un revenu inconditionnel à vie et le joint en vente libre au bureau de tabac et nous aurons une masse d’individus oisifs et déterminés à le rester, tenus en laisse par l’Etat-maman nourricière.

                Le « cas social » perfusé par l’assistanat deviendra le meilleur garant de la paix sociale, il ne laissera pas une révolution casser son biberon.


              • Jeff84 10 janvier 2017 06:39

                @Coriosolite
                Avez-vous des sources pour le fait qu’ils soient en majorité blancs, ou c’est juste pour éviter de paraître raciste ? Parce que si vous n’avez pas de source, c’est un commentaire complètement raciste.


              • sweach 9 janvier 2017 16:04

                Effectivement le terme mériterait sa définition.


                Un Cassos dans le langage courant désigne principalement un profiteur, mais cela englobe beaucoup de chose.
                - Qui profite d’un logement HLM
                - Qui profite de différente aide social, APL, RMI, allocation familial, ...
                - Qui ne paye pas ses factures ou son loyé
                - Qui préfère les aides social au travail

                Le terme est utilisé quand la notion de « mérite » est jugé absente, ainsi quelqu’un est jugé « cassos » quand on estime qu’il a des avantages non mérité.

                Contrairement à ce que dénonce l’auteur, je pense que ce terme à toute sa place dans le vocabulaire Français, car il n’est pas un synonyme de pauvre, ni de prestataire social dans son utilisation courante.

                • kalachnikov lermontov 9 janvier 2017 16:19

                  @ sweach

                  Par cassos, il faut peut-être entendre quelqu’un qui ne reconnait plus l’autorité de l’Etat, et au-delà le Nous. Qui voit dans la vie en société des droits mais ignore les devoirs. C’est une sorte d’anarchiste*, en fait, de type nihiliste. (*pas au sens politique)


                • Goda Goda 9 janvier 2017 16:37

                  @sweach

                  votre définition ne me convient pas hélas.
                  Insister lourdement sur un pseudo coté « profiteur » ne m’apparait pas être la principale caractéristique du « cassos ».
                  ^^

                  Plus d’un « cassos » ne profite en fait de rien. 
                  N’a accès a rien. 
                  Est en galère perpétuelle meme. 
                  Dans les années 80-90 souvent un cassos, c’était un gars qui était en perdition sociale, 
                  un peu bizarre et souvent à l’ouest. Et donc pas du tout un profiteur. 
                  Les gars qui finissent en SEGPA.. ou en SES.. 
                  Les gars qui ont des habitudes de laisser-aller.. ou qui ne sont juste pas ou plus adaptés socialement...
                  Le « Cas » social.. (par le mot « cas ») est bien censé designer un « phénomène » social.. une sorte d’« anomalie vivante » s’iil en est.. qui se doit d’être « signalée » à la communauté bien adaptée socialement et suivant bien la norme établie.
                  D’ou le mot : « cas ». D’ou le coté stigmatisant du terme.


                  Ensuite Sweatch, vous dites qu’il n’est pas synonyme de pauvre :
                  mais en amont, votre liste stipule bien que le « cassos » est selon vos dires, celui :

                  - Qui profite d’un logement HLM
                  - Qui profite de différente aide social, APL, RMI, allocation familial, ...
                  - Qui ne paye pas ses factures ou son loyé
                  - Qui préfère les aides social au travai

                  En quoi vous pourriez placer dans votre définition un rentier ; un riche ; ou un bourgeois par exemple ?

                  Je pense que « cassos » a sa place dans le langage courant et dans le dictionnaire, au meme titre que n’importe quel mot argotique et bien plus que des mots que la reforme de l’orthographe a rendu vides de sens et de couleurs.
                  Et « cas social » en serait la version développée, à classer peut-être dans le langage « familier » avec consonance négative et discriminatoire.



                • Goda Goda 9 janvier 2017 16:44

                  @lermontov

                  Pour vous le « cassos » serait une sorte de rebelle sans boussole, donc.
                  Mais il y’a pourtant beaucoup de personnes cataloguées « cassos » qui n’ont jamais rien fait d’illégal et qui n’ont jamais ramé a contre courant. La vie seule, leur a offert cet incroyable don, qui fait qu’il n’ont pas su ou pu s’adapter socialement ou suivre l’évolution lambda, que chacun se doit de suivre etc. Des fois cela se fait par rejet (meme pas par rébellion) mais plus souvent cela se fait par pure incapacité.
                  Et donc designer quelqu’un de "cassos’ c’est tout de meme plus le traiter de boulet sans cervelle en perdition, que de le traiter de rebelle nihiliste anti système je pense.



                • kalachnikov lermontov 9 janvier 2017 16:49

                  @Goda

                  Leur boussole est l’égoïsme ; ils s’exemptent ou rêvent de s’exempter des règles communes.

                  Comme je l’ai dit plus haut, le sens a changé du fait de la démagogie. Ex typique signé Sarkozy : ’la France qui se lève tôt’, pour signifier le type qui ne travaille pas et vit d’allocations, etc.


                • Goda Goda 9 janvier 2017 16:54

                  @lermontov

                  Note :
                  je viens seulement de constater que vous aviez déjà bien décliné le sujet sur plusieurs niveaux en fait.










                • Goda Goda 9 janvier 2017 16:57

                  @lermontov

                  « Leur boussole est l’égoïsme »

                  Si je poursuis dans cette meme direction alors, le nombre de « cassos » dans le monde est immense. ils dirigent le monde meme....

                • kalachnikov lermontov 9 janvier 2017 21:16

                  @ Goda

                  ’Barbares’ serait le terme adéquat. D’ailleurs n’écris-tu pas toi-même :

                  "Au-delà de cela.. lorsqu’on désigne un cas social on pointe en général du doigt un individu dont la façon de vivre, d’être, et de concevoir les choses s’écarte grandement de ses congénères.

                  En cela on pourrait donc dire que les 1% de nantis de ce pays sont par définition les réels cas sociaux."

                • sweach 10 janvier 2017 11:26

                  @lermontov
                  Le terme cassos n’a pas de définition, donc effectivement celui-ci à plusieurs sens.

                  Mais dans le langage courant il désigne principalement un profiteur du system, quelqu’un qui est souvent source à problème.

                  Le terme est péjoratif, mais franchement il faut être idiot pour s’insurger contre tout les mots péjoratif, c’est comme ça que nous créons une société d’hypocrite qui n’ose plus appeler un chat « un chat ». 

                • kalachnikov lermontov 10 janvier 2017 11:55

                  @ sweach

                  La réalité, c’est que la démagogie de sarkozy de la campagne de 2012 a imprégné toute la société. Et c’est assez marrant parce qu’il a donné la même raison que toi : appeler un chat un chat. La droite décomplexée, qui s’assume.
                  De la m^me façon qu’on a fabriqué une question juive avec pour aboutissement un Juif fantasmagorique (le Juif banquier, à nez crochu), etc, il a dépeint un pseudo Inassimilable qui serait la cause de tous les problèmes.
                  ’La France qui se lève tôt’ = les travailleurs en opposition au chômeur qui se lèverait tard = feignant = qui ne trouve pas de travail parce qu’il ne veut pas = mauvais Français. Alors que les causes du chômage sont autres que la volonté de l’individu.
                  Etc, etc.
                  C’est un procédé classique de gestion de groupe ; fédérer les opinions diverses sur un bouc-émissaire. La définition démagogique du cassos est tellement large qu’évidemment tout le monde en connait un, sinon plein dans son environnement immédiat.
                  Et le tout à grands coups de serpette ’il ya des fraudeurs au rsa, donc tous les rsaistes sont fraudeurs’. Tout ça est quand m^me chiffré par les services de l’Etat et ne tient pas debout. AMis il suffit d’écouter le discours grand-guignol des Rocla et autres.

                  Voilà, mr Sarkozy a infusé ce joli poison dans la société française et on est encore enfermé dans cette cage.


                • Goda Goda 10 janvier 2017 15:12

                  @lermontov

                  Je ne sais pas si « barbare » est le terme adéquat.. 
                  Le mot « Barbare » désignant à l’origine dans l’antiquité, les peuples non grecs dont la langue n’était pas comprise par ces derniers et qui furent donc nommés ’barbares" en relation avec leur façon de parler aux consonances différentes de la langue grecque, il me semble.
                   
                  L’exemple ou vous me citez est une tentative de ma part de prise de recul par rapport à la vision ou à la définition que certaines personnes peuvent faire du terme sur lequel on débat en circonvolutions. Comme chacun y va de sa petite définition, je me suis permis d’en lâcher plusieurs aussi et de retourner le gant en pointant du doigt que SI on considère que le mot cas social se doit de désigner quelqu’un qui s’assoit sur les normes établies de façon plus ou moins inconsciente (définition que je ne rejoins meme pas, je precise) alors en effet, les pires cassos sont les 1% de nantis par définition.

                  je rame... a m’exprimer. Pas grave.



                • Goda Goda 9 janvier 2017 16:23

                  Les cacas.. les sosos.. les Cassos. 


                  Je suis plutôt d’accord avec la personne qui dit que tout dépendait de la bouche de qui ce mot sort et du contexte.
                  On en voit la démonstration tout au long du fil de commentaires d’ailleurs, car beaucoup débutent leur com’ en écrivant : « Pour moi cassos ça veut dire... etc... »

                  Au-delà de cela.. lorsqu’on désigne un cas social on pointe en général du doigt un individu dont la façon de vivre, d’être, et de concevoir les choses s’écarte grandement de ses congénères.

                  En cela on pourrait donc dire que les 1% de nantis de ce pays sont par définition les réels cas sociaux.

                  A noter que le « schlague » et le « cassos » se rejoignent souvent. Et que, au demeurant, il est parfois de bon ton de s’en revendiquer (encore une fois selon les personnes en présence et la situation).

                  Bon ok je sors.
                  De toute façon jsuis venu commenter cet article à reculons. ^^
                  Paix


                  • ZenZoe ZenZoe 9 janvier 2017 16:45

                    La « cas social » est juste une expression utilisée au départ par les organismes sociaux, et qui a été reprise par tout le monde... Les cassoces sont juste des dossiers qui restent empilés dans les bureaux de la CAF parce qu’aucune solution n’existe pour eux. On ne sait pas quoi faire des ces gens qui causent des problèmes tout le temps, que ce soit leur faute ou pas d’ailleurs. Inemployables, allocataires du RSA, ils ne paieront jamais leurs factures, demandent tout le temps des aides, magouillent tant qu’ils peuvent, sont souvent alcooliques ou shootés ou malades, font l’objet de pétitions pour exclusion dans leur HLM et sont difficilement relogeables, laissent leurs nombreux gamins trainer partout sans surveillance... Très souvent ils ont eu eux-mêmes une enfance que personne n’envierait.

                    Et puis, il y a les gens pauvres mais sans dossier. Qui crèvent eux dans l’indifférence générale, qui n’osent pas demander, qui vivent dans une caravane ou un cabanon ou un sous-sol, qui font les poubelles le soir, qui ne se chauffent plus, qui ne reçoivent la visite de personne, qui rêvent d’une vie meilleure au début et arrêtent de rêver au fil des années...

                    Bref, les pauvres sont une réalité. Quel que soit le nom donné. Plutôt que perdre du temps à trouver des acronymes plus lisses (SDF plutôt que clochard), ne vaudrait-il mieux pas tout faire pour aider vraiment ceux qui méritent de l’être, et donner un bon coup de pied au derrière des profiteurs ? Sans mépris, sans haine. Juste faire le ménage pour le bien de tous.


                    • kalachnikov lermontov 9 janvier 2017 16:55

                      @ ZenZoe

                      ’ceux qui méritent de l’être’

                      ’une enfance que personne n’envierait’

                      Je suppose que l’individu devrait montrer son degré de bonne volonté ?

                      Le milieu sdf est très varié ; il y a des travailleurs qui ne peuvent se loger, par exemple, et dorment dans leur voiture. Des clochards, quoi.

                      Ps : + 50% de sdf depuis 2012. Une épidémie de clochardisation ; tout un plan de la population ne veut plus mériter, le coeur plein d’allégrese elle s’en va coucher à la belle étoile. Avec les marmots - 30 000 enfants sdf en bas de ta fenêtre.


                    • sleeping-zombie 9 janvier 2017 18:27

                      @ZenZoe
                      Juste faire le ménage pour le bien de tous

                      ...et où est-ce que tu ranges celui que personne ne veut comme voisin ?


                    • ZenZoe ZenZoe 10 janvier 2017 09:34

                      @lermontov

                      Ceux qui méritent de l’être : il est vrai que la notion de mérite est floue, et que tout le monde mérite de vivre décemment, mais chacun devrait aussi pouvoir apporter à la collectivité selon ses moyens.. Je parlais ici de ceux qui ont de réelles difficultés d’insertion qui ne sont pas entièrement de leur fait (malades, handicapés, personnes isolées ou fragiles...), pas de ceux qui ont un poil dans la main, ou comptent trop sur la société pour les tirer d’affaire, ou fraudent massivement, ou choisissent la délinquance...

                      Les travailleurs logeant dans une voiture ne sont pas considérés comme « cas sociaux », mais comme des « mal-logés » ne causant aucun problème aux organismes sociaux autre que celui de rester obstinément sur une liste d’attente pour un logement social.


                    • ZenZoe ZenZoe 10 janvier 2017 09:39

                      @sleeping-zombie
                      Ah cà, c’est justement la raison pour laquelle ils sont considérés comme « cas sociaux » ! On ne sait pas quoi faire d’eux. La solution passe peut-être par la prévention, mais là non plus on n’y arrive pas beaucoup.


                    • ZenZoe ZenZoe 10 janvier 2017 09:52

                      @lermontov
                      Je tiens bon d’insister sur le fait que mes commentaires et l’article traitent des cas sociaux, pas du mal-logement qui est un vrai sandale mais un autre débat.
                      Les cas sociaux sont des personnes ou des familles « qui causent des problèmes », et non pas qui « sont un problème », il y a bien une nuance, venant de la responsabilité individuelle.

                      Par ailleurs, je ne suis pas d’accord avec vous quand vous appelez un travailleur sans logement un clochard. Il ne l’est pas, il est un mal-logé. Et ne mérite évidemment pas de l’être, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas.


                    • pemile pemile 10 janvier 2017 09:56

                      @ZenZoe « il y a bien une nuance, venant de la responsabilité individuelle. »

                      Ce n’est que l’expression de vos préjugés !


                    • kalachnikov lermontov 10 janvier 2017 10:40

                      @ ZenZoe

                      Salut.

                      « Plutôt que perdre du temps à trouver des acronymes plus lisses (SDF plutôt que clochard), » : donc, on abandonne les acronymes qui selon toi n’ont pas de raison d’être, c’est quoi le travailleur obligé de dormir dans sa caisse ?

                      Je ne veux pas te faire de mauvais procès ; tu t’es peut-être exprimé malheureusement mais en l’espèce, on peut l’entendre comme je l’ai souligné.

                      Ensuite, tu dis que souvent les gens ont eu une enfance cabossée et reproduisent. Et tu parles de mérite, etc. Par essence, un individu naît au hasard (il ne choisit pas son milieu) et est condamné à s’adapter. Je suis navré, il n’a aucune responsabilité, il a fait comme il a pu. Si on n’a pas donné le sens social à un enfant, exiger de lui la responsabilité une fois qu’il est adulte, et le brimer le cas échéant, m’apparait scandaleux : car il ne peut pas tenir, on exige de lui quelque chose qui est hors de sa portée et que peut-être il ne conçoit même pas.

                      Derrière tout cela, il y a en fait l’affrontement de deux conceptions de la vie. L’une, d’inspiration rousseauiste, qui dit que c’est la société qui corrompt l’homme ; sous entendu, l’individu s’élèvera si on améliore la société ; par l’éducation, l’égalité des chances, etc. C’est ce courant de pensée qui a irrigué la gauche. Et une pensée qui a irrigué une bonne partie de la droite qui a pour implicite que c’est la nature et qu’il y a des irrécupérables (ex : Sarkozy et son histoire de détecter les minots ; alors que l’enfance est le moment de la formation de l’esprit).


                    • ZenZoe ZenZoe 10 janvier 2017 14:34

                      @lermontov
                      On est d’accord sur le fait qu’il y a deux deux théories.
                      Toi tu dis que l’individu n’a aucune responsabilité et qu’il fait comme il peut.
                      D’autres disent qu’il est entièrement responsable et doit faire ce qu’il faut.

                      Perso, je pense qu’il doit bien y avoir un juste milieu. C’est vrai que l’enfance est un marqueur indélébile, c’est vrai aussi que certains n’ont pas de chance et rament. Et crois-moi, je sais de quoi je parle !
                      Mais si les victimes de coups durs et les moins bien lotis doivent être épaulés le plus possible, il ne faut pas non plus aller trop loin et déresponsabiliser tout le monde. Ceci dit, cette déresponsabilisation a sans doute un but politique : enchaîner les gens pour les empêcher de se révolter...


                    • Vipère Vipère 9 janvier 2017 18:27

                      « Le milieu sdf est très varié ; il y a des travailleurs qui ne peuvent se loger, par exemple, et dorment dans leur voiture. Des clochards, quoi. »

                      Pas du tout d’accord avec vous Lermontov, lorsque vous dites que les travailleurs non logés sont des clochards.

                      Ils ont du mérite ceux qui dorment dans une bagnole et vont bosser le matin, à mon sens c’est le logement qui leur fait défaut, dans la mesure où ils sont capables de s’assumer financièrement, ce qui n’est pas le cas du clochard institutionnel, celui déjà trop cabossé par la vie qui ne pense plus à travailler pour gagner sa croûte. Cela fait quand même une sacré différence, vous ne croyez pas ?

                      Du boulot, il y en a, à Paris, et les gens sont recrutés à tour de bras, dès qu’ils arrivent du fin fond de leur cambrousse, mais le logement, il ne faut même pas y penser !

                      Résultat des courses, ils ont un travail et dorment dans leur voiture qu’ils soient soudeurs, boulangers, vendeurs, peintre en bâtiment, chauffeur etc...

                      Dans le lot, il y a même des fonctionnaires mutés qui n’ont pas trouvé à se loger et qui dorment dans une petite camionnette aménagée en logis de fortune !


                      • kalachnikov lermontov 9 janvier 2017 21:12

                        @ Vipère

                        Nous sommes sur la même longueur d’ondes ; mon post était une réaction ironique, second degré à celui de Zen Zoé que je trouve infect.


                      • ZenZoe ZenZoe 10 janvier 2017 09:40

                        @lermontov
                        Infect pourquoi ?


                      • pemile pemile 10 janvier 2017 09:52

                        @ZenZoe « Infect pourquoi ? »

                        Dans le sous entendu, on aide que des feignants et on ne fait rien pour les gens dans la mouise ?


                      • ZenZoe ZenZoe 10 janvier 2017 14:35

                        @pemile
                        Ben non, c’est justement le contraire.


                      • pemile pemile 10 janvier 2017 15:18

                        @ZenZoe « Ben non, c’est justement le contraire. »

                        C’est pas vraiment explicite lorsque vous déclarez :

                        « aider vraiment ceux qui méritent de l’être, et donner un bon coup de pied au derrière des profiteurs »


                      • Vipère Vipère 9 janvier 2017 18:32

                        En définitive, mettre tout le monde dans le même panier est très réducteur et occulte la problématique du logement sur Paris où le travail abonde, mais pas les structures pour loger les travailleurs pauvres qui sont assimilés à des SDF, alors qu’ils mériteraient d’être différenciés des « oisifs ».


                        • Sergio Sergio57 9 janvier 2017 21:12

                          Je me souviens, il y a quelques années, du récit d’un stagiaire en formation dans une grande compagnie d’assurances, les clients avaient un surnom suivant leurs catégories sociales et on avait :

                          - Les lions pour les professions libérales
                          - Les fourmis pour les économes
                          - Les grillons pour les ’smicards’ de l’époque
                          - Les ............. pour les cassos



                          • Antoine 9 janvier 2017 23:23

                            Encore des niaiseries bien de chez nous ! Le pauvre est toujours vertueux et le riche ou presque, le salaud...


                            • Brice Bartneski bartneski 10 janvier 2017 01:23

                              Arrêtez votre baratin.


                              Vous parlez des pauvres, des inactifs et des dépendants. Vous parlez de la misère. un peu de respect, vous n’êtes pas à l’abri. et si elle s’abat sur vous, d’une manière ou d’une autre, elle sera terrible. Tremblez « gens normaux » ! Que vous le vouliez ou non, il y en a de plus en plus de la misère. C’est comme les milliardaires.

                              Vous voyez un sablier ? Les cas soc’ sont en bas et les « gens normaux »’ sont au milieu et se cassent la geule. Les milliardaires écrasent tout le monde et vous vous en prenez aux miséreux ? Vous n’avez pas honte ? En 72 heures, les 120 plus grosses fortune de France ont amassé la totalité de la masse salariale annuelle. Et vous vous en prenez à plus pauvre que vous, plus cons que vous, plus malades que vous, plus dépendants que vous ? Pour qui vous prenez-vous ? 

                              C’est vous les cas soc’

                              • Sergio Sergio57 10 janvier 2017 08:04

                                @bartneski


                                Tremblez « gens normaux » !

                                En plus que ’rien ne dure’, ce que l’on a un jour peut disparaître le lendemain, sauf que l’on ne s’y prépare pas, alors en attendant je me contente du respect. 

                              • zygzornifle zygzornifle 10 janvier 2017 09:41

                                c’est du racisme de dire cassos ..... et si en plus on fait une quenelle en invoquant Dieudonné la on a droit au déchaînement de haine du gouvernement 


                                • Attilax Attilax 10 janvier 2017 10:07

                                  Vous croyez vraiment qu’interdire un ou deux mots suffira à changer les mentalités ? Le politiquement correct est en train de nous tuer : on n’a plus le droit de dire çi ou ça, on change le sens des mots, on s’interdit de penser, c’est n’importe quoi. Faut plus dire « gros » faut dire « en surcharge pondérale », faut plus dire vieux faut dire « senior », faut plus dire « aveugle » mais mal-voyant, faut plus dire « con » mais mal « comprenant », vous vous souvenez de ce sketch de Coluche ? Considérer les mots décrivant une réalité comme discriminants et vouloir les interdire ou les changer revient à vouloir changer la réalité : c’est débile et impossible. Il y a peu, quelqu’un me reprenait en me disant « on ne dit pas noir ! » alors que je parlais d’un copain dont c’est la couleur de peau, soit disant que c’est discriminant. Mais c’est penser qu’être noir puisse être discriminant qui est discriminant, bande d’imbéciles ! Appeler un chat un chien ne changera pas sa nature profonde.
                                  Faut arrêter avec ça. « Cas soc’ » n’est pas pire qu’un autre, il décrit un mec qu’on n’aimerait pas avoir comme voisin à cause de la misère qu’il traîne, avec son cortège d’inculture, de connerie et de violence liés à un manque d’éducation. Je trouve ça parlant, personnellement, et je ne vois pas quelle dictature de la pensée pourrait bien m’empêcher de le dire, sous cette forme ou sous une autre.


                                  • sleeping-zombie 10 janvier 2017 11:32

                                    @Attilax
                                    il décrit un mec qu’on n’aimerait pas avoir comme voisin à cause de la misère qu’il traîne, avec son cortège d’inculture, de connerie et de violence liés à un manque d’éducation

                                    ... ou aussi :
                                    il décrit un mec qu’on n’aimerait pas avoir comme voisin à cause de son cortège d’inculture, de connerie, de violence, de manque d’éducation, liés (partiellement) à la misère qu’il traîne

                                    Parce qu’il existe aussi des miséreux qui savent mettre leurs déchets dans les poubelles, et des types fin saoul qui beuglent dans la rue à 3h du mat, avec un iphone dans la poche.


                                  • Attilax Attilax 10 janvier 2017 14:04

                                    @sleeping-zombie
                                    Vous avez tout à fait raison : Tous les « pauvres » ne sont pas des « cassos » (heureusement) et il y a des « cassos » chez les riches aussi... Ce que je voulais dire, c’est que c’est la misère qui crée les cassos, mais pas forcément que pécunière : le manque d’amour crée aussi des monstres...


                                  • Et hop ! Et hop ! 11 janvier 2017 13:47

                                    Interdisons les expressions « cas sociaux », « race », « chômage de longue durée », « surendettement », « alcoolisme », vol, angoisse, escroquerie, viol, meurtre, suicide, cancer, lâcheté,...


                                    Imposons un langage positif avec les expressions : bonheur, sécurité, liberté, plaisir, sérénité, force, confiance, générosité, beauté, santé, joie, parti socialiste,..

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